person:anders behring breivik

  • « Les hommes se disent en crise mais ils possèdent 70 % des richesses mondiales et 80 % des terres de la planète ! » – Anti-K
    https://www.anti-k.org/2019/04/16/les-hommes-se-disent-en-crise-mais-ils-possedent-70-des-richesses-mondiales-

    L’identité masculine serait en péril, menacée par l’ « inquisition féministe » ou le « totalitarisme » de mouvements comme #metoo. C’est ce que répètent écrivains ou éditorialistes réactionnaires, jusqu’à des groupes haineux de « célibataires involontaires », se référant souvent à – ne rigolez pas – la virilité mythifiée des chasseurs préhistoriques. Ce discours ne date pas d’hier : il était déjà tenu dans la Rome antique ou à la fin du Moyen Âge, « dès que les femmes veulent s’affranchir des normes », nous explique Francis Dupuis-Déri, auteur de La crise de la masculinité, autopsie d’un mythe tenace. « La crise de la masculinité est une rhétorique politique visant à ré-affirmer la domination des hommes. » Entretien.

    Basta ! : Que disent ceux qui affirment qu’il y a une crise de la masculinité ?

    Francis Dupuis-Déri [1] : Les tenants de ce discours – que l’on peut croiser autant dans les grands médias, sur les forums internet que dans les discussions en famille – affirment que les hommes et les garçons vont mal, en tant qu’hommes, à cause de la féminisation de la société, et du féminisme en particulier. Il n’y aurait plus de modèles masculins. Les mères domineraient les pères. Parmi les symptômes de cette crise, on invoque les difficultés scolaires des garçons, le chômage des hommes, les difficultés des hommes à draguer des femmes, la violences des femmes contre les hommes, et tous ces suicides d’hommes poussés à bout par des femmes qui les ont rejetés. Il y a enfin le discours de certains groupes de pères séparés, qui affirment qu’ils vont mal à cause des tribunaux de la famille, qui seraient tous anti-pères.

    On apprend dans votre ouvrage que la crise de la masculinité sévit depuis très longtemps. Des hommes s’en plaignaient déjà dans la Rome antique. Puis en France et en Angleterre à la sortie du Moyen Âge, et ailleurs en Europe ensuite…

    J’ai été très étonné de découvrir, au cours de mes recherches, que la masculinité a toujours été en crise, et ce quelque soit le régime économique, culturel, religieux ou juridique. Dans la Rome antique par exemple, les femmes n’avaient pas de statut juridique autonome, elles appartenaient à leur père, puis à leur mari, au même titre que les esclaves. Elles n’avaient pas le droit d’occuper une fonction publique. Ce qui n’a pas empêché l’homme politique et écrivain Caton l’ancien, en 195 avant J.-C., de se sentir menacé par les femmes qui demandaient alors le droit de conduire des chars et de porter des vêtements colorés.
    En 195 avant J.-C., à Rome, Caton l’ancien se sent menacé par les femmes qui demandaient alors le droit de conduire des chars et de porter des vêtements colorés

    « Les femmes sont devenues si puissantes que notre indépendance est compromise à l’intérieur même de nos foyers, qu’elle est ridiculisée et foulée aux pieds en public », écrivait-il. Idem sous les régimes monarchistes européens de la fin du Moyen Âge. En France, où les femmes sont écartées du droit de monter sur le trône au 14ème siècle, les hommes s’inquiètent qu’elles portent des pantalons, ou se coupent les cheveux. En fait, il ne faut vraiment pas grand chose pour que les hommes se disent en crise. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont – prétendument – continuellement en crise….

    Les arguments fantaisistes ne manquent pas pour appuyer la thèse de la crise de la masculinité. Au Québec, les hommes seraient en crise à cause de leur défaite contre les Anglais. Aux États-unis à cause de la mécanisation. D’autres évoquent enfin la nostalgie du temps des cavernes…

    Parmi les mythes invoqués pour expliquer la crise de la masculinité, il y a effectivement celui de l’âge des cavernes, temps au cours duquel les femmes restaient chez elles, dans leurs grottes, pendant que les hommes allaient chasser. Certains ouvrages de psychologie – qui ont un grand succès – se réfèrent à cet âge des cavernes totalement mythifié, pour expliquer qu’il serait dans la nature des hommes de diriger leur famille et leur couple et même d’user de leur force. Cela expliquerait aussi pourquoi l’homme ne répond pas à sa conjointe quand il regarde le sport à la télévision : il concentre toute son attention sur le téléviseur comme son ancêtre lointain qui observait la savane à la recherche d’un mammouth. En France, on retrouve des références à l’âge des cavernes chez plusieurs polémistes. Alain Soral, parle par exemple de la « division primitive » sexuelle du travail. Éric Zemmour évoque « notre passé d’homme des cavernes », « notre bestialité », « notre virilité ».
    « Certains affirment que la vraie masculinité trouve son origine dans l’âge des cavernes et même dans la chasse au mammouth. Tout cela est ridicule et n’a aucune base scientifique »

    Au Québec, nous avons Yvon Dallaire, psychologue, qui affirme que la vraie masculinité trouve son origine dans l’âge des cavernes et même dans la chasse au mammouth. L’homme aurait appris à être silencieux en chassant le mammouth alors que la femme aurait développé l’art de la parole à l’époque où elle se terrait avec les enfants dans la caverne conjugale. Tout cela est ridicule et n’a aucune base scientifique. Les vestiges archéologiques ne disent rien de la division sexuelle du travail. Qui s’occupe des enfants ? Qui va à la chasse ? Comment sont prises les décisions ? Qui les prend ? Y a -t-il un vote ? On ne saura jamais. On se base sur nos modèles familiaux, et on projette.

    Vous défendez le fait que le discours sur la crise de la masculinité est un discours de dominants, et qu’un « état de crise » surgit à chaque fois qu’une domination est remise en question. Pouvez-vous préciser ?

    La crise de la masculinité est déclarée quand les femmes ne sont pas ce que l’on voudrait qu’elles soient. Quand elles sortent des normes vestimentaires par exemple, ou de coiffure, ou qu’elles décident d’exercer un métier que l’on voudrait réservé aux hommes. C’est une rhétorique politique de culpabilisation des femmes. De par leur non respect des normes, elles provoqueraient de la souffrance, de l’angoisse, de la panique chez les hommes. Ce qui met les hommes dans un tel état peut être tout à fait anodin, comme nous l’avons vu. C’est un discours qui est à rapprocher du masculinisme, qui est clairement un contre-mouvement face au féminisme qui milite pour la liberté et l’égalité des femmes et des hommes.

    Pourtant les faits sont têtus… Les hommes continuent de dominer largement les sphères politique, économique et culturelle. Cela y compris dans des sociétés présentées à tort comme « matriarcales »…

    On entend souvent parler du Québec comme d’une société matriarcale, où les femmes auraient pris le pouvoir. Historiquement, cela s’expliquerait par le fait que les hommes quittaient le domicile familial pendant de longues périodes pour de lointains chantiers de bûcheronnage, laissant leurs femmes gérer seule la maisonnée et développer leur pouvoir. Mais ces prétendues matriarches n’avaient pas de salaire, pas le droit de voter ni d’être élues, pas le droit de divorcer ni d’ouvrir un compte en banque. Les hommes possédaient les banques, les terres agricoles, les moulins, les scieries. Ils étaient maires et curés, médecins et journalistes. Les mères imposaient donc le matriarcat depuis leur cuisine ? C’est vraiment un aveuglement volontaire.
    « En 2016, le club select des milliardaires de la planète comptait 88% d’hommes »

    Encore aujourd’hui au Québec, ce sont les hommes qui commandent la police, les entreprises, les universités, et qui gagnent le plus d’argent. Le pays a été dirigé par 36 premiers ministres, dont 35 hommes. Même si les femmes ont gagné beaucoup d’avantages, notamment dans nos pays occidentaux et qu’elles sont désormais des sujets juridiques, les hommes restent largement avantagés et détiennent encore la majorité des postes de pouvoir. En 2016, le club select des milliardaires de la planète comptait 88% d’hommes. Environ 70% de toutes les richesses mondiales sont entre les mains des hommes, et ils possèdent environ 80 % des terres de la planète !

    Vous expliquez que les gens démunis et peu instruits sont les relais plus que les instigateurs de l’antiféminisme, lesquels sont plutôt blancs et fortunés. Est-ce que cette rhétorique de la crise de la masculinité ne renvoie pas, finalement, au vieux concept du bouc émissaire ?

    Si, bien sûr. Les hommes qui affirment qu’ils sont en crise ne sont pas nécessairement les plus misérables de la société, au contraire. Ils appartiennent plutôt à l’élite intellectuelle et économique. Ils diffusent cette idéologie qui est ensuite reprise par les hommes de classes sociales inférieures. On a vu cela aux États-Unis au moment de l’élection de Donald Trump, où les jeunes hommes blancs déclassés socialement auraient eu besoin de prendre leur revanche, en élisant un homme blanc leur promettant qu’ils allaient être pris en considération. Ce mouvement des jeunes hommes blancs en colère est apparu dans les années 1980 aux États-unis, où le président Ronald Reagan accusait d’ailleurs les femmes d’être responsables du chômage des hommes, en leur prenant un travail qui leur serait normalement destiné.
    « La rhétorique de la crise de la masculinité permet de faire porter la responsabilité de la détresse sociale, réelle, aux femmes ou encore aux immigrés »

    C’est une logique qui permet de faire porter la responsabilité de la détresse sociale, réelle, aux femmes ou encore aux immigrés. Il semblerait plus logique que ces hommes en détresse dirigent leur colère contre le patronat et les banquiers, l’élite politique ou même les chefs syndicaux trop modérés. Qui prend les décisions économiques aux États-unis, comme en France et partout ailleurs dans le monde ? Qui signe les traités commerciaux, qui décide de délocaliser la production industrielle et de fermer les usines ? Ce sont en grande majorité des hommes. Dans ces conditions, il semble pour le moins inapproprié d’accuser les femmes.

    Vous revenez également sur une insulte récurrente des tenants du discours de la masculinité : celle de « féminazie », pour désigner le mouvement féministe. Vous vous insurgez contre cette insulte, évoquant le fait que le terme de « mascunazi » serait plus approprié. Pourquoi ?

