person:bernard maris

  • Gilets jaunes : soumettre la monnaie au contrôle citoyen ? Jacques Sapir / Étienne Chouard (REE)
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15823-gilets-jaunes-soumettre-la-monnaie-au-controle-citoyen-jacques-sapi

    Un sujet essentiel à la compréhension du problème, qui est à la base de tout, et qui pourrait nous émanciper, plus d’informations sur le sujet en informations complémentaires sous l’article. ; )

    Source : Youtube.com

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Création monétaire : Bernard Maris dévoile le pot aux roses...

    Crashdebug.fr : Les Origines de la Monnaie - Lisandru - Gérard Foucher - Ici & Maintenant !

    Crashdebug.fr : La drôle d’histoire des banques françaises...

    Crashdebug.fr : Dette, crise, chômage : qui crée l’argent ?

    Crashdebug.fr : Argent virtuel & Argent physique

    Crashdebug.fr : L’argent dette de Paul Grignon

    Crashdebug.fr : L’argent Dette II - Paul Grignon

    Crashdebug.fr : Le jeu de l’argent

    Crashdebug.fr : L’argent cette GRANDE arnaque… (...)

  • Gaël Giraud : Tsunami financier, désastre humanitaire ? (Thinkerview)
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15817-gael-giraud-tsunami-financier-desastre-humanitaire-thinkerview

    Source : Youtube.com

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Création monétaire : Bernard Maris dévoile le pot aux roses...

    Crashdebug.fr : Les Origines de la Monnaie - Lisandru - Gérard Foucher - Ici & Maintenant !

    Crashdebug.fr : La drôle d’histoire des banques françaises...

    Crashdebug.fr : Dette, crise, chômage : qui crée l’argent ?

    Crashdebug.fr : Argent virtuel & Argent physique

    Crashdebug.fr : L’argent dette de Paul Grignon

    Crashdebug.fr : L’argent Dette II - Paul Grignon

    Crashdebug.fr : Le jeu de l’argent

    Crashdebug.fr : L’argent cette GRANDE arnaque…

    Crashdebug.fr : Mammon ou la religion de l’argent (Arte)

    Crashdebug.fr : Séductions et Hérésies de la fin des temps : Dieu ou Mammon ?

    Crashdebug.fr : Le bal des vautours (Arte, 2 octobre 2012) (...)

  • De Pompidou à Macron, le système Rothschild tire toujours profit de la dette publique… – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/09/de-pompidou-a-macron-le-systeme-rothschild-tire-toujours-pro

    Depuis la loi de 1973, dite « loi Rothschild », du nom de la banque dont était issu l’ancien président de la République, Georges Pompidou, l’État est obligé de passer par le système des banques privées pour financer son endettement.

    Aujourd’hui, Emmanuel Macron, issu lui aussi de la banque Rothschild, ne compte pas bien sûr remettre en cause cette loi, préférant faire des coupes sombres dans les budgets sociaux pour réduire le déficit de l’Etat… 

    Depuis 1973, le Trésor public ne peut plus présenter ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. En clair, l’État est condamné à se financer par des emprunts, contre intérêts, auprès de banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt auprès de la Banque de France.

    Comment en est-on arrivé là ? En 1973, après de 30 années de création monétaire, l’économie française était remise à flot. Dans l’esprit de l’ancien président de la République, Georges Pompidou, et des hauts fonctionnaires qui l’entouraient à l’époque, la France était désormais reconstruite suite aux destructions de la deuxième guerre mondiale. 

    Il semblait donc plus aussi nécessaire de laisser persister des mécanismes qui s’étaient avérés bénéfiques pour le financement de dépenses d’investissements structurels, d’autant plus que ces mécanismes de création monétaire avaient été souvent utilisés pour financer le fonctionnement courant de l’Etat. 

    Il s’agissait avant tout d’instituer un garde-fou afin de préserver le pays de l’inflation et des dévaluations de la monnaie en s’imposant une discipline budgétaire. Il apparut souhaitable à la fois d’encadrer les dérives potentielles de l’Etat et de sortir d’une ère d’économie administrée en établissant un autre système de financement.

    Mais le problème, c’est que ces bonnes intentions finirent par faire le jeu du monde de la finance qui a vite vu l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un système par lequel l’État devait obligatoirement passer pour emprunter. De ce point de vue, la loi de 1973 fut également le fruit d’un habile lobbying bancaire visant à neutraliser tous ceux qui étaient favorables au système en vigueur jusqu’ici.

    Cette loi a été abrogée en 1994 mais après avoir été étendue et confortée au niveau de l’Union européenne par les traités de Maastricht (à compter du 1er novembre 1993, article 104) et Lisbonne (à compter du 1er décembre 2009, article 123) que la France appliquer à la lettre depuis cette date.

    Les critiques de la loi de 1973

    Contrairement à ce qu’escomptaient les initiateurs de la loi de 1973, l’endettement public non seulement s’est poursuivi mais a augmenté considérablement, l’État étant progressivement devenu l’otage d’un système financier privé. 

    On le voit aujourd’hui en France mais aussi en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en Italie, ce ne sont plus les états qui gouvernent mais la « troïka » (Union européenne, Fond monétaire international et Banque centrale européenne) qui resserre toujours davantage son emprise financière sur les pays, notamment du Sud de l’Europe.

    La critique de cette loi a notamment été porté par Étienne Chouard qui a préfacé le livre de l’essayiste altermondialiste André-Jacques Holbecq « La dette publique, une affaire rentable », publié en 2008.

    Le webdocumentaire « L’Argent Dette » (documentaire sur la création monétaire, 2008) de de Paul Grignon, fustige le fait que les États empruntent de l’argent et payent des intérêts, alors qu’ils pourraient créer l’argent. Diffusé en streaming sur le web et en DVD, il nous montre à l’aide d’animations et d’explications claires la façon dont est créé l’argent. Et contrairement à ce que l’on peut croire, la monnaie créée par l’État ne représente que 5% de l’argent en circulation contre 95% créée par quelqu’un signant une reconnaissance de dette à une banque. 

    Gabriel Galand et Alain Grandjean, membres de l’association « Chômage et Monnaie », créée en 1992, ont dénoncé eux aussi cette loi dans un livre de 1996, » La monnaie dévoilée « , aux Editions L’Harmattan. 

    Dans le documentaire franco-allemand d’Arte, « La dette, une spirale infernale ? », le pouvoir des banques de créer de l’argent à partir de rien, contre une promesse de remboursement y est critiqué également par le regretté Bernard Maris qui expliquait notamment : « L’argent, qui était devenu un bien public – c’est-à-dire que l’État gérait la création monétaire – est redevenu un bien privé, créé par les banques, de grandes puissances autonomes, dans les années 1970, et après ça n’a fait que s’amplifier ».

    C’était aussi l’avis de Michel Rocard qui estimait que cette loi a « interdit à l’État de se financer sans intérêt auprès de la banque de France » et l’a obligé à « aller se financer sur le marché financier privé à 4 ou 5 % ».

    Dans son livre « L’Arnaque du siècle » de 2012, Nicolas Dupont-Aignan écrit « Comment pouvons-nous accepter d’avoir transféré la création monétaire au secteur privé, c’est-à-dire aux banques privées ? […] Est-il normal, pour construire une autoroute, pour financer le haut débit, d’emprunter à 3 % à des banques ou par des obligations alors que la banque centrale publique prête à 1 % ? […] Alors même que l’on pourrait, comme la France l’a fait jusqu’en 73 […] financer à un taux abordable nos équipements publics ? ».

