person:alan turing

  • #Athlétisme : feu vert pour la « police de la #testostérone »

    Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté ce mercredi le recours de la double championne olympique sud-africaine #Caster_Semenya. Les femmes qui, comme elle, produisent beaucoup de testostérone naturelle devront prendre des médicaments pour en faire baisser le taux, sous peine d’être exclues de certaines courses.

    https://pbs.twimg.com/card_img/1123613734361075712/eWIWjVef?format=png&name=600x314

    https://www.mediapart.fr/journal/international/010519/athletisme-feu-vert-pour-la-police-de-la-testosterone
    #genre

    • #Hyperandrogénie : le Tribunal arbitral du sport (TAS) donne raison à l’IAAF contre Caster Semenya

      Saisi par la Sud-Africaine Caster Semenya qui contestait les nouveaux règlements de la Fédération internationale concernant les athlètes hyperandrogènes, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a donné raison à l’IAAF.

      https://www.lequipe.fr/Athletisme/Actualites/Hyperandrogenie-le-tribunal-arbitral-du-sport-tas-donne-raison-a-l-iaaf-contre-caster-semenya/1014316
      #sport

    • Oui @aude_v, voici la formule :

      if (gagnante & is(noire) & is not(dopée) & is not(membre du G7) & is(lesbienne) & is not(soumise) ) then (dégage).

    • Le site de l’IAAF annonce « 6 core values »

      universality, leadership, unity, excellence, integrity and solidarity

      Je pense qu’on peut décerner un FAIL sur chacune.

    • C’est très intéressant d’imaginer toutes ces cogitations de #règlement_sportif pour trouver un biais soit disant législatif. Au début, ils se sont demandés si ils n’exigeraient pas un plat en sauce en moins d’une demie-heure avant le top départ, d’aucuns s’il ne fallait pas l’affamer sur plusieurs générations pour réduire sa hauteur. Un autre s’est levé pour proposer le viol par les membres du jury. Et si elle sait fabriquer un autre corps, c’est bien une femme. Le suivant, a proposé lors des courses une tenue réglementaire exhibant son sexe. Le chef a dit qu’en lui limant les dents et en réduisant sa machoire chirurgicalement, on pourrait considérer que ce n’est pas un homme. Ils ont tous approuvé l’injection de botox pour ses seins et ses hanches.
      Cependant, ils étaient toujours inquiets, elle avait encore une moustache et des poils sur les jambes. Obligation épilatoire ! cria l’un. Violons la cria l’autre, un troisième répliqua que c’était déjà fait. Nous sommes en danger, nous devons mener bataille pour défendre l’union phallique hétéro centré, pas question qu’une femme courre plus vite que nous. Exigeons la réduction des pieds cria l’un, allongeons lui le cou clama l’autre, tapons la ajouta le troisième, du moment qu’elle courre moins vite que nous. L’anus sacré du temple de la #testostérone ne peut accepter la pénétration d’une femme, on va leur montrer qu’on n’est pas des pédés et que le sport c’est du sérieux, de la couille.
      Le plus jeune proposa que les femmes ne soient admises aux jeux olympiques que si elles avaient remporté le concours de Miss, les autres éclatèrent de rire, quel ignorant, depuis 1980, elles peuvent courir librement.
      Non, les mecs, il nous faut un truc moderne hightech, un machin aux hormones pour lui faire diminuer sa soif de gagner et ses muscles disgracieux. D’autant que si elle accepte le breuvage chimique, c’est sous sa responsabilité après tout. Votons démocratiquement comme un seul homme pour la #castration_chimique obligatoire, déjà testé en laboratoire sur des chimpensées femelles, c’est miraculeux, elles deviennent blanches et perdent leurs poils.

    • Oui @Fil, on pourrait s’organiser un atelier cinéma lors d’une rencontre …
      Le réglement créé pour diminuer #Caster_Semenya est l’apothéose de toutes les inventions les plus terrifiantes pour maintenir les femmes sous la domination masculine.

    • #merci @mad_meg et @fil
      pour le film un comité de vigilance masculin fait des propositions autour d’un corps en 3D/hologramme d’une femme telle qu’ils veulent la définir. On entrecoupe le tout par des images et vidéos piochées sur le web. Comme celle-ci


      Todo - trouver des extraits de Free to Run qui raconte comment les femmes ont été empêchées de courir.

    • Jusqu’à la puberté, les enfants ont le même type de corps et parfois le même type d’entrainement. Ensuite, on les sépare et surtout, on n’entraine plus les filles comme les garçons, ce qui explique aussi en partie les différences de performances, ça et l’injonction à la maigreur et donc à une baisse des apports nutritionnels en dessous des besoins pour un bon développement.

      En gros, je pose l’hypothèse que les différences de performances n’expliquent pas la ségrégation sexuelle dans le sport, mais plutôt que la ségrégation sexuelle partout explique les différences physiques et de performances.

      En une génération, on verrait probablement les différences physiologiques régresser jusqu’à ne pas être plus significatives qu’entre deux individus lambda.

    • Le problème viens peut être aussi du sport, là je ne veux pas dire la pratique physique en elle même, mais la compétition qui l’accompagne. Si le principe du sport c’est de montrer qui a le plus gros taux de testosterone, ou qui est le kiki de tous les kikis, c’est logique que les femmes soient en retrait et beneficient de rémunérations et visibilité nulle ou ridicule.

    • Tout à fait d’accord avec @mad_meg. La plaie principale ça reste quand même la compétition à outrance, où il faut vraiment être le plus fort, le plus rapide, etc.

      Aaah, l’escalade et le cirque, mes deux champs d’activités physiques préférées. :) (ya le Parkour aussi où j’ai toujours vu un bon esprit pour l’instant)
      Bien sûr dans tout on peut trouver de la compétition (y compris entre artistes), mais yen a quand même où c’est beaucoup moins prégnant et où il s’agit plus de faire ensemble, de s’entraider, et d’atteindre des sommets personnels.

      Moi je suis pour le mélange de la pratique physique avec la pratique artistique/esthétique, où il ne s’agit rien de gagner, mais juste de construire quelque chose (qu’on décidera de montrer à d’autres ou pas).

      #compétition d’ailleurs (et l’athlétisme est le summum de l’esprit compétitif du sport)

    • Je colle ici quelques idées à ajouter au film à venir

      « S’épiler les sourcils, se raser sous les bras… apprendre à marcher avec des chaussures à talons hauts, écrit Dworkin dans Woman Hating, se faire refaire le nez, raidir ou friser les cheveux — ces choses font mal. La douleur, bien sûr, enseigne une leçon importante : aucun prix n’est trop élevé, aucun processus trop répugnant, aucune opération trop douloureuse pour la femme qui souhaite être belle. »

      On remplacera belle par femme.

    • D’un autre coté, être belle ca veut dire montrer des signes de soumissions. S’infliger des trucs douloureux qui coutent la peau des fesses et tout ca pour plaire à des dominants qui risquent de te pourrir encor plus la vie avec de la progéniture.

    • Quelles difficultés juridiques posent le cas de l’athlète hyperandrogène Caster #Semenaya ?

      La double championne olympique du 800 m, Caster Semenya, s’est vue interdite de courir sur 800 m depuis l’instauration d’une nouvelle règle sur les athlètes hyperandrogènes. Depuis le 8 mai, ce règlement impose à certaines athlètes présentant une différence du développement sexuel (DSD), de suivre un traitement pour faire baisser un taux de testostérone élevé. Le recours qu’elle a formé devant le Tribunal arbitral du Sport a été rejeté le 1er mai mais l’athlète a annoncé son inscription aux 3000 m à Stanford le 30 juin prochain.

      Décryptage par Mathieu Maisonneuve, professeur à l’Université d’Aix-Marseille.

      « Les arbitres ont considéré que ce règlement était discriminatoire, mais ont néanmoins estimé légale la discrimination créée au motif qu’elle constituerait un moyen nécessaire, raisonnable et proportionné d’atteindre un objectif légitime »

      Qu’appelle-t-on l’affaire « Semenya » ?

