person:ali eid

  • Le chef du PAD, Ali Eid, est décédé - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/961972/le-chef-du-pad-ali-eid-est-decede.html

    Le chef du Parti arabe démocrate (PAD), Ali Eid, est décédé vendredi en Syrie, rapporte l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). Selon les médias locaux, il était âgé de 75 ans. Sa dépouille a été transportée de l’hôpital Bassel el-Assad où il était soigné, dans la ville de Tartous, vers son village natal, Hekr el-Dahiri, au Akkar, près du fleuve al-Kabir, à la frontière avec la Syrie. Il sera inhumé demain samedi, après la prière de midi, dans un secteur du village considéré en territoire syrien.

    Le leader alaouite, recherché dans le cadre d’une enquête sur un double attentat qui avait fait 45 morts en août 2014 contre deux mosquées sunnites de Tripoli, était depuis plusieurs mois en cavale en Syrie, ainsi que son fils, Rifaat Eid. La justice libanaise avait requis contre ce dernier la peine de mort pour meurtre, terrorisme et incitation aux combats entre Jabal Mohsen (alaouite) et Bab el-Tebbané (sunnite), les deux quartiers rivaux de Tripoli.

  • Malheureusement, l’article du jour d’Orient XXI sur Tripoli au Liban est sans intérêt :
    http://orientxxi.info/magazine/tripoli-deux-quartiers-en-proie,0556

    L’importance de la pauvreté, qui facilite les manipulations politiciennes – cœur de l’article – est certes réelle, mais minorer les enjeux politiciens aujourd’hui même est aussi gentiment naïf qu’un éditorial de Beirut Spring. Et ne citer aucun nom de personnalités liées au Courant du Futur donne l’impression de lire un communiqué de presse sur Now Lebanon.

    La responsabilité des « hommes politiques » se résume à deux personnalités :
    – « Même Najib Mikati, ancien premier ministre, […] finance une milice »
    – « de l’autre bord. […] Rifaat Al-Eid, c’est l’homme fort du quartier »

    La tournure est tout de même assez invraisemblable : à Tripoli, Mikati contre Rifaat Eid… Certes, sur Mikati, j’avais traduit un billet d’Angry Arab en mai 2012, L’autre sponsor d’Al Qaeda au Liban :
    http://seenthis.net/messages/70149
    Mais il est très extravagant d’en faire le seul acteur côté sunnites, en ne citant que lui. Les magouilles du Courant du Futur à Tripoli sont pourtant connues et documentées de longue date, notamment le rôle d’Ashraf Rifi et de Amid Hammoud.

    Dans mon billet sur le Cablegate au Liban :
    http://blog.mondediplo.net/2013-06-24-Au-Liban-ce-que-devoilent-les-cables-de-Wikileaks

    En avril 2008 (08BEIRUT490), M. Joumblatt s’inquiète de « l’entraînement des milices sunnites de Saad [Hariri, constituées de] 15 000 membres à Beyrouth, et plus à Tripoli » sur les « mauvais conseils » du chef des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Ashraf Rifi.

    Sur les lourdes ingérences françaises et américaines en faveur de Rifi, qui participeront à faire chuter le gouvernement libanais en mars 2013 :

    La révélation de l’implication de M. Rifi dans la création d’une milice sunnite n’a évidemment pas été oubliée. Début 2013, l’ambassade américaine, l’ambassadeur saoudien et le premier ministre français font ouvertement connaître leur soutien à la prorogation, par voie législative, du mandat du chef des FSI au-delà de l’âge légal de départ en retraite. Pris entre ces ingérences étrangères et le refus absolu de ses ministres alliés du Hezbollah, le premier ministre Nagib Mikati est contraint à la démission le 22 mars. Moins d’une semaine plus tard, en pleine crise politico-sécuritaire, le général Rifi est ostensiblement reçu par l’ambassadrice américaine et par l’ambassadeur français Patrice Paoli.

    J’évoquais les révélations du Akhbar de mars 2013 :

    Parmi ces démissionnaires, un certain Amid Hammoud rejoint M. Hariri pour réorganiser sa milice en déroute. Il annoncera en octobre 2012 « avoir de nouveaux plans pour “armer la communauté sunnite et affronter le Hezbollah” [7] » ; son nom resurgit en mars 2013, lorsque des miliciens sunnites impliqués dans les attaques contre les Alaouites de Tripoli (la capitale régionale du Nord) dénoncent leur propre instrumentalisation [8], et accusent M. Hammoud d’être responsable d’une récente vague d’attaques à la grenade et de saborder les tentatives d’apaisement entre les groupes armés.

