person:benoît bréville

  • Là-bas si j’y suis | Cinq idées reçues sur l’immigration
    https://asile.ch/2018/11/27/la-bas-si-jy-suis-cinq-idees-recues-sur-limmigration

    On parle beaucoup d’immigration, mais on en parle avec beaucoup d’imprécisions, d’approximations, d’hypocrisie et d’instrumentalisation. Passage en revue de quelques idées reçues sur l’immigration, que Benoît Bréville nous aide à déconstruire. Un entretien de Jonathan Duong avec Benoît Bréville, rédacteur en chef adjoint du Monde diplomatique, auteur de l’article « Immigration, un débat biaisé » dans Le […]

  • Sélection d’archives en accès libre à l’heure des élections de mi-mandat 2018 aux États-Unis.

    LES LEÇONS DE L’ÉLECTION DE TRUMP

    Pourquoi Donald Trump a séduit l’électorat populaire, par Arlie Hochschild (août 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/HOCHSCHILD/58963

    Dans un État américain très pauvre comme la Louisiane, souillée par les marées noires, une majorité de la population vote pour des candidats républicains hostiles aux allocations sociales et à la protection de l’environnement. Sociologue, femme de gauche, Arlie Hochschild a enquêté sur ce paradoxe. Quelques mois plus tard, Donald Trump l’emportait très largement en Louisiane.

    Stratagème de la droite américaine, mobiliser le peuple contre les intellectuels, par Serge Halimi (mai 2006)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2006/05/HALIMI/13441

    « Bureaucrate », « psychiatre », « éducateur » : l’élite stigmatisée n’est pas forcément riche, mais elle est cultivée. Pour la droite américaine, l’essentiel est en effet qu’appartenir au « peuple » – travailleurs, entrepreneurs et prêtres mêlés – ne soit plus une question de revenus, mais de goûts. Erudition et cosmopolitisme contre simplicité et tradition en somme.

    Toutes les Américaines ne s’appellent pas Hillary Clinton, par Florence Beaugé (novembre 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/BEAUGE/56756

    Aux États-Unis, le taux de mortalité maternelle est le plus élevé du monde développé. Loin de diminuer, il a plus que doublé depuis la fin des années 1980. Selon l’organisation Black Women’s Roundtable, le nombre d’Afro-Américaines décédées des suites de leur grossesse ou de leur accouchement est aujourd’hui de 42,8 pour 100 000 naissances vivantes. Pour les femmes blanches, le taux est moindre, mais élevé lui aussi : 12,5, contre 9,6 en France et 4 en Suède.

    Élections américaines : la déroute de l’intelligentsia, par Serge Halimi (décembre 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/12/HALIMI/56930

    Les Américains n’ont pas seulement élu un président sans expérience politique : ils ont également ignoré l’avis de l’écrasante majorité des journalistes, des artistes, des experts, des universitaires. Le choix en faveur de Donald Trump étant souvent lié au niveau d’instruction des électeurs, certains démocrates reprochent à leurs concitoyens de ne pas être assez cultivés.

    Les progressistes américains cèdent à la misanthropie, par Angela Nagle (avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/NAGLE/57397

    Alors que le populisme de droite qu’incarne Donald Trump a pris le pouvoir aux États-Unis, une vague de mépris des classes populaires, qui auraient mal voté, monte chez les démocrates. Des militants démoralisés par leur débâcle à l’élection présidentielle de 2016 pansent leurs plaies en se berçant de l’illusion de leur supériorité. Sans toujours le savoir, ils ravivent ainsi une vieille idée.

    Comment le « Russiagate » aveugle les démocrates, par Aaron Maté (mai 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/MATE/58650

    Pour justifier leur défaite à la présidentielle de 2016, les démocrates américains ont avancé toutes sortes de raisons : l’iniquité du système électoral, les « fausses nouvelles », ou encore les Russes, accusés de collusion avec Donald Trump. Cette focalisation sur Moscou occulte les véritables causes de la déroute, notamment un programme économique entièrement tourné vers l’« innovation ».

    DES REPORTAGES

    Dans les cabines des routiers américains, icônes en voie de disparition, par Julien Brygo (août 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/BRYGO/58949

    En 2016, pour la première fois, un camion sans chauffeur a effectué une livraison commerciale aux États-Unis. Depuis, les essais se sont multipliés, ouvrant la voie à un monde où les marchandises se déplaceraient sans intervention humaine. Face à cette révolution technologique qui menace l’existence même de leur métier, les routiers américains oscillent entre panique, déni et incrédulité.

    Dans une société gangrénée par le crédit, par Maxime Robin (septembre 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/ROBIN/53713

    Impossible, ou presque, de vivre aux Etats-Unis sans contracter un emprunt. Devant les difficultés de leurs clients à rembourser, les banques augmentent les pénalités et... leurs profits. En revanche, dans certains quartiers défavorisés, elles refusent d’ouvrir des agences. Les habitants doivent alors avoir recours aux échoppes de « prêteurs rapaces ».

    Vingt millions d’Américains au ban de la ville, par Benoît Bréville (février 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/02/BREVILLE/54742

    Aux Etats-Unis, même les pauvres peuvent devenir propriétaires : il leur suffit d’acheter un mobile home, pour un prix qui dépasse à peine celui d’une voiture, puis de lui trouver un terrain. C’est alors que les difficultés commencent…

    En Arizona, le mur de Donald Trump existe déjà, par Maxime Robin (août 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/08/ROBIN/57766

    À en croire Donald Trump, la frontière américano-mexicaine serait une passoire que seule la construction d’un « grand et beau mur », long de 3 200 kilomètres, pourrait obstruer. Les États-Unis n’ont pourtant pas attendu leur nouveau président pour traquer les migrants clandestins. En Arizona, le désert, les patrouilles de police et les milices citoyennes les tiennent en échec.

    Ma maison, ma voiture, mon puits de pétrole, par Christelle Gérand (juillet 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/GERAND/53194

    La chute du prix du baril de brut, quasiment divisé par deux en un an, n’affecte pas seulement les multinationales de l’or noir et les pays producteurs. Aux Etats-Unis, elle touche également des millions de particuliers qui possèdent des puits de pétrole sur leur terrain et les louent à des compagnies privées. Lesquelles entendent profiter de cette période de vaches maigres pour obtenir des contrats plus avantageux.

    Dans les quartiers ravagés par les opiacés, par Maxime Robin (février 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/ROBIN/58390

    Ils tuent davantage que les accidents de la route ou les armes à feu. Après avoir ravagé les ghettos noirs dans les années 1990, les opiacés déciment désormais les banlieues pavillonnaires et la petite classe moyenne américaines. Inédite par son ampleur et par ses victimes, cette épidémie d’overdoses l’est aussi par son origine : les consommateurs sont devenus dépendants en avalant des antidouleurs prescrits par leur médecin.

