person:catherine coquery-vidrovitch

  • Achille Mbembe a écrit ceci sur FB à propos de

    SEXE, RACE & COLONIE

    https://www.facebook.com/achille.mbembe.9/posts

    Un livre est avant tout fait pour etre lu. On ne peut ni critiquer, ni se prononcer au sujet d’un livre sans l’avoir lu.

    Il y a quelques semaines, les Editions La Decouverte ont publie ’Sexe, race & colonie’, une immense somme imagee sur la centralite du sexe dans l’acte colonial.

    La publication de cet ouvrage a suscite de bruyantes polemiques, surtout en France.

    L’age etant a la hargne et a l’indignation (encore qu’il y a mille raisons de s’indigner dans le monde contemporain), le torrent a vite gonfle, charriant, au passage, un peu de tout - quelques pepites d’or ici et la, maintes ordures plus loin, y compris (mais pas uniquement) dans les milieux fascisants et d’extreme-droite, colo-nostalgiques.

    La plupart des polemiques n’avaient que peu a voir avec le projet editorial de Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et leurs collegues - pres d’une centaine de specialistes venus de tous horizons. D’autres critiques - surtout celles qui venaient des intellectuelles africaines ou noires - posaient des questions sans doute graves, qui meritent examen, mais qui n’etaient pas l’objet premier du livre.

    Dans le texte qui suit, l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch remet les pendules a l’heure, de maniere adroite, sans mepris ni complaisance.

    Un livre est d’abord fait pour etre lu. Lisons-donc ce livre. Et posons, avec lui, les questions de fond - l’image et le sexe, le sexe de l’image, la sexualisation du subalterne en tant que pierres angulaires d’un mode de domination (la colonisation) dont le reacteur presque nucleaire a toujours ete la race.

    Et pour etre tout a fait clair, je rappelle que je suis l’un des co-auteurs de la preface a cet ouvrage.

  • « Ramener le gouvernement israélien au respect du droit n’est en rien une manifestation d’antisémitisme »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/05/15/ramener-le-gouvernement-israelien-au-respect-du-droit-et-a-la-raison-n-est-e

    L’Europe doit cesser de regarder ce conflit comme une séquelle de ses responsabilités dans le génocide des juifs et de la manière dont y ont été traités les survivants. Ramener le gouvernement israélien au respect du droit et à la raison, dénoncer sa politique, n’est en rien une manifestation d’antisémitisme. Antisémitisme, dont nous combattons les manifestations insupportables qui se produisent partout en Europe.

    Nous appelons l’Union européenne à promouvoir une conférence internationale en charge du règlement du conflit sur la base des résolutions des Nations unies, à peser par tous moyens, y compris par des sanctions, sur les autorités israéliennes et à reconnaître l’Etat de Palestine. La France doit agir en ce sens, en procédant elle-même à cette reconnaissance sans délai.

    #justice #Israël #palestine

    • voilà

      Israël fête ses 70 ans d’existence. Sa proclamation en 1948 au lendemain de la seconde guerre mondiale marquée par le génocide des juifs d’Europe, a été accueillie dans le monde comme un refuge pour les survivants et comme un espoir. En même temps, elle a dépossédé les Palestiniens d’une partie importante de leur pays et représenté pour eux une catastrophe, la Naqba. Soixante-dix ans plus tard, l’Etat d’Israël est une réalité, comme l’est aussi le fait que des millions de Palestiniens vivent dans une situation insupportable d’occupation, d’enfermement à Gaza, de discriminations en Israël ou d’exil.

      Depuis 1948, ces deux réalités s’entrechoquent entraînant du sang et des larmes, entravant l’avenir des peuples de la région et produisant ses effets jusqu’en Europe et dans le reste du monde. L’occupation et la colonisation poursuivies par Israël depuis 1967 de territoires ne faisant pas partie de ses frontières internationalement reconnues aggravent une situation régionale, par ailleurs, bouleversée par de nombreux conflits et fait peser de lourdes menaces sur la paix mondiale.

