person:anwar al-awlaki

  • Voyage dans l’Amérique en guerre (3/4) : sur le front intérieur

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/01/05/voyage-dans-l-amerique-en-guerre-3-4-sur-le-front-interieur_5058295_3222.htm

    Au nom de la lutte contre le djihadisme, le 11-Septembre a précipité les Etats-Unis dans quinze années de combats. Troisième volet de notre reportage sur l’islam et la surveillance.

    A l’autre bout du pays, à Charlottesville (Virginie), un autre admirateur du général Petraeus a emprunté un tout autre chemin. Devenu opposant à la guerre, même s’il reste solidaire de ses camarades militaires, le pilote d’hélicoptère Tim Leroux, qui a servi à Mossoul sous ­Petraeus, se consacre aux Afghans et aux Irakiens qui ont émigré aux Etats-Unis, ainsi qu’aux immigrés récents tels que les Syriens. « De tous les êtres humains que j’ai eu la chance de rencontrer, j’ai deux hommes dans mon panthéon personnel : David Petraeus et M. Khan », assène Tim Leroux.

    Khizr Khan est devenu une gloire de Charlottesville depuis son apparition à la convention démocrate estivale, où il a brandi la Constitution des Etats-Unis en réponse à une promesse de campagne de Donald Trump d’interdire aux musulmans l’entrée du pays, accusant le candidat républicain de ne jamais l’avoir lue, et surtout depuis la réplique de Trump, insultante pour Khizr et Ghazala Khan, une famille intouchable depuis la mort du capitaine Humayun Khan, leur fils, tué en 2004 à Bakouba, en Irak.

    La famille musulmane la plus célèbre de l’année en Amérique a gardé avec l’armée et le régiment du fils défunt une relation exceptionnelle. Les Khan invitent chaque promotion de cadets à une réception dans leur jardin. Khizr Khan, après les avoir amenés dans le salon de réception transformé en ­mémorial à la gloire du disparu, leur offre à chacun cette Constitution américaine dont une pile trône sur la cheminée et dont un exemplaire ne le quitte jamais.

    « Je crois que les gens qui haïssent le plus la guerre sont les soldats et leurs familles, même si nous étions très fiers de notre fils, qui disait vouloir “vivre dans l’honneur”, raconte Khizr Khan. Quand le temps fut venu de partir en Irak, je lui ai conseillé de tenter d’éviter d’être déployé. Il m’a répondu que jamais il n’abandonnerait les hommes de son unité. Alors que Mme Khan et moi-même étions très engagés contre cette guerre d’Irak, lui, qui pensait aussi que ce conflit était une erreur, veillait sur ses soldats. Et il voulait être “un pont entre Irakiens et Américains”, comme il disait. Le vendredi, à Bakouba, il priait avec les Irakiens, qui l’appelaient “notre capitaine” et qui nous ont écrit après sa mort. »

    Khizr Muazzam Khan et Ghazala Khan, les parents d’Humayun Khan, à Charlottesville (Virginie), le 22 septembre 2016.

    Un jour, une voiture suspectée d’être piégée s’approche du poste où se trouve le capitaine Khan. Pour les protéger, il ordonne à ses hommes de rester en arrière. Il s’avance seul pour contrôler le véhicule, qui explose. Il est la seule victime de l’attentat avec les deux kamikazes. Décoré à titre posthume de la Bronze Star et de la Purple Heart, le capitaine est enterré dans la « section 60 » du cimetière national d’Arlington, là où reposent les soldats tués dans les guerres d’Afghanistan et d’Irak. Quelques jours après la commémoration du 11-Septembre, cette année, sa tombe, ornée de drapeaux américains et parsemée de lettres, était fleurie par des inconnus.

