person:céline alvarez

  • [E1] La méthode Montessori, réactualisée : l’expérience de Céline Alvarez – Hacking social
    https://www.hacking-social.com/2017/09/25/e1-la-methode-montessori-reactualisee-lexperience-de-celine-alvarez

    Le livre « Les lois naturelles de l’enfant » de Céline Alvarez, sorti l’année dernière, est le résultat d’une expérience de 3 ans menée en #école maternelle de ZEP. Céline Alvarez et Anna Bisch y ont expérimenté un mode d’éducation basé sur Montesorri et les dernières connaissances en neurosciences, il s’agit en quelque sorte d’une méthode Montessori réactualisée. Les médias, qui ont tous parlé d’elle, se sont concentrés sur les résultats spectaculaires : des élèves de ZEP qui entrent dans la lecture dès 3 ans, des petits lecteurs de 4 ou 5 ans, lisant à la classe avec un plaisir non dissimulé, et des parents qui doivent aller à la bibliothèque presque tous les jours tant les enfants expriment leur besoin de lire encore et encore. Autrement dit, le sujet qui passe alors sur les télévisions est de l’ordre du « (...)

    #apprentissage #neuroscience #pédagogie #éducation

  • Science et pédagogie : déformations et impostures (1) l’expérimentation Alvarez (Paul Devin, Le Club de Mediapart)
    https://blogs.mediapart.fr/paul-devin/blog/070917/science-et-pedagogie-deformations-et-impostures-1-lexperimentation-a

    Le premier d’une série de billets sur des affirmations scientifiques censées faire la preuve de la pertinence d’un choix pédagogique mais déformées ou manipulées par volonté idéologique...il est consacré à l’expérience de Céline Alvarez à l’école maternelle Lurçat de Gennevilliers.

    #éducation #école #lecture #CélineAlvarez #AgirPourL'École #manipulation #évaluation #science

  • Céline Alvarez, une #pédagogie « business compatible »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/270517/celine-alvarez-une-pedagogie-business-compatible

    Crieur-6 L’expérience menée par Céline Alvarez durant trois ans dans une #école primaire d’une banlieue populaire de Paris s’est faite sur la base d’un cocktail inédit de méthode #Montessori et de neurosciences. L’enthousiasme suscité par son best-seller, Les Lois naturelles de l’enfant, tient au caractère spectaculaire des résultats affichés. Mais, à regarder de plus près ce projet soutenu alors par Jean-Michel Blanquer, aujourd’hui ministre de l’éducation nationale, tout est loin d’être aussi rose. Une enquête de #La_Revue_du_Crieur.

    #Culture-Idées #Céline_Alverez

  • Pourquoi Céline Alvarez divise-t-elle tant les profs ? | L’instit’humeurs | Francetv info
    http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2016/09/11/pourquoi-celine-alvarez-divise-t-elle-autant-les-profs.html

    « Imaginez demain en entreprise un collègue qui fait le même métier que vous arrive et demande un assistant, du matériel spécifique hors de prix, un aménagement du temps de travail qui ne concerne que lui… ». Ces conditions d’exercice et ce statut privilégiés ne sont pas reprochés à Alvarez par jalousie, mais pour insister sur le caractère très spécifique de son expérience et en nuancer la portée universaliste : de telles conditions ne pouvant être mises en place à l’échelle du pays (trop cher en moyens humains et matériels), l’expérience Alvarez ne peut valoir pour l’école dans son ensemble. Ce qui s’y épanouit en marge ne peut par définition se développer en son cœur. D’où le soupçon de servir la soupe à l’école privée, qui seule pourrait mettre en place la méthode Alvarez.

    • Dans tout ça - blog d’instits -, où de nombreux profs seraient très investis en classe, et feraient des super expériences sans que personne n’en sache rien, rien ne dit pourquoi il n’y a pas de révolte de ces nombreux expérimentateurs positifs pour décrier la manière de faire de l’éducation nationale.
      Rien ne dit non plus combien sont ces nombreux, ce serait probablement humiliant.
      Les reproches qu’on lui fait : avoir voulu uniquement tester sa méthode, être médiatique, etc. les ferait-on à Freinet ou Montessori ? Ne faut-il pas tester en réel ce qu’on pense en théorie pour pouvoir ensuite en montrer les résultats ?
      S’il y a tant de profs qui font des expériences - dans leur coin, donc sans aucune portée de changement à plus grande échelle si non partagé, discuté, modulé - , pourquoi ne se regroupent-ils pas pour en faire part, pour échanger, publiquement, écrire des livres, etc. ?
      A côté de ça, tous ceux qui ont eu des enfants à l’école peuvent témoigner de la manière dont ça se passe. C’est pas brillant.
      Parle-on de « servir la soupe à l’école privée » pour la méthode Montessori ? Pourtant c’est ce qu’il se passe, si vous avez de l’instruction et de l’argent, vous pouvez envoyer vos enfants à Montessori.
      Ouais, ce texte sent mauvais, pour les enfants.

