person:david

  • Rabbins d’une académie pré-militaire : les Arabes sont inférieurs génétiquement | The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/rabbins-dune-academie-pre-militaire-les-arabes-sont-inferieurs-gen

    Dans une autre vidéo de la Yeshiva Bnei David diffusée par la Treizième chaîne, le rabbin Giora Redler fait l’éloge de l’idéologie de #Hilter pendant un cours sur la Shoah.

    « Commençons par nous demander si Hitler avait raison ou non », a-t-il dit aux étudiants. « C’était la personne la plus correcte qu’il y ait jamais eu, et tout ce qu’il a dit était vrai… il était juste du mauvais côté. »

    Redler poursuit en disant que le #pluralisme est le « vrai » #génocide perpétré contre le peuple juif, et non la solution finale de l’Allemagne nazie.

    « La véritable Shoah, ce n’est pas quand ils ont assassiné les #Juifs, ce n’est pas ça. Toutes ces raisons, qu’elles soient idéologiques ou systématiques, sont absurdes », a-t-il dit. « L’humanisme et la culture séculière de ‘Nous croyons en l’homme’, c’est ça la Shoah. »

    #sionisme

  • Enfants volés d’Angleterre

    Au #Royaume-Uni, les #services_sociaux sont financièrement encouragés à retirer leurs enfants à des parents soupçonnés de #maltraitance ou jugés à l’avance incapables d’assumer leur rôle, à l’instar des mères célibataires ou des couples désargentés.

    Chaque année en Angleterre, les services sociaux retirent à leurs parents des dizaines de milliers d’enfants. Non que ces parents soient violents, maltraitants ou abusifs mais au motif qu’ils sont potentiellement dangereux pour leur progéniture. Ce sont le plus souvent des parents économiquement fragiles, précaires, des familles monoparentales. Autant de situations qui induisent, selon les services sociaux britanniques, un risque potentiel.

    Un tiers de ces enfants au moins serait retiré de manière totalement abusive. Dénoncé par #Ken_Loach dans son film #Lady_Bird, le scandale commence en 1989 lorsque #Margaret_Thatcher fait voter le Children Act qui introduit la notion de « #probabilité_de_faire_du_mal ». Pour enlever des enfants à leur famille, une simple #suspicion de #maltraitance_future, non avérée, suffit à enclencher une procédure à laquelle il est très difficile de se soustraire. La procédure est confiée aux autorités locales qui sont encouragées financièrement à retirer le plus d’enfants possible. Chaque comté reçoit des #quotas d’#adoption et si le quota n’est pas atteint, le #budget d’aide à l’enfance en est réduit d’autant.

    Ensuite la machine est encore plus infernale puisque parmi les enfants retirés, certains parfois dès leur naissance, des milliers sont confiés à des agences privées, parfois cotées en bourse, qui vont les faire adopter par des couples sans enfants.

    Régis et Gena ont été victimes de ce silencieux scandale. Ils racontent.

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/enfants-voles-dangleterre


    #enfants_volés #enfance #UK #Angleterre #audio #enfants #anticipation #Thatcher

    • Les Enfants volés d’Angleterre

      Au Royaume-Uni, les services sociaux sont financièrement encouragés à priver de leurs enfants des parents soupçonnés de maltraitance. Plus de deux millions d’enfants sont ainsi « fichés » par les services sociaux anglais et leurs parents, pris dans la tourmente d’une machine administrative devenue folle. Confiés dans un premier temps à des familles d’accueil, ces enfants « volés » sont proposés à l’adoption par des agences spécialisées, privatisées par David Cameron. Soumis à une obligation de silence, les parents légitimes, généralement démunis, n’ont ensuite aucune possibilité légale de retrouver un jour leurs enfants.


      http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/49439_1

      #film #documentaire #Pierre_Chassagnieux #Stéphanie_Thomas

    • Et effectivement, à (re)voir, le film de #Ken_Loach, #Ladybird...

      Maggie, sur la scène d’un karaoké, chante tandis que Jorge, un client admiratif, la regarde et l’écoute. Rassurée par la bienveillance de ce réfugié politique latino-américain, Maggie se confie. Elle est la mère célibataire de quatre enfants issus de pères différents, et reste encore cabossée par sa dernière relation avec un homme qui la battait. L’assistance publique, dont elle n’est que trop familière, finit par lui retirer la garde de ses enfants après qu’elle les a laissés seuls un soir où un incendie s’est déclaré. Mais pour une fois, elle a trouvé en Jorge un homme attentionné et qui ne la malmène pas. Lui l’écoute, ce que se refusent à faire les services sociaux. Maggie, qui semble avoir réussi à enrayer le cercle vicieux de la violence conjugale, reste enfermée dans une image négative aux yeux de l’assistance sociale qui refuse de lui rendre ses enfants. Ensemble Jorge et Maggie vont se battre pour récupérer leur dignité et le droit à fonder une famille…

      Notes : Ladybird est issu d’un fait divers découvert par Ken Loach grâce une correspondance avec une admiratrice inconnue. Cette dernière lui a confié son histoire, comment les services sociaux suite à un incendie lui ont retiré tour à tour ses six enfants. Le titre, lui, provient d’une comptine anglaise « Ladybird, Ladybird, va-t’en vite de chez toi, ta maison est en feu, et tes enfants s’en sont allés, tous sauf une, c’est la petite Ann, et elle s’est cachée sous, la poêle . »


      https://www.lacinetek.com/fr/tous-les-films/2463-ladybird-ken-loach-vod.html

    • Le film de ken Loach Ladybird a été réalisé il y a 25 ans. Mais il semble que l’Angleterre ne s’intéresse toujours pas au sort des enfants sauf à organiser leur trafic sexuel.

      #pédophilie #services_sociaux

      je signalais il y a quelques jours le dyptique documentaire de Pierre Chassagnieux et Stéphanie Thomas sur ce sujet

      https://seenthis.net/messages/777819
      « Les enfants perdus d’Angleterre »
      et
      « Les enfants volés d’Angleterre »

      Le fait que ce #trafic_d'enfants soit étouffé avec interdiction aux journalistes d’évoquer ces #enlèvements est tout à fait hallucinant.

      La loi impose le silence aux parents et aux journalistes qui ne peuvent raconter leur drame sous peine de condamnations judiciaires.

      #liberté_de_la_presse
      #tabou #censure

      « C’est le business n°1 en Angleterre : voler les enfants. » rediffusion 15/nov/2016
      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-15.04.2019-ITEMA_22036237-0.mp3

      Un enfant kidnappé par les services sociaux se vend 40.000€ sur internet

    • Pour te dire que tout est bien verrouillé le documentaire télévisé est interdit de visionnement en Angleterre (testé sur #TOR). Faut espérer que l’émission de France Culture traverse la manche.

    • Remarque qu’en tant que #mère_célibataire à deux reprises et en France j’ai été menacé de me faire retirer ma fille. Une fois par des policiers qui ont forcé ma porte en pleine nuit et une autre par le service hygiène et sécurité de la ville de Clichy auquel j’avais fait appel pour habitat indigne. A chaque fois, ces menaces ont été faites pour que je garde le silence sur leurs agissements illégaux.
      #guerre_aux_pauvres

  • Vincent Crase : « #Benalla, c’est vrai, ne sait pas s’arrêter » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/04/29/vincent-crase-benalla-c-est-vrai-ne-sait-pas-s-arreter_1724090

    #Keupon_a_croix
    #rock_et_bavures

    A ses heures creuses, #Vincent_Crase écoute du rock. Ses billes s’illuminent : « J’ai toujours été un keupon [punk], moi ! » Il vénère « la sainte trinité : Iggy Pop, Lou Reed, David Bowie ». De son enfance havraise, empreinte de catholicisme, il conserve un passage enchanté chez les scouts et une grosse croix sur le poitrail.

    « Où en êtes-vous aujourd’hui tous les deux ? » « Je lui dois d’être monté très haut. Je n’oublierai pas. Mais ces derniers mois, il m’a clairement tiré vers le fond. » Silence. « Son histoire de passeports diplomatiques utilisés pour voyager en Afrique, c’est dingue. Si, en plus, il a produit des faux dans le cadre de l’enquête judiciaire, il est inexcusable. » Silence. « Je suis obligé de reconnaître que nous n’avons pas vécu l’affaire de la même façon. Moi, j’ai fui dans ma forêt, à Louviers [Eure], il n’y a que là-bas que je suis bien. Lui, il a adoré être au centre du jeu, dans la lumière. » Silence. « Alexandre, c’est vrai, ne sait pas s’arrêter. »

  • Kurt Weill opera silenced by Nazis to be heard again after 80 years | Stage | The Guardian

    https://www.theguardian.com/stage/2019/apr/27/kurt-weill-opera-the-tsar-wants-his-photograph-taken-revived-quashed-na

    Il y a quand même, parfois des bonnes nouvelles : Le grand Kurt Weill avec “le Tsar qui voulait sa photo” !

