person:dominique muselet

  • Macron prend la tête d’une croisade pro-israélienne
    Jonathan Cook - 27 février 2019 – Jonathan-Cook.net – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/macron-prend-la-tete-croisade-pro-israelienne

    Le Français Macron prend la tête des dirigeants occidentaux qui font un amalgame délétère entre antisionisme et antisémitisme.

    On peut mesurer à quel point l’approche de la communauté internationale à l’égard d’Israël s’est inversée, au cours des cinquante dernières années, en se penchant simplement sur le sort d’un seul mot : le sionisme.

    En 1975, une grande partie du monde s’est désolidarisé des États-Unis et de l’Europe à l’Assemblée générale des Nations-Unies et a affirmé que le sionisme, l’idéologie fondatrice d’Israël, « est une forme de racisme et de discrimination raciale ».

    Cela a choqué le public occidental. Le sionisme, leur avait-on dit, était un mouvement de libération nécessaire pour le peuple juif après des siècles d’oppression et de pogroms. La création d’Israël ne faisait que réparer les horribles sévices qu’il avait subis et qui avaient culminé dans les horreurs de l’Holocauste.

    Mais le sionisme paraissait très différent aux pays du monde qui avaient subi des siècles de colonialisme européen, et plus récemment les ingérences de l’impérialisme américain.

    La longue histoire des crimes contre les Juifs qui a conduit à la création d’Israël s’est déroulée principalement en Europe. Pourtant, l’Europe et les États-Unis ont parrainé et secondé l’arrivée des Juifs dans un autre pays, loin de leurs propres côtes.

    Les grandes purges des Palestiniens autochtones opérées par les Juifs européens en 1948 et 1967 rappelaient à tout l’hémisphère sud le nettoyage des peuples autochtones aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud par des Européens blancs. (...)

    #antisionisme #antisémitisme

  • Quand les néo-nazis volent au secours de l’État sioniste
    Asa Winstanley - 7 décembre 2018 – The Electronic Intifada – Traduction – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/quand-neo-nazis-volent-au-secours-etat-sioniste

    Une nouvelle recommandation de l’Union Européenne pourrait permettre d’accuser d’antisémitisme ceux qui dénoncent le racisme de l’état d’Israël.

    Jeudi dernier, les députés européens ont approuvé cette recommandation. Elle enjoint tous les gouvernements de l’UE à « approuver la définition juridiquement non contraignante de l’antisémitisme élaborée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste « .

    Cette décision, adoptée par les ministres de l’Intérieur des États membres de l’UE, est condamnée par de nombreux universitaires israéliens et français.

    La recommandation a été portée par l’Autriche, qui a des ministres membres d’un parti néonazi dans son gouvernement de coalition.

    Des ministres de plusieurs partis de droite qui ont encouragé le fanatisme anti-juif participaient à la réunion de l’UE pendant laquelle la recommandation a officiellement été adoptée, jeudi dernier.

    Le ministre autrichien de l’Intérieur, Herbert Kickl, y était.

    Il est membre du Parti de la Liberté, une organisation antimusulmane dirigée par le néonazi Heinz-Christian Strache (aujourd’hui vice-chancelier de l’Autriche).

    Kickl a été accusé d’utiliser un vocabulaire nazi en janvier, lorsqu’il a appelé les autorités à « concentrer les demandeurs d’asile en un seul endroit ».

    Son langage semblait délibérément calculé pour évoquer l’Holocauste – même s’il ciblait cette fois-là principalement les demandeurs d’asile musulmans.

    Une définition démente

    Comme le dit depuis longtemps the Electronic Intifada, le « projet de définition » de l’IHRA a été conçu, avec le soutien d’Israël, comme un puissant moyen d’étouffer la critique de l’Etat israélien et de ses crimes contre les Palestiniens. (...)

  • Bantoustans en Palestine
    par Robert Fisk - 24 août 2018 – The Independent – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet - 23 septembre 2018
    http://www.chroniquepalestine.com/bantoustans-en-palestine

    Montrez-moi quelque chose qui va me choquer, ai-je demandé à Amira Hass. La seule journaliste israélienne qui vit en Cisjordanie – ou en Palestine, si vous croyez encore en ce mot si peu orthodoxe – m’a donc emmené sur une route à l’extérieur de Ramallah qui dans mon souvenir était une autoroute qui menait à Jérusalem. Mais maintenant, sur la colline, elle se transforme en une route à l’abandon, à moitié goudronnée, bordée de magasins fermés par des volets rouillés et des ordures. La même odeur putride d’égouts à l’air libre plane sur la route. L’eau puante stagne, verte et flasque, en flaques au pied du mur.

    (...) C’est une Israélienne qui me parle, la fille solide et inébranlable d’une résistante bosniaque qui a dû se rendre à la Gestapo et d’un survivant juif roumain de l’Holocauste, une fille à qui le socialisme a donné, à mon avis, un courage marxiste inflexible.

    Elle ne serait peut-être pas d’accord, mais je la considère comme une enfant de la Seconde Guerre mondiale, même si elle est née 11 ans après la mort d’Hitler. Elle pense qu’il ne lui reste plus qu’entre 100 et 500 lecteurs israéliens ; Grâce à Dieu, pensent beaucoup d’entre nous, son journal, Haaretz, existe toujours.

    Lorsqu’on l’a emmenée de la gare à Bergen-Belsen en 1944, la mère d’Amira, a été frappée par les ménagères allemandes qui venaient voir la file de prisonniers terrorisés, toutes ces Allemandes qui les « regardaient de loin ». Je crois qu’Amira Hass ne regardera jamais de loin. Elle s’est habituée à être haïe et insultée par son propre peuple. Mais elle est réaliste.

    « Tu sais, on ne peut pas nier que, pendant un certain temps, [le Mur] a eu un impact sécuritaire, » dit-elle. C’est vrai. Il a stoppé la campagne palestinienne d’attentats-suicide. Mais le Mur a aussi un objectif expansionniste ; il a confisqué des terres arabes qui ne font pas plus partie de l’État d’Israël que les vastes colonies qui abritent aujourd’hui environ 400 000 Juifs à travers la Cisjordanie. Pas encore, en tout cas.