    De manière inattendue, les Khan, plus habitués aux hommages qu’aux insultes, ont été pris dans le tourbillon de la politique, et plus particulièrement dans la vision compliquée que le pays a aujourd’hui de l’islam. L’Amérique entretient un rapport passionnel avec la religion, le président prête serment sur la ­Bible, les télé-évangélistes transportent les foules, les églises sont le ciment de la communauté. Avec la même passion, la campagne de Donald Trump a fait surgir une critique virulente, voire une haine de l’islam.
    Les tueries notamment de Fort Hood, en 2009, et de Boston, en 2013, et, depuis un an, les attaques de San Bernardino et d’Orlando ont mis le pays en émoi

    Ghazala Khan raconte qu’« il est pourtant ­facile d’être musulman dans ce pays » et relate « les invitations des amis et voisins à parler de l’islam dans les églises ». Malgré la perte du fils aimé, parti faire une guerre qu’il n’approuvait pas, malgré les insultes de Donald Trump sur le voile de Ghazala, le couple Khan reste convaincu de vivre en terre promise. « La peur instinctive des musulmans, quand on regarde la télévision et les horribles nouvelles du monde entier, est presque légitime, pense Khizr Khan. Ces terroristes se sont accaparés notre religion et nous ont fait faire un saut de trente ans en arrière. Tous les musulmans du monde doivent se dresser contre eux, s’ériger en rempart ! »

    La peur du « terrorisme intérieur »

    Attentifs à ceux qui, comme eux, ont choisi l’Amérique comme terre d’exil, les Khan ont naturellement croisé le chemin de Tim ­Leroux. Charlottesville et sa région ont déjà accueilli beaucoup d’Afghans et d’Irakiens, venus grâce à des programmes spéciaux destinés aux citoyens de ces deux pays un temps occupés par les Etats-Unis. Leroux, ex-lieutenant-colonel, pilote d’hélicoptère Apache pendant vingt ans, qui s’est engagé « après avoir vu Top Gun, pour la gloire et les jolies femmes » et ayant connu « dix ans de paix suivis de dix ans de guerre », entraîne le visiteur, un pack de Coca à la main, sur le balcon du jardin.

    Medals and a training ceremony dedicated to fallen U.S. captain Humayun Saqib Muazzam Khan, are seen in his parents’ home in Charlottesville, Virginia on Sept. 22, 2016.

    « Lorsque nous avons envahi l’Irak, je travaillais pour le général Petraeus à Mossoul et j’étais convaincu de faire le bien. Nous allions libérer l’Irak et rentrer à la maison. J’ai mis des années à changer d’avis et à devenir très critique sur la politique de sécurité nationale des Etats-Unis. Lorsque quelqu’un, encore aujourd’hui, défend cette invasion, cela me paraît être de la pure folie. » Tim Leroux reprend une gorgée de Coca. Puis il raconte comment il est devenu la personne de référence pour les Afghans et les Irakiens qui atterrissent à Charlottesville. « L’une des raisons est probablement qu’il n’est pas un jour où je ne pense à M. Abbas, qui était mon traducteur en Irak et m’a sauvé la vie dans une embuscade tendue par des insurgés. J’ai perdu sa trace, mais il est dans mon cœur pour toujours. »

    Leroux s’est engagé à aider les familles ayant obtenu le visa spécial auquel ont droit ceux qui ont travaillé au moins un an pour l’armée américaine en Afghanistan ou en Irak, puis a étendu son action aux réfugiés de Syrie et d’ailleurs. Il s’est personnellement occupé de l’accueil de 62 familles. Son meilleur ami issu de ces communautés est Muhammad Wali Tasleem, un soldat qui a combattu treize ans les talibans dans les forces spéciales américaines et afghanes et qui travaille aujourd’hui à la caisse d’une station-service de Charlottesville.

    Muhammad Wali Tasleem et son meilleur ami Tim Leroux, à Charlottesville (Virginie), le 22 septembre.

