person:benjamin larcher

  • http://www.say-yess.com/2015/7337/liberons-nos-vieux-ordinateurs

    Votre vieil ordi prend la poussière dans un tiroir obscur ? Et si vous lui offriez une nouvelle vie ? C’est ce que proposent les associations de reconditionnement d’ordinateurs . Derrière ce gros mot se cache un constat très simple : beaucoup de PC « dépassés » finissent au recyclage ou pire, à la poubelle, alors même que des milliers de personnes n’en n’ont pas à la maison (près de 20 % des français n’ont pas accès à Internet depuis leur domicile d’après l’Observatoire du numérique).
    Le réemploi au service du développement durable et de la solidarité

    « On a cultivé en France un réflexe de recyclage des ordinateurs, alors qu’il faudrait d’abord les retaper et les reconditionner ! C’est ça la première étape vraiment écologique ! Sinon, recycler directement revient à polluer plus », explique Benjamin Larcher, de l’association Nâga à Nantes.
    Avec le réemploi et la réutilisation d’ordinateurs, Nâga 44 participe à un des volets de l’économie circulaire. On vous en explique tous les rouages ici !

    Cette petite structure engagée dans la lutte contre la précarité numérique récupère des ordinateurs, les répare et les donne à ses adhérents. Donne ? Oui, oui ! Du moins en échange d’une adhésion à l’association allant de 40 à 120 euros selon les ressources, adhésion qui permet aux débutants d’accéder par la même aux ateliers d’entraide. De quoi ravir Catherine, une jeune grand-mère au RSA, venue au local adopter une nouvelle machine : « Ma fille m’a convaincue de m’y mettre, mais je n’avais pas les moyens d’acheter un ordinateur. Ici c’est génial, j’en ai un pour 40 € ! Pour l’instant, je n’y comprends pas grand chose, mais un jour je pourrai aller sur internet pour papoter avec mes petits-enfants ! »

    Derrière ce projet se cache d’abord un long démarchage auprès d’entreprises et de collectivités, afin de les convaincre de ne pas jeter leur parc informatique. Pour faciliter cette tâche, un site internet national essaie d’ailleurs de mettre en contact les acteurs du reconditionnement, les particuliers dans le besoin et les professionnels qui souhaiteraient léguer leur matériel obsolète : Ordi2-0.fr. On y trouve, pour chaque région, des associations comme Nâga (Snalis, Alis44…) ou des entreprises comme les Ateliers du bocage en Poitou-Charentes, né d’une communauté Emmaüs spécialisée dans la récup’ informatique.

    Reconnecter les publics déconnectés mais pas que

    En plus de la prévention et de la revalorisation des déchets informatiques, Nâga tente de créer une vraie « connexion » avec les publics éloignés du numérique. « Les adhérents venus bénéficier d’un PC sont souvent des personnes peu familiarisées avec les bases de l’informatique, ne serait-ce que le « clic » de la souris. Des personnes âgées, par exemple, ou des femmes dont le mari décédé était le seul à se servir de l’ordinateur. » L’occasion pour l’asso de les aider à raccrocher les wagons puis de les rediriger vers les organismes luttant contre « l’illectronisme« . Le public reste cependant très varié : « ça peut aussi bien être un chef d’entreprise qui a besoin de quelques ordinateurs et logiciels à moindre coûts pour se lancer », précise Benjamin.

    La culture du logiciel libre en partage

    Engagés dans une autre approche de l’informatique et de la consommation, les acteurs du reconditionnement revendiquent souvent l’utilisation des logiciels libres. Des logiciels collaboratifs fruits de la culture du partage, dénués de toute dépendance commerciale. Une vraie alternative aux logiciels à licence payante type Windows ou Mac. Une façon de contourner le marché « obsolescent » de l’industrie high-tech et de réinventer des nouvelles manières de consommer solidairement. C’est également le parti pris du collectif Emmabuntüs qui développe un système d’exploitation libre prévu pour simplifier le reconditionnement en logiciel libre du matériel informatique donné à Emmaüs ou à d’autres associations.

    Apprendre à réparer : changer sa façon de consommer

    Mais, et si on ne veut pas vraiment se débarrasser de ce fameux vieil ordi à la valeur si sentimentale (Ahh… ce fameux autocollant des Simpsons que vous ne décolleriez pour rien au monde…) ? Pas de problème ! Les structures comme Nâga, proposent également d’apprendre à bidouiller son propre matériel. « Ici, on cultive avant tout le partage de connaissance et l’autonomie. » précisent Benjamin et Pierre-François les salariés de Nâga, qui multiplient en ce sens les tutoriaux et forum en ligne ouverts à tous, pour que chacun puisse trouver seul les solutions à ses problèmes informatiques. Bref, n’en jetez plus !

    #recycler-vieux-pc

  • http://www.ouest-france.fr/naga-prolonge-la-vie-de-votre-ordinateur-2529953

    Nâga prolonge la vie de votre ordinateur

    Installée à Rezé, cette association permet de s’équiper à pas cher, en utilisant des logiciels libres.

    Benjamin Larcher, de l’association Nâga, a une proposition tout à fait honnête pour celles et ceux qui se demandent combien de temps ils vont tenir, financièrement, dans la course à la modernité informatique. En effet, après le coup de semonce de Microsoft sur la fin des mises à jour de Windows XP, suite à une alerte au piratage, nombre d’utilisateurs de PC ont conclu que, pour passer sur un nouveau système d’exploitation plus puissant, ils n’allaient pas couper à l’achat d’un nouvel ordinateur.

    Vraiment ? Non, il y a une alternative : « Garder son ordinateur et passer sous Linux, un système d’exploitation libre », suggère Benjamin Larcher. Son association le fait en échange d’une adhésion de soutien de 20 €. Les avantages ? « Vous bénéficiez de logiciels à jour, pour tous les usages courants (bureautique, Internet, infographie...). Les logiciels installés sont libres et gratuits. Plus besoin de s’occuper des virus, logiciels espions et autres soucis de maintenance », souligne le trentenaire converti à l’informatique, version développement durable.

    Ordinateurs reconditionnés

    Et si votre ordinateur est vraiment trop vieux, Nâga a aussi des solutions. Elle dispose d’un parc de machines d’occasion reconditionnées. Ils sont « mis à disposition des adhérents à part entière ». Le montant de la cotisation demandée varie selon les revenus : c’est 40 € pour les personnes qui perçoivent les minima sociaux (RSA, ASS, AAH), 80 € pour ceux qui touchent jusqu’au Smic, et 120 € pour ceux qui sont au-dessus.

    Pratique. L’association est installée dans les anciennes filatures de Pont-Rousseau, au 17, chemin Fontaine-Launay, à côté de la maternelle Notre-Dame. Prévoir une sauvegarde des données sur disque externe ou clé USB avant de passer sous Linux. Contact : tél. 07 81 41 36 96 ; site Internet : www.naga44.org

    #Nâga44
    #recycler-vieux-pc
    #gnu/linux