      Caster Semenya est une athlète sud-africaine, triple championne olympique et double championne du monde du 800 mètres. Réduite à sa plus simple expression juridique, l’affaire « Semenya » est née de la requête que l’athlète a déposée devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) afin d’obtenir l’annulation du nouveau règlement de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) relatif aux conditions de participation aux compétitions féminines des athlètes présentant des différences du développement sexuel (DSD).

      Ce règlement interdit en principe aux femmes hyperandrogènes en raison d’une telle DSD de participer aux courses féminines des compétitions internationales comprises entre le 400 mètres et le mile. Il ne s’agit donc pas d’exclure des athlètes que l’on suspecterait de consommation exogène de testostérone. C’est l’objet de la réglementation contre le dopage. Il s’agit d’empêcher des athlètes de participer à des épreuves d’athlétisme sur la base de certaines de leurs caractéristiques naturelles sans que rien ne puisse leur être reproché. Si elles veulent continuer à courir avec les autres femmes dans les épreuves concernées, ces athlètes n’ont d’autre choix que d’abaisser médicalement leur taux de testostérone. À défaut, elles peuvent toujours participer aux compétitions masculines, mais avec des chances nulles d’y figurer en bonne position.

      Non-discrimination, libre disposition de son corps, droit à la vie privée, respect de la dignité humaine, l’affaire « Semenya » soulève des questions juridiques fondamentales. Elle pose aussi des questions scientifiques, éthiques ou bien encore sociétales. C’est une affaire qui renvoie au « procès de virilisation » dont font l’objet certaines femmes, qui pose en creux la question de la « vraie femme », au-delà même du monde du sport, et rappelle que les tests de féminité n’ont pas totalement disparu.

      Dans quel sens le Tribunal arbitral du sport l’a-t-il tranchée ?

      La formation arbitrale chargée de juger l’affaire a rejeté la requête de Caster Semenya et a donc validé le règlement de l’IAAF. D’après le résumé détaillé de la sentence qui a été publié par le TAS, les arbitres ont certes considéré que ce règlement était discriminatoire, mais ont néanmoins, à la majorité, estimé légale la discrimination créée au motif qu’elle constituerait un moyen nécessaire, raisonnable et proportionné d’atteindre un objectif légitime : celui d’avoir des compétitions féminines justes.

      Le raisonnement repose sur l’idée que la raison d’être de la bi-catégorisation par sexe des compétitions d’athlétisme serait d’éviter à des individus d’avoir à concourir contre d’autres qui présenteraient certaines caractéristiques physiques leur conférant un avantage compétitif tel qu’aucune compétition juste ne serait possible entre eux. Nécessaire, la discrimination instituée le serait alors parce que la preuve scientifique aurait cette fois été apportée, à la différence de ce que le TAS avait estimé quatre ans auparavant dans l’affaire « Dutee Chand », que le taux de testostérone circulante serait le vecteur principal de la différence de performances sportives entre les hommes et les femmes. Proportionnée, elle le serait parce qu’elle serait notamment limitée aux épreuves sportives où l’avantage compétitif en découlant serait le plus significatif, avec toutefois un doute émis concernant le 1500 mètres et le mile. Raisonnable, elle le serait entre autres parce que les athlètes concernées pourraient faire baisser leur taux de testostérone par des contraceptifs hormonaux sans avoir à subir une intervention chirurgicale, là encore sous quelques réserves liées notamment à d’éventuels effets secondaires de ces traitements chez certaines athlètes qui pourraient conduire à une impossibilité pratique de respecter le règlement.

      La sentence rendue a notamment pu être qualifiée de « profondément sexiste ». D’un strict point de vue juridique, certaines des critiques dont elle a fait l’objet peuvent toutefois être relativisées. C’est en particulier le cas de l’apparent illogisme consistant à reconnaître le caractère discriminatoire d’un règlement tout en le jugeant légal. En droit, il est classiquement admis qu’une discrimination, au sens neutre de différence de traitement, ce qui semble être le sens utilisé par la formation arbitrale, peut s’accorder avec le principe d’égalité ou de non-discrimination si elle est justifiée et ne repose pas sur un critère prohibé. L’est-elle scientifiquement ? Il faudra attendre la publication intégrale de la sentence pour en savoir plus. Le critère génétique est-il un critère de distinction utilisable ? La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ou bien encore la déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme invitent à en discuter. Ce qui paraît en revanche certain, c’est que la formation arbitrale a choisi de faire prévaloir ce qu’elle a estimé être l’intérêt général du sport sur les droits fondamentaux individuels de certaines athlètes.

      Des voies de recours sont-elles envisageables contre la sentence du TAS ?

      La fédération sud-africaine d’athlétisme a d’ores et déjà annoncé son intention de saisir le Tribunal fédéral suisse d’un recours en annulation. C’est bien sûr envisageable. Il faut toutefois bien être conscient qu’il ne s’agit pas d’un appel à proprement parler. Il ne rejugera pas l’affaire. Il contrôlera seulement que la sentence est bien régulière sur la base des motifs limitativement énumérés par la loi suisse sur le droit international privé. Parmi eux, un seul motif de fond peut être soulevé : la violation de l’ordre public. A priori, comme l’affirme le Tribunal fédéral lui-même, les chances d’obtenir l’annulation d’une sentence pour ce motif sont « extrêmement minces ». Le simple fait que « les preuves aient été mal appréciées » ne saurait ainsi suffire, ce qui semble exclure que la question de la justification scientifique du règlement de l’IAAF soit à nouveau débattue à ce stade.

      S’il est toujours hasardeux de se livrer au jeu des pronostics, la cause est toutefois peut-être ici moins perdue d’avance que d’habitude. Parmi les principes fondamentaux dont la violation est susceptible de provoquer l’annulation d’une sentence en droit suisse de l’arbitrage international, figurent notamment « la prohibition des mesures discriminatoires » et « le respect de la dignité humaine ». En raison du critère de distinction utilisé par l’IAAF aussi bien qu’en raison de l’effet stigmatisant de la discrimination instituée, il ne saurait ainsi être totalement exclu que, à l’inverse des arbitres du TAS, les juges du Tribunal fédéral suisse fassent prédominer les droits fondamentaux individuels de certains athlètes sur l’intérêt général du sport. C’est en tout cas clairement le souhait du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui, dans l’une de ses rares résolutions concernant le sport, a fermement condamné le règlement de l’IAAF.

      Dans le cas où le Tribunal fédéral suisse viendrait à rejeter le recours en annulation dirigé contre la sentence rendue dans l’affaire « Semenya », il resterait alors la possibilité de se tourner vers la Cour européenne des droits de l’homme.

      Depuis que la sentence a été rendue le 30 avril, Caster Semenya a couru le 800 mètres du meeting de Doha le 3 mai. Rien d’étonnant. Le règlement validé par le TAS n’est en effet entré en vigueur que le 8 mai. Si elle a déclaré forfait pour le 800 mètres de Stockholm, qui se déroulera le 30 mai, elle sera en revanche au départ du 2000 mètres de Montreuil le 11 juin et du 3000 mètres de Stanford le 30 juin. La raison est simple : le règlement de l’IAAF n’interdit sa participation qu’aux épreuves féminines allant du 400 mètres au mile, qui plus est à l’occasion des seules compétitions internationales. Caster Semenya pourrait ainsi très bien prendre part à une course sur sa distance de prédilection du 800 mètres lors d’une compétition nationale. En revanche, si elle veut participer sur cette distance aux championnats du monde d’athlétisme qui débuteront fin septembre au Qatar, il ne lui reste plus qu’à faire baisser son taux de testostérone ou à espérer que, d’ici là, le Tribunal fédéral suisse aura annulé la sentence du TAS, voire lui aura au moins accorder des mesures provisoires.