      Ce qui n’est pas supportable, c’est la négation assumée des droits du peuple palestinien par la force brute de la répression et des armes. S’appropriant les terres, cantonnant les Palestiniens à des territoires de plus en plus réduits, les différents gouvernements israéliens détruisent de plus en plus sûrement tout espoir que deux Etats puissent vivre en paix, côte à côte, avec Jérusalem comme capitale commune. Le résultat de leur politique interroge, certes, sur la possibilité de cette solution.

      Peser sur les deux parties
      La poursuite continue de la colonisation, conduisant à l’installation de quelque 700 000 colons en Cisjordanie, a sapé les espoirs suscités par le processus d’Oslo. Mais il est clair que l’hypothèse louable d’un seul Etat ouvert à tous avec les mêmes droits se heurte aux aspirations nationales des deux peuples. L’établissement de deux Etats dans les frontières de 1967, garantissant une solution aux réfugiés et établissant Jérusalem comme capitale des deux pays, reste, au moins à court et moyen terme, la seule solution viable.

      Il est illusoire de penser que laisser le gouvernement israélien et l’autorité palestinienne face à face permettrait d’avancer dans cette voie. Seule l’intervention de la communauté internationale permettra de peser sur les deux parties, en particulier sur les autorités israéliennes qui se sentent revêtues de l’impunité que leur confère le soutien indéfectible des Etats-Unis.

      C’est donc à l’Union européenne d’agir. L’Europe doit cesser de regarder ce conflit comme une séquelle de ses responsabilités dans le génocide des juifs et de la manière dont y ont été traités les survivants. Ramener le gouvernement israélien au respect du droit et à la raison, dénoncer sa politique, n’est en rien une manifestation d’antisémitisme. Antisémitisme, dont nous combattons les manifestations insupportables qui se produisent partout en Europe.

      Nous appelons l’Union européenne à promouvoir une conférence internationale en charge du règlement du conflit sur la base des résolutions des Nations unies, à peser par tous moyens, y compris par des sanctions, sur les autorités israéliennes et à reconnaître l’Etat de Palestine. La France doit agir en ce sens, en procédant elle-même à cette reconnaissance sans délai.

      Les signataires de la tribune : Tewfik Allal, militant associatif ; Jean-Christophe Attias, directeur d’études à l’EPHE ; Bertrand Badie, professeur à l’IEP Paris ; Françoise Basch, universitaire ; Sophie Basch, professeur à Sorbonne Université ; Esther Benbassa, sénatrice EELV, universitaire ; Sophie Bessis, historienne, Françoise Blum, ingénieure CNRS ; Barbara Cassin, chercheur CNRS ; Mouhieddine Cherbib, militant associatif CRLDH Tunisie ; Alice Cherki, psychanalyste ; Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne ; Michel Deyfus, directeur de recherche au CNRS ; Dominique Guibert, président de l’AEDH ; Christiane Hessel, présidente d’honneur de Les enfants, le jeu, l’éducation ; Alain Joxe, directeur d’études à l’EHESS ; Robert Kissous, militant associatif ; Abdelatif Laabi, écrivain ; Nicole Lapierre, socio-anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS ; Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH ; Jean-Claude Lefort, député honoraire ; Catherine Lévy, sociologue CNRS ; Gilles Manceron, historien ; Michel Mousel, militant politique ; Fabienne Messica, sociologue ; Bernard Ravenel, historien ; Vincent Rebérioux, LDH ; Malik Salemkour, président de la LDH ; Abraham Ségal, documentariste ; Taoufiq Tahani, universitaire, président d’honneur de l’AFPS ; Athéna Tsingarida, professeure à l’Université libre de Bruxelles ; Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH ; Marie-Christine Vergiat, députée européenne ; Georges Vigarello, EHESS ; Sylviane de Wangen, comité de rédaction de Confluences Méditerranée.

