person:david thomson

  • David Thomson : « L’Europe est condamnée à subir le contre-choc des erreurs qui ont été faites » France | Par Charlotte Pudlowski
    20.12.2016 - 13 h 46

    Au sein des services de renseignement les gens ont la mémoire un peu plus longue et personne n’a oublié qu’en 2003 les premiers djihadistes français (dont le fameux Boubakar el Hakim qui vient d’être droné par les Etats-Unis et qui était le français le plus important de l’EI), quand ils allaient combattre aux côté des volontaires qui rejoignaient les troupes de Saddam Hussein pour combattre les Américains, ils passaient par la Syrie avec la bénédiction du régime #Assad.

    Le régime Assad a toujours instrumentalisé les djihadistes en sa faveur et aujourd’hui, il doit sa survie à la présence de l’Etat islamique. Donc en aucune manière ce régime ne peut être considéré comme la solution face au #djihadisme. Si on regarde les 15 dernières années c’est impossible factuellement de le penser. Le régime Bachar c’est l’une des causes de notre problème actuel.

    #Thomson #terrorisme #djihad #médias #islam #islam_politique #Syrie #Irak #Tunisie #printemps_arabe #révolutions_arabes #EI #IS #Etat_Islamique

    http://m.slate.fr/story/131831/erreurs-medias-djihadisme

  • Très intéressante cette conversation avec D. Thomson, il y aborde de nombreux aspects sur les évolutions du regard porté sur les jihadistes par les journalistes et les hommes politiques, la poursuite des erreurs aussi

    David Thomson : « L’Europe est condamnée à subir le contre-choc des erreurs qui ont été faites » | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/131831/erreurs-medias-djihadisme

    David Thomson : « L’Europe est condamnée à subir le contre-choc des erreurs qui ont été faites »

    #jihadisme #djihadisme #D.Thomson #journalisme

  • Rentrer du #Djihad
    https://www.mediapart.fr/journal/international/061216/rentrer-du-djihad

    Vidéo accessible dans l’article. © Mediapart Alors que les combats font rage à Mossoul et dans le nord de la #Syrie, quelle est la réalité de la menace terroriste que fait peser l’État islamique sur la #France ? Dans un livre nourri de témoignages stupéfiants, le journaliste David Thomson aborde la question des Français rentrés en France après avoir rejoint l’EI. Entretien dans un nouvel épisode de notre émission vidéo, #Moyen-Orient Express.

    #International #Etat_islamique #Irak

  • Les Inrocks - Portrait de David Thomson, l’homme qui parlait aux jihadistes
    http://www.lesinrocks.com/2016/12/06/actualite/revenants-de-david-thomson-lhomme-parlait-aux-jihadistes-11884259

    .” Pourquoi se sont-ils confiés à lui plutôt qu’à un autre ? “En tant que correspondant indépendant, j’ai eu le temps de les convaincre. Je passais parfois trois mois sans tourner une seule image. Et puis, ils se sont rendu compte que je n’étais pas en contact avec des services de renseignement et que je n’étais pas dans le jugement mais dans l’observation.”

    “Quand on travaille sur le jihadisme, on y pense tout le temps”

    David Thomson a choisi de faire de la “rigueur universitaire son journalisme”. Son travail se situe à mi-chemin entre l’anthropologie et la sociologie. Il est guidé par l’idée de “comprendre comment un acteur social, qui a grandi dans un milieu populaire – c’est le cas pour la plupart d’entre eux –, issu d’une minorité ou de l’immigration, qui a grandi dans l’école de la République, peut devenir jihadiste”.

    Pour cela, Thomson a réalisé plusieurs centaines d’entretiens en Tunisie, puis à Paris. “J’ai été dans une relation de confiance avec eux et la confiance repose sur l’honnêteté. J’ai eu ces règles avec des terroristes, c’est vrai, reconnaît-il. Je comprends que ça puisse choquer mais c’est ce qui m’a permis de faire mon travail. J’aurais appliqué la même méthodologie pour n’importe quel sujet.”

    Après cinq années de “boulot acharné”, David Thomson reconnaît que ce “sujet” pas tout à fait comme les autres a dévoré sa vie sociale et personnelle. “Au quotidien, la plupart des gens que je côtoie sont soit des jihadistes, soit des ex-jihadistes, soit des confrères ou des amis chercheurs qui travaillent sur le jihadisme”, confie-t-il.

