person:aurélie trouvé

  • Le droit de manifester en question(s) :

    Ce qui choque dans la loi « anticasseurs »
    Avec Florian Borg, Syndicat des avocats de France ; Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature ; Raphaël Kempf, avocat ; Olga Mamoudy, professeure de droit public à l’Université polytechnique Hauts-de-France.

    Violences policières : alertes et témoignages
    Avec Arié Alimi, avocat, Ligue des droits de l’homme ; David Dufresne, journaliste, initiateur d’« Allô place Beauvau » ; Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies ; Michel Goya, ex-colonel de l’armée française ; John, du collectif « Désarmons-les » ; Milfet Redouane, fille de Zineb Redouane, morte à la suite d’un tir de grenade lacrymogène ; Laurent Thines, neurochirurgien, lanceur d’une pétition pour un moratoire sur les armes sublétales.

    Répression : ça n’arrive pas qu’aux autres…
    Avec Florent Castineira, supporter de foot éborgné en 2012 ; Cyril Dubois, avocat de supporters et de gilets jaunes ; Aurélie Trouvé, porte-parole d’ATTAC ; Pauline Boyer, militante d’ANV COP21.

    Grand entretien avec Michaël Fœssel
    Le philosophe est auteur d’État de vigilance. Critique de la banalité sécuritaire (Le Bord de l’eau, 2010) et de Récidive. 1938 (PUF, 2019).

    un gros live Mediapart vraiment important, il me semble : https://www.mediapart.fr/journal/france/030419/mediapart-live-loi-anticasseurs-violences-policieres-le-droit-de-manifeste
    ou en lien direct vidéo : https://youtu.be/PTLj5H4n7Xg

    #manifestation #droit #loi #anticasseurs #violences_policières #répression

  • Les gilets jaunes et les « leçons de l’histoire » – Le populaire dans tous ses états - Gérard Noiriel
    https://noiriel.wordpress.com/2018/11/21/les-gilets-jaunes-et-les-lecons-de-lhistoire

    [...] La première différence avec les « #jacqueries » médiévales tient au fait que la grande majorité des #individus qui ont participé aux blocages de samedi dernier ne font pas partie des milieux les plus défavorisés de la société. Ils sont issus des milieux modestes et de la petite classe moyenne qui possèdent au moins une voiture. Alors que « la grande jacquerie » de 1358 fut un sursaut désespéré des gueux sur le point de mourir de faim, dans un contexte marqué par la guerre de Cent Ans et la peste noire.

    La deuxième différence, et c’est à mes yeux la plus importante, concerne la coordination de l’action. Comment des individus parviennent-ils à se lier entre eux pour participer à une lutte collective ? Voilà une question triviale, sans doute trop banale pour que les commentateurs la prennent au sérieux. Et pourtant elle est fondamentale. A ma connaissance, personne n’a insisté sur ce qui fait réellement la nouveauté des gilets jaunes : à savoir la dimension d’emblée nationale d’un mouvement spontané. Il s’agit en effet d’une protestation qui s’est développée simultanément sur tout le territoire français (y compris les DOM-TOM), mais avec des effectifs localement très faibles. Au total, la journée d’action a réuni moins de 300 000 personnes, ce qui est un score modeste comparé aux grandes manifestations populaires. Mais ce total est la somme des milliers d’actions groupusculaires réparties sur tout le territoire.

    Cette caractéristique du mouvement est étroitement liée aux moyens utilisés pour coordonner l’action des acteurs de la lutte. Ce ne sont pas les organisations politiques et syndicales qui l’ont assurée par leurs moyens propres, mais les « réseaux sociaux ». Les nouvelles technologies permettent ainsi de renouer avec des formes anciennes « d’action directe », mais sur une échelle beaucoup plus vaste, car elles relient des individus qui ne se connaissent pas. Facebook, twitter et les smartphones diffusent des messages immédiats (SMS) en remplaçant ainsi la correspondance écrite, notamment les tracts et la presse militante qui étaient jusqu’ici les principaux moyens dont disposaient les organisations pour coordonner l’action collective ; l’instantanéité des échanges restituant en partie la spontanéité des interactions en face à face d’autrefois.

    Toutefois les réseau sociaux, à eux seuls, n’auraient jamais pu donner une telle ampleur au mouvement des gilets jaunes. Les journalistes mettent constamment en avant ces « réseaux sociaux » pour masquer le rôle qu’ils jouent eux-mêmes dans la construction de l’action publique. Plus précisément, c’est la complémentarité entre les réseaux sociaux et les chaînes d’information continue qui ont donné à ce mouvement sa dimension d’emblée nationale. Sa popularisation résulte en grande partie de l’intense « propagande » orchestrée par les grands médias dans les jours précédents. Parti de la base, diffusé d’abord au sein de petits réseaux via facebook, l’événement a été immédiatement pris en charge par les grands médias qui ont annoncé son importance avant même qu’il ne se produise. La journée d’action du 17 novembre a été suivie par les chaînes d’information continue dès son commencement, minute par minute, « en direct » (terme qui est devenu désormais un équivalent de communication à distance d’événements en train de se produire). Les journalistes qui incarnent aujourd’hui au plus haut point le populisme (au sens vrai du terme) comme Eric Brunet qui sévit à la fois sur BFM-TV et sur RMC, n’ont pas hésité à endosser publiquement un gilet jaune, se transformant ainsi en porte-parole auto-désigné du peuple en lutte. Voilà pourquoi la chaîne a présenté ce conflit social comme un « mouvement inédit de la majorité silencieuse ».

    Une étude qui comparerait la façon dont les #médias ont traité la lutte des cheminots au printemps dernier et celle des gilets jaunes serait très instructive. Aucune des journées d’action des cheminots n’a été suivie de façon continue et les téléspectateurs ont été abreuvés de témoignages d’usagers en colère contre les grévistes, alors qu’on a très peu entendu les automobilistes en colère contre les bloqueurs.

    Je suis convaincu que le traitement médiatique du mouvement des gilets jaunes illustre l’une des facettes de la nouvelle forme de démocratie dans laquelle nous sommes entrés et que Bernard Manin appelle la « démocratie du public » (cf son livre Principe du gouvernement représentatif, 1995). [...]

    C’est toujours la mise en œuvre de cette citoyenneté #populaire qui a permis l’irruption dans l’espace public de #porte-parole[s] qui étai[en]t socialement destinés à rester dans l’ombre. Le mouvement des gilets jaunes a fait émerger un grand nombre de porte-parole de ce type. Ce qui frappe, c’est la diversité de leur profil et notamment le grand nombre de femmes, alors qu’auparavant la fonction de porte-parole était le plus souvent réservée aux hommes. La facilité avec laquelle ces leaders populaires s’expriment aujourd’hui devant les caméras est une conséquence d’une double démocratisation : l’élévation du niveau scolaire et la pénétration des techniques de communication audio-visuelle dans toutes les couches de la société. Cette compétence est complètement niée par les élites aujourd’hui ; ce qui renforce le sentiment de « mépris » au sein du peuple. Alors que les ouvriers représentent encore 20% de la population active, aucun d’entre eux n’est présent aujourd’hui à la Chambre des députés. Il faut avoir en tête cette discrimination massive pour comprendre l’ampleur du rejet populaire de la politique politicienne.

    Mais ce genre d’analyse n’effleure même pas « les professionnels de la parole publique » que sont les journalistes des chaînes d’information continue. En diffusant en boucle les propos des manifestants affirmant leur refus d’être « récupérés » par les syndicats et les partis, ils poursuivent leur propre combat pour écarter les corps intermédiaires et pour s’installer eux-mêmes comme les porte-parole légitimes des mouvements populaires. En ce sens, ils cautionnent la politique libérale d’Emmanuel Macron qui vise elle aussi à discréditer les structures collectives que se sont données les classes populaires au cours du temps.

    https://seenthis.net/messages/736409
    #histoire #luttes_sociales #action_politique #parole

    • La couleur des #gilets_jaunes
      par Aurélien Delpirou , le 23 novembre
      https://laviedesidees.fr/La-couleur-des-gilets-jaunes.html

      Jacquerie, révolte des périphéries, revanche des prolos… Les premières analyses du mouvement des gilets jaunes mobilisent de nombreuses prénotions sociologiques. Ce mouvement cependant ne reflète pas une France coupée en deux, mais une multiplicité d’interdépendances territoriales.
      La mobilisation des gilets jaunes a fait l’objet ces derniers jours d’une couverture médiatique exceptionnelle. Alors que les journalistes étaient à l’affut du moindre débordement, quelques figures médiatiques récurrentes se sont succédé sur les plateaux de télévision et de radio pour apporter des éléments d’analyse et d’interprétation du mouvement. Naturellement, chacun y a vu une validation de sa propre théorie sur l’état de la société française. Certains termes ont fait florès, comme jacquerie — qui désigne les révoltes paysannes dans la France d’Ancien Régime — lancé par Éric Zemmour dès le vendredi 16, puis repris par une partie de la presse régionale [1]. De son côté, Le Figaro prenait la défense de ces nouveaux ploucs-émissaires, tandis que sur Europe 1, Christophe Guilluy se réjouissait presque de la fronde de « sa » France périphérique — appelée plus abruptement cette France-là par Franz-Olivier Giesbert — et Nicolas Baverez dissertait sur la revanche des citoyens de base.

      Au-delà de leur violence symbolique et de leur condescendance, ces propos répétés ad nauseam urbi et orbi disent sans aucun doute moins de choses sur les gilets jaunes que sur les représentations sociales et spatiales de leurs auteurs. Aussi, s’il faudra des enquêtes approfondies et le recul de l’analyse pour comprendre ce qui se joue précisément dans ce mouvement, il semble utile de déconstruire dès maintenant un certain nombre de prénotions qui saturent le débat public. Nous souhaitons ici expliciter quatre d’entre elles, formalisées de manière systématique en termes d’opposition : entre villes et campagnes, entre centres-villes et couronnes périurbaines, entre bobos et classes populaires, entre métropoles privilégiées et territoires oubliés par l’action publique. À défaut de fournir des grilles de lecture stabilisées, la mise à distance de ces caricatures peut constituer un premier pas vers une meilleure compréhension des ressorts et des enjeux de la contestation en cours.

    • Classes d’encadrement et prolétaires dans le « mouvement des gilets jaunes »
      https://agitationautonome.com/2018/11/25/classes-dencadrement-et-proletaires-dans-le-mouvement-des-gilets-

      La mobilisation protéiforme et interclassiste des « gilets jaunes » donne à entendre une colère se cristallisant dans des formes et des discours différents selon les blocages et les espaces, créant une sorte d’atonie critique si ce n’est des appels romantiques à faire peuple, comme nous le montrions ici.
      [Des gilets jaunes à ceux qui voient rouge
      https://agitationautonome.com/2018/11/22/des-gilets-jaunes-a-ceux-qui-voient-rouge/]

      Reste un travail fastidieux : s’intéresser à une semaine de mobilisation à travers les structures spatiales et démographiques qui la traversent et qui nous renseignent sur sa composition sociale.

    • Gérard Noiriel : « Les “gilets jaunes” replacent la question sociale au centre du jeu politique », propos recueillis par Nicolas Truong.

      Dans un entretien au « Monde », l’historien considère que ce #mouvement_populaire tient plus des sans-culottes et des communards que du poujadisme ou des jacqueries.