    • Le truc : « je fais 3 ans avec des conditions exceptionnelles et je me dépêche de démissionner pour capitaliser mon expérience », franchement, ça sent bien l’opération commando pour monter son école privée sous franchise.

      Hier, je regardais mollement un reportage sur « la réussite de Singapour »… avec des gosses de 7 mois qui viennent tester le WE avec leurs parents épuisés par une semaine de turbin des « méthodes d’éducation de pointe » à base de surstimulation ! Ils avaient tous des airs de benêts réjouis, mais sous le masque, c’était à couteaux tirés, avec l’idée qu’il faut acheter la meilleure éducation à ton gosse, sinon…
      C’est ça que j’ai préféré : l’angle mort. Rien derrière le sinon. On te montre le vernis, le clinquant, le « qui-marche », mais pas le prix à payer ni ce qui arrive aux perdants… parce que comme tout système hyperconcurrentiel, Singapour doit produire bien plus de perdants qu’autre chose. Donc vu le modèle, le sinon, c’est la mort sociale, les surnuméraires.

      L’expérience de la nana me fait penser à ça : une performance pour vendre une école de la performance . Très lucrative et très libérale, aux antipodes de ce que voulaient faire tous les inventeurs des méthodes éducatives alternatives qui cherchaient avant tout à rééquilibrer les chances pour les pauvres.

      Du coup, les riches s’en emparent pour encore plus creuser l’écart…

    • Tout dépend si elle l’utilise pour former des enseignants du public @monolecte , ce qu’elle avait commencé à faire il me semble. Tant mieux si ça part dans cette direction, et sinon c’est effectivement de la merde.

      Mais même s’il faut plus de matos, ce n’est pas non plus obligé d’avoir LE matos officiel etc. La priorité reste quand même 1) le ratio enseignant-élèves pour avoir plus de personnalisation, 2) l’organisation de l’espace et des libertés de déplacement et de choix accordés aux enfants.

      Déjà de base quand il y a plus d’enseignants et moins d’élèves chacun, bah forcément c’est plus facile d’organiser l’espace et de les laisser choisir des activités différentes chacun (je ne dis pas que c’est facile, mais c’est plus facile qu’à 35 élèves).

      Et ça je suis désolé, mais ce n’est pas du tout une utopie à l’échelle du pays, au lieu de fermer des écoles et ne pas renouveler des contrats et payer des milliards à l’armée pour faire la guerre et embaucher des nouveaux flics, on peut parfaitement embaucher plus de profs de maternelles et primaires.

      Donc il y a une partie de ce qui est dit qui est totalement faux sur le fait de ne pas pouvoir le généraliser dans le public à une grande échelle. Il faut s’en donner les moyens, et c’est déjà possible avec le fric actuel.

      et cc @heautontimoroumenos aussi :)

  • Rentrée scolaire : la pédagogue qui voulait révolutionner le système éducatif français
    http://www.bastamag.net/Rentree-scolaire-l-institutrice-qui-voulait-revolutionner-le-systeme-educa

    Des enfants épanouis et solidaires, qui commencent à lire, multiplier ou diviser dès la maternelle. Ce sont les résultats étonnants d’une expérimentation menée entre 2011 et 2014 dans une classe de Gennevilliers, en banlieue parisienne, en zone prioritaire d’enseignement. Pendant trois ans, Céline Alvarez a tenté de mettre en pratique dans une école publique les principes de la pédagogue Maria Montessori, enrichis avec les neurosciences et la linguistique française. Un bouleversement des pratiques (...)

    #Inventer

    / #Entretiens, #Education, #Education_populaire, #Alternatives_concrètes, #Services_publics, A la (...)

