person:brigitte

  • Entre Trump et Macron, la fin des illusions
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/05/entre-trump-et-macron-la-fin-des-illusions_5471687_3210.html

    #Le_petit_chêne_est_mort et l’herbe a repris ses droits sur la pelouse de la Maison Blanche où Donald Trump et Emmanuel Macron l’avaient planté, le 23 avril 2018, à l’occasion de la visite d’Etat du président français. Venu d’un champ de bataille de la première guerre mondiale où les marines américains avaient écrit une page de leur histoire, l’arbuste qui devait « symboliser la ténacité de l’amitié » entre la France et les Etats-Unis n’a pas supporté, de source française, la quarantaine phytosanitaire qui lui avait été imposée après sa très médiatique plantation.

    C’est comme une métaphore d’une relation qui n’est plus ce qu’elle a été, notamment sur le plan personnel.

    • Je n’arrive pas à confirmer la mort de ce chêne. Il a été mis en quarantaine dont la durée dépasse 2 ans,…

      La source française n’est pas précisée et je ne l’ai pas trouvée.

      Trump-Macron tree faces at least 2 years in quarantine | Boston.com
      https://www.boston.com/news/politics/2018/05/25/trump-macron-tree-faces-at-least-2-years-in-quarantine


      FILE - In this April 23, 2018, file photo, first lady Melania Trump, second from right, and Brigitte Macron, left, watch as President Donald Trump and French President Emmanuel Macron participate in a tree planting ceremony on the South Lawn of the White House in Washington. The oak sapling that was a gift to Trump from Macron is facing at least two years in quarantine.
      (AP Photo/Andrew Harnik, File) –The Associated Press

      The oak sapling that was a gift to President Donald Trump from French President Emmanuel Macron is facing at least two years in quarantine.

      The leaders planted the tree on the White House lawn during Macron’s state visit in April. But a mystery was spun days later when journalists noticed it had been removed.

      Macron’s office later said the tree was quarantined like other plants or animals brought into the U.S. Macron gave Trump two trees and both are in isolation.

      The U.S. Department of Agriculture’s Animal and Plant Health Inspection Service said this week that at least two years of monitoring and testing may be required before the trees can be planted.

  • A Montauban, la CGT essuie un tir de Barèges
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290519/montauban-la-cgt-essuie-un-tir-de-bareges

    Le 17 mai, la maire de Montauban Brigitte Barèges a expulsé les syndicats de la Maison du peuple, leur siège historique, sans préavis. Pour punir la CGT d’avoir hébergé des migrants et pour récupérer un bâtiment bien placé au cœur de la ville. La manœuvre était trop grossière : mardi 28, le tribunal administratif a ordonné à l’édile de rendre les clefs du bâtiment.

    #SOCIAL #Brigitte_Barèges,_accueil_des_migrants,_CGT,_Montauban

  • Collectif de Défense des Jeunes du Mantois sur FB

    https://www.facebook.com/Collectif-de-D%C3%A9fense-des-Jeunes-du-Mantois-2290651014505328/?__tn__=kC-R&eid=ARCPC70x3nIud6E0YzjxEue5iGYOO7PZcdVz6i4Nb3NIx3yK-2Q96lVPz

    17 mai, 17:13 ·

    Brigitte Jullien, patronne de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), alors auditionnée devant l’Assemblée nationale à propos des 249 enquêtes ouvertes depuis le début du mouvement des gilets jaunes, a fait savoir que l’enquête administrative à propos de l’interpellation de 152 jeunes de Mantes-la-jolie, qui a marqué les esprits par sa grande brutalité, a établi qu’ « il n’y avait pas de faute. Il n’y a pas [eu] de comportements déviants de la part des policiers. »

    Sans rien connaître du contenu du rapport, on peut déjà en conclure que cette enquête administrative s’est voulue délibérément lacunaire puisque l’IGPN n’a pas jugé bon d’entendre les enfants victimes ou les témoins avant de tirer ses conclusions.

    Les premières auditions d’enfants réalisées dans le cadre de l’enquête préliminaire confiée à l’IGPN par le parquet de Nanterre, qui se sont déroulées seulement cette semaine n’ont pas pu être, pour sûr, encore traitées.

    Et il faut avoir en tête que, dans ce cadre-là, ce ne sont que 6 victimes qui ont été convoquées pour l’heure !

    La disproportion entre la gravité de ce « dysfonctionnement » policier, le nombre d’enfants touchés et le manque de diligence (dans ce qui n’est encore que les préliminaires de l’enquête) ou l’insuffisance notable de l’enquête administrative est aberrante.

    D’autant plus que les faits dépassent les images diffusées : l’indignité de la posture a été accompagnée d’injures racistes, quelques fois de coups, prolongées parfois par des gardes-à-vue, etc.

    Nous restons mobilisés pour faire entendre le plus largement notre indignation quant aux traitements subis par ces jeunes – d’autant plus que le compte twitter du collectif est désormais suspendu pour une raison qui nous est inconnue.

    Nous souhaitons revendiquer notre exigence de réparation à l’égard de l’État.

    Ces agissements iniques concernent tous les secteurs du mouvement social et de la société civile, tant ils condensent la violence des pouvoirs publics contre sa propre population, particulièrement depuis décembre 2018, tant ils rappellent la menace réelle qui plane sur le simple droit de manifester.

    Nous continuons cette bataille judiciaire en réclamant de nouvelles auditions de la part de l’IGPN mais aussi une réelle avancée dans l’instruction, sous l’égide d’un magistrat indépendant.

    Nous appelons à la solidarité la plus large car cette bataille est aussi une lutte sociale et politique.

    #violence_policière

  • Lycéens interpellés en décembre à Mantes-la-Jolie : « pas de faute » de la police selon l’enquête administrative
    AFP -Modifié le 16/05/2019 à 16h40
    https://www.ouest-france.fr/ile-de-france/yvelines/lyceens-interpelles-en-decembre-mantes-la-jolie-pas-de-faute-de-la-poli

    L’enquête administrative menée dans l’affaire des interpellations de 151 lycéens mis à genoux à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en décembre a établi « qu’il n’y avait pas de faute » commise par la police, a indiqué ce jeudi la patronne de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

    Il n’y a « pas (eu) de comportements déviants de la part des policiers », a ajouté Brigitte Jullien, auditionnée par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. Une enquête préliminaire suit son cours dans ce dossier avec les premières auditions lundi des lycéens qui ont porté plainte.
    (...)
    Brigitte Jullien a par ailleurs indiqué que 249 enquêtes judiciaires avaient été ouvertes à l’IGPN dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, dont quatre dans le cadre d’une information judiciaire.

    La cheffe de la police des polices a regretté « le peu de retour de la justice sur la suite de ces enquêtes » alors que 72 d’entres elles ont été « clôturées et retournées à l’autorité judiciaire », à l’exception d’un classement sans suite prononcé par le parquet de Toulouse.

    Auditionné dans la foulée, le patron de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), le général Michel Labbé, a indiqué que 15 enquêtes judiciaires avaient été ouvertes par ses services, dont 4 pour usage inapproprié du lanceur de balles de défense (LBD), 2 pour usage d’une grenade, 7 pour usage de la force et 2 pour des propos inappropriés. « Sur certains (cas) les enquêtes sont terminées, (...) et un classement sans suite a été décidé par le procureur », a-t-il précisé.

    #violencespolicières

  • L’Assemblée adopte un texte controversé sur les ex-enfants placés
    https://www.ouest-france.fr/societe/l-assemblee-adopte-un-texte-controverse-sur-les-ex-enfants-places-63401

    De vifs débats ont nourri l’Assemblée nationale, ce mardi 7 mai, concernant l’obligation de prise en charge des ex-enfants placés qui risquent de devenir SDF le jour de leurs 18 ans : quand le gouvernement a salué une « avancée », les oppositions ont dénoncé des « zones d’ombre » et émis des réserves sur le financement d’une telle mesure.

    La proposition de loi LREM visant à renforcer l’accompagnement de ces « jeunes majeurs vulnérables » vers l’autonomie a été votée en première lecture par 42 voix contre 6 et 1 abstention mais son dispositif central a particulièrement alimenté les critiques.

    Dans la version initiale du texte, adoptée en commission en juillet 2018, il était question de rendre obligatoire en cas de cumul de difficultés, les « contrats jeunes majeurs » qui permettent une prise en charge par les départements de ces jeunes jusqu’à leur vingt et unième anniversaire et ainsi d’éviter des « sorties sèches » à leur majorité. Car jusqu’ici, ce dispositif est appliqué à géométrie variable selon les départements.

    Pour préciser les contours de cette obligation et « mieux s’adapter aux besoins », le gouvernement et la rapporteure du texte Brigitte Bourguignon (LREM) ont fait voter une réécriture de l’article en instaurant des « contrats d’accès à l’autonomie », accessibles à ces jeunes « s’ils en font la demande » et sous condition. Cela ne fait pas disparaître pour autant du champ de la loi les « contrats jeunes majeurs », a précisé Brigitte Bourguignon.
    « Pourquoi pose-t-on une condition à la générosité ? »

    Mais pour prétendre au « contrat d’accès à l’autonomie », le jeune doit avoir été pris en charge par les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE) « pendant au moins 18 mois cumulés dans les 24 mois précédant l’atteinte de (sa) majorité », un critère qui a fait bondir les élus de gauche. « Pourquoi pose-t-on une condition à la générosité ? », s’est insurgé l’Insoumis François Ruffin en pointant « le risque d’avoir des trous dans la raquette ».

    Ce critère exclut notamment des mineurs placés tardivement ou les mineurs non accompagnés étrangers, a estimé l’ensemble de la gauche.

    Comme plusieurs associations, Elsa Faucillon (PCF) a accusé le gouvernement de « vider le texte de sa substance » et dénoncé un amendement gouvernemental « déposé à la dernière minute ». « Quelle plus-value apporte cette réécriture si ce n’est plus de zone d’ombre que de clarifications ? », a renchéri Gisèle Biémouret (PS).
    Quel financement ?

    À droite, Stéphane Viry (LR) a émis des réserves sur le financement du dispositif. Alors que le gouvernement veut porter de 12 à 60 millions d’euros le budget annuel alloué à l’accompagnement des jeunes majeurs sortant de l’ASE, l’élu des Vosges considère que « le compte n’y est pas » et les moyens « insuffisants » pour les départements.

    « Déçue » par cette réécriture, la députée de la majorité Perrine Goulet, elle-même ancienne enfant placée, a proposé en vain de consacrer ces 48 millions d’euros supplémentaires à l’accès au logement ou à l’hébergement de ces jeunes majeurs.

    Le secrétaire d’État à la protection de l’enfance Adrien Taquet a jugé « réducteur » de limiter ce financement « à un seul aspect » de la mesure.

    Mais Perrine Goulet a obtenu d’accorder aux ex-enfants placés une « priorité d’accès » à des logements étudiants. Sa proposition a complété un amendement gouvernemental donnant une priorité à ces jeunes dans l’attribution d’un logement social.

  • Sous un gilet jaune, il y a... (2)
    https://visionscarto.net/sous-un-gilet-jaune-brigitte

    Suite de notre petite radioscopie de la France qui se réveille, avec une série de portraits sans retouche de #gilets_jaunes. Aujourd’hui : Brigitte Textes de Sandrine, Bernard, Brigitte, Antoine... Photographies de Nepthys 2. Brigitte 40 ans de militantisme… Si on veut un monde meilleur, il faut un autre monde... Bien qu’issue d’une famille « bourgeoise », toute jeune, j’ai très vite été rebelle, en révolte contre l’autorité et l’ordre soi-disant « établi » ! Révoltée par l’injustice, le racisme, les (...)

    #Billets

    / gilets jaunes

  • Enfants placés : accusée de trahison, la majorité affiche son malaise
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090519/enfants-places-accusee-de-trahison-la-majorite-affiche-son-malaise

    Le gouvernement est accusé de « trahison » après avoir vidé de sa substance à l’Assemblée la proposition de loi visant à accompagner la sortie des mineurs de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) à leurs 18 ans. « C’est dégueulasse », se défend la députée LREM Brigitte Bourguignon.