    C’est effectivement une insulte que l’on croise régulièrement. On traite aussi régulièrement les féministes de « menace totalitaire », ou génocidaire, établissant un parallèle avec les mouvements politiques les plus meurtriers du 20ème siècle. Les hommes seraient victimes de ce pseudo-totalitarisme féministe. C’est une insulte envers les victimes du nazisme, et envers les victimes des violences masculines qui meurent par centaines chaque année. C’est aussi une insulte absurde, puisque le féminisme est sans doute l’un des mouvements politiques les moins violents du monde. Alors même que les femmes étaient privées de tellement de droits – et qu’elles le sont encore dans bien des régions du monde –, elles n’ont jamais mené de lutte armée. Ailleurs dans le monde, si des êtres humains avaient été privés de tellement de droits, on aurait facilement compris qu’ils mènent une lutte violente.
    « Les hommes seraient victimes d’un pseudo-totalitarisme féministe. C’est une insulte envers les victimes des violences masculines qui meurent par centaines chaque année »

    De plus, les mouvements néo-nazis portent et diffusent le discours de la crise de la masculinité. Anders Behring Breivik, le terroriste norvégien d’extrême droite qui a perpétré les attentats d’Oslo et d’Utoya qui ont fait 77 morts et 151 blessés le 22 juillet 2011, faisait largement état dans son manifeste de sa haine des femmes et des féministes. Et il est entré au tribunal en faisant le geste nazi. Dans ces conditions le terme de « mascunazi » me semble tout à fait approprié. La crise de la masculinité est souvent mêlée à un discours raciste : les hommes efféminés ne seraient plus capables de défendre leur patrie et leurs enfants. Et les femmes, encore elles, ne font plus assez d’enfants. Résultat : on serait « envahis » par des « étrangers » qui, eux, font des enfants. Sexisme et racisme se font souvent écho et l’appel à enrayer le déclin de la nation ou de la race est souvent lancé du même souffle que l’appel à stopper le déclin des hommes.

    Vous évoquez enfin un discours de légitimation des violences faîtes aux femmes, lié à ce mythe de la crise de la masculinité. Pouvez-vous préciser ?

    Ces dix dernières années, on a assisté en Amérique du Nord à des crimes commis par des hommes se revendiquant des « incels », ces célibataires malgré eux [contraction du terme anglais involuntary celibate, ndlr], qui tuent des femmes parce que d’autres femmes ont refusé d’avoir des relations sexuelles avec eux. On sait l’importance de l’impunité et du soutien d’autres hommes dans le passage à l’acte violent. Si l’on se trouve au sein d’un groupe – amis, collègues, pairs – qui tiennent des propos misogynes, estimant que tel comportement des femmes mérite une baffe, on se sent légitime à commettre des violences. Et avec les plateformes web, cet effet est démultiplié. On se retrouve avec des réseaux de discussion de plusieurs milliers de personnes où ceux qui commettent des meurtres contre les femmes sont présentés comme des héros, et des sources d’inspiration qu’il faudrait suivre. Quand des incels commettent des meurtres de masse, ils sont présentés comme des héros. Et on a un autre meurtre de masse commis quatre ans plus tard par un autre homme, qui se revendique du précédent assassin. Il y a une influence, un encouragement mutuel.

    Slogan marketing présent dans les lessives de la marque Lenor (groupe Procter & Gamble) en 2009 / CC Laurent Neyssensas

    Par ailleurs, la violence physique et sexuelle des hommes contre les femmes et les enfants est considérée comme un symptôme de la crise, car elle démontrerait que les hommes sont incapables d’autodiscipline et que la masculinité est hors de contrôle. C’est souvent ce discours qui est repris pour expliquer les meurtres conjugaux. Comme l’ont montré des universitaires féministes comme Mélissa Blais et Patrizia Romito, la psychologisation de la violence des hommes contre les femmes permet de la présenter comme une perte de contrôle de ces hommes en crise, alors qu’il s’agit en réalité d’une prise de contrôle et d’une ré-affirmation de la domination masculine [2].

    Propos recueillis par Nolwenn Weiler

  • Ce que l’on sait de l’attaque terroriste contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/15/nouvelle-zelande-fusillade-dans-une-mosquee-de-christchurch_5436217_3210.htm

    Au moins 49 personnes ont été tuées et une vingtaine blessées à Christchurch, dans un acte terroriste pour lequel un homme, présenté comme un « extrémiste de droite » qui a filmé son attaque, a été arrêté.

    Au moins quarante-neuf personnes ont été tuées et vingt autres, dont des femmes et des enfants, blessées, vendredi 15 mars, lors d’une attaque terroriste contre deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch, selon un bilan officiel. « Il est clair qu’on ne peut décrire cela que comme une attaque terroriste, a déclaré la première ministre, Jacinda Ardern. Pour ce que nous en savons, [l’attaque] semble avoir été bien planifiée. »
    […]
    L’attaque, méthodique, contre les deux mosquées a eu lieu à l’heure de la prière du vendredi. Au moment de la fusillade, la mosquée Al-Noor, sur Deans Avenue, dans le centre de la ville, était remplie de fidèles. Quarante et une personnes y ont été tuées, tandis que sept autres ont succombé dans une deuxième attaque perpétrée à la mosquée de Linwood, à cinq kilomètres de là, dans la banlieue de Christchurch. Un blessé est ensuite mort à l’hôpital.

    • C’était un garçon si poli, si bien élevé,…

      Christchurch mosque shootings: Gunman livestreamed 17 minutes of shooting terror - NZ Herald
      https://www.nzherald.co.nz/nz/news/article.cfm?c_id=1&objectid=12213076

      A horrific shooting at a Christchurch mosque was livestreamed for 17 minutes by the gunman.

      Australian police have identified the shooter as Brenton Tarrant - a white, 28-year-old Australian-born man. Twitter has shut down a user account in that name.

      The gunman published an online link to a lengthy “manifesto”, which the Herald has chosen not to report.

      Australian Prime Minister Scott Morrison confirmed an individual taken into custody was an Australian-born citizen. He called him “an extremist, right-wing, violent terrorist”.

      Sky News reported that the man’s home town of Grafton was in shock, trying to come to terms with how a “polite, well-mannered young man” came to find himself on a path that led to Christchurch.

      He was a student at the local high school and went on to work at a gym, where his former boss said he regularly volunteered his time to train kids for free.

    • FP-Morning Brief: 49 killed and 48 injured in New Zealand mosque shootings

      Four people were arrested in connection to the attacks. One of the alleged attackers—Brenton Tarrant, a 28-year-old Australian national—live streamed the shooting, creating a harrowing, 17-minute video and issued a manifesto explaining his actions that draws heavily on the ideas of white nationalists and fascists, including the Norwegian mass murderer Anders Behring Breivik and the Nazi-era British Union of Fascists leader Oswald Mosley.

      Authorities found and disarmed two explosive devices attached to suspects’ cars.

  • L’athéisme, ce tabou du monde musulman

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/12/20/l-atheisme-ce-tabou-du-monde-musulman_5232132_3232.html

    Du Maghreb au Pakistan, en passant par l’Arabie saoudite, les athées sont de plus en plus nombreux. Enquête sur cet athéisme qui dérange et effraie le monde musulman.

    Bahous aimerait bien ne plus entendre parler de l’islam. Et même ne plus en parler du tout. Mais quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, cet homme de 33 ans, vendeur à Voiron (Isère), y est toujours ramené.

    Son athéisme intrigue, ou dérange, c’est selon. Lorsque l’on est issu, comme lui, d’une famille et d’une culture musulmanes, le fait de ne pas croire en Dieu – et, surtout, de le dire – ouvre la voie à une vie d’incompréhensions, de renoncements, de ruptures. « Je subis un double regard, explique Bahous. Pour les gens, de par mon apparence, mon nom, la couleur de ma peau, je suis de facto musulman. On ne peut pas concevoir que je sois juste Français. Mais, pour ma famille, je suis le vilain petit canard. Ils me considèrent comme un “francisé” : être athée, c’est trahir ses origines, comme si être musulman était une origine. Du coup, je me sens obligé de toujours me justifier, sur tous les fronts. »

    Bahous avait écrit au Monde en février, en répondant à un appel à témoignages sur les musulmans ayant perdu la foi. Quand nous l’avons à nouveau sollicité, en novembre, rien n’avait changé pour lui : il avait toujours le sentiment de vivre dans cet « étrange entre-deux », où il se sent contraint de préciser sans cesse qu’il n’est « ni islamophobe ni islamophile ».

    Le comble pour un athée : « Après les attentats, on m’a demandé de me désolidariser… » Sa famille, elle, en particulier son frère aîné, n’a jamais accepté son renoncement à l’islam. Depuis, les deux hommes ne se fréquentent plus. Bahous peut cependant s’estimer chanceux : sa mère, auprès de laquelle il s’est ouvert de ses doutes sur l’existence de Dieu dès l’adolescence, n’approuve pas ce choix mais le tolère.

    « Dans certaines familles, annoncer son athéisme peut être encore plus compliqué qu’annoncer son homosexualité », affirme le sociologue Houssame Bentabet, qui travaille depuis 2014 sur une thèse consacrée au reniement de la foi chez les musulmans de France. Un sujet jamais étudié de manière systématique, et dont on sait finalement encore peu de chose, tant ces athées savent se faire discrets, dans un contexte où, en France tout du moins, le conflit entre « islamo-gauchistes », considérés comme trop tolérants envers l’islam politique, et « islamophobes », accusés de « faire la guerre aux musulmans », monopolise les débats.

    Persécutions, agressions et assassinats

    La discrétion s’impose encore davantage dans les pays à majorité musulmane, où ce renoncement, s’il est public, suscite des réactions beaucoup plus violentes : brimades, persécutions, agressions, voire assassinats. L’athéisme n’y est tout simplement pas concevable.

    Même s’il n’existe pas, en arabe, de mot spécifique pour dire l’athéisme (les termes utilisés – mulhid, murtad ou kafir – évoquent davantage l’hérésie ou l’apostasie et ont une connotation péjorative), l’athée est parfois vu comme plus dangereux, encore, que le terroriste islamiste.