    “C’est parfois lourd à porter, psychologiquement”

    #jihadistes #David_Thomson #Revenants

  • Écoute de l’entretien avec David Thomson qui a rencontré des revenants :

    Paris/Rakka, aller-retour : parcours de radicalisation
    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/parisrakka-aller-retour-parcours-de-radicalisation


    Déterminés à combattre et mourir, plus de 1000 Français sont partis rejoindre le groupe terroriste.

    Près de 700 sont toujours sur place et 200 auraient déjà été tués. Plusieurs centaines sont déjà rentrés en France ou prennent le chemin du retour. Quel traitement faut-il réserver, et quel crédit peut-on accorder, à ces hommes et ces femmes dont les motivations et les crimes diffèrent mais dont la participation à une entreprise de terreur est établie ?

    #radicalisation #jihadistes #revenants #David_Thomson #Farhad_Khosrhokavar

  • Plongée instructive dans l’univers des « revenants » du djihad - La Croix
    http://www.la-croix.com/France/Securite/Plongee-instructive-dans-lunivers-revenants-djihad-2016-12-01-1200807202

    Parmi les plus fins connaisseurs français du djihad, le journaliste de RFI David Thomson publie un livre sur les « revenants » de Syrie.

    À travers les récits de ces jeunes hommes et femmes, le lecteur touche du doigt les motivations du départ vers la Syrie, la réalité de la vie là-bas et ce qu’ils gardent de cette expérience, une fois rentrés en France.

    #djihadisme

  • Le nouveau message de Daesh à (encore) été annoncé par l’israélo-américaine Rita Katz - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/le-nouveau-message-de-daesh-a-encore-ete-annonce-par-l-israelo-ame

    Rebelote.

    Jeudi 3 novembre, la presse internationale a fait état de la diffusion sur les réseaux sociaux d’un nouvel enregistrement sonore imputé à Abou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’obscure organisation terroriste « État islamique » et amateur... de montres de luxe {http://panamza.com/bcu}. 

    Le patron présumé de Daech y menace la Turquie et appelle ses troupes à tenir la ville irakienne de Mossoul {http://panamza.com/ccq}. 

    Selon l’agence américaine Associated Press, cette information provient de « SITE Intelligence Group » {http://panamza.com/ccp}. 

    Le groupe SITE a d’ailleurs été le premier sur Twitter - le jeudi 3 novembre, à 0h07- à faire état de ce message audio {http://panamza.com/ccr}.

    Immédiatement après (à 0h09 et 0h10), le tandem des pseudo-experts indépendants composé de Romain Caillet et « Gilles N » (complémentaires avec le duo David Thomson/Wassim Nasr) a communiqué en français l’information sur Twitter {http://panamza.com/ccs;http://panamza.com/cct;http://panamza.com/ccu}.

    « Gilles N » -qui refuse de dévoiler son identité- avait justifié son intérêt pour le djihadisme en se contentant de déclarer au site Slate être « intrigué par ces gens qui obéissent à un texte aussi ancien » -en l’occurrence, le Coran {http://panamza.com/13483}.

    Généralement présentée par la presse occidentale comme un simple « centre de surveillance des sites islamistes », SITE est plus exactement une officine de propagande dirigée par une ultra-sioniste israélo-américaine dénommée Rita Katz. 
    Cette dernière s’est notamment fait connaître sur la scène internationale par son obtention « exclusive » de documents audiovisuels imputés aux dirigeants d’Al Qaïda.

    Dès le lendemain des attentats de Paris, SITE avait également été la première organisation à relayer la prétendue revendication officielle de l’État islamique
    {http://www.panamza.com/01122015-daesh-rita-katz}.

    SITE fut l’organisme qui affirma avoir en outre « authentifié » le précédent « message audio » d’Abou Bakr Al-Baghdadi {http://www.panamza.com/omega-style}.

    SITE avait aussi annoncé la pseudo-réapparition du fils d’Oussama ben Laden en 2016 {http://panamza.com/hamza-ben-laden}.

    SITE fut enfin la première agence à avoir annoncé la mise en ligne de la vidéo du djihadiste Larossi Aballa, auteur présumé du double assassinat de Magnanville {http://panamza.com/abballa-katz}.