    #POLITIQUE #ASE,_enfants_placés,_Adrien_Taquet,_contrats_jeunes_majeurs

  • VIDEO. Affaire Benalla : L’homme molesté au Jardin des Plantes jugé ce mardi pour violences sur les policiers
    https://www.20minutes.fr/justice/2486471-20190402-video-affaire-benalla-homme-moleste-jardin-plantes-juge-m

    Une pierre de plus dans le Jardin des Plantes d’Alexandre Benalla ? Alors qu’il accuse l’ancien chargé de mission de l’Elysée de l’avoir molesté, le 1er mai 2018, Khelifa. M., un soudeur de 36 ans, doit comparaître, ce mardi, devant le tribunal correctionnel de Paris, pour « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Renvoyé pour avoir jeté des morceaux de bitume sur des policiers lors de la manifestation, il conteste les faits et se dit, à l’inverse, victime de toute cette affaire.

    « Pour moi, on a monté une procédure artificielle afin de l’incriminer, indique Brigitte Plaza, son avocate, à 20 Minutes. C’est toujours stressant. Mais mon client est serein. Deux policiers vont être cités comme témoins lors de l’audience. Nous allons vraiment savoir ce qu’il s’est passé ce jour-là… »

  • « Vrai débat » : Sortir du débat pour négocier
    Rapport scientifique préliminaire d’analyse du « Vrai Débat”- 27 mars 2019
    Laboratoire d’Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales –Université de Toulouse
    Pascal Marchand, Brigitte Sebbah, Julie Renard, Guillaume Cabanac, Laurent Thiong-Kay, Natacha Souillard, Lucie Loubère

    https://www.lerass.com/wp-content/uploads/2019/03/Vrai-De%CC%81bat-Rapport-LERASS.pdf


    Ceci n’est pas un nuage de mots, mais une représentation graphique des espaces lexicaux : les mots ne sont pas sélectionnés par l’analyste selon ce qu’il veut dire ; ils sont liés par leur cooccurrence et leur position les uns vis-à-vis des autres n’est pas aléatoire. La taille de la police est proportionnelle à la prégnance des mots dans le corpus. Les couleurs représentent des communautés identifiées de façon automatique. Ce graphe est réalisé à partir des espaces lexicaux que forment chacune des classes présentées dans le dendrogramme ci-dessus, il en permet donc une autre lecture, davantage focalisée sur les relations de proximité lexicales.
    Figure 2 : Cartographie de la Classification Hiérarchique Descendante, (ADS), corpus « Vrai débat »

    Une plateforme en ligne déployée le 30 janvier 2019 en parallèle et concurrente de celle, plus instituée et plus médiatisée, du « Grand débat national ». Une arène dédiée à la consultation sur les préoccupations des citoyens qui a davantage circulé dans les réseaux de Gilets jaunes que dans les médias ou les relais plus institutionnels. Une consultation dont les résultats laissent voir, plutôt qu’un recueil d’opinions ou un débal- lage d’intérêts hétéroclites et peu structurés, un nouveau répertoire d’actions de la part d’un mouvement ou de ses sympathisants. Au-delà d’un simple porte-vue d’opinions, ou un recueil thématisé de sondages à peu de frais, les contributions visent à établir une négociation, voire à l’imposer. Identifié par la CNDP puis sollicité par le collectif qui diligente le « Vrai débat », notre collectif de chercheur(e)s de l’Université de Toulouse1 a réalisé l’analyse complète de la base de données et propose ici son interprétation préliminaire2. Sans nuages de mots ni Intelligence artificielle (IA) ajoutée.

    • annonce sur la liste de diffusion d’iRaMuTeQ

      [Iramuteq-users] En attendant le « Grand débat », voici le « Vrai débat »
      Pascal Marchand via Iramuteq-users
      samedi 30 mars 2019 à 10:26

      Le saviez-vous ?
      Parallèlement au « Grand débat national », un collectif de « Gilets jaunes » a pris l’initiative d’une autre consultation, sur la même plateforme en ligne : c’est le « Vrai débat » (https://le-vrai-debat.fr). Il a pris fin le 3 mars dernier, deux semaines avant le « Grand débat », et a recueilli quelques 119.000 contributions (7 millions de mots), donc beaucoup plus que le « Grand débat sur l’identité nationale ».

      La méthode de ce « Vrai débat » est différente de celle du « Grand débat ». Globalement, elle a cherché à respecter au maximum les préconisations de la Commission nationale du débat public (CNDP) et à rester au plus proche des habitudes du web et des réseaux socionumériques : écrire spontanément et voter (ou like) les écrits des autres.

      Comme nous avions proposé nos services à la CNDP, il était normal de nous intéresser à l’évolution du projet. Que s’est-il dit sur ce « Vrai débat » ? Nos méthodes textométriques et nos lectures de Sciences humaines et sociales apportent un premier éclairage. Certaines choses étaient sans doute attendues, d’autres moins. Ce qui est sûr, c’est que ça ne se présente pas comme une fin, mais une étape du mouvement.

      Les premiers résultats de nos analyses, garanties sans nuage de mots et sans intelligence artificielle ajoutée, sont consultables ici :
      https://www.lerass.com/wp-content/uploads/2019/03/Vrai-De%CC%81bat-Rapport-LERASS.pdf

      La question de comparer avec le « Grand débat national » se pose maintenant.

      A suivre..

  • Désamour et lassitude, le blues des conseillers de Macron, Cédric Pietralunga
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/03/26/desamour-et-lassitude-le-blues-des-conseillers-de-macron-a-l-elysee_5441452_

    Depuis plusieurs semaines, de plus en plus de membres du cabinet quittent l’#Elysée, comme le conseiller spécial Ismaël Emelien, parti lundi.

    C’était le Grognard le plus fidèle. Le soldat d’élite de la Vieille Garde. Celui qui avait participé à toutes les batailles. Après presque cinq ans passés dans l’ombre d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien a décidé de reprendre sa liberté. Le conseiller spécial, considéré comme l’un des plus proches du chef de l’Etat, a effectué lundi 25 mars sa dernière journée de travail à l’Elysée, deux jours avant la sortie de son livre, Le progrès ne tombe pas du ciel (Fayard, 176 p., 15 €), qu’il a présenté dans Le Point comme « une nouvelle étape de [s]on engagement ».

    L’ancien consultant de l’agence Havas n’est pas le seul à quitter le cabinet élyséen. Depuis la fin 2018, plusieurs des 44 conseillers d’Emmanuel Macron ont quitté l’Hôtel d’Evreux. Barbara Frugier, la conseillère presse internationale, Sylvain Fort, le directeur de la communication, Stéphane Séjourné, le conseiller politique, David Amiel, le bras droit du secrétaire général Alexis Kohler, Fabrice Aubert, le conseiller institutions et action publique, ou encore Ahlem Gharbi, la conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient, ont tous pris d’autres voies.

    Surtout, l’hémorragie n’est pas terminée. D’autres membres du cabinet présidentiel auraient déjà fait part de leur envie d’ailleurs, comme Sonya Djemni-Wagner, la conseillère justice, ou Emmanuel Miquel, le conseiller entreprise, attractivité et export.

    Antoine Pellion, le conseiller énergie, environnement et transports, a même déjà son point de chute : il va prendre la direction du cabinet de Stanislas Guerini, le délégué général de La République en marche (LRM). « Au total, on pense avoir encore dix à quinze départs d’ici à cet été », soit environ un quart du cabinet, reconnaît-on à l’Elysée.

    « Epuisement physique »

    Officiellement, ces départs n’ont rien d’exceptionnel. « Après deux ans, il y a un épuisement physique et un épuisement des idées. Il est normal d’avoir un renouvellement », explique l’entourage du chef de l’Etat. « Le rythme auquel ils sont soumis peut les amener à souffler », concède François Patriat, le président du groupe LRM du Sénat, qui a croisé plusieurs des jeunes forçats lors de la campagne pour l’élection présidentielle.

    « Quand on est conseiller à l’Elysée, on est contacté quotidiennement par des chasseurs de tête. Au bout d’un moment, cela trotte dans la tête », ajoute un membre du cabinet.
    Mais, en coulisses, une autre histoire se raconte. Celle d’un divorce entre un chef de l’Etat insaisissable et des conseillers accusés de l’avoir isolé. « Il y a une forme de désamour », reconnaît l’un d’eux. Côté cabinet, plusieurs font état des méthodes déstabilisantes d’Emmanuel Macron, qui a pris pour habitude de court-circuiter ses équipes, refusant de s’en tenir à ses conseillers pour se forger une opinion sur un sujet. « Il consulte énormément, des experts comme des gens croisés lors de ses déplacements et avec lesquels il a gardé le contact », reconnaît une proche du président.

    Alors qu’ils pensaient avoir touché le Graal en entrant à l’Elysée, nombre de conseillers se sont rendu compte qu’ils avaient finalement peu d’influence. Que si le chef de l’Etat lisait leurs notes – jamais plus d’une page, a imposé Alexis Kohler –, il en recevait aussi de nombreuses autres.
    Lors de son départ, M. Macron a ainsi demandé à Ahlem Gharbi, sa conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient, de continuer à lui faire part de ses réflexions, alors qu’elle a été remplacée, en l’occurrence par Marie Philippe, une diplomate qui travaillait à la représentation permanente de la France auprès de l’ONU à New York. Une requête répétée à tous ceux qui le quittent, pour « garder le lien ».

    « Il n’est jamais satisfait »

    « Macron, c’est quelqu’un qui déteste les règlements, les organisations fermées, il le vit comme un étouffoir. Lors de la campagne présidentielle, nous étions la seule équipe à ne pas avoir d’organigramme », décrypte l’un des compagnons de route du chef de l’Etat. « N’oubliez jamais que Macron génère son confort dans l’inconfort des autres. Avec lui, c’est “je jette les chatons dans la piscine et je vois qui surnage” », ajoute un autre pour expliquer le malaise des équipes.

    « C’est très dur de travailler avec le président, il est très exigeant, à toute heure du jour et de la nuit, il n’est jamais satisfait », abonde un poids lourd de la majorité.

    Pour expliquer cette vague de départs, ceux qui parlent régulièrement à M. Macron décrivent aussi un chef de l’Etat de plus en plus agacé par son entourage, accusé de n’avoir pas vu venir la crise des « #gilets_jaunes ». Le président reprocherait notamment à son équipe la façon dont son « itinérance mémorielle » a été organisée à l’automne 2018. Durant une semaine, M. Macron avait arpenté les routes de l’est et du nord de la France pour célébrer le centenaire du 11-Novembre et avait été plusieurs fois pris à partie par des Français, ce qui avait brouillé son message et son image.

    « A posteriori, c’était les prémices des “gilets jaunes” et personne ne l’avait anticipé. Macron a eu l’impression d’être envoyé au #casse-pipe », décrypte un conseiller extérieur. La visite au Puy-en-Velay, le 4 décembre, lors de laquelle des manifestants avaient poursuivi à pied la voiture présidentielle, n’a pas arrangé les choses.

    « Il faut du sang neuf en permanence »

    Résultat : plusieurs élus, dont François Bayrou, ont conseillé au début de l’hiver à Emmanuel Macron de faire le ménage dans son cabinet, jugé trop monocolore et sans expérience du terrain. Un premier signe a été envoyé avec l’arrivée de Philippe Grangeon , le 4 février.
    A 61 ans, l’ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn et de Nicole Notat à la CFDT détonne parmi la jeune garde, par son expérience mais aussi par son franc-parler. « Conseiller, ce n’est pas un job de cinq ans. Il faut du sang neuf en permanence », assume le sexagénaire à l’évocation du départ de plusieurs membres du cabinet présidentiel.

    Au début de l’année, Brigitte Macron, dont les relations avec la garde rapprochée du chef de l’Etat sont notoirement difficiles, aurait également conseillé de choisir son directeur du cabinet, Pierre-Olivier Costa, un ancien de l’équipe de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, pour remplacer Sylvain Fort à la direction de la communication de l’Elysée. « Elle s’est toujours méfiée de ces jeunes diplômés qui pensent avoir raison sur tout », confie l’un de ses proches. Une version démentie auprès du Monde par M. Costa et Mme Macron.

    « Dumontet rencontre des ONG, c’est n’importe quoi »

    A l’Elysée, certains se sont surtout offusqués du rôle joué par Jean-Marc Dumontet, voyant une marque d’une défiance à leur égard du chef de l’Etat. L’homme d’affaires, producteur de spectacles et propriétaire de six salles de théâtre à Paris, a été chargé par M. Macron de mener des auditions pour trouver le remplaçant de Sylvain Fort, parti le 25 janvier. Un choix surprenant puisque M. Dumontet n’exerce aucune fonction officielle au sein du cabinet présidentiel et n’a même jamais travaillé dans l’administration ou eu de responsabilité politique.

