person:christina haralanova

  • Les #hackerspaces comme politisation d’espaces de production technique. Une perspective critique et féministe, par Anne Goldenberg - Ritimo
    http://www.ritimo.org/article5403.html

    En étudiant les rapports de genre au sein de ce hackerspace, et en observant la très faible participation des femmes au regard de l’ouverture annoncée, Christina Haralanova se questionne : s’il n’y a pas de frontière délimitée, pourquoi se dessine-t-elle ?

    Une piste pourrait être d’envisager la nature des activités valorisées dans les hackerspaces et dans la culture hacker à la lumière des analyses de Sylvia Federicci. Cryptoparty est un projet de vulgarisation et d’introduction à la cryptographie, qui fut lancée par la journaliste et hackeuse australienne, Asher Wolf [11]. Le projet a reçu un grand enthousiasme au sein de la communauté hacker et fut relayé et investi dans de nombreux hackerspaces. Mais peu à peu, la journaliste a commencé à observer que le projet devenait plutôt élitiste et qu’un confort dans l’entre soi détournait la visée citoyenne du projet. Voyant aussi émerger des collaborations douteuses avec des partenaires privés impliqués dans la surveillance électronique, elle a commencé à dénoncer les dérives apolitiques du projet. Elle fut alors peu à peu la cible de critiques et d’évitement par des acteurs prétextant son manque d’expertise technique. Cela amena la hackeuse à écrire sur son blog [12] une lettre destinée à la communauté hacker pour relater cette dérive et ce qui motive son geste.

    Ces exclusions peuvent être analysées dans une perspective de genre autour d’une définition des valeurs propres au milieu hacker. Si le niveau d’expertise technique est un filtre d’entrée, l’ouverture annoncée est alors délimitée via une méritocratie hiérarchisante, dont les termes sont implicitement définis par les acteurs dominants. Cela amène donc certains hackerspaces à exclure des personnes ne rencontrant pas les critères d’excellence nécessaires à l’établissement d’une démonstration de puissance qui justifierait le respect. Par contre les acteurs travaillant au sein de compagnies de surveillance peuvent facilement s’associer à un hackerspace qui n’a pas défini des frontières ou une extériorité en terme politique.

  • Programmeuses mises en veille
    http://www.gazettedesfemmes.ca/7254/programmeuses-mises-en-veille

    Cette tendance peut-elle être renversée ? « Dans presque chaque grand projet logiciel, dans chaque hackerspace (ou communauté informatique), on voit apparaître un groupe féministe. All-Girl Hack Night, FemHack, Montreal Girl Geeks, Debian Women, WoMoz, DrupalChix, LinuxChix, pour en nommer quelques-uns. Je crois que c’est un mouvement », affirme Christina Haralanova.

    (...)

    L’#informatique reste un monde d’hommes où il est plus difficile pour une femme de faire ses preuves, selon Christina Haralanova. « Les #femmes sont presque absentes des grands processus décisionnels de l’industrie, ainsi que du design des technologies. Elles se retrouvent plus dans la manufacture du matériel informatique que dans la conception de logiciels. »

    [Christina qui avait traduit #SPIP en bulgare à l’époque]

    • Seuls 9 % des rédacteurs de Wikipédia sont des femmes, fait remarquer Christina Haralanova, doctorante en communications à l’Université Concordia. Et il a été démontré que les contributions qui touchent les femmes sont parfois effacées, parce que la communauté de rédacteurs, largement masculine, les juge moins importantes.

      Elle arrive déjà à faire un état des lieux au #québec même avec le constat de la misérable place laissée aux femmes, je ne crois pas qu’en france on en soit déjà à ces prémices de changement. Des films censés parler de l’histoire d’internet arrivent même à en effacer toutes femmes sans que cela choque.
      En passant, je cherche un chan irc pour femmes geeks, qui soit non mixte et en français, si vous avez des pistes…

      #femmes #sexisme #france_sclérosée #colère