    German composer Kurt Weill is ranked high among the best of the 20th century and his music remains popular outside the classical world, from the enduring jazz standard Mack the Knife in his Threepenny Opera, to the Alabama Song covered by the Doors and David Bowie. But not all of Weill’s melodies survived the Nazi clampdown on Jewish culture.

    Now, thanks to the work of an academic at University College London, a suppressed Weill stage hit that posed a puzzle for modern musicians is to be revived and performed in a fresh translation. The research of Michael Berkowitz, professor of Jewish history at UCL, in collaboration with the show’s new translator and director, Leo Doulton, has unlocked the mystery of The Tsar Wants His Photograph Taken and made it clear why this satirical work of 1927 was once so heavily suppressed. A performance on 4 May, the first with a full professional cast and orchestra for almost 40 years, will at last set the opera in its proper context, after 80 years of being largely ignored both in Germany and elsewhere.

    #musique #kurt_weill #opéra

  • Parlerait-on d’un tournant de civilisation ?
    http://www.dedefensa.org/article/parlerait-on-dun-tournant-de-civilisation

    Parlerait-on d’un tournant de civilisation ?

    26 avril 2019 – Je n’ai pas vraiment l’habitude de commenter un article qui paraît le jour même sur le site, mais enfin, on le sait, une habitude est aussi faite pour ne pas être respectée à l’occasion. Il s’agit donc du commentaire fait autour des déclarations de David Trachtenberg, chargé de la politique au Pentagone en tant que “faisant-fonction” de n°2 de ce très-puissant ministère.

    Je rappelle rapidement ce qu’a dit cet éminent personnage, se référant aux nombreux programmes de missiles hypersoniques développés par les Russes, qui ont creusé une avance stratégique considérable sur les USA, – dans une réponse à une question qui suivait sa conférence à la Brookings Institution le 24 avril :

    « …Comme je l’ai déjà dit, nous ne sommes pas intéressés par un (...)

  • Le Pentagone et l’hypersonique : pas intéressé…
    http://www.dedefensa.org/article/le-pentagone-et-lhypersonique-pas-interesse

    Le Pentagone et l’hypersonique : pas intéressé…

    Il y a eu le 24 avril à la Brookings Institution une présentation par David Trachtenberg, sous-secrétaire adjoint à la défense des États-Unis, sur la situation stratégique nucléaire actuelle des USA, notamment en fonction des nouveaux systèmes d’arme russes. Il faut noter le lieu de la conférence (voir vidéo), la Brookings Institution, un think tank de première importance à Washington, et donc relais habituel des conceptions et de la situation stratégiques selon la communauté de la défense nationale, s’adressant à ses membres principaux.

    L’orateur n’est pas n’importe qui d’une part ; il dispose pourtant et d’autre part d’un crédit personnel limité. Il n’est pas “n’importe qui”, parce que l’adjoint pour la politique du sous-secrétaire à la défense est (...)

  • La caricature de guerre de Peter Jackson. Par Chris Hedges
    https://www.les-crises.fr/la-caricature-de-guerre-de-peter-jackson-par-chris-hedges

    Lorsque le réalisateur-producteur Peter Jackson commence « They Shall Not Grow Old » [« Ils ne vieilliront pas », NdT] , un film sur la Première Guerre mondiale qui transforme miraculeusement les images d’archives en noir et blanc granuleuses et tremblotantes de la guerre en un spectacle moderne 3D en couleurs, il nous bombarde des clichés utilisés pour ennoblir les guerres. Les anciens combattants, sur fond musical, disent des choses comme « Je ne l’aurais pas manqué », « Je recommencerais parce que j’ai aimé la vie militaire » et « Ça a fait de moi un homme ». Après la guerre, trouver la minuscule minorité d’anciens combattants prêts à dire de telles idioties a dû demander un certain effort. La vie militaire est une forme de servitude, l’exposition prolongée au combat vous laisse brisé, marqué à vie par les traumatismes et souvent si engourdi que vous avez des difficultés à communiquer avec les autres, et la dernière chose que la guerre fait est de faire de vous un homme.

    Des commentaires aussi insipides ont défini la perception de la guerre à la maison. L’affrontement entre une population civile qui considérait la guerre comme « une sorte de camp de vacances en plein air » et ceux qui l’ont vécue a creusé un fossé profond. Le poète Charles Sorley a écrit : « J’aimerais tant tuer le premier responsable de la guerre ». Et le journaliste et auteur Philip Gibbs a noté que les soldats avaient une haine profonde des civils qui croyaient aux mensonges. « Ils détestaient les femmes souriantes dans la rue. Ils détestaient les vieillards. … Ils voulaient que les profiteurs meurent à cause des gaz toxiques. Ils ont prié Dieu pour que les Allemands envoient des Zeppelins en Angleterre, pour que le peuple sache ce que signifie la guerre. »

    Des études militaires ont déterminé qu’après 60 jours de combat continu, 98 pour cent de ceux qui survivent seront victimes de troubles psychiatriques. Le trait commun parmi les 2 pour cent qui ont pu endurer un combat soutenu était une prédisposition à avoir des « personnalités psychopathes agressives ». Le lieutenant-colonel David Grossman a écrit : « On n’est pas trop à coté de la plaque en observant qu’il y a quelque chose au sujet du combat continu et inévitable qui rendra fou 98 pour cent de tous les hommes, et les 2 pour cent restants étaient déjà fous à leur arrivée. »

  • Is France truly a unique nation among nations ? | Financial Times

    https://www.ft.com/content/3f129b0c-5a26-11e9-840c-530737425559

    Nations are addicted to narratives. They all have them, yet each thinks theirs is the only one that counts. The British used to read Our Island Story — the hoary best-seller whose chronicling of stirring events and great men and women from Albion to Queen Victoria introduced generations of British schoolchildren to history. (David Cameron once claimed it was his favourite childhood reading.) Across the Channel, books like the so-called petit Lavisse did much the same thing, recounting the whole great sweep of what the French term the roman national from the days of the Gaulish general Vercingetorix to the French Revolution and its aftermath.

    These days a pretty good litmus test for where people stand on the cultural divide in France is whether they regard the roman national as something to be revived or dismantled.

    #gj #gilets_jaunes

  • Skattjakt
    http://www.radiopanik.org/emissions/schattenjacht/skattjakt

    artist - song

    richard steele - Folk Song for Michelle

    sandra bell - lost train

    Harmonia - Notre Dame

    Clark Hutchinson - Textures in 3-4

    Von Zamla - Tail of Antsong

    The Happy Dragon-Band - Disco American

    Keith Hudson - Darkest Night

    Caterina Barbieri - Pulchra

    Tonto’s Expanding Head Band - Beautiful You

    Minimal Compact - Statik Dancin’

    Charlie Haden & Carlos Paredes - Song for Ché

    Billy Bang & Dennis Charles - Air Traffic Control

    Clark Hutchinson - Acapulco gold

    David Mitchell & Denise Roughan - Jewel

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/schattenjacht/skattjakt_06602__1.mp3

  • La police de #Vichy : l’obéissance aveugle... jusqu’à l’abomination | Le Club de Mediapart

    https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-anselme/blog/170918/la-police-de-vichy-l-obeissance-aveugle-jusqu-l-abomination

    La police de Vichy : l’obéissance aveugle... jusqu’à l’abomination

    17 sept. 2018 Par Jean-Pierre Anselme Blog : A L’ABORDAGE !

    Sans la collaboration zélée de la police avec la Gestapo, jamais les occupants nazis n’auraient pu rafler autant de Juifs, de résistant-es, de communistes, de réfugié-es politiques … Un documentaire remarquable de Laurent Joly et David Korn-Brzoza, sur France 3, mercredi 19 septembre à 20h55, revient sur ces années honteuses des forces de l’ordre françaises. Un passé entièrement révolu ?

    Un policier français avec un SS © Mémorial de la déportation Un policier français avec un SS © Mémorial de la déportation

    « Dès le premier jour [de l’occupation], l’occupant est surpris de l’esprit de collaboration étonnant des policiers français », expose la voix off. Le documentaire La police de Vichy nous rappelle que la chasse au quotidien et les rafles des Juifs, résistants, communistes, réfugiés politiques, la livraison aux Allemands des listes d’otages à exécuter… ont principalement été le fait des policiers et gendarmes français, dans leur grande majorité inféodés au régime de Vichy, auquel ils prêtèrent serment sans état d’âme.

    #sgm

  • Anas, le héros masqué du journalisme africain
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/04/19/anas-le-heros-masque-du-journalisme-africain_5452593_4500055.html

    Sa popularité dépasse le Ghana, pourtant personne ne connaît le visage du journaliste Anas Aremeyaw Anas. Cet anonymat lui permet de protéger sa vie et d’enquêter en caméra cachée sur les affaires de corruption.