    Depuis 2001, « SITE » constitue une sorte de service après-vente de la grande mystification israélo-américaine du 11-Septembre : le groupe diffuse des images ou messages destinés à entretenir et valider auprès de médias-relais dociles la prétendue « guerre contre le terrorisme » conceptualisée à l’origine par Benyamin Netanyahou (dès 1979, via son « Institut Jonathan »), lancée par George Bush en 2001 et perpétuée aujourd’hui par le tandem François Hollande/Manuel Valls.

    http://www.panamza.com

  • Arrêtés anti-#burkini : «Les photos de Nice vont alimenter des années de #propagande jihadiste»

    Les clichés d’une femme voilée verbalisée sur une plage de Nice ont rencontré un grand écho chez les sympathisants de l’#Etat_islamique, raconte à franceinfo le journaliste spécialisé dans les questions jihadistes David Thomson.

    http://www.francetvinfo.fr/societe/religion/laicite/polemique-sur-le-burkini/arretes-anti-burkini-les-photos-de-nice-vont-alimenter-des-annees-de-pr
    #ISIS #EI

    Et voilà...

  • ENTRETIEN – « Tuer pour exister, et mourir » avec David Thomson - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-8189-entretien___tuer_pour_exister_et_mourir__avec_david_thomson.

    On est néanmoins frappé de constater dans le livre que quelque soit leur origine, tous vos interviewés (en tout cas ceux qui s’expriment sur la question) disent avoir reçu une éducation religieuse, mais une éducation religieuse assez souple, peu pratiquante. Confirmez-vous cette impression ?

    Oui, effectivement. C’est bien sûr le cas pour les musulmans de culture qui découvrent la foi et se mettent à pratiquer, mais les convertis non-musulmans viennent aussi souvent de familles catholiques ou protestantes plus ou moins pratiquantes. Il existe aussi de rares personnes issues d’autres horizons religieux ou politiques : l’un de ceux que j’ai interrogé était passé par le bouddhisme avant de faire le choix de l’Islam, et j’ai même rencontré des jihadistes issus de familles juives ou encore d’autres qui militaient dans les rangs de l’extrême-droite. En fait on trouve un peu de tout, et toutes sortes de cas qui ne sont absolument pas représentatifs. Mais dans l’ensemble, il est assez clair que la conversion s’inscrit dans une quête spirituelle, une démarche rédemptrice, ou en tout cas, qu’elle apporte une réponse à une question latente. Ce mélange de découverte et de retour au religieux est quelque-chose qui vaut pour tous les jihadistes, de « Clémence » à Abou Moussab Al-Zarqaoui .

    Dans ce sens, tous sont des « convertis » et se regardent comme tels. Et cette bascule est structurante : un jihadiste issu de la grande délinquance, qui avait déjà du sang sur les mains avant de se convertir, me disait même que son passé criminel le renforçait dans sa vérité, dans la mesure où ce passé le rapprochait des compagnons du Prophète Mohamed, passés de la violence séculière à la violence religieuse. Cette personne a intégré la police islamique, et il m’a un jour confié qu’il prenait du plaisir à tuer des gens. Dans son cas, le jihadisme lui a permis de légitimer sa violence, il lui a offert une raison d’assouvir totalement ses pulsions meurtrières. Ce n’est bien sûr pas le schéma majoritaire – il n’y en a pas – mais chacun à sa manière, tous font nettement la différence entre un avant et un après.

    Le débat sur l’interprétation du phénomène jihadiste invoque parfois la relégation sociale des personnes qui se radicalisent, leur mise à l’écart de la société par le système scolaire lui-même. On peut aussi avoir l’impression d’avoir affaire à des personnes mal armées intellectuellement pour faire face aux discours complotistes et obscurantistes des islamistes. Observez-vous quelque chose comme le produit d’un échec de l’école républicaine ?

    En l’absence de chiffres, il est difficile de dire quoi que ce soit de précis concernant le niveau de formation des Français jihadistes. Si je m’en tiens aux personnes dont je parle dans mon livre, quelques uns ont fait des études universitaires – en lettres, en sciences, en droit… – mais la plupart se sont arrêtés après le bac, voire après un BEP. C’est d’ailleurs un motif de blagues entre eux, qui prouve qu’il existe une conscience collective assez forte de ce niveau général d’instruction (universitaire et religieux) assez bas.