    Des critiques, comme Emmanuel Todd, vont jusqu’à considérer que la dette est illégitime et ne doit pas être remboursée.

    Des chiffres méprisés par Emmanuel Macron

    Si les taux d’intérêt ont fortement diminué ces dernières années, s’établissant à moins de 1% en moyenne ou même négatifs à certaines périodes de l’année depuis 2012, ils ont été très élevés par le passé.

    Dans les années 80, le taux d’intérêt moyen à 10 ans était de 11,9%, dans les années 90 de 6,3%, dans les années 2000 de 3,9%. En 2011, les taux d’intérêt à dix ans notamment sur les emprunts d’Etat de la Grèce ont atteint des niveaux record, jusqu’à 17,68 % ! La tension sur la Grèce a poussé à la hausse les taux des autres pays fragiles de la zone euro : les rendements à dix ans de l’Irlande ont atteint jusqu’à 11,31 % et ceux du Portugal 10,46 %.

    En 1978, la dette publique de la France représentait 72,8 milliards € et 21,2% du PIB.

    En 1988 : 302,8 milliards € et 33,3% du PIB.

    En 1998 : 787,4 milliards € et 59,6% du PIB.

    En 2005 : 1147,6 milliards € et 66,8% du PIB. La charge de la dette (paiement des intérêts seuls) se montait à 47,4 milliards d’euros, soit la presque totalité de l’impôt sur le revenu payé par les Français. Cette charge était le deuxième poste budgétaire de l’État français, après celui de l’Éducation nationale et avant celui de la Défense. 

    En 2007 : 1211,6 milliards € et 64,2 % du PIB. La charge des intérêts se montait à plus de 50 milliards d’euros, soit l’équivalent du déficit public. 

    Fin 2013 : 1 925,3 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB. 

    A la fin du 1er semestre 2014, la dette a dépassé officiellement les 2 000 milliards €. 

    Fin 2015, lorsque Emmanuel Macron était encore ministre de l’Economie, de l’industrie et du Numérique, la dette est montée à 2 098 milliards € !

    Fin juillet 2017, la dette s’élevait à 2 226 milliards € (soir 35 441 € par habitant et 70 882 € par ménage)

    Un calcul précis révèle en outre que de 1980 à 2008, la dette a augmenté de 1 088 milliards €, les intérêts payés se montant à 1306 milliards d’euros ! Sans les intérêts encaissés par les financiers privés, la dette publique française se serait élevée, fin 2008, à 21,4 milliards d’euros au lieu de 1 327 milliards € ! 

    Une situation dramatique qui s’est encore aggravée depuis la crise de 2008 où, en volant au secours des institutions financières, l’État est également devenu le fournisseur en premier ressort de ces mêmes institutions qui lui reprochent son endettement et lui appliquent en conséquence des taux usuraires. 

    Aujourd’hui, Emmanuel Macron occulte systématiquement le problème du financement de la dette publique par des organismes bancaires privés à l’image des « éminents journalistes » que sont les Apathie, Barbier, Calvi, Demorand, Joffrin, Lechypre, Lenglet, Pernaut, Pujadas qui préfèrent parler de « l’insupportable fardeau de la dette », « la France en faillite », « les nécessaires sacrifices à faire », « la nécessité de ne pas vivre au-dessus de nos moyens » etc.

    C’est ainsi que s’imposent dans l’opinion françaises et européenne des vérités apparentes qui confortent l’inéluctabilité de l’austérité et la remise en cause le système des créanciers privés pour financer l’endettement des états…
    – Source : Les Moutons Rebelles                                                  Auteur : Lerebelle | Editeur : Walt | Dimanche, 09 Déc. 2018                        http://www.zejournal.mobi/index.php/news/show_detail/16467

  • Fils de pute de banquier....
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15180-fils-de-pute-de-banquier

    Conseiller général de la Banque de France, classé à gauche, l’économiste Bernard Maris a lâché le morceau dans un documentaire récent, "La Dette", produit par Nicolas Ubelmann et Sophie Mitriani. Lorsqu’on lui pose la question : "D’où vient l’argent que prêtent les banques ?", il répond avec franchise : "Elles le fabriquent elles-mêmes avec l’autorisation de la banque centrale (…) Quand on a compris ça, on a tout compris à la monnaie. C’est que la banque fabrique à partir de rien de l’argent. C’est le métier du banquier. La banque crée ex nihilo de l’argent. Cela c’est quelque chose qui est très difficile à comprendre." A noter que Bernard Maris vient de virer sa cuti sur l’euro… (ci-dessous.)

    Update 03.10.2017 : Découvrez en plus sur la création monétaire et le fonctionnement de (...)

  • La banque postale une banque tout sauf « citoyenne... »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14461-la-banque-postale-une-banque-tout-sauf-citoyenne

    Fermeture de découvert abusif, gestion clientelle inexsitante, facteur qui ne dépose pas les recommandés, support par email qui se permet de se moquer de ses clients, (même si ils n’ont plus rien à manger), frais bancaire abusifs, voici le triste constat des actes de la banque postale qui se prétend citoyenne.

    Aussi je me permet de vous rappeler que les banques et le CAC 40 recoivent 30 milliards d’€uros de la BCE tout les mois, avec NOTRE argent. Qui plus est elle crée l’argent à partir du vide (ex-nihilo) je vous repasse donc le témoignage de Bernard Maris qui a été « Malencontreusement » tué l’ors de l’attaque de Charlie Hebdo, était ce par ce qu’il a expliqué le fonctionnement de l’argent dette ? (voire vidéo ci-dessous) je vous engagent toutes et tous a regarder le (...)

  • Banques : Le Grand Racket sur les découverts à 5 Milliards (Osons Causer)
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/14311-banques-le-grand-racket-sur-les-decouverts-a-5-milliards-osons-caus

    Faites comme Marianne42, si vous voyez un truc intéressant n’hésitez pas à nous en faire part, si ça vaux le coup nous le diffuseront au plus grand nombre sur le blog.

    Source(s) : Youtube.com via Marianne42

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : La Société Générale veut confier à des robots 80% de ses tâches

    Crashdebug.fr : Confessions d’une ex-bankstère française...

    Crashdebug.fr : Les gangsters de la finance (Arte)

    Crashdebug.fr : Création monétaire : Bernard Maris dévoile le pot aux roses...

    Crashdebug.fr : Les Origines de la Monnaie - Lisandru - Gérard Foucher - Ici & Maintenant !

    Crashdebug.fr : La drôle d’histoire des banques françaises...

    Crashdebug.fr : Dette, crise, chômage : qui crée l’argent ?

    Crashdebug.fr : Argent virtuel & Argent physique

    Crashdebug.fr : (...)

  • « It’s not a game, for God’s sake! | «PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/10/21/its-not-a-game-for-gods-sake

    Tout est un #jeu. Tout n’est qu’un jeu. Tout est un sport. Tout est un #marché. Tout est cool. Tout est fun.

    L’#économie n’est qu’un jeu. Le #travail n’est qu’un jeu. La vie n’est qu’un jeu. C’est cool, non ?