    Tasleem a servi, prenant la suite de son père et de son oncle, avec les moudjahidin ­d’Ahmad Chah Massoud, l’emblématique chef de guerre afghan assassiné sur ordre de Ben Laden deux jours avant le 11-Septembre. Le chef djihadiste pensait que seul le commandant Massoud pouvait reconquérir l’Afghanistan contrôlé par les talibans : il n’avait pas tort, sauf que les hommes de Massoud sont parvenus à les renverser même une fois leur chef mort, avec l’aide des bombardiers et des forces spéciales américaines.

    « Ma famille a perdu beaucoup de monde dans le combat contre les talibans et Al-Qaida, et en tant que soldat j’ai perdu une vingtaine de mes camarades, raconte Wali Tasleem d’une voix neutre. J’ai passé treize ans à combattre sur les lignes de front les plus dures. Puis, il a fallu que je pense à l’avenir de mes cinq fils, et j’ai émigré aux Etats-Unis. L’arrivée a été difficile. Jusqu’à ce que je rencontre M. Tim. Il nous a beaucoup aidés, j’ai trouvé un travail, et mes enfants vont dans la meilleure école du coin. Maintenant, il faut que ma femme s’intègre aussi, qu’elle apprenne l’anglais et passe le permis de conduire. »
    Tasleem réfléchit. « Aujourd’hui je suis un musulman américain. C’est mon nouveau pays. Comme pour les Khan. Mais je vois bien que beaucoup de gens ici considèrent tous les musulmans comme des terroristes… » Il a dû quitter un premier emploi de garde de sécurité à l’université parce que, sans dire un mot, avec son visage buriné et ses yeux noirs perçants, il avait effrayé une étudiante qui s’en était émue auprès de la direction du campus.

    « La peur instinctive des musulmans, quand on regarde la télévision et les horribles nouvelles du monde entier, est presque légitime », pense Khizr Khan, dont le fils a été tué en Irak
    Car une des menaces qui s’est développée depuis quinze ans, depuis que le monde du djihad est passé de la cellule d’agents clandestins à l’ère du Web et des réseaux sociaux, ce sont ces jeunes inspirés par Al-Qaida ou plus récemment par l’Etat islamique, et qui deviennent ce que les services de renseignement décrivent comme des « loups solitaires ».

    Depuis l’affaire la plus retentissante de ces quinze dernières années, celle d’Anwar Al-Awlaki, un imam américano-yéménite devenu une figure très influente d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique qu’Obama a fait exécuter en 2011 par un drone, malgré sa citoyenneté américaine et les problèmes juridiques que cela pouvait poser, les cas de radicalisation se sont multipliés. Les tueries notamment de Fort Hood, en 2009, et de Boston, en 2013, et, depuis un an, les attaques de San Bernardino et d’Orlando ont mis le pays en émoi.

    « Cette peur du “djihadiste américain” est irrationnelle, c’est un problème mineur ici, pense Peter Bergen, journaliste à CNN entré dans la légende pour avoir recueilli la déclaration de guerre de Ben Laden aux Etats-Unis en 1997, chercheur au think tank New America et auteur de United States of Jihad (non traduit, Crown, 2016). Nous n’avons eu que huit retours d’Américains de Syrie : sept sont en prison et le dernier est mort. Nous avons 360 procédures judiciaires ayant abouti à une condamnation, principalement contre des types qui se sont radicalisés à la maison devant leur ordinateur… Et puis les Etats-Unis sont objectivement l’un des meilleurs pays occidentaux pour un musulman. Le “rêve américain” fonctionne toujours. »