    « Si vous êtes Libanais, vous pouvez appartenir, dans la loi, à dix-huit communautés différentes. Si vous êtes Egyptien, vous pouvez être musulman, chrétien ou juif, précise l’historien des religions Dominique Avon. Le droit est appliqué à des groupes, et pas à des individus ; il est d’abord communautaire. Or un athée n’entre dans aucune catégorie prévue dans le droit musulman. Sinon celle de l’apostasie. »

    Ce phénomène n’est pas nouveau dans le monde islamique. « Il y a toujours eu des intellectuels, des écrivains, des universitaires qui ont pu dire ponctuellement qu’ils ne croyaient pas en Dieu », poursuit Dominique Avon. Ainsi, l’écrivain égyptien Ismaïl Adham (1911-1940) fit scandale au début des années 1930 en mettant en doute l’authenticité des hadiths (paroles attribuées au prophète Mahomet) et en publiant Pourquoi je suis athée.

    Citons aussi l’écrivain saoudien Abdullah Al-Qasimi (1907-1996), qui nia l’existence de Dieu et survécut à deux tentatives d’assassinat. Plus récemment, Salman Rushdie ou Taslima Nasreen ont été persécutés à la suite de leurs écrits jugés blasphématoires. « Mais ce qui est nouveau, poursuit l’historien, ce sont que des jeunes qui ne sont pas forcément passés par l’université déclarent publiquement, par le biais des réseaux sociaux, qu’ils sont athées. »

    Avec l’avènement d’Internet, le phénomène prend de plus en plus d’ampleur. Mais en rendant ainsi public leur renoncement à l’islam, ces athées s’exposent à de grands risques. Waleed Al-Husseini avait 21 ans en 2010 lorsqu’il a été arrêté dans sa ville natale de Qalqilya, en Cisjordanie. Son seul crime : se déclarer athée sur son blog au lieu de garder ce secret pour lui. Un « affront à l’encontre du sentiment religieux », selon un tribunal palestinien. Après dix mois d’emprisonnement, pendant lesquels il raconte avoir été torturé, il a finalement pu partir à Paris, où il a obtenu le statut de réfugié et où il a fondé la branche française du Conseil des ex-musulmans, en 2013.

    « Pas de faute plus grave »

    Pourquoi se définir comme « ex-musulman », alors que l’idée est précisément de se démarquer de la religion ? « Une fois qu’on arrêtera de vouloir me tuer, je pourrai cesser de me définir ainsi, explique Maryam Namazie. Je ne veux plus rien avoir à faire avec l’islam. Mais, aujourd’hui, force est de constater qu’il envahit encore ma vie. » Installée à Londres depuis 1979, cette Iranienne dérange par sa verve et son discours sans concession contre l’islam politique. En 2007, elle a eu l’idée de fédérer ceux qui, comme elle, ont renoncé à l’islam, au sein d’une association, le Conseil des ex-musulmans de Grande-Bretagne.

    Depuis 2014, elle a organisé quatre conférences à Londres sur la liberté de conscience et d’expression. La dernière, les 22 et 23 juillet, était d’une ampleur inégalée : quelque 70 participants venus de trente pays se sont retrouvés dans une luxueuse salle de conférence de Covent Garden – un lieu tenu secret jusqu’au dernier moment par peur des agressions.

    Tour à tour, des athées du Maroc, du Liban, de Turquie, de Jordanie, du Pakistan… ont raconté à la tribune leur vécu fait de brimades, de persécutions et, souvent, d’exil, clamé leur absence de foi, défendu la laïcité, débattu et blasphémé sans crainte de représailles. « C’était le plus grand rassemblement d’ex-musulmans dans l’histoire », se félicite Maryam Namazie.

    Combien sont-ils, ces athées condamnés à se cacher pour ne pas être persécutés ? Difficile d’établir un chiffre. Mais, d’après un sondage international WIN/Gallup sur la religiosité et l’athéisme datant de 2012, 5 % des personnes interrogées en Arabie saoudite se déclaraient athées. La même proportion… qu’aux Etats-Unis ! Dans le monde arabe en général, 77 % des sondés se sont dits « religieux », 18 % « non religieux » et 2 % « athées », contre respectivement 84 %, 13 % et 2 % en Amérique latine, région majoritairement catholique.

    « Les autorités égyptiennes, elles, donnent des chiffres approchant de zéro ; mais si c’est le cas, on se demande bien pourquoi l’athéisme effraye autant la plus haute autorité religieuse du pays, l’université Al-Ahzar, dont un des oulémas a dit qu’il n’y a pas de faute plus grave que d’être athée », souligne l’historien Dominique Avon.

    « C’était asphyxiant »

    Selon le Rapport sur la liberté de conscience publié par l’Union internationale humaniste et éthique, une organisation fondée en 1952 à Amsterdam (Pays-Bas), l’athéisme, considéré comme un blasphème, une offense à la religion ou un trouble à l’ordre public, est pénalisé dans une trentaine de pays musulmans.

    Dans quatorze d’entre eux, comme l’Afghanistan, l’Iran, le Pakistan, le Qatar, l’Arabie saoudite ou encore le Yémen, la peine encourue est la mort, même si la plupart des pays ont renoncé à l’appliquer. Toutefois, la répression se poursuit. Un des cas les plus médiatisés a été celui du blogueur saoudien Raïf Badaoui, condamné en 2013 à mille coups de fouet et dix ans de prison. Malgré une mobilisation internationale demandant sa libération, il croupit toujours dans une cellule pour avoir osé critiquer l’islam.

    S’ils ne sont pas condamnés par les autorités, les ex-musulmans le sont par leurs proches. Imad Iddine Habib peut en témoigner. Ce Marocain de 27 ans, placé dans une école coranique à l’âge de 5 ans, a su très vite qu’il ne croyait pas en Dieu : « Je ne voulais plus aller à la mosquée ; c’était asphyxiant, je trouvais ça stupide. Or, pendant sept ans, c’est tout ce qu’on m’a fait étudier : la religion. A 13 ans, j’ai dit à ma famille que je ne croyais pas en Dieu. Elle m’a renié et je suis parti. » Pendant des années, il a vécu à la merci de « toute une économie qui, au Maroc, profite des enfants des rues », raconte-t-il sobrement.

    Aujourd’hui, Imad est réfugié à Londres. Il a participé à trois des quatre conférences organisées par Maryam Namazie. Il évoque son parcours d’une voix douce ; de longues dreadlocks entourent un visage poupon. Son histoire est pourtant aussi aride que le Sahara occidental dont il est originaire : « Mon propre père, soutenu par des avocats islamistes, a porté plainte contre moi quand j’ai créé le Conseil des ex-musulmans du Maroc. Alors, j’ai fui. »

    Blogs, forums et réseaux sociaux

    Mohamed Alkhadra, un Jordanien de 25 ans qui, adolescent, se disait salafiste et rêvait de « rétablir le califat », a, lui, décidé de cacher son athéisme à sa famille. « Elle serait détruite si elle l’apprenait. Mais ils n’ont pas accès à Internet, donc ils ne sauront pas », se rassure-t-il, alors qu’il attend de prendre la parole à la conférence de Londres. Pour lui, comme pour beaucoup d’autres, le changement est venu de la consultation du Web. « C’était une révélation d’apprendre que je pouvais quitter l’islam. Je ne savais même pas que c’était possible », s’amuse le Marocain Imad Iddine Habib.

    « Internet a permis de mettre les athées du monde musulman en connexion, de leur faire prendre conscience qu’ils ne sont pas seuls, qu’il ne s’agit pas forcément de blasphème que de douter, de se poser des questions », considère le sociologue Houssame Bentabet.

    Blogs, forums, réseaux sociaux… Les témoignages foisonnent, l’athéisme devient militant – et global. En novembre 2015, le Conseil des ex-musulmans de Grande-Bretagne a lancé une campagne sur Twitter avec le mot-clé #ExMuslimBecause (« ex-musulman parce que »). En à peine vingt-quatre heures, 120 000 personnes de 65 pays ont publiquement expliqué pourquoi elles avaient quitté l’islam.

    La réaction des autorités, mais également des islamistes, ne s’est pas fait attendre. Certains prédicateurs n’hésitent pas à appeler à tuer les apostats. Au Bangladesh, ils ont été entendus : au moins six blogueurs et un éditeur ont été assassinés depuis 2015 en raison de leur athéisme. « Grâce à Internet, aux réseaux sociaux, consultables sur les téléphones mobiles, il y a de plus en plus de groupes de militants athées ou défendant la laïcité et la liberté de conscience », assure l’éditeur Ahmedur Rashid Chowdhury, lui-même brutalement attaqué en octobre 2015, et réfugié en Norvège, d’où il répond au téléphone aux questions du Monde. Fondateur du magazine Shuddhashar, il a édité de nombreux blogueurs athées.

    Toujours dans la peur

    Aucun pays à majorité musulmane n’est épargné par le phénomène. En Turquie, pays pourtant autrefois laïc, la situation s’est beaucoup dégradée depuis l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan, et en particulier depuis la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016 : agressions contre des femmes à cause de leur tenue vestimentaire ou contre des personnes ne respectant pas le ramadan, remaniement des programmes scolaires pour y remplacer la théorie de l’évolution de Darwin ou les principes d’Atatürk par des cours de religion et le récit du putsch raté.

    Même la Tunisie, qui fait pourtant figure d’exception dans le monde musulman, est concernée. Des mouvements de « dé-jeûneurs », qui refusent ostensiblement de respecter le ramadan, s’y sont développés, ainsi qu’au Maroc et en Algérie. Mais toujours dans la peur. « On a quand même du mal à dire qu’on est athée en Tunisie aujourd’hui, regrette la réalisatrice Nadia El Fani. J’ai été considérée comme terroriste simplement parce que dans mon film, Ni Allah ni maître, je défendais la laïcité. »

    Dénoncée par trois avocats proches du parti islamiste Ennahda, elle a été accusée en 2011 d’incitation à la haine de la religion et à… l’extrémisme religieux. Menacée de mort, elle s’est installée en France et n’a pu retourner en Tunisie pendant cinq ans, jusqu’au 4 novembre, à l’invitation des Journées cinématographiques de Carthage, pendant lesquelles son film Même pas mal a été projeté. Car, en juin, l’affaire a finalement été classée sans suite. « Les choses bougent », reconnaît-elle. Le 25 octobre, une organisation mentionnant explicitement l’athéisme dans ses statuts, l’Association des libres-penseurs, a été reconnue par les autorités tunisiennes. Une première dans le monde arabo-musulman.