    Amira porte des lunettes rondes qui la font ressembler à un de ces dentistes un peu déprimés, qui inspectent avec tristesse et cynisme votre dentition en perdition. C’est comme ça qu’elle écrit. Elle vient de terminer un long article pour Haaretz qui sera publié deux jours plus tard ; c’est une dissection féroce de l’accord d’Oslo de 1993 qui n’est pas loin de prouver que les Israéliens n’ont jamais voulu que l’accord de « paix » permette aux Palestiniens d’avoir un État.

    « La réalité des bantoustans, réserves ou enclaves palestiniens, écrit-elle à l’occasion du sombre 25ième anniversaire des accords d’Oslo, se voit sur le terrain… il n’a été précisé nulle part que l’objectif était la création d’un État palestinien dans le territoire occupé en 1967, contrairement à ce que les Palestiniens et beaucoup de gens du camp israélien à l’époque et dans les pays européens avaient imaginé. » Amira me confie : » Le problème, c’est que les rédacteurs en chef d’Haaretz, – je les appelle les enfants – changent de couplet tous les deux ans et à chaque fois ils me demandent : » Comment sais-tu qu’Oslo n’avait pas la paix comme objectif ? Il y a 20 ans, ils pensaient que j’étais folle, maintenant ils sont fiers d’avoir eu quelqu’un au journal qui avait tout compris dès le début. » (...)

  • Israël construit 1 000 nouveaux logements sur des terres palestiniennes. Qui s’en indigne ?
    Robert Fisk – 24 août 2018 – The Independent – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/israel-construit-1-000-nouveaux-logements-sur-terres-palestinien

    (...) Yonatan Mendel, un universitaire de Cambridge, nous a donné une explication du phénomène qui brille par sa simplicité et son honnêteté : « La première colonie a seulement marqué le début d’un processus de ‘sécurisation’ : elle ne pouvait pas rester seule. Il fallait nécessairement construire d’autres colonies autour d’elle. Puis, afin de sécuriser tous ces nouveaux blocs de colonies de peuplement, il fallait construire un réseau routier sécurisé pour circuler entre eux. Mais pour sécuriser les routes, il fallait construire d’autres colonies le long de ces routes. Sans oublier le Mur qui est devenu nécessaire pour protéger les Israéliens des Palestiniens, et pour protéger les patrouilles de l’armée qui sécurisent les clôtures autour des colonies qui sécurisent les routes qui, bizarrement, sécurisent les citoyens israéliens vivant à Haïfa, Tel Aviv et Beer Sheba ». (...)

  • Quand Médiapart participe à la campagne contre Corbyn

    L’article publié par Médiapart ce mercredi 23 participe à la campagne contre Corbyn, en voici des extraits

    https://www.mediapart.fr/journal/international/210818/au-royaume-uni-la-decomposition-du-paysage-politique-se-poursuit?page_arti

    Corbyn est désormais mis en cause pour avoir déposé en 2014 une couronne de fleurs sur la tombe de membres d’un groupe palestinien, qui avait organisé la prise d’otages d’athlètes et entraîneurs israéliens aux JO de Munich, en 1972. Douze d’entre eux étaient morts. Après cette révélation du Daily Mail (photos à l’appui), le leader travailliste a reconnu avoir été « présent », mais a ajouté qu’il ne « pense pas avoir été impliqué » dans la cérémonie proprement dite (voir la une ci-contre).

    En tant que député spécialiste des questions internationales, il était présent ce jour-là à Tunis pour une conférence, à l’invitation du président tunisien de l’époque. Plus tard, il a expliqué avoir bien déposé une gerbe, mais c’était pour les victimes d’une frappe d’Israël contre les bureaux tunisiens de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
    L’affaire du wreathgate (wreath signifie couronne) lui a valu un tweet spectaculaire du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, l’exhortant à exprimer une « condamnation sans équivoque » de l’antisémitisme. Corbyn s’y est refusé, préférant condamner les manifestants tués à Gaza ces dernières semaines sous les tirs de l’armée israélienne.

    Afin d’éteindre ces polémiques incessantes sur l’antisémitisme au sein du parti travailliste, le député londonien a décidé dans l’été d’intégrer au règlement du parti une définition de l’antisémitisme fixée par l’International Holocaust Remembrance Alliance. Mais il a finalement proposé d’amender cette définition en refusant d’intégrer l’ensemble des sous-exemples avancés, en particulier celui qui précise qu’accuser les juifs d’être « plus loyaux envers Israël que leurs propres nations » est un comportement antisémite.

    Deux remarques
    sur l’affaire de la couronne, j’ai déjà écrit sur OrientXXI
    https://orientxxi.info/magazine/jeremy-corbyn-les-palestiniens-et-l-antisemitisme,2585

    sur la définition de l’antisémitisme, un des problèmes est la volonté d’en imposer une définition qui, de fait, empêche toute critique d’Israël

  • Mahmoud Abbas... Cessez d’exploiter Ahed Tamimi à des fins personnelles !
    8 août 2018 – RamzyBaroud.net – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/mahmoud-abbas-cessez-exploiter-ahed-tamimi-fins-personnelles

    (...) La vérité est que les Palestiniens de Cisjordanie, et pas seulement de Gaza, détestent Mahmoud Abbas. Ils veulent se débarrasser de lui et de son appareil d’état corrompu et violent. Mais Abbas s’accroche, et a recours aux moyens les plus déshonorants pour assurer sa domination sur ses adversaires, comme de travailler avec Israël.

    Cependant, Abbas essaie toujours de faire croire aux Palestiniens qu’il fait de la résistance, pas le type de « résistance inutile » affichée par les Gazaouis, mais ce qu’il appelle la « résistance civile pacifique » des villages palestiniens de Cisjordanie.

    Il a encore insisté là-dessus ces derniers jours

    Quand Ahed Tamimi, une jeune manifestante palestinienne, a été libérée d’une prison israélienne où elle avait passé huit mois pour avoir giflé un soldat israélien, Abbas l’a accueillie, elle et sa famille.

    Des images où on le voit prendre dans ses bras et embrasser les membres de la famille Tamimi ont été diffusées dans toute la Palestine et à travers le monde. Son appareil médiatique officiel s’est efforcé de le placer au centre de l’attention tout au long des jours qui ont suivi la libération d’Ahed.