    Surtout, M. Dumontet ne se serait pas contenté de faire le casting de la communication, pour lequel il a mené des auditions dans ses bureaux parisiens mais aussi à l’Elysée : il aurait aussi participé à d’autres réunions sur d’autres sujets au Palais. « Il rencontre des associations, des ONG, c’est n’importe quoi », s’agace un conseiller. Début février, il était présent lors d’une rencontre hors agenda entre Emmanuel Macron et l’actrice Marion Cotillard, venue en toute discrétion évoquer les sujets sur le climat avec le chef de l’Etat.

    « Dumontet n’a pas le niveau de compétence et de connaissance politique pour occuper de telles fonctions, ça hystérise les structures et c’est inconfortable pour tout le monde », désapprouve un proche du chef de l’Etat.

    « Il n’a pas été scanné par la HATVP [Haute Autorité pour la transparence la vie publique] alors que c’est un homme d’affaires, on ne sait rien de lui », s’étonne cette source. « On a l’impression que personne n’a retenu les leçons de Benalla », s’alarme même un macroniste.

    Interrogé par Le Monde, M. Dumontet assure au contraire qu’« il n’y a aucune tension ni difficulté » liée à sa mission.

    Absorption de gouvernementaux en tous genres (des LR aux EELV en passant par les PS et centre) ou pas, #Ça_branle_dans_le_manche comme le disait Eugène.

  • Christian Estrosi exige que la militante d’Attac blessée rembourse le nettoyage de son sang laissé sur le trottoir La Rédaction - 26 Mars 2019 - Le GORAFI
    http://www.legorafi.fr/2019/03/26/christian-estrosi-exige-que-la-militante-dattac-blessee-rembourse-le-nettoy

    Nice – Christian Estrosi est en colère. Ce matin sur Sud Radio, il a exigé que la militante d’Attac grièvement blessée dans un mouvement de foule lors de la manifestation des gilets jaunes rembourse les frais de nettoyage de son sang sur le trottoir. Reportage.

    « Nos agents municipaux ont travaillé jusqu’à tard dans la nuit pour effacer ce sang. Et je vous rappelle que c’est compliqué de nettoyer du sang, ça part très mal » a-t-il rappelé aux journalistes. « De plus nous hésitons à déposer plainte, car un de nos agents a failli se blesser en glissant sur du sang caillé, cela aurait pu être dramatique ! » affirme-t-il, soulignant que le plot qui avait été heurté à la tête de la militant était « analysé pour déterminer des dommages internes ». « Elle a heurté le plot très violemment, il y a un peu de peinture qui a été éraflée, cela sera à payer bien sûr. Je me pose aussi la question évidemment de savoir si elle n’a pas heurté volontairement ce plot ».

    #christian_estrosi #violences_policiéres #violence_institutionnelle #aménagements_urbains

  • Le nombre de #femmes qui vivent à plus de 45 min d’une #maternité a doublé en 20 ans
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/21/le-nombre-de-femmes-qui-vivent-a-plus-de-45-mn-d-une-maternite-a-double-en-v

    La mobilisation des élus et d’une partie de la population n’y a rien changé. Après Die (Drôme), Creil (Oise), Saint-Claude (Jura), Le Blanc (Indre), la maternité de Bernay (Eure) a à son tour dû définitivement fermer ses portes, lundi 11 mars, obligeant les femmes enceintes qui devaient y accoucher à se rendre à Lisieux (Calvados), à trente minutes de route, ou à Evreux (Eure) à cinquante minutes.En un peu plus de vingt ans, entre le 1er janvier 1997 et le 11 mars 2019, la France a perdu 338 maternités (413 fermetures et 73 ouvertures) sur 835. A l’issue de cette colossale refonte de la carte sanitaire, le nombre de femmes en âge de procréer se trouvant à plus de quarante-cinq minutes d’une maternité a plus que doublé, passant de 290 000 à 716 000, soit 430 000 de plus. Le nombre de celles se trouvant à plus de trente minutes a, lui, augmenté de près de deux millions, passant de 1,9 million en 1997 à 3,7 millions en 2019.

    • MATERNITÉS AGNÈS BUZYN MET LES SAGES-FEMMES EN PREMIÈRE LIGNE, Sylvie Ducatteau
      https://www.humanite.fr/maternites-agnes-buzyn-met-les-sages-femmes-en-premiere-ligne-669747

      La ministre de la Santé a assuré vouloir « trouver une solution pour qu’il n’y ait plus cette angoisse d’accoucher loin d’une maternité »,
      Interrogée jeudi sur BFMTV et RTL, la ministre de la Santé a assuré vouloir « trouver une solution pour qu’il n’y ait plus cette angoisse d’accoucher loin d’une maternité », alors que 35 de ces établissements ont été fermés récemment ou sont menacés de disparaître au prétexte de pénurie de pédiatres et d’obstétriciens. Agnès Buzyn a promis qu’il y aura « en permanence une sage-femme pour accompagner les femmes enceintes » et les « sécuriser ». Des taxis et des chambres d’hôtel seront également mis à disposition des femmes dont les accouchements sont programmés. Une déclaration qui intervient alors qu’au Blanc (Indre), où se déroulent jusqu’à dimanche des états généraux « des maternités en colère », un nourrisson est né au domicile de ses parents dans la nuit de mardi à mercredi, après que la maternité de la ville a été fermée. La mère de famille n’a pas pu rejoindre le site où elle devait accoucher, distant de 70 kilomètres. S. D.

      suite de : Le nombre de #femmes qui vivent à plus de 45 min d’une #maternité a doublé en 20 ans et compléments (Le Monde)

      Ces chiffres inédits, issus d’une étude réalisée pour Le Monde par le géographe de la santé Emmanuel Vigneron, et qui diffèrent des données produites par la Drees, le service statistiques du ministère de la santé, ne manqueront pas d’alimenter le débat autour des hôpitaux de proximité, l’une des mesures-phares de la loi santé dont l’examen a débuté dans l’Hémicycle le 18 mars. Ces établissements – au nombre de 500 à 600 – ne compteront ni chirurgie ni maternité. Couplée à une réforme des activités de soins et d’équipements lourds, la loi devrait donc à terme entraîner de nouvelles fermetures ces prochaines années.

      « On continue à fermer et à concentrer, on a l’impression que ça ne finira jamais », déplore Rosine Leverrier, la vice-présidente des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, à la veille des états généraux des maternités de proximité qui se tiendront les 22 et 23 mars au Blanc.

      Les autorités sanitaires, elles, mettent en avant la sécurité des femmes pour justifier ces fermetures, invoquant un manque de médecins spécialistes et des « trous » dans les listes de garde. Une position qui a récemment reçu le soutien d’une vingtaine de syndicats de médecins et de collèges professionnels. « La proximité n’est pas gage de sécurité », avaient-ils fait valoir lundi 25 février, jugeant que la fermeture de certaines maternités est une « nécessité pour préserver la qualité et la sécurité des soins ».

      Article réservé à nos abonnés Lire aussi
      Au Blanc, dans l’Indre, maternité en sursis
      « Il y a quelques endroits où l’éloignement devient trop grand pour être supportable, ce qui condamne les territoires à des morts lentes », juge Emmanuel Vigneron. Pour le géographe, « il faudrait définir une architecture d’ensemble et fixer dans la loi vingt ou trente exceptions territoriales sur la base de critères objectifs, de manière à rendre les fermetures plus acceptables ».
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      Note méthodologique

      Avec 716 000 femmes en âge de procréer habitant à plus de 45 minutes de la maternité la plus proche, le géographe Emmanuel Vigneron donne un résultat différent de celui de la direction des études statistiques du ministère de la santé (Drees), qui nous indique un effectif de 326 000. Le rapport 2016 de l’enquête nationale périnatale, cosigné de l’Inserm et de la Drees, indique pour sa part que 7,2 % des femmes ayant participé à l’enquête ont mis 45 minutes ou plus, ce qui correspondrait à un million de femmes. A l’appui de ses calculs, M. Vigneron a utilisé les données de l’Insee, en prenant compte des maternités fermées jusqu’au 11 mars 2019 et des modifications communales survenues entre 1997 et aujourd’hui.

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      Au Blanc, dans l’Indre, maternité en sursis , Frédéric Potet, 30 juin 2018
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/30/au-blanc-dans-l-indre-maternite-en-sursis_5323586_3232.html

      Dans sa chronique, notre journaliste Frédéric Potet revient sur l’obligation faite à la maternité de la ville du Blanc, dans l’Indre, de fermer l’été, obligeant les parturientes à aller accoucher à plus d’une heure de chez elles.

      Chronique. Le glas a sonné, mercredi 27 juin, à 18 heures précises, au clocher de l’église Saint-Génitour, au Blanc, dans l’Indre. Au même moment, la sirène de la mairie retentissait à l’unisson, cependant que les compagnies d’ambulance jouaient du klaxon de leur côté. Pareil tintamarre n’est pas habituel dans cette petite cité de 6 500 habitants, située loin de tout centre urbain. Mais il fallait cela pour protester devant l’obligation, pour le moins insolite, faite à la maternité de la ville : suspendre toute activité pendant juillet et août.
      Un peu plus tôt dans la journée, un enfant naissait au Blanc : Ryan, 3,570 kg. La population redoute que celui-ci soit le dernier à voir le jour en ville ; que la maternité, en clair, ne rouvre jamais. A 18 h 30, une chaîne et un cadenas étaient posés par la direction de l’hôpital sur la porte de la salle d’accouchement. La photo de ce verrouillage symboliquement mis en scène n’allait pas tarder à enflammer les réseaux sociaux.


      À 18 h 30, mercredi 27 juin 2018, une chaîne et un cadenas étaient posés sur la porte de la salle d’accouchement par la direction de l’hôpital du Blanc (Indre), en raison de la suspension de toute activité de la maternité pendant juillet et août.

      Si elle n’est pas une première en France, cette fermeture estivale est l’ultime épisode d’un feuilleton qui agite, depuis sept ans, ce coin reculé du Berry. La décision a été prise par l’hôpital de Châteauroux – qui gère celui du Blanc depuis la fusion des deux établissements en 2017 –, au regard des plannings des praticiens. Une modification du système de gardes a fait apparaître des trous dans les tableaux du personnel, composé en partie d’intérimaires. Estimant que la sécurité n’était pas suffisamment assurée, la direction a décrété une suspension temporaire, en accord avec l’Agence régionale de santé (ARS).

      Si l’inquiétude est grande, parmi les habitants, de voir l’interruption se prolonger après l’été, toute aussi vive est la colère provoquée par la méthode mise en œuvre : « Une stratégie fallacieuse de démolition, dénonce la maire de la commune, Annick Gombert (PS). Les autorités de tutelle ne cessent de laisser entendre, depuis des années, que la maternité va fermer. Comment voulez-vous que des praticiens viennent s’installer durablement chez nous face à une telle menace ? »

      Les premières « attaques » remontent à 2011. L’ARS avait alors voulu supprimer l’activité de chirurgie de l’hôpital pour des raisons budgétaires, ce qui aurait entraîné de facto la fermeture de la maternité. Un moratoire avait alors été obtenu par les élus auprès du ministère de la santé, à la suite d’une forte mobilisation de la population.

      « Tous les arguments possibles ont été avancés, au fil des années, pour justifier une fermeture : les finances au début, le nombre insuffisant d’accouchements par la suite – environ 270 par an –, aujourd’hui la sécurité. Il est difficile de ne pas y voir une forme d’acharnement », estime l’ancien maire et député Jean-Paul Chanteguet (PS), partie prenante d’un comité de défense au côté d’un ex-adversaire politique de droite, Jean-Michel Mols.

      L’ARS a beau insister sur le caractère « temporaire » de la suspension, précisant qu’un nouveau point sur les plannings sera effectué en août, le doute s’est installé : « Cette fermeture pendant l’été est un moyen de nous préparer psychologiquement à une fermeture définitive », est persuadée Annick Gombert.

      Les parturientes, en attendant, font grise mine devant les temps de trajet nécessaires pour rejoindre les maternités les plus proches, à Châtellerault (52 km) dans la Vienne, Châteauroux (59 km) et Poitiers (61 km). Toutes étaient situées, « jusque-là », à plus ou moins une heure de route… Elles seront encore un peu plus distantes avec la nouvelle limitation de vitesse à 80 km/h, effective à partir du dimanche 1er juillet.