  • Richard Florida : « La #crise urbaine, c’est la crise centrale du #capitalisme »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/07/07/richard-florida-la-crise-urbaine-c-est-la-crise-centrale-du-capitalisme_5327


    Je n’arrête pas de m’en faire la réflexion : les métropoles sont connectées entre elles et tout le reste est de plus en plus exclu, éloigné et négligé.
    À la rentrée, ma fille va intégrer un lycée de la métropole régionale… ce qui a l’air d’être déjà une chance, tant les gosses de bouseux ont l’air assignés à résidence, dans des établissements aussi peu dotés que possible.
    Il y a 30 ans, quand j’ai fait le même chemin, je prenais le bus pour aller à la métropole régionale. Là, les lignes ont été supprimées, nous n’avons trouvé aucune correspondance possible pour le lundi matin, ce qui était impensable il y a 30 ans.
    Là, c’est devenu normal. La plupart des métropoles sont à présent plus proches les unes des autres que les gens de leurs périphéries le sont du centre-ville qui est devenu inatteignable de l’extérieur. Je mets plus de temps pour aller inscrire ma fille à son lycée (où ma présence physique est requise avec des tirages papiers de mes scans, à l’heure d’Internet !), que pour me rendre à Paris, qui est 5 fois plus éloignée !

    Le problème, c’est que quelques grandes ­#métropoles internationales concentrent la ­majorité des #richesses, et deviennent de plus en plus #inaccessibles. Dans ces villes superstars, l’explosion des prix de l’#immobilier chasse peu à peu les artistes, les professions intellectuelles, les créatifs des quartiers qu’ils avaient investis. Mais ce ne sont pas les moins bien lotis, car ceux-ci trouvent souvent d’autres quartiers ­populaires où ils peuvent s’installer. Ce qui est terrifiant, c’est que les policiers, les pompiers, les gens qui travaillent dans des boutiques ou des restaurants, les infirmiers, les artisans, les jardiniers doivent quitter ces grandes villes, devenues trop chères. Et vivre beaucoup plus loin, dans des zones mal desservies par les transports en commun. La nouvelle crise urbaine n’est pas une crise du déclin des villes, comme dans les années 1970. C’est une crise causée par leur succès. Et la conséquence, c’est qu’aux Etats-Unis nous avons d’un côté une petite vingtaine de métropoles superstars, entrées de plain-pied dans l’économie de la connaissance, et de plus en plus riches. Et tout le reste du pays qui plonge et s’appauvrit. La crise urbaine, c’est la crise centrale du capitalisme contemporain.

  • Complots. Théories… et pratiques, par Benoît Bréville & Thibault Henneton (« Manière de voir » 158, avril-mai 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/158

    Certains voient des #complots partout ; d’autres, nulle part. Pour éviter ces deux écueils, cette livraison de Manière de voir démonte la mécanique conspirationniste et revient sur les grandes machinations qui ont parsemé l’histoire. Ainsi émergent les ressorts véritables du pouvoir et de la domination.

  • How #Amazon Took Seattle’s Soul - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/10/20/opinion/how-amazon-took-seattles-soul.html

    I live in the city that hit the Amazon jackpot, now the biggest company town in America. Long before the mad dash to land the second headquarters for the world’s largest online retailer, Amazon found us. Since then, we’ve been overwhelmed by a future we never had any say over.

    With the passing of Thursday’s deadline for final bids, it’s been strange to watch nearly every city in the United States pimp itself out for the right to become HQ2 — and us. Tax breaks. Free land. Champagne in the drinking fountains. Anything!

    In this pageant for prosperity, the desperation is understandable. Amazon’s offer to create 50,000 high-paying jobs and invest $5 billion in your town is a once-in-a-century, destiny-shaping event.

    Amazon is not mining coal or cooking chemicals or offering minimum wage to hapless “associates.” The new jobs will pay $100,000 or more in salary and benefits. In #Seattle, Amazon employees are the kind of young, educated, mass-transit-taking, innovative types that municipal planners dream of.

    So, if you’re lucky enough to land HQ2 — congrats! But be careful, all you urban suitors longing for a hip, creative class. You think you can shape Amazon? Not a chance. It will shape you. Well before Amazon disrupted books, music, television, furniture — everything — it disrupted Seattle.

    At first, it was quirky in the Seattle way: Jeff Bezos, an oversize mailbox and his little online start-up. His thing was books, remember? How quaint. How retro. Almost any book, delivered to your doorstep, cheap. But soon, publishers came to see Amazon as the evil empire, bringing chaos to an industry that hadn’t changed much since Herman Melville’s day.

    The prosperity bomb, as it’s called around here, came when Amazon took over what had been a clutter of parking lots and car dealers near downtown, and decided to build a very urban campus. This neighborhood had been proposed as a grand central city park, our own Champs-Élysées, with land gifted by Paul Allen, a Microsoft co-founder. But voters rejected it. I still remember an architect friend telling me that cities should grow “organically,” not by design.

    Cities used to be tied to geography: a river, a port, the lee side of a mountain range. Boeing grew up here, in part, because of its proximity to spruce timber used to make early airplanes. And then, water turned the industrial engines that helped to win World War II.

    The new era dawned with Microsoft, after the local boy Bill Gates returned with a fledgling company. From then on, the mark of a successful city was one that could cluster well-educated people in a cool place. “The Smartest Americans Are Heading West” was the headline in the recent listing of the Bloomberg Brain Concentration Index. This pattern is likely to continue, as my colleagues at the Upshot calculated in picking Denver to win the Amazon sweepstakes.

    At the bottom of the brain index was Muskegon, Mich., a place I recently visited. I found the city lovely, with its lakeside setting, fine old houses and world-class museum. When I told a handful of Muskegonites about the problems in Seattle from the metastatic growth of Amazon, they were not sympathetic.

    What comes with the title of being the fastest growing big city in the country, with having the nation’s hottest real estate market, is that the city no longer works for some people. For many others, the pace of change, not to mention the traffic, has been disorienting. The character of Seattle, a rain-loving communal shrug, has changed. Now we’re a city on amphetamines.

    Amazon is secretive. And they haven’t been the best civic neighbor, late to the charity table. Yes, the company has poured $38 billion into the city’s economy. They have 40,000 employees here, who in turn attracted 50,000 other new jobs. They own or lease a fifth of all the class A office space.

    But median home prices have doubled in five years, to $700,000. This is not a good thing in a place where teachers and cops used to be able to afford a house with a water view.

    Our shiny new megalopolis has spawned the inevitable political backlash. If you think there’s nothing more annoying than a Marxist with a bullhorn extolling a failed 19th-century economic theory, put that person on your City Council. So Seattle’s council now includes a socialist, Kshama Sawant, who wants “the public” to take over Amazon ownership. Other council members have proposed a tax on jobs. Try that proposal in Detroit.

    As a Seattle native, I miss the old city, the lack of pretense, and dinner parties that didn’t turn into discussions of real estate porn. But I’m happy that wages have risen faster here than anywhere else in the country. I like the fresh energy. To the next Amazon lottery winner I would say, enjoy the boom — but be careful what you wish for.