    Abbas a ensuite, une fois de plus, longuement parlé de la « résistance civile pacifique », omettant, bien sûr, de souligner que des milliers d’enfants de Gaza, qui ont été blessés près de la clôture de Gaza ces derniers mois, résistaient tout aussi « pacifiquement ».

    Certes, Ahed est un symbole pour une jeune génération palestinienne rebelle qui en a assez de n’avoir aucun droit et aucune liberté, mais la tentative éhontée d’Abbas d’utiliser ce symbole pour améliorer sa propre image est de l’exploitation pure et simple. (...)

    La mère d’Ahed, Nariman qui a également passé 8 mois dans une prison israélienne, n’a pas craint d’aborder cette question. Nariman a affirmé courageusement que la popularité d’Ahed dans les médias occidentaux s’expliquait par un racisme sous-jacent.

    « A vrai dire, c’est probablement l’apparence d’Ahed qui a suscité cette solidarité mondiale et ça, c’est du racisme, parce que beaucoup d’enfants palestiniens sont dans la situation d’Ahed mais ils n’ont pas bénéficié du même traitement médiatique », a-t-elle dit. (...)

  • L’évacuation des « Casques blancs » de Syrie est-elle le prélude de l’ultime bataille ?
    Robert Fisk - 26 juillet 2018 – The Independent – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/evacuation-casques-blancs-syrie-prelude-ultime-bataille

    (...) Pour quelle autre raison Poutine viendrait-il d’annoncer un investissement russe de 43 milliards d’Euros dans l’industrie pétrolière et gazière iranienne ? Ne s’agirait-il pas tout simplement de rétribuer l’Iran pour son investissement dans la guerre de Syrie ? Un cadeau de Moscou qui signifierait « merci pour tout, vous pouvez rentrer chez vous maintenant » qui serait couronné par la marche triomphale à Téhéran des forces « victorieuses », de retour en Iran après avoir fait leur devoir révolutionnaire islamique en Syrie ?

    Après avoir rencontré Poutine au Kremlin il y a moins de deux semaines, Ali Akbar Velayati, le conseiller principal du « Guide suprême » Khamenei pour les affaires étrangères, a convenu que leurs entretiens « concernaient la coopération russo-iranienne… ainsi que la situation dans la région, y compris l’évolution de la situation en Syrie ». Et donc on y est : la Russie soutient l’économie iranienne, et en échange Poutine décide de ce que fait l’Iran en Syrie.

    Il était temps pour les Iraniens, à mon avis. J’ai été fort choqué de voir les Iraniens de la classe moyenne, riches et très riches, arriver en masse à Belgrade le mois dernier, apportant à l’Ouest avec eux leur argent et leurs objets de valeurs, à travers l’un des rares pays européens qui autorise encore l’entrée sans visa des Iraniens sanctionnés. Des vols bon marché en provenance de Téhéran et d’autres villes iraniennes atterrissent quotidiennement en Serbie, et les hôtels de Belgrade regorgent de clients parlant farsi, tous prêts – vraisemblablement – à entamer une nouvelle vie en occident. L’Union européenne, évidemment, menace le président de Belgrade de supprimer le droit qu’ont les citoyens serbes de circuler sans visa dans le reste de l’Europe, si la Serbie n’empêche pas les lucratifs « touristes » iraniens d’entrer sur son territoire.

    Pendant ce temps, l’armée syrienne, qui combat les derniers groupes islamistes qui ne veulent pas se rendre autour de Deraa, va revenir au bord de la zone tampon des Nations Unies sur le Golan où elle était basée avant le début de la guerre civile en 2011. En d’autres termes, le « Front sud » va tomber, ne laissant que la citadelle d’Idlib et la ville de Raqqa aux mains des milices encore fidèles aux États-Unis – peut-être plus pour très longtemps vu que Trump les a abandonnées à leur sort. Poutine peut probablement résoudre ce problème, s’il ne l’a pas déjà fait pendant son pow-wow avec Trump. (...)

    #Syrie

  • Pour Jared Kushner, les Palestiniens sont à vendre
    Robert Fisk - 29 juin 2018 – The Independent – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/pour-jared-kushner-les-palestiniens-sont-a-vendre

    Après trois guerres, des dizaines de milliers de morts palestiniens et des millions de réfugiés, Kushner croit-il vraiment que les Palestiniens se contenteront de cash ?

    N’y aura-t-il pas de fin à d’humiliation des Palestiniens ? Après Oslo, après la « solution des deux États », après les années d’occupation israélienne répartissant les Palestiniens en zones « A » et « C » suivant les modalités d’occupation définies par Israël, après la vaste colonisation juive de terres volées à ses propriétaires arabes, après les massacres de Gaza, et la décision de Trump dé désigner Jérusalem, toute entière, comme capitale d’Israël, va-ton oser demander aux Palestiniens de se contenter de cash et d’une misérable banlieue comme capitale ? Il n’y a donc pas de limite au cynisme ?

    Car les Palestiniens se verront bientôt imposer un « accord final » – « final », signifiant dernier, définitif, terminal, irréversible, on tente le tout pour le tout, c’est à prendre ou à laisser, c’est le dernier avertissement, le jeu est fait, on remet les compteurs à zéro, c’est la fin de la partie, allez au diable. Une pauvre banlieue comme capitale, pas de fin à la colonisation, pas de sécurité, pas d’armée, pas de frontières indépendantes, pas d’unité territoriale – en échange d’une énorme somme d’argent, des milliards de dollars et d’euros, des millions de livres, des tas de dinars, de shekels, de deniers et de scandaleux profits , du fric quoi ! (...)

    #trocdusiècle

  • Avec le soutien des dictatures arabes, Trump veut liquider la cause palestinienne
    21 mai 2018 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/trump-veut-liquider-la-cause-palestinienne

    (...) En déplaçant l’ambassade en toute hâte pour faire coïncider son transfert avec l’anniversaire de la Nakba, les États-Unis et Israël ont lancé un « ballon d’essai » pour mesurer les réactions arabes et internationales avant de dévoiler « l’accord ». Malheureusement, les réactions ont été insignifiantes dans la plupart des territoires palestiniens occupés à part la bande de Gaza où des manifestations de masse ont eu lieu pendant six semaines consécutives, au cours desquelles plus de 100 personnes ont été tuées et 3 000 personnes blessées par des tireurs d’élite israéliens. Il en a été de même pour la réaction de la plupart des capitales arabes et islamiques.