    Plus généralement, ce qui revient en permanence, c’est un sentiment de frustration très largement partagé qui touche tous les milieux pour des raisons différentes. Le jihadisme propose à des égos froissés d’accéder au statut valorisant de héros de l’islam sunnite. Il y a un volet individualiste dans ce projet. Chez certains, elle vient du fait d’être issus d’une minorité, ce qui fait naître le sentiment de vivre en situation d’infériorité du fait de son origine. L’une des personnes dont je dresse le portrait dans mon livre menait une vie active et familiale en apparence très satisfaisante, mais il me disait : « Là, en tant que fils d’immigré, j’ai atteint le maximum de ce que je pouvais espérer. » Et il ajoutait que pour lui comme pour la plupart de ses frères d’armes, l’Islam leur avait rendu la « dignité » après que la France les a « humiliés ». De fait, parmi les convertis, on trouve aussi beaucoup de personnes issues des territoires d’outre-mer et de Français issus d’autres immigrations – subsaharienne, portugaise, mais aussi coréenne, vietnamienne… – pour lesquels la donnée identitaire doit être prise en compte.

    La frustration peut aussi être religieuse, notamment chez un certain nombre de personnes qui se sont d’abord tournées vers un salafisme quiétiste, et qui ont eu le sentiment de ne pas pouvoir exercer leur religion en France en raison de la place de la laïcité. Ces personnes perçoivent la législation française comme un instrument tourné contre l’Islam. Là, on a un motif de frustration qui ne se limite en rien aux milieux populaires.

    D’autres racontent aussi avoir vécu un traumatisme d’ordre privé ou un choc qui a débouché sur un processus de réflexion et une quasi-révélation : un jeune raconte ainsi s’être converti après avoir échappé miraculeusement à un accident de voiture, un autre est revenu vers l’islam après avoir survécu à un coup de couteau dans une bagarre parce qu’il « avait récité en continu la shahada » disait-il. Certains ont vécu des violences sexuelles, d’autres ont été confrontés à la mort brutale, la maladie, la toxicomanie voire la prostitution, l’absence ou l’abandon d’un de leurs parents.

  • David Thomson, ce soir au Grand débat à Chartres, établit le profil des djihadistes français

    http://www.lechorepublicain.fr/eure-et-loir/actualite/2016/05/10/david-thomson-ce-soir-au-grand-debat-a-chartres-etablit-le-profil-d

    David Thomson les a rencontrés, leur a donné la parole dans son livre Les Français djihadistes (Les Arènes), qui permet de mieux comprendre ces jeunes garçons et filles.

    Grâce à son poste de correspondant en Tunisie, il a pu établir le contact avec ces jeunes gens plus amateurs de réseaux sociaux que de journaux :

    « Je suis arrivé en Tunisie deux semaines après la révolution. Je me suis intéressé de très près au mouvement Ansar Al Charia que tout le monde sous-estimait. La Tunisie est devenue un lieu de rendez-vous de passage pour les jeunes Européens. »

    David Thomson les a rencontrés à Tunis, à Paris, a gardé contact avec ceux partis en Syrie, par Internet.
    Des femmes très idéologisées

    Il raconte sans juger : « Les trois quarts ne parlent pas arabe. Ils sont organisés sur place en brigade par langues. Ils se retrouvent entre eux et souvent ne sont pas très bien vus des autres, car ils apportent avec eux une culture occidentale, souvent celle des cités. »

    David Thomson constate qu’aujourd’hui « la courbe des départs et des retours s’est inversée. On en est à 350 retours depuis le début de l’année ». La situation a changé pour les jeunes djihadistes :

    « Jusqu’en 2014, il n’y avait quasiment pas de combats. Ils étaient entre potes, presque dans un village de vacances. Les revers militaires de l’organisation l’État islamique et la difficulté d’imposer un État, ont un impact sur les sympathisants. La phase euphorique est terminée. »

    Revenir ne signifie pas tourner le dos à l’idéologie. Il le constate notamment chez les jeunes femmes : « Que ce soit les femmes proches de la trentaine souvent moteur dans un couple ou les adolescentes attirées par une forme de virilité, elles sont très idéologisées. Elles reviennent, certes, déçues. Mais gardent foi dans l’organisation. Elles accusent souvent les Français de là-bas d’être la cause des dysfonctionnements. Elles sont convaincues que la hiérarchie garde le cap. »

    #David_Thomson
    #radicalisation
    #retour

  • En commentaire d’un précédent billet Paul Betous mettait un lien vers un article dont il est l’auteur et demandait quelques retours.