    Le chauffeur connaît manifestement le chemin. Sur les avenues fluides, les immeubles de bureaux défilent, comme les enfants des rues qui, aux carrefours, mendient une pièce ou un morceau de pain. Accra, capitale du Ghana, fait sa pause dominicale. Même le marché central, le plus grand d’Afrique de l’Ouest, qui perturbe le centre-ville les jours de semaine, en provoquant des embouteillages monstres, est presque calme avec ses femmes en tenue de fête négociant le kilo de légumes.
    La ville retient son souffle, chargée des derniers échos des cantiques évangéliques, véritable tempo du dimanche matin. Sur les murs, quelques graffs accrochent le regard au passage, comme ce visage en noir et blanc, masqué par un drôle de rideau de perle.
    On le retrouve, en faisant route vers l’aéroport, sur une immense fresque signée Nicholas Tettey Wayo, un des street-artistes les plus en vogue du pays, accompagnée de cette devise en gros caractères : « Anas te surveille. Agis bien. »

    Un superhéros

    Anas ? C’est Anas Aremeyaw Anas, une vedette sans visage, mais à double face. Côté pile, c’est le journaliste le plus connu du continent africain ; côté face, un véritable James Bond, qui met sa vie en jeu pour tourner les images de ses documentaires chocs : des films pour la BBC, CNN ou la chaîne qatarie Al-Jazira.
    Peu connu en France, il apparaît comme un superhéros en Afrique et dans le monde anglo-saxon. Un journaliste espion, bardé d’une cinquantaine de prix, qui travaille caméra cachée sous la chemise, déguisé pour infiltrer les milieux les plus opaques.

    Son dernier reportage, Number 12, est sorti mi-2018. Il raconte la face obscure du football africain, où « le 12e joueur, c’est la corruption ». Le documentaire, fruit de deux ans d’enquête, dénonce cette gangrène.
    Trois jours après sa diffusion par la BBC, le 9 juin 2018, lors d’une séance publique dans la ville d’Accra, le patron ghanéen de ce sport hyperpopulaire a été forcé de démissionner. Puis, pendant plusieurs semaines, toute la planète du ballon rond africain a vécu à l’heure des évictions prononcées par la Fédération internationale (FIFA). Jusqu’à celle d’un arbitre kényan pourtant prêt à officier durant la Coupe du monde en Russie, à l’été 2018. Anas et son équipe ont piégé 97 des 100 leaders du championnat ghanéen ou des grands championnats du continent, leur proposant de l’argent pour influer sur la sélection d’arbitres ou pour truquer des matchs.

    L’anonymat, une assurance-vie

    Aucun milieu ne fait peur à Anas Aremeyaw Anas. En 2015, il a fait tomber sept des douze juges des plus hautes juridictions de son pays. Au total, une trentaine de magistrats et 170 huissiers de justice s’étaient laissés acheter par des journalistes infiltrés, acceptant des liasses de billets en échange d’une décision de justice, comme l’a montré Ghana in the Eyes of God (« le Ghana vu par Dieu »).
    Ce film a été construit à partir de 500 heures de tournage ; il a été vu par 6 500 personnes en quatre projections seulement, au Centre international de conférences d’Accra. Car dans ce petit Etat anglophone d’Afrique de l’Ouest, entre Burkina Faso et Côte d’Ivoire, les sorties des enquêtes du journaliste sont de véritables événements nationaux, aussi courus que le concert d’une rock star.

    « Si je décide d’arrêter, quelqu’un d’autre peut devenir le nouvel Anas. » Anas

    Anas Aremeyaw Anas est une célébrité sans visage car l’anonymat est son assurance-vie. Si de très rares personnes ont déjà vu ses traits, la plupart ne connaissent de lui que le rideau de perles qui tombe de son bob noir, assorti, dans une coquetterie inattendue, à la couleur de sa tunique. Il a choisi de longue date ce masque « produit de l’artisanat local », d’abord parce qu’il « est représentatif du continent africain », mais aussi parce que d’autres que lui peuvent le porter facilement.
    « Si je décide d’arrêter, quelqu’un d’autre peut devenir le nouvel Anas », répète-t-il volontiers. Aujourd’hui, ils sont parfois trois à l’arborer en même temps dans les grands rendez-vous internationaux où Anas est invité. Si, officiellement, il s’agit de tromper ceux qui voudraient l’agresser ou le tuer, c’est aussi par souci de mise en scène. Anas est conscient de la force symbolique du personnage qu’il s’est créé et en joue désormais, écrivant chaque jour un chapitre supplémentaire de cette histoire.

    Pour nous recevoir, le rendez-vous a été donné sans adresse. A l’heure dite, ce 17 février, le pick-up annoncé s’est arrêté devant un hôtel international d’Accra. Prénoms échangés en guise de code et le voilà reparti, stoppant une demi-heure plus tard devant un immeuble à l’air inhabité, dans une banlieue sans charme. Entre une épicerie fermée et une de ces mini-pharmacies où, hormis la gamme d’antipaludéens, les étagères font plus de place aux sodas qu’aux médicaments, un responsable de la sécurité entrebâille un portillon et joue les guides vers le troisième étage, où attend une clé, sésame pour accéder au toit-terrasse, puis à un studio aveugle, camouflé derrière de lourds volets de bois. L’air de la pièce poussiéreuse est encore irrespirable quand le garde du corps y installe trois chaises. Sorti de nulle part, Anas se glisse en silence sur l’une d’elles.

    « Dénoncer, faire honte, emprisonner »

    Après des salutations rapides, ses premiers mots sont pour demander la climatisation. On imagine la chaleur sous son bob enfoncé, derrière ses perles dont le jaune doré répond à sa tunique aux plis parfaits, sur laquelle il porte un petit gilet écossais où le jaune se marie à l’ocre roux. L’homme est théâtral sur sa chaise. Une voix douce très assurée qui s’emballe de temps à autre quand on pointe des contradictions. Des mains qui parlent seules, gesticulant sans cesse. On les fixe d’instinct, gêné face à cet interlocuteur sans visage. Ces mains aux longs doigts fins, graciles, ne trahissent rien de son âge, une quarantaine d’années.

    Anas n’a jamais cessé d’infiltrer des milieux fermés « au nom de l’intérêt général et des droits de l’homme ».

    Né dans le nord du pays, élevé par un père militaire et une mère infirmière, Anas a grandi dans une caserne d’Accra, ville où il étudie le droit à l’université et le journalisme au Ghana Institute of Journalism. Lors de son stage de fin de cursus au tabloïd Crusading Guide, il passe son temps avec les petits vendeurs de rue, ceux qui alpaguent les automobilistes pour quelques cacahuètes ou une bouteille d’eau, et prouve, images à l’appui, que les policiers prélèvent leur obole pour fermer les yeux sur ce commerce illicite.
    Depuis cette première, en 1998, Anas n’a jamais cessé d’infiltrer des milieux fermés « au nom de l’intérêt général et des droits de l’homme », explique celui qui change d’apparence et de personnage pour prélever les preuves de ce qu’il dénonce.

    Pour lutter contre la prostitution enfantine, il devient concierge et homme de ménage dans une maison close en 2007 ; pour démanteler un réseau de proxénètes chinois, il joue les garçons d’étage dans un hôtel chic. Pour raconter le scandale des hôpitaux psychiatriques, il se fait interner, en 2009, sous le nom de Musa Akolgo, une caméra cachée dans sa chemise, essayant de conserver toute sa lucidité en dépit des drogues avalées. En Tanzanie, il dénonce les assassinats d’albinos, dont on broie les os pour en faire des potions, et livre les criminels aux policiers.

    Si Anas Aremeyaw Anas est le cerveau de ces enquêtes, il ne travaille plus seul. Il est le patron emblématique d’une équipe de journalistes d’investigation qui dénoncent la corruption et défendent les droits de l’homme au Ghana et ailleurs sur le continent. Il est copropriétaire du journal de ses débuts, devenu le New Crusading Guide, et a ouvert son agence vidéo. A l’écrit comme à l’écran, sa méthode tient dans le triptyque : Naming, Shaming, Jailing (« dénoncer, faire honte, emprisonner »).

    « Nous voyons cet esprit dans des journalistes courageux comme Anas Aremeyaw Anas, qui risque sa vie pour la vérité. » Barack Obama, lors d’un voyage au Ghana

    Parce qu’il n’hésite pas à s’attaquer aux puissants, Anas est devenu celui qui protège le peuple contre des pouvoirs corrompus. Une sorte de Robin des bois moderne, qui dit choisir ses enquêtes « en fonction de l’intérêt général », ce qui explique son immense popularité.
    Au Ghana, se présenter comme journaliste, c’est immédiatement s’entendre répondre « comme Anas ! », que ce soit dans les taxis ou à la réception de l’Hôtel Golden Tulip, où Linda, la vingtaine, étudiante en tourisme, a cette réaction spontanée, avant d’expliquer avoir vu « le film sur le football et celui sur les juges ».