    Les « fuites » visant à promouvoir l’accord ont commencé vendredi par le biais de l’agence Associated Pressnews qui a révélé que, selon cinq responsables américains anonymes, le président Donald Trump prévoyait de dévoiler son plan – dressé principalement par son gendre Jared Kushner et l’envoyé « pour la paix » Jason Greenblatt sous la supervision directe du premier ministre israélien Binyamin Netanyahu – à la fin du mois de juin, après le Ramadan.

    La réaction arabe officielle au déplacement de l’ambassade et au massacre israélien à Gaza n’a pas été seulement insignifiante, en fait, elle a mis en lumière la complicité et la duplicité des principaux alliés arabes des États-Unis – en particulier l’Égypte, la Jordanie et la plupart des États du Golfe – quand il s’est avéré qu’ils étaient au courant des détails du projet d’accord américain. Ils se sont bien gardés de convoquer un sommet arabe d’urgence, et leur participation au sommet islamique convoqué par le président turc Recep Tayyip Erdogan (à l’exception de la Jordanie) a été minimale, la plupart des États du Golfe (à part le Koweït) étant représentés par leurs ministres des affaires étrangères. Le fait que les États arabes qui entretiennent des relations diplomatiques officielles avec Israël (Égypte et Jordanie) n’aient pas osé rappeler leurs ambassadeurs ou expulser des diplomates israéliens de leurs capitales en signe de protestation – bien que des mesures de ce type aient été prises par des pays non arabes comme la Turquie, la Bolivie, l’Afrique du Sud, l’Irlande et la Belgique – est significatif. Cela pourrait être le prélude de développements encore plus choquants dans les mois à venir. (...)

  • Le Kushner-gate et le blocus du Qatar : Le scandale du siècle ?
    par Maryam Al-Khater – 9 mars 2018 – The New Arab – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/kushner-gate-blocus-qatar-scandale-siecle

    Après le scandale du Watergate en 1972, le quatrième pouvoir* revient en première ligne avec les scandales politiques et financiers successifs qui assaillent la Maison Blanche de Trump.

    S’appuyant sur des notes de renseignement fuitées, le Washington Post vient encore de révéler un scandale, impliquant cette fois-ci Jared Kushner qui est à la fois le gendre de Trump et son assistant.

    Selon le Post il y aurait eu des accords entre Kushner et quatre États, les Émirats Arabes Unis [UAE], la Chine, Israël et le Mexique, pour échanger de l’influence politique contre des opérations financières profitant à l’affaire immobilière en difficulté de sa famille ainsi qu’à lui-même.

    Kushner a essayé d’utiliser sa position pour emprunter de l’argent pour renflouer son entreprise familiale et il a demandé à l’État du Qatar d’investir dans un bâtiment qu’il contrôle à New York. Lorsque le Qatar a refusé d’investir dans l’affaire immobilière de sa famille, Kushner lui en a apparemment voulu et il a rejoint le camp des pays qui faisaient le blocus de la nation du Golfe, selon un reportage paru d’abord dans le Daily Intelligencer, puis confirmé par CBNC News le 2 mars.

    Mais dans quel but ? Ou plus précisément, quel montant d’argent Kushner a-t-il perçu sans doute de la part de plusieurs entités ? (...)

  • Ma fille, ce sont des larmes de lutte
    29 décembre | Bassem Tamimi pour Haaretz |Traduction JPP pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/ma-fille-ce-sont-des-larmes-de.html

    (...) Il y a plusieurs mois, lors d’un voyage en Afrique du Sud, nous avons projeté en public une vidéo documentant la lutte de notre village, Nabi Saleh, contre la domination d’Israël qui nous est imposée. Quand la lumière est revenue, Ahed s’est levée pour remercier les gens de leur soutien. Après avoir remarqué que certains dans l’assistance avaient les larmes aux yeux, elle leur a dit ceci : « Nous sommes peut-être victimes du régime israélien, mais nous sommes aussi fiers de notre choix de lutter pour notre cause, malgré le coût que l’on sait. Nous savions où ce chemin nous conduirait, mais notre identité, en tant que peuple et en tant que personnes, est ancrée dans la lutte, et elle en tire son inspiration. Au-delà de la souffrance et de l’oppression quotidiennes des prisonniers, des blessés et des tués, nous connaissons aussi le pouvoir immense qui nous vient de notre appartenance à un mouvement de résistance ; le dévouement, l’amour, les petits moments sublimes qui viennent de notre choix de briser les murs invisibles de la passivité.

    « Je ne veux pas être perçue comme une victime, et je n’accorderai pas à leurs actions le pouvoir de définir qui je suis, et ce que je serai. J’ai choisi de décider par moi-même comment vous me verrez. Nous ne voulons pas que vous nous souteniez à cause de quelques larmes photogéniques, mais parce que nous avons fait le choix de la lutte et que notre lutte est juste. C’est la seule façon de pouvoir arrêter de pleurer un jour ».(...)

    #Ahed_Tamimi

    • L’Occident célèbre Malala, et ignore Ahed. Pourquoi ?
      http://chroniquepalestine.com/occident-celebre-malala-ignore-ahed
      Shenila Khoja-Moolji - 28 décembre 2017 – Al-Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet

      (...)Pourquoi n’y a-t-il pas pour Ahed le même tollé international que pour Malala ? Pourquoi la réaction aux tribulations d’Ahed est-elle si insignifiante ?

      Il y a plusieurs raisons à ce silence assourdissant. La première est le fait que la violence d’État est globalement reconnue comme légitime. Alors que les actions hostiles d’acteurs non étatiques tels que les talibans ou les combattants du Boko Haram sont considérées comme illégales, une agression équivalente de la part d’un État est souvent jugée appropriée.