    Les auteurs de violences rarement inquiétés

    D’autres signes témoignent d’un changement en cours dans les sociétés musulmanes. « Au Maroc, en 2016, six membres du Haut Conseil des oulémas, qui avaient pourtant signé quatre ans plus tôt une fatwa dans le sens contraire, ont écrit qu’il n’était plus possible, dans le contexte actuel, d’appliquer la peine de mort aux apostats », souligne Dominique Avon. Cette évolution laisse pourtant de marbre le Marocain Imad Iddine Habib : « Un peu facho, ça reste toujours facho. »

    Quoi qu’il en soit, les auteurs de violences à l’encontre des ex-musulmans sont rarement inquiétés par les autorités. Au Bangladesh, le gouvernement nie que des groupes islamistes inspirés de l’étranger soient actifs dans le pays, et les enquêtes tardent à aboutir, comme en témoigne Rafida Bonya Ahmed. En février 2015, cette Bangladaise marchait dans les rues de Dacca, la capitale, avec son mari, le blogueur Avijit Roy (édité par Ahmedur Rashid Chowdhury), lorsqu’ils ont été agressés à coups de machette. Elle a été gravement blessée. Lui n’y a pas survécu.

    Invitée à la conférence de Londres, cette petite femme déterminée, qui garde des séquelles visibles de son agression, raconte son calvaire d’une voix posée. « Dans certains cas, il y a eu quelques arrestations, mais peu d’assassins ont été jugés, explique-t-elle. En février 2016, les autorités ont dit avoir arrêté notre principal agresseur, mais quelques mois plus tard, alors qu’il était censé être sous surveillance, il a été tué dans une fusillade. » Depuis les Etats-Unis, Rafida Bonya Ahmed vient en aide aux blogueurs et aux écrivains athées persécutés dans son pays. « Après ce qui m’est arrivé, je pourrais être pessimiste et pleine de haine, ajoute-t-elle. Mais je ne le suis pas. Il faut continuer à nous battre pour les droits des athées. »

    Exil en Europe

    Selon les intérêts politiques du moment, les autorités répriment les expressions d’athéisme ou, au contraire, ferment les yeux et laissent faire, parfois sous la pression des pays occidentaux. Pour Rafida Bonya Ahmed, il ne fait aucun doute que le gouvernement bangladais veut s’assurer le vote des islamistes.

    « C’est clairement politique », abonde le sociologue Houssame Bentabet. Comme le pardon accordé par le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, alors qu’il effectuait une visite en Allemagne, au chroniqueur de télévision Islam Behery, condamné à un an de prison à la demande de l’université Al-Azhar parce qu’il critiquait certains textes de l’islam. Selon Houssame Bentabet, « cette grâce avait pour but de laisser croire que l’Egypte est du côté des libres-penseurs ». Et si l’Autorité palestinienne a été si intraitable avec Waleed Al-Husseini, dont l’influence de blogueur était pourtant négligeable, c’est certainement qu’elle se devait, à l’époque, de contrer les islamistes du Hamas.

    Alors, beaucoup choisissent l’exil. En Europe, ils se retrouvent dans une situation qu’ils n’auraient jamais imaginée en partant. Persécutés dans le monde arabo-musulman par les islamistes et les autorités, ceux qui ont renoncé à l’islam sont, en Occident, classés dans la catégorie des « islamophobes ».

    Pour les ex-musulmans, dont les positions ne sont pas monolithiques et qui sont traversés par les mêmes débats que le reste de la société – sur le port du voile ou le burkini, par exemple –, la critique de l’islam est aussi nécessaire que l’a été celle du catholicisme au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat en France, au début du XXe siècle. Mais les déclarations et prises de position à l’emporte-pièce de certains n’aident pas à pacifier le débat.

    Lorsque l’écrivain indien Ibn Warraq soutient que le problème n’est pas simplement l’intégrisme musulman, mais l’islam lui-même, le discours choque. Mais, se défendent-ils, il faut être radical pour critiquer l’islam. « Je dis : “Allons-y, rentrons-leur dedans !” Oui, on a le droit de hurler qu’on est athée, de trouver que les religions, toutes les religions, c’est stupide », s’enflamme la réalisatrice tunisienne Nadia El Fani, qui ajoute : « On n’a jamais vu un athée tuer un religieux. »

    Désenchantement face à l’« islamo-gauchisme »

    Pris dans un discours anti-islam souvent virulent, les ex-musulmans courent le risque de se faire récupérer. Ce que ses détracteurs appellent l’« islamo-gauchisme » – incarné dans le débat français actuel par le site Mediapart et son directeur, Edwy Plenel –, en condamnant toute critique de l’islam, laisse ces athées, souvent jeunes et sans grande expérience du militantisme, à la merci des véritables islamophobes.

    « L’ex-musulman a besoin de confirmer son choix, en permanence, analyse Houssame Bentabet. Il a ce besoin de cohabiter avec ce passé de musulman, de dire : “C’est ce que je ne veux plus être.” Et, dans cette reconstruction, il se peut qu’il y ait certaines récupérations, car il y a plus de chances d’être récupéré quand on doit refaire sa vie à 22 ou 23 ans. »

    C’est, très exactement, ce qu’a vécu Waleed Al-Husseini à son arrivée en France, après avoir passé dix mois dans les geôles palestiniennes. « Pour lui, cette torture, c’est l’islam, souligne Houssame Bentabet. C’est l’islam qui l’a empêché d’être libre dans sa pensée. »

    Le jeune homme, qui ne mâche pas ses mots, n’hésite donc pas à qualifier l’islam de « religion de terreur ». Immédiatement relayé par le site islamophobe Riposte laïque, Waleed Al-Husseini, qui a écrit dans Une trahison française (Ring, 300 pages, 18 euros) son désenchantement face à la frilosité d’une certaine gauche vis-à-vis de l’islamisme, ne se défend pas de cette proximité. « Ce sont les seuls à me soutenir ! », se justifie-t-il, plein d’amertume.

    « Les ex-musulmans tiennent sur l’islam un discours que d’autres n’osent pas tenir par peur d’être politiquement incorrects. Quelle hypocrisie !, s’emporte l’écrivain indien Ibn Warraq, signataire, aux côtés de l’essayiste française Caroline Fourest, de Maryam Namazie, de Taslima Nasreen ou encore de Salman Rushdie, du « Manifeste des douze », un appel à la lutte contre l’islamisme publié par Charlie Hebdo le 1er mars 2006. Les gens ont vite oublié ce qu’est “être Charlie” : c’est avoir le droit de critiquer l’islam, et même de s’en moquer. »

    Récupération par l’extrême droite

    Au cours de la conférence de Londres, il n’y a pas eu de mots assez durs contre cette gauche qui, selon bien des intervenants, laisse la critique de l’islam aux xénophobes, ce qui lui vaut d’être perçue par certains comme lâche, voire traître et irresponsable.

    Des victimes d’agressions ou de tentatives d’assassinat de la part des islamistes ne comprennent pas d’être assimilés à l’extrême droite. « Quelles sont vos priorités ? Pendant que nous mourons, vous parlez d’islamophobie ! », tempêtait alors à la tribune le jeune Jordanien Mohamed Alkhadra, applaudi à tout rompre.

    L’extrême droite, elle, ne s’embarrasse pas de précautions. Le Turc Cemal Knudsen Yucel raconte comment, après avoir fondé le Conseil des ex-musulmans de Norvège, où il réside depuis 2005, aucune personnalité politique ne l’a contacté. A part, bien sûr, l’extrême droite, qui a su adapter son discours et n’attaque plus frontalement les immigrés, mais s’en prend à l’islam – une stratégie également à l’œuvre en France, au Front national.

    Cemal n’y voit que du feu : « L’extrême droite n’est plus raciste en Norvège, assure-t-il, plein de candeur. Même le blogueur Fjordman, celui qui a inspiré Anders Behring Breivik [le terroriste néonazi responsable des attentats à Oslo et sur l’île d’Utoya, qui avaient fait 77 morts en juillet 2011], a changé. Il nous soutient, nous, les immigrés, il ne peut donc pas être raciste ! » Même discours chez Waleed Al-Husseini, qui nie partager les idées de l’extrême droite. « Les racistes, de toute façon, n’aiment pas les Arabes comme moi, dit-il. Si j’étais en Arabie saoudite, j’aurais une fatwa contre moi. Ici, dans le monde moderne, on me traite juste d’islamophobe. »

    Si les plus jeunes se laissent berner, leurs aînés ne cautionnent pas ces dangereux rapprochements. « On ne peut pas se compromettre avec Riposte laïque, martèle Nadia El Fani. Mais critiquer l’islam, exiger la laïcité comme nous le faisons, ce n’est pas être islamophobe. En revanche, ne pas prendre en considération la possibilité de la modernité dans les pays musulmans, ça, c’est du vrai racisme antimusulman. »

    La laïcité, celle dont jouissent la plupart des pays occidentaux, voilà, au final, le seul combat de ces militants pour l’instant inaudibles.

  • Gun lobby diluting new EU gun control law | Germany | DW.COM | 21.10.2016
    http://www.dw.com/en/gun-lobby-diluting-new-eu-gun-control-law/a-36116139

    Angela Merkel’s Christian Democratic Union is among the parties diluting the EU’s new gun control law, devised in the aftermath of the 2015 Paris terrorist attacks. Semi-automatic weapons are likely to remain legal.

    The European Commission’s attempts to ban the most dangerous semi-automatic weapons, such as AK-47 assault rifles, are being watered down thanks to pressure from a pan-European alliance of gun associations, according to documents leaked to “Der Spiegel” magazine.

    The Commission’s proposal, drawn up in the wake of last year’s terrorist attacks at the Charlie Hebdo offices in Paris, is due to be finalized over the coming weeks by the European Parliament, the Commission, and the European Council. But France, Italy, and some Eastern European states are against re-categorizing semi-automatic guns from “license required” to “banned,” according to “Der Spiegel.”

