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  • La Belgique peut à nouveau renvoyer des demandeurs d’asile vers la Grèce

    La Belgique peut à nouveau renvoyer des demandeurs d’asile vers la Grèce, ce qui n’était plus le cas depuis sept ans, rapportent De Standaard et Het Nieuwsblad lundi. Une décision en ce sens a été établie la semaine passée par le Conseil du contentieux des étrangers. La Cour européenne des droits de l’Homme avait condamné la Belgique en 2011 pour une violation du traité des Droits de l’homme. La Grèce avait alors un système d’accueil qui ne garantissait pas des conditions de vie humaines pour les demandeurs d’asile qui y étaient renvoyés.

    C’était la première fois que la Cour condamnait une expulsion effectuée en vertu du règlement Dublin II, qui prévoit que les demandes d’asile soient examinées dans l’Etat membre par lequel un candidat-réfugié a pénétré dans l’Union.

    Fin 2016, la Commission européenne avait proposé à nouveau que les demandeurs d’asile soient renvoyés en Grèce s’ils avaient entrepris depuis ce pays de voyager vers un autre membre de l’UE après le 15 mars 2017. La Commission européenne estimait que les conditions en Grèce s’étaient améliorées.

    Pour qu’une personne soit à nouveau renvoyée dans son pays d’entrée dans l’UE, un Etat membre doit bien obtenir des garanties individuelles que la personne sera bien traitée. Une exception existe pour les personnes vulnérables ou mineurs.

    Le secrétaire d’Etat à la migration, Theo Francken, souhaite aussitôt que possible renvoyer des demandeurs d’asile. La semaine passée, une première affaire a été soumise au Conseil du contentieux des étrangers, qui peut être saisi de recours contre les décisions du Commissariat général aux Réfugiés et aux Apatrides, contre les décisions de l’Office des Etrangers. Un demandeur d’asile Palestinien, qui est arrivé en Belgique via la Grèce et a introduit une demande d’asile en Belgique en octobre, a contesté la décision de son transfert. L’appel a été rejeté vendredi.

    http://www.lalibre.be/actu/belgique/la-belgique-peut-a-nouveau-renvoyer-des-demandeurs-d-asile-vers-la-grece-5b1

    #Dublin #renvois_dublin #asile #migrations #réfugiés #Grèce #pays_sûr #pays_tiers_sûr #it_has_begun

    #modèle_suisse (ping @i_s_)
    Je crois me rappeler de discussions en Suisse où l’on disait que c’était la Suisse un des premiers pays à réfléchir à décider que la Grèce devait être considéré comme un pays sûr (après la réforme de sa loi sur l’asile de 2012-2013)... de là mon tag #modèle_suisse... mais malheureusement je ne trouve pas de trace quelque part sur seenthis.
    Je vais demander à mes collègues suisses...

    • C’était le 15 juin 2016...
      La Commission adopte une deuxième recommandation définissant les mesures à prendre en vue de rétablir les transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin

      La Commission a adopté ce jour sa deuxième recommandation relative aux mesures concrètes que la Grèce doit prendre pour mettre pleinement en œuvre les normes de l’Union en matière d’asile afin de mieux gérer la crise des réfugiés.

      La Commission a adopté ce jour sa deuxième recommandation relative aux mesures concrètes que la Grèce doit prendre pour mettre pleinement en œuvre les normes de l’Union en matière d’asile afin de mieux gérer la crise des réfugiés et éventuellement de reprendre les transferts de demandeurs d’asile en provenance d’autres États membres dans le cadre du règlement de Dublin. La recommandation souligne que malgré la situation difficile à laquelle elle est confrontée, la Grèce a déployé des efforts continus pour améliorer son système d’asile depuis la première recommandation adoptée en février, notamment en renforçant les capacités globales d’accueil et les moyens du service d’asile, et en mettant en place un cadre régissant l’aide juridique gratuite et les nouvelles instances de recours. Il reste toutefois encore beaucoup de progrès à accomplir avant de pouvoir reprendre les transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin d’ici à la fin de l’année, conformément à l’objectif fixé.

      M. Dimitris Avramopoulos, commissaire pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté, a déclaré : « Alors que les difficultés et la pression liées à la crise des migrants ont persisté au cours des derniers mois, la Grèce a indéniablement amélioré son système d’asile ainsi que la situation des migrants et des réfugiés. La Commission, avec les autres États membres, continuera d’aider la Grèce à gérer de manière appropriée le nombre élevé de demandeurs d’asile présents dans le pays, de sorte qu’elle soit en mesure de revenir progressivement au système de Dublin. »

      Il appartient aux autorités des États membres, sous le contrôle de leurs juridictions et des juridictions européennes, de décider si la situation permet une reprise des transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin. La recommandation de la Commission consiste en une feuille de route définissant les mesures que doit adopter la Grèce pour disposer d’un système d’asile opérationnel et faire partie intégrante du système de Dublin.

      La Commission constate dans la recommandation adoptée aujourd’hui que, depuis l’adoption de la première recommandation et suite aux problèmes qu’elle a soulevés, des efforts continus ont été déployés par les autorités grecques, avec l’aide de la Commission, du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), des États membres et des organisations internationales pour améliorer le fonctionnement du système d’asile.

      Avec le soutien financier de la Commission, la Grèce a considérablement augmenté ses capacités globales d’accueil des migrants en situation irrégulière et des demandeurs de protection internationale. Elle a avancé dans la mise en place de bureaux régionaux d’asile et a augmenté sa capacité de traitement grâce au recrutement de personnel affecté au service d’asile. Ce dernier dispose désormais de deux fois plus de ressources humaines qu’il n’en avait en 2015. Son rendement s’est donc amélioré et une bonne partie du retard accumulé dans le traitement des dossiers de demande d’asile a été rattrapée.

      Parallèlement, l’actuelle crise des réfugiés et des migrants fait peser une pression énorme sur le système d’asile et de migration, la Grèce étant le principal pays de première entrée sur la route de la Méditerranée orientale. L’entrée en vigueur de la déclaration UE-Turquie a permis une baisse significative du nombre d’arrivées quotidiennes, mais a également imposé de nouvelles responsabilités à la Grèce.