  • Céline Alvarez, une institutrice révolutionnaire (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/festival/article/2014/09/04/celine-alvarez-une-instit-revolutionnaire_4481540_4415198.html

    L’ancienne enseignante a démissionné de l’éducation nationale, mais n’a pas renoncé à diffuser les outils de l’école de demain

    […]

    Et pourtant, c’est bien « l’effet d’une bombe » que l’on a pu ressentir en entrant, ce printemps, dans la classe multiniveau – mêlant petite, moyenne et grande sections – de Céline Alvarez. Pas seulement parce que les enfants savaient lire à 5 ans (parfois avant), maîtrisaient le sens des quatre opérations, comptaient jusqu’à 1 000 et même au-delà…

    Pas seulement parce que la salle colorée regorgeait d’un matériel en libre accès (« lettres rugueuses », « cabinet de géographie »…) inconnu de la plupart des écoles, vers lequel les enfants pouvaient se tourner au moment précis où ils en éprouvaient l’envie, « pour ne jamais rater la fenêtre de tir permettant d’entrer dans les savoirs », expliquait la jeune femme lors de notre première rencontre. Non, c’est surtout l’entraide, l’empathie, la joie, la curiosité que manifestaient ces tout-petits qui retenaient l’attention.

    […]

    « Tous ces jeunes que je trouvais intelligents mais qui n’arrivaient pas à se fondre dans le moule et qui décrochaient, ça m’indignait ! », se souvient-elle. Dans son cercle familial, aussi, cette fille d’une employée de banque et d’un ouvrier tourneur-fraiseur se forge la conviction que « l’être humain possède un potentiel inné pour penser, créer, partager… et que le système scolaire l’empêche d’émerger ».

    #éducation #école #Montessori #innovation_pédagogique #système_scolaire #neurosciences

    • Même si dans un sens, ça l’est, c’est toujours aussi fou qu’on continue d’appeler « révolutionnaire » ou « pédagogie nouvelle » des méthodes inventées il y a plus d’un siècle et qui ont fait leur preuve (tout du moins avec l’effectif humain qu’il faut et le matériel qu’il faut). Si un truc de 100 ans est nouveau, c’est dire à quel point les pédagogies courantes sont VIEILLES.

    • À noter :

      Les résultats obtenus à Gennevilliers dépendent directement de cette recherche. Ils ne sont en aucun cas garants des résultats d’écoles dites « Montessori », dont le cadre théorique et pédagogique diffère.

      Car ça s’inspire de plein plein de choses de Montessori (et d’autres) mais l’école continue la recherche scientifique, des tests réguliers de là où ça en est, etc. D’après ce que je comprends, ils sont partis d’une pédagogie précise (très nettement Montessori) mais ensuite ils ne font pas que suivre un truc tout prêt, ils continuent d’améliorer en testant ce qui marche ou pas. C’est cool !

      Bon, quand même, d’après toutes les vidéos, c’est immensément Montessori. Je reconnais tout le matériel ! :)

      et cc @sloumpy

    • Notons aussi que l’expérience se fait dans une école publique, avec à priori tout le matos payé par le service public, et pas dans un quartier de bourges avec des parents qui ont un gros capital temps/culture.

      Mais évidemment, on en a déjà parlé, l’EN paye et aide à mettre en place ce genre d’expérience qu’en tant… qu’expérience. Un îlot. Un truc à part qui n’est jamais reproduit massivement et encouragé partout.

    • Ce qui semble la distinguer des autres pédagogues et qui semble lui ouvrir les portes de l’illustre journal Le Monde c’est ses liens avec Stanislas Dehaene (neuroscientifique) et Manuela Piazza (cognitiviste et neuroscientifique).

      Il y a tout juste une semaine c’est à l’université d’été du Medef qu’on (en particulier Martine Daoust) espérait faire entrer les neurosciences dans les écoles.

      Est-ce lié ?

      http://www.medef.com/medef-universites-dete/videos/detail-videos/medeftv/lecole-de-la-reussite.html

      Conférence-débat le mercredi 27 août de 15h30 à 17h15.

