person:claudine legardinier

  • Introduction à l’ouvrage de Richard Poulin : Une culture d’agression. Masculinités, industries du sexe, meurtres en série et de masse | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/10/24/introduction-a-louvrage-de-richard-poulin-une-

    la prostitution est organisée en fonction de toutes les bourses, c’est-à-dire en fonction de la capacité de payer des prostitueurs. Soldats, miliciens, touristes, hommes d’affaires, politiciens, écrivains, festivaliers, policiers, juges, prêtres, médecins, sportifs professionnels, partisans d’une équipe, immigrés, nationaux, salariés… les prostitueurs sont aussi bien des ado­lescents que des vieillards, des électriciens que des télé-évangélistes, des courtiers que des membres des forces d’interposition pour la paix. Certains sont à la tête d’États ou dirigent des institutions internationales importantes. D’autres contestent l’ordre établi  : les terroristes du 11 septembre 2001 auraient, la veille de l’attentat, voulu se payer des femmes prostituées, selon le Boston Globe. Des organisations politiques de la gauche, y compris de la gauche radicale, s’évertuent à faire de la prostitution une activité banale, un métier comme un autre. Et ses partisans qui prétendent militer pour les droits des femmes vont au bordel se payer du « bon temps » et consomment allégrement de la pornographie.

    Partout où des hommes ont des raisons de séjourner en nombre est organisée une offre sexuelle pléthorique : événements sportifs, congrès, festivals, lieux touristiques, conférences internationales, sommets, etc. En fait, plus un milieu est étranger, si ce n’est hostile au féminin, plus il célèbre la prostitution. C’est notamment le cas des armées et des milices, des milieux sportifs et du monde des affaires. En même temps, ce n’est pas Monsieur tout le monde qui paye pour du sexe, car beaucoup d’hommes se refusent à exploiter le sexe d’autrui. Ceux qui payent sont des hommes dissociés, capables de disjoindre sexe et affectivité, de trouver du plaisir à dominer – c’est vraisemblablement ce qui les fait jouir –, à se voir supérieurs à la femme qui accepte, selon la somme payée, de faire ce qu’exige le prostitueur. Ces hommes n’ont rien à faire de l’humanité de la personne qui leur est sexuellement soumise. Elle est là pour cela. C’est une « pute », une « salope », une « moins que rien » qui a choisi de faire ce qu’elle fait et qui, en conséquence, mérite son sort. En outre, comme le soutient Claudine Legardinier, « c’est dans la circulation des femmes, transformées en objets sexuels tarifés, que se construisent les liens entre hommes et leurs manifestations de fraternité
    5 ». Quel homme d’affaires québécois n’a pas amené ses clients à un bar de danseuses nues ? Et, en Allemagne, au bordel ou à l’eros center ? Ces lieux dédiés à la suprématie masculine (et donc à la solidarité entre les hommes) sont souvent les endroits où se concluent les contrats en toute confraternité.

    Les prostitueurs comme les violeurs retirent aux femmes leur part d’humanité. Ils se grandissent en prouvant qu’ils ne sont pas une femme, c’est-à-dire un être à prendre. Ils se grandissent aussi entre eux, dans une concurrence mêlée de partage et de camaraderie.

    #masculinité #violence_masculine #fraternité #prostitution #féminicide

  • Violences conjugales : la prise en charge des agresseurs | par Claudine Legardinier
    http://prostitutionetsociete.fr/eclairage/acteurs/violences-conjugales-la-prise-en-charge-des-agresseurs#recherc

    Alors qu’un meurtre sur cinq est le résultat de violences au sein du couple en France, des dispositifs innovants comme les "groupes de responsabilisation" mis en place en direction des auteurs, semblent pouvoir casser la chaîne des violences et prévenir la récidive. Une piste pour de futures actions auprès des “clients” ? Source : Prostitution et Société

  • #Prostitution, une #guerre contre les #femmes - Prostitution et Société
    http://www.prostitutionetsociete.fr/eclairage/prostitution-une-guerre-contre-les

    Claudine Legardinier redonne à ces femmes et à ces hommes la réelle place qui leur échoit et dénonce les violences qu’ils subissent quotidiennement : « brutalités, viols, humiliations, insultes, meurtres… ». Des personnes qui, comme toutes les victimes d’agressions extrêmement violentes (attentat, guerre…) opèrent une dissociation pour survivre à la réalité : elles subissent la violence des proxénètes comme des clients, mais font le vide pour ne pas la ressentir. Pour ces personnes victimes de stress post-traumatiques, les conséquences sont dévastatrices sur le plan physique, psychique et social. « La destruction prostitutionnelle est… incolore et inodore. Invisible et non identifiée », conclut l’auteure qui rend un vibrant hommage aux « survivantes » de la prostitution, sorties de la honte et du silence, pour devenir des actrices de changement « fières et fortes ».

  • La Sorbonne invite un mac pour les Journées des Femmes !
    mars 2015, par Claudine Legardinier
    http://www.prostitutionetsociete.fr/societe/air-du-temps-medias/la-sorbonne-invite-un-mac-pour-les

    C’est dans le cadre des Journées des Femmes que Dennis Hof, le propriétaire multimilliardaire du Bunny Ranch, le plus connu de ses sept bordels du Nevada, se voit ouvrir à deux battants, le 11 mars 2015, les portes d’une institution aussi prestigieuse que la Sorbonne… L’homme pense saisir l’occasion d’un débat pour obtenir une licence et ouvrir un « Bunny » à Paris. Prédisons lui, dès aujourd’hui, quelques bâtons dans les roues.