    En septembre, des attentats à la bombe ont été perpétrés à New York et dans le New Jersey. L’auteur des attaques, Ahmad Khan ­Rahimi, arrêté par la police, est afghan. Cela met Tasleem « très en colère ». « C’est justement à cause de ces problèmes qu’il faut ouvrir les bras aux réfugiés, pense Tim Leroux. Les enfants de Wali reçoivent parfois des pierres lorsqu’ils jouent au square, et ils se font traiter de terroristes. Si l’on ne s’occupe pas bien d’eux, qui dit que l’un des cinq ne peut pas un jour mal tourner ? Nous devons non seulement leur montrer du respect, mais être conscients que le premier rempart contre une éventuelle radicalisation d’un de ses fils, c’est Wali lui-même. Nous avons le devoir de l’aider à réussir l’éducation de ses enfants. »
    Bientôt, Tim Leroux va présenter Khizr Khan, le juriste, à Muhammad Wali Tasleem, le guerrier. Ce dernier veut obtenir la citoyenneté américaine et réussir l’intégration de ses enfants. Puis il espère repartir, seul, en Afghanistan, si la guerre y dure encore. Tant qu’il y aura un djihadiste à tuer. « Un jour, je veux retourner combattre pour mon pays », murmure-t-il. « Wali est un pur guerrier, constate Tim Leroux. La vie, c’est comme ça : certains sont nés pour être soldat. » Le pilote d’hélicoptère ne s’inclut pas dans cette catégorie d’hommes. Lui ne songe désormais qu’à s’occuper de ses enfants et de sa communauté et, après dix ans de guerre, il est devenu un opposant virulent aux interventions étrangères.

    L’ère de Big Brother

    Les autres Américains qui critiquent de façon virulente l’ère post-11-Septembre, au-delà des conflits armés, sont ceux qui s’interrogent sur la transformation profonde de la société américaine. Les valeurs ont changé, le pays se referme sur lui-même, l’inquiétude envers le monde et envers l’étranger s’incruste dans les esprits. Et, dans une Amérique qui a toujours brandi le mot « liberté » en étendard, on sent une acceptation résignée d’une société de la peur et de la surveillance. La menace a abouti, depuis le Patriot Act de l’administration Bush, à des restrictions majeures des libertés individuelles.


    Des militants pacifistes, à Wheatland (Californie), le 26 septembre 2016.

    « Si nous avions imaginé il y a quinze ans ce que la NSA fait aujourd’hui, on aurait pris ça pour de la science-fiction ou pour des théories de la conspiration, remarque Tom Keenan, le directeur des programmes sur les droits de l’homme du Bard College, à New York. Et maintenant que la communauté du renseignement dispose de tels outils, personne, aucun président ni aucune opposition, ne les leur fera abandonner. » Les révélations d’Edward Snowden sur le programme de surveillance de la NSA ont certes lancé un débat, mais elles n’ont eu aucun effet politique.

    « Les programmes technologiques et biométriques du Pentagone en Afghanistan, où chaque villageois est enregistré dans une gigantesque base de données avec son ADN, ses empreintes digitales et sa reconnaissance faciale, ont été mis à la disposition du FBI pour la population américaine, raconte Jennifer Lynch, qui travaille sur le rapport entre technologies et libertés à l’Electronic Frontier Foundation, à San Francisco. Et, outre le FBI, des villes comme New York, Chicago et Los ­Angeles sont également très avancées dans leurs programmes de surveillance totale de la population par reconnaissance faciale dans la rue et d’identification des plaques d’immatriculation des voitures. C’est un suivi de chaque individu de manière indiscriminée. »

    « Si nous avions imaginé il y a quinze ans ce que la NSA fait aujourd’hui, on aurait pris ça pour de la science-fiction ou pour des théories de la conspiration », remarque Tom Keenan, le directeur des programmes sur les droits de l’homme du Bard College, à New York
    Les drones aussi ont du succès, et des usages multiples. « Nous pensons que le FBI, qui ne le reconnaît pas encore, fait survoler des manifestations par des drones qui “aspirent” l’ensemble des données des smartphones », accuse Jennifer Lynch. La collecte de renseignements, à la fois massive et très ciblée si nécessaire, devenue une évidence du champ de bataille de l’après-11-Septembre, menace l’Amérique.