      Historien et directeur d’études à l’EHESS, Gérard Noiriel a travaillé sur l’histoire de l’immigration en France (Le Creuset français. Histoire de l’immigration, Seuil, 1988), sur le racisme (Le Massacre des Italiens. Aigues-Mortes, 17 août 1893, Fayard, 2010), sur l’histoire de la classe ouvrière (Les Ouvriers dans la société française, Seuil, 1986) et sur les questions interdisciplinaires et épistémologiques en histoire (Sur la « crise » de l’histoire, Belin, 1996). Il vient de publier Une histoire populaire de la France. De la guerre de Cent Ans à nos jours (Agone, 832 p., 28 euros) et propose une analyse socio-historique du mouvement des « gilets jaunes ».

      Qu’est-ce qui fait, selon vous, l’originalité du mouvement des « gilets jaunes », replacé dans l’histoire des luttes populaires que vous avez étudiée dans votre dernier livre ?

      Dans cet ouvrage, j’ai tenté de montrer qu’on ne pouvait pas comprendre l’histoire des #luttes_populaires si l’on se contentait d’observer ceux qui y participent directement. Un mouvement populaire est une relation sociale qui implique toujours un grand nombre d’acteurs. Il faut prendre en compte ceux qui sont à l’initiative du mouvement, ceux qui coordonnent l’action, ceux qui émergent en tant que porte-parole de leurs camarades, et aussi les commentateurs qui tirent les « enseignements du conflit ». Autrement dit, pour vraiment comprendre ce qui est en train de se passer avec le mouvement des « gilets jaunes », il faut tenir tous les bouts de la chaîne.

      Je commencerais par la fin, en disant un mot sur les commentateurs. Etant donné que ce conflit social est parti de la base, échappant aux organisations qui prennent en charge d’habitude les revendications des citoyens, ceux que j’appelle les « professionnels de la parole publique » ont été particulièrement nombreux à s’exprimer sur le sujet. La nouveauté de cette lutte collective les a incités à rattacher l’inconnu au connu ; d’où les nombreuses comparaisons historiques auxquelles nous avons eu droit. Les conservateurs, comme Eric Zemmour, ont vu dans le mouvement des « gilets jaunes » une nouvelle jacquerie. Les retraités de la contestation, comme Daniel Cohn-Bendit, ont dénoncé une forme de poujadisme. De l’autre côté du spectre, ceux qui mettent en avant leurs origines populaires pour se présenter comme des porte-parole légitimes des mouvements sociaux, à l’instar des philosophes Michel Onfray ou Jean-Claude Michéa, se sont emparés des « gilets jaunes » pour alimenter leurs polémiques récurrentes contre les élites de Sciences Po ou de Normale Sup. Les « gilets jaunes » sont ainsi devenus les dignes successeurs des sans-culottes et des communards, luttant héroïquement contre les oppresseurs de tout poil.

      La comparaison du mouvement des « gilets jaunes » avec les jacqueries ou le poujadisme est-elle justifiée ?

      En réalité, aucune de ces références historiques ne tient vraiment la route. Parler, par exemple, de jacquerie à propos des « gilets jaunes » est à la fois un anachronisme et une insulte. Le premier grand mouvement social qualifié de jacquerie a eu lieu au milieu du XIVe siècle, lorsque les paysans d’Ile-de-France se sont révoltés contre leurs seigneurs. La source principale qui a alimenté pendant des siècles le regard péjoratif porté sur ces soulèvements populaires, c’est le récit de Jean Froissart, l’historien des puissants de son temps, rédigé au cours des années 1360 et publié dans ses fameuses Chroniques. « Ces méchants gens assemblés sans chef et sans armures volaient et brûlaient tout, et tuaient sans pitié et sans merci, ainsi comme chiens enragés. » Le mot « jacquerie » désignait alors les résistances des paysans que les élites surnommaient « les Jacques », terme méprisant que l’on retrouve dans l’expression « faire le Jacques » (se comporter comme un paysan lourd et stupide).
      Mais la grande jacquerie de 1358 n’avait rien à voir avec les contestations sociales actuelles. Ce fut un sursaut désespéré des gueux sur le point de mourir de faim, dans un contexte marqué par la guerre de Cent Ans et la peste noire. A l’époque, les mouvements sociaux étaient localisés et ne pouvaient pas s’étendre dans tout le pays, car le seul moyen de communication dont disposaient les émeutiers était le bouche-à-oreille.

      Ce qui a fait la vraie nouveauté des « gilets jaunes », c’est la dimension d’emblée nationale d’une mobilisation qui a été présentée comme spontanée. Il s’agit en effet d’une protestation qui s’est développée simultanément sur tout le territoire français (y compris les DOM-TOM), mais avec des effectifs localement très faibles. Au total, la journée d’action du 17 novembre a réuni moins de 300 000 personnes, ce qui est un score modeste comparé à d’autres manifestations populaires. Mais ce total est la somme des milliers d’#actions_groupusculaires réparties sur tout le #territoire.

      « La dénonciation du mépris des puissants revient presque toujours dans les grandes luttes populaires »

      Comment peut-on expliquer qu’un mouvement spontané, parti de la base, sans soutien des partis et des syndicats, ait pu se développer ainsi sur tout le territoire national ?

      On a beaucoup insisté sur le rôle des réseaux sociaux. Il est indéniable que ceux-ci ont été importants pour lancer le mouvement. Facebook, Twitter et les smartphones diffusent des messages immédiats qui tendent à remplacer la correspondance écrite, notamment les tracts et la presse d’opinion, qui étaient jusqu’ici les principaux moyens dont disposaient les organisations militantes pour coordonner l’#action_collective ; l’instantanéité des échanges restituant en partie la spontanéité des interactions en face à face d’autrefois.

      Néanmoins, les #réseaux_sociaux, à eux seuls, n’auraient jamais pu donner une telle ampleur au mouvement des « gilets jaunes ». Les journées d’action du 17 et du 24 novembre ont été suivies par les chaînes d’#information_en_continu dès leur commencement, minute par minute, en direct. Le samedi 24 novembre au matin, les journalistes étaient plus nombreux que les « gilets jaunes » aux Champs-Elysées. Si l’on compare avec les journées d’action des cheminots du printemps dernier, on voit immédiatement la différence. Aucune d’entre elles n’a été suivie de façon continue, et les téléspectateurs ont été abreuvés de témoignages d’usagers en colère contre les grévistes. Cet automne, on a très peu entendu les automobilistes en colère contre les bloqueurs.

      Je pense que le mouvement des « gilets jaunes » peut être rapproché de la manière dont Emmanuel Macron a été élu président de la République, lui aussi par surprise et sans parti politique. Ce sont deux illustrations du nouvel âge de la démocratie dans lequel nous sommes entrés, et que Bernard Manin appelle la « démocratie du public » dans son livre Principe du gouvernement représentatif, Calmann-Lévy, 1995). De même que les électeurs se prononcent en fonction de l’offre politique du moment – et de moins en moins par fidélité à un parti politique –, les mouvements sociaux éclatent aujourd’hui en fonction d’une conjoncture et d’une actualité précises. Avec le recul du temps, on s’apercevra peut-être que l’ère des partis et des syndicats a correspondu à une période limitée de notre histoire, l’époque où les liens à distance étaient matérialisés par la #communication_écrite.

      La France des années 1930 était infiniment plus violente que celle d’aujourd’hui

      La journée du 24 novembre a mobilisé moins de monde que celle du 17, mais on a senti une radicalisation du mouvement, illustrée par la volonté des « gilets jaunes » de se rendre à l’Elysée. Certains observateurs ont fait le rapprochement avec les manifestants du 6 février 1934, qui avaient fait trembler la République en tentant eux aussi de marcher sur l’Elysée. L’analogie est-elle légitime ?

      Cette comparaison n’est pas crédible non plus sur le plan historique. La France des années 1930 était infiniment plus violente que celle d’aujourd’hui. Les manifestants du 6 février 1934 étaient très organisés, soutenus par les partis de droite, encadrés par des associations d’anciens combattants et par des ligues d’extrême droite, notamment les Croix de feu, qui fonctionnaient comme des groupes paramilitaires. Leur objectif explicite était d’abattre la République. La répression de cette manifestation a fait 16 morts et quelque 1 000 blessés. Le 9 février, la répression de la contre-manifestation de la gauche a fait 9 morts. Les journées d’action des « gilets jaunes » ont fait, certes, plusieurs victimes, mais celles-ci n’ont pas été fusillées par les forces de l’ordre. C’est le résultat des accidents causés par les conflits qui ont opposé le peuple bloqueur et le peuple bloqué.

      Pourtant, ne retrouve-t-on pas aujourd’hui le rejet de la politique parlementaire qui caractérisait déjà les années 1930 ?

      La défiance populaire à l’égard de la #politique_parlementaire a été une constante dans notre histoire contemporaine. La volonté des « gilets jaunes » d’éviter toute récupération politique de leur mouvement s’inscrit dans le prolongement d’une critique récurrente de la conception dominante de la citoyenneté. La bourgeoisie a toujours privilégié la délégation de pouvoir : « Votez pour nous et on s’occupe de tout ».

      Néanmoins, dès le début de la Révolution française, les sans-culottes ont rejeté cette dépossession du peuple, en prônant une conception populaire de la #citoyenneté fondée sur l’#action_directe. L’une des conséquences positives des nouvelles technologies impulsées par Internet, c’est qu’elles permettent de réactiver cette pratique de la citoyenneté, en facilitant l’action directe des citoyens. Les « gilets jaunes » qui bloquent les routes en refusant toute forme de récupération politique s’inscrivent confusément dans le prolongement du combat des sans-culottes en 1792-1794, des citoyens-combattants de février 1848, des communards de 1870-1871 et des anarcho-syndicalistes de la Belle Epoque.

      Lorsque cette pratique populaire de la citoyenneté parvient à se développer, on voit toujours émerger dans l’espace public des #porte-parole qui étaient socialement destinés à rester dans l’ombre. Ce qui frappe, dans le mouvement des « gilets jaunes », c’est la diversité de leurs profils, et notamment le grand nombre de femmes, alors qu’auparavant la fonction de porte-parole était le plus souvent réservée aux hommes. La facilité avec laquelle ces leaders populaires s’expriment aujourd’hui devant les caméras est une conséquence d’une double démocratisation : l’élévation du niveau scolaire et la pénétration des techniques de communication audiovisuelle dans toutes les couches de la société. Cette compétence est complètement niée par les élites aujourd’hui ; ce qui renforce le sentiment de mépris au sein du peuple. Alors que les ouvriers représentent encore 20 % de la population active, aucun d’entre eux n’est présent aujourd’hui à l’Assemblée. Il faut avoir en tête cette discrimination massive pour comprendre l’ampleur du rejet populaire de la politique politicienne.

      Si les chaînes d’information en continu ont joué un tel rôle dans le développement du mouvement, comment expliquer que des « gilets jaunes » s’en soient pris physiquement à des journalistes ?

      Je pense que nous assistons aujourd’hui à un nouvel épisode dans la lutte, déjà ancienne, que se livrent les #politiciens et les #journalistes pour apparaître comme les véritables représentants du peuple. En diffusant en boucle les propos des manifestants affirmant leur refus d’être récupérés par les syndicats et les partis, les médias poursuivent leur propre combat pour écarter les corps intermédiaires et pour s’installer eux-mêmes comme les porte-parole légitimes des mouvements populaires. Le fait que des journalistes aient endossé publiquement un gilet jaune avant la manifestation du 17 novembre illustre bien cette stratégie ; laquelle a été confirmée par les propos entendus sur les chaînes d’information en continu présentant ce conflit social comme un « mouvement inédit de la majorité silencieuse ».