    #jesuisanas

    La population connaît d’autant mieux Anas qu’il offre des projections gratuites en plein air de tous ses documentaires, estimant que « les gens doivent savoir », que « les informations doivent circuler en Afrique » pour faire naître une société civile plus exigeante et afin que la presse passe enfin du rôle de faire-valoir à celui de quatrième pouvoir. Anas a aussi choisi ce mode de diffusion en parallèle à la BBC, CNN ou Al-Jazira pour protéger les télévisions de son pays qui pourraient être poursuivies si elles diffusaient ses documentaires.
    Le journaliste estime sa popularité « symptomatique d’une société où les gens sont désenchantés ». « Tout à coup, quelqu’un leur redonne espoir en poussant la démocratie plus loin, réveillant leurs aspirations. C’est un phénomène naturel, qui est la conséquence de notre travail – si vous faisiez la même chose, vous seriez aussi populaire », minimise celui qui reste modeste en dépit des fresques sur les murs, des tee-shirts à son effigie, de sa présence dans le dessin animé Tales of Nazir (« les contes de Nazir »), un symbole de la production ghanéenne dont les saisons successives sont diffusées depuis 2014.

    Cette popularité dépasse même largement les frontières nationales, comme le prouvent ses invitations multiples dans les grands festivals, mais aussi ses 276 000 abonnés sur Facebook et ses 212 000 followers sur Twitter, où le mouvement #jesuisanas se répand.
    En plus des trois conférences TED qu’il a faites (à visage caché, bien sûr), Anas s’est vu consacrer un film de 78 minutes, Chameleon (« caméléon »), réalisé par le Québécois Ryan Mullins, et a été cité dans le grand discours de Barack Obama au Ghana, en 2009. Le président américain avait alors rappelé qu’une « presse indépendante » est l’une des choses qui « donne vie à la démocratie » et ajouté : « Nous voyons cet esprit dans des journalistes courageux comme Anas Aremeyaw Anas, qui risque sa vie pour la vérité. »

    Campagne de dénigrement

    Malgré cette célébrité sans frontière, le journaliste est aussi une cible. Un de ses plus proches collaborateurs, Ahmed Hussein-Suale, qui avait travaillé avec lui sur le football et sur les juges, a été abattu le 16 janvier aux abords de son domicile d’Accra par deux hommes à moto. Depuis cet assassinat, Anas a dispersé son équipe et chacun travaille dans son coin.
    Deux jours avant la sortie du film Number 12, Anas a été publiquement accusé de ne pas payer ses impôts par un député du parti au pouvoir, Kennedy Agyapong. L’élu estimait qu’il faisait du mal au peuple ghanéen, ce à quoi Anas a répondu : « Fake news », ajoutant, serein : « Plus vous vous attaquez aux gros poissons, plus vous êtes attaqué. » C’est le même homme politique qui avait appelé à la télévision à « frapper » Ahmed Hussein-Suale, diffusant sa photo (alors que lui aussi jouait l’anonymat) et proposant de « payer » pour corriger cet enquêteur dont il dénonçait les méthodes.

    Cet assassinat a créé l’émoi dans le pays et au-delà. « Lorsque des dirigeants politiques qualifient les journalistes de “diaboliques” ou de “dangereux”, ils incitent à l’hostilité à leur égard et dénigrent leur travail aux yeux du public. De telles déclarations ont un impact direct sur la sécurité des journalistes et créent un environnement de travail dangereux pour eux », a déclaré David Kaye, le rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté d’opinion et d’expression.
    « On travaille depuis vingt ans et personne n’avait encore été tué jusque-là, parce que personne n’avait été “outé”, observe simplement aujourd’hui Anas. Si le visage d’Ahmed Hussein-Suale n’avait pas été montré, il ne serait peut-être pas mort. Il y a les gens qui parlent et ceux qui agissent et tuent. Mais quand vous êtes à cette position, vous créez une opportunité en montrant cette photo. »

    « Etre infiltré permet d’apporter des preuves tangibles, que les puissants ne peuvent pas contester devant les tribunaux. Mon objectif est l’efficacité. » Anas

    Interrogé sur ce sujet le 15 février, pour l’émission « Internationales » de TV5Monde, le chef de l’Etat, Nana Akufo-Addo, qui avait officiellement dénoncé le crime sur Twitter, avouait en marge de l’entretien qu’il aimerait « connaître les raisons de cet assassinat », laissant entendre que la victime n’était peut-être pas tout à fait irréprochable. La rumeur court en effet qu’Ahmed Hussein-Suale aurait lui-même touché de l’argent – rumeur que l’entourage d’Anas balaie d’un revers de main, expliquant que la campagne de dénigrement fait partie de la riposte de ceux qui protègent leurs intérêts en refusant de voir le pays changer.

    « A la limite de l’éthique »

    L’ONU comme le Comité pour la protection des journalistes ont demandé qu’une enquête soit sérieusement menée sur cette mort. Le député a reconnu, le 16 mars, dans la presse ghanéenne, avoir été mandaté par le parti au pouvoir pour mener une croisade anti-Anas et jeudi 11 avril, un suspect a été arrêté.
    Reste que la méthode d’Anas interroge et interrogeait bien avant le meurtre d’Ahmed Hussein-Suale. Un journaliste peut-il verser de l’argent pour piéger son interlocuteur ? Peut-il travailler sans révéler son identité professionnelle ? « Mon journalisme est adapté à la société dans laquelle je vis, explique l’intéressé. Au Ghana, et plus largement en Afrique, on ne peut pas se contenter de raconter une histoire pour faire bouger les choses. Etre infiltré permet d’apporter des preuves tangibles, que les puissants ne peuvent pas contester devant les tribunaux. Mon objectif est l’efficacité », poursuit celui qui collabore avec la police. Dépasse-t-il les limites de la déontologie journalistique ? « Je vends bon nombre de sujets à Al-Jazira, CNN et surtout à la BBC. Or, les standards de la BBC sont les meilleurs au monde », rétorque-t-il.

    Pour avoir passé un an auprès de lui et l’avoir vu fonctionner, Ryan Mullins, le réalisateur de Chameleon, journaliste lui-même, reconnaissait, dans un entretien au site Voir, à la sortie du film, en 2015, que les méthodes d’Anas sont « à la limite de l’éthique pour un journaliste occidental » mais qu’elles « sont issues du contexte de travail ghanéen, où les institutions et le système juridique fonctionnent souvent au ralenti et sont aussi très corrompus ».
    Plus important, il ajoute croire que « les motivations d’Anas sont sincères ». « Il veut vraiment que la justice dans son pays soit meilleure et plus développée. Après plus d’une dizaine de séjours en compagnie d’Anas et de son équipe, j’ai pu constater son intégrité. Il a une véritable foi en sa mission », conclut le réalisateur.

    Entreprise privée d’investigation

    Une intégrité qui n’empêche pas le sens des affaires, même si cela contribue à brouiller encore un peu son image… En effet, le savoir-faire développé par les enquêteurs qui entourent Anas Aremeyaw Anas, à mi-chemin entre le journalisme d’infiltration à la Günter Wallraff, le travail de détective et celui d’espion, a fait affluer les commandes. Et le journaliste a monté une entreprise privée d’investigation, Tiger Eye, qui se consacre aussi à des enquêtes ne relevant pas du journalisme. Interpol, la troisième société minière au monde (AngloGold Ashanti), l’une des plus grosses entreprises britanniques de sécurité (Securicor) sont ses clients, au même titre que le gouvernement ghanéen.
    L’entreprise propose tout type d’enquête, de la filature à l’infiltration, la surveillance fine, l’analyse de données. Pour cela, Tiger Eye met à disposition « des agents de haut niveau » qui peuvent avoir été « formés par les services de renseignement israéliens, maîtrisent les sciences de la sécurité et de la surveillance », rappelle le site commercial, qui propose des tarifs variant entre 300 et 500 dollars (jusqu’à 450 euros) la journée – le revenu national moyen au Ghana est d’à peine 2 000 euros annuels.
    Là encore, la pratique pose des questions déontologiques et fait surgir le risque de conflits d’intérêts, qu’Anas met de côté, pragmatique. « La BBC fonctionne avec de l’argent public ! Ici, ce n’est pas possible. Je suis réaliste. Je collabore avec de nombreuses institutions et je le mentionne dans les enquêtes. Et la postérité ne nous pardonnerait pas si nous décidions de simplement se croiser les bras et de laisser place à la criminalité », ajoute celui qui rêve que le journalisme réveille la société africaine.

    « D’autres très bons journalistes d’investigation font leur métier au Ghana et dans la région avec une tout autre approche. » Will Fitzgibbon, ICIJ
    « Nous avons reçu une aide pour reproduire ce nouveau type de journalisme à travers le continent africain. Nous travaillons actuellement sur un projet baptisé “Investigations nigérianes”, qui suscite beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme chez les journalistes nigérians. Je suis censé aller au Malawi, en Tanzanie, en Afrique du Sud pour bâtir une nouvelle génération d’“Anas”, capables de repousser les limites de notre démocratie. On n’est plus dans l’histoire d’un individu mais dans un mouvement », insiste-t-il.