      Pour aller plus loin :

      Règlement de l’IAAF régissant la qualification dans la catégorie féminine (pour les athlètes présentant des différences du développement sexuel) : https://www.iaaf.org/responsive/download/downloadregistration?token=uxrd3ggqopeoxnuuql680shshnfutcbqg2jfyrak ainsi que sa note explicative.
      Résolution du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes et des filles dans le sport
      Résumé détaillé de la sentence du TAS rendu le 30 avril 2019 dans l’affaire Caster Semenya & Fédération sud-africaine d’athlétisme c/ IAAF : https://www.tas-cas.org/fileadmin/user_upload/CAS_Executive_Summary__5794_.pdf
      Bohuon, Le Test de féminité dans les compétitions sportives. Une histoire classée X ?, Paris, éditions iXe, 2012 : https://journals.openedition.org/clio/11114

      http://blog.leclubdesjuristes.com/pourquoi-le-cas-semenaya-divise-t-il

  • The 10 Computer Scientists That Made Computers Mainstream
    https://hackernoon.com/10-greatest-computer-scientists-who-ever-lived-c4ee813bbba3?source=rss--

    These are scientists that made a significant contribution to the field and will be forever remembered for their work.Here are 10 Computer Scientists who made history.1. Alan TuringAlan Turing is an English computer scientist, widely considered to be the father of computer #science. The prestigious “Turing Award” was named after him — an award given to those in computer science who make a significant contribution to the industry. Turing worked for the British Government, playing a pivotal role in cracking intercepted coded messages and enabling the Allies to defeat the Nazis in many crucial engagements. Despite the sheer brilliance of his work, he was not fully recognised for his contributions as he was a homosexual, which was illegal in the UK at the time.Alan Turing’s biography2. Tim (...)

    #technology #computer-science #programming #tech

  • L’intelligence artificielle : un instrument de puissance ?
    https://www.arte.tv/fr/videos/083964-008-A/le-dessous-des-cartes

    Depuis la mise au point de la machine à décrypter les messages d’Alan Turing, l’intelligence artificielle a fait de gigantesques progrès. Elle se décline aujourd’hui en logiciels pour traders, en robots ménagers, en assistants numériques, et demain, sans doute, en voitures autonomes. Tour d’horizon des États et des géants du numérique qui ont pris la mesure des formidables enjeux de (...)

    #Alibaba #Apple #Google #Microsoft #Tencent #Xiaomi #Alibaba.com #Amazon #Baidu #Facebook #Xiaonei #algorithme #bracelet #CCTV #domotique #drone #élections #manipulation #biométrie #données #militarisation #BigData #marketing #surveillance #vidéo-surveillance #Five_Eyes (...)

    ##SocialCreditSystem

  • The Future of #ai-Assisted Social Media #marketing
    https://hackernoon.com/the-future-of-ai-assisted-social-media-marketing-7f8e91afbec1?source=rss

    Who would’ve thought — back in 1950, when Alan Turing wrote a paper on “Computer Machinery and Intelligence” — we’d today be navigating the complexity of this revolutionary invention, termed Artificial Intelligence? Did Turning think the computation of complex figures could get easier if the machine could think on its own, or did he actually believe two machines could talk to each other?Artificial Intelligence has come a long way since its actual inception in 1955. Believe it or not, AI is going to rule humanity.We humans have been inventing this technology, that will, in the near future, overwhelm us with our own dependency on it, in all spheres of life. This article will focus only, however, on how AI has also been introduced into the realm of social media.Can social media bank its future on (...)

    #social-media-marketing #social-media #artificial-intelligence

  • Quand les plantes font des maths | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/biologie-vegetale/quand-les-plantes-font-des-maths-14370.php

    Des études botaniques, bien que non exhaustives, semblent indiquer que les #phyllotaxies spiralées sont les plus répandues. Et c’est leur étude qui a propagé un parfum d’ésotérisme sur la #phyllotaxie. En effet, on distingue plusieurs spirales dans ces arrangements. La première relie les organes dans l’ordre où ils ont été produits dans le temps, du plus jeune au plus vieux, par exemple. Souvent peu visible, cette spirale génératrice s’enroule longitudinalement autour de la tige, feuille après feuille, comme les marches d’un escalier en colimaçon.

    Lorsque les structures restent compactes (imaginez un escalier en colimaçon très compressé dans le sens de la hauteur !), comme dans une pomme de pin, la proximité visuelle des éléments voisins dessine d’autres spirales, bien visibles cette fois, les unes tournant dans un sens, les autres dans l’autre. Et si l’on compte le nombre de ces spirales, nommées parastiches, dans chaque sens, on trouve dans la grande majorité des plantes deux nombres qui ne doivent rien au hasard, comme le fit remarquer en 1831 le botaniste allemand Alexander Braun. Ce sont deux nombres consécutifs de la #suite_de_Fibonacci. Chaque nombre de cette suite est la somme des deux précédents, en partant de 1 et 1 : 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, …

    Ainsi, une pomme de pin fait en général apparaître 8 spirales dans un sens et 13 dans l’autre, une marguerite 21 spirales dans un sens et 34 dans l’autre, etc.

    #botanique #mathématiques #géométrie

  • The charge of the chatbots : how do you tell who’s human online ?
    https://www.theguardian.com/technology/2018/nov/18/how-can-you-tell-who-is-human-online-chatbots

    Automated ‘voices’ that were supposed to do mundane tasks online also now spread hate speech and polarise opinion. Are they a boon or a threat ? Alan Turing’s famous test of whether machines could fool us into believing they were human – “the imitation game” – has become a mundane, daily question for all of us. We are surrounded by machine voices, and think nothing of conversing with them – though each time I hear my car tell me where to turn left I am reminded of my grandmother, who having (...)

    #Apple #Google #Amazon #Twitter #algorithme #Alexa #domotique #Home #robotique #bot #socialbots #manipulation #SocialNetwork (...)

    ##voix
    https://i.guim.co.uk/img/media/1213b019decc7688d9ee3f14a317c5e6548d15a6/242_130_2377_1426/master/2377.jpg

  • Grande traversée : l’énigmatique Alan Turing : podcast et réécoute sur France Culture - Par Amaury Chardeau
    https://www.franceculture.fr/emissions/grande-traversee-lenigmatique-alan-turing/saison-02-07-2018-26-08-2018

    D’Alan Mathison Turing (23/6/1912- 7/6/1954), le grand public n’a longtemps rien su. En quelques années, Turing est devenu la figure rêvée du génie scientifique maltraité par les conventions morales d’une époque.


    Enigma, la guerre du code
    13/08/2018
    https://www.franceculture.fr/emissions/grande-traversee-lenigmatique-alan-turing/enigma-la-guerre-du-code

    Des marguerites à l’ordinateur
    14/08/2018
    https://www.franceculture.fr/emissions/grande-traversee-lenigmatique-alan-turing/des-marguerites-a-lordinateur

    Le bug
    16/08/2018
    https://www.franceculture.fr/emissions/grande-traversee-lenigmatique-alan-turing/le-bug

    Les mythologies d’Alan Turing
    17/08/2018
    https://www.franceculture.fr/emissions/grande-traversee-lenigmatique-alan-turing/les-mythologies-dalan-turing

    #Alan_Turing #mathématicien #enigma #Cryptographie #cryptologie #cryptage #informatique, #numérique #intelligence_artificielle #homosexualité
    #7654

  • How a Defense of Christianity Revolutionized Brain Science - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/-how-a-defense-of-christianity-revolutionized-brain-science

    The statistics that grew out of Reverend Bayes’ apologetics became powerful enough to account for wide ranges of uncertainties. In brain science, it helps make sense of sensory input processes.Waiting For The Word / FlickrPresbyterian reverend Thomas Bayes had no reason to suspect he’d make any lasting contribution to humankind. Born in England at the beginning of the 18th century, Bayes was a quiet and questioning man. He published only two works in his lifetime. In 1731, he wrote a defense of God’s—and the British monarchy’s—“divine benevolence,” and in 1736, an anonymous defense of the logic of Isaac Newton’s calculus. Yet an argument he wrote before his death in 1761 would shape the course of history. It would help Alan Turing decode the German Enigma cipher, the United States Navy locate (...)