    Lire aussi dans le @mdiplo du mois de novembre, « Les “créatifs” se déchaînent à Seattle. Grandes villes et bons sentiments », par Benoît Bréville https://www.monde-diplomatique.fr/2017/11/BREVILLE/58080

    De Paris à Londres, de Sydney à Montréal, d’Amsterdam à New York, toutes les métropoles se veulent dynamiques, inclusives, innovantes, durables, créatives, connectées… Ainsi espèrent-elles attirer des « talents », ces jeunes diplômés à fort pouvoir d’achat qui, comme à Seattle, font le bonheur des entreprises et des promoteurs immobiliers.

    En anglais en accès libre https://mondediplo.com/2017/11/05seattle

    Voir aussi le dernier blog de Morozov sur l’urbanisme Google https://blog.mondediplo.net/2017-11-03-Google-a-la-conquete-des-villes

  • Le lustre retrouvé du « Monde diplo »

    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/02/14/le-lustre-retrouve-du-monde-diplo_5079218_3236.html

    Creuset de l’altermondialisme et du mouvement Nuit debout, le mensuel engagé connaît un regain d’audience et pèse toujours avec succès sur la gauche de la gauche.

    Un soir d’hiver à Evry, dans l’Essonne. Dans la pénombre d’une petite salle de réunion en sous-sol, en bordure d’un vaste centre commercial, ils se retrouvent en petit comité. « Normalement, on est un peu plus nombreux », s’excuse Jacques Simon, professeur à la retraite et président local de l’Association des amis du Monde diplomatique. Comme tous les troisièmes lundis du mois, il est venu avec le dernier numéro du mensuel, dont il a surligné de nombreux passages. Son camarade de réunion a fait de même. Pendant deux heures, les deux hommes débattent des articles qui les ont marqués. La situation grecque, la Syrie ou le besoin d’une « autre politique », dans un cadre proche de la vie militante.

    Il y a ce soir-là un ancien membre d’Attac, aujourd’hui proche du Front de gauche, et un « gaulliste social », séduit par l’ancien vice-président du MoDem, Jean Lassalle. Pourquoi lisent-ils le Diplo ? « C’est un journal alter, qui est dans la mise en cause du système », répond Jacques Simon. En 1995, l’édito « La pensée unique », signé du directeur, Ignacio Ramonet, avait mis des mots sur ce que le journal entend combattre.

    Deux décennies plus tard, le titre continue de se tenir à rebours des grandes tendances médiatiques : peu disert sur la présidentielle française, traitant avec parcimonie le terrorisme islamique ou la question russe. Mensuel, le Diplo prône un journalisme de temps long, quand une majorité de médias concentrent leur énergie sur leur flux d’information. Journal d’opinion, il incarne un courant de la gauche radicale qui a quasiment disparu de la presse quotidienne, avec le déclin des journaux proches du Parti communiste et le recentrage de Libération. International, il consacre de longs formats à des contrées lointaines, quand beaucoup de médias ont dû réduire leur présence à l’étranger. Critique, il n’a de cesse de faire la leçon à ses homologues, dont il dénonce les partis pris et les conformismes.

    Après plusieurs années difficiles, le mensuel vit un spectaculaire renouveau. Sa diffusion a progressé de 12 % en deux ans, son nombre d’abonnés est au plus haut (89 000 fin 2016, selon la direction), et il affiche un résultat d’exploitation positif (1,2 million d’euros en 2015), quand beaucoup d’autres titres décroissent. Son site Internet attire plus d’un million de visiteurs uniques par mois et sa page Facebook compte un million de fans, de Paris à Bruxelles, de Dakar à Tunis.
    Le Diplo a même reçu, en avril 2016, une « étoile » de l’ACPM, l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias, ces récompenses distribuées chaque année par l’organisme qui certifie les chiffres de ventes. Dans la catégorie presse magazine, aux côtés de Valeurs actuelles, l’hebdomadaire de la droite de la droite. Deux titres aux antipodes, deux symboles de l’essor d’une presse aux opinions tranchées.

    « Un autre monde est possible »

    A sa création, en 1954, par Hubert Beuve-Méry et François Honti, il s’agit d’un supplément du Monde destiné aux « cercles diplomatiques » et aux « grandes organisations internationales », réalisé par le service étranger du quotidien. Mais il s’en affranchit à partir de 1973, dans le sillage de Claude Julien, son directeur emblématique, sur fond de divergences éditoriales et personnelles avec André Fontaine. Jusqu’à obtenir sa filialisation, accordée par Jean-Marie Colombani en 1996.

    Le journal loge aujourd’hui dans une ruelle du 13e arrondissement de Paris. Un petit immeuble coquet en briques rouges et pierres apparentes, qu’il a acquis dans les années 2000 et qui fait sa fierté. Le bâtiment symbolise surtout une forme d’autonomie qui va de pair avec une bonne santé financière, fondée notamment sur sa diversification (éditions étrangères, périodiques, atlas…). Et le journal suit toujours la ligne tracée par Claude Julien : appliquer un « devoir d’irrespect » et être équilibré, voire profitable, pour protéger son indépendance. Actionnaire majoritaire à 51 %, le groupe Le Monde n’exerce qu’une tutelle lointaine sur sa filiale. Les personnels détiennent 23,6 % du capital et choisissent eux-mêmes leur directeur.

    Le titre s’appuie aussi sur cette Association des amis du Monde diplomatique, qui possède le restant du capital (25,4 %). Moins active que par le passé, elle dispose encore d’un solide réseau. C’est elle qui organise de multiples débats, comme celui d’Evry, où peuvent intervenir des membres de la rédaction, loin des radars, mais qui nourrissent une présence régulière sur le terrain. Les lecteurs, fidèles, répondent aux fréquents appels du journal, sous forme d’abonnements ou de dons : en 2015, 5 millions de recettes – autant que les ventes au numéro.

    Longtemps titre emblématique du tiers-mondisme, le Diplo, propalestinien revendiqué, a accompagné l’émergence de l’altermondialisme. En 1997, un édito d’Ignacio Ramonet appelle à la création de ce qui deviendra l’Association pour la taxation des transactions financières et l’action citoyenne (Attac). L’année suivante, Bernard Cassen, alors directeur général, en devient le premier président. En 2001, le Diplo est à l’initiative du Forum social mondial de Porto Alegre (Brésil), dont le slogan, « Un autre monde est possible », reprend le titre d’un autre éditorial de M. Ramonet.

    Constance des engagements

    Devenu l’organe non officiel du mouvement altermondialiste, il en subit le ressac quelques années plus tard. Fin 2005, l’intervention d’Ignacio Ramonet dans la crise interne qui déchire Attac provoque une division dans la rédaction et coûte cher au mensuel, qui voit ses lecteurs s’éloigner. Alors teinté par « le souverainisme et l’esprit national », comme le souligne Roger Martelli, historien du communisme et ex-dirigeant du PCF, le titre voit faiblir sa capacité à rassembler les différentes sensibilités de la gauche radicale : internationalistes, chevènementistes, chrétiens de gauche, libertaires…

    Pourtant, depuis 2014, il a retrouvé sa capacité à fédérer la gauche de la gauche. Pour quelle raison ? Selon l’un de ses journalistes, il y a d’abord un effet du contexte politique français, celui, dit-il, d’« un gouvernement de gauche de droite ». Le Diplo a tiré à boulets rouges sur François Hollande dès août 2012, et la hausse de sa diffusion s’est accélérée après le virage social-libéral de 2014.