      – Nouvelles expertises, nouvelles compétences, nouveaux métiers
      – Méritocratie vs égalitarisme
      – Enseignants et chefs d’entreprise partagent-ils les mêmes valeurs ?
      – Chaque année 150 000 jeunes sans qualification. Comment mettre en adéquation besoins des entreprises et offres de formation ?
      – Up to date, all life long !
      – Les ruptures technologiques au service de la formation
      – La Finlande, un exemple à suivre
      – Pourquoi le décrochage français dans les classements internationaux ?
      – Redorer le blason des ingénieurs et techniciens

      Animateur : Jean-Luc Placet, président d’IDRH

      Intervenants :

      Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne
      Martine Daoust, professeure à la faculté de pharmacie de l’Université de Picardie Jules Verne,ancienne rectrice des académies de Limoges et Poitiers
      Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
      Pr. Eric Fouache, vice-chancelier de l’Université Paris-Sorbonne Abu Dhabi
      Gérald Karsenti, PDG de Hewlett-Packard France
      Jorma Kauppinen, directeur à la Direction générale de l’enseignement de Finlande
      Denis Olivennes, président du directoire de Lagardère Active

    • Merci @gastlag pour ce complément d’informations. Dans la vidéo à la fin, elle dit d’ailleurs :

      Le cerveau humain est doté d’algorithmes puissants d’apprentissage. Comme dit Stanislas Dehaene, c’est un super ordinateur programmé pour apprendre.

      ARG. Ça donne tout de suite moins envie de la suivre. Le cerveau n’est pas « comme un ordi » mais en plus puissant. C’est un réductionnisme de certains neuro-merdes ça (pas tous heureusement).

      Moi ce qui m’intéresse c’est plutôt ça :

      Non, c’est surtout l’entraide, l’empathie, la joie, la curiosité que manifestaient ces tout-petits qui retenaient l’attention.

      Pour ce qui est du fonctionnement du cerveau, je n’arrive pas encore à ne pas être mitigé (oui ma phrase est tordue).
      Il reste encore dans cette discipline quelques gens qui tentent uniquement de comprendre ce qui se passe, et non de vouloir le changer (exemple : Catherine Vidal versus Clinatec).

    • C’est compliqué, ces histoires de neurosciences (quand je pense que j’ai fait un DEA dans un labo de sciences cognitives dans une vie précédente…).
      C’est compliqué, cette articulation entre neurosciences (parfois orientées très « dressage ») et les pédagogies « actives ».
      C’est compliqué Stanislas Dehaene et l’apprentissage de la lecture, on finirait par croire qu’il ne faut entraîner que les zones que SD voit s’allumer quand quelqu’un lit avec des électrodes sur la tête :)
      C’est compliqué de manière générale, les gens qui pensent avoir tout compris au cerveau humain, en oubliant qu’à une époque on ne jurait que par la bosse des maths.
      Même Catherine Vidal, c’est compliqué (cf. http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1218933-sexe-et-cerveau-la-neurobiologiste-catherine-vidal-a-tort-).
      Bref, j’ai acheté ça :
      http://www.educavox.fr/editorial/article/les-neurosciences-au-coeur-de-la
      Faudrait que je le lise… :)

    • Haha, Peggy Sastre… hum… J’avoue immensément préférer la rigueur, la précision, et l’exhaustivité des arguments d’Odile Fillod. L’article sur Vidal se base intégralement sur Nicolas Gauvrit, dont Fillod a (re)parlé récemment :
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2014/07/23/camion-poupee-jeux-singes/#part5L

      Le pseudo-scepticisme a été décrit par le sociologue Marcello Truzzi, l’un des fondateurs de la première société savante de scepticisme scientifique (ou zététique) dans les années 1970 et de sa première revue, dont il s’est ensuite démarqué en raison de qu’il percevait comme un dévoiement de la démarche sceptique. Dans un éditorial de Zetetic Scholar publié en 1987, il définit le pseudo-scepticisme comme une attitude consistant, plutôt que d’en rester à la formulation de doutes concernant la force des éléments de preuve avancés à l’appui d’une théorie (caractérisant le scepticisme véritable), à affirmer que cette théorie est fausse. Alors que le sceptique se contente d’arguer que la validité d’une théorie n’est pas démontrée par les données avancées à son crédit, le pseudo-sceptique prétend trancher le débat scientifique. Le pseudo-scepticisme de Nicolas Gauvrit a été plusieurs fois dénoncé sur http://pseudo-scepticisme.com/spip.php?page=recherche&recherche=gauvrit, et j’en donne ici un nouvel exemple. Nicolas Gauvrit tient également un blog sur la plateforme Scilogs de Pour la science hébergeant celui de Sébastien Bohler.