    Optimiste

    Un mouvement qui n’est pas le seul sur le continent. Will Fitzgibbon, du Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), qui reste réservé sur les méthodes d’Anas Aremeyaw Anas, rappelle que « d’autres très bons journalistes d’investigation font leur métier au Ghana et dans la région avec une tout autre approche ». M. Fitzgibbon a notamment travaillé avec la Cellule Norbert Zongo (du nom d’un reporter burkinabé assassiné en 1998) pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo) sur les « West AfricaLeaks », qui ont permis de dénoncer quelques scandales financiers.

    Anas ne prétend d’ailleurs pas que sa démarche est la seule valable et se veut plutôt optimiste : « Je vois la société ghanéenne bouger, avancer. Une société civile est en train de naître dans ce pays et le journalisme d’investigation y est pour quelque chose, observe-t-il. Le monde a toujours été en lutte, nous ne sommes pas arrivés ici sans nous battre. Nos ancêtres, que ce soit en Amérique ou ailleurs, ont lutté pour que nous arrivions où nous en sommes aujourd’hui. Dans dix ans, la société sera plus ouverte, il y aura beaucoup moins de corruption. On ne volera plus impunément. Des gens ne demanderont plus qu’on frappe des journalistes parce qu’ils ont de l’argent. On aura davantage conscience que l’argent n’achète pas tout. »
    En attendant, le Ghana occupait, en 2018, la 78e place sur les 180 pays qu’observe l’association de lutte contre la corruption Transparency International. Et l’Afrique est le continent le plus mal classé.

  • Bolivia’s new Mother Earth Law to sideline indigenous rights – Carwil without Borders
    https://woborders.blog/2012/08/24/new-mother-earth-law-sidelines-indigenous

    Bolivia, the country that became synonymous with indigenous and environmental rights on the global diplomatic stage, is about to approve a Mother Earth Law that lacks the blessing of the country’s leading indigenous organizations and undermines indigenous communities’ rights to prior consultation. Thursday (August 23), the National Council of Ayllus and Markas of Qollasuyu (CONAMAQ) publicly walked out of the Chamber of Deputies’ drafting session on the “Framework Law on Mother Earth and Integral Development for Living Well” (Ley Marco de la Madre Tierra y Desarrollo Integral para Vivir Bien). CONAMAQ Spokesman David Crispin explained the walk out: “We in CONAMAQ dave decided to withdraw from the drafting because we do not want to be complicit, alongside the Plurinational Assembly, in building a Law of Integral Development that will damage the Pachamama/Mother Earth. nosotros del CONAMAQ hemos decidido retirarnos del tratamiento porque no queremos ser cómplices, juntamente con la Asamblea Plurinacional, en construir una Ley de Desarrollo Integral que va dañar a la Pachamama” The government had already broken off contact with the Confederation of Indigenous Peoples of Bolivia (CIDOB) and the government-backed alternate leadership of the organization does not appear to be involved in the drafting process.

    #écologie #bolivie #droits_de_la_nature #peuple_autochtone #contradiction #extractivisme #2012

  • Deconstructing #serverless Computing Part 1: A new layer of abstraction
    https://hackernoon.com/deconstructing-serverless-computing-part-1-a-new-layer-of-abstraction-98

    “All problems in computer science can be solved by another level of indirection.” — David WheelerIn a series of articles, Lucian Toader explores serverless computing, looking at it from a business perspective as well as from a developer’s point of view.We have come a long way since the 50s; mainframes and time-sharing were replaced by virtual machines and cloud computing, those in turn giving way to containers, with the creation of Docker. Each step until now has added a new layer of abstraction, simplifying provisioning and server management through increased automation, while bringing down costs by exploiting the commoditization of hardware, software and economies of scale.IaaS, PaaS, SaaS, and the missing linkAs information and communications technology (ICT) evolves, we are gaining (...)

    #serverless-computing #functions-as-a-service #cloud-computing #function-as-a-service

  • Tuesday’s Top Four Tech Reads
    https://hackernoon.com/tuesdays-top-four-tech-reads-af3f5dbf17f2?source=rss----3a8144eabfe3---4

    Read HackerNoon.com today:“The Influencer’s Dilemma” by Nir Kabessa, Noam Levenson and Vernon Johnson [22 min read]“One secret to becoming a great software engineer: read code” by Nemil Dalal [10 min read]“How to hire the best developers” by David Gilbertson [18 min read]“How to prevent embarrassment in AI” by Cassie Kozyrkov [5 min read]Read more top tech stories and latest tech stories.Hacker Noon Excerpts:“The Influencer’s Dilemma” by Nir Kabessa, Noam Levenson and Vernon Johnson [22 min read]Imagine two Miami club promoters, Brett and Vegas, have 10,000 Instagram followers each and are competing for the attention of partygoers. Since their businesses strongly depend on social metrics, each of them would gain from having more followers than the other (+2) and would lose from having less (-2). Every (...)

    #tech-tuesday #top-tech-stories #top-technology-stories #tuesday-tech-reads #technology

  • Mathematicians Discover the Perfect Way to Multiply | Quanta Magazine
    https://www.quantamagazine.org/mathematicians-discover-the-perfect-way-to-multiply-20190411

    Four thousand years ago, the Babylonians invented multiplication. Last month, mathematicians perfected it.

    On March 18, two researchers described the fastest method ever discovered for multiplying two very large numbers. The paper marks the culmination of a long-running search to find the most efficient procedure for performing one of the most basic operations in math.

    “Everybody thinks basically that the method you learn in school is the best one, but in fact it’s an active area of research,” said Joris van der Hoeven, a mathematician at the French National Center for Scientific Research and one of the co-authors.

    The complexity of many computational problems, from calculating new digits of pi to finding large prime numbers, boils down to the speed of multiplication. Van der Hoeven describes their result as setting a kind of mathematical speed limit for how fast many other kinds of problems can be solved.

    “In physics you have important constants like the speed of light which allow you to describe all kinds of phenomena,” van der Hoeven said. “If you want to know how fast computers can solve certain mathematical problems, then integer multiplication pops up as some kind of basic building brick with respect to which you can express those kinds of speeds.”

    Most everyone learns to multiply the same way. We stack two numbers, multiply every digit in the bottom number by every digit in the top number, and do addition at the end. If you’re multiplying two two-digit numbers, you end up performing four smaller multiplications to produce a final product.

    The grade school or “carrying” method requires about n2 steps, where n is the number of digits of each of the numbers you’re multiplying. So three-digit numbers require nine multiplications, while 100-digit numbers require 10,000 multiplications.

    The carrying method works well for numbers with just a few digits, but it bogs down when we’re multiplying numbers with millions or billions of digits (which is what computers do to accurately calculate pi or as part of the worldwide search for large primes). To multiply two numbers with 1 billion digits requires 1 billion squared, or 1018, multiplications, which would take a modern computer roughly 30 years.

    For millennia it was widely assumed that there was no faster way to multiply. Then in 1960, the 23-year-old Russian mathematician Anatoly Karatsuba took a seminar led by Andrey Kolmogorov, one of the great mathematicians of the 20th century. Kolmogorov asserted that there was no general procedure for doing multiplication that required fewer than n2 steps. Karatsuba thought there was — and after a week of searching, he found it.

    Karatsuba’s method involves breaking up the digits of a number and recombining them in a novel way that allows you to substitute a small number of additions and subtractions for a large number of multiplications. The method saves time because addition takes only 2n steps, as opposed to n2 steps.

    “With addition, you do it a year earlier in school because it’s much easier, you can do it in linear time, almost as fast as reading the numbers from right to left,” said Martin Fürer, a mathematician at Pennsylvania State University who in 2007 created what was at the time the fastest multiplication algorithm.

    When dealing with large numbers, you can repeat the Karatsuba procedure, splitting the original number into almost as many parts as it has digits. And with each splitting, you replace multiplications that require many steps to compute with additions and subtractions that require far fewer.

    “You can turn some of the multiplications into additions, and the idea is additions will be faster for computers,” said David Harvey, a mathematician at the University of New South Wales and a co-author on the new paper.

    Karatsuba’s method made it possible to multiply numbers using only n1.58 single-digit multiplications. Then in 1971 Arnold Schönhage and Volker Strassen published a method capable of multiplying large numbers in n × log n × log(log n) multiplicative steps, where log n is the logarithm of n. For two 1-billion-digit numbers, Karatsuba’s method would require about 165 trillion additional steps.

    Schönhage and Strassen’s method, which is how computers multiply huge numbers, had two other important long-term consequences. First, it introduced the use of a technique from the field of signal processing called a fast Fourier transform. The technique has been the basis for every fast multiplication algorithm since.

    Second, in that same paper Schönhage and Strassen conjectured that there should be an even faster algorithm than the one they found — a method that needs only n × log n single-digit operations — and that such an algorithm would be the fastest possible. Their conjecture was based on a hunch that an operation as fundamental as multiplication must have a limit more elegant than n × log n × log(log n).

    “It was kind of a general consensus that multiplication is such an important basic operation that, just from an aesthetic point of view, such an important operation requires a nice complexity bound,” Fürer said. “From general experience the mathematics of basic things at the end always turns out to be elegant.”

