person:agnès levallois

  • Israël : l’Etat français muet sur le cas Hamouri
    29 sept. 2017 Par Les invités de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/290917/israel-letat-francais-muet-sur-le-cas-hamouri

    Plusieurs spécialistes en géopolitique considèrent que le silence du gouvernement français sur l’incarcération de Salah Hamouri, franco-palestinien de 32 ans, arrêté le 23 août dernier à Jérusalem, « n’est qu’un exemple parmi bien d’autres du deux poids deux mesures qui est de mise quand c’est l’Etat d’Israël qui viole les droits de l’Homme et ceux des peuples ».
    Les signataires :

    Monique Cerisier ben Guiga, sénatrice honoraire,

    Dominique Vidal, historien et journaliste,

    Géraud de la Pradelle, professeur émérite des Universités,

    René Backman, journaliste,

    Giovanna Tanzarella, militante associative,

    Pierre Blanc, universitaire,

    Agnès Levallois, consultante,

    Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités.

    #Salah_Hamouri

  • Syrie-opposition : Le mic-mac du journal le Monde avec l’opposant syrien Haytham Manna
    Par La Rédaction • février 9, 2016
    http://www.madaniya.info/2016/02/09/syrie-opposition-le-mic-mac-du-journal-le-monde-avec-lopposant-syrien-hay
    Note

    Le journal Le Monde a demandé à M. Haytham Manna d’écrire un article sur les négociations de Genève. Manna a reçu le jour de sa publication prévu, la réponse suivante : « Je vous remercie pour l’article. Mais il ne convient pas ni sur la forme, ni sur le fond. Sur la forme, il est beaucoup trop long. Il faudrait le ramener à 6000 signes espaces compris. Sur le fond, il est trop anglé témoignage et pas assez analyse des négociations en Syrie. Bien cordialement ».

    Les dessous d’une négociation mal préparée, par Haytham Manna

    La révolte de 18 mars 2011 est partie de ma ville natale (Dera’a), propulsée par des mots d’ordre d’avant-garde de la résistance civile : la istibdad wala fassad, la Ikhwan wala salafia bidna daoula madaniya.. (Non au despotisme et à la corruption, Ni Salafistes ni Frères Musulmans, nous voulons un État civil et civilisé).

    Pour notre courant, la militarisation du conflit de Syrie ne pouvait qu’accentuer la riposte militaro-sécuritaire du pouvoir Assad et détourner le mouvement de protestation populaire de son cours civique et civile vers l’islamisation, l’extrémisme et la confessionnalisation du conflit.
    Deux mois après le début du soulèvement, le pouvoir Assad a relâché, en Mai 2011, les djihadistes salafistes de la prison de Sednaya, à la périphérie de Damas, et procédé, parallèlement, à l’arrestation d’une centaine des militants de la résistance civile.

    Entre le 1er et le 15 août 2011, le pouvoir Assad a assassiné mon frère Maen, un des principaux dirigeants de la résistance civile et une dizaine des militants pacifistes.

    En dépit de cette épreuve personnelle, nous avons néanmoins maintenu le cap et confirmé nos options : résistance civile et solution politique.

    En Septembre 2011, je me suis rendu au Caire en compagnie d’Abdel Aziz al Khaiyer, Raja al Nasser et Saleh Muslim (1) pour conclure un programme commun avec le Conseil National Syrien.(...)

  • À la fin d’une longue bouffée délirante sur RFI, le 23 janvier dernier, François Burgat balance un vilain petit secret : en bombardant ISIS, nous avons « renforcé le régime, indirectement, en le libérant de la pression militaire de Daech », et du coup, il n’a plus « d’intérêt existentiel à négocier »

    C’est vers la trentième minute, j’en ai fait la transcription :
    http://telechargement.rfi.fr/rfi/francais/audio/magazines/r192/geopolitique_le_debat_20160123.mp3