      La recommandation adoptée aujourd’hui définit les mesures concrètes que doit prendre la Grèce en vue de sa réintégration dans le système de Dublin. Elle doit mettre l’accent en priorité sur :

      l’établissement de structures d’accueil, permanentes et temporaires, ouvertes et adaptées, et la garantie que celles-ci offrent des conditions d’accueil satisfaisantes, notamment en s’assurant que les mineurs ont accès au système éducatif ;

      l’accès effectif à la procédure d’asile, en veillant notamment à ce que le service d’asile grec soit correctement organisé et doté d’effectifs suffisants ;

      l’institution sans délai de la nouvelle instance de recours, en garantissant que celle-ci est dotée d’effectifs suffisants pour traiter tous les recours en instance et à venir ;

      l’accès effectif dans la pratique à l’aide juridique gratuite ;

      la mise en place de structures pour les demandeurs vulnérables, y compris les mineurs non accompagnés, notamment en instaurant le plus rapidement possible une procédure de tutelle adaptée.

      La recommandation invite la Grèce à rendre compte, d’ici à la fin du mois de juin, puis tous les mois par la suite, des progrès accomplis et des dispositions prises par les autorités grecques pour remédier aux insuffisances de leur système d’asile. En septembre, la Commission présentera un rapport sur les avancées réalisées par la Grèce et actualisera le cas échéant ses recommandations concrètes. À terme, l’objectif est la réintégration de la Grèce dans le système de Dublin et la reprise des transferts au plus tard à la fin du mois de décembre, conformément à la feuille de route intitulée "Revenir à l’esprit de Schengen".

      Contexte

      Pour que le régime européen d’asile commun fonctionne, il faut qu’il soit réellement possible de renvoyer les demandeurs d’asile vers le pays de première arrivée au sein de l’UE, ainsi que le prévoit la réglementation de l’Union convenue d’un commun accord. Depuis 2011, les États membres n’ont pas été en mesure d’effectuer de transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin, à la suite de deux arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui ont mis en évidence des défaillances systémiques dans le système d’asile grec.

      Le 10 février 2016, la Commission a adopté une recommandation à l’intention de la Grèce sur les mesures urgentes à prendre dans la perspective de l’éventuelle reprise de certains transferts prévus par le règlement de Dublin. Depuis l’arrêt de la Cour de justice de 2011, la Grèce a procédé à certaines améliorations et a pris des mesures pour remédier aux lacunes constatées dans son système d’asile, sous l’étroite surveillance de la Commission, du Bureau européen d’appui en matière d’asile et des États membres.

      La Commission européenne a apporté une aide financière considérable à la Grèce afin de soutenir le pays dans ses efforts visant à mettre le système de gestion des questions d’asile en conformité avec les normes de l’Union européenne.

      Depuis le début de l’année 2015, un montant total de 262 millions d’euros d’aide d’urgence a été accordé à la Grèce au moyen des fonds « Affaires intérieures » [Fonds « Asile, migration et intégration » (AMIF) et Fonds pour la sécurité intérieure (FSI)], soit directement aux autorités grecques, soit par l’intermédiaire d’agences de l’Union et d’organisations internationales exerçant des activités en Grèce, afin de financer des mesures visant notamment à accroître les capacités des autorités grecques en matière d’enregistrement des migrants et de traitement de leurs demandes d’asile, à améliorer la situation des migrants vulnérables, à renforcer le processus d’enregistrement et d’asile grâce à des moyens humains supplémentaires, à améliorer les infrastructures informatiques, à augmenter le nombre d’interprètes disponibles et à assurer un meilleur accès à l’information.

      Cette aide d’urgence vient s’ajouter aux 509 millions d’euros alloués à la Grèce pour la période 2014-2020 dans le cadre de ses programmes nationaux au titre de l’AMIF et du FSI, faisant ainsi de la Grèce le premier bénéficiaire des fonds « Affaires intérieures » parmi les États membres de l’UE.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-2182_fr.htm

    • Message reçu via la mailing list Dublindeportations, le 14 août 2018 :

      we are working right now on an update on Dublin > Greece information on w2eu.info. For this it would be important for us to know how many Dublin-deportations to Greece have been carried out from different countries and what is expected there to happen.

      We know that from Germany it was not more then 10 deportations in the first 6 months of 2018. Compared to 1500 pending take-back-requests.

      In light of the migration hard line policies pushed by Austria – current holder of the EU Presidency in summer 2018– and the outcome of June’s emergency migration summit, EU’s position towards refugee protection seems to move harder and harder. A few days before the summit, the Greek Prime Minister Alexis Tsipras agreed with a proposal by the German Chancellor Angela Merkel on the signature of a migration agreement that will further ease the returns of asylum seekers registered first in Greece. A similar deal was reached between Germany and Spain. While Italian and Hungarian governments already rejected similar proposals by Germany (as Seehofer’s ‘Migration Master Plan’ had foreseen), Greece appears to agree in broad terms with the German proposal. Despite the atmosphere of cooperation in these matters, details of the agreement – expected to be finalised this summer – remain unclear so far. What is known is that the Greek Minister for Migration Policy has agreed with Berlin to ‘process’ the take-back requests Germany sent this year (currently around 1,500). In return, Berlin has promised to accept and take persons in who have applied for family reunification with relatives living in Germany (the estimates vary between 950 and 2,900 pending or accepted applications). This is after the shaming EU-Turkey-deal the next dirty deal in this region.

      We have nevertheless the impression that due to a lot of court decisions in Germany against deportations to Greece it might become very difficult for the authorities to follow the hard line and they will increase the deportations probably not as fast as they wish.

      How does it look in other European countries? And what do you expect to happen in the next months?

  • #Europe pressing harder on countries to take back deported migrants

    As Europe reels from a historic rush of migrants, leaders are searching for new ways to reverse the flow by stepping up deportations.