    Il y a une très belle page Wikipedia sur le néologisme anglais « gamification » , mot que j’abhorre depuis longtemps. J’attends

    #Gamification is the application of game-design elements and game principles in non-game contexts. Gamification commonly employs game design elements which are used in so called non-game contexts in attempts to improve user engagement, organizational productivity, flow, learning, crowdsourcing, employee recruitment and evaluation, ease of use and usefulness of systems, physical exercise, traffic violations, and voter apathy, among others.

    J’ignorais qu’on dit « ludification » en français. Et je découvre que « disneyfication » existe aussi pour Wikipedia. On progresse.

    La #ludification, couramment désignée par l’anglicisme gamification, est le transfert des mécanismes du jeu dans d’autres domaines, en particulier des sites web, des situations d’apprentissage, des situations de travail ou des réseaux sociaux. Son objet est d’augmenter l’#acceptabilité et l’usage de ces applications en s’appuyant sur la prédisposition humaine au jeu.

    Le mot important est « acceptabilité ». L’idée du jeu permet de rendre acceptable quantités d’inacceptables.

    Je me souviens de cette perle d’étudiant en école de commerce, déjà citée dans ce blog il y a bien longtemps :

    L’Europe, je la vois comme un grand terrain de jeu. Ce sont plus d’employeurs potentiels, plus de possibilités de travailler dans le domaine qui me plaît. Et avec mon profil, je ne me sens pas menacé par la concurrence d’autres travailleurs moins chers.

    Ce n’est pas un jeu. Ce n’est pas un terrain de jeu ! It’s not a game, for God’s sake !

    Ou plutôt, c’est un jeu, oui, mais pour l’élite qui ne risque rien, qui n’a rien à perdre, qui ne perd jamais. « Ah Dieu ! que la #guerre économique est jolie ! » est le titre d’un livre de Philippe Labarde et Bernard Maris, contemporain des X-Files, en 1998, un livre que je n’ai jamais eu l’occasion de lire, mais dont je soupçonne qu’il n’a pas pris une ride.

  • Cinéma-débat : « Oncle Bernard, l’anti leçon d’économie »
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article663

    Mardi 10 mai à 20h30 à UTOPIA Toulouse, projection unique suivie d’une rencontre avec Richard Brouillette, le réalisateur, et François Morin, économiste professeur à l’Université Toulouse I. Soirée organisée avec Les Amis du Monde Diplomatique et l’Université Populaire de Toulouse (achetez vos places à partir du 27 avril). Richard Brouillette - documentaire Québec 2015 1h19mn - Oncle Bernard, c’était l’incomparable Bernard Maris, un des regrettés chroniqueurs de Charlie Hebdo abattus comme Charb, Cabu, (...)

    #Cinéma_-_débat

  • BONNE ANNÉE EN FORME DE BRAS D’HONNEUR À LA LÉGION D’HONNEUR - Là-bas si j’y suis
    http://la-bas.org/la-bas-magazine/textes-a-l-appui/bonne-annee-en-forme-de-bras-d-honneur-a-la-legion-d-honneur

    Anniversaire des attentats
    BONNE ANNÉE EN FORME DE BRAS D’HONNEUR À LA LÉGION D’HONNEUR

    Le lundi 4 janvier 2016, par Daniel Mermet

    La Légion d’honneur vient d’être attribuée par le gouvernement à plusieurs victimes des attentats de Charlie. Quinze d’entre eux figurent sur la promotion du 1er janvier 2016. Wolinski et Bernard Maris l’avait déjà reçue. Mais les autres, auraient-ils tous été d’accord pour accepter ce genre d’honneur qui fut refusé par Daumier, Aimé Césaire, Sartre, Catherine Deneuve, Tardi et beaucoup d’autres ? Est-il légitime d’imposer une telle distinction sans le consentement de celui qui la reçoit ? Sans doute faut-il obtenir que les ayants droit ne fassent pas opposition. Mais Charb, par exemple. Vous êtes bien sûr que Charb aurait accepté ? Et Cabu ? Vous en êtes certain ? Car attention, il se pourrait alors que le génial (et modeste) Cabu se fasse virer du Canard enchaîné à titre posthume ! Voici pourquoi.

    (dessin : Charb) {JPEG}
    Cliquez sur l’image pour l’agrandir

    C’est un principe au Canard depuis toujours, surtout pas de Légion d’honneur. Les collaborateurs doivent la refuser sous peine de prendre la porte. En 1933, Pierre Scize fut viré pour avoir accepté « ce ruban malheureux et rouge comme la honte », comme dit Léo Ferré. C’est pourtant pour avoir perdu son bras gauche arraché dans les tranchées que Pierre Scize avait reçu cette distinction.

    Il est vrai que ceux qui l’ont refusée forment un superbe cortège à travers l’Histoire, Daumier, Littré, Courbet, George Sand, Maupassant, Pierre et Marie Curie, Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Antoine Pinay, André Gide, Jacques Prévert, Aimé Césaire, Bourvil, Philippe Séguin, Catherine Deneuve, sans parler de Berlioz ou de Tardi, on peut dire que ceux-là sont légion et qu’ils ont le sens de l’honneur. La plupart de ceux de Charlie auraient naturellement choisi la compagnie de ces réfractaires mais l’État n’a pas hésité à contourner leur mémoire et à les faire rentrer symboliquement dans l’ordre.

    Erik Satie disait : « la refuser c’est bien, mais encore aurait-il fallu ne rien faire pour la mériter ». Le bras d’honneur à la Légion d’honneur, c’est une riche histoire. Au président de la République Vincent Auriol qui lui propose le fatal insigne, l’écrivain Marcel Aymé répond : « Votre Légion d’honneur, monsieur le Président, sauf votre respect, vous pouvez vous la carrer dans le train. » Marcel Aymé n’était pas vraiment un type de gauche mais vous imaginez Charb répondant la même chose à Manuel Valls ? Avec le dessin correspondant ? Au journal de 20 heures ? On peut rêver. Ça console. Un peu. Car ils sont morts pour de vrai, les amis, morts assassinés. Le respect s’impose devant ces copains déchiquetés, ces bouts de copain. Mais les communicants élyséens s’en foutent, ils peuvent utiliser tout ça à leur guise selon leur stratégie et leurs échéances, la propagande en somme.
    Car sinon, face à face de leur vivant, l’un de ces décorés de force n’aurait pas manqué d’en rajouter une petite couche en citant Jean Yanne : « La Légion d’honneur, c’est comme les hémorroïdes, n’importe quel trou du cul peut l’avoir. »

    Un autre n’aurait pas manqué d’évoquer un illustre récalcitrant, le peintre Gustave Courbet (1819-1877), l’ami de Proudhon et de Bakounine, l’élu de la Commune de Paris accusé d’avoir fait renverser la colonne Vendôme, symbole de l’impérialisme napoléonien. Mais en 1869, deux années avant la Commune de Paris, Napoléon III propose la Légion d’honneur à un Gustave Courbet en plein succès. On le voit, Hollande et Valls n’ont rien inventé. Discréditer des opposants avec des hochets, les déshonorer en les honorant, c’est une vieille ficelle usée par tous les pouvoirs, c’est la corruption symbolique, voyez avec un petit bout de ferraille en forme de croix et un ruban rouge, pas besoin d’argent pour avoir à sa botte qui l’on veut.