    Similarly, the proposed limit on the number of rounds allowed in a semi-automatic magazine was raised from six to 21 when the draft was revised in April, the magazine reported.

    Major European gun-makers like Germany’s Sig Sauer and Heckler & Koch (who did not respond to a DW request for comment), Austria’s Glock, and Italy’s Beretta, are all said to be involved in lobbying parliamentarians to water down the proposals, as are gun clubs in various countries.
    Frankreich Satirezeitschrift Charlie Hebdo (picture-alliance/dpa/G. Roth)

    Guns bought on the black market were used in the Charlie Hebdo massacre

    Legal market feeding illegal market

    They appear to have been successful: among political parties apparently won over by the gun lobby is Germany’s governing conservative Christian Democratic Union (CDU), one of whose European parliamentarians, Hermann Winkler, wrote to the German Shooting and Archery Federation (DSB) in June this year to reassure them that “legal gun-owners would not be punished for their social engagement by the directive.”

    Asked to respond by DW, the EU Commission would not condemn the lobbying directly, but urged legislators to pass the proposal quickly “and support the Commission’s high level of ambition ... in particular with regard to the assault weapons ban.”

    The proposal is “imperative” for “ensuring the security of our citizens,” industry policy spokesperson Lucia Caudet told DW in an email. “Once agreed, our proposal will make it harder to acquire firearms in the European Union, allow better tracking of legally held firearms, thus reducing the risk of diversion into illegal markets, and strengthen cooperation between Member States.”

    But pro-gun associations, such as the DSB and the Austrian IWÖ, argue that new regulation will only burden legal gun-owners and do nothing to hinder terrorists, who buy their guns on the black market anyway.

    And CDU politicians agree with them. “From our point of view, the biggest problem in the spread of weapons is the still-uncontrollable spread of illegal weapons,” CDU MEP Andreas Schwab told DW. “And the Commission hasn’t made any suggestions on that. The idea that we can ban all the semi-automatic weapons and the world would be a better place, that’s not an idea that’s close to reality.”

    But as far as German peace activist Jürgen Grässlin is concerned, this oversimplifies the problem. “If you look at different shootings, they always get their guns from completely different sources,” he told DW.

    The Islamist attackers in Paris, both at the Charlie Hebdo offices in January 2015 and later in November that year, did indeed get their assault rifles on the black market. But Anders Breivik, the far-right extremist who killed 77 people in Norway in 2011, had a gun license and bought a semi-automatic rifle and a handgun legally.

    Germany has comparatively tight gun laws, in part because of restrictions brought in following school shootings in Erfurt in 2002 and Winnenden in 2009 - in both cases, the guns used were licensed and used in sports clubs. “Sports shooters, who have the necessary technical knowledge and reliability, they now have to make sure that only they have access to them,” Schwab explained. “That’s why we tightened the storage responsibilities.”
    Norwegen Anders Behring Breivik im Gericht (picture-alliance/dpa/I. Aserud)

    Breivik bought his semi-automatic weapons legally

    But regulations could still be tightened further - for instance, by not allowing ammunition to be stored in private homes, or by introducing biometrically secured “smart” guns, which can only be unlocked with the thumbprint of their legal owners.

    Sluggish politicians

    “But these are only measures that treat the symptoms, not the root of the problem,” said Grässlin. “There’s this unbelievably phony pseudo-concern that breaks out after every shooting. The politicians say, ’Right, now we’re going to tighten the laws.’ ... And then a few months go by ... It’s been a year since the massacre in Paris and the politicians have turned to other issues, and suddenly they’re open to the pressure from the gun associations and shooting clubs.”

    Schwab was loathed to accept that the gun associations had “lobbied” him. “The sports clubs explained that they want to practice their sports and accepted the regulations about the storage of weapons,” he said. “For us it was important that the clubs that look after their weapons carefully don’t fall under a general suspicion.”

    “There’s no doubt that the approach taken by the EU Commission was going in the right direction,” said Grässlin. “But if the pressure of the ’weapons lobby,’ ... is suddenly brought to bear, then we have a comparable situation to the one in the US, where the National Rifle Association defines what politics can do. And that’s unacceptable, when you see what’s going on around the world with school-shootings and terrorism.”

  • Allemagne : l’auteur de la fusillade de Munich n’a "absolument aucun lien" avec le groupe Etat Islamique, dit la police
    Par France Inter avec agences | Publié le samedi 23 juillet 2016 à 13h07
    https://www.franceinter.fr/info/allemagne-l-auteur-de-la-fusillade-de-munich-n-a-absolument-aucun-lien-a

    Le chef de la police bavaroise annonce que la perquisition au domicile du tireur n’a permis de ne trouver aucun élément qui le relie à l’organisation terroriste.

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    François Hollande : l’"attaque terroriste" à Munich, un "nouvel acte ignoble"
    http://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_fusillade-a-munich-l-attaque-terroriste-a-munich-un-nouvel-acte-ignoble-

    « L’attaque terroriste qui a frappé Munich, faisant de nombreuses victimes, est un nouvel acte ignoble qui vise à saisir d’effroi l’Allemagne après d’autres pays européens. Elle fera face. Elle peut compter sur l’amitié et la coopération de la France », écrit la présidence française, neuf jours après l’attaque au camion qui a fait au moins 84 morts et plus de 300 blessés à Nice, sur la Côte d’Azur, le jour de la fête nationale française.

  • Anders Behring Breivik attaque l’État norvégien pour traiutement inhumains.

    Mass murderer Anders Breivik sues Norway, starts with Nazi salute
    http://mashable.com/2016/03/15/anders-behring-breivik-nazi-salute

    Breivik, qui se plaint de traitements inhumains en prison, persiste et signe dans son délire ultra-nationaliste. La presse norvégienne raconte que Breivik bénéficie comme tous les autres prisonniers des programmes destinés à « aider à la réinsertion », mais du coup s’intérroge aussi sur sa « réinsertiabilité » si je puis dire.

    Lui qui a raconté qu’il y avait en Norvège des cellules dormantes, tout un réseau etc... à l’air d’être bien seul dans son délire paranoïaque.

    Anders Behring Breivik, the right-wing extremist who killed 77 people in bomb and gun attacks in 2011 has arrived in court for his human rights case against the Norwegian government.

    As soon as prison guards removed his handcuffs on Tuesday, the 37-year-old right-wing extremist turned to journalists and stretched out his right arm in a Nazi salute.

    #norvège #breivik

  • Pour éviter un nouvelle « barbarie », Breivik veut créer un parti « fasciste » en Norvège

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/09/05/pour-eviter-un-nouvelle-barbarie-breivik-veut-creer-un-parti-fasciste-en-nor

    merci @odilon d’avoir signalé le communiqué dans le monde. C’est le représentant de l’AFP à Oslo Pierre Henry Deshayes qui a eu l’honneur de recevoir la lettre (qui lui était adressée...), événement dont il se moque (un peu) sur son compte twitter :)

    Il assure s’être « converti » à la cause démocratique et s’inspirer du succès électoral du parti néonazi Aube dorée en Grèce. Anders Behring Breivik, qui avait tué 77 personnes sur l’île norvégienne d’Utoya en 2011, a annoncé vendredi 5 septembre vouloir créer un parti politique « fasciste » pour porter son combat dans le système démocratique.

    https://dl.dropbox.com/s/dlz7qaek5hhc0lu/breivik.png?dl=0

    Dans une lettre de 33 pages recto verso envoyée à l’Agence France-presse, l’extrémiste lance « un ultimatum » au ministère de la justice norvégien. Il lui demande de lever les obstacles qu’il estime placés délibérément pour l’empêcher de fonder le « Parti fasciste norvégien » (NFP) et la « Ligue nordique » (NL).

    #breivik #oslo #norvège

  • Israël : une meurtrière course à l’abime
    http://www.vacarme.org/article2667.html

    Après 2009 et 2012, c’est la troisième fois en cinq ans, et déjà la plus meurtrière, que la bande de #Gaza est ensanglantée par l’armée israélienne tandis que le territoire d’#Israël essuie les roquettes du Hamas. A ce niveau, l’histoire ne bégaie plus, elle fait système et c’est ce système qu’il faut essayer de comprendre.

    #Palestine

    • Chère revue Vacarme, tu y vas un peu fort :

      Est-ce alors un massacre ou une série de massacres ? Pas davantage.

      1 300 morts dont 300 enfants et 6 000 blessés en quinze jours, ça peut s’appeler un massacre (ou un meurtre de masse puisque l’armée israélienne à sciemment tiré sur des lieux où elle savait qu’il y avaient des civils, des femmes, des enfants, des vieillards, etc..) S’il n’a fait aucun doute pour les juristes norvégiens que les 77 personnes tuées par Anders Behring Breivik en moins de 3 heures le 22 juillet 2011 était un massacre (ou un meurtre de masse), il ne fera aucun doute que les 1 300 morts (dont 300 mineurs) sous les bombardement israéliens représentent bien un massacre ou un meurtre de masse. La cour internationale de justice déterminera si ce massacre peut être qualifié de crime de guerre ou de crime contre l’humanité. Peut-être faudra-t-il prouver, comme lors du procès Breivik, la volonté de tuer, d’éliminer des êtres humains.

      mais elle ne semble pas avoir commandité en tant que tel le meurtre aveugle d’une fraction non-négligeable de la population gazaouie

      Le déluge de missile tirés des F-16 et des Drones, les obus tirés depuis les chars d’assaut ou ceux des vedettes de la marine sur un territoire où réside en moyenne 4 500 personnes au km2, ça peut tout à fait s’appeler des meurtres aveugles, n’en déplaise à Mark Regev porte parole du gouvernement israélien) et les communiquant de l’IDF. Il est impossible qu’avec les moyens de repérage et de visualisation dont l’armée israélienne a une parfaite maitrise, qu’elle ait pu ignorer qu’il y avait des civils et surtout des enfants dans leur viseur.

      Par ailleurs, ce qui se passe à Gaza n’est pas une « simple opération de police » d’un Etat cherchant à se défendre. c’est une « guerre ». Je veux dire « une vraie guerre ». On est à des millions d’années lumières d’une opération de maintien de l’ordre.