    Autre explication avancée en interne : la succession d’événements majeurs, comme la crise grecque, la vague d’attentats en France et Belgique ou les guerres au Moyen-Orient. Autant de sujets abondamment couverts par les médias, mais sur lesquels les points de vue alternatifs – hostiles à l’austérité en Grèce, à l’évidence de la « guerre au terrorisme » ou à la réduction du drame syrien à la question djihadiste – peinent à percer.

    Il y a plus de vingt ans, le Diplo avait attiré une nouvelle génération, au-delà du noyau historique tiers-mondiste, en prenant le contre-pied des médias lors de la première guerre du Golfe, et lors des grèves françaises de novembre 1995. Il avait connu le même succès après le 11-Septembre, puis en 2005, quand il s’était fait le porte-voix des opposants au traité constitutionnel européen : ses périodes fastes coïncident avec les grandes batailles idéologiques contre le discours dominant.

    C’est encore le cas. « Dans un champ médiatique mis en coupe réglée par quelques milliardaires, le Diplo occupe une place singulière, celle d’un pôle d’indépendance, de non-soumission à l’air du temps et de rigueur de l’information », estime Bernard Cassen. De son côté, Serge Halimi, son directeur, insiste sur la constance des engagements du titre contre l’hégémonisme américain et le libéralisme. Les nouveaux lecteurs seraient plutôt jeunes et urbains, intellectuels précaires ou militants associatifs, anticapitalistes, qui ne lisent pas d’autres médias. Un panel proche de Nuit debout, qui avait occupé, au printemps 2016, la place de la République à Paris.

    Un « Diplo » plus ouvert

    Si la paternité du mouvement est souvent attribuée à François Ruffin, rédacteur en chef du journal satirique Fakir et grand ami du Diplo, elle est largement partagée avec Frédéric Lordon, un économiste critique, partisan d’une sortie de l’euro, dont la réputation est solide dans les sphères de l’anticapitalisme et du souverainisme de gauche. Contributeur régulier du Diplo, il est aussi l’auteur d’un blog, « La pompe à phynance », qui est la locomotive du site. A leur invitation, Serge Halimi s’est rendu, en avril 2016 à la Bourse du travail, défendre avec eux l’idée d’une jonction du mouvement avec les syndicats opposés à la « loi travail ». En vain.

    L’épisode constitue l’une des rares sorties publiques du directeur, dans un journal qui se tient désormais à distance de l’action politique. Elu en 2008 aux côtés d’Alain Gresh, alors directeur adjoint, Serge Halimi, 61 ans, assume cette prudence qui se mêle d’une forte méfiance envers toute forme de médiatisation ou de personnalisation. Collaborateur depuis la fin des années 1980, il a incarné une forme de sortie de crise quand les tensions étaient vives entre la direction et une partie de la rédaction.

    Sous sa direction, certains marqueurs ont été atténués, notamment dans le traitement de Cuba ou du Venezuela. Les articles les plus récents s’ancrent dans l’observation des sociétés plus que dans la solidarité avec les régimes hérauts de l’antiméricanisme, même s’il reste dans l’ADN du journal. Serge Halimi a ainsi pris récemment ses distances avec les soupçons sur la guerre de l’information de la Russie, sans commune mesure, selon lui, avec l’action des Etats-Unis dans le secteur du renseignement : « Un vent mauvais souffle sur l’Occident. Chaque élection ou presque est appréciée à travers le prisme de la Russie », a-t-il écrit dans le numéro de janvier.

    Dominique Vidal, qui avait démissionné de la rédaction en chef en 2005 lors de la crise d’Attac, estime que la nouvelle équipe a su faire évoluer le traitement des emblématiques sujets latino-américains. « On faisait un journal avec une attitude dogmatique, où l’on répétait nos vérités, estime-t-il. Aujourd’hui, on a un Diplo plus ouvert, qui se confronte à la complexité de la réalité. » Symptomatiquement, le nombre de signatures de journalistes a augmenté, comme le nombre de reportages.

    Critique des médias

    Une évolution en partie redevable au rédacteur en chef, Philippe Descamps, journaliste éprouvé, auteur, en 1995, du Système Carignon avec l’écologiste Raymond Avrillier, dont on souligne en interne qu’« il n’est pas un idéologue ». « On bénéficie d’une liberté remarquable dans le choix des sujets, et il y a un respect total », assure ce journaliste, qui trouve le mensuel « plus digeste, mieux écrit, allégé ». D’autres regrettent la raréfaction des spécialistes de géopolitique, dans une équipe qui compte aujourd’hui 10 permanents sur 26 salariés.

    Conformément à sa tradition, le Diplo donne la parole aussi bien à des journalistes, universitaires et militants, et reste un objet hétérogène, mêlant contenus journalistiques et articles d’opinion, sans que la distinction soit formellement faite. Ce choix maintient une forme d’ambiguïté qu’avait pointée en 2013 Flavie Holzinger, aujourd’hui journaliste au Monde, dans sa thèse sur « Le Monde diplomatique d’Ignacio Ramonet, de 1991 à 2008 ». Elle s’interrogeait sur l’engagement politique des rédacteurs : certains ont en effet un passé de cadres politiques, comme sa rédactrice en chef adjointe, Martine Bulard, une ancienne dirigeante du PCF. Pour Flavie Holzinger, cela posait « le problème de la partialité des analyses, même si celui-ci étant connu et affiché, le lecteur dispose de clés pour le décoder ».

    Autre marqueur fort : la critique des médias. « Dès les années 1970, le journal a systématiquement “déconstruit” le bourrage de crâne néolibéral et proposé d’autres grilles de lecture de la réalité, rappelle Bernard Cassen. D’où l’attention particulière accordée aux médias qui, massivement, véhiculent la “pensée unique”, formule mise en circulation pour la première fois dans nos colonnes. » Point d’orgue de cette démarche : la publication, en 1996, d’un texte de Pierre Bourdieu sur la télévision, deux ans avant la polémique autour des Nouveaux Chiens de garde (Liber-Raisons d’agir, 1997), célèbre pamphlet de Serge Halimi, qui l’a opposé en particulier à Edwy Plenel, alors directeur de la rédaction du Monde.

    Aujourd’hui, la fréquence des articles sur les médias s’est encore accentuée. Le directeur s’y consacre, ainsi que les journalistes Pierre Rimbert, Benoît Bréville et Renaud Lambert, tous anciens du journal satirique Le Plan B, qui composent le proche entourage du directeur – Pierre Rimbert fait d’ailleurs figure de successeur potentiel. Point central de doctrine, cette observation millimétrée du travail des confrères se double d’une défiance certaine à leur égard. Rares sont les personnes qui travaillent au mensuel qui acceptent de répondre aux questions des journalistes.