    La semaine du 8 mars, on en a le souffle coupé. Un mac se voit donc désormais tranquillement invité, à l’université, au même titre que n’importe quel intervenant. Le débat, en anglais, sur la légalisation de la prostitution, opposera ainsi le défenseur de l’esclavage sexuel industriel à Julia Bindel, éditorialiste au Guardian, fervente abolitionniste n’ayant pas, par bonheur, la langue dans sa poche.

    L’homme, en tournée mondiale – il a déjà sévi à Oxford University en Angleterre et au Trinity College en Irlande - est venu faire sa promo à Paris. Peu au courant, apparemment, des termes du débat en cours (la pénalisation des prostitueurs a relégué aux oubliettes la réouverture des maisons closes), il espère flatter ses auditeurs en vantant une « culture française » propice à l’épanouissement de la prostitution ; et au passage vendre son autobiographie à paraître le 17 mars : The art of the pimp tant il est évident qu’être proxo est un art.

    On peut parier que le bouquin va être rapidement traduit. On se demande d’ailleurs quel proxénète n’aura pas publié le sien : Madame Lisa a eu les honneurs de la maison Grasset en 2012, Dodo la Saumure ceux de Denoël en 2013. Tous en ont profité pour s’exprimer abondamment dans les medias. Réduire en esclavage des femmes est aujourd’hui l’assurance d’être publié et respecté ; et ainsi de recruter des « volontaires » à la pelle tant la communication est travaillée au millimètre.

    Heureusement, pendant que M. Dennis Hof s’échine à vouloir nous ramener au 19e siècle, des associations et des personnalités politiques s’emploient à nous faire entrer de plain pied dans le 21e : le 10 mars, à New York, dans le cadre de la 59e session de la Commission des Nations Unies sur le Statut des Femmes, la Coalition pour l’Abolition de la Prostitution a organisé un lancement international de l’Appel des Parlementaires pour l’Abolition de la Prostitution. Initié à Paris en novembre 2014, cet Appel a déjà été signé par 212 parlementaires de dix pays. Au final, Monsieur Dennis Hof pourrait bien être surpris par l’évolution des mentalités françaises, lui qui en est manifestement resté au folklore sur la fille de joie…

    #prostitution #proxenetisme #Sorbonne #féminisme #esclavage #misogynie

  • Réalités de la #prostitution : la #violence des #clients | A dire d’elles
    http://sandrine70.wordpress.com/2014/07/04/realites-de-la-prostitution-la-violence-des-clients

    Ce qu’on ne dit pas, c’est qu’en France aujourd’hui, les clients-prostitueurs, sont les coupables d’une violence extrêmement fréquente sur les personnes prostituées, comme le montre l’actualité des derniers quinze jours (Ainsi, le Mouvement du nid lance une alerte (voir ci-dessous).

    Et qu’il n’y a qu’en les pénalisant et les responsabilisant, que la situation pourra changer. Il n’y a qu’en s’attaquant à la demande que la lutte contre le #proxénétisme pourra avoir de l’effet pour démanteler les réseaux. Sinon, on en démantèlera un, aussitôt un autre se constituera.

    Ce qu’on ne dit pas, c’est que tout cela n’est possible que parce que les "clients" sont des hommes qui considèrent les femmes comme des produits/objets à leur disposition, comme l’expliquent Claudine Legardinier dans leur enquête, première du genre, sur les prostitueurs, « la prostitution constitue une ouverture de droits sur le corps d’autrui, notamment féminin, en entérinant dans les esprits l’idée qu’il s’agit d’un produit disponible que tout homme peut légitimement s’approprier ».[Claudine LEGARDINIER et Saïd BOUAMAMA, Les clients de la prostitution. L’enquête, Paris, Presses de la Renaissance, 2006.]

    #réification #marchandisation

  • « Abolir la prostitution » – Une question en suspend pour le féminisme et pour la gauche « Mauvaiseherbe’s Weblog
    http://mauvaiseherbe.wordpress.com/2010/05/28/%c2%ab-abolir-la-prostitution-%c2%bb-%e2%80%93-une-question

    « Tout au long des millénaires, les hommes ont utilisé les corps des femmes selon leurs caprices, les ont contrôlé, échangé pour renforcer leurs liens de solidarité, vendu pour l’usage et le plaisir masculins. Voici une curieuse manière d’inverser la réalité : loin d’être le métier le plus vieux des femmes, la prostitution constitue le plus ancien des privilèges dont profitent des hommes ». Claudine Legardinier, Saïd Bouamama.

    #femmes #prostitution #domination #for:rezo.net #for:twitter

  • Sisyphe.org - "Abolir la prostitution" – Une question en suspens pour le féminisme et pour la gauche
    http://sisyphe.org/spip.php?article3574

    « Tout au long des millénaires, les hommes ont utilisé le corps des femmes selon leurs caprices, l’ont contrôlé, échangé pour renforcer leurs liens de solidarité, vendu pour l’usage et le plaisir masculins. Voici une curieuse manière d’inverser la réalité : loin d’être le métier le plus vieux des femmes, la prostitution constitue le plus ancien des privilèges dont profitent des hommes ». Claudine Legardinier, Saïd Bouamama.

    #prostitution #domination #sexualité #femmes #for:twitter