  • Cryptography: or the History, Principles, and Practice of Cipher-Writing (1898) – The Public Domain Review
    http://publicdomainreview.org/collections/cryptography-or-the-history-principles-and-practice-of-cipher-wr

    The last pages of the book consider various modern ciphers: The grill; The revolving grill; The slip-card; The Mirabeau; The Newark; The clock-hands; The two-word. Hulme was worried that some of his Victorian readers would object to the very existence of his book on the grounds that it could facilitate wrongdoing. So he opens the book in the apologetic mode, explaining that any powerful science may be co-opted for wicked ends: “From the researches of chemistry may be derived . . . the healing medicine . . . or the subtle potion of the secret poisoner.” And the last line of the book completes his apology. In time of peril, Hulme argues, a knowledge of cryptology “may save hundreds of lives, or avert catastrophe from the nation itself.” If he had lived long enough to know of Alan Turing and the cryptanalysts at Bletchley Park, he would have upped that to “millions”.

    #Cryptographie #Domaine_public

  • Tous formatés par les machines

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/02/18/tous-formates-par-les-machines_5258770_3232.html

    Rapport d’étonnement. Nos manières d’être et de réfléchir sont influencées par les robots avec lesquels nous interagissons sans cesse. Gare, car la réalité est bien plus complexe que les algorithmes qui prétendent la représenter.

    Beaucoup s’inquiètent que les robots et l’intelligence artificielle détrônent les humains dans tous les métiers. Mais peu se demandent : l’omniprésence des machines n’influence-t-elle pas les humains eux-mêmes ? Nos façons de penser et d’agir ? Nos manières de travailler ? Plutôt que de craindre les robots, ne devrions-nous pas redouter d’être nous-mêmes robotisés ?

    Nous connaissons le test imaginé en 1950 par le mathématicien Alan Turing pour évaluer l’intelligence d’un robot : elle est jugée de haut niveau quand un humain n’arrive plus à discerner s’il communique avec un homme ou avec une machine. Brett Frischmann, professeur de droit à l’université Villanova (Radnor Township, Pennsylvanie), a conçu un test de Turing « à l’envers » afin de « déterminer à quel moment les technologies nous déshumanisent ». Il cherche à identifier les qualités et les défauts qui nous distinguent des machines : le « sens commun », la « pensée rationnelle », mais aussi la capacité de se comporter de « façon irrationnelle » ou « émotionnelle » (car il existe chez l’homme une intelligence émotionnelle), enfin le « libre arbitre », défini comme le fait de vouloir être « l’auteur de sa propre vie ». Si ces capacités vous manquent, vous avez réussi le test de ­ Frischmann : vous êtes devenu un robot.

    Brett Frischmann s’apprête à publier, avec le philosophe des technologies Evan Selinger, Re-Engineering Humanity (Cambridge University Press, à paraître en avril). Ils y pointent tous les domaines de nos vies dans lesquels nous sommes robotisés. Par exemple, nous ne savons plus si l’opérateur d’un centre téléphonique est un être humain ou une machine. Si les « joyeux anniversaires » envoyés par LinkedIn ou Facebook le sont par des vraies personnes ou par des bots. Si les messages chaleureux reçus par mails proviennent d’avatars. De fait, les relations humaines se raréfient dans nombre de nos communications avec les services et les institutions. Nous nous habituons tant et si bien à vivre des relations désincarnées que nous finissons, des études psychologiques le montrent, par les reproduire avec les humains – comme le dit Selinger : « l’automatique » remplace de plus en plus « le délibératif ».

    « Nous sommes des robots »

    Cette robotisation de l’esprit, estiment les deux chercheurs, a commencé au début du XXe siècle dans le monde du travail avec le taylorisme : « Taylor et ses disciples ont exalté les vertus de la décomposition des tâches en intrants et extrants, en processus et procédures analysés mathématiquement et transformés en recettes pour une production efficace. » Or, cette organisation « scientifique » du travail se poursuit dans les entreprises informatisées (Uber, Amazon, ateliers robotisés…), où des « plates-formes numériques » gèrent les travailleurs, les surveillent, les suivent à la trace – si bien que l’employé d’un entrepôt d’Amazon déclarait, dans un reportage diffusé en 2013 par la BBC : « Nous sommes des robots. Nous pourrions aussi bien brancher notre scanner sur nous-mêmes. »

    Pour Frischmann et Selinger, la robotisation n’a pas seulement gagné les employés et l’entreprise. Chacun de nous, ligoté dans les réseaux sociaux, est en permanence identifié, géolocalisé, numérisé, modélisé, évalué par des algorithmes, transformé en données pour le Big Data. Nos manières d’être et de réfléchir sont influencées par le fait que nous sommes encerclés d’« armes de destruction mathématique ». L’expression est celle de la mathématicienne américaine Cathy O’Neil, experte de la finance devenue militante d’Occupy Wall Street après la crise des subprimes, auteure en 2016 de Weapons of Math ­Destruction (Crown Books, non traduit).

    Elle y décrit comment nous avons abandonné aux algorithmes – à des robots – notre gestion du temps et des risques dans l’éducation, la publicité, la justice, la finance, l’assurance, la police, le recrutement… Or, les algorithmes sont loin d’être neutres ou scientifiques, comme on l’a vu pendant la crise financière de 2007 où ils n’ont fait qu’amplifier l’aveuglement général.

    O’Neil donne mille exemples où ils décident à notre place, parfois de façon inhumaine. Des étudiants écartés d’une embauche après un premier test de personnalité se voient par la suite refuser tout travail parce que toutes les entreprises utilisent le même test. Un DRH lance une enquête sur l’excellence à tel ou tel poste et en conclut que les femmes ne sont pas aptes pour cette fonction : l’algorithme n’a fait que confirmer un préjugé. Or, pour Cathy O’Neil, c’est certain : « Le monde réel, humain, avec toutes ses complications, est en dehors de l’univers des algorithmes. » Cela ne les empêche pas d’organiser notre compréhension du monde… jusqu’au moment où la « bulle » du réel éclate.

    • Ça fait longtemps qu’on dit ça, et un gimmick qui tournait souvent sur feu le forum decroissance.info, c’est que c’est « facile » de mettre les robots au niveau des humains après avoir fait des humains des robots (une fois que leurs tâches, leurs travails, leurs relations, toute leur vie, a été simplifié à outrance).

  • Top secret ! Un monde à décrypter | Expositions

    http://expositions.mundaneum.org/fr/expositions/top-secret-xpo

    Pour les bruxelloise et lois donc, et celles et ceux qui ne sont pas trop loin.

    Top secret ! Un monde à décrypter

    Plongez dans l’univers des écritures secrètes ! De Jules César à Edward Snowden, une nouvelle expo décode la cryptographie, pratique vieille comme le monde et plus que jamais d’actualité.

    Impossible d’imaginer une société où toute l’information serait transparente et connue de tous. Depuis la nuit des temps, l’homme chiffre ses communications et tente de décrypter celles de ses ennemis : au VIe siècle av. J-C, Nabuchodonosor cachait des informations sous les cheveux de ses esclaves et, bien plus récemment, le génie de l’informatique Alan Turing contribua à écourter la Seconde guerre mondiale en cassant les codes de l’Enigma utilisée par les Nazis.

    Le goût du secret se situe entre science et art, entre amour de la transgression et culture du « hacking ». Depuis les révélations de Wikileaks, la cryptographie s’impose comme un enjeu démocratique pour la confiance en notre société digitalisée. De l’Egypte des Pharaons aux mouvements sociaux actuels, d’innocents messages amoureux aux communications de guerre, en passant par le vote électronique et les trafics les plus divers, l’art des codes secrets se dévoile au Mundaneum, le centre d’archives montois connu comme le « Google de papier ».

    Venez découvrir les machines utilisées pour le chiffrement, mais aussi les hommes et les femmes (dont de nombreux précurseurs belges) qui ont développé la discipline au fil des siècles.

    Une exposition inédite … à ne pas garder secrète !

  • Top secret ! Un monde à décrypter | Expositions

    http://expositions.mundaneum.org/fr/expositions/top-secret-xpo

    S’il y a des seenthisien·nes en Belgique pas loin qui ont envie de voir l’expo, de faire des photos et de nous en faire une description et un résumé ... ce serait simplement génial. Ça a l’air d’être super, mais on habite trop loin.