    Pour le Diplo, les autres médias font parfois figure d’alliés conscients ou naïfs des marchés financiers, de la politique américaine, et sont prisonniers de leurs propres représentations. Début 2015, le mensuel avait ainsi exprimé une grande méfiance envers « l’esprit Charlie » qui flottait sur la presse, et a semblé relativiser la spécificité de l’attentat contre l’hebdomadaire. Ce qui lui a valu, deux ans plus tard, une violente charge dans les pages du journal satirique du journaliste Fabrice Nicolino, grièvement blessé lors de l’attaque qui a coûté la vie à douze personnes, le 7 janvier 2015. Début 2017, un article titré « Mon voisin vote FN » tentait d’infléchir la figure médiatique de l’électeur FN. Pierre Rimbert, lui, se moquait de la place accordée dans les autres titres aux « fake news », ironisant sur « les poids lourds de l’information qui s’indignent que des chauffards du bobard roulent les lecteurs sans permis ».

    Les questions de laïcité et du voile demeurent épineuses. La relation de la France à l’islam ou à ses minorités est un sujet peu présent, et reflète peut-être l’embarras d’une partie de la gauche radicale. Dénonciateur de l’islamophobie, Alain Gresh, incarnation historique de la ligne internationaliste, a quitté le journal début 2016 pour fonder le journal en ligne Orient XXI. info. Ce départ a agi comme une clarification de la ligne. « On insiste plus sur la prolophobie que sur l’islamophobie », résume un journaliste. « Souligner la composante sociale des inégalités permet de combattre l’idée que les populations d’origine maghrébine ou africaine constitueraient un problème spécifique », écrivait le rédacteur en chef adjoint, Benoît Bréville, en février 2015. Une façon de mettre à distance les thèses de l’extrême droite, mais aussi le discours postcolonial.

    Aujourd’hui, le Diplo n’envisage pas de prendre position dans la campagne présidentielle, encore moins de se mêler de politique politicienne. En 2012, Serge Halimi n’avait pas caché avoir glissé un bulletin Mélenchon dans l’urne, comme Ignacio Ramonet et Bernard Cassen. Ce dernier, qui continue de collaborer au journal, a franchi un pas supplémentaire en acceptant de contribuer au programme du député européen sur le volet « francophonie politique ». Pour certains, la dynamique qui porte le Diplo épouse celle du candidat de La France insoumise. « Son succès est indexé au contexte social et politique, juge ainsi Clémentine Autain, porte-parole du mouvement Ensemble ! et directrice de la publication du magazine Regards. Son regain est lié à la percée de Mélenchon, de Nuit debout. C’est un journal ancré dans notre espace politique. »

    Un avis que partage Pierre Khalfa, avec des réserves. D’« abonné historique », l’ancien dirigeant d’Attac en est devenu lecteur épisodique. « Le reproche qu’on peut leur faire, c’est de ne pas donner une vision pluraliste de la gauche radicale, juge celui qui est aujourd’hui coprésident de la Fondation Copernic. S’ils font une critique des politiques néolibérales et sécuritaires assez saine, ils tiennent une ligne souverainiste de gauche qui n’est pas la mienne. »

    Mais l’existence d’un positionnement politique clair est contestée par d’autres observateurs, comme Roger Martelli, pour qui il reflète surtout « un état d’esprit ». Un état d’esprit moins radicalement incarné qu’à une époque, mais certes pas moins influent.

    • Le monde diplo est-t’il à ce point « moins radicalement incarné qu’à une époque » pour qu’il passe le test du decodex ?

      ( @reka tu es dispensé de répondre à cette question, je connais déjà ta réponse ^^ )

      Je présume que cet éloge du monde diplo par l’e-monde sert à les faire passé pour moins hostile à la gauche suite à leur déplorable decodex.

    • Ce serait bien d’arrêter de mettre des liens vers le site du Monde , le site qui se targue de gérer la vérité vrai avec #Décodex.

      L’index de la vérité officielle privatiséee.
      Le monde, l’organe officiel du néolibéralisme français, le site qui est choqué par les « journaux » de gauche et qui les signale. Exemple Fakir.

      Ne plus publier de liens vers cette feuille de choux européiste , c’est frapper ses propriétaires milliardaires au portefeuille.

      Avant de publier quelque chose, faire une recherche afin de voir s’il n’y a pas un lien vers un autre site.
      Merci

  • Les Etats-Unis sont fatigués du monde [sauf Hillary Clinton ?], par Benoît Bréville @benoitb (mai 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/05/BREVILLE/55468 #st

    La prétendante démocrate [à la présidence des États-Unis, Mme Hillary Clinton] a soutenu la guerre en Irak, les bombardements en Syrie et en Libye ; elle trouve que l’accord nucléaire signé avec l’Iran manque de fermeté et n’a pas hésité à critiquer M. Obama depuis qu’elle a quitté le secrétariat d’Etat. Même si elle a récemment édulcoré ses propos pour contrer les attaques de son concurrent Bernie Sanders — qui appartient depuis toujours à la frange antiguerre des démocrates —, elle est la candidate la plus interventionniste, et la plus rassurante pour l’élite américaine de la politique étrangère. « Les réalistes et les autres chercheurs sceptiques quant aux interventions sont surtout confinés à l’université », estime Friedman.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/33605 via Le Monde diplomatique

  • Emotions médiévales, par Benoît Bréville
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/BREVILLE/55219 #st

    (…) les #émotions du #Moyen_Age, loin d’être figées, varient selon les groupes sociaux — la colère est un affect des puissants, la honte sied aux femmes et aux jeunes gens — et changent dans l’espace et le temps. Avec la « christianisation des émotions » qui s’empare de l’Occident à partir du IIIe siècle, elles sont renvoyées du côté du péché originel et interprétées comme un signe de la faiblesse humaine. Jésus n’ayant jamais ri, le rire est interdit dans les monastères. Cette méfiance persiste pendant près d’un millénaire : au XIIIe siècle, Saint Louis ne rit jamais le vendredi…

    Puis le regard change, et les effusions publiques deviennent monnaie courante. Comme lors des wapeningen : au XVe siècle, sitôt qu’une menace pesait sur leur corporation, les membres des guildes des villes flamandes se munissaient de bâtons, puis investissaient la place du marché, où ils exprimaient leur fureur ou leur déception. L’émotion populaire devient un moyen d’attirer le regard du pouvoir pour le pousser à négocier.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/24449 via Le Monde diplomatique

  • Haro sur #Schengen, par Benoît Bréville (janvier 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/01/BREVILLE/54470

    Depuis vingt-cinq ans, l’#Union_européenne a multiplié les dispositifs pour barrer la route à l’immigration clandestine : base de données commune pour les polices européennes (Système d’information Schengen), création en 2000 d’un fichier d’empreintes digitales et lancement, en 2005, de #Frontex, l’agence européenne chargée de surveiller les frontières extérieures à grand renfort d’hélicoptères, de drones, de navires militaires, de lunettes de vision nocturne et de détecteurs de battements cardiaques. D’après les calculs du projet The Migrants Files, depuis 2000, l’immigration clandestine vers l’Europe a généré un chiffre d’affaires d’au moins 16 milliards d’euros pour les réseaux de passeurs. En quatorze ans, les Etats membres de l’Union ont dépensé 11 milliards d’euros pour expulser des sans-papiers et au moins 2 milliards pour renforcer leurs 14 000 kilomètres de frontières extérieures.