    Schönhage and Strassen’s ungainly n × log n × log(log n) method held on for 36 years. In 2007 Fürer beat it and the floodgates opened. Over the past decade, mathematicians have found successively faster multiplication algorithms, each of which has inched closer to n × log n, without quite reaching it. Then last month, Harvey and van der Hoeven got there.

    Their method is a refinement of the major work that came before them. It splits up digits, uses an improved version of the fast Fourier transform, and takes advantage of other advances made over the past forty years. “We use [the fast Fourier transform] in a much more violent way, use it several times instead of a single time, and replace even more multiplications with additions and subtractions,” van der Hoeven said.

    Harvey and van der Hoeven’s algorithm proves that multiplication can be done in n × log n steps. However, it doesn’t prove that there’s no faster way to do it. Establishing that this is the best possible approach is much more difficult. At the end of February, a team of computer scientists at Aarhus University posted a paper arguing that if another unproven conjecture is also true, this is indeed the fastest way multiplication can be done.

    And while the new algorithm is important theoretically, in practice it won’t change much, since it’s only marginally better than the algorithms already being used. “The best we can hope for is we’re three times faster,” van der Hoeven said. “It won’t be spectacular.”

    In addition, the design of computer hardware has changed. Two decades ago, computers performed addition much faster than multiplication. The speed gap between multiplication and addition has narrowed considerably over the past 20 years to the point where multiplication can be even faster than addition in some chip architectures. With some hardware, “you could actually do addition faster by telling the computer to do a multiplication problem, which is just insane,” Harvey said.

    Hardware changes with the times, but best-in-class algorithms are eternal. Regardless of what computers look like in the future, Harvey and van der Hoeven’s algorithm will still be the most efficient way to multiply.

    #mathematiques #multiplication

  • Pour mon hackathon du week-end au Musée Fabre de #Montpellier, j’ai assemblé des œuvres d’artistes arabes mises en parallèle avec des œuvres visibles à Fabre, autour du thème du nu.

    Après une image en ouverture pour illustrer notre thème :
    – Omar Onsi, Jeunes femmes visitant une exposition, 1945

    Les couples d’images suivantes :
    – Frédéric Bazille, Nu couché, 1864
    – Georges Hanna Sabbagh, Nu couché devant un hublot, 1923

    – Joseph Nicolas Robert-Fleury, Jeune femme à sa toilette, 1824
    – David Georges Corm, 1920

    – Joseph-Marie Vien, Étude académique, 1745-1750
    – Habib-Srour, nu académique, 1885

    – Eugène Delaplanche, Message d’amour, 1874
    – Gibran Khalil Gibran, Standing Fugyre and child, non datée

    – Jeune martyr morte (sainte Mustiole), Guido Canlassi Cagnacci, 1640 battue de verges dont les bouts étaient plombés
    – Walid-Ebeid, Under Investigation,2007

    – Gustave Courbet, Les baigneuses, 1853
    – Moammed Racim, Femmes à la cascade, années 20-30

  • Iceland Builds Arctic Port as Global Shipping Routes Get Redrawn - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-04-11/iceland-builds-arctic-port-as-global-shipping-routes-get-redrawn


    hotographer: David Lomax/robertharding/Getty Images

    As global warming creates shipping routes that can cut across the northern tip of the planet, a new port is being built on the fringe of the Arctic circle.

    Germany’s Bremenports GmbH has entered a deal to develop a deep vessel port together with Icelandic partners, according to a statement on Thursday. Bremenports will initially own two-thirds of the joint venture, while Icelandic engineering firm Efla will control about a quarter. The rest will be co-owned by two Icelandic municipalities.

  • L’arpenteur vagabond de David Thoreau - ENS Éditions
    https://books.openedition.org/enseditions/11632


    Pas une seule image visible, c’est dommage

    Depuis les #cartes anciennes qu’il a consultées et copiées jusqu’aux nombreux plans de géomètre qu’il a dessinés en tant qu’arpenteur professionnel, les cartes abondent dans les archives et la #documentation de Thoreau. L’arpenteur vagabond s’intéresse à ces documents longtemps négligés par la critique et au rôle que cette familiarité avec le #geste_cartographique a joué dans le travail de l’écrivain. Ce parcours de l’ensemble de son œuvre montre que Thoreau, tout en mesurant parfaitement les limites et le biais idéologique de l’entreprise cartographique, y voyait aussi un outil irremplaçable de clarification et de mise au jour de phénomènes (humains et non humains) habituellement invisibles. Dans ses textes sur la nature comme dans ses essais plus explicitement politiques, la langue vagabonde et « extravagante » de #Thoreau trouve ainsi dans les cartes un allié inattendu qui permet une redistribution polémique des #spatialités et la mise en place d’un nouveau régime de visibilité.

    #cartographie @visionscarto

  • Distributed Ledger Tech with David Sønstebø, Co-Founder of #iota
    https://hackernoon.com/distributed-ledger-tech-with-david-s%C3%B8nsteb%C3%B8-co-founder-of-iota

    Episode 37 of the Hacker Noon Podcast: An interview with David Sonstebo of IOTA, a permission-less distributed ledger for a new economy.Today’s show would not be possible without Digital Ocean.https://medium.com/media/bf142049d9704d537f79b510ba9ba4db/hrefListen to the interview on iTunes, or Google Podcast, or watch on YouTube.In this episode Trent Lapinski interviews David Sønstebø, the co-founder of IOTA, you get to learn about distributed technologies, edge computing and what is happening in #crypto today!“If you look at how much computational power something like AWS or Azure Microsoft, if you look at how much they have, it sounds impressive, and I’m not saying it isn’t, but when you compare it to the idle amount of computation that exists in all the phones, all the laptops, and all the (...)

    #hackernoon-podcast #blockchain #iot

    • La communication est une science toujours inexacte, et parfois mensongère. La majorité actuelle en fait la démonstration quotidienne. Car de la même façon que le président de la République dénonce officiellement les comptes anonymes utilisés sur les réseaux sociaux pour mieux s’en servir dans sa propagande (voir ici notre article), il ne cesse de propager des mensonges tout en prétendant combattre les « fake news ».

      C’est Emmanuel Macron lui-même qui s’est approprié cet anglicisme. Mais qu’on les nomme fake news, informations fallacieuses, « infox », fausses nouvelles, ou juste mensonges, l’intention est la même. Tromper en toute connaissance de cause.

      Il ne s’agit en effet pas ici de faire part de divergences d’analyse, de prétendre que le président ment quand il affirme que la suppression de l’impôt sur la fortune est une bonne chose pour l’économie française. Il est probable que le président croie en ce qu’il dit.

      Il ne s’agit pas non plus de s’attarder sur ses jugements à l’emporte-pièce, du type « Je traverse la rue et je vous trouve du travail ». Il est ici question de mensonges purs et durs. De faits sciemment déformés, omis ou transformés.

      Sibeth Ndiaye, la nouvelle porte-parole du gouvernement, anciennement chargée des relations presse à l’Élysée, doit se mordre les doigts d’avoir un jour dit la vérité à L’Express à propos des bobards de l’exécutif : « J’assume de mentir pour protéger le président. »

      Depuis, elle a nié avoir tenu ces propos. Mais ne dément-elle pas pour « protéger le président » ?

      Comme s’il voulait décrédibiliser par avance les informations à paraître, Emmanuel Macron assurait le 26 juillet 2018 à ses amis, aux prémices de l’affaire Benalla, que « nous avons une presse qui ne cherche plus la vérité ». En réalité, c’est l’Élysée qui cherche à l’en détourner.

      Les fausses vidéos de l’affaire Benalla (Emmanuel Macron)

      Ismaël Emelien, en promotion pour la sortie de son livre écrit avec David Amiel, a eu les plus grandes difficultés à se défendre. Le 19 juillet 2018, au lendemain des révélations du journal Le Monde sur les agissements d’Alexandre Benalla, le conseiller spécial du chef de l’État avait orchestré la riposte en faisant diffuser par un compte anonyme sur les réseaux sociaux des vidéos censées dédouaner Benalla.

      Deux problèmes se posent. Tout d’abord, Ismaël Emelien a utilisé une vidéo issue des caméras de surveillance de la police, ce qui est illégal. Il prétend qu’il ne connaissait pas l’origine de ces vidéos. Qu’il n’a pas pensé à se renseigner.

      Mais l’Élysée a aussi fait circuler, avec la bénédiction de Sibeth Ndiaye qui a conseillé aux journalistes d’aller consulter ces vidéos, le film d’un homme très agité poursuivant un groupe d’hommes vêtus de noir, chaise à la main.

      Le problème, comme l’a raconté Le Monde, est qu’il ne s’agit pas du tout du jeune homme immobilisé par Alexandre Benalla place de la Contrescarpe. La vidéo a été tournée le soir, bien après l’intervention musclée d’Alexandre Benalla. Et selon une enquête publiée jeudi 4 avril par le site la-bas.org, l’homme à la chaise poursuivait en réalité des militants « antifas ».