    Pour la première fois cette année, un robot armé, testé en Afghanistan et en Irak, a été utilisé sur le sol américain pour tuer, à Dallas, un homme qui venait de tirer sur des policiers. Les forces de l’ordre ont adoré le robot-tueur, et s’équipent. Non seulement « Big ­Brother is watching you », pour reprendre la maxime du roman 1984, de George Orwell, mais « Big Brother is killing you » (« Big Brother te tue »).

    « Par peur d’une menace qui est tout de même exagérée, les
    Américains ont accepté un régime de surveillance qu’ils auraient trouvé totalement inacceptable avant le 11-Septembre, analyse Andrew Bacevich, un ex-colonel devenu historien et professeur à l’université de Boston, l’un des plus brillants penseurs de l’Amérique en guerre, auteur du remarquable Breach of Trust (non traduit, Picador, 2014). Ils trouvent désormais normal de sacrifier la liberté à la sécurité. »

  • La séance du dimanche : « Dirty Wars »
    https://quartierslibres.wordpress.com/2016/08/07/la-seance-du-dimanche-dirty-wars

    Le documentaire Dirty Wars est l’adaptation de l’ouvrage Dirty Wars : le nouvel art de la guerre / Jeremy Scahill. En enquêtant sur une bavure de l’armée américaine en Afghanistan, Jeremy Scahill, journaliste d’investigation, se retrouve plongé dans la campagne secrète antiterroriste menée par la Maison-Blanche. Depuis un point reculé d’Afghanistan jusqu’au Yémen, il enquête sur les raids nocturnes menés par l’armée américaine et sur les frappes ratées, qui ont coûté la vie à plusieurs innocents. Dans sa ligne de mire également, l’assassinat d’uncitoyen américain, Anwar al-Awlaki, placé sur liste noire, et de son fils de 16 ans. Des agents de la CIA, des forces spéciales, des généraux de l’armée et des proches des civils tués par des tirs hasardeux apportent leur témoignage… Source : Quartiers (...)

  • The Lessons of Anwar al-Awlaki - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2015/08/30/magazine/the-lessons-of-anwar-al-awlaki.html

    Donc, pour tuer sans un seul coup de feu le terrorisme, les Etats-Unis auraient du plus compter sur la contre-narrative que sur le contre-terrorisme. Ils auraient du, par exemple, révéler que le soit disant pieux Awlaki fréquentait les bordels...

    #bouche_bée #soupir #découragement (et article « #viral » par-dessus le marché) #Etats-Unis

  • Five Takeaways from the Newly Released #Drone Memo
    https://www.aclu.org/blog/national-security/five-takeaways-newly-released-drone-memo

    Avec beaucoup de retard, le mémo réclamé par l’ACLU et le New York Times et sensé expliquer les raisons pour lesquelles il était tellement urgent de mettre hors d’état de nuire #Anwar_al-Awlaki qu’il n’y avait d’autre choix que de le liquider (plutôt que de chercher à le capturer) a finalement été rendu public,

    Monday morning, a federal appeals court released a government memorandum, dated July 16, 2010, authorizing both the Department of Defense and the Central Intelligence Agency to kill Anwar al-Aulaqi, a U.S. citizen, in Yemen.

    The publication of the Office of Legal Counsel memo comes, as the court noted, after a lengthy delay. The ACLU (along with the New York Times) has been fighting for this memo since we first asked for it in a Freedom of Information Act request submitted in October 2011.

    Monday’s release by the U.S. Court of Appeals for the Second Circuit is an important victory for transparency. But while the memo advances the public record in significant ways, it still does not answer many key questions about the government’s claimed authority to kill U.S. citizens outside of active battlefields. Here are several important takeaways from Monday’s release.

    (...)

    There are additional OLC memos addressing the lawfulness and constitutionality of the targeted killing of U.S. citizens — and the government will likely have to release portions of those as well.