    Plongez dans l’univers des écritures secrètes ! De Jules César à Edward Snowden, une nouvelle expo décode la cryptographie, pratique vieille comme le monde et plus que jamais d’actualité.

    Impossible d’imaginer une société où toute l’information serait transparente et connue de tous. Depuis la nuit des temps, l’homme chiffre ses communications et tente de décrypter celles de ses ennemis : au VIe siècle av. J-C, Nabuchodonosor cachait des informations sous les cheveux de ses esclaves et, bien plus récemment, le génie de l’informatique Alan Turing contribua à écourter la Seconde guerre mondiale en cassant les codes de l’Enigma utilisée par les Nazis.

    Le goût du secret se situe entre science et art, entre amour de la transgression et culture du « hacking ». Depuis les révélations de Wikileaks, la cryptographie s’impose comme un enjeu démocratique pour la confiance en notre société digitalisée. De l’Egypte des Pharaons aux mouvements sociaux actuels, d’innocents messages amoureux aux communications de guerre, en passant par le vote électronique et les trafics les plus divers, l’art des codes secrets se dévoile au Mundaneum, le centre d’archives montois connu comme le « Google de papier ».

    Venez découvrir les machines utilisées pour le chiffrement, mais aussi les hommes et les femmes (dont de nombreux précurseurs belges) qui ont développé la discipline au fil des siècles.

    Une exposition inédite … à ne pas garder secrète !

    #exposition #secret

  • Des lettres d’Alan Turing retrouvées par hasard dans son ancienne université
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/08/28/des-lettres-d-alan-turing-retrouvees-par-hasard-dans-son-ancienne-universite

    Cette correspondance, qui s’étale de début 1949 jusqu’à sa mort, en 1954, relève de son activité professionnelle et ne laisse rien paraître des grandes souffrances endurées par Turing.

  • Collection of letters by codebreaker #Alan_Turing found in filing cabinet
    https://www.theguardian.com/science/2017/aug/27/collection-letters-codebreaker-alan-turing-found-filing-cabinet

    A lost collection of nearly 150 letters from the codebreaker Alan Turing has been uncovered in an old filing cabinet at the University of Manchester.

    The correspondence, which has not seen the light of day for at least 30 years, contains very little about Turing’s tortured personal life. It does, however, give an intriguing insight into his views on America.

    In response to an invitation to speak at a conference in the US in April 1953, Turing replied that he would rather not attend: “I would not like the journey, and I detest America.”

  • Women pioneered computer programming. Then men took their industry over.
    https://timeline.com/women-pioneered-computer-programming-then-men-took-their-industry-over-c29

    “Like many women in the 1930s, Jean Jennings Bartik had studied mathematics. During and after World War II, Bartik and other women actually worked as “computers.” They calculated by hand the trajectories of military rockets and artillery shells depending on how much soldiers elevated the weapon. Each different weapon required a whole table of trajectories for the calculation, and each calculation took more than 30 hours.
    In 1945, Bartik heard about a new job, working with something called ENIAC. She wasn’t quite sure what the work entailed, but she took it, hoping to get in on the ground floor with a new technology.
    ENIAC was the first large-scale electronic computer whose operation wasn’t slowed down by mechanical parts. It could do the trajectory calculations much faster. Men designed ENIAC , but the grueling and tedious task of creating programs for it was considered “women’s work,” akin to clerical labor.
    “Men were interested in building the hardware,” historian Walter Isaacson told NPR. “Doing the circuits, figuring out the machinery. And women were very good mathematicians back then.” But their work was unglamorous and low paid.
    The night before ENIAC was to be first publicly demonstrated, it was malfunctioning. Bartik and her colleague Betty Jennings got it working. At the demonstration, ENIAC did the trajectory calculation in 20 seconds—10 seconds less than it would take the actual shell to reach its target. The audience was “absolutely ecstatic,” Bartik told the Computer History Museum. Nevertheless, Bartik and Jennings went unnamed in press pictures, and they weren’t even invited to the celebration dinner.”

    • waaa, l’image de la coupure de journal "The computer girls"qui débute par

      A trainee gets 8000$ a year
      a girl ’senior systems analyst’
      gets 20000$ - and up!
      Maybe it’s time to investigate....

      #programmation

      tiens marrant, je note qu’est souligné la qualité pratique, certes essentialiste, avec la capacité de programmer des femmes du type : normal que les femmes soient douées puisqu’elles sont faites pour ça et qu’elles passent leurs temps à programmer (organiser, gérer) pour la famille les courses/repas/ménage etc

      It’s just like planning a dinner

    • Bonjour @dudh48 je ne comprends pas le lien de ton dernier post avec un fil consacré aux programmeuses ?

      Sur le post précédent, la condescendance est juste franchement insupportable : « Mesdames, bientôt vous connaîtrez les mots ». Et c’est régulièrement qu’il faut rappeler à l’ordre nos bons maitres …

    • Les 4 messages de @dudh48 ont disparu (ainsi que ce compte) aussi je recolle ici les 2 qui me paraissaient intéressants dans cette discussion

      Les femmes et la programmation - Québec Numérique http://www.quebecnumerique.com/les-femmes-et-la-programmation

      Jusqu’aux années 1960, la programmation était perçue comme un travail féminin. La programmeuse américaine Grace Hopper (1906 – 1992) mentionne dans un reportage que « la programmation est comme organiser un souper. Il faut planifier et programmer tout d’avance pour que tout soit prêt dès qu’on en aura besoin… Les femmes ont une habitude innée à la programmation d’ordinateur. » Il faut garder à l’esprit que c’est Mme Hopper qui a développé le premier compilateur pour la marine américaine. Cependant, elle est surtout connue grâce à une découverte involontaire : le terme « bug ». Elle a retiré d’un ordinateur un papillon de nuit mort qui avait causé la panne. Depuis ce moment, le terme « bogue informatique » (en français) est utilisé en parlant de ce « bug ». La pionnière en informatique au Canada était sans doute Beatrice Helen Worsley (1921 – 1972). Première femme au monde ayant reçu un doctorat en science informatique, elle a eu Alan Turing et Douglas Hartree comme superviseurs de doctorat à l’Université de Cambridge. Elle a participé à la première démonstration de l’ordinateur EDSAC de Cambridge. Avec Pat Hume, elle a développé le premier compilateur, Transcode, pour FERUT, qui est un des premiers ordinateurs au Canada. Ce travail a eu un impact énorme à travers le pays et des douzaines de groupes de recherche à travers le Canada utiliseront FERUT pour résoudre des problèmes scientifiques. Le facteur majeur du déclin du pourcentage des femmes après les années 60 fut la valorisation du domaine de la programmation ! Avant, le développement de logiciel était perçu comme un domaine moins sérieux et moins masculin que le développement du matériel. Ce fut donc une surprise pour les employeurs de constater que programmer était difficile. À la suite de cette observation, ce travail fut déclaré typiquement masculin. Des programmeurs ont été formés et ils ont découragé l’embauche de femmes dans le domaine.

    • même chose

      Sexisme informatique : le code source écrit par les femmes est moins respecté - Tech - Numerama http://www.numerama.com/tech/145615-sexisme-informatique-le-code-source-ecrit-par-les-femmes-est-moins-

      PRÉJUGÉS SUR LE CODE ÉCRIT PAR DES FEMMES Or justement, une étude publiée dans la revue PeerJ tend à montrer que les contributions des développeuses ne sont pas considérées à leur juste valeur. Les femmes seraient victimes d’un préjugé trompeur, conscient ou inconscient, selon lequel elle seraient moins aptes à produire du code de qualité. Pour en arriver à cette conclusion, les auteurs de l’étude, qui n’a pas encore été évaluée par des pairs, ont concentré leurs travaux sur GitHub, la plateforme d’hébergement et de collaboration de référence pour des projets open-source. Au total un échantillon de 1,4 million de membres (11,6 %) a été extrait de l’ensemble des utilisateurs (12 millions) afin d’analyser la manière dont leurs propositions sont reçues. Pourquoi n’avoir pris que 11,6 % de l’ensemble des membres de GitHub ? Parce que c’est sur cette portion uniquement que les chercheurs sont parvenus à déterminer le sexe de l’internaute, en récupérant l’adresse e-mail des utilisateurs et en vérifiant ensuite le profil Google+ associé, afin de voir s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Qu’est-ce qui ressort de cette observation ? Qu’il existe un préjugé de genre sur la compétence des femmes en matière de programmation.