    The quest led to a deal with Afghanistan that envisions a whole new terminal at the Kabul airport to take deportees. It sent German Chancellor Angela Merkel this week on a whistle-stop tour of African capitals, where she promised an influx of euros in exchange for willingness to take back migrants. And it resulted in an agreement with Turkey that critics say means European nations are biting their tongues about Ankara’s human rights abuses to halt refugees from flowing to Greece.

    https://www.washingtonpost.com/world/europe/europepressing-harder-on-countries-to-take-back-deported-migrants/2016/10/12/c822453a-8fb4-11e6-bc00-1a9756d4111b_story.html?tid=sm_tw
    #renvoi #expulsion #réfugiés #asile #migrations #Afghanistan #réfugiés_afghans #accords #diplomatie #externalisation

  • La confusion de langage (version optimiste) la plus extrême règne là-dessus, par exemple chez les Verts européens, qu’on aime plutôt bien.

    Début octobre l’euro-députée allemande Ska Keller, vice-présidente du groupe Verts/ALE au PE, dénonce les deux branches du « dirty deal » : le 7 octobre dans une intervention exemplaire au PE après la visite d’Erdogan à Bxl (qu’il a poursuivie par un meeting électoral auprès de la communauté turque) https://www.youtube.com/watch?v=RPnMZz8nlRQ

    « No to this dirty deal on the back of refugees »
    Et le 10 octobre (jour de l’attentat d’Ankara) quand elle écrit au Premier ministre Davutoğlu http://www.skakeller.de/en/topics/turkey/letter-to-the-turkish-prime-minister.html
    ce n’est pas, comme tant d’autres, pour assurer le gouvernement turc de sa solidarité « Securing the safety and basic rights of all citizens in Turkey is of upmost importance for guaranteeing fundamental principles of democracy »

    Mais le 2 novembre la réaction post-élections des présidents du groupe Verts-ALE au PE, Rebecca Harms et Philippe Lamberts, ne parle que de la dérive autoritaire d’Erdogan, avec de redoutables imprécisions (en mettant par exemple au premier plan le conflit avec le PKK)
    http://europeecologie.eu/Turquie-Des-elections-contestatbles

    Alors que ce qui se passe en Turquie depuis longtemps, après la répression de Gezi en 2013, avant les élections de juin, les massacres de Diyarbakir, de Suruç et d’Ankara, les élections du 1er novembre, c’est l’écrasement d’un mouvement démocratique, présent dans tout le pays et dans toutes les couches de la société, et où le HDP joue maintenant un rôle majeur. Avec la bénédiction de l’UE. Il faut reconnaître qu’Erdogan est tout aussi indispensable que ne l’était Kadhafi (et plus présentable : pas basané, en costard trois pièces), ses programmes pharaoniques (urbains, routiers) sont tellement attractifs pour les industriels et les lobbys (et dévastateurs : relégation des pauvres et saccages écologiques), et on peut lui faire confiance pour enfermer les migrants

    Le communiqué (toujours du 2 novembre) de Monica Frassoni, co-présidente du Parti Vert européen, http://europeangreens.eu/news/elections-turkey-erdogan%E2%80%99s-dirty-campaign-won se termine sur des phrases terriblement ambigües « It is evident that Turkey plays an important role in the refugees crisis and that Erdogan was also able to capitalise on the recent agreement he made with the EU. Juncker sent the wrong message when he said that EU shoud not harp on Turkey about human rights, or that attacking Erdogan on press freedom will not help to solve the migrant crisis. If Turkey goes the authoritarian way it will be a big problem for the EU and it will not stop the flux of refugees ».
    Quoiqu’ils en disent, c’est du Juncker light ; voir sa déclaration au PE à Strasbourg le 27 octobre, citée sur http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/turkey/11957432/EU-should-not-harp-on-at-Turkey-about-human-rights-says-Jean-Claude-Jun

    Il faut bannir cette novlangue de « flux of refugees » et « solve the migrants crisis » : les migrants sont des sujets (des acteurs), et ce n’est pas d’une crise des réfugiés qu’il s’agit, mais d’une crise des politiques européennes

    #Turquie #externalisation #asile #migrations #réfugiés #politique_migratoire #Europe

    De @isskein via la mailing-list de Migreurop

    • Réfugiés : l’UE cherche à se coordonner avec la Turquie

      AFP 5/10/15 - 11 H 55 - Mis à jour le 5/10/15 - 14 H 00
      http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Refugies-l-UE-cherche-a-se-coordonner-avec-la-Turquie-2015-10-05-1364724
      L’Union européenne cherche à mieux se coordonner avec ses voisins pour répondre à la crise migratoire, en premier lieu avec la Turquie, dont le président est en visite lundi à Bruxelles pour des négociations qui s’annoncent serrées.

      Pour l’UE, où quelque 630.000 migrants sont entrés illégalement depuis le début de l’année, l’objectif est de faire d’Ankara un partenaire pour maîtriser, à défaut de l’arrêter, un flux de demandeurs d’asile sans précédent depuis 1945.

      Dirigeants européens et turcs travaillent sur un « plan d’action » commun - qualifié de « contrat de confiance mutuelle » par la Commission -, qui sera au coeur des discussions prévues lundi avec le président Recep Tayyip Erdogan.

      Selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung, un accord stipulerait notamment que la Turquie participe à des patrouilles conjointes avec les garde-côtes grecs dans l’est de la mer Egée, dans le cadre d’une action coordonnée par l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex.

      Toujours d’après le journal allemand, les migrants tentant de rallier l’Europe qui seraient arrêtés seraient ramenés en Turquie, tandis que l’UE accepterait d’accueillir jusqu’à 500.000 personnes afin de leur permettre de gagner l’Europe en toute sécurité, sans avoir recours aux passeurs.

      « Les discussions s’annoncent très difficiles », et il y a peu de chance pour qu’un accord sur un plan d’action soit conclu lundi à Bruxelles, a toutefois tempéré un responsable européen. Des membres de la Commission se rendront « cette semaine » en Turquie afin de poursuivre ces discussions.

      – Incidents aériens entre Turcs et Russes -

      Avant sa rencontre avec Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, M. Erdogan doit s’entretenir en début d’après-midi avec les présidents du Parlement européen, Martin Schulz, et du Conseil, Donald Tusk.

