person:david

  • Des dissensions apparaissent au sein des forces de l’ordre sur l’usage du lanceur de balles de défense, Nicolas Chapuis
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/08/des-dissensions-apparaissent-au-sein-des-forces-de-l-ordre-sur-l-usage-du-la

    Les détachements d’action rapide, de nouvelles unités mises en place après le saccage de l’Arc de triomphe le 1er décembre, utiliseraient cette arme à outrance.

    Si, sur l’utilisation du lanceur de balle de défense, le fameux #LBD, les forces de l’ordre affichent officiellement un front uni, des dissensions apparaissent en interne sur ses divers usages. Depuis le début du mouvement des « #gilets_jaunes », de nombreux manifestants se plaignent d’avoir été victimes de tirs injustifiés, occasionnant de sérieuses blessures [sic] , notamment à la tête.
    Amenée à défendre l’arme dite « de force intermédiaire » devant le Conseil d’Etat, le 30 janvier, la représentante du ministère de l’intérieur, Pascale Léglise, a livré pour la première fois le nombre de cartouches tirées depuis l’acte I de la mobilisation, le 17 novembre 2018. Un chiffre qui a poussé chacun à faire ses comptes en interne. Et à réaliser que les utilisations de l’arme sont bien différentes selon les services, voire selon les forces de sécurité.

    Ainsi, sur les 9 228 tirs de LBD – selon les comptages arrêtés après l’acte XI de la mobilisation, le 26 janvier –, la gendarmerie nationale n’en a effectué que 1 065. Un chiffre publié par L’Essor et dont Le Monde a eu la confirmation. Ce ratio d’un tir des gendarmes pour huit tirs des policiers interroge, alors que les escadrons de gendarmerie mobile, spécialisés dans le maintien de l’ordre, ont été autant engagés que les autres sur les manifestations. Lors de l’acte XII, le 2 février, la gendarmerie n’a tiré que quatre fois.

    Les CRS plaident aussi non coupable

    Les chiffres des enquêtes en cours sont eux aussi édifiants. Alors que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, a reçu plusieurs centaines de signalements et a ouvert 116 enquêtes sur des tirs de LBD problématiques, leurs homologues de la gendarmerie, l’IGGN, n’ont ouvert que deux procédures.

    Depuis le début de la polémique, la gendarmerie s’est d’ailleurs mise en retrait, estimant ne pas être concernée directement. La hiérarchie n’était pas présente devant le Conseil d’Etat, alors que le directeur général de la police nationale, Eric Morvan, s’était déplacé.

    Les gendarmes ne sont pas les seuls à estimer ne pas être directement impliqués. Les CRS plaident aussi non coupable. Selon les informations du Monde, les soixante compagnies spécialisées dans le maintien de l’ordre n’ont tiré que quelque 2 500 cartouches sur les 8 163 attribuées aux policiers et, par ailleurs, aucune enquête de l’IGPN ne concerne directement l’un des leurs.

    Tout comme les gendarmes mobiles, les CRS ont des consignes strictes sur l’usage du LBD. Le tir doit se faire sur ordre d’un supérieur direct, après identification claire de la cible. Les tirs dits « d’initiative », sur simple décision du gendarme ou du policier porteur de l’engin, sont théoriquement limités aux seules situations de légitime défense. Enfin, le LBD ne doit pas être employé pour tenir une foule à distance ou pour disperser un attroupement, mais pour interrompre un délit en cours, comme un bris de vitrine ou un jet de projectile dangereux.

    Les « DAR » mis en cause

    Les tirs restants, soit environ 5 600 cartouches utilisées, sont principalement l’œuvre des compagnies d’intervention (#CI) et des compagnies de sécurisation et d’intervention (#CSI), des brigades anticriminalité (#BAC) et des brigades de recherche et d’intervention (#BRI) – des unités spécialisées dans le #maintien_de_l’ordre, la lutte contre les violences urbaines ou les interpellations. Contactée par Le Monde, la direction générale de la police nationale a refusé de communiquer la ventilation selon ces unités. Une chose est certaine, elles concentrent la majorité des tirs et des enquêtes.

    Au sein des forces de l’ordre, de plus en plus de personnes pointent du doigt la mise en place de nouvelles sections, à la suite du saccage de l’Arc de triomphe le 1er décembre : les détachements d’action rapide (DAR), qui utiliseraient le LBD à outrance.
    A l’époque, le pouvoir cherchait une réponse forte pour éviter que les scènes d’émeutes de la place de l’Etoile ne se reproduisent pas. Décision est alors prise de mettre en place un nouveau dispositif plus mobile, dont les fameux #DAR seront l’un des principaux maillons.
    Composées de vingt à vingt-cinq fonctionnaires issus des BAC, de la BRI, ou des brigades territoriales de contact de la gendarmerie, ces unités sont spécialisées dans les interpellations et les déplacements rapides sur le terrain. Elles peuvent s’intégrer à des compagnies de CRS, à des escadrons de gendarmerie mobile ou opérer en autonomie.
    L’utilisation occasionnelle de motos pour se déplacer avec célérité a poussé certains à faire la comparaison avec les « #voltigeurs », ce peloton dissout après la mort de Malik Oussekine en 1986 lors de la mobilisation contre le projet de loi Devaquet, tué par les coups des agents. Un rapprochement que conteste vivement la Préfecture de police de Paris.

    Des unités habituées aux émeutes de banlieue
    Les DAR présentent sur le plan judiciaire un bilan dont se félicitent les autorités, puisqu’ils ont réalisé 80 % des interpellations depuis le 8 décembre pour 83 % de gardes à vue. Mais avec un coût humain élevé, selon les détracteurs du dispositif, qui estiment que ces troupes se servent du LBD avec un peu trop de libéralité, sans consignes directes de leur hiérarchie.
    « Ce sont des agents qui sont issus d’unités davantage habituées à gérer des émeutes en banlieue que des situations de maintien de l’ordre, explique une source policière haut placée. Le problème pour eux, c’est que quand ils tirent au LBD dans les #quartiers, ce n’est pas filmé sous tous les angles, et les personnes visées ne viennent pas se plaindre devant les caméras. »

    La chaîne hiérarchique est aussi montrée du doigt. L’essentiel des troupes engagées relève de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) et non de la direction de l’ordre public et de la circulation (#DOPC), chargée du maintien de l’ordre dans la capitale, ce qui engendrerait un contrôle moins strict de leurs actions.
    Du côté de la Ppréfecture de #police, on assure que toutes les troupes répondent aux ordres du préfet qui coordonne les dispositifs et que le rattachement à l’une ou à l’autre des directions ne change rien.
    Le ministère de l’intérieur ne l’entend cependant pas de cette oreille, comme l’a révélé le Canard enchaîné mercredi 6 février, une information confirmée par Le Monde. La Place Beauvau penche pour que tout le dispositif du maintien de l’ordre parisien soit centralisé à la DOPC, afin d’unifier les pratiques. Et de circonscrire la polémique autour de cette arme, dont les autorités continuent de louer l’utilité.

    –—
    « Gilets jaunes » : 116 enquêtes confiées à l’IGPN

    Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », 116 enquêtes ont été ouvertes et confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour des suspicions de #violences_policières, selon une source policière à l’Agence France-Presse, confirmant des informations notamment publiées par Le Figaro et RTL, vendredi 1er février.
    Selon une source proche de l’enquête, au moins 36 de ces investigations visent à déterminer si le lanceur de balles de défense, utilisé à 9 228 reprises depuis le 17 novembre, est en cause. Selon cette même source, « dix blessures très graves au niveau des yeux » ont été comptabilisées jusqu’à présent.