    Ces chiffres restent très modestes comparés aux moyens mobilisés par les #Etats-Unis pour sanctuariser leur territoire : 18 milliards de dollars par an, essentiellement concentrés sur les 3 140 kilomètres de frontière avec le Mexique, où a été érigé un mur haut de 5 mètres, garni de 1 800 tours de surveillance. Derrière lui s’activent 20 000 agents de sécurité, soit un tous les 150 mètres.

    Le politiste américain Peter Andreas a démontré que le perfectionnement des dispositifs de contrôle frontalier aux Etats-Unis avait augmenté le coût et la durée des voyages, le prix des faux papiers et les fonds nécessaires pour corrompre un fonctionnaire. Tout cela a entraîné une criminalisation croissante des réseaux de trafic de #migrants, qui, peu à peu, se confondent avec ceux du trafic de drogue. Mais ce contrôle quasi militaire n’a pas dissuadé les candidats à l’exil, dont la motivation dépend essentiellement de la situation dans leur pays d’origine. Chaque année, 300 000 à 400 000 personnes continuent de franchir illégalement la frontière américaine.

  • Le jeu « gagnant-perdant » du marché de dupes

    Grand marché transatlantique ; des tribunaux pour détrousser les Etats par Benoît Bréville & Martine Bulard -2014
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/06/BREVILLE/50487

    Des multinationales qui traînent des Etats en justice pour imposer leur loi et faire valoir leurs « droits », cela ne relève pas du fantasme : on compte déjà plus de cinq cents cas dans le monde.

    Il a suffi de 31 euros pour que le groupe français Veolia parte en guerre contre l’une des seules victoires du « printemps » 2011 remportées par les Egyptiens : l’augmentation du salaire minimum de 400 à 700 livres par mois (de 41 à 72 euros). Une somme jugée inacceptable par la multinationale, qui a porté plainte contre l’Egypte, le 25 juin 2012, devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi), une officine de la Banque mondiale.

    >>> DOSSIER Grand Marché Transatlantique GMT - Monde Diplomatique - 2014
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/06/A/50476

    Les élections européennes de mai 2014 ont témoigné du rejet grandissant qu’inspirent les politiques mises en œuvre sur le Vieux Continent. La réponse de Bruxelles à ce désaveu populaire ? Hâter la conclusion d’un accord négocié en secret avec Washington, le grand marché transatlantique (GMT). La réplique serait paradoxale si privatisations et libre-échange ne constituaient les deux credo habituels de l’Union européenne. Déjà, en 2008, la crise financière avait favorisé une offensive libérale ciblant les dépenses publiques et les programmes sociaux. Six ans plus tard, Washington comme Bruxelles aimeraient donc appliquer la même logique. La croissance stagne, le chômage progresse et les inégalités s’envolent : les gouvernants occidentaux en déduisent que l’heure est venue de consacrer la supériorité du droit des multinationales (à dégager davantage de profits) sur le devoir des Etats (à protéger leurs populations). Mais rien n’est encore joué. Car, en Europe comme en Amérique du Nord, la mobilisation contre le GMT gagne du terrain. Au point d’embarrasser les avocats du traité qui croyaient avoir partie gagnée...

    #Grand_marché_transatlantique #GMT #multinationales #capitalisme #mondialisation #Benoît_Bréville #Martine_Bulard #Monde_diplomatique #Banque_mondiale #CIRDI
    #Centre_international_pour_le_règlement_des_différends_relatifs_aux_investissements
    #Veolia

  • Le jeu de la demande d’asile dans l’Union européenne, par Benoît Bréville @benoitb (janvier 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/01/BREVILLE/54507

    Les demandes d’#asile déposées dans l’#Union°européenne sont gérées au niveau national. Chaque pays dispose d’une marge de manœuvre pour interpréter la convention de Genève de 1951, qui définit comme réfugié toute personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ». Un Alaouite syrien, qui vit dans une région (pour l’instant) contrôlée par le régime, craint-il « avec raison » d’être persécuté ? Et un Kurde irakien qui réside dans une ville éloignée du front ? Peut-on être persécuté par un « acteur non étatique » ? Tous les pays ne répondent pas à ces questions de façon identique. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/15439 via Le Monde diplomatique

  • Au grand jeu des nationalités – Pourquoi vous ne deviendrez jamais chinois, par Benoît Bréville @benoitb (janvier 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/01/BREVILLE/49983

    Avec moins de mille cinq cents naturalisés pour un milliard trois cents millions d’habitants, la Chine est l’un des pays les plus restrictifs quand il s’agit d’octroyer sa #citoyenneté à des étrangers. Mais qu’en est-il en France, au Qatar, au Brésil ou au Mali ? Au moment où le débat entre droit du sol et droit du sang enflamme les pays touchés par la crise, l’examen des codes de la #nationalité réserve de nombreuses surprises. [#st]

    Les illustrations de cet article et de l’ensemble du dossier sont de Louise Merzeau, série « Identités ? », 2012 (CC BY-SA) : http://photographie.merzeau.net/identites

    http://zinc.mondediplo.net/messages/14093 via Le Monde diplomatique

  • Mark Zuckerberg, rendu milliardaire par la création d’un réseau social, a annoncé le 1er septembre qu’il déversera à terme 99 % de ses parts #Facebook — d’une valeur de 42 milliards d’euros — dans une organisation vouée à « l’apprentissage personnel, le traitement des maladies, la mise en relation des personnes et la construction de communautés fortes ». Structure de lobbying et d’investissements établie dans un paradis fiscal, cette structure pas vraiment caritative reflète le rôle trouble de la #philanthropie aux #Etats-Unis, où l’Etat n’est considéré « ni comme l’unique dépositaire de l’intérêt général, ni comme le levier le plus efficace pour combattre les problèmes sociaux ». Lorsque, dans un précédent élan de charité, Zuckerberg « a fait un chèque de 100 millions de dollars aux écoles publiques de Newark, rappelait d’ailleurs Benoît Bréville en décembre 2014, le maire de la ville a sauté sur l’occasion pour combler, en partie, les coupes budgétaires ».

    https://www.monde-diplomatique.fr/2014/12/BREVILLE/51013 [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/12442 via Le Monde diplomatique

  • #Islamophobie ou #prolophobie ?, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, février 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/BREVILLE/52625
    Très bonne réflexion. J’avais déjà noté l’étrange consensus autour du mépris du cassos

    Fréquemment attaqués par les médias et les dirigeants politiques, les étrangers et les Français musulmans ont peu d’armes pour se défendre dans l’arène publique, ce qui permet au discours raciste de fonctionner à plein régime. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les Roms, groupe le plus dépourvu de ressources pour s’opposer aux discours stigmatisants, font l’objet d’attaques plus rudes encore, depuis M. Jean-Marie Le Pen, qui juge leur « présence odorante et urticante », jusqu’à M. Manuel Valls, selon lequel « les Roms ne peuvent pas s’insérer en France, dans leur majorité » et ont donc « vocation à rentrer chez eux ».