    • Je mets à jours les chiffres, on ne sait jamais, vous avez peut-être du les rater :

      Selon le ministère palestinien de la santé, le nombre total des victimes entre le 8 juillet et le 3 septembre 2014 est :

      2 137 morts dont : 577 enfants, 263 femmes et 102 personnes âgées

      11 100 blessés (toutes gravités confondues) dont : 3 374 enfants, 2 088 femmes et 410 personnes âgées

      Et consultez ceci :

      http://visionscarto.net/enfants-palestiniens-tues

    • Le titre de cette tribune, initialement « Gaza : ni une guerre, ni un massacre, ni une tragédie, ni une farce — une meurtrière course à l’abîme » a fait l’objet de discussions animées au sein (et en marge) du comité de rédaction — nous en rendrons compte. Nous avons finalement convenu qu’un tel titre pouvait empêcher la lecture et l’avons modifié en conséquence.

  • Norvège élections : effets collatéraux et emballement de la presse internationale

    Les responsables du Fremskritt partiet (extrême-droite populiste) demande de toute urgence au ministère des affaires étrangères de faire cesser les assimilations systématiques de leur parti avec le tueur de masse Anders Behring Breivik.

    Mais ils ne sont pas les seuls... Quelques ambassadeurs norvégiens ont eux aussi, demander l’assistance de leur ministère de rattachement après que plusieurs grands médias internationaux aient rapporté que « le parti de Breivik s’apprêtait à faire parti du prochain gouvernement norvégien ».

    C4est vrai que Breivik a été membre du FrP, mais le raccourci est un peu rapide. On ne peut pas écrire que c’est « le parti de Breivik », mais plutôt dire qu’il en a été membre [peu de temps d’ailleurs] avant de le quitter puisqu’il le trouvait trop mou.

    Beaucoup de journaux ont aussi écrit que le FrP avait la même réthorique que Breivik, et là par contre, c’est en parti vrai. Le FrP n’appelle pas au meurtres ds jeunes travailliste, bien entendu, mais les cadres du FrP font de fréquentes références à l’islamisation rampante du pays, de nombreuses sorties racistes et xénophobes, parfois violentes. Dans le discours, Breivik et les cadres du FrP se retrouve sur l’islamisation de l’Europe, la haine de l’Islam, la nécessaire protection de la culture norvégienne pure [bien entendue menacée par les étrangers et les mélanges culturels].

    Sur le lien du Corriere della Sera que j’ai posté hier, les journaliste ont même oser ce qui suit : "les xénophobes se sont alliés aux conservateurs : choix de choc à Oslo. Le parti de Breivik participera au [prochain] gouvernement ".

    C’est à la suite de la publication de cet article que l’ambassadeur de Norvège a Rome a envoyer « un message de détresse » à son ministère Oslo. L’ambassadeur demande s’il doit réagir ou pas.

    Le FrP demande aux autorités norvégiennes de faire un travail d’information auprès de ces médias internationaux pour qu’ils puissent avoir une image réelle de ce qui se passe dans le pays et expliquer que le FrP n’a pas de liens étroit avec l’idéologie fasciste de Breivik (sic !)

    Le Ministre des Affaires étrangères, Espen Barth Eide (parti travailliste) botte en touche et a expliqué à la NRK que c’est au FrP lui-même de fournir les informations nécessaires à la presse, certainement pas au ministère des affaires étrangères.

    Frp ber UD rydde opp - Valg 2013

    http://www.nrk.no/valg2013/frp-ber-ud-rydde-opp-1.11236482

    Frp ber UD rydde opp i Breivik-kobling

    Norsk ambassader ber UD om hjelp etter at utenlandske medier rapporterer at « Anders Behring Breiviks parti » skal i regjering. Også Frp ber UD gripe inn.

    #norvège #élections #breivik #extrême-droite

  • Norvège : Le parti anti-immigration postule au gouvernement, Actualités

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/reuters-00548299-norvege-le-parti-anti-immigration-postule-au-gouvernement-

    Norvège : Le parti anti-immigration postule au gouvernement
    10/09 | 13:32

    Le parti populiste compte participer pour la première foisau gouvernementLes conservateurs ont promis des baisses d’impôt, desprivatisationsErna Solberg, 52 ans, devrait être Premier ministre (Actualisé et édité avec précisions, déclarations)

    Le Parti du progrès norvégien, un mouvement populiste et anti-immigration dont fut membre Anders Behring Breivik, a émis mardi l’intention d’entrer pour la première fois au gouvernement après la victoire des conservateurs aux élections législatives.

    Le Parti du progrès s’est classé troisième du scrutin, lundi, et s’est placé en position d’arbitre puisque les conservateurs dirigés par Erna Solberg ne peuvent pas former de gouvernement majoritaire sans son appui.

    #norvège #eléctions

  • Norvège élections : réveil douloureux pour les Norvégiens - l’extrême droite à deux doigts du pouvoir.

    Vulgaire, obscène et revanchard : c’est ce qu’on peut dire de l’intervention de la cheffe de l’extrême-droite norvégienne, Siv Jensen, après l’annonce des résultats des élections législatives qui se sont déroulées le 9 novembre 2013.

    Le quotidien Aftenposten a même qualifié ce discours de tout à fait "indigne pour une personnalité politique de ce niveau et qui n’a rien à voir avec la démocratie". Siv Jensen entrant sur scène dit à son public : "et maintenant écoutez bien ce que je vais dire ... ... Elle hurle dans le micro : "Allez !! Ciiiiaaaooooo Jens !!! [Jens Stoltenberg, le premier ministre travailliste sortant]. je traduis le sens : allez, casse toi, on t’a assez vu]. Le reste du speech n’est pas tellement plus fin. Siv Jensen répète "On a gagné ! On a gagné !". Je suis resté très perplexe devant ce triomphalisme artificiel, parce qu’au vu des ses résultats, elle n’a objectivement aucune raison de jubiler.

    L’extrême droite, (FrP) a fait 16 % soit 7 % de moins qu’au élections municipales de 2009 ! par ailleurs, le parti perd 12 sièges au parlement. Et avec ce résultat minable, non seulement elle triomphe, et exige d’avoir "au moins cinq ministères, et pas des moindres : entre autres éducation, santé, finance et peut-être culture, (mais les observateurs se sont bien moqués de cette dernière velléité, parce qu’il est bien connu que la culture et le FrP ne font pas très bon ménage - un journaliste d’Aftenposten a même dit que « cette option est absolument inimaginable [impensable] » ). Il suffit de lire dans le programme du parti les questions liées à la culture, ou simplement de les écouter en parler pour comprendre « qu’il n’est pas vraiment souhaitable que le FrP s’occupe des questions culturelles en Norvège » .

    Les populations Sami peuvent aussi se faire du souci, elles ont souvent été dans la ligne de mire des cadres du parti.

    Quand à la "gagnante", Erna Solberg qui dirige la droite conservatrice, elle n’a pas de quoi être fière : elle fait 27 % à comparer avec les 31 % du parti travailliste de Jens Stoltenberg, un écart de 4 %, ce qui n’est pas rien.

    Et si elle "gagne" comme elle l’a dit, c’est uniquement parce qu’elle a pactisé avec le diable.

    En formant cette alliance avec l’extrême droite, elle a pris la responsabilité d’entrainer son parti et les autres membres de cette « coalition bourgeoise » (comme ont dit ici) vers les extrêmes... Ce que craint le KrF, les chrétiens démocrates, puisque dans ce contexte, ils annonçaient qu’ils hésitaient grandement à participer au gouvernement.

    Les quatre partis de droite ont commencé à négocier la formation du prochain gouvernement qui doit se mettre en place en octobre. Et ça s’annonce douloureux.

    Erna Solberg aura à assumer tout au long de son mandat, le choix d’une alliance avec un parti qui a été celui du tueur de masse Anders Behring Breivik, qui est ouvertement xénophobe et islamophobe (un cadre du FrP avait écrit sur son blog « je hais l’Islam et les musulmans » ), et dont l’ancien chef Carl Ivar Hagen n’hésitait pas à faire, dans ses discours, référence à Adolph Hitler.

    Je rêve pour les Norvégiens et la Norvège d’un réveil citoyen rapide.

    –—

    Ikke noe vinnertriks å være sinna

    Erna Solberg blir ingen stor taler, men hun viste statsmannstakter på valgvaken mandag, mener retorikk-eksperter, som slakter Siv Jensens vinnertale.

    kaja korsvold
    Publisert : 10.sep. 2013 16:26 Oppdatert : 10.sep. 2013 16:55
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    Siv Jensens tale på Fremskrittspartiets valgvake har vakt sterke reaksjoner. Det er ikke først og fremst hva Siv Jensen sa, men måten hun sa det på og hvordan hun fremsto, som kan diskuteres, sier ekspert på retorikk Kjell Lars Berge.

    #norvège #élections #frp #extrême_droite

  • AFP: La riche Norvège s’apprête à basculer à droite

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gTk6qeqlyR-A8F4x3YSc50LMUUEg?docId=4b9483b3-0312-4914-8137-657878122a7

    Oslo — La Norvège semblait s’acheminer vers l’alternance lundi à l’occasion de législatives qui pourraient voir un parti populiste anti-immigration entrer pour la première fois dans un gouvernement aux côtés des conservateurs, deux ans après les attaques de Breivik.

    Dans un pays dont l’économie se porte exceptionnellement bien, le parti conservateur de Mme Erna Solberg, probable futur prochain Premier ministre, et ses alliés devraient balayer l’actuelle coalition de gauche, à en croire les sondages.

    #norvège #élections

    • Puis encore :

      Résolument à l’écart de l’Union européenne, le royaume possède le plus gros fonds souverain au monde, pesant quelque 750 milliards de dollars .

      « Nous sommes l’un des pays les plus riches au monde, voire le plus riche. Or, la génération qui a fait de ce pays ce qu’il est aujourd’hui n’en récolte pas assez les fruits », a estimé Espen Ek, un retraité qui a voté « pour le changement ».

    • Et enfin :

      Le gouvernement pâtit aussi des défaillances des autorités apparues lors des attaques de l’extrémiste de droite Anders Behring Breivik.