      Une heure de transport imposée

      Si le code de la santé publique se garde bien de fixer un temps légal maximal pour accéder à une maternité, les professionnels évaluent généralement à quarante-cinq minutes la limite à ne pas dépasser. Cette heure de transport imposée aux habitantes du Blanc passe mal : « C’est une violence faite aux femmes », dénonce la maire de la ville, pour qui l’ARS aurait dû trouver des praticiens remplaçants au lieu de mettre les patientes devant le fait accompli.

      Un malheur n’arrivant jamais seul, la ville doit faire face, en parallèle, à une autre menace de fermeture : celle d’une classe de primaire. Tout comme pour la maternité, une mesure « suspensive » a été prise à l’encontre de l’école Jules-Ferry qui devra, à la rentrée prochaine, s’assurer de compter 175 élèves dans ses effectifs. En deçà, une des sept classes de l’établissement sera condamnée. La commune paierait alors le prix d’une démographie en baisse régulière, et aurait une occasion supplémentaire de fustiger la déliquescence des services publics en milieu rural.

      Une lettre a même été adressée à Brigitte Macron au motif qu’elle a été « plusieurs fois maman et mamie »
      Le Blanc en connaît long sur le sujet depuis 1953, année qui vit sa gare accueillir son dernier train de voyageurs. Ces deux dernières décennies ont été particulièrement douloureuses avec l’arrêt d’une section électrotechnique au lycée de la ville et la fermeture de l’antenne locale de Pôle Emploi. L’hôtel des impôts a, lui, diminué drastiquement ses horaires d’ouverture, alors que la sous-préfecture ne compte plus qu’une poignée de salariés.

      Une cessation de la maternité porterait un coup violent à ce bassin de population classé parmi les plus pauvres de la région Centre-Val-de-Loire. Elle entraînerait dans son sillage la disparition de l’institut de formation en soins infirmiers, la seule formation post-bac de la ville, redoutent les élus et les collectifs de défense.

      Ceux-ci font assaut d’initiatives pour mobiliser l’opinion : dépôt d’une requête en référé au tribunal administratif de Limoges, « appel citoyen » (le 18 juin) devant la sous-préfecture sur l’air de La Marseillaise, mise en scène d’un faux accouchement sur le pont qui enjambe la Creuse, envoi d’une pétition signée par 43 maires au premier ministre… Une lettre a même été adressée à Brigitte Macron au motif qu’elle a été « plusieurs fois maman et mamie ». Elle est signée d’un « groupe de femmes en colère » ayant accouché au Blanc. Ou qui espéraient le faire.

      A Saint-Claude, dans le Jura, un premier hiver sans la maternité, François Béguin, 12 février 2019

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/12/a-saint-claude-dans-le-jura-un-premier-hiver-sans-la-maternite_5422296_82344

      « Quand l’Etat s’en va » 2/5. La maternité de Saint-Claude, dans le Jura, a fermé en avril 2018, à cause de la désaffection des patients et les difficultés de recrutement.

      Sur la route entre le centre hospitalier de Saint-Claude et celui de Lons-le-Saunier (Jura), distants de 60 km, le 30 janvier.
      Sur la route entre le centre hospitalier de Saint-Claude et celui de Lons-le-Saunier (Jura), distants de 60 km, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR

      [Alors que, à l’écart des grandes métropoles, monte chez les Français un sentiment d’abandon fortement mis en avant dans le cadre du grand débat, Le Monde propose une série sur ces lieux qui souffrent de la fermeture des services publics, transports, écoles, perceptions ou hôpitaux.]

      La neige est tombée drue la nuit précédente sur le Haut-Jura. Installée dans un café à l’entrée de Saint-Claude, Doriane Gardel, 37 ans, le ventre arrondi par cinq mois de grossesse, fait défiler sur l’écran de son portable les photos de la petite route en lacets sur laquelle elle a dû rouler « au pas » quelques heures plus tôt pour se rendre au travail.

      A cause du vent qui a « soufflé » la neige sur la chaussée, les quelques kilomètres qui séparent Septmoncel – la commune de 700 habitants où elle vit – de Saint-Claude lui ont pris cinquante minutes, soit plus du double du temps habituel. Si elle avait dû ensuite rejoindre la maternité d’Oyonnax (Ain), où elle doit accoucher début juin, cela lui aurait demandé dans ces conditions une heure de plus.

      Elle a beau savoir que les routes seront dégagées le jour « J », au printemps, elle n’est pas sereine depuis la fermeture, en avril 2018, de la maternité de l’hôpital Louis-Jaillon, à Saint-Claude. C’est là qu’elle est née en 1981 et c’est là qu’elle a eu son premier enfant en 2014. « J’en ai eu des contractions de stress, je n’arrêtais pas de penser que je pouvais accoucher au bord de la route, explique-t-elle. Après l’annonce de la fermeture, je me suis même posé la question d’un deuxième enfant. Je me suis demandé jusqu’à quand je pouvais le concevoir pour être sûre qu’il n’arrive pas en hiver. »
      Ce raisonnement, Doriane Gardel n’est pas la seule à le faire dans cette région vallonnée, où les temps de transport (quarante minutes de route pour Oyonnax), peuvent très vite s’allonger l’hiver. « On avait convenu avec mon mari que si je n’étais pas tombée enceinte en novembre-décembre, on arrêtait tout », assure Estelle Villaldea Martin, 39 ans, qui vit dans un petit village à côté de Saint-Laurent-Grand-Vaux, à quarante-cinq minutes de la maternité de Lons-le-Saunier, « quand les routes sont bonnes ». Le terme de sa sixième grossesse est prévu en juillet. « Partir à la maternité sur une route enneigée, ce serait un stress énorme », dit-elle.
      A Lavans-lès-Saint-Claude (Jura), au 9ème des 60 km qui séparent le centre hospitalier Louis Jallon de saint-Claude de celui de Lons-le-Saunier, le 30 janvier.


      A Lavans-lès-Saint-Claude (Jura), au 9ème des 60 km qui séparent le centre hospitalier Louis Jallon de saint-Claude de celui de Lons-le-Saunier, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR "LE MONDE"

      « Mépris » du gouvernement

      Dans cette région enclavée du Jura, où l’on vit de l’industrie, du tourisme et de la proximité avec la Suisse, la décision prise à l’été 2018 par l’agence régionale de santé (ARS) de fermer la maternité, la pédiatrie et la chirurgie conventionnelle (nécessitant une hospitalisation) pour des raisons de sécurité ne passe toujours pas.

      « Au ministère de la santé, à Paris, ils ont une réflexion d’urbain, ils n’arrivent pas à se rendre compte de ce que c’est ici après une chute de neige, avec l’hélicoptère qui ne peut pas venir à cause de la tempête, c’est cette France qu’on oublie », lance Jean-Louis Millet, le maire (divers droite) de Saint-Claude, en conduisant sa voiture sur le plateau enneigé des Rousses, au milieu des forêts et des pistes de ski de fond, quasi désertes à cette saison.

      Depuis deux ans, l’élu ne ménage pas sa peine pour empêcher la fermeture de l’établissement où 342 enfants étaient nés en 2016. Trois recours ont été déposés devant la justice administrative. « J’en suis à quatre-vingts courriers à Buzyn, Hulot, Schiappa, Le Maire… Pas un ne m’a répondu sur le fond », déplore M. Millet.

      Pour protester contre ce « mépris » du gouvernement, il a décidé de boycotter le grand débat national. Une « mascarade », selon lui. Au second tour de l’élection présidentielle, en 2017, M. Millet, qui se présente comme un « villiériste de la première heure », avait publiquement demandé : « Faut-il voter [Marine] Le Pen pour sauver l’hôpital ? », après avoir constaté qu’en réponse à ses courriers, seule la candidate du Front national s’était prononcée en faveur du maintien de la maternité.

      « Ras-le-bol de cette médecine à deux [combien ?! ndc] vitesses »

      Une interrogation qui n’a pas empêché sur ce dossier l’union sacrée des élus municipaux. Dès les premières menaces, M. Millet a reçu le soutien de son opposant historique, l’ancien maire communiste Francis Lahaut qui s’était battu en 1995 pour le maintien des urgences. « Sur cette terre de résistance, il y a une unité absolue autour de la maternité », assure l’hôtelier André Jannet, le président du comité de défense de l’hôpital.

      En lieu et place du grand débat, le comité a organisé, les 26 et 27 janvier, un « référendum d’initiative populaire » dans trente et une communes du Haut-Jura. Plus de 6 000 personnes se sont déplacées pour dire leur attachement à leur hôpital, soit davantage encore que les 5 000 qui avaient manifesté dans les rues de Saint-Claude en mai 2017 à l’appel du comité. « On craignait qu’il y ait une usure mais le soutien de la population ne se dément pas », se félicite M. Millet.

      Dans des « cahiers de doléances et de propositions citoyennes » installés à côté des urnes, des dizaines d’habitants ont couché leur inquiétude et leur colère sur les inégalités d’accès aux soins. « Est-ce que notre santé vaut moins que celle des citadins ? », interroge une femme. « Ras-le-bol de cette médecine à deux vitesses, nous voulons pouvoir bénéficier de soins sans nous poser la question de savoir comment nous rendre dans un hôpital », écrit une autre.

      A Saint-Claude, on sait qu’à travers l’hôpital, c’est une part de l’attractivité de la sous-préfecture du Jura qui se joue. En 2017, les quarante principaux employeurs industriels du bassin, représentant 2 800 emplois, avaient tous signé un texte pour dire leur « inquiétude » et s’opposer aux fermetures.

      « On joue notre survie économique »

      « Quelle absurdité de dégrader ce qui existe », se désole Olivier Jeantet depuis les locaux de son usine de pièces de caoutchouc installée dans le centre-ville depuis plus d’un siècle. « On joue notre survie économique en permanence, on se bat pour ne pas délocaliser nos productions et pendant ce temps, l’Etat détricote les services publics. Si on veut sinistrer la région, continuons comme ça », lance-t-il.

      A en croire le maire, après avoir subi de plein fouet la crise de 2008, l’industrie locale (fonderie, plasturgie) tournerait aujourd’hui à plein régime. « Les carnets de commandes sont pleins et les entreprises ont de gros soucis de recrutement, assure M. Millet. Cet été, certaines ont dû refuser des commandes parce qu’elles n’avaient pas suffisamment de main-d’œuvre. » Sous couvert d’anonymat, un responsable d’usine estime pour sa part qu’« il y a plein de choses qui font que les gens ne veulent pas venir à Saint-Claude : le centre-ville pas animé, la difficulté pour trouver un logement… Alors l’hôpital qui ferme, ça en rajoute une couche… »

      A la direction de l’hôpital, un vaste bâtiment posé en fond de vallée de cette ville construite sur plusieurs étages, on rappelle les raisons qui ont poussé à la fermeture. En octobre 2017, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté soulignait une « perte de confiance » de la population dans cet établissement et d’« importants taux de fuite » vers d’autres sites, plus de 40 % des jeunes mères du bassin de vie couvert par le centre hospitalier ayant choisi, en 2016, d’accoucher ailleurs. « Comme il y avait un fort turnover de remplaçants, les femmes se sont lassées de ne pas avoir d’interlocuteur fixe, et la rumeur de la fermeture a fait fuir beaucoup de monde », décrypte un ancien salarié de l’hôpital.

      C’est donc pour des raisons de sécurité liée à la démographie médicale que la maternité s’est vue retirer son autorisation. « Nous avions un problème sanitaire, nous n’avions plus les praticiens nécessaires, explique Guillaume Ducolomb qui dirige les hôpitaux de Saint-Claude et de Lons-le-Saunier depuis mai 2018. On a fonctionné avec un gynécologue à temps plein alors qu’il en fallait six, idem pour les anesthésistes. A la fin, on tournait à 100 % avec des intérimaires. Comment fait-on pour recruter des médecins ? Nous n’avons aucun moyen de contraintes. Quand vous n’avez pas de candidat, vous n’avez pas de candidat. »


      Le centre hospitalier Louis Jallon de Saint-Claude (Jura), dont la maternité s’est vue retirer son autorisation, le 30 janvier.
      Le centre hospitalier Louis Jallon de Saint-Claude (Jura), dont la maternité s’est vue retirer son autorisation, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR "LE MONDE"

      « On est dans la phase d’après »

      Aujourd’hui, M. Ducolomb assure avoir « tourné la page » de la maternité. « On est dans la phase d’après », dit-il, alors qu’une IRM devrait être installée d’ici à quelques mois à l’hôpital et qu’un projet de traitements de pathologies cancéreuses par chimiothérapie est en discussion pour la fin 2019-2020. « Je ne suis pas là pour fermer l’hôpital mais pour le faire évoluer », assure-t-il.