      Pourtant, la journée du 24 novembre a mis à nu la contradiction dans laquelle sont pris les nouveaux médias. Pour ceux qui les dirigent, le mot « populaire » est un synonyme d’#audience. Le soutien qu’ils ont apporté aux « gilets jaunes » leur a permis de faire exploser l’Audimat. Mais pour garder leur public en haleine, les chaînes d’information en continu sont dans l’obligation de présenter constamment un spectacle, ce qui incite les journalistes à privilégier les incidents et la violence. Il existe aujourd’hui une sorte d’alliance objective entre les casseurs, les médias et le gouvernement, lequel peut discréditer le mouvement en mettant en exergue les comportements « honteux » des manifestants (comme l’a affirmé le président de la République après la manifestation du 24 novembre). C’est pourquoi, même s’ils ne sont qu’une centaine, les casseurs sont toujours les principaux personnages des reportages télévisés. Du coup, les « gilets jaunes » se sont sentis trahis par les médias, qui les avaient soutenus au départ. Telle est la raison profonde des agressions inadmissibles dont ont été victimes certains journalistes couvrant les événements. Comme on le voit, la défiance que le peuple exprime à l’égard des politiciens touche également les journalistes.

      Ceux qui ont qualifié de « poujadiste » le mouvement des « gilets jaunes » mettent en avant leur revendication centrale : le refus des nouvelles taxes sur le carburant. Cette dimension antifiscale était en effet déjà très présente dans le mouvement animé par Pierre Poujade au cours des années 1950.

      Là encore, je pense qu’il faut replacer le mouvement des « gilets jaunes » dans la longue durée pour le comprendre. Les luttes antifiscales ont toujours joué un rôle extrêmement important dans l’histoire populaire de la France. L’Etat français s’est définitivement consolidé au début du XVe siècle, quand Charles VII a instauré l’impôt royal permanent sur l’ensemble du royaume. Dès cette époque, le rejet de l’#impôt a été une dimension essentielle des luttes populaires. Mais il faut préciser que ce rejet de l’impôt était fortement motivé par le sentiment d’injustice qui animait les classes populaires, étant donné qu’avant la Révolution française, les « privilégiés » (noblesse et clergé), qui étaient aussi les plus riches, en étaient dispensés. Ce refus des injustices fiscales est à nouveau très puissant aujourd’hui, car une majorité de Français sont convaincus qu’ils payent des impôts pour enrichir encore un peu plus la petite caste des ultra-riches, qui échappent à l’impôt en plaçant leurs capitaux dans les paradis fiscaux.

      On a souligné, à juste titre, que le mouvement des « gilets jaunes » était une conséquence de l’appauvrissement des classes populaires et de la disparition des services publics dans un grand nombre de zones dites « périphériques ». Néanmoins, il faut éviter de réduire les aspirations du peuple à des revendications uniquement matérielles. L’une des inégalités les plus massives qui pénalisent les classes populaires concerne leur rapport au langage public. Dans les années 1970, Pierre Bourdieu avait expliqué pourquoi les syndicats de cette époque privilégiaient les revendications salariales en disant qu’il fallait trouver des mots communs pour nommer les multiples aspects de la souffrance populaire. C’est pourquoi les porte-parole disaient « j’ai mal au salaire » au lieu de dire « j’ai mal partout ». Aujourd’hui, les « gilets jaunes » crient « j’ai mal à la taxe » au lieu de dire « j’ai mal partout ». Il suffit d’écouter leurs témoignages pour constater la fréquence des propos exprimant un malaise général. Dans l’un des reportages diffusés par BFM-TV, le 17 novembre, le journaliste voulait absolument faire dire à la personne interrogée qu’elle se battait contre les taxes, mais cette militante répétait sans cesse : « On en a ras le cul », « On en a marre de tout », « Ras-le-bol généralisé ».
      « Avoir mal partout » signifie aussi souffrir dans sa dignité. C’est pourquoi la dénonciation du #mépris des puissants revient presque toujours dans les grandes luttes populaires et celle des « gilets jaunes » n’a fait que confirmer la règle. On a entendu un grand nombre de propos exprimant un #sentiment d’humiliation, lequel nourrit le fort ressentiment populaire à l’égard d’Emmanuel Macron. « L’autre fois, il a dit qu’on était des poujadistes. J’ai été voir dans le dico, mais c’est qui ce blaireau pour nous insulter comme ça ? » Ce témoignage d’un chauffeur de bus, publié par Mediapart le 17 novembre, illustre bien ce rejet populaire.

      Comment expliquer cette focalisation du mécontentement sur Emmanuel Macron ?

      J’ai analysé, dans la conclusion de mon livre, l’usage que le candidat Macron avait fait de l’histoire dans son programme présidentiel. Il est frappant de constater que les classes populaires en sont totalement absentes. Dans le panthéon des grands hommes à la suite desquels il affirme se situer, on trouve Napoléon, Clémenceau, de Gaulle, mais pas Jean Jaurès ni Léon Blum. Certes, la plupart de nos dirigeants sont issus des classes supérieures, mais jusque-là, ils avaient tous accumulé une longue expérience politique avant d’accéder aux plus hautes charges de l’Etat ; ce qui leur avait permis de se frotter aux réalités populaires. M. Macron est devenu président sans aucune expérience politique. La vision du monde exprimée dans son programme illustre un ethnocentrisme de classe moyenne supérieure qui frise parfois la naïveté. S’il concentre aujourd’hui le rejet des classes populaires, c’est en raison du sentiment profond d’injustice qu’ont suscité des mesures qui baissent les impôts des super-riches tout en aggravant la taxation des plus modestes.

      On a entendu aussi au cours de ces journées d’action des slogans racistes, homophobes et sexistes. Ce qui a conduit certains observateurs à conclure que le mouvement des « gilets jaunes » était manipulé par l’#extrême_droite. Qu’en pensez-vous ?

      N’en déplaise aux historiens ou aux sociologues qui idéalisent les résistances populaires, le peuple est toujours traversé par des tendances contradictoires et des jeux internes de domination. Les propos et les comportements que vous évoquez sont fréquents dans les mouvements qui ne sont pas encadrés par des militants capables de définir une stratégie collective et de nommer le mécontentement populaire dans le langage de la #lutte_des_classes. J’ai publié un livre sur le massacre des Italiens à Aigues-Mortes, en 1893, qui montre comment le mouvement spontané des ouvriers français sans travail (qu’on appelait les « trimards ») a dégénéré au point de se transformer en pogrom contre les saisonniers piémontais qui étaient embauchés dans les salins. Je suis convaincu que si les chaînes d’information en continu et les smartphones avaient existé en 1936, les journalistes auraient pu aussi enregistrer des propos xénophobes ou racistes pendant les grèves. Il ne faut pas oublier qu’une partie importante des ouvriers qui avaient voté pour le Front populaire en mai-juin 1936 ont soutenu ensuite le Parti populaire français de Jacques Doriot, qui était une formation d’extrême droite.

      Comment ce mouvement peut-il évoluer, selon vous ?

      L’un des côtés très positifs de ce mouvement tient au fait qu’il replace la question sociale au centre du jeu politique. Des hommes et des femmes de toutes origines et d’opinions diverses se retrouvent ainsi dans un combat commun. La symbolique du gilet jaune est intéressante. Elle donne une identité commune à des gens très différents, identité qui évoque le peuple en détresse, en panne sur le bord de la route. Néanmoins, il est certain que si le mouvement se pérennise, les points de vue différents, voire opposés, qui coexistent aujourd’hui en son sein vont devenir de plus en plus visibles. On peut, en effet, interpréter le combat antifiscal des « gilets jaunes » de deux façons très différentes. La première est libérale : les « gilets jaunes » rejetteraient l’impôt et les taxes au nom de la liberté d’entreprendre. Selon la seconde interprétation, au contraire, est qu’ils combattent les inégalités face à l’impôt, en prônant une redistribution des finances publiques au profit des laissés-pour-compte.

      L’autre grand problème auquel va se heurter le mouvement concerne la question de ses représentants. Les nombreux « gilets jaunes » qui ont été interviewés dans les médias se sont définis comme les porte-parole de la France profonde, celle qu’on n’entend jamais. Issus des milieux populaires, ils sont brutalement sortis de l’ombre. Leur vie a été bouleversée et ils ont été valorisés par les nombreux journalistes qui les ont interviewés ou filmés. Beaucoup d’entre eux vont retomber dans l’anonymat si le mouvement se donne des porte-parole permanents. Ce qui risque d’affaiblir la dimension populaire de la lutte, car il y a de grandes chances que ces représentants soient issus de la classe moyenne, c’est-à-dire des milieux sociaux ayant plus de facilité pour s’exprimer en public, pour structurer des actions collectives.

    • « Gilets jaunes », les habits neufs de la révolte fiscale, entretien avec l’historien Nicolas Delalande, par Anne Chemin

      Selon l’historien Nicolas Delalande, le mouvement actuel s’inscrit dans une longue tradition de contestation, qui conspue l’Etat tout en réclamant sa protection.

      Chercheur au Centre d’histoire de Sciences Po, ­Nicolas Delalande, spécialiste de l’histoire de l’Etat, des solidarités et des inégalités, est l’un des maîtres d’œuvre de l’Histoire mondiale de la France (Seuil, 2017). Il a publié Les Batailles de l’impôt. Consentement et résistances de 1789 à nos jours (Seuil, 2011). Il publie en février 2019 un livre sur l’internationalisme ouvrier de 1864 à 1914, La Lutte et l’Entraide (Seuil, 368 pages, 24 euros).

      Pouvez-vous situer le mouvement des « gilets jaunes » par rapport aux « révoltes fiscales » apparues depuis les années 1970 en France et aux Etats-Unis ?

      La révolte fiscale a souvent été présentée comme un archaïsme, une forme de mobilisation « pré-moderne » que la démocratie libérale et le progrès économique devaient rendre résiduelle. Le mouvement poujadiste des années 1950 fut ainsi interprété comme l’ultime résistance d’un monde de petits artisans et de commerçants voué à disparaître. Ce qui était censé appartenir au monde d’avant est pourtant toujours d’actualité…

      Le mouvement des « gilets jaunes » s’inscrit dans une vague de regain des contestations fiscales. C’est dans les années 1970, aux Etats-Unis, que le thème de la « révolte fiscale » fait son retour. Disparate et composite, cette mobilisation contre le poids des taxes sur la propriété débouche sur l’ultralibéralisme des années Reagan (1981-1989). Le mouvement du Tea Party, lancé en 2008, radicalise plus encore cette attitude de rejet viscéral de l’impôt. Il n’est pas sans lien avec la désignation de Donald Trump comme candidat républicain en 2016.

      En France, c’est dans les années 1980 que l’antifiscalisme refait surface comme langage politique. Après la crise de 2008, les protestations se multiplient, dans un contexte d’augmentation des impôts et de réduction des dépenses. La nouveauté des « gilets jaunes », par rapport aux « pigeons » ou aux « bonnets rouges », tient à l’absence de toute organisation patronale ou syndicale parmi leurs initiateurs.

      Ces mouvements rejettent en général les étiquettes politiques ou syndicales. Comment définiriez-vous leur rapport au politique ?

      Au-delà des militants d’extrême droite qui cherchent sûrement à en tirer profit, la mobilisation touche des catégories populaires et des classes moyennes qui entretiennent un rapport distant avec la politique au sens électoral du terme : beaucoup déclarent ne plus voter depuis longtemps. Cela ne veut pas dire que les messages portés ne sont pas de nature politique. Le rejet des élites, du centralisme parisien et des taxes en tout genre appartient à un répertoire politique, celui des « petits contre les gros », dont l’origine, en France, remonte à la fin du XIXe siècle. Aux Etats-Unis, c’est aussi dans les années 1890 que naît le « populisme », un courant de défense des petits fermiers contre les trusts et l’oligarchie. Son originalité est d’être favorable à la régulation, plutôt qu’hostile à toute forme d’intervention publique.