      Le 22 juillet 2011, Breivik avait tué 77 personnes en faisant exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo puis en ouvrant le feu sur un rassemblement de Jeunes travaillistes sur l’île d’Utoeya.

      Or le scrutin pourrait déboucher sur l’arrivée au pouvoir, pour la première fois dans ses 40 ans d’histoire, du FrP, un parti dont Breivik a été membre jusqu’en 2006 .

    • Non, pas encore. D’ailleurs, Breivik a été étonnamment absent de la campagne, les attentats de juillet 2011 n’ont quasiment pas été évoqué. C’est pourtant encore une blessure très douloureuse et près présente dans le pays. Les jours qui viennent vont être intéressant, il faut suivre de près les négociations pour la formation du gouvernement. A peine les bureaux de vote fermés, ils commençaient déjà hier à s’arracher les yeux :) Ça promet.

  • L’ambassadeur d’Israël en Suède, Isaac Bachman, est contre la libération des 104 prisonniers palestiniens. Il explique à la télé suédoise, aux peuples scandinaves, que pour Israël, c’est comme si on libérait Anders Behring Breivik.

    C’est très fin comme comparaison.

    Som å slippe ut Breivik - Verden - NRK Nyheter
    http://www.nrk.no/nyheter/verden/1.11180196

    Den israelske ambassadøren til Sverige, Isaac Bachman, trekker sammenligningen til Norge da han forklarte hvorfor han er imot løslatelsen av 104 palestinske fanger. – Det er som om Breivik skulle slippes ut, sier han.

    #israël #palestine #déclaration

    • Pas de marque de division ici, au contraire : il y a une très claire campagne de communication des israéliens en ce moment pour gonfler le « sacrifice » que représenterait pour eux la libération de 104 vieux palestiniens. Façon de montrer à quel point ils sont d’une incroyable bonne volonté face à ces assassins congénitaux que sont les Palestiniens.

      Tout en (par exemple) annonçant la construction d’encore plus de logements illégaux qui détruisent toute possibilité de réussite des nouvelles négociations de paix.

  • Quatre lignes dans Libé pour signaler la fin de l’Habeas Corpus :

    Un néo-nazi norvégien et son épouse française arrêtés en Corrèze

    Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, précise que ce sympathisant d’Anders Behring Breivik « n’avait ni cible, ni projet identifié ».

    Bienvenue dans l’univers de la police socialiste prédictive, celle qui sait mieux que vous ce que vous vous préparez à faire (et vous enferme avant)

    • Elle ne l’a pas (encore) enfermé. Elle fait ce qu’elle fait quand on entend parler du démantèlement d’une filière terroriste islamiste en France : interpellation, perquisition, interrogatoire... Faut dire qu’un mec qui (d’après la presse) s’est procuré 4 fusils d’un coup peut présenter un risque pour l’ordre public des gallinacés en Corrèze, mais pas que.. (son CV fait un peu peur, faut le dire..)

    • Renseignements pris, effectivement, jamais rien en droit français n’a protégé les citoyens contre les arrestations arbitraires. Ce qui explique mieux les moeurs policières et leur fâcheuse propension à aller se chercher des souffre-douleurs mal blanchis pour égayer les nuits au commissariat.

      En tout cas, Manolito m’amuse : son probable successeur FN pourra s’inspirer de son oeuvre, rien n’y manque !

  • Anders Behring Breivik n’héritera pas de sa mère, décédé récemment.

    Si ça vous intéresse, l’appartement de la mère de Breivik, là où il a préparé ses attentats, la chambre dans laquelle il jouait à World of Warcraft (WoW) pendant 16 heure spar jours cc @baroug a été mis en vente pour la modique somme de 500 000 euros. Le produit de la vente ira très probablement au fond destiné aux victimes. Mais tous les meubles ont été changés et son ordi est toujours à la police.

    arver ikke moren - VG Nett om Terrorangrepet 22. juli
    http://www.vg.no/nyheter/innenriks/22-juli/artikkel.php?artid=10117450

    Terrordømte Anders Behring Breivik (34) har frasagt seg all arv etter sin avdøde mor.

    Det bekrefter terroristens advokat Tord Jordet, som også er testamentsfullbyrder for moren Wenche Behring Breivik, overfor VG.

    #breivik #oslo #norvège

  • En Norvège, tuerie hors normes, idées ordinaires, par Remi Nilsen (Le Monde diplomatique, #2012/07)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/NILSEN/47971

    Le procès de M. Anders Behring Breivik, accusé d’avoir tué soixante-dix-sept personnes pour des raisons politiques, s’est achevé le 22 juin à Oslo. Un tel déchaînement de violence ne révèle-t-il pas les failles d’une société réputée apaisée ? L’idéologie revendiquée par M. Breivik radicalise en outre une vision du monde véhiculée en contrebande par certaines productions culturelles européennes.

    #Islam #Racisme #Religion #Violence #Immigrés #Migrations #Inégalités #Extrême_droite #Parti_politique #Néolibéralisme #Identité_culturelle #Norvège

    Rêves obscurs
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/NILSEN/47971

    En Norvège s’est manifesté un penchant pour une droite extrême tout à fait décomplexée, qui se déploie de manière plus intimiste dans les arts et le divertissement.

  • Anders Behring Breivik fait reparler de lui : il veut créer le parti fasciste norvégien et la ligue nordique. Brrrr...

    Anders Behring Breivik a déposé une demande officielle auprès des "autorités compétentes" pour créer un ’parti fasciste norvégien et une ligue nordique". Son objectif est de parvenir à "prendre le pouvoir pour installer en Norvège une démocratie fasciste (Dieu seul sait ce que ça veut dire, mais bon). Il dit pouvoir gagner la confiance des parlementaires pour créer un "état indigène norvégien" dans le sud du district d’Østfold"...

    On rappelle (quand même) que le 22 Juillet 2011, Breivik a tué 77 personnes en moins de 4 heures, dans ce qu’il décrit lui-même comme une "action politiquement motivée".

    Il a été condamné à 21 ans prison à l’issue de son procès, en avril 2012, c’est à dire la peine maximale prévue en Norvège pour punir les crimes.

    Dans les documents consultés par Aftenposten, il semble que ce parti ne serait que "le parti d’un seul homme". Les autorités ont refusé d’enregistrer le parti comme une association, en prétextant que le parti "d’un seul homme" ne peut pas être une association, car il faut être "deux personnes ou plus". Ce n’est pas le cas du projet de Breivik. Les Norvégiens font en général tout très bien dans les règles, même quand il s’agit de répondre à un truc aussi improbable que la demande de Breivik. C’est la démocratie, ils répondent, avec des arguments pour illustrer leur refus.

    En fait, le registre dans lequel Breivik voulait faire enregistrer son parti nécessite l’approbation de 5 000 personnes. Il faudra qu’il les trouve avant de pouvoir exister officiellement. Mais comme il veut tous les tuer, ça va pas être facile. Je rappelle que la justice a déclaré Breivik sain d’esprit, donc pas schizophrène (théoriquement)

    L’officialisation de cette demande indique que Breivik entend continuer son "activité" politique si on peut appeler ça comme ça. Ce qui est inquiétant, car on sait que ses propos, ses actes, son idéologie qui ne ressemblent à rien d’autre qu’à la mort à un certain écho dans les milieux de l’extrême-droite scandinave.

    Eskil Pedersen, le chef de file des jeunesses travaillistes a simplement demandé que tout le monde se tiennent à l’écart de "cette machine à tuer". « Le tribunal a déterminé que les actions de Breivik sont politiquement motivées par une idéologie d’extrême droite et qu’il est sain d’esprit. C’est ironique quand il il dit qu’il veut saisir le pouvoir pour installer démocratie fasciste après avoir perpétré un tel massacre ! »

    Source : Aftenposten

    Anders Behring Breivik vil starte norsk fascistparti - Aftenposten
    http://www.aftenposten.no/nyheter/iriks/politikk/Anders-Behring-Breivik-vil-Astarte-norsk-fascistparti-7198505.html

    Anders Behring Breivik vil starte norsk fascistparti

    Massedrapsmannen Anders Behring Breivik har søkt Brønnøysundregistrene om å opprette et norsk fascistparti. Hensikten er å oppnå « demokratisk fascistisk maktovertakelse » i Norge.

    #breivik #norvège #extrême_droite #néo_nazisme

    • Et comme en Norvège on respecte la loi, et qu’on est ultra-égalitaire - tout le monde à le droit de déposer une demande y-compris un meurtrier de masse, on recherche les arguments possibles pour que Breivik ne crée pas son « parti »... :

      Les services de sécurité, la Police, mais aussi les associations
      sont en train de regarder si le « parti » de Breivik répond à la définition de ce qu’on appelle une « organisation terroriste » pour que le projet soit purement et simplement stoppé.

      – Må vurdere om dette er en terrororganisasjon - Aftenposten
      http://www.aftenposten.no/nyheter/iriks/--Ma-vurdere-om-dette-er-en-terrororganisasjon-7198824.html

      Antirasistisk senter ber Justisdepartementet og PST undersøke om Breiviks fascistiske parti kan kalles en terrororganisasjon og dermed stoppes.

  • TV5MONDE : Eurabia : quand le mythe passe à l’acte
    http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/les-dossiers-de-la-redaction/populisme-europe/p-25212-eurabia-quand-le-mythe-passe-a-l-acte.htm

    Moins d’un an après le procès d’Anders Behring Breivik en Norvège, l’Allemagne a entamé hier lundi 6 mai 2013 l’un des plus grands procès néonazis de l’après-guerre, qui doit juger une série de neuf meurtres racistes. La principale accusée, Beate Zschäpe a été invitée par le terroriste norvégien à se servir de son procès pour mettre en avant ses idéaux politiques. De quels idéaux s’agit-il et sont-ils seulement l’apanage d’une extrême droite radicale ?

    Du mythe d’Eurabia...