      Dans la région, tout le monde scrute avec attention comment se passe ce premier hiver sans maternité. Deux accouchements ont eu lieu en catastrophe ces derniers mois, l’un aux urgences, l’autre dans le véhicule du SAMU, sur le bord de la route, le 24 septembre. « Il y a des accouchements inopinés au cœur de Paris », fait remarquer M. Ducolomb, qui vient d’installer une chambre à la maternité de Lons-le-Saunier pour garder les parturientes dont le travail a commencé.
      Céline Champagne, 41 ans, une ex-sage-femme de la maternité de Saint-Claude, installée depuis novembre 2016 en libérale sur le plateau entre Septmoncel et Lamoura, était à la manœuvre le 24 septembre. Elle-même pompier volontaire, elle a formé depuis un an les pompiers « d’une bonne dizaine de casernes » aux accouchements inopinés. « Il faut arrêter d’entretenir cette phobie autour de la fermeture des petites structures », juge-t-elle, appelant à « une réorganisation complète de la répartition des médecins en milieu rural ».
      A la mairie, M. Millet ne désespère pas d’un revirement de l’ARS ou d’une décision favorable du tribunal administratif. Prudemment, il a tout de même mis un « deuxième fer au feu ». Après avoir démarché plusieurs cliniques privées, il espère que l’une d’elles fasse des propositions concrètes sur la chirurgie et l’obstétrique à l’ARS d’ici à la fin du mois.

      #WeDoNotCare

  • Brigitte Bardot et la « population dégénérée » : Décryptage d’une lettre aux relents coloniaux
    https://lemediapresse.fr/ecologie/brigitte-bardot-et-la-population-degeneree-decryptage-dune-lettre-aux-

    Une lettre de l’ancienne actrice et de sa Fondation suscite une forte polémique à la Réunion : elle y qualifie les habitants de l’île de « population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales ». Une saillie raciste adossée à des arguments faussement antispécistes et scientifiquement infondés. On ne peut pas faire plus hors sol, plus éloigné de […]

    #Écologie

  • Demain 21 mars 2019, sortie de Crépuscule, le livre de Juan Branco.

    http://anneetarnaud.com/juan-branco-crepuscule

    Diffusé sur Internet dans un état original et brutal, il a généré un buzz considérable et des dizaines de milliers de téléchargements. Il parait aujourd’hui en librairie, après bien des péripéties liées à son caractère subversif et emporté, dans une version différente du document diffusé sur le net.Introduit, chapitré différemment, le livre contient une enquête originale et des éléments inédits sur la banque Rothschild, le ministère des finances et les liens de journalistes avec Emmanuel Macron.

    La préface de Denis Robert (source : FB)

    Ma préface au livre de Juan Branco/ Crépuscule/ en vente partout avant épuisement des stocks dès ce matin.

    C’était au début du mois de novembre 2018. Le Président de la République achevait sa tournée mémorielle par une visite à Pont à Mousson, une ville en bord de Moselle. Il devait y clôturer un colloque qui usait d’anglicismes pour « inventer » son monde de demain : Choose France Grand Est. J’y ai un ami médecin. Je le soupçonne d’avoir voté pour Emmanuel Macron aux deux tours de la Présidentielle. Entendons-nous bien, j’ai fait comme lui au second tour, sans état d’âme particulier. Donc cet ami que je soupçonne de toujours voter à droite m’envoie un long mail quelques jours plus tard avec une dizaine de photos édifiantes. C’était comme si un gaz mortel avait anéanti toute une ville. Pas un seul mussipontains dans les rues. La place Duroc complètement fermée à la population. Idem pour l’Abbaye des Prémontrés où étaient enfermés les cinq cent invités du colloque, des élus et des décideurs triés, fouillés, encravatés. En cet après-midi, la ville est anesthésiée. On a écarté la population. Dans un cercle d’environ un kilomètre de diamètre autour d’Emmanuel Macron, pas un seul habitant libre et vivant. Rien que des barrières métalliques, des gendarmes et des compagnies républicaines de sécurité, patientant dans des dizaines de cars garés le long des berges. Le soir, à la télévision et le lendemain dans la presse, on relevait la réussite du voyage présidentielle, sans faire état de la mise à l’écart du peuple importun. « Je n’ai jamais vu ça, c’est complètement dingue » commentera mon ami à propos de la peur visible de voir le Président confronté à des opposants.

    C’était le 5 novembre et les gilets jaunes étaient encore pliés dans les coffres des fourgonnettes. Juan Branco ajoutait une dernière touche à son manuscrit « Crépuscule » qu’il venait de mettre en ligne sur son blog. Il était encore confidentiel.

    Une semaine plus tard, les gilets jaunes vont commencer à râler sur les réseaux sociaux, puis sur les ronds-points. Cette taxe carbone pour les voitures diesel fait hurler les pauvres. Et se cacher les riches. Le pays se fragmente, le pouvoir joue la montre. Les commentaires médiatiques minimisent à l’unisson le mouvement qui se dessine et s’enracine. L’écart se creuse, bientôt abyssal, entre la France de tout en haut et celle d’en bas. Au milieu, s’ouvre un gouffre que cherchent à combler les corps dits intermédiaires et les préposés aux commérages politiques. Personne n’y parvient. Les corps intermédiaires ont été pulvérisés par Emmanuel Macron et sa République en marche. Les médias restent pour l’essentiel indulgents à l’égard du pouvoir et développent des théories fumeuses pour masquer leur incompréhension face à cette révolte. J’ai les photos de mon ami médecin en tête. Un Président qui se cache à ce point de sa population est un président qui triche et qui a peur. Quelles autres explications ?

    Juan, qui n’est alors qu’une relation sur Facebook, poste un message en m’invitant à lire son texte. Ce que je ne fais pas tout de suite, rebuté par le propos apocalyptique : « Le pays entre en convulsions diverses où la haine et la violence ont pris pied. Cette enquête sur les ressorts intimes du pouvoir macroniste, écrite en octobre 2018, vient donner raison à ces haines et violences que l’on s’est tant plu à déconsidérer. » On en voit tellement passer sur le net. Pourtant, malgré le style abscons, la longueur des phrases et l’âpreté d’une lecture sur écran, quelque chose m’accroche dans le ton, ce Juan Branco semble connaître son sujet et tenir la distance. J’enregistre le document.

    Je suis entouré d’amis, journalistes, voisins, parents qui, pour la plupart, minimisent le mouvement des gilets jaunes. Sur Facebook, l’incendie se propage, mais dans les médias mainstream, on avance pépère, traitant les manifestants au mieux d’olibrius ou de beaufs (Jacques Julliard), au pire de « racailles cagoulées » (Pascal Bruckner), « de salopards d’extrême droite ou d’extrême gauche qui viennent taper du policier » (Luc Ferry) ou de « hordes de minus, de pillards rongés par le ressentiment comme par les puces » (F-O Giesbert). Chaque samedi, tandis que le Président se terre, les gilets jaunes occupent pourtant de plus en plus d’espace. Mes interlocuteurs reprennent souvent l’acmé des commentaires médiatiques, s’effraient de la violence de la rue, critiquent l’absence d’organisation et de revendications claires, amalgament les gilets jaunes à l’extrême droite. Ces raisonnements m’apparaissent étriqués, dupliqués et in fine dénués de fondement. Ils expriment une peur de l’inconnu et de l’insurrection qui couve.

    Je viens de publier une enquête qui décrit la façon dont les milliardaires, aidés par les banques d’affaires et les cabinets d’avocats, pillent les États (« Les prédateurs », avec Catherine Legall, Le Cherche-midi, 2018). J’ai beaucoup réfléchi, écrit des livres, réalisé des documentaires autour de la question de ces inégalités croissantes, de la prégnance de la finance sur l’économie, et de la paupérisation de nos économies : comment un pays aussi riche que les nôtre peut-il produire autant de pauvreté ? Je prends le parti sur les réseaux sociaux, comme lors de débats publics, des gilets jaunes. Ils expriment une révolte salutaire, essentielle. Ils nous rendent honneur et fierté malgré les excès et les bavures. On me relance alors régulièrement : « Tu as lu Crépuscule ? Tu as vu la vidéo de Juan Branco chez Mermet ? ». Un soir de la fin décembre 2018, je me tape les deux. Je découvre d’abord un jeune homme calme et fougueux, à la pensée structurée qui développe une critique argumentée et originale du macronisme. Puis je me plonge dans « Crépuscule ». J’en sors fatigué mais emballé. Je n’ai pas lâché son manuscrit. Malgré les digressions et la posture parfois emphatique, c’est la première fois que je lis une histoire aussi fouillée et convaincante de ce que pourrait être le macronisme qui apparaît ici comme une splendide arnaque démocratique.

    Le macronisme n’est ni un humanisme, ni une idéologie. C’est – à l’évidence, à la lecture de Crépuscule- une invention d’oligarques. C’est un système de préservation et d’optimisation des acquis d’une (grande) bourgeoisie qui ne savait plus à quels saints se vouer après la déconfiture des deux précédents mandats présidentiels.

    Emmanuel Macron est passé par là. Il a conquis les foules. Il marche sur l’eau. Il consolide et perpétue le rapport de domination des élites sur le peuple. Il ne cherche pas à s’enrichir ou à enrichir précisément sa famille tel le tyran classique et âpre au gain. Mais, il est dur au mal, travaille pour sa caste, ses amis, ceux qui l’ont aidé à conquérir le pouvoir. Il cherche à préserver et à faire prospérer leurs intérêts. Le macronisme est une forme élaborée, moderne et high tech de despotisme. Un despotisme éclairé certes mais un despotisme quand même.

    Rien que ça ?
    Rien que ça.

    Le manuscrit dans sa première version – Juan intervient régulièrement sur son blog pour peaufiner son texte- se divise en deux parties. La première -une centaine de feuillets- est un monologue sur la prise de pouvoir d’Emmanuel Macron. La seconde plus courte -une quarantaine de feuillets- est un portrait du nouveau secrétaire d’État chargé de la Jeunesse et des Sports, Gabriel Attal. Les deux sont réunis sous la bannière d’un « Crépuscule » promis au jeune président et à ses affidés (dont le méconnu Gabriel Attal). La rumeur autour du texte et les téléchargements vont bon train. Juan devient assez vite une star des réseaux sociaux et multiplient les vidéos et interventions sur Facebook et Twitter. Fin décembre, son texte a été téléchargé plus de cent mille fois et certaines de ses vidéos comptent deux millions de vues.

    Nous entretenons une courte relation épistolaire. J’invite Juan à reprendre son texte, à le densifier, à le fluidifier en pensant à son lecteur. Je le pousse à faire un travail journalistique et pédagogique et lui propose de chercher un éditeur. Je le fais sans calcul, par passion pour cette histoire et ce manuscrit en devenir. Je n’avais encore jamais lu ni compris à ce point les raisons profondes du macronisme. J’avais bien compris que les médias faisaient la promotion d’Emmanuel Macron. J’avais lu ça et là qu’il copinait avec Xavier Niel. Je m’étais étonné de voir la reine des paparazzis Mimi Marchand s’occuper en exclusivité de l’image du Président. J’avais relevé que Brigitte Macron ne portait que des fringues appartenant à des entreprises de Bernard Arnault. Mais je n’avais jamais fait de lien entre ces événements et d’autres contés par Juan Branco.

    Je baignais dans un bain d’eau tiède, à peine énervé de lire et d’entendre, à longueur d’éditoriaux ou d’apparitions télévisées, des commentaires laudatifs sur la jeunesse et la l’intelligence d’Emmanuel Macron. Quelle chance nous avions ! J’avais fermé les écoutilles. Je somnolais. J’étais comme ces grenouilles qui ne se rendent jamais compte qu’elles vont finir ébouillantées. Les pauvres…

    Les gilets jaunes nous ont réveillés. Juan, par son parcours et sa position dans l’appareil d’État, par son âge et ses relations avec les leaders de cette République en marche, participe à ce réveil de nos consciences endolories. Il nous permet de mieux appréhender la chose macronienne. Et de cerner l’horreur naissante.