      Fin septembre, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait clairement rejeté l’idée d’installer sur son sol des camps d’accueil et d’enregistrement des migrants supervisés par l’UE.

      La Turquie a accueilli officiellement 2,2 millions de Syriens depuis le début de la guerre civile meurtrière qui déchire son voisin. L’UE se propose de lui fournir une aide massive, notamment financière, pour l’aider à faire face à ce défi, mais elle veut poser des conditions qu’Ankara rechigne à accepter.

      M. Erdogan vient aussi chercher à Bruxelles l’appui de ses alliés de l’Otan et des hauts responsables européens dans le bras de fer qui se dessine à la frontière syrienne entre les aviations turque et russe. Moscou a lancé depuis mercredi des frappes en soutien au président syrien Bachar al-Assad.

      Plusieurs incidents ont opposé des avions de chasse turcs et russes, alors que les deux pays ont des visions diamétralement opposées sur l’avenir d’Assad, l’ennemi juré d’Ankara qui réclame depuis des années son départ.

      « Cette visite intervient aussi dans une période très troublée en Turquie, avec des élections parlementaires le 1er novembre sur fond de spirale de violence et de détérioration de l’Etat de droit » en raison de raids et d’attaques contre des partis et médias prokurdes, souligne Marc Pierini, chercheur à l’institut Carnegie Europe et ex-ambassadeur de l’UE en Turquie.

      Si la Turquie est un partenaire essentiel, l’UE veut plus largement mettre sur pied une coordination avec tous les pays se trouvant sur la « Route des Balkans », qu’ont emprunté cette année plus de 400.000 demandeur d’asile en Europe, depuis la Syrie jusqu’aux frontières extérieures de l’Europe, selon l’ONU.

      – ’Pression migratoire’ -

      Une réunion de haut niveau doit avoir lieu jeudi à Luxembourg entre les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères de l’UE, de la Turquie, du Liban et de la Jordanie, ainsi que de ceux de l’Albanie, de la Bosnie-Herégovine, de la Macédoine, du Monéténégro, de la Serbie et du Kosovo.

      Tandis que s’ébauchent ces coopérations, le flux de migrants se poursuit vers l’Europe, avec son cortège de drames.

      Les corps en décomposition de deux jeunes garçons noyés dans la mer Egée, dont l’un aurait moins d’un an, ont été découverts dimanche sur le rivage de l’île grecque de Kos, ont annoncé les garde-côtes.

      Près de 3.000 personnes ont perdu la vie ou ont été portées disparues en Méditerranée depuis janvier en tentant de gagner l’UE, selon des chiffres du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

      En Croatie, plus de 4.500 migrants ont franchi la frontière ce week-end, avant d’être transportés en bus et en train vers la Hongrie, selon des statistiques officiels.

      Pour « gérer la pression migratoire », Frontex a exhorté les pays membres de l’UE à mettre à sa disposition 775 garde-frontières supplémentaires.

      Ils « doivent renforcer en priorité les équipes en Grèce et en Sicile chargées d’enregistrer les nouveaux arrivants, mais une partie d’entre eux sera postée aux frontières terrestres de l’UE », a expliqué lundi à l’AFP Eva Moncure, porte-parole de Frontex.

      Erdogan à Bruxelles : les Européens ont besoin de la Turquie

      pour faire face aux réfugiés
      RTBF 5 octobre 2015
      http://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_erdogan-a-bruxelles-les-europeens-ont-besoin-de-la-turquie-pour-faire-fa
      Le président Erdogan a répété sa volonté d’amener son pays à une adhésion à l’UE, à la peine depuis 2005, y voyant une "stratégie

      La Turquie pourrait apporter une aide décisive à l’UE pour régler la crise des réfugiés qui fuient massivement le conflit syrien, mais une meilleure coopération entre Bruxelles et Ankara, aux relations difficiles, reste à échafauder, selon des analystes.

      L’accélération de la crise syrienne, où la Russie effectue des frappes aériennes depuis mercredi, risque de jeter davantage de réfugiés sur les routes, et c’est dans ce contexte que le président turc Recep Tayyip Erdogan est reçu lundi à Bruxelles par le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et Donald Tusk, le président du Conseil européen.

      La Turquie joue un rôle pivot : chaque jour, depuis ses côtes, embarquent des milliers de personnes pour les îles grecques de la mer Egée. Une fois arrivées sur le continent, elles poursuivent leur route par les Balkans jusqu’en Hongrie ou Croatie, d’où elles tentent de gagner le nord de l’Europe, en particulier l’Allemagne, dans l’espoir d’y trouver l’asile.

      « Dans cette catastrophe migratoire, dans cet exode massif provoqué par la Syrie et maintenant en partie par l’implantation militaire russe qui donne aux gens le sentiment que ça va s’aggraver, la Turquie et l’Union sont dans le même bateau (...) C’est déstabilisant pour eux comme c’est déstabilisant pour l’UE », souligne Marc Pierini, chercheur à l’institut Carnegie Europe.

      La Turquie a dit jeudi sa « grave préoccupation » après les premières frappes russes en Syrie. Et le président Erdogan a répété sa volonté d’amener son pays à une adhésion à l’UE, à la peine depuis 2005, y voyant une « stratégie gagnant-gagnant ».

      Main tendue

      « La Turquie fait partie de la solution », a assuré cette semaine Simon Mordue, haut fonctionnaire de la Commission européenne.

      « La Turquie accueille actuellement plus de deux millions de réfugiés syriens, dont 260.000 sont dans des camps et 1,75 million sont en dehors de camps. La Turquie a investi plus de huit milliards de dollars pour les loger », a-t-il expliqué. « Nous voyons donc la Turquie comme un partenaire dans cette crise, de nombreux défis auxquels la Turquie fait face sont similaires à ceux que nous affrontons ».

      Cette main tendue cache mal le malaise des Européens, dont les relations avec Erdogan se sont refroidies depuis quelques années.

      Droits de l’homme, liberté d’expression, indépendance de la justice... La liste des griefs adressés ces dernières années par Bruxelles à Ankara est longue. Les Européens, même s’ils reconnaissent à Ankara le droit de lutter contre « le terrorisme », s’inquiètent en privé de l’offensive contre la rébellion kurde du PKK lancée fin juillet et ils regrettent son peu d’empressement à combattre les jihadistes de l’Etat islamique.