      Au XXe siècle, les mouvements antifiscaux penchaient plutôt à droite. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

      Parler au nom des contribuables, dans les années 1930, est très situé politiquement. En 1933, la « Journée nationale des contribuables » rassemble des adversaires convaincus de la gauche qui sont hostiles à la « spoliation fiscale et étatiste ». Les commerçants ferment leurs boutiques, les manifestants défilent en voiture et en camion, et on appelle à monter à Paris pour défier le pouvoir. La coagulation des mécontentements prend alors une connotation antirépublicaine qui culmine lors de la journée du 6 février 1934.

      Mais la gauche n’est pas complètement absente de ces mouvements. Au XIXe siècle, les républicains et les socialistes furent souvent les premiers à critiquer le poids des taxes sur la consommation. Dans les années 1930 et au début du mouvement Poujade (1953-1958), les communistes ont soutenu des actions locales de protestation au nom de la dénonciation de l’injustice fiscale. Reste que la critique de l’injustice fiscale peut prendre des directions très différentes : certains appellent à faire payer les riches quand d’autres attaquent le principe même de l’impôt. En France, ces mouvements ont presque toujours été marqués par cette ambiguïté : on conspue l’Etat tout en réclamant sa protection.

      On a longtemps pensé que les révoltes fiscales disparaîtraient avec les régimes démocratiques, l’impôt devenant le fruit d’une délibération collective. Comment expliquer cette renaissance de la contestation fiscale ?

      La contestation antifiscale est toujours le symptôme d’un dysfonctionnement plus profond des institutions. La dévitalisation du pouvoir parlementaire, sous la Ve République, est à l’évidence une des causes profondes du phénomène. A l’origine, le Parlement devait assurer la représentation des citoyens, qui sont à la fois des contribuables et des usagers des services publics. La délibération devait produire le consentement, tout comme la capacité du pouvoir législatif à contrôler les dépenses de l’Etat. Dès lors que le pouvoir théorise sa verticalité et dénie la légitimité des corps intermédiaires, ne reste plus que le face-à-face surjoué entre le contribuable en colère et le dirigeant désemparé. L’émergence de ces formes nouvelles de protestation est la conséquence logique de cette incapacité du pouvoir à trouver des relais dans la société.

      Ce « ras-le-bol fiscal » ne s’accompagne pas d’un mouvement de refus de paiement de l’impôt. Est-ce le signe que malgré tout, le compromis fiscal est encore solide ?

      C’est une des constantes de la protestation fiscale en France : la rhétorique anti-impôts y est d’autant plus forte qu’elle ne remet pas en cause l’architecture globale des prélèvements. A ce titre, les formes discrètes d’évitement et de contournement de l’impôt auxquelles se livrent les plus favorisés sont bien plus insidieuses. Leur langage est certes plus policé, mais leurs effets sur les inégalités et l’affaissement des solidarités sont plus profonds.

      Les « gilets jaunes » protestent contre l’instauration d’une taxe destinée à décourager l’usage du diesel en augmentant son prix. Comment ces politiques de #gouvernement_des_conduites sont-elles nées ?

      Les projets de transformation des conduites par la fiscalité remontent au XIXe siècle. Des réformateurs imaginent très tôt que l’#Etat puisse, à travers la modulation de l’impôt, encourager ou sanctionner certains comportements. Cette fiscalité porte sur des sujets aussi divers que la natalité, le luxe ou la consommation d’alcool et de tabac. Mais on perçoit très vite que l’Etat pourrait trouver un intérêt financier à la perpétuation des conduites qu’il est censé combattre par l’impôt.

      Dire que la justice consisterait, au XXIe siècle, à transférer la charge de l’impôt du travail vers les activités polluantes est à cet égard un contresens lourd de malentendus. Une taxe sur le diesel, aussi vertueuse et nécessaire soit-elle, reste une taxe sur la consommation qui frappe un bien de première nécessité. La transition écologique a peu de chances d’aboutir si elle ne s’articule pas à une recherche de justice fiscale et sociale.

    • « Les “gilets jaunes” sont aussi le produit d’une succession d’échecs du mouvement social »

      Pour un collectif de membres d’Attac et de la fondation Copernic, le mouvement de revendications fera date en dépit de certains dérapages, car il peut permettre de dépasser une crise généralisée, qui touche également la #gauche.

      Tribune. La colère sociale a trouvé avec le mouvement des « gilets jaunes » une expression inédite. Le caractère néopoujadiste et antifiscaliste qui semblait dominer il y a encore quelques semaines et les tentatives d’instrumentalisation de l’extrême droite et de la droite extrême ont été relativisés par la dynamique propre du mouvement, qui s’est considérablement élargi, et la conscience que les taxes sur l’essence étaient « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».

      Quelques dérapages homophobes ou racistes, certes marginaux mais néanmoins détestables, et des incidents quelquefois graves n’en ternissent pas le sens. Ce mouvement d’auto-organisation populaire fera date et c’est une bonne nouvelle.

      Le mouvement des « gilets jaunes » est d’abord le symptôme d’une crise généralisée, celle de la représentation politique et sociale des classes populaires. Le mouvement ouvrier organisé a longtemps été la force qui cristallisait les mécontentements sociaux et leur donnait un sens, un imaginaire d’émancipation. La puissance du néolibéralisme a progressivement affaibli son influence dans la société en ne lui laissant qu’une fonction d’accompagnement des régressions sociales.

      Situation mouvante
      Plus récemment, le développement des réseaux sociaux a appuyé cette transformation profonde en permettant une coordination informelle sans passer par les organisations. L’arrogance du gouvernement Macron a fait le reste avec le cynisme des dominants qui n’en finit pas de valoriser « les premiers de cordée », contre « ceux qui fument des clopes et roulent au diesel ».

      Le mouvement se caractérise par une défiance généralisée vis-à-vis du système politique
      Les « gilets jaunes » sont aussi le produit d’une succession d’échecs du mouvement social. Ces échecs se sont accentués depuis la bataille de 2010 sur les retraites jusqu’à celle sur les lois Travail ou la SNCF, et ont des raisons stratégiques toutes liées à l’incapacité de se refonder sur les plans politique, organisationnel, idéologique, après la guerre froide, la mondialisation financière et le refus de tout compromis social par les classes dirigeantes. Nous sommes tous comptables, militants et responsables de la gauche politique, syndicale et associative, de ces échecs.

      Dans cette situation mouvante, la réponse de la gauche d’émancipation doit être la #politisation populaire. C’est sur ce terreau qu’il nous faut travailler à la refondation d’une force ancrée sur des valeurs qui continuent à être les nôtres : égalité, justice fiscale, sociale et environnementale, libertés démocratiques, lutte contre les discriminations.

      Ancrer une gauche émancipatrice dans les classes populaires

      On ne combattra pas cette défiance, ni l’instrumentalisation par l’extrême droite, ni le risque d’antifiscalisme, en pratiquant la politique de la chaise vide ou en culpabilisant les manifestants. Il s’agit bien au contraire de se donner les moyens de peser en son sein et de gagner la #bataille_culturelle et politique de l’intérieur de ce mouvement contre l’extrême droite et les forces patronales qui veulent l’assujettir.

      Deux questions sont posées par ce mouvement : celui de la misère sociale grandissante notamment dans les quartiers populaires des métropoles et les déserts ruraux ou ultrapériphériques ; celui de la montée d’une crise écologique et climatique qui menace les conditions d’existence même d’une grande partie de l’humanité et en premier lieu des plus pauvres.

      Il faut répondre à ces deux questions par la conjonction entre un projet, des pratiques sociales et une perspective politique liant indissolublement la question sociale et la question écologique, la redistribution des richesses et la lutte contre le réchauffement climatique. L’ancrage d’une gauche émancipatrice dans les classes populaires est la condition première pour favoriser une coalition majoritaire pour la justice sociale et environnementale.

      Annick Coupé, Patrick Farbiaz, Pierre Khalfa, Aurélie Trouvé, membres d’Attac et de la Fondation Copernic.

  • Vers une civilisation de la gratuité Observatoire international pour la gratuité - Septembre 2018
    http://appelgratuite.canalblog.com/archives/2018/09/21/36722740.html

    Alors que le vieux monde de la marchandisation systématique s’achève, expliquent les auteurs de cette tribune, il est temps de faire place à une nouvelle civilisation, celle de la gratuité économiquement, socialement, écologiquement et politiquement construite.

    L’Observatoire international de la gratuité (OIG) lance une mobilisation continue pour mettre la question de la gratuité du service public au cœur des prochaines élections municipales et de la reconstruction d’un projet global d’émancipation.

    Cette mobilisation se fait en trois temps forts : la publication début septembre du livre-manifeste #Gratuité vs #Capitalisme, signé par Paul Ariès au nom de l’OIG (éditions Larousse), le lancement d’un appel national le 1er octobre et l’organisation d’un forum national le samedi 5 janvier 2019 à Lyon.

    Vous pouvez signer cet appel en suivant ce lien : http://appelgratuite.canalblog.com/archives/2018/09/21/36722740.html

    Le vieux monde s’achève et ne peut prolonger artificiellement son existence qu’en sacrifiant le climat, les écosystèmes, les communs et plus d’un milliard d’êtres humains. Ce vieux monde crève de la marchandisation systématique de tout ce qui peut l’être. Il ne s’agit pas seulement d’un changement de politiques ni même de société mais de civilisation. Un autre monde existe déjà autour des expériences de gratuité qui se développent mondialement.

    Nous parlons bien sûr d’une gratuité construite, économiquement construite, mais aussi socialement, écologiquement, anthropologiquement et bien sûr politiquement construite. Le livre-manifeste Gratuité vs Capitalisme, signé par l’Observatoire international de la gratuité, rend compte de toutes les formes de gratuité existantes et à développer dans une perspective d’égalité sociale, de préservation du climat et des écosystèmes et de démocratie réelle. Comme nous y invitait le poète Rimbaud, il y a urgence à redevenir des voyants et à prendre conscience que des milliers d’ilots de la gratuité peuvent devenir demain des archipels et après-demain de véritables continents.

    Nous, toutes et tous, amoureux et amoureuses de la gratuité de l’#eau et de l’#énergie élémentaires, des #transports en commun urbains et des TER, de la restauration scolaire, des services culturels et funéraires, etc., nous clamons que l’heure est venue d’en finir avec une gratuité d’accompagnement du système, la gratuité pour les seuls naufragés, une gratuité qui ne va jamais sans condescendance ni flicage, pour passer à une véritable gratuité d’émancipation qui commence non seulement à démarchandiser, à démonétariser, mais aussi à sortir d’une conception individualiste des besoins. La gratuité est un chemin qui conduit à une société des usagers davantage maîtres de leurs usages.

    Nous voulons la gratuité du bon #usage face au renchérissement du mésusage. Pourquoi payer son eau le même prix pour faire son ménage et pour remplir sa piscine privée ? Ce qui vaut pour l’eau vaut aussi pour l’ensemble des communs.

    Nous voulons que la gratuité soit la condition pour repenser le contenu social, écologique, démocratique du #service_public dans le but d’en finir avec le capitalisme et son monde.