    Comme la religion qu’ils fustigent, les "#contre-djihadistes" ont eux aussi leur livre révélé, Eurabia : l’axe euro-arabe. Ils l’ont reçu en 2005 de Gisèle Littman-Orebi, alias "BatYe’or", une chercheuse égyptienne d’origine juive qui habite actuellement en Suisse. Elle y décrit une conspiration qui, depuis les années 1970, lierait les élites européennes et les pays musulmans producteurs de pétrole sur la base d’un échange : "pétrole contre immigrés musulmans".
    "Selon les pires prévisions d’Eurabia, écrit le journaliste Matt Carr dans la revue Race and Class, d’ici la fin du XXIème siècle, la plupart des villes d’Europe seront envahies par des immigrants étrangers arabophones, la plus grande partie du continent vivra conformément à la Charia et la chrétienté aura cessé d’exister (…) Dans le cauchemar d’Eurabia, les églises et les cathédrales seront remplacées par des mosquées et des minarets, l’appel à la prière se répercutera de Paris à Rotterdam en passant par Londres et les restes judéo-chrétiens de l’Europe auront été réduits à de petites enclaves dans un monde de barbus et de femmes voilées par une burqa".

    … A la réalité

    "Moi, je me suis plongé dans les Eurostats pendant six mois. Au maximum, les musulmans représentent 4% de la population de l’Union européenne", constate le sociologue Raphaël Liogier, auteur du Mythe de l’islamisation, essai sur une obsession collective, paru au Seuil en 2012. "En ce qui concerne les prévisions, il est quasiment impossible qu’il y ait un dépassement sur les 20-30 ans à venir. La population musulmane est touchée par l’écrasement démographique et avec un certain effet de retard, ce qui indique que ça va continuer à descendre." Il rappelle qu’"au niveau de l’immigration aujourd’hui, la plus forte progression est celle de l’immigration asiatique” et que des dix pays qui émigrent le plus vers l’Europe "seulement trois sont musulmans".

    En ce qui concerne ses frontières, l’Union Européenne n’a cessé de les renforcer depuis les années 1970. Elle accueille très peu de réfugiés en comparaison avec les Etats-Unis, ou le Canada. En 2011, la Commission européenne indiquait à cet égard que "durant l’année 2010, environ 5000 réfugiés ont été réinstallés dans l’ensemble de l’UE, chiffre à comparer avec les quelques 75 000 réfugiés réinstallés aux Etats-Unis la même année. En fait, les Etats membres de l’UE dans leur totalité acceptent actuellement moins de réfugiés réinstallés que le seul Canada".

    "Oui bien sûr, mais quand même..."

    ....

  • Breivik écrivait des fiches Wikipédia pour mieux diffuser son idéologie

    C’est la police norvégienne qui a annoncé aujourd’hui, après de minutieuses recherches sur les comptes Internet secret de Breivik, qu’ils avaient la preuve que Breivik rédigeait des fiches pour l’encyclopédie Wikipédia...

    C’est lui qui a rédigé la fiche qui décrit la ville de Kungälv en Suède, d’où serait originaire une de ses idoles, le croisé Sigurd.

    J’archive et je taduirai la suite plus tard, là pas le temps.

    Gjorde vikinger til muslimer - Fordypning

    http://www.nrk.no/fordypning/gjorde-vikinger-til-muslimer-1.10982115

    Gjorde vikinger til muslimer

    Anders Behring Breivik ville drive propagandakrig på Wikipedia. Fremdeles ligger det spor etter Breiviks hemmelige brukerkonto på nettleksikonet.

    Behring Breiviks spor i ord - Ytring

    http://www.nrk.no/ytring/behring-breiviks-spor-i-ord-1.11000494

    Behring Breiviks spor i ord

    Siterer skoleelever massemorderen Anders Behring Breivik i skoleoppgavene sine – uten å vite om det ? Drapsmannen redigerte på Wikipedia.

    #breivil #norvège #oslo #wikipédia

  • Norwegian mass murderer Breivik sentenced to 21 years

    http://www.wsws.org/articles/2012/aug2012/brei-a25.shtml

    By Jordan Shilton
    25 August 2012

    The Oslo District Court yesterday ruled that fascist mass murderer Anders Behring Breivik was sane and handed down the maximum sentence of 21 years imprisonment for his twin terrorist attacks on July 22, 2011. A mass shooting of social democratic youth on the island of Utoeya and an earlier car bomb led to the deaths of 77.

    Announcing the decision, Judge Elisabeth Arntzen sentenced Breivik to “preventive detention”, which means the period of his jail term can be extended as long as he is deemed a danger to society.

    #Breivik #Oslo #norvège

  • Verdict Breivik : "Anders Behring Breivik ne sera pas autorisé à faire de longue déclaration"

    Un article publié sur le site de la radio télévision nationale norvégienne (NRK) relate la rencontre d’Anders Behring Breivik avec ses avocats Geir Lippestad et Vibeke Hein Bæra à la veille du verdict (qui devrait être rendu le vendredi 24 août à 10 heures).

    - « nous le préparons pour affronter la journée de demain , ont expliqué ses avocats à la sortie de la prison d’Ila. Il ne sera pas autorisé à faire une longue déclaration. Nous lui avons expliqué de quels recours il dispose selon le jugement rendu. Ce qui est clair, pour lui, c’est que s’il est déclaré irresponsable, il fera appel. Par contre, il a déjà dit qu’il accepterait le jugement s’il est déclaré responsable de ses actes. » Dans a plaidoirie, Geir Lippestad avait demandé que Breivik soit reconnu sain d’esprit et comme un "terroriste cynique", et non pas "dément" avec obligation de soins psychiatriques comme l’ont requis les procureurs.

    Il semble que Breivik, à défaut de pouvoir faire un long discours, a préparé des commentaires en fonctions des "résultats possibles". Le jugement sera lu à 10:00 vendredi matin, puis sera longuement expliqué. La séance devrait durer entre 5 et 6 heures.

    Breivik est la première personne en Norvège a être poursuivi pour violation de la loi sur le terrorisme (article 147a du code pénal). Les procureurs estiment qu’il devrait être condamné pour deux actes distincts de terrorisme, même si les deux sont étroitement liés (l’explosion de la bombe dans le quartier du gouvernement et le massacre d’Utøya).

    Selon Geir Lippestad, après le jugement, Breivik va commencer la rédaction de livres dans lesquels il souhaite détailler ses positions politiques et son idéologie. Lippestad a précisé qu’Il reçoit un courrier abondant venant du monde entier (mais certaines lettres sont censurées par le personnel de la prison) et qu’il peut se prévaloir de nombreux soutiens.

    Source :

    Forbereder Breivik på at han ikke får holde tale
    http://www.nrk.no/227/dag-for-dag/_-breivik-far-ikke-holde-tale-1.8289087

    Derfor vil ikke Breivik anke en tilregnelighetsdom
    http://www.nrk.no/227/dag-for-dag/derfor-vil-breivik-ikke-anke-1.8291589

    #breivik #norvège #oslo

  • Norwegian government report whitewashes Breivik terror attacks

    http://www.wsws.org/articles/2012/aug2012/brei-a23.shtml

    Une réflexion très intéressante sur les conclusions du rapport de la commission du 22 juillet qui note que le rapport est entièrement dédié au décryptage des événements et ignore totalement les questions idéologiques qui ont poussé Breivik à mener les deux attaques, « dédouanant » ainsi le gouvernement travailliste et les autres partis politiques de leur « responsabilité » ou « laxisme » face à l’émercence de cette idéologie ultra-nationaliste et xénophobe.

    By Jordan Shilton
    23 August 2012

    The report of the 22 July Commission, the official body set up by the government to review the events of Anders Behring Breivik’s twin terrorist attacks on July 22, 2011, has concluded that authorities could have prevented the slaughter from taking place.

    But in all respects, the report is still a whitewash.

    The commission, whose investigation lasted almost a year, released its findings on the eve of the announcement of Breivik’s sentencing, due Friday.

    The 500-page report seeks to cover over the political character of the attack, ignoring any consideration of the motives behind Breivik’s actions. In the opening section the commission declares, “We have foregone issues related to the perpetrator’s motive, childhood and state of health, and we have not explored the measures society puts in place for the early prevention of radicalisation.”

    #Norvège #Breivik #commission-du-22-juillet

  • « L’extrémisme de droite norvégien va avoir du mal à recruter » | Chemin du Nord | Rue89 Les blogs

    http://blogs.rue89.com/chemin-du-nord/2012/07/24/lextremisme-de-droite-norvegien-va-avoir-du-mal-recruter-228079

    Diane Berbain
    Blogueuse
    Publié le 24/07/2012

    Entretien très intéressant avec un spécialiste de l’extrême droite scandinave. Au passage, le blog de Diane Berbain mérite plus que le coup d’oeil. C’est un excellent poste d’observation....

    Le 22 juillet 2012, un an après le massacre d’Utøya, les Norvégiens se sont rassemblés dans la plupart des villes du pays pour se souvenir, ensemble, roses à la main, de ceux qu’ils ont perdu. Le verdict du procès du terroriste Anders Behring Breivik tombera le 24 août.

    Ça a été une année très difficile pour les survivants et les familles des victimes, mais aussi pour d’autres couches de la population.

    En ce moment, un débat fait rage autour de la présence de Roms qui ont fait irruption dans les grandes villes du pays. La droite a milité ouvertement pour l’interdiction de la mendicité, tandis que Siv Jensen, dirigeante du Parti du progrès, a même suggéré de les déporter. Quelques mois auparavant, des enfants sans-papiers ayant passé toute leur scolarité dans le pays ont été menacés d’expulsion.

    Qu’en est-il de « l’effet 22 Juillet » ?

    Rue89 s’est adressé à Øyvind Strømmen pour prendre la température en Norvège et faire le bilan d’une année très particulière dans l’histoire du pays.

    Journaliste freelance, il a publié en 2008 un ouvrage sur l’eurofascisme, disponible en ligne. Entre-temps, en octobre 2011, il a reçu le prix du Journaliste freelance de l’année en Norvège pour ses nombreuses interventions de qualité dans les médias et sa participation au débat concernant les blogs d’extrême droite et anti-islamistes, contribuant à faire connaître un milieu jusque-là ignoré, et dont Behring Breivik faisait partie.

    En novembre 2011, il a publié « Det mørke nettet », traduit en français chez Actes Sud sous le titre « La Toile brune ».

    Le 31 mai 2012, il était témoin au procès d’Anders Behring Breivik en tant que spécialiste de l’extrémisme de droite et du contre-jihadisme sur Internet.