      #femme #sexisme #préjugé

      Et malheureusement je peux témoigner que cela est vrai. Pour l’anecdote, une femme me contacte, je lui réponds en utilisant mon nom féminin, or elle a insisté pour me dire qu’elle voulait absolument que ce soit touti parce qu’il savait ce qu’il avait fait. Le malentendu a été levé et on a rit. Mais des fois, c’est pas du tout drôle, c’est même irritant, j’ai l’impression de servir de faire valoir ou d’aiguillon de fierté
      – si une femme peut le faire, alors moi encore mieux …

  • How a Defense of Christianity Revolutionized Brain Science - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/how-a-defense-of-christianity-revolutionized-brain-science

    Presbyterian reverend Thomas Bayes had no reason to suspect he’d make any lasting contribution to humankind. Born in England at the beginning of the 18th century, Bayes was a quiet and questioning man. He published only two works in his lifetime. In 1731, he wrote a defense of God’s—and the British monarchy’s—“divine benevolence,” and in 1736, an anonymous defense of the logic of Isaac Newton’s calculus. Yet an argument he wrote before his death in 1761 would shape the course of history. It would help Alan Turing decode the German Enigma cipher, the United States Navy locate Soviet subs, and statisticians determine the authorship of the Federalist Papers. Today it has helped unlock the secrets of the brain. It all began in 1748, when the philosopher David Hume published An Enquiry Concerning (...)

    • Shannon recalled how he was giving a talk at the institute when suddenly the legendary Einstein entered a door at the rear of the room. Einstein looked at Shannon, whispered something to another scientist, and departed. After his talk, Shannon rushed over to the scientist and asked him what Einstein had said. The scientist gravely told him that the great physicist had “wanted to know where the tea was,” Shannon said, and burst into laughter.

    • Il est passé (enfin..) sur France Culture il y a peu dans Continent Sciences

      Claude Shannon et l’avènement du numérique

      http://www.franceculture.fr/emissions/continent-sciences/claude-shannon-et-l-avenement-du-numerique

      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16256-11.04.2016-ITEMA_20958287-0.mp3

      Nous fêtons, cette année, le centenaire de la naissance d’un extraordinaire excentrique. Celle du mathématicien et ingénieur Claude Shannon. Né dans le Michigan en 1916, Shannon est l’un des fondateurs essentiels de la révolution numérique, et de la naissance de l’informatique, avec ses alter ego ; Alan Turing et John von Neumann. Shannon est le premier qui emploie l’expression « théorie de l’information ». Cela en 1948, dans un article intitulé : « A Mathematical Theory of Communication ». La curiosité du mathématicien américain la porte vers des domaines, ou des objets, aussi divers que la science du codage des messages, la cryptographie. La construction de machines intelligentes. Comme cette souris mécanique, capable de retrouver son chemin dans un labyrinthe. Mais aussi le jonglage, voire la maîtrise de la moto. Monocycle qu’il utilise quand il se promène dans les couloirs du Massachusetts Institute of Technology.

      Avec une définition de l’information réduite au choix entre deux options (oui/non, ouvert/fermé, pile/face, 0/1), Shannon invente son unité de mesure, le « bit », chiffre binaire aujourd’hui universellement utilisé. Mais aussi la formule destinée à calculer la quantité d’information. Elle repose sur la notion de probabilité (réduite à une sur deux), donc d’incertitude, de surprise, d’aléatoire. Le contenu ou le sens n’a pas grande place dans l’affaire : « ce qui est significatif, c’est la difficulté à transmettre le message d’un point à un autre », écrit Shannon. Bref, il a montré les limites ultimes de capacité de communication. Ces limites étant liées au « bruit », présent dans les canaux de transmission, en rapport avec les imperfections inéluctables de ces derniers.

      Josselin Garnier, professeur attaché au Laboratoire de Probabilités et Modèles Aléatoires et au Laboratoire Jacques-Louis Lions de l’Université Paris-Diderot, nous explique en quoi Claude Shannon a introduit le concept moderne de l’information.

      Martin Andler, professeur au laboratoire de mathématique de Versailles, nous présente l’ensemble des conférences organisées par la Bibliothèque nationale de France et la Société Mathématique de France sous le titre : Leçons de science : un texte, un mathématicien.

  • The Israeli Army Unit That Recruits Teens With Autism - The Atlantic
    http://www.theatlantic.com/health/archive/2016/01/israeli-army-autism/422850

    his school was visited by representatives from Ro’im Rachok (Hebrew for “seeing into the future”), a program that helps students with autism prepare for enlistment in the IDF. When they mentioned the two previous cohorts of autistic Israelis who had successfully served as image analysts, E. recalls, he became convinced that he could find a meaningful position as a soldier.

    quand l’#armée exploite l’#autisme

    • C’est effrayant.

      En revanche cela pose quelques questions, parmi lesquelles, comment cela se fait que c’est l’armée israélienne qui pense tirer un profit de ces capacités visuelles hors du commun et comment se fait que de telles capacités ne sont pas exploitées dans le civil ?

      Comment cela se fait qu’un truc pareil puisse passer au travers de tout questionnement éthique ? Parce que j’imagine sans mal que ces capacités visuelles hors du commun mises à profit à des fins militaires seront bientôt suivies par les mêmes capacités également hors du commun de la même population à jouer à des jeux de vidéo où la rapidité visuelle est un plus, combien cela va prendre de temps aux armées équipées de drones pour comprendre que les autistes bien entraînées deraient des recrues hors pair.

      En revanche ce ne serait pas tout à fait une première historique que des personnes autistes soient mises à profit pour leur fortes capacités visuelles à des fins militaires : Alan Turing versus Enigma était sans doute le premier combat du genre.

    • la phrase qui précède celle que j’ai citée indique aussi que c’est la première fois que ce garçon n’était pas mis à l’écart

    • @fil Oui, je sais bien. C’est pour moi une idée terrifiante que ce soit une armée singulièrement celle d’Israël qui soit la première à se dire que peut-être de tels talents seraient gâchés si on n’en faisait pas quelque chose.

      C’est le sens de ma remarque.

      Et j’ai un certain inconfort à me dire que ce serait là la seule destination pour de tels talents. Disons que je préfère quand de tels dons donnent cela :

      http://www.desordre.net/musique/bach.mp3

      Et avant qu’on m’en fasse l’objection, j’ai parfaitement conscience qu’avec Turing et Gould je fasse des diagnostics post mortem pour le moins capillo tractés et moralement problématiques.

  • RFC 7583 : DNSSEC Key Rollover Timing Considerations

    Contrairement au #DNS classique, le système de sécurité #DNSSEC est très dynamique : il faut changer les signatures régulièrement et il est souvent recommandé de remplacer (changer) les clés. Compte-tenu du fait que le DNS n’est pas synchrone (les changements n’apparaissent pas instantanément partout dans l’Internet), ce changement, ce remplacement (rollover, dans la langue d’Alan Turing) est une opération délicate et qui nécessite le strict respect d’un certain nombre de durées. Ce #RFC donne des conseils sur la temporalité des opérations DNSSEC.

    https://www.bortzmeyer.org/7583.html

    #temps

  • Prendra-t-on demain sa complémentaire santé chez Google ? | FrenchWeb.frFrenchWeb.fr
    http://www.frenchweb.fr/prendra-t-on-demain-sa-complementaire-sante-chez-google/207324

    L’assurance et la banque font partie des tout premiers secteurs d’activité a s’être emparés du numérique, avant même l’invention par Alan Turing et son équipe du premier ordinateur électronique dans les années 40, bien avant, du temps de la mécanographie, au tout début du XXe siècle, une période où le secteur naissant de ce qui deviendra pas la suite l’informatique était représenté par IBM et Bull.