    Un article très important en octobre 2013. À peine retraité, Ashraf Rifi reprend la main à Tripoli avec une nouvelle structure milicienne avec de l’argent séoudien. Pour cela, il force la main à Amid Hammoud. La crainte de ses concurrents du Courant du Futur : il ferait cela pour devenir Premier ministre
    http://english.al-akhbar.com/node/17447

    “Ahrar Tripoli” – that’s the name of a new militia under construction in the northern city of Tripoli, led by former ISF commander Rifi, who seeks to unite the various bands of fighters under the banner of protecting the Sunni sect.

    Sources tell Al-Akhbar that Rifi started working on this project shortly after his retirement on 1 April 2013, with Saudi funding and under the direct supervision of the kingdom’s intelligence chief, Bandar bin Sultan, sparking the ire of many Future Party competitors who fear the former police chief being anointed the next prime minister.

    The first sign of tensions over Rifi’s growing prominence came last September 10, when his men clashed with another group loyal to Saad Hariri’s security adviser, retired Col. Amid Hammoud. The fighting only ended after the mediation of yet another former army officer at the request of Hariri.

    Précision explicite en fin du même article : ce sont bien les zones sous l’influence de Rifi qui explosent, celles contrôlées par Mikati restent relativement calmes :

    Rifi’s attempts to lure some of the local commanders loyal to Prime Minister Najib Mikati have yet to succeed. Local sources in Tripoli insist that all the hot spots in the city are those under the influence of Rifi, while others have remained relatively quiet.

    Sinon, l’article d’Orient XXI évite très visiblement l’actualité pourtant ultra-chaude du moment concernant Tripoli :
    – Rifi n’est pas devenu Premier ministre, mais est devenu Ministre de l’intérieur d’un cabinet perçu comme le fruit d’un accord régional ; une analyse étant donc que la Syrie neutralise le clan Eid, pendant qu’au Liban, Rifi est « neutralisé » par une promotion ministérielle :
    http://english.al-akhbar.com/content/ashraf-rifi’s-new-type-justice

    There are two sides waging a bloody war in Tripoli. Former MP Ali Eid politically represents one side, while Justice Minister Ashraf Rifi politically represents other side. Both figures have used their political backers to protect their fighters from ever facing any sort of accountability for their actions. It was assumed that the no winners and no losers equation on the ground will be reflected on the political level but political compromises made Rifi justice minister and Eid a fugitive, “It is the shrewdness of their political backers.” The Future Movement once again took in times of peace, according to one of Tripoli’s politicians, what they failed to take in war.

    – ce qui se traduit sur le terrain, depuis hier, par un vaste (et très sensible) plan de sécurisation de Tripoli, dont le Akhbar indique qu’il se joue certainement aujourd’hui même :
    http://www.al-akhbar.com/node/203837

    حتى ليل امس، لم تكن «الخطة الأمنية» في طرابلس قد بدأت بشكل جدي بعد. فهي استهدفت بشكل رئيسي قادة المحاور في جبل محسن، وقائدي الجبل السياسيين، النائب السابق علي عيد ونجله رفعت. عملياً، صار الجبل في قبضة الجيش. لكن الاختبار الحقيقي للخطة الأمنية يبدأ اليوم، إذ من المنتظر ان يدخل الجيش وقوى الامن الداخلي منطقتي باب التبانة والحارة البرانية، حيث ثقل انتشار مسلحي طرابلس.

    L’article de Nicolas Lupo contient même la désormais rituelle invocation de Michel Seurat, « même si les circonstances ont changé ». Citer Seurat sur Tripoli et la Syrie, c’est devenu une sorte de signature, manière de (très scolairement) signaler une certaine connivence intellectuelle (assez directement opposée, par exemple, à ce que pourrait écrire un intellectuel libanais comme George Corm).

  • Search warrant for Tripoli-based Alawite leader Eid
    http://www.dailystar.com.lb/News/Lebanon-News/2013/Nov-04/236809-search-warrant-for-tripoli-based-alawite-leader-eid.ashx#axzz2j

    Military Prosecutor Judge Saqr Saqr issued Monday a search warrant for Arab Democratic Party Secretary-General Ali Eid, who last week failed to respond to a summons call over deadly August bombings in the northern city of Tripoli.