    Infographie : Manifestants, interpellations, blessés… Bilan chiffré de la mobilisation des « gilets jaunes »

    De son côté, le gouvernement n’admet que quatre cas graves de blessure à l’œil et défend la nécessité des armes pour éviter des contacts directs violents et davantage de blessures entre #manifestants et forces de l’ordre. « Je veux bien expertiser la totalité de nos armes de défense, a concédé le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, sur BFM-TV mardi. Ce que je sais, c’est que si on les retire à nos policiers, il leur reste quoi ? Il leur reste le corps-à-corps ou leur arme de service. Je ne souhaite pas qu’ils utilisent leur arme de service, et je souhaite éviter le corps-à-corps. »

    Des comptages non officiels, comme ceux du collectif Désarmons-les ou du journaliste David Dufresne, recensent de leur côté entre quinze et vingt blessés graves des lanceurs de balles de défense. Saisi en urgence de plusieurs recours en urgence, le Conseil d’Etat a rejeté, vendredi, les demandes de suspension de l’usage des LBD lors des manifestations des « gilets jaunes ».

    #émeute #vidéo

  • Is #facebook now (also) a #blockchain company ?
    https://hackernoon.com/is-facebook-now-also-a-blockchain-company-1d738bbae536?source=rss----3a8

    The company has hired most of the team at a London-based smart contract startup.Facebook has had a blockchain group since about a year ago, when veteran Facebook executive and former PayPal president David Marcus was tapped to lead the company’s efforts in the space. Now, they have made their first big move into the blockchain and #crypto market by quietly hiring most of the team behind Chainspace, a smart contract platform registered in Gibraltar with offices in London.Chainspace, founded last year by researchers in London, uses smart contracts to offer extensibility, rather than catering to specific applications such as Bitcoin for a currency, or certificate transparency for certificate verification. Unlike Ethereum, Chainspace’s sharded architecture allows for a ledger linearly scalable (...)

    #social-media #technology

  • #bitcoin & the #fbar
    https://hackernoon.com/bitcoin-the-fbar-d2ea678a5e4d?source=rss----3a8144eabfe3---4

    I had the opportunity to participate on a Legal Panel with David Silver at the Unconfiscatable, Bitcoin not Blockchain Conference put on by Tone Vays in Las Vegas. It was quite an honor to be part of it; the conference was hands down the best Bitcoin event I’ve attended since Jason King hosted Coins in the Kingdom.At the end of the panel, we opened up for a Q&A and one of the questions was something I had never considered before. The gentleman asked if after moving his Bitcoin off Coinbase and onto his cold storage, would he be required to file an FBAR because the Bitcoin is located on all the nodes across the world.David had the right idea telling the guy we can’t give legal or tax advice on stage. I tried to flub my way through the question using an analogy of the foreign private (...)

    #irs #taxes #foreign-ownership

  • « Je viens manifester pour le pouvoir de vivre. Vous comprenez, le pouvoir de vivre ! » Laury-Anne Cholez et Nnoman (Reporterre) - 4 Février 2019
    https://reporterre.net/Je-viens-manifester-pour-le-pouvoir-de-vivre-Vous-comprenez-le-pouvoir-d

    Rendre hommage aux victimes de la répression policière et dénoncer l’usage des lanceurs de balles de défense (LDB) et autres armes mutilantes : l’Acte XII des Gilets jaunes du samedi 2 février a mobilisé plus de 10.000 personnes à Paris. Preuve que le mouvement est loin de s’essouffler. Reportage.

    • Paris, reportage
    Il est à peine midi et la place Daumesnil, dans le douzième arrondissement de Paris, est déjà remplie. C’est ici que les Gilets jaunes ont décidé d’organiser, samedi 2 février, une marche blanche en hommage aux « gueules cassées », ces hommes et ces femmes mutilés lors des précédentes manifestations. Le journaliste David Dufresne tient les comptes sur Twitter. Il a collecté 379 signalements, pour 168 blessures à la tête, 17 éborgnés et quatre mains arrachées. Patrick, Jérôme, Antonio, Robin, Franck, Axelle, David, Christophe, Laurent, Christian, Cynthia, Yvan, Élise, Sabrina, Martin, Sergio ou encore Lola. Tous et toutes portent dans leur chair les stigmates des tirs de grenades de désencerclement, de LBD et de GLI-F4.

    Des armes dangereuses dont le Défenseur des droits, Jacques Toubon, réclame sans succès l’interdiction. « Nous ne voulons pas de mesurettes sur la réglementation de ces armes, comme ces caméras portées par ceux qui les utilisent. Il faut totalement les interdire et les détruire car elles sont létales. La France est l’un des seuls pays en Europe à les utiliser, c’est un scandale », s’insurge Robin Pagès, administrateur de la page Facebook Grenades Flashball Interdiction et grièvement blessé au pied par l’explosion d’une GLI-F4 à Bure en 2017. Il assure que si le gouvernement reste sourd à ces revendications, un autre événement de grande ampleur sera organisé d’ici trois mois.

    Le cortège n’est pas encore parti que les blessés sont littéralement assaillis et bousculés par une horde de caméras, qu’on dirait affamées par le sang. « Et dire qu’avant, les journalistes ne parlaient jamais de nos blessés », grommelle un Gilet jaune, membre du cordon humain qui tente de contenir la foule autour des blessés. La tension est palpable et les rumeurs se propagent comme une traînée de poudre. Des « antifas » seraient en train de traquer les zouaves, ces militants d’extrême-droite qui ont attaqué des membres du NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) samedi 26 janvier. Dans le même temps, Antoine, Gilet jaune amputé d’une main, assure avoir été agressé par un homme d’extrême droite au tout début de la manifestation. « Il est venu me voir et m’a demandé si j’étais un antifa. J’ai répondu “oui” et il m’a décroché une droite qui m’a explosé le nez (…). Il s’agit d’un facho qui voulait se taper un gaucho », a-t-il déclaré sur France Inter.

    « La France mutile son peuple »

    Un œil au beurre noir. Une pommette totalement déchiquetée et sanguinolente : la fausse blessure de Sophie, maquilleuse professionnelle venant de Nanterre (Hauts-de-Seine), fait terriblement illusion pour dénoncer les violences. « Je participe au mouvement depuis le début. Si le gouvernement avait la volonté d’apaiser les choses, il le ferait par le dialogue. Alors que là, il ne nous écoute pas. » En dépit des scènes de violences « surréalistes » auxquelles elle a assisté, sources de terribles cauchemars, elle continue de se mobiliser. « On n’a pas le choix, si on reste chez soi, on ne fait pas avancer les choses. C’est un risque qu’on prend en toute conscience, malgré la peur. » La peur des policiers, les habitants des quartiers populaires la connaissent bien et ne l’ont pas découverte en novembre 2018. « Nous sommes des Gilets jaunes depuis 40 ans. Qui peut mieux parler des violences policières que ceux qui la subissent au quotidien, sans même participer à une manifestation ? », lance Assa Traoré, à la tête du Comité Adama, qui avait appelé dès le 1er décembre à rejoindre le mouvement. Leur présence au sein d’un hommage aux victimes de violences policières leur paraît évident : « Le monde plus rural découvre maintenant ces violences. Bien sûr, c’est tard pour ceux qui sont déjà morts comme mon frère. Mais il est temps de se battre pour ceux qui sont encore vivants. »

    Le cortège s’ébranle lentement le long du boulevard Daumesnil. Tout devant, Etienne Zoldi fait partie du groupe sécurité, un service d’ordre autogéré et ouvert à tous : « A la base, on avait fait une organisation de sécurité centralisée depuis qu’on déclarait les manifs [Acte 8, NDLR]. Mais quand on donne du pouvoir à quelqu’un, il en abuse… Alors on a préféré retourner à une organisation décentralisée avec des petits groupes qui se coordonnent juste avant le départ. » Une coordination qui n’est pas toujours évidente. Au bout du boulevard Daumesnil, . . . . . . . .