  • Encyclopédie de la colonisation française | La philanthropie de l’ouvrier charpentier
    http://www.la-philanthropie-rl.org/index.php?emission=206

    « L’école historique française étudiant la période esclavagiste, puis l’ère coloniale, est riche de nombreux travaux, en particulier depuis les tout premiers temps des indépendances. Un demi-siècle plus tard, il n’est pas de territoire naguère dominé par la France qui n’ait été couvert par une — ou, la plupart du temps, plusieurs — étude(s) de haute qualité. Il existe par ailleurs bien des ouvrages de synthèse couvrant tout l’ancien Empire. Mais il était temps de, regrouper dans une synthèse unique ces travaux. Entretien avec Alain Ruscio, qui a dirigé la publication d’une "Encyclopédie de la colonisation française". Durée : 1h23 en 3 fichiers distincts. Source : Radio (...)

    http://www.la-philanthropie-rl.org/son/20180324-1.mp3

  • Mouvements et formations des étudiants d’#Afrique_noire 1/4 - Histoire - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-mouvements-et-formations-des-etudia

    En première partie de la Fabrique de ce jour, entretien avec Ian Coller, historien australien, pour son ouvrage « Une France arabe : 1789-1831 » (éditions Alma).

    puis pour lancer notre semaine consacrée aux mouvements et formations des étudiants d’Afrique noire, entretien avec Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne, spécialiste de l’Afrique et professeur émérite de l’université Paris Diderot, spécialiste de l’Afrique.

    Invité(s) :
    Ian Coller, historien australien, enseigne à l’université La Trobe de Melbourne, spécialiste des rapports entre l’Europe et l’Islam méditerranéen au temps des Révolutions
    Catherine Coquery-Vidrovitch, professeur émérite d’Histoire contemporaine à Paris VII, auteur de plusieurs ouvrages sur la colonisation

    #éducation #colonisation #décolonisation

  • De l’histoire urbaine en Afrique
    http://www.franceculture.fr/emission-culturesmonde-de-kinshasa-a-lagos-la-ville-africaine-14-de-l%

    Notre émission aujourd’hui est consacrée à l’histoire de l’urbanisme en Afrique. Pendant longtemps on a pensé que l’urbanisation du continent était contemporaine du contact avec les Européens. Ce mythe typique d’une vision coloniale a évidemment été déconstruit ces dernières années, par les chercheurs, archéologues, historiens, qui ont établi que des métropoles importantes se sont bien développées en Afrique bien avant notre ère. Nous parlerons de ces questions avec Catherine Coquery-Vidrovitch, (...)

  • Du bon usage de l’ethnicité... | Catherine Coquery-Vidrovitch
    http://www.monde-diplomatique.fr/1994/07/COQUERY_VIDROVITCH/583

    En quelques années, notamment sous l’influence des conflits dans l’ex-Yougoslavie, le concept d’« ethnie » s’est imposé sur la scène médiatique. Mais il faut toujours se méfier des termes que l’on emploie trop facilement... « Ethnie », « ethnicité » : voici des mots qui servent aujourd’hui à tout, donc à (...) / #Afrique, #Nationalisme - 1994/07

    #1994/07

  • L’Afrique a une histoire | Catherine Coquery-Vidrovitch (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/l-afrique-a-une-histoire_fr_27688.html

    L’Afrique, continent d’origine de l’espèce humaine, a toujours été connectée 
au reste du globe. Elle lui a fourni l’or, la main-d’œuvre 
et les matières premières nécessaires aux mondialisations successives. Prenant le contre-pied de stéréotypes que l’on peut encore entendre ou lire, il faut rappeler que parmi celle de tous les continents, l’histoire de l’Afrique, «  berceau de l’humanité  », est de loin la plus ancienne. Et que les Africains peuvent se revendiquer, autant que les Européens, de l’héritage de l’Égypte pharaonique, apparue vers 4000 avant notre ère. Ajoutons que l’Afrique subsaharienne a eu des contacts avec le reste du monde dès cette époque, sauf avec… les Européens. Ceux-ci ne l’ont «  découverte  » qu’au XVe siècle  !
 (...) Source : Sciences Humaines