    Cet article que l’on peut lire sur http://cazueladepolo.canalblog.com/archives/2015/11/19/32949381.html est présenté comme une ébauche d’analyse sur l’EI.

    Ce billet fait une sorte de parallèle et de contradiction entre un pacte de sécurité et un pacte de stabilité, cite le nombre de décès en France pour cause de maladies professionnelles et d’accidents du travail, bien inférieur, dit-il, au nombre de victimes d’attentats.

    Par ailleurs il nous dit concernant les responsables de ces attentats, je cite « que ce ne sont pas des ennemis de l’extérieur (je précise tout de suite que je ne partage pas l’expression « d’ennemis de l’intérieur », il n’existe que des victimes de l’intérieur) qui ont perpétués les attentas sur le sol français, mais des enfants, des laissés-pour-compte, de la République. »

    Alors je ne rentrerai pas dans ce genre de discussion ni ne la qualifierai. Je rappelle juste à Paul Betous que, certes il y a parmi les responsables des attentats des enfants nés en France, mais pas seulement, d’autres venaient de nombreux autres pays. Ensuite il est plus que réducteur, si l’on veut analyser l’EI, de ne parler que des victimes françaises et oublier les milliers d’autres par ailleurs.

    Pour les motivations de ces jihadistes, là aussi vouloir l’expliquer uniquement sous le prisme d’une pseudo situation économique franco française est une erreur car l’EI touche des pays bien différents, on en veut pour preuve les analyses faites sur les pays d’origine des membres et on y trouve plus de 70 pays aux situations et régimes tout à fait variés.

    Enfin, pour essayer de comprendre l’EI il faut se garder de toute idée préconçue et, peut-être, commencer par lire certains ouvrages rédigés par des personnes ayant étudie le phénomène depuis bien longtemps et continuant à le faire en basant aussi leurs éléments sur des entretiens avec des combattants et responsables jihadistes et anciens jihadistes. Enfin il faut absolument bannir toute démagogie, toute victimisation et tout paternalisme.

    On pourrait citer par exemple Wassim Nasr, pour son dernier livre, État islamique, le fait accompli, qui est basé sur des années de recherche et d’entretiens avec des combattants ou responsables de l’EI. Sans oublier ses autres précédents ouvrages.

    On pourrait voir aussi le livre de David Thomson, Les Français jihadistes, dans lequel il détaille les différents parcours de ces hommes et femmes ayant fait ce choix. Contrairement à beaucoup, il n’essaye pas d’expliquer mais raconte des vies, des faits, des parcours. Et, ce qui est particulièrement rare, il le fait en toute neutralité. Précisons qu’il a vécu en Tunisie et en Lybie.

    On pourrait voir aussi le livre de Farhad Khosrokhavar, Quand Al Qaïda parle, sorti en 2006, qui ne traite donc pas de l’EI mais explique les motivations et les actes de certains terroristes condamnés en France.

    Voilà, c’est un retours, pas forcément celui attendu, mais c’est ma vision des choses et je la partage.

    #EI
    #intelligence_collective

  • 2016, année de la chute de l’Etat islamique ?
    https://www.mediapart.fr/journal/international/210416/2016-annee-de-la-chute-de-letat-islamique

    Vidéo accessible dans le corps de l’article. Après la perte de Ramadi en #Irak, celle de Palmyre et les défaites sur d’autres fronts syriens, Raqqa, « capitale » de l’EI, peut-elle tomber à moyen terme ? Pour ce premier épisode de « #Moyen-Orient express », deux invités, spécialistes de la mouvance djihadiste : Romain Caillet et David Thomson.