    • quant aux roms et gens du voyage : la chronique du prétoire en pqr risque de couter cher aux malins qui voulaient rendre les poules volées : dab , ferrailles , bagnoles et engins , bijoux etc ; d’une autre manière que devient une cause juste quand elle ne l’est plus

    • L’idée que les populations arabe et noire posent un problème inédit dans l’histoire de l’#immigration a progressivement gagné l’ensemble du spectre politique. Elle divise même la #gauche radicale, dont certains courants postulent la singularité des immigrés « postcoloniaux » et de la manière dont ils seraient perçus par les « Blancs ». « Le traitement des populations issues de la colonisation prolonge, sans s’y réduire, la politique coloniale », indique l’appel des Indigènes de la République lancé en 2005. « C’est bien en tant qu’Arabes, que Noirs ou que musulmans que les populations issues des anciennes colonies sont discriminées et stigmatisées (11) », estime Sadri Khiari, l’un des fondateurs du mouvement. Selon lui, la « violence spécifique dont les Noirs et les Arabes sont l’objet ou qu’ils portent dans leur mémoire en tant que descendants de colonisés et émigrés-immigrés (...) détermine des revendications qui n’appartiennent qu’à eux, comme celles relatives aux discriminations raciales, au respect de leurs parents, à l’abrogation de la double peine ou, pour les musulmans, au droit d’avoir des lieux de prière dignes et de porter le voile. En réalité, même lorsque leurs exigences sont identiques à celles de leurs voisins blancs, eh bien elles sont différentes (12) ».

      Ce discours, qui contribue à mettre en #concurrence_des_causes_légitimes (celle des #classes_populaires « blanches » et celle des « #minorités ») en privilégiant ce qui les sépare au détriment de ce qui les rapproche, s’appuie sur un postulat discutable : si les Noirs et les Arabes sont discriminés, est-ce essentiellement en fonction de leur couleur de peau ou bien en tant que #pauvres ? L’exemple des « contrôles au faciès », à l’origine de fréquents affrontements entre jeunes et policiers, éclaire la problématique. En 2007-2008, deux sociologues ont suivi discrètement des patrouilles de police aux abords des stations de métro Gare-du-Nord et Châtelet - Les Halles, à Paris (13). Passant au crible cinq cent vingt-cinq contrôles, ils constatent que les personnes identifiées comme « noires » ou « arabes » ont respectivement 6 et 7,8 fois plus de risque d’être contrôlées que les Blancs. Mais une autre variable s’avère tout aussi déterminante : l’apparence vestimentaire. Les personnes vêtues d’une « tenue jeune », en particulier celles qui arboraient un « look hip-hop », présentent 11, fois plus de risque d’être contrôlées que celles portant une « tenue de ville » ou « décontractée ». Autrement dit, un « Blanc » avec un survêtement et une casquette — la panoplie de la jeunesse populaire de banlieue — est plus exposé à la répression policière qu’un « Noir » portant un costume et une cravate.

      Evidemment, la frontière entre ces variables n’est pas étanche. La jeunesse d’origine immigrée est nettement surreprésentée dans la population affichant un « look hip-hop ». Les discriminations raciales s’ajoutent aux inégalités sociales pour les renforcer, rendant ces deux problèmes indissociables. Le choix d’insister sur tel ou tel critère — la couleur de peau ou l’appartenance aux classes populaires — est à la fois politique et stratégique. Il participe de la définition des fractures de la société française. Souligner la composante sociale des inégalités permet de combattre l’idée que les populations d’origine maghrébine et africaine constitueraient un problème spécifique, totalement distinct des précédentes vagues migratoires et des classes populaires dans leur ensemble.

  • Au sommaire du numéro d’août 2015
    (en kiosques mercredi 29 juillet 2015)

    « Une », page 1 :

    « Leur seul objectif était de nous humilier », par Yanis Varoufakis.

    L’Europe dont nous ne voulons plus, par Serge Halimi

    Des brigadistes aux djihadistes, combattre à l’étranger, par Laurent Bonelli.

    Page 2 :

    Aux origines climatiques des conflits, par Agnès Sinaï.

    Page 3 :

    Femmes arabes dans le piège des images, par Sahar Khalifa.

    Pages 4 et 5 :

    Starbucks et Subway, l’illusion des fast-foods nouvelle génération, par Benoît Bréville.

    Pages 6 et 7 :

    A Moscou, rêves de liberté et grand embouteillage, par Hélène Richard.
    Retour en grâce des transports en commun (H. R.).

    Pages 8 et 9 :

    Mexique : « Deux individus armés se sont approchés... », par Sergio González Rodríguez.

    Page 10 :

    Les bergers, prolétaires de l’élevage, par Michel Didier.

    Page 11 :

    Syndrome de Stockholm à Disneyland Paris, par Pierre Souchon.

    Pages 12 et 13 :

    Islam et relégation urbaine à Montpellier, par Pierre Daum.
    Mosquée contre mosquée (P. D.).

    Pages 14 et 15 :

    Voyage sous bonne garde en Corée du Nord, par Martine Bulard.

    Page 16 :

    Médias, le Parlement irlandais accuse, par Julien Mercille.

    Pages 17 à 21 :

    Dossier : le révélateur grec

    – Suite des articles de Serge Halimi et Yanis Varoufakis, page 1.

    Exil, par Angélique Ionatos.

    « Le système a absorbé le virus », par Renaud Lambert.

    L’ordo­libéralisme allemand, cage de fer pour le Vieux Continent, par François Denord, Rachel Knaebel et Pierre Rimbert.

    Pages 22 et 23 :

    – Suite de l’article de Laurent Bonelli, page 1.

    Pages 24 à 26 :

    Les livres du mois : « LoveStar », d’Andri Snær Magnason, par Nicolas Melan. – « Toutes les vagues de l’océan », de Víctor del Arbol, par Anne Mathieu. – Les tribulations des Africains en Chine, par Anne Roy. – De la Société des nations à la gouvernance mondiale, par Chloé Maurel. – Campagnes de terreur, par @Mona Chollet. – Le parfum des livres, par Sébastien Lapaque. – Pyrrhus sur la Croisette, par Eugenio Renzi. –

    Dans les revues.

    Page 27 :

    Flux de musique... et d’argent, par David Commeillas.

