person:aline archimbaud

  • Guyane : nouvelle vague de suicides chez les jeunes Amérindiens LA 1ère (avec AFP) - 24 Janvier 2019 - France tv info
    https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane-nouvelle-vague-suicides-jeunes-amerindiens-672847.html

    Cinq suicides et 13 tentatives de pendaison ont eu lieu en trois mois au sein de la jeune population amérindienne de l’ouest guyanais, entraînant le recours à des renforts sanitaires pour tenter d’endiguer un phénomène apparu depuis les années 80.

    La communauté amérindienne guyanaise a été frappée par plusieurs vagues de suicide ces dernières décennies, les plus récentes remontant à 2011 et 2015. Le phénomène est notamment lié au déchirement de ces jeunes, partagés entre la société traditionnelle dans laquelle ils sont nés et la société plus moderne à laquelle ils se trouvent ensuite confrontés très jeunes, avait souligné un rapport parlementaire de 2015.
     

    Apprendre aux enfant à « s’adapter »
    Depuis la Saint-Sylvestre, 13 tentatives de suicides de jeunes adultes ou mineurs scolarisés, dont un collégien de « 12 ans », ont été recensées, quasi exclusivement dans deux villages amérindiens de la commune de Maripasoula, à l’intérieur des terres, a révélé à l’AFP sous couvert d’anonymat une source proche du dossier. De même source, parmi les 13 tentatives de pendaison, « 10 » ont eu lieu en 4 jours à Elahé et Kayodé, petits villages autochtones éloignés de 300 habitants, soit une tentative de suicide pour 30 habitants.

    Le 6 janvier dernier, la cheffe coutumière de Bellevue, prenait la parole sur Guyane La 1ère après les suicides qui avaient endeuillé Maripasoula. « Moi je me souviens que j’avais dit à quelqu’un ’j’ai peur de mon avenir’, se remémore Cécile Kouyouri. Le fait de vivre en ville et de revenir chez nous, dans notre milieu familial, c’est deux choses différentes. Il faut concilier les deux pour pouvoir avancer. » "Les parents doivent apprendre aux enfants qu’il y a une autre vie à l’extérieur, leur apprendre à s’adapter. Pas être assimilé, mais s’adapter parce que tout le monde ne vit pas comme les Amérindiens." 

    Un mal-être profond
    Ces tentatives s’ajoute aux cinq suicides - dont un jeune de 14 ans - depuis octobre 2018, dans cette même aire géographique, où les enfants sont obligés de quitter leurs parents à l’entrée du secondaire pour aller dans des collèges du littoral. Là, ils vivent dans des conditions d’hébergement (internats, familles d’accueil, proches) dégradées, souvent dénoncées par les familles et le monde enseignant. "Ça fait longtemps que ce problème existe", les ministères des Outre-mer et de la Santé « ne nous donnent même pas de moyens pour agir. Il ne suffit pas d’envoyer un hélicoptère en urgence lorsqu’il y a un suicide », a déploré un professionnel de santé à l’AFP.

    Le rapport « Suicides des jeunes Amérindiens en Guyane française » dressé en 2015 par Marie-Anne Chapdelaine (ancienne députée PS) et Aline Archimbaud (ancienne sénatrice EELV) avait dénoncé un « scandale » national. Ces drames traduisent « le mal-être profond de ces jeunes, une immense désespérance, la souffrance de se sentir obligés de choisir entre deux mondes : celui de leurs parents, de leur village, auxquels ils sont vitalement attachés, ou celui, découvert au collège ou à la ville, d’une modernité qui se présente à eux de façon brutale », écrivaient leurs auteures. Elles décrivaient plus globalement des populations confrontées à « d’immenses difficultés pour accéder à des droits fondamentaux » (eau, électricité, téléphone).

    La population des Amérindiens est estimée à environ 10.000 personnes en Guyane, en l’absence de statistiques ethniques. Si le taux de suicide du département est moins élevé qu’en métropole (8 pour 100.000 habitants contre 16,2 pour 100.000), « il existe une forte concentration des suicides sur les zones peuplées par les Amérindiens », selon le rapport.
     

    Des initiatives
    Face à l’ampleur du phénomène, les chefs des villages, le grand conseil coutumier et les parents d’élèves ont organisé des réunions de crise. Depuis début janvier, la préfecture organise des « réunions de coordination » hebdomadaires sur le sujet, mais sans les autorités coutumières. La réserve sanitaire, notamment en psychiatrie, a été mobilisée du 19 décembre au 19 janvier. Et l’agence régionale de santé (ARS) « réfléchit à la mobilisation notamment d’experts en ethnopsychiatrie et en contagion suicidaire », en plus des équipes mobiles qui interviennent régulièrement, a expliqué Fabien Laleu, son directeur adjoint.