    #International #Al-Qaida #débat_vidéo #débats #Djihad #EI #Etat_islamique #Syrie #vidéo

  • Une #interview très éclairante de David Thomson qui propose un panorama approfondi des motivations derrière le #jihadisme en #France et égratigne au passage quelques idées reçues :

    Le cliché est effectivement que les femmes jihadistes sont des femmes soumises qui obéissent et suivent leur mari. Mais c’est plutôt l’inverse que j’ai observé depuis que je travaille sur ce sujet : l’engagement féminin est souvent plus déterminé que celui des hommes. Dans certains couples, c’est la femme qui est le moteur de la radicalisation, et certaines sont plus favorables aux attentats terroristes que leurs époux. Cela peut paraître incompréhensible, mais toutes celles avec qui je discute après leur retour me disent qu’elles ont vécu le port du sitar – qui dissimule jusqu’aux yeux et aux mains – comme une « libération ». Elles rejettent violemment et elles combattent (par les armes si elles le pouvaient) à la fois le modèle de société que leur impose la République française mais aussi les obligations perçues comme étant celles de la femme moderne : l’injonction sociétale de réussir sa vie professionnelle, sociale et familiale dans un contexte concurrentiel entre les individus.

    (...) À ce sujet, on entend souvent un discours très erroné qui voudrait que le jihadisme, en France, soit le fruit du communautarisme. C’est exactement l’inverse : l’un des points communs à presque tous ces jeunes est justement qu’ils n’étaient pas insérés dans une communauté. Et c’est peut-être plutôt l’absence de communauté qui leur a donné l’envie d’en retrouver une, de recréer une grande fratrie universelle – même si cette « communauté » est en réalité déchirée sur place par les rivalités internes. Dans ce sens, leur idéologie se construit contre l’Islam de France qu’ils déclarent « apostat » : en tant que tel, il est lui aussi à combattre et à éliminer.

    http://www.nonfiction.fr/article-8189-entretien___tuer_pour_exister_et_mourir__avec_david_thomson.

  • Contre les « experts » médiatiques en terrorisme, la parade s’organise - Arrêt sur images

    http://www.arretsurimages.net/articles/2016-03-26/Contre-les-experts-mediatiques-en-terrorisme-la-parade-s-organise-id

    Finie l’impunité ? Depuis les attentats de Bruxelles mardi dernier, les télés et les radios s’arrachent, comme d’habitude, une poignée « d’experts » en terrorisme, aux légitimités parfois douteuses. Mais certains journalistes, légitimités, eux, par leurs enquêtes de terrain, ou leurs entretiens avec des djihadistes, n’hésitent pas à mener la contre-offensive
    Les experts plus ou moins bidon ne font plus rire. Après les attentats de Bruxelles, David Thomson, journaliste à RFI et spécialiste du djihadisme (régulièrement invité dans nos émissions) a déploré, sur le plateau de C à vous (France 5), que les chaînes de télévision donnent la parole à ces experts qui « trustent » les médias alors qu’ils « n’ont mené aucun travail empirique sur le sujet, n’ont jamais mené un entretien (...). Ce sont des gens qui peuvent dire tout et n’importe quoi d’un jour à l’autre ».

  • Un homme condamné pour homosexualité jeté du toit d’un immeuble par l’EI à Deir Ezzor en Syrie
    http://endehors.net/news/un-homme-condamne-pour-homosexualite-jete-du-toit-d-un-immeuble-par-l-ei-a

    Un homme condamné pour homosexualité jeté du toit d’un immeuble par l’#EI à Deir Ezzor en Syrie pic.twitter.com/1B2iBTeztU David Thomson (@_DavidThomson) 17 Janvier 2016 — Actualité

  • Le Parti islamique du Turkestan (Turkistan Islamic Party), groupe jihadiste principalement composé de Ouïghours, qui opère désormais aussi dans le Nord-Ouest de la Syrie en collaboration notamment avec al-Nusra, vient de publier sur son compte twitter des photos les montrant en train d’utiliser des missiles anti-tanks américains TOW dans des combats récents contre l’armée syrienne dans les plaines du Ghab (nord de Hama).
    Photo du compte twitter : https://twitter.com/turkstanIslamia/status/679199894654074880

    Si la chose est avérée, la question se pose une nouvelle fois, comme pour d’autres groupes jihadistes, de savoir qui leur a livré ces armes. Certains des alliés des Américains qui en ont récemment acheté (Arabie saoudite/Qatar) ou bien des groupes labellisés modérés de l’Armée Syrienne Libre équipés avec ces missiles par la CIA ?
    Précision : le Parti Islamique du Turkestan - très probablement soutenu par la Turquie (voir l’article de Sy Hersh) - est classé organisation terroriste par l’ONU, l’UE, les USA, la Russie et la Chine...