    #GiletsJaunes #violence #violences_policières #police #dignité #france #violences #manifestations #solidarité

  • #bruno_amable
    (1) Les #gilets_jaunes sont avant tout en #mouvement - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/02/04/les-gilets-jaunes-sont-avant-tout-en-mouvement_1707375

    Le mouvement des gilets jaunes est difficile à cerner en raison de son mode de coordination, plus que « d’organisation », particulier : pas de leaders reconnus ou même autoproclamés, décentralisation, horizontalité etc.

    Y parvenir est un enjeu de #sciences_sociales mais aussi une question politique : quelles conséquences peut-on attendre d’une contestation sociale de cette ampleur ?

    La #composition_sociologique semble relativement simple à établir si on ne cherche pas une trop grande précision : classes populaires et moyennes, personnes actives, revenus plutôt modestes, situations de précarité…

    On apprend dans l’une d’elles (1) que 60 % des sondés qui soutiennent les gilets jaunes pensent que le #capitalisme devrait être réformé en profondeur alors que ce n’est le cas que de 35 % des personnes opposées à ce mouvement.

    85 % des personnes soutenant les gilets jaunes estiment que « l’#économie actuelle profite aux patrons aux dépens de ceux qui travaillent » ; 50 % tout de même des opposants aux gilets jaunes ont exactement la même opinion. Mais les deux groupes n’en tirent pas nécessairement les mêmes conclusions. 51 % des personnes soutenant « tout à fait » les gilets jaunes pensent qu’il faut prendre aux riches pour donner aux pauvres ; seulement 7 % de ceux qui ne les soutiennent « pas du tout » les suivent dans cette voie.

    Quant au « libéralisme culturel », les résultats de l’enquête sont conformes à la sociologie des soutiens des gilets jaunes. L’attitude vis-à-vis de l’immigration est à peine moins favorable que la moyenne des Français.

    chiffres :

    Le baromètre de la confiance politique, Cevipof, vague 10, janvier 2019 et « Les gilets jaunes ou le retour de la lutte des classes », Luc Rouban.

  • Gilets jaunes : peut-on analyser l’histoire en cours ?

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/gilets-jaunes-peut-analyser-lhistoire-en-cours

    L’un des mérites que l’on pourra indéniablement reconnaître aux #GiletsJaunes est bien celui d’avoir donné du pain sur la planche aux sciences sociales. Avant même d’en connaître l’issue, certains ouvrages se proposent déjà d’analyser le mouvement.

    Au lendemain de l’acte XII des Gilets jaunes, de ce nouveau samedi de mobilisation axé sur la dénonciation des violences policières, notamment à Paris, à la marche dite « des blessés » (dont la figure du mouvement est Jérôme Rodrigues), et alors qu’un appel à la grève générale a été lancé pour le 5 février 2019, retour sur l’étude d’un mouvement dit inédit par les sciences humaines et sociales…

    [Les Gilets jaunes], une sorte de défi, ou d’incitation, pour les sciences sociales à aller y voir de plus près.
    (Jean-Claude Monod)

    Car « Si les événements extraordinaires échappent aux explications ordinaires », ce n’est pas une raison pour baisser les bras.

  • Des violences policières aux violences judiciaires, par Raphaël Kempf (Le Monde diplomatique, février 2019)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/02/KEMPF/59541

    n visite à Carcassonne, le 14 janvier dernier, M. Christophe Castaner surjoue son rôle de ministre de l’intérieur : « Moi, je ne connais aucun policier, aucun gendarme qui ait attaqué des “gilets jaunes” ; par contre, je connais des policiers et des gendarmes qui utilisent des moyens de défense. » La phrase arrache à M. Antonio Barbet un éclat de rire. Âgé de 40 ans, il habite près de Compiègne, dans l’Oise, où il occupait il y a encore deux mois un poste de chargé de clientèle intérimaire rémunéré au salaire minimum. Présent sur les ronds-points dès le début du mouvement des « gilets jaunes », il a manifesté pour la première fois à Paris le 24 novembre 2018. En fin d’après-midi, dans une rue alors calme à proximité des Champs-Élysées, les forces de l’ordre lancent une arme, très probablement une grenade lacrymogène de type GLI-F4. L’engin explose sur le pied de M. Barbet. Deux mois plus tard, il se déplace toujours avec des béquilles, et son contrat d’intérim n’a pas été renouvelé.

    Journaliste indépendant, David Dufresne recense de façon méthodique, sur Twitter, les violences policières subies par les « gilets jaunes » depuis le début du mouvement. Le 19 janvier, au soir de l’acte X, il en avait déjà comptabilisé plus de 330, images à l’appui. Dans un ouvrage sur le maintien de l’ordre paru en 2007 , il rappelait les mots du ministre de l’intérieur Dominique de Villepin (2004-2005) à propos de la doctrine hexagonale consistant à tenir les manifestants à distance : « Cette vision de l’ordre public fait partie du génie français. » Une décennie plus tard, des chercheurs dénoncent le « splendide isolement » d’un maintien de l’ordre désormais tourné vers l’action répressive et sourd aux méthodes de dialogue et de désescalade mises en œuvre dans d’autres pays européens.

    #maintien_de_l'ordre

  • Bill to allow removal of Confederate monuments dies in subcommittee

    Tension filled the room Wednesday as a House subcommittee voted to kill a bill that would have let localities decide whether to remove or modify Confederate monuments in their jurisdictions.

    Del. David J. Toscano, D-Charlottesville, introduced House
    House Bill 2377, which sought to change the current law that makes it illegal to disturb or interfere with war monuments. His bill would have given cities and counties authority to remove Confederate or Union monuments. This is the second year Toscano has sponsored such legislation.

    “We give localities the ability to control the cutting of weeds. But we haven’t yet given them the control over monuments that might have detrimental effects on the atmosphere and the feeling of the community,” Toscano said. “If you weren’t in Charlottesville in August of 2017, it would be hard to understand all of this.”

    He said people across Virginia want the ability to decide what to do with the monuments in their towns.

    Toscano said the monuments were erected during the “lost cause” movement, which viewed the Confederacy as heroic and the Civil War as a conflict not over slavery but over “states’ rights.”

    He addressed a subcommittee of the House Committee on Counties, Cities and Towns. The subcommittee’s chair, Del. Charles D. Poindexter, R-Franklin, gave those on each side of the debate five minutes to state their case. With a packed audience filling the small committee room, each person had little more than one minute to speak.

    Supporters of Toscano’s legislation held up blue signs with messages such as “Lose The Lost Cause” and “Local Authority for War Memorials” printed in black ink.