    Un programme « Bien être des populations de l’intérieur », a par ailleurs été lancé début 2018 et une vingtaine de « projets communautaires » ont été accompagnés pour améliorer le quotidien, pour un coût de « 1 million d’euros ». Annoncé depuis 2016, l’observatoire du suicide « devrait être opérationnel en juin 2019 », selon M. Laleu. Parmi les « 37 propositions prioritaires » du rapport parlementaire, figuraient la nécessité de « renforcer le dispositif de prise en charge psychiatrique », mettre en place un « programme de santé communautaire », « développer des politiques vigoureuses de lutte contre les addictions », mais aussi, déjà, résoudre le problème du « logement des lycéens amérindiens ».

    Le 11 janvier dernier, le préfet Patrice Faure assurait, au micro de Guyane La 1ère, avoir pris toutes les dispositions pour un renforcement de la cellule de suivi afin de juguler cette crise qui impacte cruellement la communauté amérindienne. Il soulignait qu’il fallait travailler avec les communautés et le grand Conseil coutumier afin que cette mobilisation commune porte ses fruits à court terme.

    #peuples_autochtones #autochtones #Amérindiens #suicide #Outre-mer #Guyane #Guyane_française

  • La future avocate Anina Ciuciu, première sénatrice rom en France ? | Bondy Blog
    Par Idir Hocini ET Lina RHRISSI | lundi 24 juillet 2017
    http://www.bondyblog.fr/201707241037/la-future-avocate-anina-ciuciu-premiere-senatrice-rom-en-france

    LES BÂTISSEURS A 27 ans, la militante pour les droits humains et élève avocate Anina Ciuciu annonce au Bondy Blog sa candidature officielle pour devenir sénatrice du 93 lors de l’élection du 24 septembre 2017. Une première pour une Française rom. Aline Archimbaud, parlementaire sortante, l’a encouragée à se présenter et 150 personnalités appellent aujourd’hui les partis à lui accorder une place d’éligibilité sur une liste de gauche.

    Anina Ciuciu se présente pour être sénatrice. Elle est jeune, 27 ans, c’est une femme, elle a grandi dans un quartier populaire et cerise posée sur la chantilly du gâteau : elle est rom. Autant dire, avec toute l’ironie du monde, le profil type. Mais un moment passé avec Anina, et on saisit vite que c’est son parcours qui a amené l’élève-avocate engagée à prendre cette décision. Une décision qui marquera l’histoire : c’est la première candidate rom à se présenter pour devenir parlementaire.(...)

  • Les jeunes Amérindiens de Guyane victimes d’une « épidémie de suicides »
    https://reporterre.net/Les-jeunes-Amerindiens-de-Guyane-victimes-d-une-epidemie-de-suicides

    Il faut dire que la situation est aussi dramatique qu’elle est inconnue du grand public. « C’est une situation de #génocide, on a l’impression que notre #jeunesse part en fumée. C’est pour cela qu’il faut que la #France, pays des droits de l’homme, soit responsable et se penche sur la question de la #Guyane et de l’#outre-mer en général, car ces suicides concernent tous les #peuples_autochtones, comme en #Nouvelle-Calédonie par exemple, où les gens se suicident en masse », continue le président.

    Comment expliquer cette violence que s’inflige la jeunesse des populations amérindiennes ? Si le rapport précise que les causes sont « multifactorielles », Aline Archimbaud insiste tout particulièrement sur le choc découlant de la découverte du monde dit « moderne » : « Des populations vivent dans des villages assez loin de la côte et de la ville, qui sont oubliées. Les jeunes se retrouvent déchirés entre deux identités : celle de leur famille, de leur village, où ils vivent jusqu’à 11 ans et auxquels ils sont très attachés et celle découlant de la découverte brutale du #monde_moderne, qui par certains aspects les séduit [les téléphones portables, etc.].

    Le problème, c’est que l’intégration à ce « nouveau monde » est très difficile. « Les jeunes Amérindiens ne sont pas forcément bien traités en ville, on les méprise. De plus, ils ont de grandes difficultés scolaires, car ils ne parlent pas la même langue. En définitive, ils ont beaucoup de mal à se projeter dans l’avenir », résume la sénatrice, pour qui cette crise identitaire joue énormément dans cette vague de suicides.

    Mais le rapport met aussi en avant le non-respect de droits élémentaires tels que l’accès à l’eau potable, à l’électricité. « Il y a beaucoup à faire pour améliorer l’accompagnement de ces populations, sur les plans sanitaire et scolaire notamment, insiste Aline Archimbaud. On s’est rendu compte que le suicide était le symptôme d’un mal vivre beaucoup plus général. » »

    #suicide

  • Communiqué de presse : A propos de l’incident sur un wagon d’uranium stationnant à la gare de Drancy-Le Bourget du mardi 20 janvier 2015
    http://www.brujitafr.fr/2015/01/communique-de-presse-a-propos-de-l-incident-sur-un-wagon-d-uranium-station

    Au vu des événements récents, et du passage en alerte rouge du « plan vigie pirate », le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du laissé aller dans la sécurité des citoyens. A moins que l’on nous accuse encore d’être d’affreux complotistes.

    Merci à la sénatrice de Seine Saint Denis, Aline Archimbaud, pour l’alerte.

    Dans la nuit de mardi à mercredi, la bâche d’un wagon stationné dans la gare de triage de Drancy-Le Bourget transportant de l’uranium appauvri a été vandalisé à coups de cutter.