      Cela comprend non seulement les formes visibles de violence telles que les attaques de drones, les arrestations illégales et la brutalité policière, mais aussi les agressions moins apparentes telles que l’appropriation de ressources comme la terre et l’eau. L’État justifie ses violences en présentant les victimes de ses injustices comme une menace au bon fonctionnement de l’État.

      Une fois considéré comme une menace, l’individu perd tous ses droits politiques. Le philosophe italien Giorgio Agamben dit* que l’État est considéré comme un pouvoir souverain qui peut suspendre les lois dans un lieu ou une période donnés ; il peut déployer toute sa violence contre n’importe quel individu considéré comme une menace. Les terroristes entrent évidemment dans cette catégorie. Ainsi, l’exécution de terroristes présumés par des drones, hors de toute procédure judiciaire régulière, ne suscite pas beaucoup de remous dans la population.

      La police israélienne a déployé une stratégie similaire. La raison invoquée pour prolonger la détention d’Ahed est qu’elle « constitue un danger » pour les soldats (qui représentent l’État) et qu’elle pourrait entraver le fonctionnement de l’État (l’enquête). (...)

  • Jérusalem : les conséquences imprévues de la décision de Trump | 13 décembre 2017 – Abdel Bari Atwan – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://chroniquepalestine.com/jerusalem-consequences-imprevues-decision-trump

    L’initiative de Trump sur Jérusalem a remis la Palestine sur le devant de la scène arabe et islamique.

    En reconnaissant Jérusalem occupée comme la capitale de l’État d’occupation israélien, le président américain Donald Trump a mis une balle dans le pied de ses alliés « arabes sunnites » du Golfe arabe – principalement l’Arabie saoudite et l’Égypte.

    Il a également allumé la mèche d’une intifada qui pourrait durer des mois, voire des années, et qui sera le prélude d’une guerre régionale qui remodèlera la carte de la région, l’équilibre des pouvoirs et les alliances.

    Le pari de Trump, salué par le premier ministre israélien Binyamin Netanyahou et le lobby israélien à Washington, a marginalisé les deux principaux alliés arabes des Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et l’Egypte, et a considérablement renforcé la position de deux Etats non arabes, l’Iran et la Turquie, qui sont en compétition avec à eux pour le leadership du monde islamique et de ses autorités religieuses.

    Le fait que le commandant iranien Qassem Soleimani en appelle publiquement aux dirigeants des ailes armées des groupes palestiniens et offre tout son soutien aux forces de résistance contre Israël, montre l’émergence de l’Iran en tant qu’allié principal des Palestiniens et de leur intifada à un moment où la plupart de ses rivaux arabes du Golfe sont en train de normaliser leurs relations avec l’Etat israélien et de se rendre complices de Trump dans la judaïsation la ville sainte.

    #Jerusalem

  • Cuba – Les diplomates américains terrorisés par… le chant des grillons
    Par Moon of Alabama – Le 27 octobre 2017 | Traduction : Dominique Muselet
    http://lesakerfrancophone.fr/cuba-les-diplomates-americains-terrorises-par-le-chant-des-grillo

    Cet incident, survenu plus tôt dans le mois, sera probablement considéré comme le plus ridicule des fiascos diplomatiques de tous les temps.

    Le président Trump a expulsé mardi 15 diplomates cubains à cause d’une mystérieuse affliction qui a frappé le personnel de l’ambassade américaine à La Havane. Sa réaction intempestive a considérablement refroidi les relations entre les deux pays.

    ❞ (...)

  • Doctors in Puerto Rico Practice Medicine In ‘Post-Apocalyptic’ Conditions Mac Slavo - October 18th, 2017 - SHTFplan.com + Traduction.

    Nearly four weeks after Hurricane Maria devastated the island of Puerto Rico, doctors are experiencing “post-apocalyptic” conditions. The reality doctors in Puerto Rico are facing is similar to that from a dystopian novel.

    Doctors are conducting surgical procedures in sweltering 95-degree heat, experience malfunctioning X-ray machines, and have seen medications literally melting. “We’re practicing disaster medicine in real life,” said Dr. William Kotler, a senior resident in emergency medicine at Florida Hospital in Orlando, who spent two weeks volunteering on the island earlier this month. “We improvise if we have to, with very little resources.”

    Arriving one week after Hurricane Maria made landfall, Dr. Kotler and four other emergency physicians from Florida Hospital in Orlando, finished up a volunteer mission on the devastated island. They were the first medical relief team the hospital sent to the island. “We went in blind,” said Dr. Julian Trivino, who was among the first team of volunteers.
    . . . . .
    http://www.shtfplan.com/headline-news/doctors-in-puerto-rico-practice-medicine-in-post-apocalyptic-conditions_10

    TRADUCTION Dominique Muselet

    Porto Rico : les médecins travaillent dans des conditions « post-apocalyptiques »

    Près de quatre semaines après que l’ouragan Maria a dévasté l’île de Porto Rico, les médecins œuvrent toujours dans des conditions « post-apocalyptiques ». Ce que vivent les médecins à Porto Rico est digne d’un roman dystopique*.

    Les médecins effectuent des interventions chirurgicales dans une chaleur étouffante de 35 degrés, les machines à rayons X dysfonctionnent et les médicaments fondent littéralement. « Nous pratiquons une médecine de catastrophe alors que la vie devrait avoir repris son cours normal », a déclaré le Dr William Kotler, un spécialiste de la médecine d’urgence de l’hôpital Florida à Orlando, qui a passé deux semaines comme bénévole sur l’île au début du mois. « Nous improvisons comme nous pouvons, avec très peu de ressources. »

    Le Dr Kotler et quatre autres médecins urgentistes du Florida Hospital d’Orlando sont arrivés comme volontaires sur l’île dévastée une semaine après l’ouragan Maria, et leur mission vient de se terminer. Ils ont été la première équipe de secours médicaux envoyée par l’hôpital sur l’île. « Nous y sommes allés sans avoir à quoi nous attendre », a déclaré le Dr Julian Trevino, qui faisait partie des premiers bénévoles.

