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  • Quelles sont les marques les plus présentes dans les déchets côtiers ? Le Figaro - Florian Pierrat - 20/04/2017

    Une étude publiée par l’association Expédition MED montre l’abondance des déchets d’emballages alimentaires sur les côtes françaises. _

    L’association de protection de l’environnement marin Expédition MED a publié cette semaine un rapport sur les près de 145.000 déchets qu’elle a collectés sur 16 plages françaises de l’Atlantique grâce à ses bénévoles. En plus des résidus des professionnels de la pêche, la majorité des déchets récoltés de Mimizan (Landes) à Brest (Finistère) entre mars et juin 2016 sont des résidus de plastiques (96%), souvent considérés comme non identifiables (47%). Mais le reste des détritus récoltés est clairement identifiable par l’association. Le principal enseignement de son étude reste que nos déchets du quotidien, et notamment alimentaires occupent une part non négligeable dans les ramassages de l’association.

    « Les marques doivent tenir compte du problème »

    Expédition MED a listé nommément les marques des déchets les plus présents dans ses trouvailles, principalement des géant du snacks, ou de la confiserie et de la chocolateries industrielles. Sur les 1567 déchets alimentaires trouvés, Kinder arrive en tête de liste avec 132 déchets. Suivent sur le podium, les géants de la biscuiterie LU (69) et Mars (66). Coca-Cola, Snickers, et Haribo se classent respectivement 5ème, 6ème et 7ème. L’organisme souhaite interpeller les marques sur l’utilisation trop importante du suremballage pour leurs produits, surtout ceux qui sont conditionnés de manière individuelle. L’association pointe également le manque d’informations données auprès du consommateur sur la manière de trier leurs déchets, ainsi que sur les impacts environnementaux qui sont provoqués par l’abandon des déchets dans la nature.

    « Nous allons préparer une action auprès des marques suite à ces identifications pour leur demander de mieux avertir le consommateur sur le tri des emballages, indique Bruno Dumontet, un responsable de l’association. Elles doivent tenir compte du problème et faire des effort dans ce sens. » Et Expédition MED mentionne plusieurs solutions plus vertueuses pour l’envionnement comme l’utilisation de d’autres types d’emballages. « Les grandes marques de l’agro-alimentaire peuvent favoriser les emballages recyclables, ou encore ceux qui sont biodégradables. À terme, ce problème pourrait avoir un coût d’image marketing pour ces sociétés », ajoute Bruno Dumontet.

    Une étude publiée en 2016 par la fondation Ellen McArthur avait estimé que 32% des déchets plastiques sont jetés à même la nature. Chaque année dans le monde, 8 millions de tonnes de déchets seraient deversées dans les mer, soit l’équivalent d’un camion-poubelle jeté chaque minute.

    Le site Expédition MED : http://www.expeditionmed.eu/fr/category/nos-programmes/programme-d-actions/operation-dechets-sales

    L’article du figaro (qui ne cite pas Nestlé) : http://www.lefigaro.fr/conso/2017/04/20/20010-20170420ARTFIG00157-kinder-lu-et-mars-les-marques-les-plus-presentes-

    #pollution #Déchets #Kinder #biscuiterie_LU #Mars #Nestlé #Coca-Cola #Snickers #Haribo #emballage

  • #Microplastiques en #Méditerranée : une bombe écologique à retardement
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/bruno-dumontet-expedition-med-microplastiques-dechets-mediterran

    AE : 290 milliards de micro-déchets plastiques flottants dérivent sur le bassin nord-occidental méditerranéen, selon les données recueillies lors des campagnes en 2010 et 2011. Fin février dernier, l’expédition MED a dévoilé les premiers résultats des campagnes 2012 et 2013 en mer Ligure. Quels sont-ils ?

    Bruno Dumontet : Les campagnes scientifiques ont été menées sous la coordination de l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer (06) en mer Liguro Provençale, sur les côtes françaises et italiennes. Nous sommes partis en mer durant six semaines au cours de l’été 2012 et de l’été 2013. Il était plus intéressant, pour nous scientifiques, de rester de manière régulière dans cette zone pour valider nos protocoles d’étude sur les déchets plastiques marins. Il s’agit de prélèvements réalisés en surface de plastiques microscopiques, de taille de 0,3 à 5 mm, et de diverses compositions : filaments, polystyrène, films minces en plastique. La majorité des plastiques retrouvés en mer proviennent de la fragmentation des emballages, charriés par les courants. L’université de Lorient, partenaire de l’expédition, a identifié l’origine des familles des plastiques collectés telles que le polyéthylène (PE) ou le polypropylène (PP). On trouve également des micro-billes de plastique, dans les produits cosmétiques d’épilation ou de gommage, qui ne sont pas retenues dans les stations d’épuration et qui, en fin de parcours, se retrouvent à la mer.

    Selon nos premières estimations, la quantité moyenne est entre 13.000 et 300.000 débris plastiques flottants par km2 en mer de Ligure. Leur concentration excède par endroits celle retrouvée dans le gyre du Pacifique : une nappe de déchets plastiques trois à quatre fois plus grande que la France ! Nous restons dans les mêmes proportions que les particules de plastiques collectées en 2010 et 2011 en Méditerranée nord-occidentale. Cela confirme les résultats précédents. D’où l’intérêt de croiser ces données sur plusieurs années pour aboutir à une moyenne de collecte relativement fiable sur ce bassin.

    #pollution #le_plastique_c'est_dramatique