  • Drone et kamikaze, jeu de miroirs, par Grégoire Chamayou (avril 2013, en accès libre)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/04/CHAMAYOU/49004

    Le président des #Etats-Unis peut-il faire assassiner un citoyen de son pays ? Telle est la question que pose l’élimination par un drone, en septembre 2011, d’Anwar Al-Awlaki, un dirigeant américain d’Al-Qaida au Yémen. L’usage de ces engins sans pilote, qui bouleverse les règles de la guerre, ne suscite pas de rejet massif dans l’opinion en Occident, alors que les attentats-suicides apparaissent comme le sommet de la barbarie.

    #2013/04 #Drones #Armée #Conflit #Armement #Terrorisme #Technologie #Impérialisme

    Voir aussi :

    « La guerre sera la paix »
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/04/A/49003

    Ce texte, qui date de 1973, a été publié par de jeunes intellectuels américains engagés dans le mouvement contre la #guerre_du_Vietnam. Il clôt le #livre Théorie du drone.

  • Judge Challenges White House Claims on Authority in #Drone Killings - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2013/07/20/us/politics/judge-challenges-white-house-claims-on-authority-in-drone-killings.html

    Judge Rosemary M. Collyer of the United States District Court here was hearing the government’s request to dismiss a lawsuit filed by relatives of three Americans killed in two drone strikes in Yemen in 2011: Anwar al-Awlaki, the radical cleric who had joined Al Qaeda in the Arabian Peninsula; Mr. Awlaki’s 16-year-old son, Abdulrahman, who had no involvement in terrorism; and Samir Khan, a 30-year-old North Carolina man who had become a propagandist for the same Qaeda branch.

    Judge Collyer said she was “troubled” by the government’s assertion that it could kill American citizens it designated as dangerous, with no role for courts to review the decision.

    “Are you saying that a U.S. citizen targeted by the United States in a foreign country has no constitutional rights?” she asked Brian Hauck, a deputy assistant attorney general. “How broadly are you asserting the right of the United States to target an American citizen? Where is the limit to this?”

    She provided her own answer: “The limit is the courthouse door.”

    #justice

  • Inside America’s Dirty Wars
    http://www.thenation.com/article/173980/inside-americas-dirty-wars?page=full

    While the battle over leaks concerning the operation—as well as the various contradictory stories on how bin Laden was killed—raged in the media, the White House was deeply immersed in planning more lethal operations against so-called “High Value Targets.” Chief among these was Anwar al-Awlaki, an American citizen of Yemeni descent born in Las Cruces, New Mexico.

    #JSOC #exécutions #guerre

  • How a U.S. Citizen Came to Be in America’s Cross Hairs
    http://www.nytimes.com/2013/03/10/world/middleeast/anwar-al-awlaki-a-us-citizen-in-americas-cross-hairs.html

    A group of men who had just finished breakfast scrambled to get to their trucks. One was Anwar al-Awlaki, the firebrand preacher, born in New Mexico, who had evolved from a peddler of Internet hatred to a senior operative in Al Qaeda’s branch in Yemen. Another was Samir Khan, another American citizen who had moved to Yemen from North Carolina and was the creative force behind Inspire, the militant group’s English-language Internet magazine.

    Two of the Predator drones pointed lasers on the trucks to pinpoint the targets, while the larger Reapers took aim. The Reaper pilots, operating their planes from thousands of miles away, readied for the missile shots, and fired.

    Zigouiller des étrangers, pourquoi pas, mais des citoyens américains, faut réfléchir ...
    #drones #exécutions

  • Obama names head of drone assassination program to lead CIA - World Socialist Web Site

    le “head of drone asassination program” prend du grade "
    http://www.wsws.org/en/articles/2013/01/08/bren-j08.html

    Obama names head of drone assassination program to lead CIA
    By Barry Grey
    8 January 2013

    President Barack Obama on Monday named his counterterrorism chief, John Brennan, to head the Central Intelligence Agency in his second term. In choosing Brennan to lead the spy agency, Obama gave a clear signal that he intends to expand the illegal program of drone assassinations that has already killed thousands of innocent civilians—men, women and children—and mutilated thousands more in Afghanistan, Pakistan, Yemen and Somalia.