    Une deuxième équipe est arrivée le 8 octobre et elle restera deux semaines pour s’occuper de ceux qui ont besoin de soins médicaux. Lorsque les médecins sont arrivés dans la ville d’Aguadilla, à l’extrémité nord-ouest de l’île, l’hôpital local était en mauvais état. L’ouragan avait presque complètement détruit tout le réseau électrique et les communications. « Je suis arrivé et on m’a immédiatement confié un patient avec de graves blessures à la tête du fait d’un accident de voiture », a déclaré Trivino, qui est médecin-chef aux urgences.

    A cause du manque d’électricité Trivino n’a pas pu faire un scanner, mais il a pu faire une radiographie. Pour voir les radios, il a dû sortir dehors et les regarder à la lumière du soleil. Par la suite, il a dû utiliser l’un des deux téléphones satellites de l’équipe pour organiser le transfert du patient vers un centre de traumatologie.

    D’après les médecins une grave crise de santé menace Puerto Rico. « Les centres de traumatologie sont débordés. Les interventions chirurgicales de base sont reportées. J’ai vu des gens perdre des doigts ou des orteils parce qu’on n’a pas pu les opérer à temps », a déclaré Kotler.

    Et la chaleur rend les conditions encore plus difficiles. Dans un hôpital de Caroline sur la côte nord-est, Kotler et Trivino ont dû effectuer une opération d’urgence : poser un pacemaker temporaire à une patiente dont le rythme cardiaque était anormalement lent. « Il faisait 35 degrés dans cette salle d’opération. Elle transpirait abondamment et vomissait », a déclaré Kotler. « Je lui ai tenu la main et lui ai caressé la tête. C’est tout ce que je pouvais faire pour la réconforter. »

    Mais il y a aussi plusieurs patients qu’ils n’ont pas pu sauver. À Aguadilla, c’était un homme de 42 ans en arrêt cardiaque. « Il avait 42 de fièvre. Il était brûlant. Nous avons réussi à trouver un peu de glace pour le rafraîchir », a déclaré Kotler. Mais, il est mort le lendemain. « Si on a une crise cardiaque à Porto Rico, en ce moment, on a peu de chance de s’en tirer », a déclaré Trivino.

    Ce n’est pas seulement la chaleur étouffante qui cause cette crise médicale post-apocalyptique. Le manque d’eau potable aggrave les problèmes. Dans une ville, une équipe médicale a trouvé un orphelinat où les enfants étaient au bord de la déshydratation. Les médecins ont fait venir par avion des palettes d’eau en bouteille pour sauver la vie des enfants. A cause du manque d’eau, le Dr Raul Hernandez, un interne basé à San Juan, s’attend à une épidémie et à des décès dus à des maladies provoquées par de l’eau polluée. Il craint que la leptospirose, une maladie bactérienne transmise par l’urine d’animaux infectés tels que les rongeurs, ne se répande dans la population, car les gens assoiffés boivent tout ce qu’ils trouvent pour survivre, a-t-il dit. Si l’eau contient de l’urine d’un rat infecté, la maladie va se propager, a-t-il dit. Jusqu’à présent, au moins deux décès ont été attribués à la leptospirose à Porto Rico.

    Le Dr Miguel Acevedo dirige la deuxième équipe de médecins urgentistes du Florida Hospital. « Ils disent qu’il faudra six à neuf mois pour que l’électricité soit entièrement rétablie à Porto Rico. Aucun hôpital ne peut fonctionner aussi longtemps avec seulement des générateurs », a-t-il dit. Selon Acevedo, la situation que les médecins rencontrent à Porto Rico est une situation de type « Mad Max ». « La réalité ici est post-apocalyptique », a-t-il dit. « Il faut le voir pour le croire. »

    Marc SLAVO

    Au contraire de l’utopie, la dystopie * relate une histoire ayant lieu dans une société imaginaire difficile ou impossible à vivre, pleine de défauts, et dont le modèle ne doit pas être imité. Exemple : 1984, de George Orwell, est l’exemple parfait de la dystopie.

    https://www.legrandsoir.info/porto-rico-les-medecins-travaillent-dans-des-conditions-post-apocalypt

  • Le conflit s’intensifie entre le Hamas et les salafistes de Gaza | Chronique de Palestine
    Par Hamza Abu Eltarabesh, écrivain et journaliste indépendant à Gaza | 13 octobre 2017 – The Electronic Intifada – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://chroniquepalestine.com/conflit-intensifie-entre-hamas-et-salafistes

    (...) Nidal, un membre des Brigades Qassam, la branche militaire du Hamas, a été tué le 17 août dans un attentat-suicide près de la frontière de Gaza avec l’Égypte.

    A l’époque, l’attentat a été attribué au groupe État islamique. C’était le dernier épisode de violence résultant de la rivalité meurtrière qui oppose, depuis une dizaine d’année, le parti islamiste qui contrôle les affaires intérieures de Gaza aux militants salafistes de l’enclave côtière et au-delà.

    On parlait aussi, à l’époque, de la mise en œuvre d’un accord entre le Hamas et l’Égypte pour améliorer les relations et alléger le blocus égyptien de la bande côtière. L’accord, qui porte sur les mesures que le Hamas doit prendre pour empêcher l’infiltration des Salafistes vers et hors du Sinaï – où le mécontentement contre la domination du Caire s’est transformé en une véritable insurrection au cours des quatre dernières années, – a été renforcé par l’accord d’unité préliminaire entre le Fatah et le Hamas, élaboré avec la médiation de l’Égypte et annoncé le 12 octobre.

    C’était précisément une de ces infiltrations que tentaient d’empêcher Nidal et son équipe, dont son neveu, Salem al- Jaafari, 26 ans. Ils ont attrapé l’un des deux hommes équipés d’armes légères à l’entrée d’un petit tunnel près de la frontière. L’homme a déclenché sa ceinture explosive et il a tué Nidal et lui-même. Salem a été blessé.

    L’autre infiltré avait été appréhendé et désarmé quelques instants plus tôt, comme l’a expliqué Salem à Riziq al-Jaafari, 36 ans, le frère aîné de Nidal, administrateur au Collège Dar al-Nahdah à Rafah.

    « J’espère que [le Hamas] frappera durement ces extrémistes et les chassera de Gaza », a déclaré Riziq, visiblement très en colère, à the Electronic Intifada.
    (...)
    La riposte du Hamas a été immédiate. Le lendemain de l’incident, les forces de sécurité du Hamas, aidées par les Brigades Qassam, ont lancé une opération de répression des groupes salafistes à Gaza, en se concentrant sur les villes méridionales de Rafah et Khan Younis.