    Lisa Draine had tears in her eyes as she spoke of her daughter, Sophie, who was severely injured when a white supremacist, James Alex Fields Jr., drove his car into a crowd of people demonstrating against racism in Charlottesville.

    Fields, who was sentenced to life in prison last month for killing Heather Heyer, was part of the “Unite the Right” rally protesting the city’s plans to remove a statue of Confederate Gen. Robert E. Lee from a local park.

    “I couldn’t imagine that a statue had brought this to our town,” Draine said. “My daughter could have been your daughter.”

    A member of the Charlottesville City Council, Kathy Galvin, spoke in favor of the bill, citing the need for local legislators to have authority over the monuments.

    Matthew Christensen, an activist from Charlottesville, said it was an issue of “basic human decency” and the right of local governments. “They own the land, they own the statue, they should be able to decide what to do with it,” he said.

    Ed Willis, an opponent of Toscano’s bill, said it violates provisions in the Virginia Constitution prohibiting discrimination. “It’s painfully clear discrimination based on Confederate national origin is the basis of this bill,” he said.

    Like other opponents, Willis said his ancestors served in the Civil War. Some spoke of their families’ long heritage in Virginia and opposed what they felt was the attempt to sanitize or alter their history.

    Frank Earnest said he blamed the “improper actions” of the Charlottesville city government for the mayhem that took place in August 2017.

    “Just like the other socialist takeovers,” Earnest said, “it’ll be Confederate statues today, but don’t think they won’t be back next year to expand it to another war, another time in history.”

    The subcommittee voted 2-6 against the bill. Dels. John Bell and David Reid, both Democrats from Loudoun County, voted to approve the bill. Opposing that motion were Democratic Del. Steve Heretick of Portsmouth and five Republicans: Dels. Poindexter, Terry Austin of Botetourt County, Jeffrey Campbell of Smyth County, John McGuire of Henrico County, and Robert Thomas of Stafford County.

    Supporters of the bill met with Toscano in his office after the meeting. He said he knew the bill’s defeat was a “foregone conclusion.” HB 2377 was heard last in the meeting, giving little time for debate or discussion.

    People who want to remove the monuments asked Toscano, “How do we make this happen?”

    Toscano picked up a glass candy dish from his desk and placed a chocolate coin wrapped in blue foil in each person’s hand. This represented his desire for a Democratic majority in the House of Delegates, where Republicans hold 51 of the 100 seats.

    Toscano said he fought for years to get from 34 Democratic delegates to the 49 now serving. He urged the group to vote for those who share their concerns this November.

    “It’s all about the General Assembly,” he said.


    https://www.wdbj7.com/content/news/Bill-to-allow-removal-of-Confederate-monuments-dies-in-subcommittee-505136791
    #monument #mémoire #monuments #USA #Etats-Unis #statue #histoire #Etats_confédérés #confédération #toponymie #paysage_mémoriel #guerre_civile #Charlottesville #Virginia #Virginie

  • « Parcoursup oblige les jeunes à devenir adulte trop tôt » | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/thomas-schauder/blog/270119/parcoursup-oblige-les-jeunes-devenir-adulte-trop-tot?xtor=EREC-83-%5

    Quand on travaille dans un lycée, le mois de janvier n’est pas seulement la saison de la galette des rois et de la rhino-pharyngite : c’est la période des journées portes ouvertes, des Salons de l’orientation, et de la réouverture de Parcoursup. Il faudra répondre à l’angoisse des parents, courir après les élèves pour leur rappeler de formuler des vœux, excuser leurs absences parce qu’ils doivent visiter un IUT [institut universitaire de technologie] à 500 kilomètres de chez eux… On oublierait presque que nous sommes censés leur faire cours !

    Au-delà de Parcoursup, c’est le problème du rapport de la jeunesse à son avenir qu’il faut poser. Avec la réforme du lycée et la loi ORE (relative à l’orientation et à la réussite des étudiants), on demande aux lycéens de se conformer de plus en plus à une logique de projet (littéralement : se jeter en avant). On fait peser sur les épaules d’élèves de seconde la responsabilité d’un choix déterminant pour toute la suite des études. Comment voulez-vous que les enfants (que sont les lycéens, ne l’oublions pas) ne soient pas angoissés ?
    Rentabilité du parcours

    Tout se passe comme si le monde des adultes entrait de plus en plus tôt dans le monde des enfants. Ce processus n’est bien sûr pas nouveau, et il ne se limite pas à la question de l’orientation : par exemple, leur smartphone leur donne accès à la totalité des informations disponibles sur Internet, sans aucun filtre (1).

    Dans ce contexte, l’insistance sur le projet plutôt que sur l’ici et maintenant apporte une dimension supplémentaire : celle de la rentabilité du parcours. Il ne s’agit pas de faire quelque chose parce qu’on trouve ça intéressant, mais parce que c’est utile. « L’Homo œconomicus entrepreneur de lui-même » n’a pas de temps à perdre, car le temps, c’est de l’argent.

    Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un coup d’œil au dernier numéro de l’année 2018 du magazine Challenges, titré « La vraie cote 2019 des diplômes – Ceux qui assurent un emploi », dont le dossier fait la part belle aux grandes écoles, sans toujours préciser le coût total de la scolarité ni si ces établissements sont publics ou bien privés.

    Même Gilles Roussel, président de la Conférence des présidents d’université (CPU), a invoqué la nécessité des « plates-formes numériques » et de « la pédagogie en mode projet ». M. Roussel essaie ainsi de vanter la « valeur » des formations universitaires, mises en concurrence sur le marché de l’éducation. Pour un lecteur de Challenges, « numérique, projet et réforme » forment un triptyque dans lequel il a confiance.

    On me répondra peut-être qu’il s’agit là d’un ajustement nécessaire du système éducatif à la marche du monde actuel. Le « There is no alternative » invoqué naguère par Margaret Thatcher a de beaux jours devant lui. Mais justement, l’éducation ne devrait-elle pas plutôt échapper à cette logique tayloriste et managériale ? Dans son livre Bullshit Jobs, David Graeber s’interroge sur l’attitude consistant à pousser les jeunes à chercher du travail, même si ce n’est qu’un « job à la con », et même si celui-ci nuit à leurs études à cause du temps et des efforts qu’il coûte. « C’est troublant – d’autant plus troublant que cette attitude paraît extrêmement répandue. Cela n’a pas toujours été le cas. Il fut un temps où […] l’on voyait d’un bon œil qu’il y ait dans la vie de ces jeunes gens quelques années au cours desquelles l’argent ne serait pas la motivation première, les laissant libres de poursuivre d’autres valeurs : la philosophie, la poésie, le sport, les expérimentations sexuelles, les états modifiés de conscience, la politique, l’histoire de l’art occidental… Aujourd’hui, ce qui compte, c’est qu’ils bossent. Que ce soit à quelque chose d’utile ou non n’a aucune espèce d’importance. » (2)

    L’angoisse que provoque Parcoursup chez les lycéens n’est que le symptôme d’une société de concurrence, de réseaux et de projets (3). Une société dont ils doivent comprendre les mécanismes, s’y adapter rapidement et les maîtriser efficacement. Toute la rhétorique sur la liberté de choix ne fait que renforcer le poids de la responsabilité : si tu échoues, ce sera de ta faute, et de ta faute uniquement. Comme l’écrivait Hannah Arendt : « C’est comme si, chaque jour, les parents disaient : (…) vous devez essayer de faire de votre mieux pour vous en tirer ; de toute façon vous n’avez pas de comptes à nous demander. Nous sommes innocents, nous nous lavons les mains de votre sort. » (4)

    (1) C. et T. Schauder, « Menaces sur l’intime et construction de la subjectivité » in Cliniques méditerranéennes n° 98, Erès, 2018.