    #drone #états-unis #cIA

    Among those murdered on the say-so of the president, without any charges or judicial process, are at least three US citizens, including the New Mexico-born cleric Anwar al-Awlaki and his 16-year old son, obliterated by drone-fired missiles in Yemen.

  • Obama names head of drone assassination program to lead CIA - World Socialist Web Site

    le “head of drone asassination program” prend du grade "
    http://www.wsws.org/en/articles/2013/01/08/bren-j08.html

    Obama names head of drone assassination program to lead CIA
    By Barry Grey
    8 January 2013

    President Barack Obama on Monday named his counterterrorism chief, John Brennan, to head the Central Intelligence Agency in his second term. In choosing Brennan to lead the spy agency, Obama gave a clear signal that he intends to expand the illegal program of drone assassinations that has already killed thousands of innocent civilians—men, women and children—and mutilated thousands more in Afghanistan, Pakistan, Yemen and Somalia.

    #drone #états-unis #cIA

    Among those murdered on the say-so of the president, without any charges or judicial process, are at least three US citizens, including the New Mexico-born cleric Anwar al-Awlaki and his 16-year old son, obliterated by drone-fired missiles in Yemen.

  • For Christmas, Your Government Will Tell You When It’s Legal to Kill You. Just Kidding: It’s Classified | Common Dreams

    In the wake of the assassination of Anwar al-Awlaki in Yemen, the DOJ has rejected a Freedom of Information Act request from the New York Times asking for the legal basis for the American program of targeted drone killings of U.S. citizens off the field of battle. A lay-person’s look at that decision.

    Plaintiffs The New York Times Company, Charlie Savage, and Scott Shane (jointly, “NYT”), by their undersigned attorney, allege for their Complaint:

    1. This is an action under the Freedom of Information Act ("FOIA") ... seeking the production of agency records improperly withheld by Defendant United States Department of Justice ("DOJ") in response to requests properly made by Plaintiffs.

    *

    4. Given the questions surrounding the legality of the practice [of “targeted killing”] under both U.S. and international law, notable legal scholars, human rights activists, and current and former government officials [i.e., Democrats and Republicans] have called for the government to disclose its legal analysis justifying the use of targeted lethal force, especially as it applies to American citizens.

    *

    http://www.commondreams.org/further/2011/12/22-1

  • Killing Citizens in Secret | David Cole (NYRblog)
    http://www.nybooks.com/blogs/nyrblog/2011/oct/09/killing-citizens-secret

    Sunday’s New York Times reported that the Justice Department’s Office of Legal Counsel has produced a fifty-page legal memo that purportedly authorized President Obama to order the killing of US citizen, Anwar al-Awlaki, without a trial. Last month, the US carried out that order with a drone strike in Yemen that killed al-Awlaki and another US citizen traveling with him. The strike was front-page news, and apparently was undertaken with the approval of Yemen authorities, yet as it was a “covert operation,” the Obama administration has declined even to acknowledge that it ordered the killing. (...) Source: NYRblog

  • Y’a un rituel, ils mettent des masques, des grandes cagoules, c’est comme dans Eyes Wide Shut ? En tout cas, encore une belle innovation du prix Nobel de la paix Obama.

    Secret panel can put Americans on kill list’ | Reuters
    http://www.reuters.com/article/2011/10/05/us-cia-killlist-idUSTRE79475C20111005

    American militants like Anwar al-Awlaki are placed on a kill or capture list by a secretive panel of senior government officials, which then informs the president of its decisions, according to officials.

    There is no public record of the operations or decisions of the panel, which is a subset of the White House’s National Security Council, several current and former officials said. Neither is there any law establishing its existence or setting out the rules by which it is supposed to operate.