    Page 28 :

    Les aventures de Mam’zelle Cisaille, par Dominique Pinsolle

  • Pour gagner des points, lisez cet article, par Benoît Bréville et Pierre Rimbert
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/12/BREVILLE/49913

    Si les tombolas organisées au profit des bonnes œuvres animent les salles des fêtes depuis des siècles, le mouvement actuel de #ludification s’appuie sur la conjonction de trois éléments : la multiplication des #écrans individuels ; l’explosion des capacités de stockage et de traitement des #données_personnelles ; l’emprise d’une #idéologie qui assimile l’humain à une machine à calculer ses intérêts et, de ce fait, disposée à ne prêter attention qu’à ce qui lui paraît amusant et profitable.

    #gamification

  • Pour remettre l’histoire à l’endroit, par Benoît Bréville (septembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/BREVILLE/50783

    Dès les années 1930, aux Etats-Unis, Harold Rugg avait imaginé un manuel d’#histoire progressiste, qui abordait de front le problème des inégalités sociales afin d’en dénoncer les causes. L’initiative se heurta à l’opposition d’organisations conservatrices — la Légion américaine, l’Association nationale des industriels, divers groupes patriotiques —, qui s’employèrent à la torpiller. Pour trois cent mille exemplaires de Man and His Changing Society vendus en 1938, il ne s’en écoulait plus que vingt mille six ans plus tard. « Un prolétariat éduqué est une source constante de désordre et de danger pour toute nation », déclara à l’époque le président de l’université Columbia, bien conscient de l’enjeu que représente la diffusion d’un savoir historique critique.

    Avec une équipe d’universitaires, de journalistes et de professeurs d’histoire-géographie, Le Monde diplomatique s’est lancé dans la réalisation d’un ouvrage accessible et exigeant, qui revisite les programmes de première et de terminale, de la révolution industrielle à nos jours.

  • « Là-bas si j’y suis » : juin 2014
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2014-06-12-La-bas

    Lundi 9 juin, dans « @Labas si j’y suis », à 15 heures, sur France Inter, Daniel Mermet s’entretenait avec l’équipe du Monde diplomatique autour du numéro de juin. http://www.monde-diplomatique.fr/2014/06

    L’essentiel de l’émission portait sur le grand marché transatlantique (#GMT), qui fait ce mois-ci l’objet d’un dossier de huit pages, avec Renaud Lambert, Benoit Bréville et Serge Halimi. Cet accord de libre-échange négocié entre l’Union européenne et les Etats-Unis, en préparation depuis plus de vingt ans, témoigne d’une « formidable opiniâtreté des libéraux ».
    http://www.monde-diplomatique.fr/IMG/mp3/labas1406-1.mp3

  • Le Diplo de juin
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=3018

    Le marché transatlantique, une paix fragile au Sri Lanka, la Russie racontée par son chauffage, le foot propice aux luttes sociales, les fêtes technos et leur utopie... Voilà le menu de notre émission mensuelle avec l’équipe du Monde Diplomatique : Benoît Bréville, Renaud Lambert, Serge Halimi, David Garcia, Hélène Richard, Antoine Calvino.

    Entretien : Daniel Mermet

  • La « passion rouge-brune » de Bernard-Henri Lévy, par Benoît Bréville (mars 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/BREVILLE/50212

    « On a beau dire et répéter qu’il s’agit d’une prise de participation minoritaire. On a beau rappeler, et rappeler encore, que Goldman Sachs était le mieux-disant en termes de savoir-faire autant que d’investissement. Rien n’y fait », déplore « BHL », qui ne voit dans le mouvement de contestation qu’un « déferlement d’antiaméricanisme » teinté d’une « passion rouge-brune ». S’opposer aux desiderata de Goldman Sachs témoignerait donc d’un antisémitisme latent…

    Rien à voir avec l’Ukraine, où le philosophe français séjournait quelques jours avant ses agapes danoises.

    Cf. L’imposture Bernard-Henri Lévy (dossier)
    http://www.monde-diplomatique.fr/dossier/BHL

  • Immigration choisie à l’américaine, par Benoît Bréville (juin 2013 @bb)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/06/BREVILLE/49156

    Depuis des décennies, deux discours sur l’#immigration cohabitent au sein de la droite américaine. Voleur d’emploi, profiteur de l’aide sociale ou danger pour la sécurité publique, l’étranger est présenté comme une menace ; travailleur courageux qui accepte les tâches dont les autochtones ne veulent plus, entrepreneur acharné qui, arrivé sans le sou, fonde son entreprise, il peut également être paré de toutes les vertus. Fardeau pour la nation ? Trésor pour l’économie ? La droite hésite, écartelée entre des conservateurs qui veulent protéger les « valeurs » américaines et des néolibéraux qui, pour stimuler la croissance économique, prônent une plus grande ouverture des frontières.

    #Politique #Migrations #Frontières #États-Unis

  • Culture des armes de Robespierre à Charlton Heston, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/02/BREVILLE/48758

    Culture des armes aux Etats-Unis
    De Robespierre à Charlton Heston
    par Benoît Bréville, février 2013
    Le 14 décembre 2012, dans une école élémentaire de Newtown (Connecticut), un homme équipé d’un fusil d’assaut abat vingt-six personnes, dont vingt enfants. C’est le septième meurtre de masse aux Etats-Unis depuis le début de l’année. « Ces tragédies doivent cesser », déclare le président Barack Obama, avant d’annoncer la création d’une commission sur le contrôle des armes à feu. Peu après, les ventes des armuriers atteignent un niveau historique dans le Tennessee. Dans cinq Etats, Walmart est confronté à une rupture de ses stocks d’armes semi-automatiques ; et cent mille nouveaux adhérents rejoignent la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby des armes à feu (quatre millions trois cent mille adhérents, dont l’un des plus fameux demeure l’acteur Charlton Heston).

    Le 16 janvier 2013, M. Obama dévoile les mesures élaborées par la commission (interdiction des fusils d’assaut, des chargeurs à forte capacité, etc.). Les actions des géants de l’armurerie s’envolent à la Bourse de New York : + 5,6 % pour Sturm, Ruger & Co, + 6,5 % pour Smith & Wesson. Avant la dernière élection présidentielle, le président-directeur général de Sturm, Ruger & Co, M. Michael O. Fifer, confiait déjà : « Si on leur demandait, je pense que la moitié des gens de l’industrie des armes à feu diraient qu’ils ne souhaitent pas voir [M. Obama] réélu. Mais en fait, ils iront secrètement voter pour lui de nouveau (1). » Réputé favorable au contrôle des armes à feu, le président démocrate se révèle l’« allié objectif » des adeptes de la poudre à canon : aux Etats-Unis, la peur de la confiscation dope les ventes, et la menace d’un contrôle accru sur les armes à feu profite... aux armuriers.

    #Droit
    #Armement
    #Histoire
    #Violence
    #Commerce_des_armes
    #Groupe_de_pression
    #États-Unis (affaires intérieures)

  • LES DEBATS DU DIPLO
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2820

    Comme en début de chaque mois, retrouvez ce jeudi 5 septembre les grands thèmes du Monde diplomatique de septembre en compagnie de Serge Halimi, Alain Gresh, Jérôme Berthaut, Christiane Marty, Benoît Bréville et Sylvain Leder.