      En face, le gouvernement islamo-conservateur et M. Erdogan ont fustigé Bruxelles pour son inaction face au problème des réfugiés syriens. Ankara réclame sans cesse une zone de sécurité le long de la frontière turco-syrienne, que l’UE ne voit pas d’un bon oeil.

      Elections

      « Cette visite intervient aussi dans une période très troublée en Turquie, avec des élections parlementaires le 1er novembre sur fond de spirale de violence et de détérioration de l’Etat de droit » en raison de raids et d’attaques contre des partis et médias prokurdes, souligne M. Pierini, ex-ambassadeur de l’UE dans ce pays.

      Les Européens ont proposé la semaine dernière des aides financières massives à la Turquie et via l’ONU.

      Mais la coopération souhaitée par Bruxelles va bien plus loin. Elle porte sur la lutte contre les passeurs sur les côtes turques —alors que le « business » du passage de demandeurs d’asile en Europe devrait au moins rapporter un à deux milliards d’euros cette année, selon M. Pierini— et sur le démantèlement de filières de faux passeports.

      Surtout, les Européens aimeraient que la Turquie accepte la mise sur pied de procédures d’enregistrement de demandeurs d’asile, qui pourront ensuite être en partie accueillis en Europe, pour éviter qu’ils ne se lancent dans le voyage périlleux sur des embarcations de fortune. Cette idée a été jugée « inacceptable » par le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.

      Gerald Knaus, directeur du think thank Initiative européenne pour la stabilité (ESI), propose lui une « mesure exceptionnelle » pour soulager à la fois le fardeau turc et assécher la route meurtrière de la mer Egée : « Berlin devrait s’engager à prendre 500.000 réfugiés syriens directement depuis la Turquie dans les douze mois à venir ».

      En même temps, pour les décourager, l’UE devra systématiquement renvoyer en Turquie les migrants arrivés illégalement en Europe, selon lui.

      Crise des migrants : l’UE se coordonne avec la Turquie

      Publié à 15h01, le 04 octobre 2015,
      http://www.europe1.fr/international/crise-des-migrants-lue-se-coordonne-avec-la-turquie-2524195
      INTERNATIONAL - L’Union européenne et la Turquie seraient parvenues à un accord de principe sur un plan d’action visant à endiguer le flot de migrants vers l’Europe.

      La crise des réfugiés pourrait être enfin encadrée et gérée : l’Union européenne et la Turquie seraient parvenues à un accord de principe pour se coordonner, rapporte dimanche le quotidien allemand sur un plan d’action visant à endiguer le flot de migrants vers l’Europe, rapporte dimanche l’édition dominicale du journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. Si l’UE et la Turquie entérinent cette feuille de route lundi, le plan serait soumis aux dirigeants européens lors de leur prochain sommet à la mi-octobre.

      En quoi consiste ce plan ? La Turquie devrait accepter d’intensifier ses efforts pour sécuriser ses frontières avec l’UE en participant à des patrouilles conjointes avec les garde-côtes grecs dans l’Est de la mer Egée, coordonnées par l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex. Les migrants tentant de joindre l’Europe qui seraient arrêtés seraient ramenés en Turquie, où six nouveaux camps pouvant héberger jusqu’à deux millions de personnes seront construits et cofinancés par l’UE, selon le journal.

      Pour leur part, les pays de l’UE devraient accepter d’accueillir jusqu’à 500.000 personnes afin de leur permettre de gagner l’Europe depuis la mer en toute sécurité, sans avoir recours aux passeurs, toujours selon le journal qui cite des sources de la Commission européenne et allemandes. Mais seules les personnes considérées comme des réfugiés pourraient en bénéficier, et non les migrants. L’UE a par ailleurs appelé de façon répétée la Turquie à faire plus pour tenter de contenir le flux de migrants qui font la traversée vers la Grèce au péril de leur vie. Plus de 500.000 migrants ont traversé cette année la Méditerranée pour gagner l’Europe.

      Turkey’s Erdogan mocks EU migrant efforts on eve of visit

      Reuters, 5 oct 2015 | By Robin Emmott
      http://www.reuters.com/article/2015/10/05/us-eu-turkey-erdogan-idUSKCN0RZ0Y820151005

      Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan delivers a speech during a rally against terrorism in Strasbourg, France, October 4, 2015.
      Reuters/Vincent Kessler
      Turkish President Tayyip Erdogan appeared to mock European Union overtures for help with its migration crisis as he arrived for a long-awaited state visit to Brussels and a string of meetings with EU leaders set to start on Monday.

      Erdogan, preparing for Nov. 1 parliamentary elections, boasted of Turkey’s record in taking 2 million refugees from neighboring Syria and Iraq, and contrasted it with the numbers passing through the bloc, in speeches to supporters.

      « Europe is uncomfortable with even the smallest refugee flow, » he told a mass rally in Strasbourg, before flying on to Brussels late on Sunday and addressing another crowd from an open-top bus outside his hotel.

      « What do they say to us ? ... ’Oh my, don’t open your doors, don’t let them reach us. They should stay with you,’ » Erdogan added in Strasbourg, according to Hurriyet newspaper.

      The typically bullish speeches will concern European Union officials who are hoping to convince Erdogan to shelter more Syrian refugees in return for aid.

      Erdogan’s trip, officially a state visit to Belgium, has been repeatedly postponed amid tensions over Turkey’s stalled bid to join the EU.

      The bloc, long critical of what it sees as Erdogan’s growing authoritarianism, is now looking to Turkey’s most popular politician to help solve its worst migration crisis since the break-up of former Yugoslavia.

      Diplomats say the focus is how to better manage the flows of migrants fleeing fighting and the brutality of Islamic State militants in Syria and Iraq, which will be at the center of a major meeting in Luxembourg on Thursday of EU, Western Balkan and East Mediterranean countries.