    – Horreur, tu veux dire « aurore » ?
    – Non, je veux dire « Horreur ».
    – Tu déconnes ?
    – Non, rien de ce qui est proposé n’est défendable. Ce qui est horrible, c’est autant le programme économique et fiscal que la manière avec laquelle on nous l’enrobe et la lutte des classes qui profile…

    Juan Branco est un pirate et un insider. Il raconte, de l’intérieur, l’avènement d’Emmanuel Macron et des trentenaires qui l’entourent et l’encouragent. Tous ont le même profil : dents longues, ambition dévorante, pensée aseptisée et dénuée d’affect pour tout ce qui concerne le « peuple ». L’idée même du peuple. Le mot est banni de leur vocabulaire. « Ils ne sont pas corrompus. Ils sont la corruption » écrit Juan avec affectation et un certain réalisme. A les voir travailler et communiquer, on peut lui donner raison.

    Juan a vingt-neuf ans. Il a été le directeur de cabinet d’Aurélie Filippetti avant qu’elle ne devienne ministre et le vire. Il a côtoyé, à ce titre, les patrons de chaînes de télé et de journaux. Il a été dragué par les adeptes de la République en marche et par Xavier Niel. Il est normalien, a fréquenté l’école alsacienne à Paris où il a partagé la scolarité de Gabriel Attal qu’il a connu sarkoziste, socialiste et maintenant macronien pur sucre. Cet Attal est une sorte de quintessence de la philosophie présidentielle. La description qu’il en fait est glaçante et sert détonateur au livre. Ce jeune homme bien mis, ministre à 29 ans, symbolise à la perfection le triomphe du vide politique et du progressisme libéral. Cette modernité constamment mise en avant évacue toute idée d’intérêt général et déifie l’absence de scrupules. Seule compte la marche en avant vers nulle part, la victoire individuelle, le Rolex à trente ans et le nouveau smartphone.

    On est ici dans la saga d’un gouvernement qui court pour ne pas tomber, qui cache des accords passés. A lire Branco, on déchiffre et on réalise la trahison. On la voit. C’est de cela qu’il s’agit. D’une perfidie. D’une tromperie sur la qualité de l’offre politique. Le président qui veut légiférer sur les fake news est lui-même le produit d’une immense fake news. Celle d’un jeune provincial supérieurement intelligent qui œuvrerait pour le bien de tous et se serait levé un matin en rêvant à son destin présidentiel. A lire Branco, l’histoire devient plus grise, intéressante, secrète, chaotique, compromettante. Et crépusculaire.

    Emmanuel Macron transparaît dans ce récit comme le produit d’une manipulation de l’opinion. Grâce au raisonnement mis en place, aux faits énoncés et sourcés, Emmanuel Macron, aussi brillant soit-il, est dévoilé comme le candidat d’un système oligarchique à bout de souffle qui avait intérêt à se trouver une vitrine et un storytelling sous peine de disparaître.

    Comme manifestation incontestable de cette scénarisation de la vie politique, prenons l’exemple du 10 décembre 2018. Ce soir-là, en pleine crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron, dans une allocution télévisée millimétrée, annonçait que tous les employeurs qui le pouvaient devraient verser une prime de fin d’année à leurs salariés. Cette prime ne serait pas soumise à l’impôt. Le Président, acculé par la colère des gilets jaunes, lançait un appel aux entrepreneurs. Help-me. Le 11 au matin, dans un improbable mimétisme, les PDG d’Altice, de Free, de LVMH, d’Orange et quelques autres annoncèrent qu’ils allaient tous lâcher autour de mille euros pour chacun de leurs employés, en vertu d’un « nécessaire effort de solidarité nationale ». Patrick Drahi, Xavier Niel, Bernard Arnault, Stéphane Richard, pour ne citer que quatre des principaux supporters d’Emmanuel Macron, répondaient présents. Tout était à l’évidence prévu, prémédité. Il fallait réagir vite et lâcher un peu de cash. Les amis et les sponsors de la campagne d’Emmanuel Macron ont répondu présents. Comment pouvait-il en être autrement ?

    En cette fin d’année 2018, les actionnaires du Cac 40 se distribuaient 47 milliards de dividendes, la fortune de Bernard Arnault doublait, Emmanuel Macron s’arcboutait sur le maintien de l’ISF. Il l’avait promis à ceux qui avaient financé sa campagne, à toutes ces familles, qui, à coups de chèques de 7500 euros, avaient exigé plus de justice fiscale… pour elles. En cette fin d’année, curieux paradoxe, le nombre d’individu vivant sous le seuil de pauvreté dépassait en France les neuf millions.

    Et les amis du Président, sous la pression des gilets jaunes, lâchaient leur obole. De même l’État, inquiet de voir chaque samedi le peuple des ronds-points s’approcher des centre villes, réglait ses primes à la police en leur offrant des flash-balls flambant neufs et très performants. Plus tard, ils feront voter une loi anticasseur et assumeront sans faillir leur dérive autoritaire.

    Je profite de la fin d’année et du début janvier pour faire la tournée des popotes en invitant plusieurs de mes amis éditeurs à lire le texte de Juan. Je suis d’un naturel confiant. Juan multiplie les followers et les libraires s’emballent pour la version numérique et si littéraire de Crépuscule. Je préviens mes amis éditeurs que le texte sera complété et amélioré. J’explique qu’on est dans la tradition très française des pamphlets. Que celui-ci est une œuvre salutaire. Depuis le livre de Christian Eckert où l’ancien ministre du Budget racontait comment Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, avait abusé de son passage à Bercy, pour bâtir sa campagne des présidentielles (« Un ministre ne devrait pas dire ça, Robert Laffont, 2018) , personne ne s’était attelé à dire, avec autant de précision, d’où venait le Président, ni comment il avait construit son succès... Je vais essuyer cinq refus. La plupart du temps, la première lecture -celle de l’éditeur- est positive. C’est ensuite -quand on monte dans l’organigramme de la maison d’édition- que les choses se gâtent. Malgré les dizaines de milliers de téléchargement sur Internet, malgré la crise des gilets jaunes et le lien évident entre celle-ci et le livre de Juan, aucun éditeur important ne veut prendre le risque de le publier. La question est, à l’évidence, moins judiciaire que politique. Même si, curieuse conjonction des temps, le 9 janvier 2019, Aurore Bergé, la porte-parole de LREM, annonçait avoir porté plainte contre Juan (et le chroniqueur Thomas Guénolé) pour incitation à la haine et à la violence. « Il y a pire que celui qui menace, que celui qui tabasse, que celui qui intimide, il y a ceux qui arment les esprits pour légitimer ces violences dans notre pays », indiquait la députée des Yvelines (à Paris-Match).

    Le refus du manuscrit et les attaques contre Juan me dépriment au point qu’avec un ami j’envisage de participer à son édition à titre personnel. J’en étais là quand deux éditeurs un peu plus indépendants et enthousiastes que les autres ont pris contact.

    Ce que vous avez entre les mains, cette chronique d’un effondrement qui peut advenir, est le fruit d’une courte maturation. Sa lecture permet de mieux comprendre comment et pourquoi, ce président a si peur du peuple et compte tellement sur la police pour sauver sa réputation et celle de ses amis. Les grandes messes macroniennes, érigées en débats, occupent en ce mois de février finissant, à temps quasi complet, les écrans. Elles retardent une échéance qui semble, à lire Juan Branco, inéluctable. J’aurais pu dire « espérée ». Je n’en suis pas sûr. Contrairement à l’auteur de Crépuscule, je ne suis pas persuadé que l’effondrement puis la destitution d’Emmanuel Macron soit la seule issue au conflit qui agite le pays. Ni la meilleure.

    Jamais des politiques fiscales et économiques n’ont été autant construites, vendues et inventées pour bénéficier aux classes supérieures déjà si riches et dominantes. L’absence de contre-pouvoir médiatique et d’offre politique crédible à opposer sont désespérantes. Nous nous sommes laissés endormir et berner. Mais nous avons été des électeurs consentants. Et ce qui profile n’est pas la fin d’un monde, juste son déclin, sa nuit. Son tumulte. Son désordre. Sa confusion. Pourquoi croire au pire ? Espérons l’aube, le calme, le silence et la justice. Espérons des hommes debout, déterminés et lucides.

    Contrairement à la vision sombre et sans autre alternative qu’une révolution forcément sanglante, développée par Juan, il reste un peu de temps et des espoirs. Il reste aussi des journalistes dans les médias mainstream, comme dans la presse alternative et indépendante, pour poursuivre le travail d’enquête autour du macronisme. Et inverser la tendance lourde qui voudrait enterrer les gilets jaunes sous les gravats du ressentiment des managers en place.

    Ce livre est différent de ce qui s’édite et se lit usuellement sur Emmanuel Macron, ceux qui l’ont amené à l’Élysée et ceux qui vivent grassement aux crochets de cette République en marche vers leur néant. Son auteur assume pleinement et courageusement une forme de trahison. Juan vit à Saint Germain des Près. C’est un jeune bourgeois qui rompt avec sa classe, ses maîtres, certains de ses amis, ses collègues de Normale Sup et de Science po. Il vit depuis près d’un an grâce au RSA. Gageons que cela lui sera reproché. Il a aussi rompu avec sa vie d’avant et ses salaires de banquiers pour entreprendre ce travail pour lui-même, sur lui-même et pour nous. Il n’a rien prémédité. Il s’est levé un matin et s’est mis à écrire. À prendre ce risque parce que le reste -tout le reste- lui paraissait insupportable.

    « Crépuscule » nous éclaire – c’est son paradoxe- sur la face obscure de ce pouvoir déliquescent. C’est d’abord un exercice de lucidité.

    Le « cadeau pour les fêtes » (publié le 21/12/2018) : vidéo de l’entretien de Daniel Mermet avec Juan Branco : https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron

    Juan Branco vient de ce monde-là. Avocat, philosophe, chercheur, diplômé des hautes écoles qui fabriquent les élites de la haute fonction publique, à 30 ans il connaît ce monde de l’intérieur. Sur son blog, il publie « CRÉPUSCULE », une enquête sur les ressorts intimes du pouvoir macroniste et ses liens de corruption, de népotisme et d’endogamie, « un scandale démocratique majeur : la captation du pouvoir par une petite minorité, qui s’est ensuite assurée d’en redistribuer l’usufruit auprès des siens, en un détournement qui explique l’explosion de violence à laquelle nous avons assisté.

  • Emmanuel Macron en week-end au ski dans les Pyrénées : « C’est une parenthèse pyrénéenne » - 15/03/2019
    ladepeche.fr - Publié le 15/03/2019 à 19:07 , mis à jour le 16/03/2019 11:36
    https://www.ladepeche.fr/2019/03/15/macron-de-retour-sur-les-pistes-de-la-mongie-ce-vendredi,8070803.php

    Le Président de la République est arrivé dans la nuit de jeudi à vendredi à La Mongie dans les Hautes-Pyrénées où il a retrouvé Brigitte, ainsi que ses amis d’enfance, pour s’offrir un moment de répit jusqu’à ce dimanche. (...)

    • Macron écourte son séjour au ski et rentre à l’Elysée
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/macron-ecourte-son-sejour-au-ski-et-rentre-a-l-elysee-20190316

      Par Le Figaro avec AFP Mis à jour le 16/03/2019 à 20:19 Publié le 16/03/2019 à 19:22

      A la suite des graves violences survenues à Paris en marge du rassemblement des « gilets jaunes », le président Emmanuel Macron a décidé d’écourter son séjour dans la station de ski pyrénéenne de La Mongie et rentre dès ce samedi soir à Paris, selon la présidence de la République. Il doit se rendre à la cellule de crise, au ministère de l’Intérieur, autour de 22h30.
      Il était arrivé dans la nuit de jeudi à vendredi pour « se ressourcer » dans ce lieu qu’il affectionne depuis son enfance et où se trouve également son épouse, Brigitte Macron.

    • Bonne nouvelle : Le #sauveur de la FRANCE daigne changer l’organisation de son week end.

      Comment imaginer que le résident de la République n’était pas au courant de ce qui allait se passer placer à Paris ?

      Comment imaginer, que des manifestants qui ne peuvent emporter avec eux des lunettes de plongée ou une pipette de sérum physiologique pour les yeux sans être arrêtés immédiatement, puissent se balader sur les champs élyséens avec des cocktails molotov, cacatov, et autres ?

