Anne Romney « travaille-t-elle » ?
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Alors voilà : la différence entre une mère au foyer et une mère qui touche des allocs, c’est de l’argent et une bague au doigt. Je ne vois aucun autre type de #travail dont la productivité dépend de qui l’exécute. Pour une femme mariée qui a fait des études, c’est ce qu’elle peut faire de plus noble, largement au-dessus de toute autre mission. Que vaut le fait de soigner la malaria contre l’élevage de deux futurs étudiants qui iront dans une des écoles les plus prestigieuses du pays ? Pour ces #femmes là, le fait de dépendre d’un homme est valorisé – la seule exception au dogme américain de l’auto-suffisance.
Payer pour que les enfants soient gardés expose en effet les enfants à tout un tas de dangers. (Mais attention, mesdames, si vous vous attendez à ce que le père vous paie une allocation pour continuer ce travail après un divorce, vous passez directement du statut de sainte à celui de femme vénale.) Mais pour une femme célibataire à faible revenu, le fait de s’abstenir de travailler pour élever les enfants est une façon de fuir ses responsabilités qui sont de se marier et/ou de subvenir à ses propres besoins.
Et puis vis à vis de ses enfants, rester à la maison donne le mauvais exemple et ne fait que préparer la prochaine génération de délinquants et de faignants. Tout ceci tend à montrer qu’il n’est pas vraiment possible d’isoler le travail #domestique de son contexte social et genré : ce travail a de la valeur si la femme a de la valeur et si un homme estime qu’elle a de la valeur et si cet homme a de l’#argent. C’est pourquoi toute discussion sur le travail domestique est indissociable des considérations de #classe, de race, de réputation, de moralité et par dessus tout de féminité.