      The EU, which pledged at least 1 billion euros ($1.1 billion) for Syrian refugees in Turkey, Jordan, Lebanon and other countries last month, says it wants to help Turkey absorb and integrate more migrants on its own soil and cooperate closely with Greece in preventing mass migrant flows.

      A German newspaper on Sunday said that the European Commission, the EU executive, had already agreed a plan with Ankara to stem the flow of refugees to Europe by patrolling Turkey’s frontier with Greece and setting up new camps.

      But a senior EU official involved in negotiations with Turkey said the Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung report, which detailed six new refugee camps for two million people, was « not in line with what we have been discussing ».

      (Additional reporting by Ayla Jean Yackley in Istanbul and Paul Taylor in Athens)

      German newspaper : EU and Turkey have struck plan to stem flow of

      migrants
      Todays’s zaman 4 oct 2015
      http://www.todayszaman.com/diplomacy_german-newspaper-eu-and-turkey-have-struck-plan-to-stem-flow-
      The EUropean Commission has worked out an action plan with Turkey to stem the flow of refugees to Europe, a German newspaper cited sources in the Commission and the German government as saying on Sunday.

      Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung said that according to the plan, Turkey would be obliged to better protect its border with Greece — a frontier that many migrants have crossed on perilous boat journeys.

      It said the Turkish and Greek coastguards would work together to patrol the eastern Aegean, coordinated by Frontex, the European Union’s border control agency, and send all refugees back to Turkey.

      In Turkey, six new refugee camps for up to 2 million people would be set up, partly financed by the EU, the newspaper said.

      The EU states would commit to taking some of the refugees so that up to half-a-million people could be relocated to Europe without having to use traffickers or take the dangerous journey across the Mediterranean, the newspaper said.

      It said the Commission and representatives had agreed on this plan last week and that European Commission President Jean-Claude Juncker also coordinated on this with German Chancellor Angela Merkel and French President Francois Hollande.

      Turkish President Recep Tayyip Erdoğan is due to meet with Juncker on Monday.

      A spokesman for the European Commission said the meeting was « precisely about seeing how to step up cooperation to jointly tackle the refugee crisis » and said any new announcements would be made at a news conference on Monday.

      Asked about the newspaper report, a spokeswoman for the German government said Merkel, Juncker and Austrian Chancellor Werner Faymann had held a phone call on Wednesday but she declined to comment on the content of their discussion.

      _____________________________________________
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  • Migrants : un accord conclu à Bruxelles avec la #Turquie

    La Commission européenne a annoncé, dans la nuit de jeudi à vendredi, qu’elle avait conclu un « plan d’action commun » avec la Turquie pour endiguer les flux migratoires, à l’issue d’un sommet des chefs d’Etat à Bruxelles. « La Turquie se montre prête à accueillir davantage de réfugiés et à leur offrir plus de perspectives pour leur éducation et leur travail, à mieux les enregistrer, à une surveillance des frontières plus efficace et aussi à une lutte commune contre les réseaux criminels de trafic d’êtres humains », a détaillé le PM néerlandais, Mark Rutte. En échange, « on va aider, car investir financièrement en Turquie est aussi dans notre intérêt à nous », a-t-il ajouté, confirmant qu’Ankara exigeait trois milliards d’euros d’aide de la part des Européens. Le chef de l’exécutif européen, Jean-Claude Juncker, a indiqué que cet aspect du plan devait encore être négocié « dans les jours qui viennent ». François Hollande a confirmé qu’"il n’y [avait] pas de montant fixé". « Il ne s’agit pas de donner de l’argent. Il s’agit de savoir » à quoi ces fonds peuvent servir, a-t-il plaidé. Les aides doivent notamment être consacrées « à la création de centres de réfugiés » et à « la prise en charge des enfants », a souligné M. Hollande. Le feu vert politique des dirigeants européens à ce plan est « une étape majeure » dans la gestion de la crise migratoire, a indiqué de son côté Donald Tusk, le président du Conseil européen. Les dirigeants de l’UE sont également convenus d’œuvrer à un système intégré de gestion des frontières qui « ira au-delà du mandat de #Frontex », l’agence européenne de surveillance des frontières. « Dans les prochains mois, l’agence va se transformer en un organe plus opérationnel », a expliqué M. Tusk. Enfin, les 28 ont également débattu de la création d’un corps de gardes-frontières européens pour renforcer les #frontières extérieures de l’Union européenne.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/10/16/migrants-un-accord-conclu-a-bruxelles-avec-la-turquie_4790609_3214.html
    #terminologie #endiguer #vocabulaire #asile #migrations #externalisation #EU #Europe #politique_migratoire #accord

    #honteux
    signalé par @reka

  • Germany will filter refugees in camps at borders

    Chancellor Angela Merkel and her Bavarian allies have agreed on a plan to set up “transit zones” at the border, to identify migrants who are ineligible for asylum, Bavarian Premier Horst Seehofer said on Monday (12 October).

    http://www.euractiv.com/sections/justice-home-affairs/germany-will-filter-refugees-camps-borders-318437

    #tri #centres_de_tri #asile #migrations #réfugiés #Allemagne #camps_de_réfugiés

    • Reçu via la mailing-list Migreurop:

      Selon Deutsche Welle, agence d’information publique allemande, un nouveau terme est apparu en Allemagne parmi les débats des décideurs politiques, pour ce qui concerne les demandeurs d’asile : les « zones de transit ». Il s’agit de centres qui seraient construits le long des frontières allemandes, ils seraient fermés et entourés de murs, les personnes n’auraient pas le droit de les quitter librement. Dans la « #zone_de_transit » serait décidé si la personne peut poursuivre son parcours en Allemagne, ou si elle doit être renvoyée vers son pays s’il s’agit d’un pays « sûr ». Il s’agit d’une proposition de la CSU, qui semblerait avoir un accueil favorable de la CDU.

      Une revue de presse existe ici (en serbo-croate) : Plašenje izbeglica, smirivanje Nemaca, http://www.dw.com/sr/pla%C5%A1enje-izbeglica-smirivanje-nemaca/a-18778197

  • L’Europe impose la paix à Porochenko | La Russie d’Aujourd’hui

    http://fr.rbth.com/international/2015/08/25/leurope-impose-la-paix-a-porochenko_392393

    a conférence de presse, organisée à l’issue des négociations des trois dirigeants à Berlin, était très réservée et, globalement, pro-ukrainienne. Le président français et la chancelière allemande ont affiché leur soutien à Kiev et critiqué la Russie et les insurgés. Toutefois, les analystes estiment que les négociations n’avaient pas été si agréables pour Porochenko.