    #veille #GAFA

  • Letters reveal Alan Turing’s battle with his sexuality
    http://www.theguardian.com/science/2015/aug/23/alan-turing-letters-reveal-battle-sexuality

    He writes: “Mother has been staying here, and we seem to be getting on a good deal better. I have been subjecting her to a good deal of sexual enlightenment and she seems to have stood up to it very well. There was a rather absurd dream I had the other night in which I asked mother’s opinion about going to bed with some men and she said: ‘Oh very well, but don’t go walking about the place naked like you did before.’”

    #Alan_Turing

  • Goodbye, Turing Test; Bring on the Turing Decathlon - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/goodbye-turing-test-bring-on-the-turing-decathlon

    A statue of Alan Turing by sculptor Stephen Kettle made entirely of pieces of slate. The statue depicts Turing working on an Enigma machine, which the Nazis used to encode messages, and is located at Bletchley Park, the British-government site where Turing and colleagues did their code-breaking. Photo by Richard Gillin via Flickr How many researchers does it take to change a test of artificial intelligence? Sixty-five years ago, famed mathematician and WWII code-breaker Alan Turing unveiled the “Imitation Game,” a playful scenario designed to test a computer’s ability to disguise itself as a human agent. The Imitation Game as Turing described it is like the classic game show To Tell The Truth, in which two people make an identical claim, like “I am a taxi driver in New York City,” and a (...)

  • Alan Turing : The Imitation Game (2014)

    (le film contient un peu trop de clichés « Turing » à mon goût, mais bon, faut quand même avoir vu)

    Trailer :
    https://www.youtube.com/watch?v=S5CjKEFb-sM

    Turing, l’homme qui cassait les codes :
    http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/turing-l-homme-qui-cassait-les-codes_1638747.html

    Mais pourquoi ce site [#Bletchley_Park] plutôt qu’un autre ? « Cette petite ville d’une tristesse ordinaire se situe au centre géométrique de l’Angleterre intellectuelle, là où la ligne de chemin de fer de Londres bifurque pour Oxford et Cambridge », répond Andrew Hodges en nous guidant dans le musée. L’homme parle en connaisseur. Doyen du Wadham College, à Oxford, il est venu en voisin par le train. Il a écrit une biographie au titre fleurant bon le jeu de mots : Alan Turing : The Enigma, un texte qui vient d’être traduit en français dans son intégralité.

    Et puis aussi, ce documentaire ARTE de juin 2014 :
    "La Drôle De Guerre D’Alan, Turing Ou Comment Les Maths Ont Vaincu Hitler"
    https://www.youtube.com/watch?v=9b7wAdVyCV0

    Et si le débarquement de Normandie n’avait été possible que grâce à un mathématicien antimilitariste et anticonformiste, dont le rêve était de construire un cerveau artificiel ? Le doux rêveur en question s’appelle Alan Turing et son domaine d’études est la branche la plus fondamentale des mathématiques : la logique. Bien loin, en principe, de toute application concrète. Comment ce savant excentrique a-t-il pu contribuer à la victoire des Alliés ? La réponse se trouve dans la petite ville de Bletchley Park, dans la grande banlieue londonienne. C’est ici que s’est jouée pendant la Seconde Guerre mondiale une vaste partie d’échecs dont l’enjeu était le décryptage des communications secrètes de l’armée allemande. Une partie dont la pièce maîtresse a justement été Alan Turing – l’inventeur de ce qui ne s’appelait pas encore l’ordinateur. Esprit plus que brillant, Turing sera pourtant traité de manière odieuse au lendemain de la guerre : son homosexualité lui ayant valu des poursuites judiciaires, il se suicidera en 1954 après avoir dû subir une castration chimique…

    .. et qui tente entre autre d’expliquer la Machine Universelle de Turing.

    #intelligence_artificielle #artificial_intelligence

    • Qu’on romance un peu, pour des raisons commerciales, l’arrivée du principal personnage secondaire, passons.

      Mais les manipulations/complots posent problème (dans le film Turing est carrément un traître en se rendant complice d’un espion pro-soviétique) ; et surtout, le fait de donner à la Bombe le prénom de Christopher me semble vraiment déplacer le propos. Le fil rouge du film devient alors une espèce d’hypothèse selon laquelle la quête d’une intelligence artificielle a pour ressort essentiel le phantasme de ressusciter son amour de jeunesse.

    • Dans Les Lettres françaises de ce mois :

      Pas de sauveur suprême

      Imitation Game est un film promis à un grand succès. Il présente en effet de grandes qualités, aussi bien en terme de réalisation que de jeu des acteurs, qui vont probablement lui permettre de triompher autant auprès du public que des critiques. Il est par ailleurs doté de grandes ambitions philosophiques sur des sujets forts relevant d’enjeux importants pour nos sociétés contemporaines à l’époque du déferlement numérique.
      Le film expose certaines des circonstances dans lesquelles les équipes de recherche, mobilisées par les services de renseignement anglais durant la Seconde Guerre mondiale, ont percé le secret des communications des armées ennemies. On y découvre notamment le rôle du mathématicien Alan Turing qui s’attela à casser le chiffrement mis en œuvre à l’aide de la machine allemande Enigma. Sa contribution prit la forme d’une autre machine destinée à automatiser le traitement des messages codés. Cette contribution, longtemps ignorée, – le terme « ultra secret » fut inventé notamment pour couvrir ce domaine – ne fut dévoilée qu’au début des années 1990, près de quarante ans après la mort tragique de Turing. A cette occasion, la thèse d’une guerre notablement « raccourcie » grâce aux résultats des équipes rassemblées à Bletchley Park a été largement diffusée.
      Hélas, le film, certainement pour accentuer la dramatisation, introduit cependant de nombreux raccourcis, biais, voire contre-vérités historiques, que les spécialistes de l’histoire militaire, et des techniques en général, n’ont pas manqué de relever. Certaines rencontres n’ont jamais eu lieu, certains personnages sont caricaturés, certains événements sont hypothétiques. La psychologie de Turing, notamment, semble naviguer entre détachement et arrogance pour en faire un personnage hors du commun, alors même que son activité de l’époque n’a pu avoir un impact que dans la mesure où elle était intégrée au travail collectif mobilisé dans le cadre d’une stratégie bien plus large.
      Mais au-delà de ces libertés prises avec les faits historiques – que l’on peut accepter dans la mesure où le film se présente comme une « fictionnalisation » de ces faits – il y a dans le propos général une dimension beaucoup plus problématique qui ne relève plus seulement de l’efficacité scénaristique. En effet, il est suggéré que la machine construite par Turing pendant la guerre serait un ordinateur, ou plus exactement une première version matérialisée de la « machine de Turing » qui fut décrite sur le papier en 1936. Or, si Turing mobilise toute sa science pour casser le code Enigma, il ne le fait justement pas en construisant une « machine de Turing » universelle – et donc un ordinateur — mais une machine, certes ingénieuse, néanmoins uniquement dédiée à cette tâche particulière. Un vrai premier ordinateur ne sera assemblé que dans la deuxième moitié des années 1940, une fois la guerre terminée. Ainsi le rapprochement entre la victoire des alliés – et donc, par extension, de la démocratie et du monde libre – , et la mise en œuvre des ordinateurs est une thèse qui s’avère historiquement plus que discutable et idéologiquement très contestable. Particulièrement à l’heure où les réalisations multiples, pour tout et n’importe quoi, qui découlent du déferlement des machines de Turing prennent, entre autres, la forme d’un appareil de surveillance totalitaire du coté de la NSA et du GCHQ récemment dénoncé par Edward Snowden.

    • une espèce d’hypothèse selon laquelle la quête d’une intelligence artificielle a pour ressort essentiel le phantasme de ressusciter son amour de jeunesse.

      Pour Jean Lassègue, Turing cherchait plutôt à répondre à des questions existentielles sur sa propre identité, notamment sexuelle.

      Le fameux « test de Turing » décrit notamment un « étalonnage » du dispositif expérimental où il s’agit de ne plus faire la distinction entre un homme et une femme...