    (2) D. Graeber, Bullshit Jobs, Les liens qui libèrent, 2018.

    (3) L. Boltanski et E. Chiapello, Le Nouvel Esprit du capitalisme, Gallimard, 1999.

    (4) H. Arendt, « La Crise de l’éducation » in La Crise de la culture, Gallimard, 1972.

    (Article initialement paru sur le site internet Le Monde Campus le 24 janvier 2019. Plus d’infos sur mon site internet : thomasschauder.fr)

  • We may be overestimating the carbon cleanup power of trees | #Anthropocene
    http://www.anthropocenemagazine.org/2019/01/weve-been-overestimating-how-much-trees-can-do-to-save-us-from

    Both papers also suggest that plants’ capacity to sop up excess carbon dioxide from the #atmosphere is finite. After all, trees evolved for thousands of generations in an atmosphere containing less than 290 parts per million of carbon dioxide; current atmospheric carbon dioxide is at 405 parts per million. “There is a point at which the photosynthesis apparatus saturates,” says Boucher, comparing the situation to a person fed 6 meals a day rather than the usual 3. “The photosynthetic system just can’t take it anymore.”

    Green J.K. et al. “Large influence of soil moisture on long-term terrestrial carbon uptake.” Nature 2019.

    Giguere-Croteau C. et al. “North America’s oldest boreal trees are more efficient water users due to increased [CO2], but do not grow faster.” Proceedings of the National Academy of Sciences 2019.

    #co2 #carbone #plantes #arbres #sols #photosynthèse #climat #capitalocène

  • Dutch historian Rutger Bregman goes viral after challenging Davos panel to talk about taxing the wealthy - ABC News (Australian Broadcasting Corporation)
    https://www.abc.net.au/news/2019-01-31/dutch-historian-rutger-bregman-goes-viral-after-davos-tax-speech/10766504

    “This is my first time at Davos and I find it quite a bewildering experience to be honest,” he said.

    "I mean, 1,500 private jets flown in to hear David Attenborough speak about how we’re wrecking the planet.

    "I hear people talking the language of participation and justice and equality and transparency.

    "But then almost no-one raises the real issue of tax avoidance, right, and of the rich just not paying their fair share.

    “It feels like I’m at a firefighters’ conference and no-one’s allowed to speak about water.”
    ’All the rest is bullsh*t’

    #davos #économie

  • Sitographie et argumentaire sur le cas "David Reimer"

    Le cas David Reimer est instrumentalisé par les mouvements "anti-genre" pour dénoncer les méfaits et les horreurs de la prétendue "Théorie du Genre". On peut notamment trouver une vidéo de l’“Observatoire de la Théorie du Genre”, mouvement issu de l’UNI et proche de Vigigender ou de la ManifPourTous sur ce cas.

    Voici quelques liens pour répondre aux nombreux supports de désinformation [EDIT - complété avec votre aide] :

    – “A propos de David Reimer” (Blog Une Heure de peine)
    http://uneheuredepeine.blogspot.com/2013/07/a-propos-de-david-reimer.html

    – “Généalogies polémiques du genre (1) : généalogie et théorie du complot” (Anne Charlotte Husson, Blog (Dis)cursives)
    https://cursives.hypotheses.org/375

    – “Le « savant fou » John Money, monstre utile des opposants au genre” (Renée Greusard, Rue89)
    https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-rue69/20140206.RUE1888/le-savant-fou-john-money-monstre-utile-des-opposants-au-genre.html

    – “Aux origines du genre (1) : l’invention médico-psychologique” (Blog Ça fait genre)
    https://cafaitgenre.org/2016/02/08/aux-origines-du-genre-1-linvention-medico-psychologique

    #genre

  • Pétition de personnalités britanniques (Vivienne Westwood, Peter Gabriel, Mike Leigh, Julie Christie, Maxine Peake, Wolf Alice, Roger Waters, Caryl Churchill, Al Kennedy) contre la tenue de l’Eurovision en israel et sa diffusion par la BBC.

    (un article en parlait déjà là: https://seenthis.net/messages/756450 )

    The BBC should press for Eurovision to be moved from Israel
    The Guardian, le 29 janvier 2019
    https://www.theguardian.com/tv-and-radio/2019/jan/29/the-bbc-should-press-for-eurovision-to-be-moved-from-israel

    Traduction en français:

    La BBC devrait faire pression pour que l’Eurovision n’ait pas lieu en Israël
    The Guardian, le 29 janvier 2019
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2019/01/31/la-bbc-devrait-faire-pression-pour-que-leurovision-nait-pas-lie

    Peter Ahrends, architect
    Amir Amirani, filmmaker
    Jonathan Arndell, architect, artist
    Roy Battersby, director
    Bloody Knees, band
    brave timbers, band
    Jen Brister, comedian
    Carmen Callil, publisher, writer
    Taghrid Choucair-Vizoso, performer
    Julie Christie, actor
    Ian Christie, film historian, broadcaster
    Chipo Chung, actor
    Caryl Churchill, playwright
    Michael Darlow, tv writer and director
    Paula Darwish, musician
    April De Angelis, playwright
    Tam Dean Burn, actor
    Drones Club, band
    Nancy Elan, violin
    Gareth Evans, producer, curator
    Peter Gabriel, musician, founder WOMAD festival
    Lots Holloway, singer, songwriter
    Rachel Holmes, writer
    Brigid Keenan, author
    Patrick Keiller, artist, filmmaker
    Reem Kelani, musician, broadcaster
    AL Kennedy, writer
    Desmond Lambert, musician
    Mike Leigh, writer, director
    Ken Loach, director
    Sabrina Mahfouz, writer
    Miriam Margolyes, actor
    Yann Martel, writer
    Declan McKenna, singer, songwriter
    JD Meatyard, musician
    Pauline Melville, writer
    Giuliano Modarelli, musician, composer
    Object Blue, DJ
    Maxine Peake, actor
    Jocelyn Pook, composer
    TJ Rehmi, composer, producer
    Reverend & the Makers, band
    Leon Rosselson, songwriter
    Rrose, DJ
    Alexei Sayle, comedian, author
    David Scott, music producer
    Nick Seymour, musician
    Sarah Streatfeild, violin
    Roger Waters, musician
    Vivienne Westwood, fashion designer
    Wolf Alice, band

    #Palestine #Eurovision #BDS #Boycott #BBC #Grande-Bretagne

  • David Forest, Abécédaire de la société de surveillance
    http://journals.openedition.org/questionsdecommunication/273

    Spécialiste des technologies de l’information et docteur en science politique, David Forest propose un ouvrage qui s’inscrit dans l’actualité politique et numérique. Test adn, biométrie, puces rfid, vidéosurveillance, fichiers de police, géolocalisation sont autant d’exemples permettant de décrire les caractéristiques de ce que l’auteur appelle « la société de surveillance » (p. 3). Inévitablement, la lecture de cet ouvrage suscite une prise de conscience vis-à-vis d’une société obsédée par le contrôle et qui n’a de cesse de développer des dispositifs de surveillance tout en maintenant soigneusement le verrouillage du débat public, et en accordant implicitement une confiance inquiétante aux systèmes d’information. On y découvre les aspects les plus sombres du paradigme « techno-sécuritaire » qui s’étend via la globalisation numérique, au détriment d’un anonymat devenu obsolète et communément considéré comme illégitime, voire illicite (p. 14). La société de surveillance y est souvent décrite « comme l’envers diabolique d’une société de l’information » (p. 3) qui, pour justifier son existence, « évoque une menace omniprésente, tout à la fois proche et lointaine, impalpable et incarnée dans la panoplie jamais exhaustive d’un attirail sécuritaire sans cesse perfectionné » (p. 3).