    Au jour d’aujourd’hui, les avis de l’Europe et de Kiev concernant la situation dans le Donbass divergent considérablement. « L’Europe est prête à se contenter d’une large autonomie (du Donbass, ndlr) et d’une figure de compromis à la tête de cette autonomie », explique Alexandre Gouchtchine, professeur agrégé de l’université d’État des sciences humaines de Russie, à RBTH. « Les Européens consentent que la Russie participe, ouvertement ou non, à ce processus ».

    #russie #europe #ukraine

    • le paragraphe suivant…

      Pourtant, cette option ne convient pas à Kiev. « Porochenko indique que la version actuelle des amendements (à la Constitution ukrainienne, ndlr) représente déjà une concession importante, et que c’est le maximum qu’il peut accepter et faire accepter à la Rada (parlement ukrainien, ndlr) », explique M. Gouchtchine. « Les accords de Minsk lui imposent plus, mais pour Porochenko, ces accords ne sont pas une feuille de route, mais un moyen de gagner du temps ».

      C’est la lecture russe. Pour l’instant la France et l’Allemagne ont l’air de faire semblant de croire que le processus de « décentralisation » concédé par Kiev — et encore, Porochenko qui n’a rien négocié du tout, fait passer le message que même ça, ça risque d’être trop pour le parlement (qui vote le 31/08) et fait semblant de mobiliser pour obtenir un vote favorable — répond, à la lettre des accords et satisfera les « séparatistes ».

      … en échange des réprimandes faites à Petro Porochenko à Berlin…

      En attendant, le « réprimandé » a l’air plutôt content de lui et les « réprimandeurs » modérément convaincus de l’efficacité de la « réprimande »…


      German Chancellor Angela Merkel, French President Francois Hollande and Ukrainian President Petro Poroshenko leave after a press conference following talks at the chancellery in Berlin on August 24, 2015.
      ©AFP PHOTO / JOHN MACDOUGALL

    • Ah, l’inspecteur d’académie Obama tient à faire savoir que lui est satisfait des efforts de l’élève Porochenko.

      Obama, Merkel Discuss Upsurge In Ukraine Violence, Migrant Crisis
      http://www.rferl.org/content/obama-merkel-discuss-upsurge-ukraine-violence-migrant-crisis/27211268.html

      U.S. President Barack Obama spoke by phone with German Chancellor Angela Merkel about the recent upsurge in violence in eastern Ukraine, the White House said on August 26.

      Obama noted Ukraine’s progress in implementing its obligations under the Minsk agreements, and reiterated that Russia must do the same, according to a White House statement.

    • 16 juillet 2015, par Frédéric Lemaître
      Merkel aux prises avec une petite réfugiée en pleurs
      http://allemagne.blog.lemonde.fr/2015/07/16/merkel-aux-prises-avec-une-petite-libanaise-en-pleurs

      Mercredi 15 juillet, Angela Merkel s’est rendue à Rostock discuter avec une trentaine de lycéens. De belles images en perspective pour la télévision destinées à prouver que leur chancelière ne s’occupe pas que de la Grèce mais aussi de ses électeurs. Mais — heureusement — il y a parfois des situations qui lui échappent. Ainsi, ce mercredi, une petite Palestinienne arrivée du Liban il y a quatre ans lui demande — dans un bon allemand — pourquoi elle va finalement devoir être expulsée alors qu’elle a envie d’étudier en Allemagne. « Je veux étudier, c’est vraiment mon souhait » explique la jeune fille.

      Angela Merkel lui répond alors que, malheureusement, l’Allemagne ne peut pas accueillir toute la détresse du monde, que malgré la situation au Liban, ce pays n’est pas en guerre. La chancelière reconnait en revanche que l’Allemagne devrait accélérer les procédures d’examen des demandes d’asile. L’émission continue quelques instants puis on voit la chancelière s’interrompre et se diriger vers la petite fille que l’on découvre en pleurs.

      « Tu as très bien fait » lui dit alors Merkel en lui caressant le front. Dans son dos, l’animateur se permet de lui faire remarquer que là n’est pas la question mais que la situation de la petite fille est difficile. « Je le sais, répond la chancelière, mais malgré tout, je veux lui faire une caresse ».

    • Merkel explains ’tough’ asylum policies to crying Palestinian girl
      July 16, 2015 7:32 P.M
      http://www.maannews.com/Content.aspx?id=766521

      BERLIN (AFP) — German Chancellor Angela Merkel faced a social media storm Thursday after the release of a video showing her awkward interaction with a crying Palestinian girl threatened with deportation.

      Merkel was attending a public discussion with teenagers in the northern city of Rostock as part of a government-initiated series called “Living Well in Germany.”

    • La jeune réfugiée palestinienne en larmes devant Angela Merkel obtient un titre de séjour
      AFP | Publication : 04/09/2015
      http://www.huffingtonpost.fr/2015/09/04/refugiee-palestinienne-larmes-angela-merkel-titre-sejour-allemagne-in

      INTERNATIONAL - Une jeune réfugiée qui avait fondu en larmes à la télévision devant la chancelière allemande, Angela Merkel, a reçu vendredi un titre de séjour « pour raisons humanitaires », a indiqué dans un communiqué la ville de Rostock, où la jeune fille réside.

      « Avec l’accord de l’avocat de la famille, la ville de Rostock annonce que Reem et son père ont reçu aujourd’hui pour la première fois un titre de séjour pour ’raisons humanitaires’ », affirme le communiqué.

      « Ce titre de séjour est valable jusqu’en mars 2016 », est-il souligné. Et même si les autres membres de la famille restent sous un autre statut, plus précaire (’Duldung’ qui signifie que leur séjour est ’toléré’), « la famille peut rester ensemble et aucun refoulement n’aura lieu », est-il précisé.