    Mais voici la réponse de celui qui a peint l’Origine du Monde : « Souffrez, Monsieur, que je décline l’honneur que vous avez cru me faire. J’ai cinquante ans et j’ai toujours vécu libre. Laissez-moi terminer mon existence libre ; quand je serai mort, il faudra qu’on dise de moi : celui-là n’a jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n’est celui de la liberté ! »

    Ce qui ne donne pas envie d’être mort, c’est que n’importe qui parle à votre place. Avec ceux-là on fait des livres, des films, des émissions spéciales avec des invités en larmes et en promo, et qui vous ignoraient de votre vivant. On fait de l’audience, on fait du fric, bientôt un musée, un parc d’attraction "Charlieland", des produits dérivés, t-shirts, porte-clés, boules neigeuses avec de la neige qui tombe sur les cadavres. Pourquoi pas ? Souvenez-vous, deux jours après les tueries, le 11 janvier 2015, lors du grand rassemblement dans Paris, quatre millions dans les rues, le gouvernement français violait déjà leur mémoire et violait aussi la profonde vague d’émotion populaire, en invitant parmi les chefs d’État en tête de la marche des bienfaiteurs de l’humanité comme Ali Bongo, Viktor Orban ou Benjamin Netanyahou. Le cynisme des communicants est sans limite. C’était il y a un an. Cette année c’est la Légion d’honneur, c’est l’année des hémorroïdes. Bonne année.

    Daniel Mermet

    #Charlie #Charlie #la-bas #légion_d'honneur #Charlie #Daniel_Mermet #Charlie #attentats

  • Notre Oncle Bernard...
    http://www.crashdebug.fr/index.php/actualites-france/10522-notre-oncle-bernard

    Bernard Maris avait eu le courage de vous expliquer quelques chose de bien précis (vidéo ci dessous), mais comme d’habitude 98% des gens n’ont rien compris OU n’ont rien voulu comprendre, et ceux qui on compris on bien fermer leur clappet.

    D’ailleurs moi dès que j’ai appris qu’il était parmis les victime de Charlie Hebdo, je me suis demandé si ce n’est pas pour ça qu’il avait été assassiné…

    Bien à vous,

    L’Amourfou.

    En hommage à l’économiste Bernard Maris, le collectif "Salut Bernard !" organise le jeudi 30 avril un réveillon du 1er mai, place du palais royal. En partenariat avec France Inter et la mairie de Paris toute l’après midi des concerts sont programmés mais aussi des expositions ainsi que des débats autour des travaux de Bernard Maris. A cette occasion, (...)

  • L’après Charlie : défis, et tensions dans la rédaction (Le Monde) - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2015-02-20/L-apres-Charlie-defis-et-tensions-dans-la-redaction-Le-Monde-id18584

    Val n’a pas laissé que des bons souvenirs. L’équipe ne veut pas revivre ce qui s’est passé en 2008 : un an avant son départ, Val avait empoché 300 000 euros de dividendes, grâce notamment à la vente du numéro sur Mahomet « C’est dur d’être aimé par des cons ». A l’époque, le versement de ces dividendes (Cabu avait perçu la même somme, Bernard Maris et Portheault un peu moins) avait suscité de vives critiques. Devant ces réticences, Val a donc fini par jeter l’éponge et renoncer à revenir : « Je n’y retournerai pas. Je ne connais pas les gens de cette équipe », a-t-il déclaré au Point, le 5 février.

    Au-delà du cas de Philippe Val, d’autres tensions sont apparues au sein de l’équipe : « Les manières de Riss, cultivé mais moins rond que Charb ne l’était, heurtent, assure Le Monde. L’influence qu’exercerait Richard Malka, l’avocat de Charlie, suscite parfois la controverse. L’arrivée d’Anne Hommel, recommandée par le défenseur du journal pour gérer la presse dans l’urgence, a semé ­le trouble. La jeune femme avait été la conseillère en communication de ­Dominique Strauss-Kahn et de Jérôme Cahuzac ». Malgré ces tensions, l’équipe est prête pour sortie d’un nouveau numéro de Charlie. « Nous sommes là à empêcher pour les autres que les limites de la liberté d’expression ne se referment. Mais le plus dur, ce sera de retrouver une légèreté d’esprit, cette envie de rire de tout qui était notre ADN », conclut Riss.

    Et aussi l’article des Inrocks :
    Vieux dossiers, règlements de comptes, rumeurs : l’histoire troublée de “Charlie Hebdo”
    http://www.lesinrocks.com/2015/02/20/actualite/vieux-dossiers-reglements-de-comptes-rumeurs-lhistoire-troublee-de-charl

    Et l’opus finkielkrautien de Philippe Val, à paraître en avril
    http://grasset.fr/malaise-dans-linculture-9782246856740

    « Quand on ne trouve pas d’intellectuel pour organiser un débat, on invite un sociologue, qui nous explique qu’il faut être contre l’injustice, contre la misère, contre le racisme, contre la guerre, contre les patrons, contre l’Amérique, contre Israël, contre le sida et contre tous les méchants qui sont pour ce qui est mal. La culture servait à multiplier nos expériences du monde. A quoi bon, puisque le monde tient désormais en deux catégories : like et unlike ?
    C’est ainsi qu’on subit jusqu’à la nausée les dénonciations d’Edwy Plenel, les sentences d’Edgar Morin, les transgressions marketing de Bedos père et fils, et si les tables tournantes fonctionnaient, on entendrait encore Stéphane Hessel nous réciter, les yeux mi-clos, un poème de Verlaine à la gloire des combattant du Hamas, car dans l’au-delà, tout est possible.

    #Charlie

  • Ayons le culte de l’esprit critique
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article735

    Le 7 janvier 2015, deux individus munis d’armes de guerre pénètrent dans les locaux de Charlie-Hebdo. Ils assassinent froidement neuf personnes totalement désarmées (cinq dessinateurs - Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski -, la psychanalyste Elsa Cayat, l’économiste Bernard Maris, l’agent d’entretien Frédéric Boisseau, le correcteur Mustapha Ourrad et un invité, Michel Renaud) et le policier Franck Brinsolaro, chargé de la protection de Charlie. Dans la rue, ils abattent l’agent Ahmed Merabet.

    Le lendemain 8 janvier, à Montrouge, un autre individu blesse grièvement un employé de voirie et tue une policière municipale (Clarissa Jean-Philippe) puis attaque, Porte de Vincennes, une superette dans laquelle il commet des crimes clairement antisémites en abattant quatre personnes toutes de confession israélite (Yoav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham et François-Michel Saada).

    Dès le 7 au soir, la CNT-AIT de Toulouse réagit par un communiqué largement diffusé  : « Le massacre qui vient d’avoir lieu ce 7 janvier à Paris est d’une extrême gravité. Il importe pour nous tous non seulement d’en déplorer les effets mais surtout d’en dénoncer les causes. D’une part, une « crise économique » persistante qui frappe la population et dont profitent les capitalistes avec la complicité d’une classe politique corrompue.

    D’autre part, la diffusion massive d’une idéologie obscurantiste qui nie la lutte des classes et qui favorise volontairement la montée de communautarismes religieux.

    La tuerie à laquelle nous venons d’assister n’est qu’un des résultats dramatiques de cette situation qui a permis aux religions de redevenir un fait sociétal prétendument respectable.

    Pourtant, toutes les religions sont porteuses d’actes fanatiques et criminels. Voltaire l’écrivait déjà : "Ceux qui font croire des absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités."