      (Bohler dont elle a démontré plusieurs fois qu’il était soit peu rigoureux, soit qu’il racontait carrément n’importe quoi.)

      Sinon pour l’article de Pierre Frackowiak :

      Ce n’est pas parce que nos aïeux s’éclairaient à la bougie que nous refusons l’électricité.

      et

      Dans ce livre, il n’est donc pas question de prôner le retour ou le maintien de la bougie et de la diligence.

      Quand je lis ou entends des phrases comme ça, j’ai juste envie d’éteindre l’écran, de courir dans la montagne planter ma tente, et d’allumer une bougie en écoutant les oiseaux. :D

    • À propos des neurosciences, un article révélateur sur le Monde Diplo papier de ce mois : « Le cerveau ne pense pas tout seul »
      Un aperçu :
      http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CLEMENT/50779

      Les progrès de l’imagerie cérébrale ont réactivé un vieux fantasme : celui de pouvoir tout expliquer par l’observation du cerveau — la pauvreté, la délinquance, l’échec scolaire… Lourde de dérives potentielles, cette illusion repose sur de fausses évidences.

    • Il y a pas mal de problématiques soulevées dans les derniers messages. Quelques pistes, rapidement :
      – Historiquement, ce qu’on appelle l’éducation nouvelle rassemble des courants très diverses voire philosophiquement incompatibles (à la racine on trouve aussi bien des rationalistes qui se réclament de la philosophie des Lumières que des héritiers d’un Romantisme nourri de spiritualité : leur seul point commun est que tout le monde se réfère à un moment ou un autre à Rousseau :) ).
      – Philosophiquement, pour prendre les 3 figures les plus connues, c’est assez contrasté. Rudolf Steiner était un philosophe spiritualiste, occultiste et penseur social qui a fondé l’anthroposophie (je vous laisse regarder). Maria Montessori était médecin, a collaboré avec la Société théosophique (je vous laisse regarder) et est partie vivre des aventures mystiques en Inde. Célestin Freinet est un instituteur nourri de laïcité, de principes émancipateurs, libertaires et autogestionnaires, qui fraya avec le PCF.
      – L’Éducation nouvelle a toujours dû faire les preuves de son efficacité (alors que l’éducation traditionnelle jamais), et ses lieux d’expérimentations ont toujours été aux deux extrêmes : l’élite (voire même sous la forme de préceptorat cf. Rousseau) ou les laisser-pour-compte dont tout le monde se fout et sur qui on peut bien expérimenter (handicapés, orphelins, délinquants, pauvres, etc.).

      Du coup, on retrouve une certaine logique historique dans le fait que les écoles Steiner/Montessori soient des établissements privés souvent chers et que des écoles Freinet ont revendiqué leur place dans l’école publique. Néanmoins, il y a aussi des établissements privés qui se réclament de la pédagogie Freinet, et les méthodes Montessori ont nourri les pratiques de nombreux enseignants de l’enseignement public en maternelle notamment.

      Par ailleurs, il me semble que les classes supérieures ne sont pas spécialement friandes de pédagogies nouvelles, au contraire on les retrouvera massivement dans des établissements très sélectifs, très traditionnels, très transmissifs, très reproducteurs (ceux qui préparent aux très grandes écoles dès la maternelle), la classe dominante reste conservatrice et réactionnaire. C’est la sous-classe supérieure des bobos qui revient en vélo de la calandreta Montessori avant de passer à l’Amap :)

      Par ailleurs, il me semble que plus qu’à un problème de démocratisation, l’enseignante s’est heurtée à la culture de l’EN incapable historiquement et structurellement de laisser vivre en son sein (i) l’expérimentation et (ii) le partage horizontal des pratiques.

    • Faute de pouvoir élargir l’expérimentation, elle a pris la lourde décision de donner sa démission. Ensuite parce que ce n’est pas pour « professer », comme elle dit, que cette jolie trentenaire a passé en candidat libre, il y a cinq ans, le concours de l’enseignement. Et elle le justifie sans s’embarrasser de fausse modestie : « C’était pour infiltrer le système et parvenir à le changer, pas pour enseigner. Je me laissais trois ans pour proposer un environnement de classe faisant l’effet d’une bombe pédagogique, explique-t-elle, trouver les bons outils permettant de révéler spontanément tout le potentiel des enfants, et réussir à les diffuser auprès des enseignants. »

      #jolie_trentenaire #sexisme