  • Use of Force in France’s ‘Yellow Vest’ Protests Fuels Anger
    The New York Times - By Elian Peltier - Jan. 28, 2019
    https://www.nytimes.com/2019/01/28/world/europe/france-yellow-vests-police.html

    (...) Since violent clashes began in November, 11 people have died, and 1,900 protesters and 1,200 law enforcement officers have been injured, according to the Interior Ministry. Independent counts by the newspaper Libération and the journalist David Dufresne say that 109 protesters have been seriously injured, including 18 who have become blind in one eye and four who have lost a hand. (...)

    @davduf

  • La construction du Centre fédéral « mise de côté »

    On n’aurait pas pensé trouver une information d’une telle importance en lisant un énième article sur « l’affaire Maudet » mardi 22 dans la Tribune de Genève...

    ...Et pourtant, On a pas rêvé, c’est écrit noir sur blanc que : « d’autres éléments liés à la détention et faisant aussi partie des desseins de Pierre Maudet sont également mis de côté. C’est le cas du centre fédéral pour les requérants d’asile qui était prévu à proximité de l’aéroport ». « Mis de côté », « qui était prévu »... On dirait que ce projet raciste de criminalisation, d’enfermement et de précarisation des personnes demandant l’asile ne verra pas le jour tout de suite.


    C’est une douce éclaircie dans le sombre paysage de l’enfermement et de la répression bâti à Genève par Pierre Maudet. Mais on ne baissera pas la garde ! Nous ne voulons pas de centre fédéral au #Grand-Saconnex ni ailleurs mais surtout on en veut ni maintenant ni après !

    https://renverse.co/La-construction-du-Centre-federal-mise-de-cote-1881
    #centre_fédéral #centres_fédéraux #Maudet #Genève #asile #migrations #réfugiés #restructuration

    • #Rapport de la #commission des affaires sociales chargée d’étudier la proposition de motion de Mmes et MM. Delphine Klopfenstein Broggini, Frédérique Perler, Pierre Eckert, Jean Rossiaud, Yves de Matteis, Marjorie de Chastonay, Alessandra Oriolo, Yvan Rochat, Philippe Poget, Isabelle Pasquier, François Lefort, Paloma Tschudi, Adrienne Sordet, Mathias Buschbeck, Jocelyne Haller, Jean Batou, David Martin, Olivier Baud, Nicole Valiquer Grecuccio, Caroline Marti, Jean-Charles Rielle, Grégoire Carasso, Léna Strasser, Salima Moyard, Diego Esteban, Sylvain Thévoz, Xhevrie Osmani, Marion Sobanek, Cyril Mizrahi, Pierre Bayenet : Pas de centre fédéral d’attente et de départ à Genève !

      http://ge.ch/grandconseil/data/texte/M02489A.pdf

      Mise en exergue d’un passage, les mots prononcés par #Pierre_Maudet autour de la nouvelle loi sur l’asile (p.9 du rapport cité ci-dessus)...

      L’objet affiché et assumé de cette loi était de réduire l’attrait de la Suisse aux yeux des requérant-e-s et de complexifier l’accès à la #Suisse.

      #dissuasion #attractivité #réforme #révision #loi

      Comme le dit un ami :

      …dire qu’après ça certains reprennent encore la bouche en cœur la communication du DFJP visant à faire croire qu’il s’agit d’accélérer les procédures dans l’intérêt des requérants…

      #accélération_des_procédures

    • Du fard sur la vérole

      Des migrants en photo qui sourient, des promesses de soins, de protection juridique efficace, de journées occupées, pleines d’activités récréatives… Il n’y a pas à dire, la présentation offerte mercredi par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et le Département genevois de la sécurité, de l’emploi et de la santé (DSES) pour présenter le futur centre d’attente et de renvoi de requérants d’asile déboutés du Grand-Saconnex a fait son petit effet. Les deux institutions ont tenté de présenter une vision sinon idyllique du moins humaine de la politique d’asile suisse.

      En réalité, rien de très surprenant. Le SEM commence à être habitué de ces opérations de communication pour présenter sous un jour favorable ce que presque tous les défenseurs des droits humains jugent indéfendable. En septembre dernier, l’entité fédérale organisait une journée portes ouvertes dans son centre pilote de procédures accélérées à Boudry (NE). Musique, bières locales, activités sportives ou encore visite des lieux, tout avait été fait pour favoriser la rencontre entre la population locale et les résidents. Tout, au point d’en cacher les conditions d’existence réelles. Si les clôtures entourant le centre n’avaient pas pu être enlevées, les fouilles systématiques ou les chicanes dont les migrants font régulièrement état avaient, elles, bel et bien disparu. La population locale était repartie conquise.

      Comme à Neuchâtel, le centre fédéral genevois, s’il voit le jour – il est combattu par une motion acceptée par le Grand Conseil –, s’est montré sous ses plus beaux atours. D’un coup de baguette rhétorique, tous les défauts se transforment presque en atout. La proximité avec le tarmac et les risques pour la santé liés à la pollution de l’air et sonore ? Négligeables ! Les séjours sont de courte durée et le centre sera très bien insonorisé. Promis ! Les clôtures ? Elles sont là pour éviter l’intrusion de tiers et pour préserver la sphère privée des migrants. Juré ! Le fait de les astreindre à des travaux d’intérêt général ? Une excellente occasion de rencontrer la population. Evidemment…

      Dans un silence coupable, le DSES n’a cessé d’acquiescer au discours d’arracheur de dents du SEM, se gardant bien de dire que s’il accepte ce centre, c’est simplement pour se voir attribuer moins de demandeurs d’asile. De l’ordre de 230 pour 2019, l’équivalent d’un centre, si les chiffres de l’asile restent stables. On aura beau la farder, la politique suisse en matière d’asile reste vérolée. Et le centre du Grand-Saconnex ne fera pas exception.

      https://lecourrier.ch/2019/05/16/du-fard-sur-la-verole

    • Pourquoi les Genevois-e-s ne veulent pas d’un centre fédéral de renvoi au Grand-Saconnex ?

      Communiqué du 15 mai 2019

      Le Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) organise ce jour un entretien avec les médias au sujet de la procédure d’approbation des plans du centre fédéral dit d’asile (CFA) qu’il est prévu de construire sur la commune du Grand-Saconnex. La Coordination asile.ge profite de l’occasion pour rappeler son opposition à un centre dont la fonction première ne sera pas l’asile mais bien le renvoi. Explications.