    L’émancipation des exploités ne sera jamais l’œuvre de partis politiques ou de religions, mais au contraire celle de leur lutte solidaire et autonome contre l’Etat, le capitalisme et toutes les religions. » [1].

    Après cette série de meurtres qui constituent une atteinte majeure aux libertés humaines les plus fondamentales (liberté de conscience [2], liberté d’opinion, liberté d’expression), l’émotion est grande et légitime.

    Dans la dizaine de pages qui suivent, nous essayerons de nous en extraire pour apporter des éléments de réflexion, à la fois sur des points factuels et sur le fond. Nous remercions tous ceux qui nous ont envoyé leurs réactions, leurs textes et nous nous excusons auprès d’eux de ne pas avoir pu tout publier. Plusieurs numéros d’Anarchosyndicalisme ! n’y auraient pas suffi. Ajoutons que certains aspects essentiels à la compréhension du sujet ont déjà été abordés dans nos colonnes, notamment le rôle de la montée de ce qu’il est de bon ton de nommer les « identités » (régionales, nationales, religieuses…) et la responsabilité majeure du système carcéral, véritable usine à fabriquer des djihadistes [3].

    Enfin, dans ces pages où il sera beaucoup question de «  cultes  », qu’on nous permette de célèbrer ; avec Louis Pasteur et au prix d’un jeu de mots, le nôtre, le culte de l’esprit critique [4].

    [1] cf page facebook de la CNT Toulouse https://www.facebook.com/pages/Cnt-ait-toulouse-officiel

    [2] Dans ce dossier, les religions font l’objet de critiques – que nous jugeons bien entendu fondées. Nous n’en affirmons pas moins notre attachement total à la liberté de conscience (celle de toute personne de croire ou de ne pas croire à quoi que ce soit). Le problème commence – et notre opposition aussi – quand les croyants quels qu’ils soient, veulent imposer aux autres leurs croyances ou les conséquences de celles-ci.

    [3] «  Les cellules du fanatisme  », N°141,

    [4] «  Ayez le culte de l’esprit critique, sans lui tout est caduc. N’avancez rien que vous ne puissiez prouver par l’expérimentation, de façon simple et décisive  » . Louis Pasteur, lors de l’inauguration de l’Institut qui porte son nom, 14 novembre 1888.

    #Anarchosyndicalisme ! n°143
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article734

  • Marianne | Tout le monde n’est pas Bernard Maris !

    http://www.marianne.net/Tout-le-monde-n-est-pas-Bernard-Maris-_a243823.html

    Bernard Maris, alias Oncle Bernard, menait un combat contre l’économisme. Ses adversaires, partisans de l’économie « science dure », appuyés pour l’occasion par Najat Vallaud-Belkacem, sont en passe d’emporter une victoire… posthume !

    http://www.marianne.net/sites/default/files/styles/article/public/field/image/988268-1172856.jpg?itok=NNkriDhE

  • Hommage aux dessinateurs et journalistes de Charlie Hebdo
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2015/01/hommage-aux-dessinateurs-et.html

    Normal 0 21 MicrosoftInternetExplorer4 Le mercredi 7 janvier 2015 en fin de matinée, deux hommes vêtus de noir et lourdement armés entrent dans le siège du journal Charlie Hebdo à Paris. Ils ouvrent le feu à la Kalachnikov, tuant douze personnes dont deux policiers et blessant grièvement quatre personnes, ce qui constitue le bilan le plus meurtrier d’un attentat en France depuis 1961… Parmi les victimes se trouvent les dessinateurs Charb, Cabu, Honoré, Tignous, Wolinskiet l’économiste Bernard Maris, la psychanalyste et chroniqueuse Elsa Cayat, Michel Renaud, invité de la rédaction, le correcteur Mustapha Ourad ainsi que deux policiers, Ahmed Merabet et Franck Brinsolaro, chargé de la protection de Charb, et un agent de maintenance Frédéric Boisseau. Il semble cependant que (...)

  • #Charlie n’est pas mort, il est désormais immortel
    http://fr.myeurop.info/2015/01/08/charlie-pas-mort-il-est-immortel-14284

    myeurop

    En mémoire à #Wolinski, #Charb, #Tignous, Honoré et pour Charlie, voici les dessins e notre collaborateur Hervé Pinel. Pour ne pas céder à la haine, à la division et à la stigmatisation.

    Je suis Charlie, nous sommes Charlie. lire la suite

    #INFO #OPINION #France #Bernard_Maris #Cabu #Charlie_hebdo #démocratie_citoyenne #Honoré #Terrorisme

  • Stefano Zacchiroli cite Bernard Maris, assassiné avec la rédaction de #CharlieHebdo :
    http://upsilon.cc/~zack/blog/posts/2015/01/JeSuisCharlie_RIP_Bernard_Maris

    Le Monde : « Que devrait être une politique de gauche ? Une régulation du capitalisme ou une politique de rupture radicale avec ce système économique ? »

    B.M. : « […] Nous allons vers une économie de partage, de la gratuité, du logiciel libre en effet. La figure centrale de demain sera le chercheur qui, lorsqu’il donne quelque chose à la communauté, ne le perd pas. Le chercheur répond aux besoins fondamentaux de l’homme : la création, la curiosité, le changement, le progrès. Il est obligé de coopérer. La coopération canalise la violence, que le libéralisme espérait canaliser par le doux commerce ! L’au-delà du capitalisme sera une économie solidaire et fraternelle. Aujourd’hui, la question incontournable porte sur la nature du travail.[…] »

  • Atterré : hommage à Bernard Maris de Charlie Hebdo
    http://www.bastamag.net/Atterre-hommage-a-Bernard-Maris-de

    Le mot "atterré” a pris aujourd’hui un autre sens. Il ne désigne plus seulement une poignée d’économistes en opposition avec leurs collègues qui continuent envers et contre toute pensée logique de faire prendre des vessies pour des lanternes aux citoyens et à leurs étudiants. Bernard Maris faisait partie de ces économistes atterrés. Mais aujourd’hui le mot “atterré” désigne l’effondrement qui nous atteint, nous sidère et nous submerge après son assassinat et celui de ses amis de Charlie Hebdo. Bernard Maris (...)

    #Chroniques

    / #Médias_libres, #Capitalisme

    • Et celui de Jacques Sapir

      A Bernard Maris | RussEurope

      http://russeurope.hypotheses.org/3246

      A Bernard Maris
      7 janvier 2015
      Par Jacques Sapir

      L’attentat qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo, et provoqué la mort de deux policiers, nous remplit d’horreur et de dégoût. Certains de ces journalistes étaient connus de tous. La mort de Cabu laisse le Grand Duduche (et la fille du proviseur…) orphelin ; celle de Wolinski signe la fin des années de « l’après-1968 ». L’invention de Cactus-Man (l’homme aux épine rétractiles…), mais aussi de Paulette et de bien d’autres personnages me reste en mémoire. Tout ceci est désormais comme carbonisé devant la sauvagerie de sang froid du fanatisme militant. En vérité je ne puis écrire que pour un, l’économiste Bernard Maris, que je connaissais bien et qui écrivait sous le pseudonyme d’« Oncle Bernard » des billets hilarants et décapants.