    Les bureaux de deux groupes salafistes opérant à Gaza – l’État islamique de Gaza, considéré comme affilié à l’État islamique, et l’Armée de l’Islam, considérée comme proche d’Al-Qaïda – ont été fermés et plusieurs de leurs membres arrêtés.

    Ahmad Abu Naji, un officier du service de la sécurité intérieure de Gaza, a confirmé que l’opération comprenait également des raids sur des maisons et des camps d’entraînement affiliés à des militants salafistes. Il a dit que des dizaines de personnes avaient été arrêtées, en particulier dans le quartier de Tal al-Sultan à Rafah, où habitait Mustafa Kullab, le terroriste qui a commis l’attentat-suicide.

    « Tous ceux qui étaient proches de lui ou qui venaient chez lui ont été arrêtés », a déclaré Abu Naji à The Electronic Intifada.
    (...)
    Akram Attalla, analyste politique et chroniqueur au journal al-Ayyam, pense qu’Israël finance l’État islamique au Sinaï pour saper l’autorité du Hamas.

    « Israël est conscient que les Palestiniens se sont adaptés aux divisions qui les séparent et au siège de Gaza », a-t-il déclaré à The Electronic Intifada. « Par conséquent, Israël tente de créer des groupes qui peuvent nuire au Hamas ».

    Omar Jaara, expert pour les affaires israéliennes et conférencier à l’Université nationale An-Najah en Cisjordanie, est d’accord avec cette analyse. Pour lui aussi, l’État islamique est un « outil contrôlé par Israël pour maintenir l’instabilité » à la frontière avec l’Égypte. La menace croissante que l’EI fait peser sur l’Égypte, a-t-il ajouté, est un « joker » qu’Israël peut utiliser contre le Hamas.

    Ahmed Yousef, qui conseillait Ismail Haniyeh quand il était premier ministre à Gaza, a supplié Le Caire de comprendre que c’est l’isolement et le désespoir qui sont largement à l’origine de cet extrémisme à Gaza. Alléger le blocus de Gaza est essentiel si l’on veut stabiliser la situation et cela servirait les intérêts des Égyptiens comme des Palestiniens.

  • Consternation en Occident : la guerre en Syrie touche à sa fin et Assad semble en sortir vainqueur
    7 septembre 2017 – The Independent – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://chroniquepalestine.com/guerre-syrienne-touche-a-fin-assad-vainqueur

    Robert Fisk – Nous étions tous occupés à attendre tous que Trump lance la Troisième Guerre mondiale, et nous n’avons pas vu que la carte de la guerre au Moyen-Orient avait considérablement changé. Il faudra des années pour reconstruire la Syrie et l’Irak (et le Yémen), et les Israéliens seront peut-être obligés d’aller demander à Poutine de les tirer du pétrin dans lequel ils se sont fourrés.

  • Faire taire les journalistes palestiniens - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/08/faire-taire-les-journalistes-palestiniens.html

    Les attaques de l’AP et du Hamas contre les journalistes se sont intensifiées ces derniers mois, selon des groupes de défense des médias.

    Au début du mois, Jihad Barakat, un journaliste de Palestine Today TV, roulait entre la ville de Naplouse, dans le nord de laCisjordanie, et le village de la région de Tulkarem où il se rendait pour visiter la famille, lorsqu’il a remarqué quelque chose d’inhabituel à un point de contrôle militaire israélien.

    En violation du protocole, les soldats israéliens fouillaient le convoi du Premier ministre Rami Hamdallah (Autorité palestinienne). Barakat a sorti son téléphone et a rapporté l’incident. Quelques heures plus tard, il était arrêté par les forces de sécurité palestiniennes.

    Des militants des droits des médias et des journalistes ont exprimé immédiatement leur indignation sur les médias sociaux et exigé que Barakat soit libéré. Le hashtag « Où est Jihad » a été adopté pour les posts des médias sociaux condamnant sa détention, et des journalistes ont manifesté devant le bureau du Premier ministre. Le syndicat des journalistes a été mobilisé.

    Barakat a finalement été libéré sous caution, et accusé d’une litanie d’infractions fantaisistes, dont la mendicité. Il doit être jugé en septembre et ses collègues craignent que sa détention, ainsi que les autres arrestations qui ont eu lieu au cours des dernières semaines, soient une tentative pour les empêcher de travailler et pour faire taire leur critique légitime de l’Autorité palestinienne.

     

    Le Centre palestinien pour le développement et la liberté des médias (MADA) a noté que le nombre de violations commises à l’encontre des journalistes par l’AP en Cisjordanie et le Hamas à Gaza était beaucoup plus élevé en juin que le mois précédent.

    En plus des efforts de l’AP pour réduire la liberté des médias, les journalistes palestiniens en Cisjordanie doivent affronter les exactions des autorités israéliennes, qui vont jusqu’à la détention, le harcèlement et les restrictions de mouvement ; beaucoup de journalistes ont été tués ou blessés. ÀGaza, les journalistes se plaignent que le Hamas, qui contrôle le territoire assiégé, cherche à les intimider.

    « Cette année, nous avons assisté à une escalade des attaques contre des journalistes de diverses sensibilités », a déclaré Sherif Mansour, coordinateur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord au Comité pour la protection des journalistes. « L’AP et le Hamas vont jusqu’à arrêter et poursuivre en justice des journalistes politiques indépendants qui soutiennent l’autre camp, pour les faire taire ou les punir. »

    Le 8 juin, les autorités de Gaza ont arrêté Fouad Jaradeh, un journaliste de la télévision palestinienne dirigée par l’Autorité palestinienne, ce que la Fédération internationale des journalistes a dénoncé par la bouche de son président, Philippe Leruth, : « Les forces de sécurité du Hamas doivent cesser d’attaquer les journalistes de Gaza et de violer systématiquement leurs droits fondamentaux. »

    Jaradeh est toujours en prison. Son arrestation a eu lieu deux mois après que le journaliste de télévision palestinien, Taghreed Abu Tir, a été placé en détention provisoire et détenu pendant 10 jours. Il a été arrêté parce qu’il était soupçonné de travailler « en complicité avec Ramallah », c’est à dire l’AP, et de « faire un mauvais usage de la technologie ». Selon le Syndicat des journalistes palestiniens, Jaradeh a été contraint, par la force, à faire une fausse déposition.