      Le Grand_Débat, un gigantesque échec populaire !
      Alors que 75 000 personnes ont été contactées dans toute la France, 9 tirés au sort sur 10 refusent purement et simplement de participer à ces clowneries.
      https://seenthis.net/messages/766926

      Cerise sur le gâteau, Benalla.
      Ben oui, Benalla, l’amie personnel d’Emmanuel Macron continue d’être attaqué par les merdias mainstream.
      Pourquoi ?
      Parce que Bénalla ne fait pas partie de l’oligarchie !
      Cette oligarchie qui se permet tout, mais refuse de laisser ce privilège à des « étrangers » .

      Laisser bruler un des lieux symboliques de l’oligarchie parisienne qui songe à lâcher l’ancien employé de la banque Rothschild, est une façon de mettre le holà aux inquiet.e.s des beaux quartiers, qui dinent en ville.

      Ceci dit, les manifestations en faveur du climat, les lycéen.e.s, les étudiant.e.s risquent de foutre la merde dans le plan de carrière du banquier stagiaire élyséen, doré sur la tronche.

    • Les cafards du Fouquet’s
      https://www.humanite.fr/node/71477

      Décidément, tout fout le camp, même au Fouquet’s. Le patron de la prestigieuse cantine des stars, sur les Champs-Elysées, vient d’être condamné pour publicité mensongère ainsi que pour infractions à la réglementation sur la propreté des locaux et la congélation des produits.

      Les visites successives des agents de la répression des fraudes y ont toujours été fort utiles : le 10 juillet 1992, ces contrôleurs, que personne n’attendait, tombent sur un plateau de fromages de la ferme (à 60 francs) exclusivement composé de fromages venus d’une crémerie industrielle de la capitale. Minable.

      Ainsi encouragés à pousser plus loin leurs investigations, les limiers des fraudes pénètrent dans la réserve et dans la cuisine. Là, ils découvrent d’abord que le Mir et l’alcool à brûler sont stockés à côté de la poudre de lait, puis que des pastilles de nettoyant WC voisinent avec les boîtes de sucre en morceau. Désordre.

      Poussant plus loin leurs investigations, ils tombent nez à nez avec un régiment de blattes de « taille adulte » dans le local à vaisselle, et avec des mouches dans celui où sont entreposées le patates. Dégoût. Répulsion.

      Alors, n’en croyant pas leurs yeux et une certaine réputation, ils forcent le destin et reviennent... en septembre 1993. Cette fois, leur attention est attirée par des foies de volaille et du thon congelé sur place (à 400 francs le menu n’est-on pas en droit d’exiger des produits frais ?) ainsi que par de vulgaires poulets aux hormones qui deviennent, sur la carte du chef, de superbes poulardes de Bresse. Trop c’est trop pour l’image de marque de la France. Les PV sont dressés, la justice saisie.

      Aujourd’hui, le patron du Fouquet’s, qui gagne un million de francs par an pour galvauder l’image de marque de la France et une part de rêve, se plaint d’être traité comme un vulgaire bistrot de quartier. Si j’étais un honnête bistrotier de quartier, je l’aurais très mauvaise...

      Magali Jauffret.

  • Hautepierre : la rénovation des mailles Brigitte et Éléonore se prépare
    https://www.rue89strasbourg.com/hautepierre-la-renovation-des-mailles-brigitte-et-eleonore-se-prepa

    Le nouveau projet de rénovation de Hautepierre va être soumis à L’Agence nationale de rénovation urbaine le 28 mars. En parallèle, la municipalité rouvre une phase de concertation. Quelles sont les priorités du projet ? Qu’attendent les habitants des mailles Eléonore et Brigitte concernées ? Rue89 Strasbourg fait le point avant la réunion publique du 12 mars. (lire l’article complet : Hautepierre : la rénovation des mailles Brigitte et Éléonore se prépare)

  • L’Alsace et le sourcilleux Conseil d’État
    https://www.rue89strasbourg.com/lalsace-et-le-sourcilleux-conseil-detat-149550

    Le Conseil d’État vient de rendre son avis sur la fusion des deux départements d’Alsace en une collectivité unique. Pour lui, celle-ci devrait porter un autre nom que « collectivité européenne d’Alsace ». On repart pour un tour de table entre Frédéric Bierry, Brigitte Klinkert et Jacqueline Gourault ? (lire l’article complet : L’Alsace et le sourcilleux Conseil d’État)

  • Corinne Masiero (Capitaine Marleau) refuse une invitation d’Emmanuel et Brigitte Macron à l’Élysée
    https://www.femmeactuelle.fr/actu/news-actu/corinne-masiero-capitaine-marleau-refuse-une-invitation-a-lelysee-demm

    Corinne Masiero a refusé d’aller à la projection du film Les invisibles , dont elle est à l’affiche, à l’Élysée. L’actrice soutient notamment le mouvement des Gilets jaunes.

    Se pavaner à l’Élysée ? Très peu pour Corinne Masiero. L’actrice est à l’affiche du film Les Invisibles , en salles depuis le 9 janvier dernier. Plus d’un mois après sa sortie, le long-métrage de Louis-Julien Petit sur un centre d’accueil pour femmes SDF, a séduit plus d’un million de téléspectateurs. Fort de son succès, il a même été projeté à l’Élysée, ce dimanche 17 février, pour une séance de cinéma un peu spéciale en compagnie d’Emmanuel et de Brigitte Macron.
    https://www.youtube.com/watch?v=NbAd9Rwu5vg


    Si le réalisateur et d’autres actrices du film se sont ainsi déplacé(e)s pour rencontrer le couple présidentiel, Corinne Masiero était elle aux abonnés absents. Et pour cause, la comédienne a volontairement refusé leur invitation. « Corinne Masiero n’a jamais caché son soutien aux Gilets jaunes. Elle n’a pas souhaité se rendre à cette séance spéciale » , a affirmé la journaliste Lorène de Susbielle, devant les caméras de BFM TV.

    Invitée sur le plateau de C à vous, en décembre dernier, l’actrice avait déjà réaffirmé sa prise de position concernant le mouvement social. La star de Capitaine Marleaus’était notamment agacée après avoir visionné des images de violence envers les Gilets jaunes. « Comment ne pas se crisper quand on voit une violence pareille ? Y’a quand même des gens qui ont perdu un œil, une main et... C’est quoi, c’est des images de quoi ça ? De voir des chars dans les rues... Ils tapent sur les caméras, comme tu dis, putain c’est quand même grave ça ! On est où là ? On est où ? » , avait-elle déclaré. Aujourd’hui, Corinne Masiero semble toujours déterminée à soutenir les Gilets jaunes, invitation à l’Élysée ou pas.

    #oligarchie #emmanuel_macron #brigitte_macron #résistance #Corinne_Masiero

  • BRIGITTE MACRON APPELLE À LA RÉCONCILIATION

    « Je pense qu’il faut qu’on se parle, qu’on se réconcilie, parce que, franchement, on a tout à faire ensemble, j’en suis persuadée », interrogée sur le mouvement des gilets jaunes, vendredi lors d’un déplacement à Bar-le-Duc (Meuse), Brigitte Macron a voulu jouer la modération.

    « Il faut qu’on soit tous ensemble » a surenchéri la première dame qui accompagnait Stéphane Bern, chargé de mission pour la sauvegarde du patrimoine en péril au « Théâtre des Bleus de Bar ».

    « Il faut qu’on soit fier parce qu’on a absolument tout : on a un pays qui est beau, qui a une culture incroyable, qui a une humanité incroyable, qui sait aussi être généreux envers l’autre », a-t-elle ajouté.

    #ta_gueule

  • INFO FRANCEINFO. Attentat de Strasbourg, mort de Lady Di, grand remplacement : les « gilets jaunes » plus perméables que la moyenne aux théories du complot
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/info-franceinfo-les-gilets-jaunes-sont-deux-fois-plus-nombreux-que-la-m

    INFO FRANCEINFO. Attentat de Strasbourg, mort de Lady Di, grand remplacement : les « gilets jaunes » plus perméables que la moyenne aux théories du complot

    Franceinfo vous dévoile lundi la deuxième vague de l’enquête sur les théories du complot, avec un axe plus spécifique sur les « gilets jaunes ».

    Les GJ sont tous des gros nuls. La Preuve.

    • Les Gilets jaunes férus de théories du complot ? Pas si simple... - LCI
      https://www.lci.fr/population/les-gilets-jaunes-ferus-de-theories-du-complot-pas-si-simple-2112409.html

      SONDAGE - Une enquête Ifop de la fondation Jean Jaurès et Conspiracy Watch établit un lien entre l’adhésion aux théories du complot et les Gilets jaunes. Des résultats à prendre avec des pincettes, selon la chercheuse Brigitte Sebbah qui a épluché les réseaux sociaux du mouvement depuis ses débuts.

      On s’en doutait à peine... Mais faut bien aller chercher la caution d’une chercheuse pour oser aller à l’encontre d’une fondation d’intérêt public et du nom de Jaurès qui plus est !...

    • Franceinfo vous dévoile lundi la deuxième vague de l’enquête sur les théories du complot, avec un axe plus spécifique sur les « gilets jaunes ».

      Une seconde vague pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus que Franceinfo est un raz de marée d’inepties et de « journalisme » de caniveau.

      Franceinfo vous révèle en exclusivité mercredi les résultats d’une enquête de la fondation Jean-Jaurès sur les théories du complot les plus partagées et sur le profil des personnes qui y adhèrent.

      vivement la troisième vague qu’on fasse du surf !

      https://seenthis.net/messages/758648

  • enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M.Benalla
    https://twitter.com/Mediapart/status/1092378594716856320

    URGENT. Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner ce matin, à 11h10, les locaux de Mediapart dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M.Benalla suite à nos révélations de la semaine dernière.

    La vie privée de Benalla est importante. Le procureur n’a pas classé l’affaire sans suite. Y-a des fois, y-a des principes importants. La parité des conseils municipaux de l’opposition. Et la vie privée de Benalla.

    • Psychologie de la connerie Sous la direction de Jean-François Marmion
      octobre 2018 - 384 pages - ISBN : 9782361065096
      https://editions.scienceshumaines.com/psychologie-de-la-connerie_fr-699.htm

      Un monde sans connards est possible !

      En fait, non. Désolés.
      Mais ça n’empêche pas d’y réfléchir. La connerie, chacun la connaît : nous la supportons tous au quotidien. C’est un fardeau. Et pourtant les psychologues, spécia­listes du comportement humain, n’ont jamais essayé de la définir. Mieux la comprendre pour mieux la combattre, tel est l’objectif de ce livre, même si nous sommes vaincus d’avance. Des psys de tous les pays, mais aussi des philosophes, sociologues et écrivains, nous livrent ici leur vision de la connerie humaine.

      C’est une première mondiale. Et peut-être une dernière, profitez-en !

      Avec les contributions de  : Dan Ariely, Brigitte Axelrad, Laurent Bègue, Claudie Bert, Stacey Callahan, Jean-Claude Carrière, Serge Ciccotti, Jean Cottraux, Boris Cyrulnik, Antonio Damasio, Sebastian Dieguez, Jean-François Dortier, Pascal Engel, Howard Gardner, Nicolas Gauvrit, Alison Gopnik, Ryan Holiday, Aaron James, François Jost, Daniel Kahneman, Pierre Lemarquis, Jean-François Marmion, Patrick Moreau, Edgar Morin, Tobie Nathan, Delphine Oudiette, Emmanuelle Piquet, Pierre de Senarclens, Yves-Alexandre Thalmann.

  • Faut-il que les gilets jaunes, la police ou l’armée tirent sur Luc Ferry ? Maxime VIVAS - 9 Janvier 2019 - Le Grand Soir
    https://www.legrandsoir.info/faut-il-que-les-gilets-jaunes-la-police-ou-l-armee-tirent-sur-luc-ferr

    Luc Ferry est agrégé de philosophie, docteur d’État en sciences politiques, ancien ministre de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche. Rien que ça ! Il est l’auteur de nombreux ouvrages philosophiques et chroniqueur au Figaro et à Radio Classique.