    Au moment où les débats fleurissent à propos des prochaines élections municipales, nous vous invitons à faire de la défense et de la promotion de la sphère de la gratuité un enjeu essentiel des prochains scrutins, nous appelons toutes les personnes de bonne volonté à partager les fruits des mille et une formes de gratuité et à coopérer pour faire pousser cette belle idée.

    http://appelgratuite.canalblog.com

    Les initiateurs de l’appel

    Paul Ariès (Observatoire international de la gratuité, OIG, rédacteur en chef de la revue Les Zindigné.e.s), Gabriel Amard (Co-président d’une association nationale de soutien à la gestion citoyenne et publique de l’Eau. Orateur national de la France insoumise), Danielle Simonnet (coordinatrice du PG, conseillère municipale de Paris), Eric Coquerel (coordinateur du PG, député France Insoumise), Viktor Dedaj (administrateur du site Le Grand Soir), Pierre Zarka (Observatoire des Mouvements sociaux, OMOS, Association des Communistes Unitaires/Ensemble !, ancien député communiste, ancien directeur du journal L’Humanité), Nathalie Perrin-Gilbert (Maire du 1er arrondissement de Lyon, conseillère municipale et métropolitaine de Lyon), Clémentine Autain (Députée FI, Ensemble !), Olivier Besancenot (dirigeant national du NPA), Jean-Michel Drevon, (Institut de recherche de la FSU), Alain Coulombel (secrétaire national adjoint EELV), Thomas Coutrot (économiste, ATTAC-France), Laurence de Cock (coordinatrice générale de la Fondation Copernic), Christophe Aguiton (sociologue, militant syndical et politique), Agnès Sinaï (Président de l’institut Momentum), Aurélie Trouvé (économiste et ingénieure, ATTAC-France), Francine Bavey (Coopérative Ecologie sociale), Myriam Martin (Ensemble !, Conseillère régionale FI d’Occitanie), Magali Giovannangeli (Présidente de la communauté d’agglomération d’Aubagne de 2011 à 2014), Pierre Khalfa (Fondation Copernic), Willy Pelletier (Fondation Copernic), Julien Bayou (EELV, Conseiller régional île de France), Maud Assila (secrétaire national du PG), Claudio Calfuquir, secrétaire national du PG), Laurence Pache (secrétaire nationale du PG), Sarah Legrain (secrétaire nationale du PG), Emilie Marche (conseillère régionale RCES, PG-FI), Jean-Christophe Sellin (secrétaire national du PG et membre du conseil régional d’Occitanie), Benoît Schneckenburger (Philosophe, FI), Mounia Benaili (PG), Corinne Morel-Darleux (Secrétaire national du PG et Conseillère régionale), Leila Chaibi (oratrice nationale de la FI, Co-fondatrice des collectifs jeudi noir et Génération précaire), Julien Poix (PG), Sophie Rauszer (PG), Theophile Malo (PG), Marie Laure Darrigade (PG), Hélène Le Cacheux (secrétaire national du PG), Fabienne Grebert (élue régionale RCES), Andréa Kotarac (Conseiller régional FI), Patrick Le Moal (Fondation Copernic), Noël Mamère (ancien député EELV et ancien Maire de Bègles), Patrick Farbiaz (Coopérative Ecologie sociale), Jean-Francois Pellissier (co porte-parole d’ ENSEMBLE !), Vincent Buard (Porte-parole de la cellule Ensemble ! des français de l’étranger), Serge Latouche (professeur émérite d’économie politique, courant de la décroissance), Germain Sarhy (village Emmaüs Lescar-Pau), Philippe Boursier (Fondation Copernic), Christine Poupin (porte parole du NPA), Denis Vichérat (co-président de la maison d’édition Utopia), Marc Humbert (Professeur émérite d’économie politique, vice-Président de l’association des amis des convivialistes), Pierre-François Grond, Sophie Wahnich (historienne), Jean Gadrey (économiste, ATTAC), Gustave Massiah (économiste, altermondialiste), Roger Martelli (historien, directeur de la revue Regards), Fabrice Flippo, Alain Véronèse, Jean-Louis Sagot-Duvauroux (homme de théâtre, penseur de la gratuité), Jacques Testart, Christian Vélot, Florent Bussy (philosophe et rédacteur les Zindigné.e. s/OIG), Thierry Brugvin (OIG, courant antiproductiviste), Bernard Gensane (administrateur du site Le Grand Soir), Maxime Vivas (administrateur du site Le Grand Soir)

    Les « premiers signataires »

    Ian Brossat (PCF, maire adjoint de Paris), Pierre Laurent (secrétaire national du PCF), André Chassaigne (Président des députés communistes à l’Assemblée nationale), Alain Bruneel (député communiste du Nord), Yvon Quiniou (philosophe), Raymond Zaharia (ATTAC, réseau Semences paysannes), Isabelle Granjon (conseillère municipale et conseillère du 1er arrondissement de Lyon), Elliott Aubin (Adjoint à la maire du 1er arrondissement de Lyon), Laurence Boffet (Conseillère du 1er arrondissement de Lyon), François Geze, Geneviève Azam (économiste, ATTAC-France), , Christine Bergé, Gilbert Rist, Didier Harpagès, Brigitte Giry (EELV), Sandrine Larizza (militante CGT, membre de la coopération intégrale du lyonnais), Tony Ferri, Jean-Pierre Garnier, Laurence Lyonnais, Laurent Paillard (Philosophe, rédacteur les Zindigné.e.s), Yann Fiévet (socio-économiste, rédacteur les Zindigné.e. s), Michel Husson (Economiste), LAURO Silvio (Adhérent à l’April pour la liberté de l’informatique, de l’information pour la coopération), Sylvie Larue (Association des Communistes Unitaires/Ensemble !), Roland Scheer (ACU/Ensemble !), Makam Rafatdjou (ACU/Ensemble !), Pierre Golberg (ACU/Ensemble !), Catherine Bottin-Destrom (ACU/Ensemble !), José Touar (ACU/Ensemble !), Pierre Cours-Salies (ACU/Ensemble !), Luc Quinton (ACU/Ensemble !), Christiane de Dryuer (ACU/Ensemble !), Patrick Daré (ACU/Ensemble !), Michel Mourereau (Observatoire des mouvements sociaux, OMOS), Bénédicte Goussault (OMOS), Benoit Borrits (OMOS), Daniel Vergnaud (OMOS), Josiane Zarka (OMOS), Laure Pascarel (co-Présidente de la maison d’édition Utopia), David Flacher (porte parole du mouvement Utopia), Jean-Pierre Hardy (membre d’Utopia, conseiller municipal d’Auzeville (31)), Franck Pupunat (co-animateur du mouvement Utopia), Jean-Luc Pasquinet (Objecteur de croissance), Enzo Traverso, Cyril CINEUX (Adjoint PCF au maire de Clermont-Ferrand en charge des transports), Martin Rieussec Fournier (cofondateur LJH et Generations Cobayes), Gilles Lemaire, Jean-Pierre Hardy (Conseiller municipal), Gérard Leras (ancien Vice-Président de la région Rhône-Alpes, Vice- Président d’AGTER), Pascal Franchet (président du cadtm France), Bruno Della Sudda (militant altermondialiste et autogestionnaire, membre d’Ensemble !-Nice), Pascal Boissel (psychiatre, Union syndicale de la psychiatrie), Catherine Samary, économiste, membre du Conseil scientifique d’Attac, Jérémie Nestel (fondateur de Libreacces), Patrice Grevet (Économiste, Professeur honoraire à l’université Lille 1), Josef Zisyadis (ancien député national suisse, Président de Slow food Suisse), Catherine Gonnet (OIG), Luc et Christian Terras (revue Golias), Simon Lecomte (OIG), Charlotte Belge (OIG), Michel Guibert (OIG), Maurice Levy (OIG), Camille Lecomte (OIG), Christian Sunt (objecteur de croissance, Décroissance Occitanie), Christian Causse (FI et militant CGT), Eliane Vioennot (linguiste), Benoit Reiss (codirecteur des éditions Cheyne et poète), Pierre Lafond (PCF), Michel Lepesant (Maison commune de la décroissance), Baptiste Mylondo, Chloé Landriot (enseignante, poétesse), Paul Zveguinzoff (psychologue clinicien, formateur et coordinateur de l’association Agir pour sa santé), Jean-Pierre Garnier (sociologue urbain), Jean-Luc Roques (Maître de conférence Université de Perpignan), Christopher Pollmann (Professeur des universités agrégé de droit public), Vincent Lhuillier (Maître de conférence en Economie), Sophie Ozanne (ancienne élue municipale NPA à Louviers), Olivier Tonneau (Enseignant-chercheur à l’université de Cambridge), Christian David (altermondialiste, ATTAC), Roger Winterhalter (Maire honoraire de Lutterbach, ancien conseiller régional et représentant de la Maison de la citoyenneté mondiale), Alain Desjardin, Jacques Bidet (Professeur émérite à l’université de Paris-Nanterre), Alima Boumédienne Thiery (avocate), Didier Epsztajn, Renda Belmallem (étudiante, objectrice de croissance), Willy Gianinazzi, Bernard Duterme (Centre Tricontinental), Abderrahim Afarti (bibliothécaire Paris), Emmanuelle Vibert (journaliste), Eliane Viennot (chercheuse et féministe), Benoit Reuss (éditeur et poète), Jean-Pierre Siméon, Nelly Pégeault, Loiseau Pierre., Antoine Math, chercheur, Janie Arnéguy (Conseillère Municipale Ensemble ! Nîmes), Noémie Moreaux (luthier), Gilbert Guilhem (CGT), Sylvie Colin, Lysianne Cavallo, Alice Grinand (coordonnatrice des communications au Comité de Solidarité/Trois-Rivières), Monique Kaiser, Pascal Taine, Guillaume Tanneux (FI) , Anne Quecy (retraitée EN), Caroline CHATEAUX, Elise Lowy, Olivier Montigny, José Tovar, Martine Auzou (enseignante retraitée), Didier Epsztajn, animateur du blog « entre les lignes entre les mots », Germain Anne (docteur en médecine), Catherine Peltier (Alternatiba et Attac 14), Dominique Bouchery (musicien, France Insoumise), Martin Rieussec-Fournier (co-fondateur #LesJoursHeureux et Générations Cobayes), Serge Seninsky, Jean-Luc FLAVENOT (Assistant de Conservation aux Archives Départementales du Rhône, Élu CGT des personnels du Département du Rhône, Membre du PCF), Stef Vincent, Juliette Bouchery (comédienne et auteure, Insoumise et membre de collectifs citoyens), Danielle Montel, Pierre Fauconnier (retraité, projets opensource et apiculture de loisir), Aurélien Murith, musicien, membre de la Fédération anarchiste, Sylvie Giosa (salariée précaire, membre de la SFEPM et du GMHL, associations pour la protection de l’environnement), Chrysis Caporal, élue à Champigny sur Marne (EELV), Françoise Boireaud (Citoyenne engagée et défenseuse syndicale CGT), Chantal Zamblera (psychologue à la retraite), membre de la France insoumise), Axel Bony (Professeur d’EPS, Militant Snep-FSU 91), Philippe Gastrein (agrégé en SVT, animateur de groupe d’action de la France Insoumise), Christophe Didion Employé de la fonction publique, Adhérent d’associations comme Attac, l’April et Sortir du nucléaire), Amandine Touzeau, Docteure en Biologie, Alain AUMONT, Pierre Goldberg, Hervé Gatignol, animateur bénévole de Lab’idouillerie, ressourcerie autogérée et atelier participatif (vélo, bidouille) de l’association Rien Ne Se Perd, Michèle Kiintz (ACU), Jean Brafman (LFI), Guillaume Dubourg, Brunet Marc (Attac 84), Hubert Nadin - Collectif citoyen du pays de Dieulefit, Monique et Jean-Pierre Jeannin, Claire Hilgers (Belgique), David LEMUHOT (Ingénieur formation), Clémence Dethier, Sylvain BERNARD, Pierre Namur, Jeanine Fradin, Bérangère Toussaint, Héléna Aerts, Michel Barthélémy, Michel G. Dehon (Belgique, Membre mpOC et du CADTM), Pauline Oppé, Jean-Pierre Quayret, Benjamin Roy, Cécile Daude (Maître de Conférences de Grec retraitée), Damien Pennetreau, Rosemarie OSTER-GRELLETY, Robin Pringels, Danielle Montel (OMOS, ACU, Technicienne pharmacologue Retraitée de SANOFI), Brigitte Bonnefille, Eric Soriano, Robin Gérard, Daniel Vergnaud, technicien, OMOS, Maxence GALLICE, Bruno THIERY, Pierre Sarramagnan-Souchier, Gérard Bertre (FI), Tereza Estarque (Institute d’ Étude de la Complexité), Bruno Cadez (Militant communiste), Jean-Jacques Pascal (Utopia), Jean Pires, Christian Demey, Anne Querrien, JP Denotte, Antoine De Santis (retraité), Damienne Derreumaux, DarrietLionel, Patrick flambard, Vincent Bruyère, Brun Ludovic, Marcel Lopez, Eric Goujot, Christophe BLANCKAERT, Liliane Guillerm , Franck Barske (anarchiste, décroissant, délégué syndical CGT),Valérie Carlenc, Gilles Guiniot, Jocelyne Prudhon, Joaquin Valdivielso (Université de les îles Baléares, Majorque, Spain), Jean-Michel Cléricali, Karinne Grennier, Michel Peyrache, Eole Bonneault, Jocelyne Guillochet, Simon Olivieri ( ingénieur commercial / Norvège), Fanny Dulin, Agnès Ricciardi, Maxime Malecki, Jean-Pierre Cattelain, Dominique Liot (Ex Robin des bois de l’énergie, Ex Monteur eRDF à la retraite ), Bertrand Dubard de Gaillarbois, Angela Bovo, Marco Candore, Cédric Azière, François Roux (FI Briançon), Chantal Behar, Odile VEILLERETTE, Claudie BLANC URBITA, Marie Pichevin, Pascal Bonnefond ( chercheur), Bernard Lombardo, Hafid El Mehdaoui, Patrice Moingeon, Jean-Pierre Gay (retraité - France Insoumise), Jean Lafont (Membre du Comité exécutif de Mouvement Ecolo), Lucile DAUMAS (Retraitée), Isabelle Catalan, Yves Jean, Nicole ROGER (Militante associative), Jean Paul VANHOOVE, François Bonnes, Etienne Adam syndicaliste militant des droits de l’homme Caen, Jean Rouveyrol, Alain steinberg, Bernard Clément, Marie-Line Clément, Anne Lamouille, Xavier Sengelen, Pierre-Yves Chatagnier, Catherine Peltier (retraitée, militante associative), Régine Pactat, Mohand ACHERAR (écologue et millitant altermondialiste), Philippe Bayer, Gwenhaël Blorville (docteur en sociologie et rédacteur en chef de La Gazette de Gouzy), Agnès Bonnaud , Valérie Dessey, Didier COUPEAU, Marie-Christine Callet, Jean-Michel Masson, Louis Moreau de Bellaing (membre du MAUSS), Laurent Eyraud-Chaume, comédien, Benoît de Cornulier, Caroline Guibet Lafaye (CNRS – Centre Émile Durkheim), Richard Larmenier, Pascal PAQUIN (Militant associatif), Bernard Clément (Mouvement politique Ensemble ! 52), François Caussarieu (mouvement ENSEMBLE ! ), Monique Demare, Vincent Buard, Claude Layalle, Daniel Lessard, Denys Piningre (Cinéaste documentariste)