    Turkistan Islamic Party claims using US-made anti-tank missile in northwest Syria
    http://www.longwarjournal.org/archives/2015/12/turkistan-islamic-party-claims-using-us-made-anti-tank-missile-in-no

    The Turkistan Islamic Party (TIP), an al Qaeda-linked Uighur jihadist group, has posted a photo to social media claiming its fighters recently used at least one US-made TOW anti-tank missile against Syrian regime forces in northwestern Syria. This photo is part of a wider release from the strategic Al Ghab plain in northern Hama province.
    The photo above was released on one of the TIP’s official Twitter accounts with an English caption saying, “The Turkistani mujahideen brothers deliver a strong response to the Nusayri [derogatory term referring to the Assad regime] army by the Russians.” However, it is unclear if the jihadist group is actually using the American-made missile. It is entirely possible that a TOW-supplied rebel group belonging to the Free Syrian Army (FSA) was operating alongside the TIP at the time of the photo. While many jihadist groups, including al Qaeda’s official branch in the country, operate in the Al Ghab plain, several FSA groups operate alongside these forces against the Assad regime and its allies.
    If the missile was operated by an FSA group, this would offer more evidence that TOW-supplied rebel groups continue to support jihadist operations in the country

  • Les véritables effets du #Captagon, la “drogue des djihadistes”
    Pour faire la part des choses entre fantasme et réalité, nous avons interrogé Jean-Pol Tassin, le spécialiste français du Captagon, surnommée “la drogue des djihadistes”.

    Le Captagon a été synthétisé en 1961 avec l’idée de retrouver les propriétés de l’amphétamine et de la théophylline, qui a elle un effet broncho-dilatateur. Progressivement, le Captagon a montré des propriétés intéressantes en tant que stimulant aussi bien sur le plan intellectuel, pour les examens par exemple, que sur le plan physique, pour les sportifs ou ceux qui voudraient réaliser des exploits.

    On lit beaucoup de choses en ce moment sur cette substance. Notamment qu’elle prive celui qui la prend de toute forme d’empathie pour ses victimes.

    C’est un des effets mais qui n’est que la conséquence du mécanisme de base qui est la perte de toute forme d’homéostasie : cela signifie que le système de récompense, qui permet de savoir à tout instant dans quel état physique et psychique nous nous trouvons, est saturé de satisfactions. Ce circuit indique à notre cerveau que tout va bien, nous ne risquons rien, nous n’avons pas mal, nous n’avons pas soif, nous ne sommes pas fatigués… Même si, par ailleurs, tout va mal.

    http://www.konbini.com/fr/tendances-2/interview-specialiste-captagon

    Titre à la con et questions à la con.

    Si vous deviez conseiller à nos unités d’élite et à nos commandos d’intervention qui sont en première ligne pour nous protéger des terroristes de prendre une substance pour accroitre leur efficacité guerrière, quelle serait cette substance ?

    Si mon but était d’atteindre des terroristes sans tenir compte de la mort des civils, des otages et des membres du commando d’intervention, le Captagon pourrait être utilisé. Mais, évidemment, et c’est d’ailleurs ce qui rend la tâche des commandos d’intervention difficile, ils ne doivent atteindre que les terroristes.

    Dans l’état actuel des connaissances, ce n’est qu’une sélection physique et psychologique très sophistiquée et un entraînement permanent qui peut être la règle pour les commandos.

    En conclusion, le Captagon est-il un atout pour les terroristes ou c’est finalement une substance qui aurait plutôt tendance à les désavantager sur le long terme ?

    Il est clair que, pour les buts qu’ils se sont fixés, le Captagon est un atout pour les terroristes. C’est indéniable.

  • Au rayon « nos valeurs » : envoyer des enfants-soldats français se faire descendre en Syrie.