      1. Au nom de qui et au nom de quoi ?

      Le peuple genevois ne s’est jamais prononcé sur la construction d’un CFA de départ sur son territoire. C’est un engagement qu’a pris le Conseil d’Etat. Le Grand Conseil vient quant à lui d’adopter une motion intitulée « Pas de centre fédéral d’attente et de départ à Genève ». Ce centre ne fait pas l’unanimité auprès des Genevois, et probablement même pas la majorité.

      2. Le visage le plus laid de notre politique d’asile

      La restructuration de l’asile a été maintes fois dénoncée pour son caractère gestionnaire et déshumanisant. Les CFA sont les pièces maîtresses de ce dispositif. Au lieu d’être en contact avec une société d’accueil, des demandeurs d’asile en quête de protection y sont hébergés pour une durée prolongée à 140 jours dans un environnement sécuritaire à la limite du carcéral : grillages avec barbelés, fouilles systématiques à chaque entrée y compris pour les enfants, horaires d’entrée et de sortie, système de punitions arbitraire et infantilisante. Les observations de la Commission nationale de prévention de la torture et les recommandations de la Commission fédérale contre le racisme sont claires à ce sujet.

      3. Un « hub » d’expulsions

      Le CFA du Grand-Saconnex est conçu pour que s’exécutent les renvois. Les hommes, femmes et enfants qui y seront hébergés n’auront eu droit qu’à une procédure accélérée ou à une procédure Dublin. Nombre d’entre eux seront censés être reconnus réfugiés au sens de la Convention de Genève, mais seront renvoyés vers un autre pays européen en vertu d’une application quasi-mécanique du Règlement Dublin que les défenseurs du droit d’asile dénoncent sans relâche (voir l’Appel Dublin). Une majorité du Grand Conseil a adopté une motion demandant plus de compassion dans l’application de ce règlement. Par le CFA du Grand-Saconnex l’administration fédérale mettra la pression pour que notre canton exécute des renvois que notre population juge inhumains.

      4. Une infrastructure pour inciter aux départs dans la clandestinité

      Le CFA sera flanqué d’un bâtiment abritant le siège de la police internationale, celle chargée de l’exécution des renvois, et comprenant 50 places de détention administrative. Le complexe lui-même est construit à côté du tarmac de l’aéroport. Tout évoquera le renvoi forcé, ce qui confine à la torture psychologique. Cette situation favorisera les départs dans la clandestinité, ou « départs non contrôlés » selon le jargon fédéral, qui sont déjà en explosion depuis le début de la mise en œuvre de la restructuration. Comment Genève envisage-t-elle de gérer la croissance d’une telle population précarisée ?

      5. Un emplacement impropre à l’hébergement

      Située à côté du tarmac de l’aéroport, la parcelle pose des questions de santé publique, vu la pollution de l’air et sonore extrêmement nocive occasionnée par les avions, sans parler de la stigmatisation qui consiste à placer des requérant-e-s d’asile sur une parcelle qui n’accueillerait jamais un logement ordinaire pour ces raisons. Les normes de l’Ordonnance sur la protection contre le bruit seront dépassées. L’autorité compétente aurait ramené au forceps le projet dans la légalité en assimilant ces bâtiments non pas à des logements mais à des hôtels, sous prétexte que la durée moyenne de séjour est de six semaines seulement, un « séjour de courte durée » soi-disant. Pourtant la durée de séjour peut s’étendre jusqu’à près de quatre mois (art. 24 LAsi).

      6. Ni à Genève, ni ailleurs

      Les défenseurs du droit d’asile actifs à Genève adressent un message de résistance au reste de la Suisse. Nous n’accepterons pas de centres fédéraux où le sécuritaire prime sur l’encadrement social, l’accès aux soins et la dignité humaine.


      https://coordination-asile-ge.ch/pourquoi-les-genevois-e-s-ne-veulent-pas-dun-centre-federal-de

    • A Genève, le futur centre fédéral pour requérants d’asile provoque des tensions

      Des députés de gauche et du PDC dénoncent un « projet indigne » et accusent le Conseil d’Etat de se soumettre aux exigences de Berne.

      Après Fribourg et Vaud, Genève doit à son tour accueillir un centre fédéral pour requérants d’asile. Prévu pour 2022 au Grand-Saconnex, le lieu devrait abriter quelque 250 personnes, candidats déboutés de l’asile ou en attente d’une décision, pour un séjour moyen de six à huit semaines. Le projet évalué à 25 millions de francs provoque son lot de tensions. Alors qu’une procédure d’approbation des plans a été lancée, des députés de gauche et du PDC accusent le Conseil d’Etat de court-circuiter le processus législatif.

      C’est que le Grand Conseil a voté, en mars dernier, une motion pour empêcher la construction d’un centre considéré comme de la « semi-détention ». « Horaires de sortie, barbelés, fouilles : le lieu situé à proximité de l’aéroport, en dehors de toute zone de vie, criminalise les requérants », déplore Delphine Klopfenstein, députée verte. Dans une lettre ouverte, les signataires de la motion exhortent le canton à s’imposer face à la Confédération. « Alors que les demandes d’asile sont en baisse, il faut envisager l’accueil de manière inclusive et sortir des schémas sécuritaires. »
      « Préserver l’anonymat »

      De son côté, Pierre-Alain Ruffieux, responsable romand au Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), précise que l’établissement est clôturé « pour préserver l’anonymat, l’intimité et la sécurité » de ses occupants. « Ce n’est pas un centre de détention », martèle de concert Mauro Poggia, chef du Département de la sécurité, de l’emploi et de la santé, précisant que la proximité avec l’aéroport relève du pur hasard.

      Quid de la motion acceptée au Grand Conseil ? « Une réponse va être envoyée prochainement aux députés », répond le magistrat. « Un accord a été signé en janvier 2016 pour la création de ce centre, rappelle-t-il. Le canton doit respecter ses engagements s’il veut conserver sa crédibilité. » Une marge de manœuvre semble toutefois demeurer. « Nous avons émis plusieurs suggestions, notamment pour prolonger les heures d’ouverture et scolariser les enfants amenés à rester en Suisse à l’école ordinaire », précise Mauro Poggia.
      Lien de confiance « rompu »

      Pas sûr que ces déclarations suffisent à rassurer les députés. « Genève avait construit une relation de confiance avec le SEM autour du projet Papyrus ; aujourd’hui, ce lien est rompu », déplore l’élue PDC Anne Marie von Arx-Vernon.

      https://www.letemps.ch/suisse/geneve-futur-centre-federal-requerants-dasile-provoque-tensions

  • David Dufresne, le journaliste qui traque les violences policières : « La surdité du gouvernement est incompréhensible » - LCI
    https://www.lci.fr/social/david-dufresne-le-maintien-de-l-ordre-en-france-plus-qu-ailleurs-est-affaire-de-

    Depuis les premières manifestations de Gilets jaunes, il y a près de trois mois, David Dufresne tient sur son compte Twitter le compte des violences policières suspectées et avérées. Avec toujours cette même formule, à l’adresse du ministère de l’Intérieur : « Allô place Beauvau - c’est pour un signalement ». Au 27 janvier, ce journaliste, qui se présente désormais comme un « écrivain-documentariste » en était à son 364e signalement. Entre temps, la question des violences policières a fait irruption dans le débat public en étant reprise par de nombreux médias.