    Repris par, entres autres :
    https://reporterre.net/La-gratuite-porte-de-sortie-du-capitalisme
    https://www.legrandsoir.info/vers-une-civilisation-de-la-gratuite-33870.html

    • Déjà impliquée dans l’affaire dite de « Las Vegas », dans laquelle elle est soupçonnée de #favoritisme...

      on rappelle que #Muriel_Pénicaud était membre de la direction de Danone, de Dassault, du MEDEF, mais aussi de Business France, l’entreprise qui devait "valider" les dépenses du ministre de l’économie en 2016 (un dénommé Emmanuel Macron) lors de son déplacement d’une seule soirée à Las Vegas, sans appel d’offres, qui aurait coûté près de 400.000 Euros, donc 100 000 Euros d’hôtel...

      Soirée de Macron à Las Vegas. Pénicaud admet « une erreur de procédure »
      Ouest France, le 28 juin 2017
      http://www.ouest-france.fr/societe/justice/soiree-de-macron-las-vegas-penicaud-admet-une-erreur-de-procedure-50957

      Déjà là :
      https://seenthis.net/messages/608526

      Compilation ici :
      https://seenthis.net/messages/599891

      #Emmanuel_Macron #gouvernement_macron
      #Conflit_d'Intérêt #collusion #connivence #corruption #pantouflage
      #EnMarcheVersLeFN

    • Suite :

      Réactions en « stock » dans l’affaire Pénicaud
      Gérard Le Puill, L’Humanité, le 31 juillet, 2017
      https://seenthis.net/messages/619218

      Mais aussi sur #Christophe_Castaner, secrétaire d’Etat chargé des #relations_avec_le_Parlement et #porte-parole_du_gouvernement

      Né en 1961, ce député socialiste des Hautes Alpes, passé au service de Macron dès le lancement de son mouvement, a d’abord travaillé comme juriste à la BNP. Mais, dès 1995, il est directeur de cabinet du maire du Xème arrondissement de Paris .Il sera ensuite chef de cabinet de Catherine Trautmann au ministère de la Culture en 1997, puis de celui de Michel Sapin à la Fonction publique en 2000.

    • Pénicaud au Pré Catelan, le bois de Boulogne aux fainéants !
      Ludivine Bantigny, historienne ; Jacqueline Balsan, Présidente du MNCP ; Jérôme Baschet, historien ; Eric Beynel, porte parole de Solidaires ; Philippe Borrel, réalisateur ; Annick Coupé, syndicaliste et altermondialiste ; Sylvain Creuzevault, metteur en scène ; Alain Damasio, écrivain, ; Alessi dell’Umbria, écrivain et cinéaste ; Laurence De Cock, historienne, militante pédagogique ; Bernard Friot, économiste ; Gérard Delteil, écrivain ; Sylvain George, cinéaste, écrivain, metteur en scène, ; Noël Godin, entarteur, écrivain et encyclopédiste ; Eddy Guilain, militant CGT ; Manu Haze, syndicaliste paysan ; Jean-Yves Lesage, CGT du Livre ; Daniele Linhart, sociologue ; Philippe Marlière, politiste ; Xavier Mathieu, Comédien ex Conti ; Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste ; Ugo Palheta, sociologue ; Élisabeth Perceval et Nicolas Klotz, cinéastes ; Théo Roumier, syndicaliste Solidaires, Cahiers de réflexions Les Utopiques ; Yves Simon, syndiqué SNJ-CGT.
      Médiapart, le 21 septembre 2017
      https://seenthis.net/messages/631851

    • Petition. Une inspectrice du travail suspendue pour avoir critiqué la politique de Macron
      Révolution Permanente, le 6 décembre 2017
      https://seenthis.net/messages/650732

      La répression anti-syndicale devient-elle une pulsion du ministère du travail ?
      Médipart, le 13 décembre 2017
      https://seenthis.net/messages/650732

      Premiers signataires :
      Philippe Martinez, secrétaire général CGT ; Eric Beynel, co-délégué Union syndicale Solidaires ; Bernadette Groison, secrétaire générale FSU ; Laurence Blisson, Secrétaire générale du Syndicat de la magistrature ; Laurence Roques Présidente du SAF ; Jean-Luc Mélenchon, Député France Insoumise ; Benoît Hamon, Génération (s) ; Alain Coulombel, secrétaire national adjoint, EELV ; Pierre Dhareville, député PCF ; Pierre Cours-Salies, Ensemble ! ; Philippe Poutou, NPA ; Nathalie Arthaud, Lutte Ouvrière ; Adèle Dorada, Alternative libertaire ; Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Bruno Lamour, président du Collectif Roosevelt ; Jean-Baptiste Eyraud, DAL ; Jacqueline Baalsan, MNCP ; Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic ; Anne Eydoux, économistes atterrés ; Dominique Plihon, porte-parole d’ATTAC ; Arno Bertina, écrivain ; Emma, Dessinatrice ; Véronique Champeil-Desplats, juriste ; Philippe Corcuff, sciences politiques ; Benjamin Coriat, économiste ; Alexis Cukier, philosophe ; Emmanuel Dockès, juriste ; Stéphanie Hennette-Vauchez, juriste ; Frédéric Lordon, économiste ; Marie Laure Morin, juriste ; Olivier Neveux, historien du théâtre ; Michèle Riot-Sarcey, historienne.
      Clémentine Autain, Députée France Insoumise ; Guillaume Balas, Génération (s) ; Louis-Marie Barnier, Observatoire de la discrimination et de la répression syndicale ; Ludivine Bantigny, historienne ; Arno Bertina, écrivain ; Mathieu Béraud, économiste ; Eric Berr, économiste ; Pierre-Emmanuel Berthier, juriste du travail ; Olivier Besancenot, NPA ; Frédéric Boccara, économiste ; Vincent Bonnin, juriste du travail ; Mireille Bruyère, économiste ; Pascal Cherki, Génération (s) ; Pierre Cohen, Génération (s) ; Yves Contassot, Génération (s) ; Maxime Combes, économiste ; Annick Coupé, Solidaires ; Nathalie Coutinet, économiste ; Florence Debord, juriste du travail ; Véronique Dubarry, conseillère municipale – L’Île-Saint-Denis ; Josepha Dirringer, juriste du travail ; Adèle Dorada, Alternative libertaire ; Florence Fouvet, juriste du travail ; Alain Frappier, auteur de bande dessinée ; Désirée Frappier, autrice de bande dessinée ; Carole Giraudet, juriste ; Didier Gelot Observatoire de la discrimination et de la répression syndicale ; Cécile Gondart-Lalanne, co-déléguée Union syndicale Solidaires ; Laurène Gratton, juriste ; Philippe Guillaume, économiste ; Jean-Marie Harribey, économiste ; Sabina Issehnane, économiste ; Esther Jeffers, économiste ; Anja Johansson, juriste ; Aurore Lalucq, Génération (s) ; Dany Lang, économiste ; Mathilde Larrère, historienne ; Nathalie Lebrun, SNESUP-FSU ; Jean-Yves Lesage, Livre-CGT ; Jonathan Marie, économiste ; Matthieu Montalban, économiste ; Claire Monod, Génération (s) ; Jean-Pierre Mercier, CGT PSA ; Thomas Porcher, économiste atterrés ; Mathilde Panot, Députée France Insoumise ; Michel Pigenet, histoire contemporaine ; Michel Pigenet, historien ; Christine Poupin, NPA ; Raphaël Pradeau, porte-parole d’ATTAC ; Michel Pouzol, Génération (s) ; Bastien Recher, Génération (s) ; Sandra Regol, porte-parole EELV ; Barbara Romagnan, Génération (s) ; Théo Roumier, Cahiers de réflexions Les Utopiques ; Stéphane Sirot, historien ; Henri Sterdyniak, économiste ; Morgan Sweeney, juriste ; Marie Toussaint, déléguée Europe et Jeunesse, EELV ; Aurélie Trouvé, porte-parole d’ATTAC ; Marie-Pierre Vieu, députée européenne PCF ; Xavier Vigna, histoire contemporaine ; Marc Vericel, juriste du travail, Pierre Laurent, Secrétaire national PCF…

      Pénicaud, ministre à responsabilité limitée
      Frustration, le 16 décembre 2017
      https://seenthis.net/messages/650732

  • Aurélie Trouvé : « Plutôt que d’insister sur la préservation des acquis, nous devons proposer un projet nouveau »
    https://reporterre.net/Aurelie-Trouve-Plutot-que-d-insister-sur-la-preservation-des-acquis-nous

    Emmanuel Macron est le promoteur le plus absolu du capitalisme financier, même s’il a eu besoin de le verdir. Mais l’écologie version Macron ne pourra être qu’un environnementalisme dénué de social — puisqu’il prévoit une destruction massive des droits des travailleurs — et compatible avec les multinationales. Les multinationales se développent en exploitant le travail et les ressources naturelles. Nous ne devons pas oublier que les mobilisations sociales et écologistes sont étroitement liées, car je crains que ce ne soit là la stratégie de Macron. En ayant recruté Nicolas Hulot et en verdissant son image, il montre qu’il a compris que le plus dangereux pour son système serait l’alliance entre les mobilisations sociales et écologistes.