  • Gilles RAVEAUD » Blog Archive » Sortie de l’euro : Bernard Maris vire sa cuti (3)
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2014/04/20/sortie-de-leuro-bernard-maris-vire-sa-cuti-3

    La deuxième guerre civile
    Par Bernard Maris

    En 1992, François Mitterrand a ouvert une deuxième guerre de 30 ans en croyant par la monnaie unique arrimer l’Allemagne à l’Europe.

    L’Allemagne réalise sans le vouloir par l’économie ce qu’un chancelier fou avait déjà réalisé par la guerre : elle détruit à petit feu l’économie française. Certes, elle n’est pas responsable de cette situation, au contraire ; elle n’est jamais intervenue dans la politique intérieure de la France, elle a tendu la main aux Français du temps de Balladur pour réaliser un début d’unité fiscale et budgétaire (qui lui fut refusée).

    C’est François Mitterrand qui a deux reprises a voulu arrimer la politique monétaire de la France à celle de l’Allemagne, détruisant une industrie qui n’allait pas bien fort : en 1983 d’abord, avec le tournant de la rigueur et la politique du « franc fort », en 1989 ensuite, en paniquant après la réunification Allemande, et en avalisant celle-ci au prix d’une monnaie unique et d’un fonctionnement de la BCE calqué sur celui de la Bundesbank.

    Plus de vingt ans de guerre économique ont passé, et l’industrie Allemande a laminé les industries italienne et surtout française. Aujourd’hui la guerre est terminée et gagnée. La part des exportations de l’Allemagne en zone euro représente 10% du total. Le reste est hors zone euro, aux Etats-Unis et en Asie. L’Allemagne n’a plus besoin de la zone euro. Au contraire : la zone euro commence à lui coûter cher, à travers les plans de soutien à la Grèce, au Portugal, et à l’Espagne, à tel point qu’elle songe elle aussi à quitter l’euro.

    Il est bien évident que ni la Grèce, ni le Portugal, ni l’Espagne, ni même la France et l’Italie ne pourront jamais rembourser leur dette avec une croissance atone et une industrie dévastée. La zone euro éclatera donc à la prochaine grave crise de spéculation contre l’un des cinq pays précités.

    La Chine et les Etats-Unis contemplent avec ravissement cette deuxième guerre civile interminable, et se préparent (pour les Etats-Unis une deuxième fois) à tirer les marrons du feu. La Chine et les Etats-Unis pratiquent une politique monétaire astucieuse et laxiste. On pourrait ajouter à la liste des pays pratiquant une politique monétaire intelligente la Corée du Sud, et aujourd’hui le Japon. La Grande Bretagne, elle, prépare tout simplement un référendum pour sortir de l’Europe.

    On a le choix : sortir de l’euro ou mourir à petit feu. Sinon, le dilemme pour les pays de la zone euro est assez simple : sortir de façon coordonnée et en douceur, ou attendre le tsunami financier.

    Une sortie coopérative et en douceur aurait le mérite de préserver un peu de construction européenne, un tsunami sera l’équivalent du Traité de Versailles, les perdants étant cette fois les pays du Sud. Et au-delà des pays du Sud, toute l’Europe.

    La sortie douce et coordonnée est assez simple, et a été déjà envisagée par nombre d’économistes. Il s’agit tout simplement de revenir à une monnaie commune, servant de référentiel aux différentes monnaies nationales. Cette monnaie commune, définie par un « panier de monnaies » nationales, atténue les spéculations contre les monnaies nationales.

    C’est un retour au SME (Système monétaire européen) ? Oui. Des marges de fluctuations autour de la monnaie commune. Une stabilisation de la spéculation par des limitations des mouvements de capitaux, stabilisation qui pourrait être accrue par une taxe type Tobin sur ces mêmes mouvements de capitaux. Mais le SME a échoué direz vous… Oui, parce que le SME ne s’était pas donné de lutter contre la spéculation, et n’avait pas adopté une « Chambre de compensation » comme la souhaitait Keynes dans son projet pour Bretton Woods (abandonné au profit du projet américain).

    Le meilleur moyen de rendre l’Europe odieuse, détestable pour longtemps, de faire le lit des nationalismes les plus étroits, est de poursuivre cette politique imbécile de monnaie unique associée à une « concurrence libre et non faussée » qui fait se pâmer de joie ceux qui en profitent, Chinois, Américains et autres BRICs.

    Bien évidemment la mainmise du politique sur la monnaie ne suffit pas à faire une économie puissante : la recherche, l’éducation, la solidarité sont certainement aussi importantes. Mais laisser les « marchés » gouverner les pays est tout simplement une honteuse lâcheté.

    (A suivre)

    Bernard Maris

    #économie
    #sortie-de-l'Euro
    #Bernard-Maris ( O.B. )

  • Bernard Maris pour la sortie de l’euro (Charlie Hebdo) - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2014-04-10/Bernard-Maris-pour-la-sortie-de-l-euro-Charlie-Hebdo-id17245

    Et Bernard Maris se prononça pour une sortie de l’euro ! L’économiste, qui signe sous le nom Oncle Bernard dans Charlie Hebdo, annonce dans le numéro de cette semaine : "je vire ma cuti. J’ai voté oui à Maastricht, oui au Traité constitutionnel. Aujourd’hui je pense qu’il faut quitter la zone euro."

    Maris, auteur des excellents manuels d’anti-économie et qui siège par ailleurs depuis fin 2011 à la Banque de France, l’avoue sans fard : "il n’est jamais trop tard (même s’il est bien tard) pour reconnaître qu’on s’est trompé". En l’occurrence trompé sur la monnaie unique qui devait nous mettre sur la voie d’une Europe fédérale, d’une Europe unie. Or l’union n’est jamais venue : "à cause de la monnaie unique, les Etats allaient se lancer dans une concurrence fiscale et budgétaire : ils allaient organiser leur budget à leur manière, sous le parapluie de l’euro. Les Grecs, par exemple, empruntaient en euros grecs mais remboursaient en « économie grecque », c’est-à-dire en féta et en fromage de chèvre. Les Allemands empruntaient en euro et remboursaient en Porsche et en Mercedes". Conséquence : "une dette grecque vaut du fromage, une dette allemande des machines-outils et de la technologie de pointe".

    Pire : l’euro fort permet aux Allemands de mieux vendre leurs outils devenus indispensables tandis que les Grecs ne peuvent plus vendre leur fromage, à tel point, explique Maris, que "l’industrie agroalimentaire allemande finit par récupérer la fabrication de fromages grecs". L’économiste fait référence ici à une récente décision du Parlement grec qui, sur proposition (injonction ?) de la troïka, a allongé le délai accordé à l’appellation "lait frais" en Grèce, auparavant fixé à 5 jours, et établi aujourd’hui à 11 jours. Une façon, comme le souligne un député du Pasok à la radio grecque cité par Le Monde, "de permettre au lait provenant de l’étranger d’être étiqueté comme du lait frais". Et donc d’ouvrir le marché du lait en Grèce.

    Mais cet euro fort est également une catastrophe pour la France, selon Maris, qui voit là le principal responsable de la destruction de notre industrie. Du coup, "soit on reste dans l’euro – et on accepte qu’il n’y ait plus aucune industrie en France […] – soit on sort de l’euro et on sauve ce qui peut être sauvé". Puis il pose la question : "mais si on sort de l’euro, tout se casse la gueule, non ?" Et de répondre immédiatement : "eh non…" suivi d’un "à suivre". Il faudra donc attendre le prochain numéro de Charlie Hebdo pour que l’économiste qui a viré sa cuti expose ses arguments. En attendant, ce changement de position ravit l’économiste euro-critique Jacques Sapir qui, sur twitter, souhaite la bienvenue à ce tout nouveau recruté parmi les partisans d’une sortie de l’euro.