    Burgat : L’urgence est plus que jamais là, mais la difficulté que vous connaissez qu’il y a eu à fixer le timing de ces négociations, montre bien que nous sommes dans une conjoncture particulièrement difficile. Il faut revenir à mon sens à l’essentiel, l’attitude du camp des dits "Amis de la Syrie" – fermez les guillemets – depuis août 2014, qui ont adopté cette option à mon sens paradoxale, à mon sens dangereuse, restrictive, pour plusieurs raisons, du « Tous contre Daech, et seulement contre Daech », hein. Après avoir expliqué pendant des années que nous ne voulions pas, nous ne pouvions pas, c’était dangereux, c’était contre-productif… nous impliquer, non pas dans une ingérence, mais dans un rééquilibrage de l’ingérence russe et iranienne massive, nous l’avons fait, mais nous l’avons fait paradoxalement contre un acteur dont la responsabilité dans le flux des réfugiés est de un à dix par rapport aux bombardements du régime – donc c’est très paradoxal, hein – nous l’avons fait, si j’étais très méchant, je dirais que Agnès Levallois tout à l’heure aurait pu employer un mot à propos de l’Iran qui est l’"électoralisme", c’est-à-dire… il y a des considérations de politique intérieure… hé bien moi j’ai le sentiment, que notamment en France, notre durcissement très sélectif contre un seul des acteurs… on envoie le Charles de Gaulle, est-ce qu’un expert militaire pourrait nous démontrer que nous avons rehaussé le niveau de sécurité des français en envoyant le Charles de Gaulle, ou est-ce que nous avons virilisé l’image du Président, comme l’avait fait Nicolas Sarkozy en Afghanistan – avec le succès que l’on sait – donc j’ai l’impression que la posture occidentale et notamment française s’est mâtinée de considérations électoralistes, qui nous ont amenés à prendre une posture qui a renforcé le régime, indirectement, en le libérant de la pression militaire de Daech, nous lui avons permis de se concentrer contre l’opposition utile, avec l’aide substantielle de Poutine. Donc nous nous retrouvons dans une posture où il n’a pas d’intérêt existentiel à négocier. Et donc, ça légitime, cela explique son arrogance relative : « je vais faire la liste, enfin, je vais faire faire par les Russes la liste des représentants de mon opposition ». Et donc, bien sûr, cette configuration ne nous permet pas à l’heure où nous parlons d’être optimiste sur l’issue de ces négociations.

    Trois jours plus tard, dans son billet de l’Obs, le même reprend son explication quasiment mot pour mot ; en revanche, cette histoire de « pression militaire de Daech contre le régime » s’exprime dans une forme tellement euphémisée que le sens n’en est plus du tout évident : Syrie : notre stratégie "tous contre Daech" est une impasse. Elle renforce Bachar Al-Assad
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1473438-syrie-notre-strategie-tous-contre-daech-est-une-impasse-el

    Le difficile départ des négociations vient par dessus tout de confirmer que l’option française du « tous contre Daech, et seulement contre Daech » a envoyé à Bachar Al-Assad une bouffée d’oxygène telle qu’elle lui a permis de différer, en multipliant des exigences inacceptables, la solution d’alternance négociée à laquelle nous aurions dû nous employer à le pousser.
     
    Il fallait pour cela que le régime ait, autant que son opposition non djihadiste aujourd’hui écrasée sous les bombes russes, un identique intérêt existentiel à négocier. Or, le soulagement que lui ont apporté les armes françaises, en prenant sa place sur le front anti-Daech, a permis au président syrien de concentrer ses efforts répressifs, avec de surcroît le soutien décisif de la Russie, contre la seule opposition non djihadiste.
     
    C’est à l’affaiblissement militaire du régime, et non à son renforcement, fût-il indirect, que nous aurions dû œuvrer.

    (Merci à Houari Boumediene.)

    • Au passage, j’aime beaucoup la novlangue qui consiste à expliquer que notre ingérence ne serait pas de l’ingérence, mais seulement « un rééquilibrage de l’ingérence russe et iranienne massive ». Oh… (admiratif)

  • Fin d’une « exception » | Agnès Levallois
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/06/LEVALLOIS/20677

    Les bouleversements que connaît le monde arabe depuis quelques mois donnent déjà lieu à de nombreux travaux de décryptage : c’est que la volonté — et la capacité — des populations tunisienne et égyptienne de se débarrasser de leurs dictateurs de façon pacifique a surpris. #Bahreïn, #Yémen, Libye ou #Syrie : (...) / Arabie saoudite, Égypte, #Golfe, #Maroc, #Palestine, #Proche-Orient, Syrie, #Tunisie, Monde arabe, Conflit israélo-arabe, #Inégalités, #Jeunes, Mouvement de contestation, Bahreïn, Yémen, #Maghreb, #Dictature, #Répression - 2011/06

    #Arabie_saoudite #Égypte #Monde_arabe #Conflit_israélo-arabe #Mouvement_de_contestation #2011/06