      « Je me réjouis que nous ayions pu, dans le cadre des exigences légales, poser ainsi des jalons supplémentaires pour offrir (à Reem) de bonnes perspectives », a déclaré l’adjoint au maire de Rostock en charge des Finances et de l’administration, Chris Müller. « Reem est un exemple d’intégration réussie dans notre ville », a-t-il ajouté.

  • The Greek melodrama, or Who really wants what?
    by Immanuel Wallerstein Released: 01 May 2015
    http://www.agenceglobal.com/index.php?show=article&Tid=2845

    There are many actors (and notably Germany’s Finance Minister, #Wolfgang_Schaüble) who insist that a Grexit would be quite tolerable for the eurozone. These people are concerned primarily with one thing — that the principle of repayment of debts be an imperative priority for Greece and for everyone else in the world. Then there are actors who give priority to the survival of the eurozone and worry about a Grexit. In fact, the most notable person in this group is Germany’s Chancellor #Angela_Merkel. She fears that a #Grexit will not only lead to a disintegration of the eurozone but that in turn a collapse of the eurozone will lead to a collapse of the European Union. She is therefore willing to consider some kinds of accommodation to Syriza’s offer of a compromise.

    Si l’euro échoue, l’Europe échoue, affirme Merkel en appelant au compromis
    http://www.romandie.com/news/607236.rom
    AFP / 29 juin 2015

    Berlin - La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé lundi que l’échec de l’euro serait celui de l’Europe, appelant au compromis alors que le risque d’une sortie de la #Grèce de la monnaie unique est redouté.

    Si l’euro échoue, l’Europe échoue, a déclaré la chancelière devant des représentants de son parti conservateur à Berlin, dans sa première prise de parole publique après l’échec des négociations entre la Grèce et ses créanciers.

    Si nous perdons la capacité à trouver des compromis, alors l’Europe est perdue, a-t-elle dit sans commenter les derniers développements et en prononçant le mot Grèce une seule fois.

    Insistant sur la communauté de valeurs de l’Europe, elle a plaidé pour trouver des compromis dans tous les défis et a rendu hommage à son ministre des Finances.

    Si quelqu’un en a fait l’expérience ces derniers mois et ces dernières semaines c’est bien Wolfgang Schäuble, a-t-elle souligné.

    M. Schäuble, gardien jaloux des deniers allemands, a adopté une ligne dure à l’égard de la Grèce dans les négociations entre Athènes et ses créanciers pour obtenir un nouveau renflouement en échange de réformes et coupes budgétaires.

    Alors que la chancelière semblait prête à plus de compromis, et s’activait à la recherche d’une solution, recherchant le dialogue avec #Alexis_Tsipras, beaucoup d’observateurs à Berlin ont spéculé sur des divergences entre les deux.

    Mme Merkel est bien sûr disposée à reprendre le dialogue avec le Premier ministre grec, a assuré son porte-parole Steffen Seibert.

  • Israel Won’t Stop Spying on the U.S.
    http://www.newsweek.com/israel-wont-stop-spying-us-249757

    Whatever happened to honor among thieves? When the National Security Agency was caught eavesdropping on German Chancellor Angela Merkel’s cell phone, it was considered a rude way to treat a friend. Now U.S. intelligence officials are saying—albeit very quietly, behind closed doors on Capitol Hill—that our Israeli “friends” have gone too far with their spying operations here.

    (...)

    “If we give them free rein to send people over here, how are we going to stop that?” the former congressional aide asked. “They’re incredibly aggressive. They’re aggressive in all aspects of their relationship with the United States. Why would their intelligence relationship with us be any different?”

    L’#espionnage des #Etats-Unis par #Israël dépasse les limites selon Newsweek
    http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/05/07/lespionnage-des-etats-unis-par-israel-depasse-les-limites_n_52

    Israël espionne les Etats-Unis plus qu’aucun autre de ses alliés, et cette surveillance dépasse les limites, a rapporté le magazine Newsweek mardi.

    Les secrets industriels et techniques américains sont principalement visés par l’espionnage israélien, a ajouté le magazine, citant des réunions confidentielles portant sur une législation qui assouplirait les restrictions de visa pour les citoyens israéliens.

    Un membre du Congrès qui a assisté à une réunion d’information en janvier a qualifié le témoignage de « très consternant... alarmant... voire terrifiant », et un autre a jugé ce comportement « nuisible », a rapporté le magazine.

    « Aucun autre pays proche des Etats-Unis ne dépasse à ce point les limites dans ses activités d’espionnage comme le fait Israël », s’est exclamé un ancien membre du Congrès qui a participé à une autre réunion confidentielle fin 2013, selon Newsweek.

    Selon cet ancien membre du Congrès, les services de renseignement ont cité sans donner plus de précisions « de l’espionnage industriel, des gens qui viennent aux Etats-Unis pour des missions commerciales, ou avec des sociétés israéliennes qui travaillent avec des sociétés américaines, ou des agents des services secrets sous les ordres du gouvernement, c’est à dire, de l’ambassade (d’Israël) ».

    Les activités d’espionnage israélien aux Etats-Unis sont sans comparaison avec celles d’autres proches alliés, comme l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et le Japon, ont indiqué des agents du contre-renseignement à des membres des Commissions des affaires judiciaires et des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, selon Newsweek.

    « Je ne crois pas que ces révélations soient une surprise pour quiconque », a encore déclaré l’ancien membre du Congrès.

    #visas de rigueur donc.

  • Enquête sur la folie de Poutine
    http://www.dedefensa.org/article-enqu_te_sur_la_folie_de_poutine_07_03_2014.html

    @TITREBREVE = Enquête sur la folie de Poutine A partir d’une communication téléphonique de Merkel avec Obama, il avait été rapporté, selon le New York Times du 2 mars 2014, que Poutine montrait manifestement des signes d’instabilité, voire de folie schizophrénique puisqu’il aurait semblé faire partie d’un autre monde que le nôtre (celui du bloc BAO et de ses dirigeants) : « Chancellor Angela Merkel of Germany told Mr. Obama by telephone on Sunday that after speaking with Mr. Putin