    #économie
    #Euro
    #sortie-de-l'euro
    #Bernard-Maris (Oncle Bernard )

  • "La « décroissance permet de s’affranchir de l’#impérialisme économique »
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4546

    Elle débute en 1972 avec la publication du rapport au Club de Rome Les limites de la croissance. En tant que projet de société socialiste anti-productiviste et anti-industraliste, la décroissance est alors proche de l’#écosocialisme qui apparaît dans les mêmes années avec André Gorz. Cette première phase de la décroissance est essentiellement une phase de critique de la croissance : on veut l’abandonner car elle n’est pas soutenable. C’est une phase « écologique ».

    Mais un second courant, porté par Ivan Illich – qui a d’ailleurs refusé de participer au Club de Rome –, est apparu en disant que ce n’est pas parce que la croissance est insoutenable qu’il faut en sortir, mais parce qu’elle n’est pas souhaitable ! C’est la critique du #développement – terme que l’on utilise dans les pays du Sud comme équivalent de la croissance au Nord –, c’est le mouvement post-développementiste. Personnellement, je me rattache à ce courant-là depuis que j’ai viré ma cuti au milieu des années 1960 alors que j’étais au Laos. La fusion de ces deux courants s’est opérée à l’occasion du colloque organisé en février-mars 2002 à l’Unesco « Défaire le développement, refaire le monde ».

    • #Interview de #Serge-Latouche sur l’histoire de la #décroissance et sur son positionnement #politique actuel.

      Et oh, bizarrerie : encore un qui dit vouloir s’éloigner du signifiant « de #gauche ».

      #croissance #économie #socialisme #Ivan-Illich #occidentalisation #sortir-de-l'économie

      L’économie est une religion, et non pas une science. Par conséquent, on y croit ou on n’y croit pas. Les économistes sont des prêtres, des grands ou des petits, des orthodoxes ou des hétérodoxes. Même mes amis Bernard Maris ou Frédéric Lordon – les meilleurs d’entre eux. Les altermondialistes, par exemple, dont la plupart sont des économistes, ont tendance à réduire tous les malheurs du monde au triomphe du néo-libéralisme. Mais ils restent dans le productivisme et la croissance. Or le mal vient de plus loin. La décolonisation de l’imaginaire que je préconise vise précisément à extirper la racine du mal : l’économie. Il faut sortir de l’économie !

      A la différence de mes camarades du journal La Décroissance, qui passent leur temps à exclure, je pense que nous devons faire un bout de chemin avec des gens comme Pierre Rabhi, Nicolas Hulot, le mouvement Slow Food, etc. La décroissance, c’est comme une diligence. Même s’il y a un cheval qui tire à hue et l’autre à dia, l’important est que la diligence avance. Les initiatives des villes en transition et de simplicité volontaire – comme ce qu’Illich appelait le « techno-jeûne » – s’inscrivent aussi parfaitement dans la décroissance.

      Pour moi, elle est à gauche. Mais le débat est biaisé. Comme le dit Jean-Claude Michéa, finalement, ne faut-il pas abandonner la dichotomie droite-gauche qui tient à notre histoire ?

    • @rastapopoulos : tu en conclus quoi... enfin, conclure, c’est aller un peu vite en besogne... disons, tu as des pistes de variables explicatives ?

      Rien d’élaboré de mon côté, juste du vrac pour l’instant, mais j’ai l’impression que l’élection de Hollande et la politique qui a suivi sont des facteurs de grande confusion et de délitement de l’idée même de gauche. Déjà, j’ai été interloquée par la disparition, ou du moins, le silence, de nombres voix ancrées à gauche depuis l’automne 2012. Je ne pense pas qu’il faille en tirer des conclusions.
      Comment critiquer la politique libérale quand elle est appliquée aux forceps par un gouvernement qui se réclame de la gauche ?

      J’en parlais l’autre jour avec @bravepatrie, mais c’était bien plus facile pour beaucoup de monde, voire jubilatoire, de taper sur Sarko. On va dire que le bougre était très inspirant pour le camps d’en face.
      Du danger prévisible de la personnalisation en politique...

      À creuser.

    • Rien d’élaboré de mon côté, juste du vrac pour l’instant, mais j’ai l’impression que l’élection de Hollande et la politique qui a suivi sont des facteurs de grande confusion et de délitement de l’idée même de gauche.

      Je crois que c’est avant tout l’idée de la débacle, de résignation, de #capitulation qui provoque cela. Le manque de soutien de l’opinion publique. Quand tu vois que le rejet du mariage homo mobilise 40% de la population pendant que la banquise fond plus vite que prévu, pendant que la France est mise sous tutelle des banquiers, et que les écolos ou le FDG plafonnent à 5%, c’est dur, tu es obligé de faire des concessions. On peut pas se permettre le luxe de jouer les puristes isolés... Real politik ? Peut être.

      Et puis rien à faire, gauche et extrême-droite dénoncent des choses similaires, pas pour les mêmes raisons, mais . L’extrême-droite se fait un plaisir de récupérer les voix de ceux que la crise a broyés, en recyclant les discours que la gauche anticapitaliste diffusait dans le vide 10 ans en arrière pour alerter en vain sur la crise à venir... Et nous on se tait de peur d’être désormais assimilés à l’extrême droite..
      cf http://seenthis.net/messages/156724

    • A mon sens, la piste du système devenu nihiliste et hors de contrôle versus toutes les structures humaines jugées forcément comme concurrentes est vraiment féconde. Elle explique la confusion actuelle, les recoupements dans les analyses de gens n’ayant à priori rien à faire ensemble... En cela, les analyses de Grasset (dedefensa) sont passionnantes. Même si en effet, elles peuvent sembler ineptes par leur simplisme et leur absence de lien avec tous les corpus idéologiques habituels.

    • @monolecte

      Je ne crois pas que l’élection de Hollande ait démarré quoi que ce soit. Peut-être révélé plus fort.

      En tout cas la critique de la gauche et du fait de s’affilier à elle, à ce terme, ça ne date pas d’hier. Ne serait-ce que dans la mouvance anarchiste, ce sont de vieux débats.

      En ce qui concerne Michéa, je rappelle quand même le fond de sa démarche, au-delà des piques et des passages polémiques : historiquement le mouvement socialiste et le mouvement anarchiste sont complètement dissociés de la Gauche (les libéraux et les radicaux). Ni de gauche, ni de droite, ni libéraux, ni réactionnaires. Tout ceci était clamé noir sur blanc. C’est seulement au moment de l’affaire Dreyfus, que par stratégie, une partie de ces mouvements (pas tous) s’est alliée à la gauche afin de faire front commun contre l’antisémitisme, et contre le risque réel, à ce moment, d’un coup d’état. Sauf que cette liaison a perduré, et les idéaux socialistes (surtout le socialisme ouvrier et utopique, plus proche des anarchistes que le socialisme scientifique) se sont dilués petit à petit dans les partis de gauche, politique, pouvoir, etc.