      Mais Emmanuel Macron lui-même a endossé ce mensonge, alors que la comparaison des deux hommes sur ces vidéos ne tromperait pas un enfant familier du jeu des sept erreurs (chaussures de couleurs différentes, blouson sans fourrure…).

      Quelques jours plus tard, le 26 juillet, à la Maison de l’Amérique latine, outre le fait qu’il se plaint de cette « presse qui ne recherche plus la vérité », Emmanuel Macron lance : « Les images tournent en boucle d’une scène inadmissible et que je condamne. Je ne vois jamais la scène d’avant, la scène d’après. Quel est le contexte, qu’est-ce qui s’est passé ? S’agissait-il d’individus qui buvaient gentiment un café en terrasse ? Que s’est-il passé juste ensuite ? »

      Le chef de l’État fait ensuite clairement référence à cette vidéo tournée postérieurement. « J’ai cru comprendre qu’il y avait des images, poursuit-il. Où sont-elles ? Sont-elles montrées avec la même volonté de rechercher la vérité et d’apporter de manière équilibrée les faits ? Non. » Avant de conclure : « Je vois un pouvoir médiatique qui veut devenir un pouvoir judiciaire. »

      La réalité est tout autre. Des investigations journalistiques ont mis en lumière des faits avérés sur lesquels la justice enquête aujourd’hui.

      La perquisition à Mediapart sur les enregistrements Crase/Benalla (Nicole Belloubet)

      Après que nous avons diffusé les extraits d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, Mediapart a reçu, le vendredi 1er février, une demande de réquisition de ces extraits par les juges d’instruction de l’affaire du 1er Mai.

      Nous avons tout de suite fait savoir que nous ne nous opposions pas à cette réquisition judiciaire, de façon que des juges indépendants puissent authentifier les documents publiés et statuer, notamment, sur la violation du contrôle judiciaire.

      Cet accord a été renouvelé le lundi 4 février, à 9 heures.

      Pourtant, ce même lundi 4 février, peu après 11 heures, notre journal a fait l’objet d’une tentative de perquisition après l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris des chefs d’« atteinte à l’intimité de la vie privée » et de « détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception et de télécommunications ou de conversations ».

      Deux procureurs du parquet de Paris se sont présentés à notre journal et nous ont annoncé qu’ils venaient pour procéder à une perquisition, et non réquisitionner les enregistrements publiés.

      Vu que nous avions déjà donné notre accord pour la réquisition judiciaire, la tentative de perquisition n’avait qu’un seul objectif : identifier nos sources, et faire peur à tous ceux susceptibles de nous parler.

      Devant l’Assemblée nationale, et pour justifier cette tentative de perquisition, la ministre de la justice Nicole Belloubet a cependant déclaré le 5 février : « Mediapart a dans un premier temps refusé cette remise, mais comme la presse s’en est fait l’écho, depuis, les bandes sonores ont été remises à la justice, ce qui est une très bonne chose, je crois, pour que toute la vérité soit faite dans cette affaire. »

      En mélangeant sciemment les deux procédures, Nicole Belloubet a menti.

      Geneviève Legay, blessée à Nice par un policier (Emmanuel Macron)

      Lors de rassemblements à Nice, le 23 mars, Geneviève Legay, porte-parole d’Attac, est blessée lors d’un rassemblement de gilets jaunes.

      Le lundi 25 mars, le procureur de la République indique, lors d’une conférence de presse, que Geneviève Legay « n’a pas été touchée par des policiers. Il n’y a aucun contact direct entre un policier et cette dame ».

      Dans un entretien avec Nice Matin, publié le lundi 25 mars, le président de la République déclare à son tour, sans la moindre prudence, que « cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre ». Il ajoute quelques phrases qui ont profondément irrité Geneviève Legay : « Pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable. […] Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci. »

      Or dès le 23 mars, comme nous l’avons révélé, un policier expliquait le jour même du rassemblement sur procès-verbal qu’au vu des premiers éléments de l’enquête, la victime, âgée de 73 ans, avait été heurtée par « un homme portant un bouclier ».

      Au cours de son audition, un autre policier, ayant participé à la charge, avait précisé : « Nous avons chargé, donc effectivement nous avons poussé les personnes devant nous. […] C’est après la charge en me retournant que j’ai constaté qu’une femme était à terre. »

      Le gouvernement et les chômeurs « trop » indemnisés (Édouard Philippe)

      Le premier ministre et la ministre du travail affirment qu’un chômeur sur cinq gagnerait plus au chômage que dans son travail précédent. Ce chiffre est en réalité totalement vicié et aboutit à un mensonge qui salit 600 000 personnes.

      Comment est-ce possible ? Le gouvernement compare deux périodes qui ne sont pas les mêmes. Avec une méthode de calcul différente, l’Unédic aboutit au chiffre de moins d’un salarié sur 25 se retrouvant dans la situation décrite par l’exécutif.

      Pour le sociologue spécialisé dans les politiques de l’emploi Mathieu Grégoire, il s’agit donc d’« un artefact statistique » et d’« une manipulation assez troublante des chiffres ».

      Selon le gouvernement, ce sont les salariés en contrats courts, généralement peu qualifiés et peu rémunérés, qui sont censés « trop » profiter de l’assurance-chômage. Et en dépit du calcul erroné, c’est sur eux que le gouvernement devrait faire porter l’essentiel des économies à venir.

      Le nombre d’ultras parmi les gilets jaunes (Emmanuel Macron)

      Le jeudi 31 janvier, Emmanuel Macron reçoit cinq journalistes pour une « discussion informelle » autour d’un café. Le président de la République se montre très offensif au moment de dénoncer les violences commises lors des manifestations des « gilets jaunes ». Selon lui, elles seraient l’œuvre « de 40 à 50 000 militants ultras qui veulent la destruction des institutions ». « Face aux violences orchestrées par les extrêmes », rapporte Paris-Match, le chef de l’État « met en garde contre la ‘‘fachosphère’’ et la ‘‘gauchosphère’’ qui ont surinvesti les réseaux sociaux ».

      Pourtant, dans les jours précédents, selon nos enquêtes, des notes des services de renseignement sont remontées à l’Élysée. Et elles disent précisément l’inverse de ce que prétend Macron.

      En effet, à ce moment-là, l’ultradroite se désengage « à Paris comme en province ». Selon la DGSI, « la scène d’ultradroite est quasi inexistante au sein des cortèges ». Même au plus fort de leur mobilisation les premières semaines du mouvement, les services ne comptaient que « quelques centaines d’individus » relevant de cette mouvance.

      À l’ultragauche, alors ? Pas plus. « L’ultragauche s’est impliquée de manière limitée dans un mouvement perçu comme populiste et réactionnaire », écrit-on à la DGSI. Des sources dans différents services de renseignement donnent un même chiffre de 300 militants « au grand maximum » d’ultras de droite et de gauche réunis au plus fort du mouvement, début décembre. En mars, ils n’étaient plus que quelques dizaines.

      Dans la même interview, le président de la République décrit le mouvement des gilets jaunes comme « une manipulation des extrêmes, avec le concours d’une puissance étrangère : la Russie de Poutine ». Or la DGSI et la DGSE n’auraient toujours pas trouvé la moindre trace d’ingérence russe. Et l’Élysée n’a jamais voulu nous faire part de ses sources sur le sujet.

      Le retour des djihadistes français (Emmanuel Macron)

      « Contrairement à ce que j’ai pu lire ou entendre, il n’y a pas un programme de retour des djihadistes qui est aujourd’hui conçu, nous restons sur la même doctrine », explique à l’occasion du « grand débat » Emmanuel Macron à des élus de la Région Grand Est. Selon lui, il n’y aurait donc jamais eu de programme de retour des djihadistes français. Pas question de donner l’impression de tergiverser.

      Selon nos informations, les services des ministères des affaires étrangères, de la défense, de l’intérieur et de la justice travaillaient pourtant bien depuis l’automne 2018 au retour des djihadistes détenus par les Kurdes de Syrie.

      Les conditions du programme de retour étaient tenues pour acquises par les principaux acteurs du dossier lorsque, dans la première quinzaine de février, le président de la République a changé d’avis.

      Qu’est-ce qui a fait changer Emmanuel Macron de position et l’a ainsi fait aller à l’encontre des préconisations de son administration ? L’Élysée n’a pas répondu à nos sollicitations.

      Le chlordécone ne serait pas cancérigène (Emmanuel Macron)

      « Il ne faut pas dire que ce pesticide est cancérigène. » En une phrase, le président de la République a soulevé l’indignation, en particulier des élus d’outre-mer qui lui faisaient face le vendredi 1er février, à l’Élysée, pour une rencontre dans le cadre du grand débat national.

