person:al-nusrah

  • Quelques réactions à l’article de Goldberg #Obama_doctrine qui a été perçu par certains comme l’expression publique de la doctrine stratégique d’Obama pour les quelques mois restant de la fin de son mandat :
    http://www.theatlantic.com/magazine/archive/2016/04/the-obama-doctrine/471525

    A noter, par exemple un article de Patrick Cockburn dans The Independent titré « Comment Barack Obama a tourné le dos à l’Arabie saoudite et à ses alliés sunnites » manifestement content du tournant que cela semble annoncer dans la politique étrangère américaine :
    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/barack-obama-saudi-arabia-us-foreign-policy-syria-jihadism-isis-a6927

    Commentators have missed the significance of President Barack Obama’s acerbic criticism of Saudi Arabia and Sunni states long allied to the US for fomenting sectarian hatred and seeking to lure the US into fighting regional wars on their behalf. In a series of lengthy interviews with Jeffrey Goldberg published in The Atlantic magazine, Mr Obama explains why it is not in the US’s interests to continue the tradition of the US foreign policy establishment, whose views he privately disdains, by giving automatic support to the Saudis and their allies.

    Et la conclusion :

    It will become clearer after November’s presidential election how far Obama’s realistic take on Saudi Arabia, Turkey, Pakistan and other US allies and his scepticism about the US foreign policy establishment will be shared by the new administration. The omens are not very good since Hillary Clinton supported the invasion of Iraq in 2003, intervention in Libya in 2011 and bombing Syria in 2013. If she wins the White House, then the Saudis and the US foreign policy establishment will breathe more easily.

    Et puis une réaction pour le moins agacée, celle du prince Turki bin Faysal, en personne, ancien chef des services de renseignement saoudiens et ex-ambassadeur de l’A.S. aux USA qui proteste de sa fidélité comme allié des USA et de la lutte implacable des saoudiens contre le terrorisme et tout ça et tout ça puisqu’il a armé les « combattants de la liberté » qui luttent contre Da’ich :
    http://www.arabnews.com/news/894826

    No, Mr. Obama. We are not “free riders.” We shared with you our intelligence that prevented deadly terrorist attacks on America.
    We initiated the meetings that led to the coalition that is fighting Fahish (ISIL), and we train and fund the Syrian freedom fighters, who fight the biggest terrorist, Bashar Assad and the other terrorists, Al-Nusrah and Fahish (ISIL). We offered boots on the ground to make that coalition more effective in eliminating the terrorists.
    We initiated the support — military, political and humanitarian — that is helping the Yemeni people reclaim their country from the murderous militia, the Houthis, who, with the support of the Iranian leadership, tried to occupy Yemen; without calling for American forces. We established a coalition of more than thirty Muslim countries to fight all shades of terrorism in the world.
    We are the biggest contributors to the humanitarian relief efforts to help refugees from Syria, Yemen and Iraq. We combat extremist ideology that attempts to hijack our religion, on all levels. We are the sole funders of the United Nations Counter-terrorism Center, which pools intelligence, political, economic, and human resources, worldwide. We buy US treasury bonds, with small interest returns, that help your country’s economy.

    Avec un jeu de mots « Da’ish »/"fahish" ("obscène" ai-je trouvé, mais les arabisants me corrigeront).

    • JO-UE C164 du 29/05/14

      Avis à l’attention d’Al-Nusrah Front for the People of the Levant (Front Al-Nosra pour le peuple du Levant) et de Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’Awati Wal-Jihad, ajoutés par le règlement (UE) n °583/2014 de la Commission à la liste visée aux articles 2, 3 et 7 du règlement (CE) n °881/2002 du Conseil instituant certaines mesures restrictives spécifiques à l’encontre de certaines personnes et entités liées au réseau Al-Qaida

      renvoie à la page 23 du JO
      http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=uriserv:OJ.C_.2014.164.01.0023.01.FRA

      qui s’appuie sur les décisions du comité des Nations unies du 22/05/14 (Jama’Atu Ahlis Sunna Lidda’Awati Wal-Jihad) et du 14/05/14 (Al-Nusrah Front for the People of the Levant)

  • Vous vous souvenez des attaques au gaz de combat en Syrie le 21 août dernier ? Et les accusations : le régime syrien avait franchi la ligne rouge, etc. Il faut lire de près l’enquête de Seymour Hersh parue dans la London Review of Books

    Whose sarin ?

    http://www.lrb.co.uk/v35/n24/seymour-m-hersh/whose-sarin
    En peu de mots : les services de renseignements savaient que Al-Nusrah disposait (dispose toujours) de capacités de production du gaz sarin ; les capteurs qui avaient averti avec succès, en décembre 2012, que l’armée syrienne avait manœuvré du gaz (on sut plus tard que ce fut pour un exercice) n’avaient rien capté de ce côté dans les trois jours qui ont précédé l’attaque (3 jours = durée de vie maximale d’une munition prête car le gaz érode le contenant) ; le gouvernement US a évité de faire reposer ses accusations du régime syrien sur les rapports des services de renseignement, ne prenant dans ces rapports que ce qui l’arrangeait et l’accusation formulée le 30 août ne reposait pas sur des faits mais essentiellement sur des arguments politiques ; les accusations formulées à nouveau le 10 septembre présentaient comme effectives les procédures qu’aurait (aurait) employé l’armée syrienne si (si) elle avait préparé une attaque (procédures connues depuis décembre 2012) ; les preuves brandies par la presse à la suite du rapport de l’ONU, photos des munitions employées, munitions soit-disant typiques de l’armée syrienne, ont été évaluées par Theodor Postol (MIT) comme des munitions artisanales produites localement ; de même, encore, l’analyse produite par le New York Times, selon laquelle le trajet des projectiles porteurs avait été de 9 km, en provenance directe d’un camp de l’armée syrienne, cette analyse est qualifiée par Postol et un de ses collègues, Richard M. Loyd, de ‘totally nuts’ (pure foutaise) car ces projectiles ne pouvaient avoir parcouru plus de 2 km - et tout cela alors que les USA (services de renseignement, ministères) étaient attentifs à l’utilisation de gaz sarin par al-Nusrah depuis des attaques au gaz de cette armée en mars et en avriL
    J’ajoute que les investigations menées sur place par les inspecteurs de l’ONU avaient pour but d’identifier la nature de l’attaque (quel gaz, où, etc.) mais pas d’identifier qui avait employé cette arme.
    Seymour hersh n’affirme pas que al-Nusrah est l’auteur de l’attaque (il n’existe aucune preuve positive de cela), il se contente de démontrer qu’Obama et ses administrations ont raconté ce qui les arrangeait, qu’ils ont soigneusement écarté tout ce qui pouvait les contredire, que la presse officielle, fidèle serve, a fait de même.
    Pour l’instant, je n’ai encore rien lu ni entendu de nos organes de presse au sujet de l’enquête de Seymoyur Hersh.
    Accessoirement, un article du Huffington Post http://www.huffingtonpost.com/2013/12/08/seymour-hersh-syria-report_n_4409674.html sur les refus de publication essuyés par Seymour Hersh - et comment son article a fini dans une revue intellectuelle londonienne :
    #sarin #syrie #hersh #contre-enquête