      Autrement dit :
      1) la vraie gauche est intrinsèquement libérale
      1bis) dans l’autre sens : les théoriciens libéraux étaient des hommes de gauche, croissance, capitalisme, marché, main invisible, foi dans le progrès technique, etc : à gauche
      2) aucun théoricien socialiste (ceux qui ont lancé/popularisé ce terme, au XIXe donc) ne s’est jamais revendiqué de gauche (c’était une insulte chez les Marx, dit l’anecdote)

      D’où le fait de plaider pour se détacher réellement de nouveau de « la gauche », trouver un ou plusieurs autres signifiants rassembleurs, et faire bande à part (quand bien même on lutterait de temps en temps pour une même cause).

      Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire. Mais je rappelle un peu l’histoire, le pourquoi du comment des gens comme Serge Latouche ou d’autres, embrayent peut-être dans cette direction.

    • @fil

      Pfiou, lu l’article.

      Alors attention : tout en dégommant et mettant en garde avec raison à propos de gens de droites qui s’approchent de la décroissance, l’article est à mon avis plus vicelard que ça. Procédé récurent chez Ariès, il en profite quasiment à chaque chapitre pour faire des amalgames en incluant dans sa critique des gens qui n’ont absolument rien à voir avec la droite, ni le biorégionalisme, paganisme ou autre, mais qui ont critiqué SA manière de voir la décroissance. Notamment tous ceux qui ont critiqué son besoin de créer un parti politique. Il met volontairement dans le même sac, mais la plupart du temps sans nommer personne, des individus (Latouche, Jappe) ou des groupes (des mouvements décroissants plus portés vers l’anarchisme, les animateurs de decroissance.info, etc) avec d’autres individus et groupes de droite, organicistes, naturaliste, blablabla.

      Pour avoir suivi pendant plusieurs années ces débats au moment où ça se montait (les revues des différents courants, le parti, l’assez génial forum de decroissance.info, entre autre), c’est clair qu’il y a un rapport. (L’article en question datant bien du n°1 d’Entropia en 2006.) @bug_in pourra éventuellement témoigner de cette époque aussi. :D

      C’est intéressant hein. Mais ya pas que la critique de la droite dedans quoi.

    • Que peut signifier la proposition de s’éloigner du paradigme droite/gauche ? Il peut à mon avis s’agir de constater qu’à partir du moment où même des intellectuels unanimement considérés comme progressistes qualifient de « gauche » ces convertis à l’économie que sont les politiciens professionnels du PS, alors, prétendre qu’ils se distinguent des politiciens professionnels dits « de droite » est stérile.

      Un paradigme stérile doit être abandonné. Capitalisme, économie et finance sont trois facettes d’un unique système d’exploitation qu’il n’est question ni de sauver, ni de prolonger, ni de ripoliniser.

    • Capitalisme, économie et finance sont trois facettes d’un unique système d’exploitation qu’il n’est question ni de sauver, ni de prolonger, ni de ripoliniser.

      Je suis assez d’accord sur la question de l’urgence.

      Disons que quand le bateau prend l’eau, on peut arrêter de s’interroger sur les opinions politique du mec d’à côté pour savoir si on peut s’autoriser à ramer dans le même sens que lui pour atteindre la berge et se débarrasser du bateau. La question de ce qu’on fera après, ça doit venir dans un second temps..

    • Pour ma part, j’aimerais plus souvent entendre des justifications de la camaraderie qu’on voudrait nous imposer avec cette soit-disant « gauche socialiste » qui prolonge et amplifie l’oeuvre des servants (sincères et assumés) du Capital.

      Car en matière de fréquentations douteuses, c’est un peu facile de pointer du doigt les camarades qui se refusent au panurgisme qui consiste à hurler avec les loups quand c’est pour mieux après se ranger derrière le socialiste providentiel du jour choisi par les patrons du caca-rente.

    • Personnellement, je ne suis pas outillée intellectuellement pour comprendre comment la #décroissance est un truc de #fachos.
      D’ailleurs, je commence à me demander si j’ai bien compris, toute ma vie, ce qu’était un #facho.

      Je trouvais le papier intéressant sur la mise en perspective de la #décroissance qui me semblait être précisément une notion indiscutablement ancrée à gauche... ben là, franchement, je suis très dépassée.
      Je m’en vais crever de ce pas dans mon cimetière des archéo-éléphants de la sous-pensée.

    • Bienvenue au club alors @monolecte. Depuis le début que je fréquente Seenthis, je me fais tancer vertement lorsque je propose certains liens et j’ai fini par m’autocensurer. Ceci dit, mes contradicteurs m’ont permis de faire des recherches complémentaires sur tel ou tel auteur ou blogueur et du moment que j’approfondis mes connaissances, j’y trouve mon compte.
      Maintenant, je reconnais bien humblement que certains ici m’énervent un peu quand ils se posent en donneurs de leçons et prétendent te faire ostraciser un auteur à cause des ses fréquentations.
      Que faisons-nous ici, tous autant que nous sommes ?
      Nous proposons des liens mettant en valeur des articles qui nous ont plu ou interrogé. On peut donner un avis contradictoire sans pour autant humilier. C’est ce que je m’efforce de faire depuis le début. La langue française est assez riche me semble-t-il pour s’exprimer avec courtoisie. Cependant, on sent parfois des non-dits qui sont pire que des attaques personnelles.
      Je sais qu’il peut être difficile de s’exprimer avec sincérité et sans à priori sur les personnes.
      Maintenant quant à savoir ce qu’est un fasciste, ce n’est pas difficile : un fasciste c’est quelqu’un qui a le culte du chef (homme providentiel), qui est fanatisé par un discours simpliste faisant vibrer en lui tout ce qui s’y est cristallisé de frustration, et qui est prêt à commettre les pires crimes sur injonction de sa hiérarchie, son mentor, son gourou, son chef.
      Y en a-t-il beaucoup parmi nous (comme dirait mon chat) qui se reconnaissent dans cette définition ?

    • Par contre, @monolecte, même si moi aussi j’ai mal à la tête à force :-) , j’ai quand même une question car ce que tu dis m’embrouille finalement : je n’ai pas lu dans les interventions quiconque affirmer que la décroissance est un truc de fachos. Que veux-tu dire ?
      Je veux être sûr qu’on lit la même chose.

      La question qui se pose ici, si je résume bien, c’est dans l’état actuel des choses, faut-il faire feu de tout bois pour mettre en oeuvre la décroissance, quitte à cotoyer des « fachos » qui pensent/agissent sur certains aspects un peu comme nous, ou bien faut il veiller à se tenir toujours éloignés d’eux, de peur que la promiscuité nous corrompe, salisse notre âme, voire nous entraine vers le côté obscur de la force ?
      Je suis plus tenté par le premier scénario (je suis plus flippé par le sort de la planète que par la capacité des fachos à nous pourrir), pour d’autres c’est l’inverse.

      En gros on est en train de s’engueuler pour choisir un chemin pour atteindre le même sommet, parce qu’on n’a pas les mêmes filtres personnels : aptitude à l’endurance, l’escalade, la sensibilité au vertige, etc...

    • @baroug : oui, c’est vrai, j’aurais pu développer la dimension historique. En fait, ma définition n’est pas si restrictive que ça car en chacun de nous sommeille un facho. Et si quelqu’un avait la velléité de me dire que je sombre dans le psychologisme à deux balles, qu’il ne perde pas son temps à le faire. Je retourne à mes occupations.