      La discussion portait sur la dangerosité du chlordécone, un pesticide extrêmement toxique et perturbateur endocrinien, classé « cancérigène possible » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dès 1979 et utilisé jusqu’en 1993 dans les bananeraies en Guadeloupe et en Martinique. Ce jour-là, pour le président, « il ne faut pas dire que c’est cancérigène. Il est établi que ce produit n’est pas bon, il y a des prévalences qui ont été reconnues scientifiquement, mais il ne faut pas aller jusqu’à dire que c’est cancérigène parce qu’on dit quelque chose qui n’est pas vrai et qu’on alimente les peurs ».

      Presque tous les Guadeloupéens et les Martiniquais sont contaminés au chlordécone, selon une étude publiée par Santé publique France en 2018. Et les sols sont pollués pour quatre cents à sept cents ans.

      Estomaqués par les propos du président, l’urologue Pascal Blanchet et le chercheur à l’Inserm Luc Multigner ont répondu en rappelant, entre autres, que « l’exposition au chlordécone est associée à une augmentation de risque de survenue du cancer de la prostate ».

      Face à la polémique, l’Élysée a maladroitement tenté de faire machine arrière, plaidant le malentendu, sans convaincre personne.

      La mort de Jamal Khashoggi (Jean-Yves Le Drian)

      Dès le 6 octobre 2018, soit quatre jours après la disparition de Jamal Khashoggi, un notable saoudien exilé aux États-Unis et devenu chroniqueur au Washington Post, qui n’est jamais ressorti de son consulat à Istanbul où il venait chercher des papiers administratifs, les autorités turques commencent à laisser filtrer des informations auprès de la presse indiquant que le journaliste a été tué dans l’enceinte diplomatique.

      Les jours suivants, la police et le gouvernement turcs distillent de plus en plus de preuves des agissements d’une équipe de tueurs saoudiens composée de proches du prince hériter Mohammed ben Salamane, qui aurait interrogé, torturé, puis découpé en morceaux la victime.

      Le 11 octobre, Ankara laisse entendre qu’elle possède un enregistrement audio de ce qui s’est déroulé à l’intérieur du consulat, qui ne laisserait aucune doute sur la culpabilité des Saoudiens.

      Le 10 novembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan affirme que l’enregistrement a été fourni aux États-Unis, au Royaume-Uni, à la France, à l’Allemagne et au Canada.

      Pourtant, Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires étrangères bien timide sur le dossier, nie le 12 novembre sur France 2 avoir eu connaissance de l’enregistrement. Et il ajoute : « Si le président turc a des informations à nous donner, il faut qu’il nous les donne », soulevant l’indignation des autorités turques.

      Après une longue enquête, Mediapart a obtenu la confirmation auprès de sept diplomates et fonctionnaires du renseignement français que le Quai d’Orsay, à son plus haut niveau, avait bien eu accès à ces enregistrements à la date où le ministre s’exprimait.

      L’hommage au maréchal Pétain (Florence Parly)

      À l’occasion des cent ans de l’Armistice, l’état-major des armées souhaitait organiser, « en présence du président de la République », un hommage aux huit maréchaux de la Grande Guerre, dont Philippe Pétain. Dans un premier temps, l’Élysée laisse passer cette option, qui se retrouve inscrite dans le programme officiel des célébrations.

      Mais face à l’ampleur de la polémique, l’hommage est finalement retiré in extremis. Ce qui n’empêche pas la ministre des armées Florence Parly de jurer au micro de BFM-TV que « l’État-major n’a jamais imaginé rendre hommage au maréchal Pétain », mais qu’il souhaitait uniquement « rendre hommage aux maréchaux qui sont aux Invalides ».

      Cette cérémonie était pourtant bel et bien prévue, comme l’a d’ailleurs confirmé l’Élysée à Mediapart. Et il n’y a pas de place pour le doute. Chaque étape de cette « itinérance mémorielle » avait été minutieusement préparée : les dossiers de presse sur le site de la Mission du centenaire et sur celui du ministère de l’éducation nationale ne faisaient pas mystère de la présence du président de la République.

      Pataugeant dans ses dénégations, Emmanuel Macron aura au passage jugé « légitime » de rendre hommage au maréchal Pétain, soulignant que le dirigeant du régime de Vichy avait été « pendant la Première Guerre mondiale un grand soldat », même s’il a « conduit des choix funestes » pendant la Seconde. Des déclarations qui ont fait bondir la plupart des historiens.

      Un paparazzi placé en garde à vue pour rien (l’Élysée)

      Le Palais n’a pas attendu les derniers mois pour diffuser des craques. Dès septembre 2017, l’Élysée fait fuiter dans Challenges une information censée montrer à quel point Emmanuel Macron est un président magnanime. « EXCLUSIF. Emmanuel Macron vient de décider d’abandonner ses poursuites judiciaires qu’il avait engagé [sic] contre un paparazzi. »

      La réalité est autre. Selon des informations obtenues à l’époque par Mediapart, s’il est mis un terme à cette affaire très médiatisée, c’est en fait parce que le parquet de Marseille a classé sans suite l’enquête préliminaire ouverte en août pour « harcèlement » et « atteinte à la vie privée ». La plainte de l’Élysée ne tenait pas la route : le photographe mis en cause, Thibaut Daliphard, n’avait commis aucun des délits que l’Élysée lui reprochait.

      Ce photographe avait été contrôlé une première fois par un officier de sécurité devant la résidence privée de Marseille où les époux Macron passaient quelques jours de vacances au mois d’août, et s’était vu répondre qu’il n’y aurait pas de possibilité de prendre des clichés ce jour-là.

      Le lendemain, l’Élysée venant de confirmer que le couple présidentiel y passait ses vacances, le photographe s’était présenté à nouveau devant la résidence pour aller aux nouvelles, sans appareil photo.

      Selon Thibaut Daliphard, il s’était alors heurté à un homme qu’il avait pris pour un policier et qui lui avait déclaré : « Je n’aime pas votre métier », « Ce que vous faites, c’est du harcèlement », puis « Je vais vous placer en garde à vue, je vais vous faire coffrer pour 48 heures ».

      Selon Thibaut Daliphard, alors qu’il attend les forces de l’ordre, son téléphone sonne. « Je décroche le téléphone, il me saute dessus, essaie de me l’arracher, je me débats, puis il me dit : vous êtes en garde à vue, vous n’avez pas le droit de téléphoner. » Puis arrivé au commissariat du VIIIe arrondissement de Marseille, le commissaire présent sur place lui aurait confié : « Je suis désolé, on me demande de vous placer en garde à vue. »

      Thibaut Daliphard restera six heures en cellule. Le matériel, la carte-mémoire et l’ordinateur de ce journaliste sont fouillés.

      Ce n’est qu’un an plus tard, à l’été 2018, que Thibaut Daliphard découvrira que l’homme qui l’a violenté n’était pas un policier. Mais Alexandre Benalla.

  • First #Geneva_Declaration_on_Human_Rights_at_Sea published

    The first version of the inaugural ‘Geneva Declaration on Human Rights at Sea‘ is today published by Human Rights at Sea after the initial drafting session was held in Switzerland on 20-21 March 2019 at the Graduate Instiute of International and Development Studies, Geneva.

    The Declaration was first announced to students in Malta on 4 April at the IMO International Maritime Law Institute (IMLI) during the second Human Rights and the Law of the Sea workshop held in co-ordination with the Stockton Centre for International Law; and today will be briefed at the World Maritime University, Malmo, Sweden during the Empowering Women in the Maritime Community conference by the charity’s Iranian researcher, Sayedeh Hajar Hejazi.

    The principal aim of the Declaration is to raise global awareness of the abuse of human rights at sea and to mobilise a concerted international effort to put an end to it.

    It recognises established International Human Rights Law and International Maritime Law, highlights the applicable legal assumptions, and reflects the emerging development and customary use of the increased cross-over of the two bodies of law.

    The concept of human rights at sea rests on four fundamental principles: 1. Human rights apply at sea to exactly the same degree and extent that they do on land. 2. All persons at sea, without any distinction, enjoy human rights at sea. 3. There are no maritime specific rules allowing derogation from human rights standards. 4. All human rights established under treaty and customary international law must be respected at sea.

    The core drafting team comprises: Professor Anna Petrig, LL.M. (Harvard), University of Basel, Switzerland, Professor Irini Papanicolopulu, University of Milano-Bicocca, Italy, Professor Steven Haines, Greenwich University, United Kingdom and David Hammond Esq. BSc (Hons), PgDL, Human Rights at Sea, United Kingdom. It is supported by Elisabeth Mavropoulou LL.M. (Westminster), Sayedeh Hajar Hejazi LL.M. (Symbiosis India).

    The first drafting round was supported with input and observers from multiple UN agencies, leading human rights lawyers, international and civil society organisations.

    The second drafting session will be held in Geneva in May.


    https://www.humanrightsatsea.org/2019/04/05/first-geneva-declaration-on-human-rights-at-sea-published
    #mer #droits_humains #déclaration
    ping @reka @simplicissimus

    Pour télécharger la déclaration :
    https://www.humanrightsatsea.org/wp-content/uploads/2019/04/HRAS_GENEVA_DECLARATION_ON_HUMAN_RIGHTS_AT_SEA_5_April_2019_Versio