  • L’info remonte à octobre 2010: EXCLUSIVE: Al Qaeda Leader Dined At The Pentagon Just Months After 9/11 | Fox News
    http://www.foxnews.com/us/2010/10/20/al-qaeda-terror-leader-dined-pentagon-months

    Anwar Al-Awlaki may be the first American on the CIA’s kill or capture list, but he was also a lunch guest of military brass at the Pentagon within months of the Sept. 11, 2001, terror attacks, Fox News has learned. 

    Documents exclusively obtained by Fox News, including an FBI interview conducted after the Fort Hood shooting in November 2009, state that Awlaki was taken to the Pentagon as part of the military’s outreach to the Muslim community in the immediate aftermath of the attacks.

  • Anwar al-Awlaki’s extrajudicial murder
    http://mondoweiss.net/2011/10/anwar-al-awlakis-extrajudicial-murder.html

    Is this the world we want? Where the president of the United States can place an American citizen, or anyone else for that matter, living outside a war zone on a targeted assassination list, and then have him murdered by drone strike.

    This was the very result we at the Center for Constitutional Rights and the ACLU feared when we brought a case in US federal court on behalf of Anwar al-Awlaki’s father, hoping to prevent this targeted killing.

    J’avais signalé les conclusions du juge, dans ce procès, à l’époque (il y a 10 mois) :
    http://seenthis.net/messages/6258

  • With Death of Anwar al-Awlaki, Has U.S. Launched New Era of Killing U.S. Citizens Without Charge?
    http://www.democracynow.org/2011/9/30/with_death_of_anwar_al_awlaki

    GLENN GREENWALD: Let’s begin with the fact Anwar al-Awlaki is a U.S. citizen. He was ordered assassinated by the President of the United States without presenting any evidence of any kind as to his guilt, without attempting to indict him in any way or comply with any of the requirements of the Constitution that say that you can’t deprive someone of life without due process of law. The president ordered him killed wherever he was found, including far away from a battle field, no matter what it was he was doing at the time. And if you’re somebody who believes that the president of the United States has the power to order your fellow citizens murdered, assassinated, killed without even a shred of due process, without having to have charged him with a crimes or indict him and prove in a court he’s actually guilty, then you’re really declaring yourself to be as pure of an authoritarian as it gets. Remember that there was great controversy that George Bush asserted the power simply to detain American citizens without due process or simply to eavesdrop on their conversations without warrants. Here you have something much more severe. Not eavesdropping on American citizens, not detaining them without due process, but killing them without due process, and yet many Democrats and progressives, because it’s President Obama doing it, have no problem with it and are even in favor of it. To say that the President has the right to kill citizens without due process is really to take the constitution and to tear it up into as many little pieces as you can and then burn it and step on it.

  • With Death of Anwar al-Awlaki, Has U.S. Launched New Era of Killing U.S. Citizens Without Charge? (Democracy Now!)
    http://www.democracynow.org/2011/9/30/with_death_of_anwar_al_awlaki

    The United States has confirmed the killing of the radical Yemeni-American cleric, Anwar al-Awlaki, in northern Yemen. The Obama administration says Al-Awlaki is one of the most influential al-Qaeda operatives on its ’most wanted’ list. In response to news of al-Awlaki’s death, constitutional scholar Glenn Greenwald and others argue the assassination of U.S. citizens without due process has now has become a reality. “One of the bizarre aspects of it is that media and government reports try to sell al-Awlaki as some grand terrorist mastermind … describing him as the new bin Laden. The United States government needs a terrorist mastermind to replace Osama bin Laden to justify this type of endless war … For a while, al-Awlaki was going to serve that function,” Greenwald says. “If you are somebody that believes the President of the United States has the power to order your fellow citizens murdered, assassinated, killed without a shred of due process … then you are really declaring yourself to be as pure of an authoritarian as it gets.” (...) Source: Democracy Now!