  • #EnMarcheVersLeFN : A propos de la casse systématique du droit du travail, et plus généralement des acquis sociaux, par #Emmanuel_Macron et son gouvernement : les trois premiers mois, jusqu’au 13 août 2017

    La délocalisation de Whirlpool Amiens vue par les ouvriers polonais de Lodz
    France 3, le 29 avril 2017
    https://seenthis.net/messages/626637

    Macron met sur les rails une loi El Khomri taille XXL pour l’été
    Sébastien Crépel, Pierric Marissal et Cécile Rousseau, L’Humanité, le 9 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/597922

    Quelles seront les premières attaques de Macron ?
    Ben Malacki, 19h17, le 9 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/599118

    Des ordonnances pour la réforme du #Code_du_travail
    The Conversation, le 28 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/604269

    Code du #travail : les #ordonnances adoptées le 20 septembre
    La Dépêche, le 1er juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603301

    Code du travail, chômage, #Retraites : ces réformes prêtes à êtres dégainées après les élections législatives
    Thomas Clerget, Basta, le 1er juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603132

    Réforme du travail : les 8 points clés du plan Macron
    Catherine Gasté, Le Parisien, le 5 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604250

    Décryptage détaillé des 8 ordonnances que Macron ne voulait pas dévoiler
    #CGT, le 5 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604334

    Site loitravail.lol
    https://seenthis.net/messages/604357

    Ordonnances : La loi travail II s’annonce pire que prévu
    Malika Butzbach, Politis, le 5 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604412

    Projet de réforme du droit du travail : le gouvernement temporise mais l’inquiétude demeure
    L’Humanité, le 5 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604412

    Raisons d’agir
    Denis Collin, La Sociale, le 5 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604436

    La future loi travail va-t-elle aggraver le risque de catastrophes industrielles majeures ?
    Nolwenn Weiler, Basta, le 6 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604504

    CSG : Macron et la CFDT continuent la contre-révolution rocardienne
    Bernard Friot, Politis, le 7 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/605936

    TTF, taxe sur les salaires, bonus... La France dévoile son tapis rouge aux financiers
    Agefi.fr, le 7 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/614109

    Réforme du code du travail : le flou pourrait bien cacher des loups...
    La Tribune, le 8 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/605174

    Au détour d’une phrase… : Macron et la refonte du système de protection sociale
    Lutzel, Médiapart, le 9 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/605938

    Réforme du code du travail : vers un recul généralisé des droits des #salariés
    Réformer aujourd’hui, le 11 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/605981

    Sites Seveso en France : la future loi travail va-t-elle aggraver le risque de catastrophes industrielles majeures ?
    Nolwenn Weiler, L’Observatoire des Multinationales, le 12 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/606233

    La menace à long terme pour l’Europe n’est pas le Pen, c’est le capitalisme
    Conn Hallinan, Foreign Policy In Focus, le 13 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/611670

    Situation
    #Frédéric_Lordon, Lundi Matin, le 13 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/619566

    Réforme du marché du travail : les entreprises aussi seront perdantes
    David Cayla, L’Arène Nue, le 14 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/606770

    La France va-t-elle suivre le modèle allemand et transformer ses chômeurs en travailleurs pauvres ?
    Rachel Knaebel, Basta, le 20 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/608306

    La fortune des 500 Français les plus riches multipliée par sept en 20 ans
    Aubin Laratte, Le Parisien, le 27 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/632811

    CDI cassé, licenciements facilités, droits syndicaux rognés : des avocats expliquent les projets du gouvernement
    Basta, le 28 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/610756

    Une loi musclée sur le logement en préparation
    Cyrille Lachèvre, L’Opinion, le 29 Juin 2017
    https://seenthis.net/messages/611322

    La simplification de la carte des départements sera lancée en juillet
    Matthieu Quiret, Les Echos, le 29 Juin 2017
    https://seenthis.net/messages/612134

    Décryptage : les détails de la loi travail XXL et des ordonnances
    CGT, le 30 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/614433

    “Le Parlement est à la botte de Macron qui va mettre en place la purge sociale exigée par l’UE” : entretien avec Frédéric Farah
    Vincent Ortiz, Le Vent Se Lève, le 3 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612436

    Discours d’Emmanuel Macron à Versailles : les trois annonces à retenir
    L’Internaute, le 3 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612258 (et discussions)

    CICE, ISF, "flat tax"... Philippe étale les réformes sur deux ans, au moins
    Jean-Christophe Chanut, La Tribune, le 4 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612776

    Macron s’exprime devant le parlement à Versailles
    Alexandre Lantier, World Socialist Web Site, le 4 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613068

    Etat d’urgence : les sénateurs restaurent l’interdiction de séjour
    Caisse des Depots, le 5 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612971

    Logement : Emmanuel Macron veut créer un bail à durée limitée pour les travailleurs précaires
    20 Minutes, le 5 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613017

    Edouard Philippe veut s’en prendre aux aides au logement
    Hugo Baudino, La Tribune, le 5 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613027

    Loiret : l’Etat met fin au dispositif d’aide aux femmes battues, faute d’argent
    Le Parisien, le 6 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/624195

    Les sulfureuses privatisations d’Emmanuel Macron
    Laurent Mauduit, Médiapart, le 7 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613400

    France. Trois mois d’été pour détruire le code du travail, et les six mois qui suivent pour tout le reste ?
    Union syndicale #Solidaires, Alencontre, le 10 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613908

    Perturbateurs endocriniens : Nicolas Hulot s’incline devant la commission européenne
    Réformer Aujourd’hui, le 10 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613911

    Avec Macron, 3 milliards d’impôts en moins... pour les 3.000 foyers les plus riches !
    Emmanuel Lévy, Marianne, le 11 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614741

    À nos ami·e·s qui pensent qu’Emmanuel Macron n’est pas le président des banques et de la finance
    #Attac_France, le 12 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614493

    Qu’attendre d’un gouvernement qui vient d’inventer la « dissuasion migratoire » ?
    #LDH, le 13 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614615

    Réforme du code du travail : cachez cette pénibilité que je ne saurais voir
    Maëlle Gélin, Le Vent Se Lève, le 13 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614792

    Un plan sévère d’économies de 331 millions d’euros pour l’enseignement supérieur et la recherche
    Camille Stromboni, Le Monde, le 13 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614933

    (rappel : "Je sanctuariserai le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche" http://www.scoopnest.com/fr/user/EmmanuelMacron/852916097540120576 )

    Plutôt que d’insister sur la préservation des acquis, nous devons proposer un projet nouveau
    Aurélie Trouvé, Reporterre, le 15 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614937

    RÉFORME DES IMPÔTS : MACRON PRÉSIDENT DES ULTRA RICHES
    #Osons_Causer, Youtube, le 19 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616581

    La dangereuse contre-révolution fiscale de Macron
    Laurent Mauduit, Médiapart, le 19 juillet 2017 (#paywall)
    https://seenthis.net/messages/616608

    Silence, on maltraite les droits des femmes
    Isabelle Germain, Les Nouvelles News, le 20 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616291

    Pour financer la baisse d’impôt des riches, Macron ralentit la marche vers l’égalité femmes-hommes
    Laura Slimani, Huffington Post, le 20 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/620180

    « C’est au sommet du pouvoir d’État que réside le problème majeur »
    Jean-Philippe Foegle, Slate, le 21 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/618863

    Logement : vive polémique sur la baisse de 5 euros des APL à la rentrée
    La Tribune, le 23 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/617219

    Macron annonce la réduction de l’aide au logement dès octobre
    Kumaran Ira, World Socialist Web Site, le 24 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/617187

    Augmentation des loyers et des expulsions, baisse des aides au logement
    Ivan du Roy, Basta, le 24 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/617300

    Macron annonce une escalade des attaques contre les immigrants en France
    Athiyan Silva, World Socialist Web Site, le 26 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/617764

    Fin d’une illusion…
    Denis Sieffert, Politis, le 26 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/618356

    Le gouvernement signe un énorme coup d’arrêt au développement de l’agriculture bio
    Pauline Petit, Conso Globe, le 28 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/618670

    Coupe budgétaire sur les contrats de ville
    Ville et Banlieue, le 29 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/628314

    Projet de loi antiterroriste : « En Marche » vers la discorde
    Emmanuel Daoud, Médiapart le 1er août 2017
    https://seenthis.net/messages/620791

    Le gouvernement supprime 300 millions d’euros de dotations aux collectivités en 2017
    Le Monde, le 2 août 2017
    https://seenthis.net/messages/619567

    Dépenses publiques. Douche froide pour les communes et les départements
    Olivier Morin, L’Humanité, le 3 août, 2017
    https://seenthis.net/messages/620250

    Loi travail : les concessions en catimini de LREM à la droite
    Hervé Nathan, Marianne, le 3 août 2017
    https://seenthis.net/messages/621397

    La baisse des APL et le visage hideux
    Marwen Belkaid, le 4 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620256

    Collomb veut « distinguer le droit d’asile des autres motifs de migration »
    Le Monde, le 6 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620586

    #Amazon. Bienvenue dans un monde merveilleux comme le prépare Macron
    Ludovic Finez, L’Humanité, le 6 août 2017
    https://seenthis.net/messages/621394

    #Gérald_Darmanin : le bourreau bourrin de la République !
    Ugo Bernalicis, le 6 août 2017
    https://seenthis.net/messages/621398

    Sénatoriales : le cynisme macroniste pour mettre en pièces les collectivités
    Francois Cocq, le 7 août 2017
    https://seenthis.net/messages/621399

    Retraites « On transforme des ayants droit en une armée d’assistés »
    Pierric Marissal, L’Humanité, le 9 août 2017
    https://seenthis.net/messages/621213

    Assurance-chômage. Les zones d’ombre de la réforme de Macron
    Cécile Rousseau, L’Humanité, le 10 août, 2017
    https://seenthis.net/messages/622399

    Éducation. Pas de rentrée sans contrats aidés
    Adrien Rouchaleou, L’Humanité, le 11 août, 2017
    https://seenthis.net/messages/623429

    Macron : Gel des Contrats aidés
    Le Fil d’Actu, Youtube, le 13 août 2017
    https://seenthis.net/messages/622785

    Je vais peut-être m’arrêter là, la liste étant déjà longue, ça fera le bilan des trois premiers mois de casse systématique des acquis sociaux par le #gouvernement_Macron...

    #recension

  • A propos du gouvernement Macron et de ses multiples conflits d’intérêts :

    (désolé @nicolasm, encore une #recension, je n’y peux rien, c’est mon cerveau qui est comme ça, si je ne regroupe pas, je ne retrouve pas !)