    Si, selon les déclarations de la Préfecture de Seine-Saint-Denis, cet incident n’a pas donné lieu au déclenchement d’un plan d’urgence interne matières dangereuses, le danger pour les populations vivant à proximité et pour l’environnement n’ayant pas été avéré, il révèle toutefois, et de façon alarmante, que les conditions (...)

  • « Des millions de nos concitoyens sont exclus de l’accès aux soins »
    http://www.bastamag.net/Un-forum-pour-l-acces-aux-droits

    En matière d’accès aux soins, et face aux difficultés qui s’accumulent, des millions de personnes ne font plus valoir leurs droits. « Les coûts de long terme du non recours aux soins sont catastrophiques », estime la sénatrice de Seine-Saint-Denis, Aline Archimbaud, qui en appelle à un choc de solidarité. D’autant que ces difficultés pour être soignés se cumulent souvent avec le mal-logement, l’impossibilité d’accéder aux loisirs ou la précarité de l’emploi. Pour faire émerger des propositions concrètes (...)

    ça bouge !

    / #Inégalités, Santé , #Île-de-France

    #ça_bouge_ ! #Santé_

  • 40 propositions pour la santé des plus pauvres
    http://www.alternatives-economiques.fr/40-propositions-pour-la-sante-des-p_fr_art_633_65004.html

    Un rapport remis au Premier ministre fait 40 propositions pour favoriser l’accès aux soins des plus pauvres, fragilisés par la crise.

    Un rapport, remis au Premier Ministre le 25 septembre, sur les difficultés d’accès aux soins des plus démunis dresse un constat sévère sur le volet santé de notre système de protection sociale et ses déficiences pour la prise en charge des plus précaires. « En France, la santé des plus pauvres est préoccupante, souligne Aline Archimbaud, sénatrice écologiste et rapporteure, et ce malgré tous les outils que nous avons à disposition ».

    La faute à la crise d’abord, dont les effets se manifestent par une dégradation de la santé de certaines catégories de la population. Ce phénomène est observé dans toute l’Europe. Dans une note publiée en mars dernier, l’association Médecins du monde s’alarmait des conséquences des politiques d’austérité sur l’accès aux soins des plus pauvres. Observant les patients reçus dans ses centres de soins dans plusieurs villes européennes, l’ONG y notait le niveau extrêmement élevé de personnes privées d’accès aux services de santé et ne recevant plus de soins appropriés à leur pathologie, notamment en Espagne et en Grèce [1].

    Malgré tout un arsenal pour les plus pauvres, la France n’est pas épargnée. Les renoncements aux soins sont importants : En 2010, selon l’Insee, 16,2 % des 18-64 ans ont renoncé à se soigner dans les 12 mois précédent. Ce taux grimpe à près d’un tiers pour ceux qui ne bénéficient pas de complémentaires santé, souvent les plus précaires. Ce phénomène tend à s’aggraver, sous l’effet conjoint de l’augmentation du nombre de personnes pauvres (la France compte 8,8 millions de personnes vivant avec moins de 983 euros par mois, soit près d’un million de plus qu’en 2002) et des carences des dispositifs à destination des plus précaires.....

    #Santé
    #Pauvres

  • Roms, vils éternels ? par Gilles Lucas
    https://www.cqfd-journal.org/Roms-vils-eternels

    Citoyens européens depuis l’intégration de la Roumanie et de la Bulgarie en janvier 2007, les Roms sont soumis à d’infinies contraintes destinées à freiner leurs déplacements sur ce territoire « communautaire » où il vaut mieux être une marchandise pour circuler librement.

    Le 15 octobre, dans les travées du Sénat, seule une vingtaine de parlementaires – sur 348 – avaient trouvé une fenêtre dans leur agenda pour assister au débat suscité par Aline Archimbaud, sénatrice écologiste de Seine-Saint-Denis, à propos de « la proposition de résolution relative à la levée immédiate des dispositions transitoires pour les ressortissants de nationalité roumaine et bulgare ». Proposition rejetée par 173 sénateurs qui auront voté par procuration. Rejet favorisé par l’abstention des parlementaires du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), qui détient une des clés de la majorité dans cette haute assemblée.

    Mutualisant morgue politique, fantasmes racistes à peine modérés et classiques mensonges déguisés en humanisme, Jacques Mézard, membre du Parti radical de gauche et président du RDSE, a justifié ainsi la position de son groupe : « Ce qui s’est passé à Marseille le 28 septembre devrait faire réfléchir ceux qui considèrent l’angélisme comme la solution et une politique d’immigration sans aucun filtre comme le meilleur chemin vers un monde en paix. […] Cela se reproduira s’il n’est pas mis fin à ces occupations illicites de terrains, dans des conditions inacceptables pour les riverains et, la plupart du temps, pour les occupants eux-mêmes, marginalisés, au contact d’une délinquance contagieuse constituant la seule école de vie pour les enfants, sans parler des conditions de santé déplorables, de l’absence d’école, de formation, d’intégration dans la république quasi impossible… »