    • Revenant au texte de l’article où le test de Turing est décrit par son auteur, Lassègue attire l’attention sur des bizarreries inaperçues avant lui dans sa formulation, la vulgate du test ayant arasé les curiosités. Tel que Turing l’a conçu, son test – qui fixera à quel moment (historique) une machine pourra être dite « intelligente » au sens où un être humain est intelligent (par opposition à un animal « intelligent ») – est une variante du jeu suivant. Trois personnes sont réunies : un homme, une femme, et une troisième au sexe indifférent : le joueur. Il s’agit pour celui-ci de deviner qui de ses deux interlocuteurs est l’homme, qui la femme. La difficulté réside dans le fait que le joueur communique avec les deux comparses, cachés à sa perception immédiate, par le seul truchement de messages échangés par télétype ou, pour actualiser sans inconvénient la problématique, par le truchement d’e-mails. Le joueur gagne s’il devine l’identité sexuelle de ses interlocuteurs, il perd dans le cas contraire.

      Lassègue fait à propos de ce jeu initial un certain nombre de remarques fort judicieuses. Il observe tout d’abord que sur le long terme (un certain nombre de parties), le joueur ne gagne véritablement que si son taux de succès diffère significativement de 50 % – taux de réussite qu’il obtiendrait en se contentant de « jouer à pile ou face » chacune des parties (pp. 153-154). Il note également – et cela constitue un élément crucial de sa lecture psychobiographique – qu’il semble aller de soi pour Turing que la stratégie prototype de l’homme consistera à mentir, alors que celle de la femme consistera à dire la vérité (p. 159).

      J’ajouterai, car cela a un impact lorsque le jeu de la différence des sexes opère sa transformation en « test de l’intelligence artificielle », que la réussite du jeu dépend du talent combiné des trois acteurs. Le joueur peut en effet gagner du fait de sa propre habileté, mais aussi bien parce que l’homme se trahit (il ment mal), ou parce que la femme est maladroite (elle manque d’assurance alors qu’elle dit vrai).

      Le test de Turing est en principe une variante du jeu de la différence des sexes, à ceci près que l’homme est remplacé par un ordinateur. Qu’est-ce à dire ? Turing est à ce point expéditif quant à son exemple (auquel, il faut le souligner, il n’accorde pas la signification critique que les philosophes lui reconnaîtront ensuite) qu’il ne précise pas lequel des deux jeux distincts, que sa nouvelle définition autorise, est celui qui constitue en réalité le test. Dans le premier, le joueur sait que, des deux comparses qu’il a en face de lui, l’un est une femme et le second un ordinateur (c’est l’interprétation « classique » du test de Turing : l’ordinateur fait la preuve de son intelligence [humaine] en n’étant pas déjoué plus souvent qu’aléatoirement ; la femme représente ici la race humaine tout entière). Dans le deuxième jeu, l’homme a été remplacé par un ordinateur à l’insu du joueur qui croit être en présence d’un homme et d’une femme (fait de chair et d’os), c’est-à-dire croit jouer au jeu de la différence des sexes.

      La différence essentielle entre les deux jeux possibles selon la définition de Turing apparaît clairement lorsqu’on examine le cas de figure où le joueur perd. Dans la première définition du jeu, les comparses l’emportent – à défaut du manque de talent du joueur – soit parce que l’ordinateur a su cacher sa nature machinique, soit parce que la femme a su se faire passer de manière convaincante pour un ordinateur (je laisse à l’imagination du lecteur féru de La planète interdite, 2001 : l’Odyssée de l’espace, Blade Runner, etc., les moyens de réussir ce subterfuge). Dans la deuxième définition du jeu transposé en test, les comparses triomphent parce que le joueur a pris la femme pour un homme et l’ordinateur pour une femme.

      Comme on s’en aperçoit aisément, simplement transposé comme le fait Turing, le nouveau jeu – sous ses deux avatars possibles – est dépourvu d’intérêt, sinon carrément stupide. C’est ce qui a conduit Lassègue à souligner les incohérences du supposé test de Turing et (plus particulièrement dans son article en anglais de 1996), à insister sur le fait que le test est irréalisable. Ce qui est effectivement le cas si, comme on vient de le voir, on prend à la lettre l’idée du test comme simple transposition du jeu. Il n’est pas impossible cependant, avec quelques corrections, de redéfinir celui-ci de manière à ce qu’il corresponde à un test de l’intelligence artificielle parfaitement réalisable. Pour ce faire, il convient tout d’abord de se trouver dans le second cas de figure : celui où le rôle de l’homme est tenu par une machine à l’insu du joueur (et idéalement, à l’insu également de la femme comparse). Il faut aussi déplacer la perspective d’interprétation : cette fois, le joueur du test n’est plus le joueur du jeu de la différence sexuelle ; le joueur authentique est l’ordinateur. En effet, que le joueur du jeu initial « perde » (prenne la femme pour un homme, et la machine pour une femme), ou qu’il « gagne » (reconnaisse la femme comme femme et prenne la machine pour un homme), c’est le véritable joueur du test, l’ordinateur, qui aura réussi l’épreuve. La seule victoire authentique du joueur contre la machine – celle qui signale que la machine a échoué au test en ayant été percée à jour – consiste à déjouer le stratagème en s’extrayant entièrement de l’environnement du jeu et en affirmant (avec indignation, et sur un plan « méta-ludique ») : « B est une femme, alors que A est une machine se faisant passer pour un être humain ! ».

      Lassègue s’intéresse aux implications psychologiques, pour Turing, de sa supposition que la stratégie prototype de la femme consiste à dire la vérité, et celle de l’homme à mentir. Turing se verra traîner de manière infamante devant les tribunaux pour homosexualité, condamné à un traitement médical humiliant, et privé de la possibilité – comme il l’avait fait jusque-là – de travailler dans le cadre de projets liés à la défense nationale britannique (selon l’opinion – courante à l’époque – que les homosexuels sont des proies trop aisées pour le chantage) ; nulle surprise, donc, s’il considère qu’à l’instar des talents qu’il a dû déployer dans la période qui précéda son inculpation, l’essence de l’homme (par opposition à celle de la femme) réside dans sa capacité à dissimuler.

      http://lhomme.revues.org/18

    • Aussi :

      http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2015/01/28/imitation-game-alan-turing-decus-decus-decus-257376

      « Imitation Game » accomplit donc cette prouesse de mettre en scène un personnage homosexuel tout en faisant d’une star ultra-féminine sa partenaire romantique durant tout le film. Et en évitant soigneusement de le montrer embrasser un homme.

      C’est peu audacieux, mais surtout étrange, tant la question homosexuelle est un des pans qui rendent malheureusement romanesque la vie d’Alan Turing. Car si Turing est mort en martyr, c’est parce que, lors du procès qui le condamna pour « indécence » (en fait, pour homosexualité), il ne put pour se défendre invoquer sa condition de héros de guerre – les recherches qu’il avait menées devant encore rester secrètes.

      Par ailleurs, sa mort est grandement conditionnée par cette condamnation. Plutôt que d’aller en prison, il choisit la castration chimique, ce qui non seulement le rendit impuissant mais le fit aussi grossir, au point qu’il dut arrêter la course à pied, dans laquelle il excellait.

  • A.I. Has Grown Up and Left Home - Issue 20: Creativity
    http://nautil.us/issue/20/creativity/ai-has-grown-up-and-left-home-rp

    The history of Artificial Intelligence,” said my computer science professor on the first day of class, “is a history of failure.” This harsh judgment summed up 50 years of trying to get computers to think. Sure, they could crunch numbers a billion times faster in 2000 than they could in 1950, but computer science pioneer and genius Alan Turing had predicted in 1950 that machines would be thinking by 2000: Capable of human levels of creativity, problem solving, personality, and adaptive behavior. Maybe they wouldn’t be conscious (that question is for the philosophers), but they would have personalities and motivations, like Robbie the Robot or HAL 9000. Not only did we miss the deadline, but we don’t even seem to be close. And this is a double failure, because it also means that we don’t (...)