    #gouvernement_macron
    #Conflit_d'Intérêt #pantouflage #collusion #connivence #corruption #favoritisme #détournement_de_fonds_publics
    #EnMarcheVersLeFN

    Des articles qui abordent un peu tout ça :

    De Trump à Macron : une collusion de plus en plus manifeste entre pouvoirs publics et grands intérêts privés
    Aurélie Trouvé, Frédéric Lemaire, Basta, le 30 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/602498

    Ces sept affaires qui minent le projet de moralisation promis par Emmanuel Macron
    Didier Kottelat, RTS, le 1 Juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603276

    UNE SOCIÉTÉ CIVILE TRÈS PRIVÉE
    La Brique, le 9 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/605649

    Être banquier et haut fonctionnaire : peut-on éviter les conflits d’intérêts au sommet de l’État ?
    Agnès Rousseaux, Basta, le 27 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/610411

    Augmentation des rémunérations en cabinets ministériels : « Choquant », selon Dosière
    Le Point, le 31 octobre 2017
    https://seenthis.net/messages/641709

    La privatisation de postes clefs de la République
    Laurent Mauduit, Médiapart, le 23 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/646910

    L’accession d’ #Éric_Lombard à la tête de la Caisse des dépôts, de #François_Villeroy_de_Galhau à la Banque de France ou de #Catherine_Guillouard à la RATP

    #rétro-pantouflage
    =========================

    #Les_amis_de_Macron lui même :

    A Rundinara, Bunifaziu. Villas Ferracci : pas de démolition !
    U Levante, le 6 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613485

    #Corse

    Une intrigante nomination à la présidence de l’Autorité des marchés financiers
    Laurent Mauduit, Médiapart, le 12 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614397

    #Autorité_des_marchés_financiers #Robert_Ophèle #Julien_Denormandie

    Un rapport accablant – et enterré- plombe Jean-Paul Delevoye, l’ex-président du CESE devenu lieutenant d’Emmanuel Macron
    Cédrik Viala, LPLD.fr, le 3 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/628316

    #haut-commissaire_chargé_de_la_réforme_des_retraites
    #Jean-Paul_Delevoye

    ==========================

    #Patrick_Strzoda, directeur de cabinet :
    https://seenthis.net/messages/598275

    #Edouard_Philippe, premier ministre, le #Nucléaire, #Areva, #Young_Leaders entre autres :
    https://seenthis.net/messages/598581
    https://seenthis.net/messages/598846
    https://seenthis.net/messages/598990
    https://seenthis.net/messages/599276
    https://seenthis.net/messages/599703
    https://seenthis.net/messages/653663

    #Marlène_Schiappa, secrétariat d’État chargée de l’#Égalité entre les femmes et les hommes :
    https://seenthis.net/messages/599251
    https://seenthis.net/messages/599390
    https://seenthis.net/messages/600020
    Et un gros travail de recension ici aussi :
    https://seenthis.net/messages/600951

    #Nicolas_Hulot, ministère de l’#Ecologie :
    https://seenthis.net/messages/599284
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    #Gérard_Collomb, ministère de l’#Intérieur :
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    #Muriel_Pénicaud, ministère du #Travail :
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    #Sylvie_Goulard, puir #Florence_Parly, ministère de la #Défense :
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    #François_Lecointre, chef d’état-major des #armées :
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    #Jean-Michel_Blanquer, ministère de l’#Education_nationale :
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    #Agnès_Buzyn, ministère de la #Santé :
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    #Richard_Ferrand ministre de la #cohésion_des_territoires
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    #Jacques_Mézard, puis #Stéphane_Travert, ministre de l’#Agriculture
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    https://seenthis.net/messages/610789
    https://seenthis.net/messages/618670

    #Gérald_Darmanin, ministre de l’action et des #comptes_publics
    https://seenthis.net/messages/607378

    #Christophe_Castaner, secrétaire d’Etat chargé des #relations_avec_le_Parlement et #porte-parole_du_gouvernement
    https://seenthis.net/messages/619218

  • Aurélie Trouvé : « L’année 2016 va être marquée par le conflit agricole » - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/aurelie-trouve-l-annee-2016-va

    En ce moment j’ai le sentiment que si les français se décident à se bouger les fesses contre les politiques actuelles, ce sera à la suite des mouvements des agriculteurs.

    Regards. De quoi les manifestations des agriculteurs sont-elles le nom ?

    Aurélie Trouvé. Ce sont les plus grandes exploitations, les plus endettées, qui sont les premières touchées par la crise. Il s’agit d’une crise de surproduction en élevage, notamment de porcs, de bovins, de lait, liée à la dérégulation du marché. En effet, les prix ont été progressivement dérégulés et les #quotas_laitiers ont été supprimés il y a quelques mois. La #volatilité_des_prix est devenue très forte : sur une année, ils peuvent maintenant varier de quasiment une moitié. L’incertitude pour les producteurs s’avère ingérable, dans un secteur où les exploitations sont souvent familiales et déjà très endettées. Le lait est en chute libre depuis deux ans et ne permet plus de couvrir les coûts de production. Aujourd’hui, un producteur de lait moyen produit à perte. Une grande partie des exploitations en porcs, lait et bovins sont au bord du dépôt de bilan. Ce sont des milliers d’exploitations qui risquent de cesser leur activité. Depuis vingt ans, on perd déjà 20.000 emplois agricoles chaque année. La crise va donc s’accélérer.

    Quels facteurs ont précipité cette crise ?

    Avec la dérégulation des marchés et la fin des quotas, on a incité les producteurs à produire de plus en plus par hectare, par travailleur, par bête. Comme les prix baissent, ils produisent plus pour couvrir les coûts fixes. Mais du coup, les prix chutent plus encore. C’est un cercle vicieux. La concurrence est devenue acharnée entre producteurs européens. La Commission européenne et les pays du Nord, relayés par le syndicalisme majoritaire, la FNSEA, disaient qu’il n’y avait pas de souci : les Russes et les Chinois nous achèterons le lait ! Or, il y a un an et demi, les Russes ont imposé un embargo en réaction aux positions de la France sur l’Ukraine. Dans le même temps, la croissance chinoise s’est cassée la figure et la Chine, à l’instar de nombreux pays émergents, veut désormais produire elle-même son lait. L’#agro-export est un mirage dangereux qui mène tout le monde dans le mur.

    #industrie_de_la_viande #industrie_laitière #agro_industrie #dérégulation #mondialisation

  • Doit-on vraiment payer la viande plus cher pour aider les agriculteurs ? - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/07/19/doit-vraiment-payer-viande-plus-cher-aider-les-agriculteurs-260350

    Ils recommandent notamment du pâturage pour les bovins plutôt que du maïs et du trèfle ou de la luzerne à la place du soja. Appliquée à des exploitations laitières, cette méthode permet de réduire la consommation d’engrais (dont le prix varie avec celui de l’énergie) de 80%, la consommation d’énergie de 30 à 50% mais aussi les achats de nourriture de 50%. Même si l’exploitation produit moins de lait que la moyenne nationale, cette réduction drastique des coûts assure [PDF] un résultat final plus important pour les agriculteurs. En prime, le lait issu de ce système, dit fourrager, est plus riche en oméga-3 et oméga-6.

  • L’agrobusiness, tueur en série, par Paul Scheffer
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/SCHEFFER/52939

    « Produire toujours plus, toujours moins cher, avec toujours moins d’agriculteurs » : Aurélie Trouvé résume ainsi la logique de l’#agriculture productiviste. Dans son dernier livre, la coprésidente de l’association #Attac, ingénieure agronome, montre avec clarté comment, sous couvert d’une modernité censée améliorer les conditions de travail et les revenus des agriculteurs, les politiques favorisant l’agro-industrie s’avèrent au contraire destructrices d’emplois et représentent une menace pour leur santé. L’#environnement n’est pas épargné : l’eau, les sols et les paysages ont été fortement dégradés. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/1016 via Le Monde diplomatique

  • Lettre (imaginaire) de Tonsanmo à ses actionnaires, par La direction de Tonsanmo et Aurélie Trouvé (juin 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/06/TONSANMO/50492 #st

    Chers actionnaires,

    Nous attirons votre intérêt sur l’extraordinaire opportunité offerte par les négociations actuelles sur le grand marché transatlantique (#GMT). Ce traité devrait contribuer à la croissance exponentielle de vos dividendes et renforcer notre position de leader mondial dans les semences, les organismes génétiquement modifiés (#OGM) et la protection des cultures. Il vient récompenser nos intenses efforts de lobbying, menés depuis de nombreuses années.

    Actualité : l’Union européenne autorise l’importation et la commercialisation de 17 OGM
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/04/24/l-union-europeenne-autorise-l-importation-et-la-commercialisation-de-17-ogm_

    Dossier GMT : http://www.monde-diplomatique.fr/dossier/GMT

  • Aurélie Trouvé : « Il faut stopper la mise en concurrence sauvage de notre agriculture »
    http://www.bastamag.net/Aurelie-Trouve-Il-faut-stopper-la-mise-en-concurrence-sauvage-de-notre

    Quel avenir pour l’agriculture ? Des fermes-usines rassemblant des milliers de vaches ou de porcelets ? Une participation massive des banques et fonds de pension dans le financement de l’agriculture ? Une dérégulation totale des marchés et une augmentation des importations ? Alors que se tient cette semaine à Paris le Salon de l’agriculture, l’économiste Aurélie Trouvé, qui vient de publier Le business est dans le pré, dresse le bilan des dérives de notre modèle agricole. Pour mieux comprendre les (...)

    #Décrypter

    / Agriculture , #Agriculture_biologique, A la une, Quelle agriculture pour demain ?

    #Agriculture_biologique #Quelle_agriculture_pour_demain_ ?

  • Le business est dans le pré de Aurélie Trouvé| Fayard
    http://www.fayard.fr/le-business-est-dans-le-pre-9782213678870

    C’est bien connu : le bonheur et l’amour sont dans le pré. Ces images bucoliques nourrissent notre imaginaire, pourtant, depuis des décennies, le monde agricole ne cesse de subir une brutalité quotidienne : celle des marchés. Cette réalité a des retombées concrètes dans nos champs et nos assiettes.
    S’appuyant sur quinze ans d’expériences associatives et professionnelles, Aurélie Trouvé retrace ici de façon pédagogique l’essor de l’#agro-business et sa mainmise sur l’#alimentation. Comment les #multinationales et les fonds financiers en ont fait un instrument de profit, détruisant au passage l’emploi et la nature tout en utilisant des slogans pseudo-écologistes, voire éthiques.
    Mobilisations contre la ferme des 1 000 vaches et le barrage de Sivens, contre les #OGM et l’accord transatlantique, réquisition de #terres, développement du bio, de circuits courts ou de coopératives locales… Le #business est dans le pré veut plus que jamais témoigner des luttes et alternatives qui transforment déjà nos façons de produire, de consommer et d’échanger.

    #livre #agro-industrie

  • Pour une Europe solidaire et libérée du joug des marchés | Thomas Coutrot et Aurélie Trouvé (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/07/20/pour-une-europe-solidaire-et-liberee-du-joug-des-marches_1550721_3232.html

    Car qui a décidé que tout était discutable – les emplois et services publics, les retraites ou l’assurance-maladie, le droit du travail, les investissements publics – mais pas le service de la dette ? Que la « rigueur » devait s’appliquer à l’éducation, la santé, la sécurité… sauf aux intérêts de la dette, décrétés par nature intouchables bien qu’ils représentent bientôt le premier poste du budget de l’Etat ? Les candidats probables des partis de gouvernement font assaut de « responsabilité » en décrétant par avance que le remboursement de la dette sera leur première priorité. Mais devant qui sont-ils « responsables » : l’industrie financière ou les citoyens ?