    Un combattant strasbourgeois de 13 ans aurait été tué en Syrie
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/2015/03/09/un-combattant-strasbourgeois-de-13-ans-aurait-ete-tue-e

    L’un des frères, que l’on ne voit pas à l’image, aurait été tué en Syrie selon David Thomson de Radio France Internationale alors qu’il surveillait un poste frontière attaqué par l’armée syrienne dans la région de Homs. Ce garçon de 13 ans, Abu Bakr originaire d’un quartier de Strasbourg serait donc la plus jeune victime française partie faire la guerre en Syrie. Deux de ses frères auraient aussi été tués dans des combats toujours selon le journaliste de RFI.

    • Oui.

      Une autre façon de présenter les choses : si soudain il y avait des centaines de combattants – disons : syriens ou iraniens – accompagnés d’enfants arrivant pour « mener le jihad » en France, après s’être « échappés » des frontières de leurs pays d’origine, je ne crois pas un instant que quiconque accepterait la bonne foi de ces pays, qui seraient immédiatement tenus pour responsables des agissements de leurs ressortissants et sommés de prendre n’importe quelle mesure possible (y compris les plus liberticides) faire cesser ce flux. Et on serait déjà en train de bombarder des trucs dans ces pays avec nos copains de l’OTAN.

      Cette logique ne s’applique évidemment pas à la France lorsque des centaines de ses ressortissants « s’échappent » à flux continu de ses foncières pour aller détruire un autre pays. Ça n’a même pas l’air très grave (ce qui est grave étant qu’ils reviennent sur le territoire national). D’où ma mention de « nos valeurs ».

    • J’aimerais bien voir plus de billes que ça pour supputer que l’Etat laisse faire, parce qu’on peut quand même estimer que les réseaux djihadistes sont nettement plus efficaces que les réseaux de migrants pour faire passer des gens. Je trouve ça un peu léger là.

  • ▶ L’Irak, l’État islamique, les filières djihadistes - Mediapart. #Vidéo
    http://www.dailymotion.com/video/x2fbpfv_l-irak-l-etat-islamique-les-filieres-djihadistes_news

    Avec Pierre-Jean Luizard, directeur de recherche au CNRS, et David Thomson, journaliste (Les français de l’état islamique).

    Remarques de béotien. #Daech, par delà l’#état_national et le #panarabisme.
    #villes_autonomes (sous la coupe de chefs tribaux)
    #guerre_spectacularisée (ce qui permet d’enrôler des amateurs de #culture tévé « occidentale »).
    #convertis

    Élément qui résonne ici : #majorité_minorisée (sunnites d’Irak).

    Analogie : #coalition_mondiale présente sur 5 fronts contre la révolution Russe durant la guerre civile.

  • D’anciens militaires français parmi les djihadistes - David Thomson - RFI

    http://www.rfi.fr/france/20150121-militaires-jihadistes-anciens-armee-syrie-irak-etat-islamique-deir-ezzo

    C’est une information RFI. Une dizaine d’anciens militaires français sont aujourd’hui au combat sous une bannière jihadiste en Syrie en Irak. Ce matin en conférence de presse, Jean-Yves Le Drian confirme cette information RFI et parle de cas « extrêmement rares ».

    Une dizaine d’anciens militaires français sont aujourd’hui au combat sous une bannière jihadiste en Syrie et en Irak et la plupart combattent actuellement dans les rangs du groupe Etat islamique. L’un d’eux a d’ailleurs mis ses compétences militaires acquises sous le drapeau français au service d’un encadrement de jeunes jihadistes français. Il est en effet actuellement émir d’un groupe de Français dans la région de Deir Ezzor où il commande un groupe d’une dizaine de combattants français qu’il a formé au combat.

    D’autres sont experts en explosifs, il s’agit de jeunes d’une vingtaine d’années. Certains sont convertis, d’autres issus de culture arabo-musulmane. Et parmi eux, il y a des anciens de la Légion étrangère ou d’anciens parachutistes. Certains de ces jihadistes ont eux-mêmes annoncé être d’anciens soldats français sur les réseaux sociaux. Ce mercredi matin, l’armée confirme l’existence de ces cas « très rares » au sein de l’armée.

    Des individus évidemment plus dangereux que les autres puisqu’ils ont été formés en France. Ils connaissent les secrets de l’armée et ils font planer la crainte d’un attentat de type Fort Hood aux Etats-Unis lorsqu’en 2009, un soldat américain proche d’al-Qaïda avait ouvert le feu sur ses camarades qui partaient pour l’Afghanistan. Treize soldats américains avaient été tués dans cet attentat.