    David Dufresne a répondu par mail aux questions de LCI, évoquant à la fois son travail, le traitement des violences policières par les médias, et la manière dont ces violences peuvent modifier le mouvement. Il revient enfin sur le cas de Jérôme Rodrigues, une figure des Gilets jaunes blessée gravement à l’œil lors de la dernière manifestation des Gilets jaunes, samedi 26 janvier à Paris.

    #maintien_de_l'ordre

  • Gilets jaunes : grenades GLI-F4, LBD... ces armes de maintien de l’ordre de plus en plus contestées - LCI
    https://www.lci.fr/police/gilets-jaunes-grenades-gli-f4-lbd-ces-armes-de-maintien-de-l-ordre-qui-creent-la

    Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, en novembre, plusieurs dizaines de personnes ont été blessées par les forces de l’ordre. De l’ecchymose à la perte d’un œil ou d’une main, ces blessures sont d’une gravité variables et ont eu lieu dans des contextes très différents, mais beaucoup ont en commun d’avoir été causées par deux armes qui sont à disposition des forces de l’ordre : le « lanceur de balles de défense » LBD 40 et la grenade à effet de souffle GLI-F4.

    Ces 2 mois de manifestations ont vu gonfler la liste des blessés. Libération décompte 109 blessés graves au 21 janvier, tandis que le collectif « Désarmons-les ! » évoque 124 blessés au 28 janvier, pour la plupart graves et pour certains plus légers. Le journaliste David Dufresne a recensé pour sa part plus de 300 blessures qui aurait été causés par les forces de l’ordre dans le cadre des manifestations de Gilets jaunes. Dans chacune de ces listes, on constate l’omniprésence de blessures causées par le LBD et la GLI-F4.

    #maintien_de_l'ordre

  • Le nom d’un célèbre faussaire pour de vrais billets de banque

    Pour ceux qui ont commis une infraction au code de la route, le sentiment doit être grisant : à Sion, capitale du Valais, ils peuvent payer leur amende en francs, mais aussi en #farinets, une monnaie locale portant le nom du plus célèbre faux-monnayeur de Suisse.

    Le temps est peut-être venu de dépoussiérer l’image des Suisses et de leur relation à l’argent. La confiance dans le franc suisse est intacte, cela ne fait aucun doute. Mais en Valais, par exemple, une monnaie complémentaire circule en plus du franc depuis un peu plus d’un an : le farinet. À l’automne dernier, Sion, la capitale du canton, lui a donné ses lettres de noblesse, décidant en effet que les services administratifs pourraient désormais aussi être payés en farinets. Aujourd’hui, même la police accepte les farinets. Le taux de change utilisé simplifie les choses : un farinet vaut un franc.

    Il faut connaître l’origine de l’appellation de la monnaie valaisanne pour pouvoir goûter tout le sel de la décision des autorités cantonales. Le farinet a été baptisé du nom de Joseph-Samuel Farinet (1845–1880), bête noire des pouvoirs publics, contrebandier et faux-monnayeur. Traqué jadis par les autorités et la police, c’est le plus célèbre faussaire de Suisse et une légende en Valais. Son patronyme ne représente donc ni la loi, ni l’ordre, ni le respect de l’action publique. Par quel miracle des billets de banque – acceptés par l’administration – portent-ils donc justement l’effigie de Farinet aujourd’hui ?

    David Crettenand est l’un des pères de la monnaie valaisanne. À ses yeux, ce nom exprime le fort ancrage local de la monnaie : « Tout le monde connaît Farinet. » Mais le nom choisi soulève aussi un débat sur ce qu’est la « vraie monnaie ». En effet, les pièces fabriquées par le faussaire étaient restées en circulation après sa mort brutale, ni la Confédération ni le canton ne se sentant responsable du retrait des énormes quantités de fausses pièces. Comme Crettenand nous le rappelle : « Les fausses pièces étaient alors utilisées au même titre que la vraie monnaie pour la seule et bonne raison que les gens les considéraient comme telle et avaient confiance en leur valeur. »

    La monnaie complémentaire valaisanne n’a néanmoins pas vu le jour dans le but de rendre hommage au défunt faussaire. Il s’agit bien plus de renforcer l’économie et la communauté régionales, déclare Crettenand. La monnaie locale pousse les commerçants valaisans à former un réseau avec les producteurs de la région et à se tourner encore davantage vers les consommateurs locaux. « Les chances de survie du commerce de proximité sont plus faibles sans monnaie complémentaire et sans nouveau réseau », martèle-t-il. Le farinet serait donc la réponse optimiste à la question de savoir à quoi pourrait ressembler une vie économique et sociale durable en ces temps de mondialisation : un circuit monétaire restreint et complémentaire profitant à tous ceux qui y prennent part. On ne peut se procurer des farinets qu’en Valais. Et on ne peut dépenser des farinets qu’en Valais.

    L’aura du légendaire faussaire donne sans aucun doute à cette monnaie propre une dimension affective et facétieuse. Ainsi les farinets doivent-ils être dotés d’éléments de sécurité afin d’en empêcher la contrefaçon et d’éviter au canton d’être inondé par une deuxième vague de fausse monnaie à la Farinet.

    Comparée à la masse monétaire suisse, la quantité de farinets en circulation est marginale. Toutefois le farinet est représentatif des nombreuses monnaies alternatives qui fleurissent en Suisse. Certaines d’entre elles sont d’ailleurs très prisées. Le parfait exemple est celui de la Caisse suisse de voyage, dont la monnaie, les chèques REKA, représente environ 600 millions, avec une tendance à la hausse. Mais le plus grand réseau de monnaie parallèle est celui de la banque WIR, qui compte 45 000 entreprises et réalise 1,3 milliard de chiffre d’affaires, même si la tendance est à la baisse. En comparaison, le farinet du Valais, le léman de Genève, le bonobo de Berne, le netzbon de Bâle, l’eulachtaler de Winterthour et le dragon de Fribourg sont des phénomènes exotiques et parfois aussi de courte durée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le gardien de la monnaie nationale ne s’émeut pas davantage face à ces monnaies. Évidemment, la plus importante instance de contrôle, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), garde aussi un œil sur le marché monétaire alternatif. Les experts financiers estiment que le risque – en termes de blanchiment d’argent par exemple – est toutefois minime au regard du volume très réduit de ces monnaies. Les émetteurs de monnaie parallèle sont d’ailleurs largement exemptés des obligations imposées par la loi sur le blanchiment d’argent pour autant qu’ils parviennent à maintenir les volumes au-dessous des seuils fixés.

    La tendance aux monnaies alternatives ne se limite d’ailleurs pas à la Suisse. Depuis la crise financière, un nombre croissant de monnaies parallèles et complémentaires a vu le jour dans le monde.


    https://www.revue.ch/fr/editions/2019/01/detail/news/detail/News/le-nom-dun-celebre-faussaire-pour-de-vrais-billets-de-banque
    #monnaie_locale #Valais #Suisse #économie #monnaies_complémentaires

  • L’attaché militaire du Venezuela aux É.-U. soutien le président « légitime » Juan Guaidó

    Agregado militar de Venezuela en EE UU : Guaidó es el presidente legítimo
    http://www.el-nacional.com/noticias/politica/agregado-militar-venezuela-guaido-presidente-legitimo_268245

    Agregado militar de Venezuela en EE UU: Guaidó es el presidente legítimo
    El coronel José Luis Silva Silva, que había sido designado por Nicolás Maduro en 2014, también instó a que los demás militares cesen los ataques a los ciudadanos

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