    Ce n’est donc pas un sous-développé du bulbe comme Aurore Bergé, Eric Brunet, ou Pierre Haski (j’en ai d’autres, mais…). 
- Sur Radio Classique, il a déclaré https://www.lci.fr/politique/luc-ferry-se-defend-sur-lci-apres-ses-propos-polemiques-tout-cela-est-ridicule-r , le 7 janvier que les policiers devaient se servir « de leurs armes, une bonne fois » contre les « salopards d’extrême gauche et d’extrême droite ou des quartiers ». Et comme il a eu peur que cela ne suffise pas, il a appuyé : « On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies. »

    Sans même avoir fait une année de philo et un mois à Sciences po, chacun comprend qu’il demande que les policiers, épaulés par l’armée, tirent sur la foule des gilets jaunes. Car, il est évidemment impossible, avant de tirer, de trier entre les idées des manifestants et leur lieu de vie. Impossible de distinguer les gilets jaunes venus pour casser (une infime minorité) et ceux qui s’enragent soudain (comme le boxeur Cristophe Dettinger https://www.facebook.com/La.Tribune.des.Pirates/videos/un-manifestant-boxe-les-gendarmes/2261561470746027 ) au spectacle d’une violence aveugle, déclenchée délibérément par les forces du désordre.

    Pour avoir manifesté les samedis à Toulouse, je puis témoigner d’une chose nouvelle et que je ne pouvais imaginer, moi qui arpente le bitume sous banderoles depuis si longtemps : il est désormais impossible d’aller manifester sans être, à un moment, obligé de courir devant les keufs et de respirer des gaz lacrymogènes.

    Un excité leur balance une bouteille de bière ? Ils canardent en retour la manifestation d’une pluie de grenades. La riposte est toujours volontairement disproportionnée. Ils sont sûrs de l’#impunité. Ils sont couverts et encouragés. 

    - « On peut cogner, chef ? ».
- « Mais bien sûr, imbécile, qu’est-ce que tu attends, un ordre écrit de Castagnette ? ».

    Personne ne leur balance quoi que ce soit ? Immense frustration ! L’ordre est alors donné de scinder le cortège, de le faire s’égailler dans plusieurs rue et quartiers pour de meilleurs images de foules clairsemées. Les grenades explosent, les vauriens en civil de la BAC cognent au petit bonheur la chance, jettent à terre, ligotent dans le dos avec des Serflex, un genou sur la tête de la victime. Ils l’embarquent en la traînant comme un sac de patates, accélérant le mouvement par des coups de pieds pour lesquels ils n’auront jamais des comptes à rendre (croient-ils. Attendez, mes bonhommes…) et ils déposent plainte au commissariat pour outrage parce que l’innocent a répondu « Ta gueule ! » à « Bougnoul, crouille, Kirikou, enculé de ta vieille pute de mère, je me fais sucer par ta salope de sœur ».

    Bref, la manif se disloque façon puzzle. BFMTV en filme un morceau. « Le mouvement s’essouffle », vous le saviez déjà, ou alors n’êtes pas abonnés au #Monde et à #Libé, vous n’avez pas la télé, ni un autoradio, ni une radio, ou vous fermez les yeux en passant devant les kiosques à journaux, ou vous ne fréquentez jamais une salle d’attente, ou vous ne parlez jamais avec vos contemporains, ou vous êtes fâchés avec votre beauf, ou vous avez enfin pu acheter la lointaine petite île perdue où la main de l’homme n’a jamais mis les pieds.

    J’ai toujours dans ma poche ce petit masque blanc que distribuaient les
    infirmières toulousaines dans les cortèges. Et il m’a souvent servi. Et je ne pars pas en manif sans lui. C’est nouveau, ça vient de sortir. C’est une pratique labellisée « Macron 1er ».

    Le président de la République, son premier ministre, le ministre de l’Intérieur, le préfet de police de Paris, la plupart de nos journaleux, Luc Ferry, haïssent et conchient le peuple de France et ils feraient embarquer Maurice Grimaux, préfet de Police de Paris en 1968 https://www.legrandsoir.info/le-prefet-de-police-qui-ne-voulait-pas-que-soient-frappes-les-manifest qui adjurait ses policiers d’être respectueux des lois de la République et de ne pas matraquer un manifestant à terre.

    Tous ces lascars sont aussi insensibles que la #Marie-Antoinette, aussi inconscients que #Louis_XVI.

    Et il y a du #Adolphe_Tiers en eux.

    D’une main nonchalante, ils piochent, dans le saladier en cristal, des friandises achetées chez Fauchon par un domestique, de l’autre ils fouillent dans l’arsenal des lois pour trouver celle qui, en l’interprétant comme il faut, permettrait d’absoudre leurs nervis violents, leurs mercenaires assermentés et sans foi. Ils y puisent la loi qui justifierait qu’on colle au gnouf quiconque risque de nous entraîner sur les chemins où la première capricieuse dépensière de France, Brigitte Macron, casserait ses talons de 10 centimètres : ceux qui conduisent au rétablissement de l’ISF, au RIC, à l’augmentation des salaires de misère. Et la suite.

    Ils portent en eux la mort par crime « légal ». 
Balancez toutes les grenades que vous pouvez, même celles que les lois internationales interdisent d’utiliser, mitraillez avec vos flash balls équipés de viseurs holographiques qui permettent de ne pas rater l’œil ou la bouche, acharnez-vous en meute sur le malheureux (ne pas tenir compte du sexe, de l’âge ou de la totale innocence) qui passe à votre portée. « Ah les braves sicaires ! » , s’extasie Castaner en regrettant de ne pouvoir les décorer tous de la #Légion_d_honneur, ce hochet galvaudé, indistinctement attribué à des citoyens méritants et à des crapules qui devraient être en prison (trois bols de fayots par jour et c’est tout. A la japonaise !).

    14/18. Les malheureux #poilus jaillissaient de la tranchée et les projectiles de l’ennemi en hachaient menu une partie. D’autres perdaient un membre ou un morceau du visage. Ha ! Ha ! se régalent d’avance mes détracteurs en notant avec quelle maladresse je viens de tomber dans une comparaison hasardeuse et scandaleuse. Pourtant, aller manifester aujourd’hui, c’est risquer d’y laisser une main, un œil, la bouche. Et croyez-en Luc Ferry, c’est loin d’être suffisant. Les poilus qui sont retournés intacts dans la tranchée avaient gagné le gros lot à la loterie de la guerre. Nos braves gilets, jaunes qui ont laissé un œil, une joue, un bout des lèvres, leurs gencives, leurs dents, une main, dans une manif, ont tiré le mauvais numéro et c’est tout. La faute à « pas de chance » , ça s’appelle être au mauvais d’endroit au mauvais moment, inutile d’aller embêter Macron avec ces brouilles, il est élu, légitime. Les urnes ont parlé (murmuré, en fait).Vous êtes démocrate, oui ou m… ?

    J’ai un jeune fils qui vit bien mieux qu’un gilet jaune, mais qui ne rate pas une manif. Il a l’âge des enthousiasmes et des indignations. Il s’approche trop des #Robocops. Je tremble pour lui. Je lui conseille (lâchement ? En toute logique ?) de laisser jaillir en premier de la tranchée ceux qui ont élu #Macron et qui viennent dire qu’ils le regrettent. Tel qui a mis le feu à la maison par inconscience doit être le premier à lutter contre l’incendie et à s’exposer à une chute de brandon incandescent.

    Revenons à Luc Ferry . Les crapules des journaux qui font l’opinion (c’est-à-dire les journaux des milliardaires, subventionnés et gavés de pub), les radios et télés des milliardaires (bénéficiaires du CICE et souvent non contribuables), font exactement le contraire de ce qu’ils auraient fait si #Jean-Luc Mélenchon avait dit le centième du commencement du début d’amorce de ce que préconise #Luc_Ferry.

    Et d’abord, pourquoi n’est-il pas en garde à vue, Ferry ?

    Pourquoi cent policiers n’ont-ils pas perquisitionné à l’aube dans un des ses domiciles ?

    Pourquoi la « classe » politique droitière (je mets « classe » entre guillemets à cause du double sens du mot qui pourrait faire croire que ces enflures sont classieuses) ne rappelle-t-elle pas que la loi républicaine interdit de tirer sur le peuple désarmé et qu’inciter à le faire est un délit (ou un crime ?).

    Pourquoi n’est-il pas claironné que la loi n’autorise en aucun cas des tirs de l’armée et de la police sur des foules, au prétexte que la manifestation n’a pas été déclarée à un Préfet qui hait le peuple et lâche ses sbires équipés d’armes qui blessent, estropient et défigurent. Et tuent.

    Pourquoi ne connaît-on même pas le nom du flic qui a tué d’un tir bien ajusté le 1er décembre 2018, une octogénaire qui fermait ses volets au 4ème étage d’un immeuble marseillais ? Il a fallu moins de 24 heures pour que tout le pays sache que Cristophe #Dettinger est le boxeur (à mains nus) d’un policier harnaché et, guère plus de temps pour qu’il ne soit plus libre.

    Où est-il le #tueur de la mémé ? Toujours dans les manifs, toujours armé ? Il perçoit l’augmentation de salaire offerte par les chient-en-lit du gouvernement (oui, je m’énerve : moi, dès qu’on tue des vieux, je me Cristophe-Dettingerise mentalement).

    Pourquoi est-il en liberté Luc Ferry ? Dans tous les cas, ses propos sont mortifères. Soit ils seront suivis d’effet et, adieu la démocratie, bonjour la #guerre_civile, soit ils vont faire monter chez les manifestants des velléités de ne pas se laisser tirer comme à la fête foraine, ce qui induira qu’ils s’équipent.

    Luc Ferry leur a lancé un défi : « Venez à poil, petits lapins, nous sortons nos fusils de chasse et nos fusils de guerre ».

    Macron prononce des vœux en engueulant et menaçant son peuple, #Edouard_Philipe annonce que les sanctions et la répression seront plus sévères, les #médiacrates s’esbaudissent et applaudissent comme il convient chez les larbins, Ferry en appelle à l’armée.

    Ces (comment dit-il l’agrégé, déjà ? Ah oui !) salopards annoncent des crimes et absolvent par avance les tueurs. Ils ont fait le choix de défendre jusqu’au bout leurs privilèges et les intérêts du CAC 40. A combien de millions se monte la fortune de Luc Ferry ? Ira-t-il le dire à un gilet jaune qui se les gèle sur un rond-point et qui se les gèlera en famille en rentrant chez lui ?

    « Le Capital a horreur de l’absence de profit. Quand il flaire un bénéfice raisonnable, le Capital devient hardi. A 20%, il devient enthousiaste. A 50%, il est téméraire ; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines et à 300%, il ne recule devant aucun crime » (Karl Marx).

    Luc Ferry, comme toutes ces « belles gens » , souffre du même complexe de supériorité que Macron et (au hasard) #Gilles_Le_Gendre, ancien élève du collège Sainte-Croix de #Neuilly-sur-Seine, chef d’entreprise, successivement journaliste dans des journaux dont le titre fait rêver le poète que je suis : (Challenge, l’Usine Nouvelle, le Nouvel Economiste, l’Expansion) et patron des députés LREM :  « Notre erreur est d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils... ».

    Cependant, faut-il que les gilets jaunes, la police ou l’armée tirent sur Luc Ferry ?
    Certes pas. D’abord, devant le tollé provoqué par son appel au crime, il a dû se fendre d’une déclaration d’une hypocrisie et d’une bêtise telle que j’ai cru à une analyse de #Jean-Michel_Aphatie. Lisez Luc Ferry, agrégé de rétropédalage : « Je n’ai évidemment jamais appelé à tirer sur les gilets jaune dont je défends le mouvement depuis l’origine. Je demande simplement que les policiers puissent se servir comme ils le demandent de leurs armes NON LÉTALES quand CERTAINS cherchent carrément à les tuer. Clair ? »

    Ce qui est clair c’est que «  l’armée  » a soudain disparu pour faire place à «  non létales  » dont l’absence nous avait contrariés dans sa controversée diatribe belliciste de bon bourgeois assuré de n’avoir jamais à appuyer lui-même sur la détente et à ramasser des morceaux de cervelle sur le pavé devant sa porte.

    Pour finir, jouons au jeu du «  Luc Ferry inversé », pour voir si ça passe : « Les gilets jaunes devraient se servir de pavés et de cocktails Molotov, une bonne fois, contre les salopards de keufs fachos (policiers, gendarmes mobiles, #baqueux ) et contre les sièges des #mérdias. Depuis 1968, on a les meilleurs lanceurs du monde, ils sont capables de mettre fin à ces saloperies #flicaillères et #journaleuses. »

    Bien entendu, je désapprouve cette conclusion (1) et je préfère de loin (car je suis prudent et douillet) ce qui est dit ici.

    Maxime VIVAS *

    Note (1). Me croit qui veut.