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  • L’#offensive de #Tsahal renforce le #Hamas dans l’opinion palestinienne

    Yasser #Arafat est né le 31 juillet en début de soirée à l’hôpital Al-Shifa de #Gaza. C’est un beau bébé joufflu aux cheveux noirs et au nez retroussé. Sa mère a un immense sourire en expliquant qu’il se porte très bien. Son père aussi a l’air ravi quand il explique qu’il avait décidé de l’appeler « Ahmed, ou Mohamad, enfin, n’importe quel prénom normal ». Mais le début de la guerre, le 8 juillet, a tout changé. « Choisir Yasser Arafat est la seule manière que j’avais de montrer que je soutiens la résistance. C’est grâce à eux qu’on tient depuis presque un mois. Je leur donnerais mon âme si je pouvais », dit le père, Mahmoud, 23 ans. Mahmoud ne fait pas partie du Hamas, du Djihad islamique ou de tout autre groupe armé palestinien actif dans la bande de Gaza. Sans diplôme, il vit de petits boulots, ouvrier sur des chantiers de maisons, de routes, éboueur, tout ce qu’il trouve.

    http://app.letemps.ch/Page/Uuid/e753e372-1b45-11e4-9c88-1cf3650bdf92

    #Palestine #Israël

  • #Gaza : « Des blessés soignés à même le sol »
    http://tempsreel.nouvelobs.com/le-conflit-a-gaza/20140729.OBS4978/gaza-des-blesses-soignes-a-meme-le-sol.html

    Interview du directeur de l’organisation Handicap international pour le programme Moyen-Orient, Jean-Baptiste Lebrun.

    - L’accès à des services essentiels est compromis : de nombreuses infrastructures hospitalières ont été touchées directement par les bombardements, les populations ont du mal à atteindre ces centres hospitaliers car les bombes tombent tout le temps. Il n’y a pas de taxis, et de toute façon les véhicules sont bloqués. Les hôpitaux sont surchargés. A l’hôpital Al-Shifa, qui a été bombardé, il y a de gros problèmes d’électricité. Nos équipes y étaient pour connaître les besoins, ils nous ont raconté que les blessés étaient soignés à même le sol.

    La situation actuelle est-elle pire que celles des offensives précédentes ?

    – Pendant, les premiers jours du conflit, c’était relativement similaire à l’opération militaire de novembre 2012. Mais après dix jours, nos collègues nous ont dit que c’était bien pire, notamment en raison des bombardements incessants et de la quasi-impossibilité de trouver des refuges. L’une d’elles, qui a toujours vécu à Gaza, nous a confié n’avoir jamais vu une situation pareille.

    Dans son dernier rapport quotidien, l’Ocha (le bureau de coordination des affaires humanitaires) a estimé que près de 200.000 enfants ont besoin de soutien psychologique...

    – Imaginez-vous être enfermé avec une telle surpopulation dans un territoire de 8 kilomètres sur 40... On dit à juste titre que ce territoire est une « prison à ciel ouvert ». Cela créé une situation de tension permanente et intense. C’est un traumatisme généralisé. Même en période de calme, c’est quelque chose qu’on ressent très fortement. Maintenant, cela fait trois semaines que des bombes tombent, que les populations sont parfois dans le noir, sans savoir ce qui se passe, et voient des colonnes de fumées un peu partout. Les Gazaouïs ont en permanence le sentiment que leur vie est en péril. Et c’est toute la bande de Gaza qui a ainsi été touchée, de Khan Younès jusqu’au nord de Gaza en passant par Gaza city. Les #enfants, dans ces situations-là, sont largement plus impactés car ils ont encore plus de mal à comprendre ce qui se passe, les tensions familiales sont très présentes.

    Avez-vous des contacts avec l’armée israélienne pour assurer votre sécurité et celle des victimes ?

    – En tant qu’acteur humanitaire, nous ne travaillons pas avec les groupes armés. La réalité sur le terrain, c’est que les hôpitaux sont bombardés, des écoles de l’ONU sont bombardées, un centre qui accueillait des adultes en situation de handicap multiple a été bombardé et a fait plusieurs morts. Les cibles civiles ne sont pas épargnées, même celles qui sont sous protection humanitaire...