    En 2016, MADA a documenté 134 violations contre les journalistes perpétrées par l’Autorité palestinienne et les autorités du Hamas en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Alors que le nombre de violations commises contre le personnel médiatique a diminué par rapport à l’année précédente, le Centre a noté une escalade dans le « traitement dégradant des journalistes lors des interrogatoires et des arrestations », qui pourrait s’apparenter à la torture.

    Le Centre a également noté que les journalistes étaient persécutés pour des publications personnelles écrites sur les réseaux sociaux. Depuis la libération de Barakat, au moins cinq journalistes de la Cisjordanie ont déclaré avoir été convoqués pour être interrogés par l’appareil de sécurité palestinien interne.

    Les inquiétudes, concernant l’espace de plus en plus réduit dans lequel les journalistes peuvent opérer, ont augmenté en juin, lorsque l’AP a bloqué 29 sites Web reliés soit au Hamas, soit à Mohammad Dahlan, l’ancien homme fort de Gaza, un allié devenu un ennemi du président palestinienMahmoud Abbas.

    « La décision de l’AP d’interdire des sites Web et d’exercer un contrôle sur le contenu du Web est très alarmante », a déclaré M. Mansour. Parmi les sites Web bloqués se trouve le Centre d’information palestinien affilié au Hamas, et Amad, le site Web pro-Dahlan.

    Une nouvelle loi sur les « crimes électroniques » votée par l’Autorité palestinienne préoccupe également les journalistes à cause des restrictions qu’elle menace d’imposer à leur travail. Selon Nour Odeh, une journaliste basée à Ramallah, la loi comble plusieurs lacunes importantes en matière de fraude, de chantage en ligne, de pornographie juvénile, de vol d’identité et d’autres crimes majeurs absents de l’appareil juridique existant.

    « Mais la loi utilise aussi des termes très vagues, pour définir des infractions, qui pourraient servir à poursuivre l’opposition politique ou les journalistes. Des termes comme le bien public, la sécurité nationale et la paix civile, a-t-elle déclaré. Certains articles de la loi [obligent aussi] les journalistes à révéler leurs sources, et naturellement, nous avons tous un problème avec ça. »

    Le directeur général de MADA, Mousa Rimawi, a noté que « la société civile n’a pas été consultée pour la rédaction [de la loi] qui s’est faite dans le plus grand secret », ajoutant que « certains de ses articles affectent le droit à la liberté d’expression et les droits à la vie privée ».

    Les groupes de défense des droits des médias pensent que les autorités de Gaza et de Cisjordanie utilisent les journalistes comme des pions du jeu politique. Le Fatahet le Hamas sont en conflit depuis plus d’une décennie, et toutes les tentatives pour réconcilier les deux parties ont jusqu’à présent échoué. La dissension a torpillé les efforts pour tenir des élections nationales, ce qui a permis à Abbas de rester presque 12 ans au pouvoir, alors que le mandat présidentiel est de quatre ans.

    La popularité d’Abbas a chuté ces dernières années et, selon un sondage, 65% des gens veulent qu’il démissionne. La répression des voix dissidentes a augmenté à mesure que sa popularité déclinait, en particulier celles des journalistes qui documentaient le mécontentement général contre la coordination sécuritaire de l’Autorité palestinienne avec Israël.

    Ainsi, en janvier 2016, les forces de sécurité palestiniennes ont arrêté Salim Sweidan à cause d’un rapport publié sur son site web qui accusait l’AP d’aider les autorités israéliennes à arrêter des habitants du village de Beit Furiq après le meurtre d’un colonel israélien et de sa femme. Sweidan a été accusé de calomnie, de falsification d’informations et d’incitation à la haine et à la violence.

    « Cela montre bien comment (…) les journalistes sont persécutés pour les empêcher de faire leur travail et d’informer le public, et comment ils sont utilisés comme des pions par l’AP et le Hamas pour régler leurs différends politiques », a déclaré M. Mansour.

    Dalia Hatuqa

     

    Article original en anglais : Crackdown aims to ‘silence’ Palestinian journalists, Aljazeera

    Traduction : Dominique Muselet pour Chronique de Palestine

    Photo de présentation : Un soldat palestinien empêchant une équipe de télévision palestinienne de filmer l’interdiction violente d’une manifestation près de Bi’lin – Photo : Lazar Simeonov

    * Dahlia Hatuqa est une journaliste palestinienne spécialisée sur le Moyen-Orient. Elle réside aux Etats-Unis et en Cisjordanie. Consultez son site Web. Elle est joignable sous Twitter : @DaliaHatuqa

    La source originale de cet article est Al-Jazeera
    Copyright © Dalia Hatuqa, Al-Jazeera, 2017
    http://www.mondialisation.ca

  • La seconde vie de Ghassan Kanafani
    As’ad AbuKhalil - 12 juillet 2017 – The Electronic Intifada – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://chroniquepalestine.com/seconde-vie-ghassan-kanafani

    (...) La publication, en 1992, de ses lettres d’amour à l’écrivaine syrienne Ghada Samman (qui n’avait jamais publié aucune de ses lettres à Kanafani) a donné une nouvelle image de Kanafani. Ces lettres d’amour sont citées largement par les femmes arabes sur les médias sociaux, et sa passion romantique pour Samman est devenue le thème de légendes d’amour, dans la tradition de Romeo et Juliette – ou de Qays et Layla pour les Arabes.

    Je n’ai jamais connu Ghassan Kanafani : il a été assassiné quand je n’avais que 12 ans. Mais, je dois en avoir entendu parler tout petit, car j’ai l’impression de l’avoir toujours connu. Mon oncle, Naji AbuKhalil, a travaillé avec Kanafani à Al-Hurriya, la revue du Mouvement nationaliste arabe. La revue était le quartier général des intellectuels d’avant-garde qui rédigeaient des articles sur les arts, la littérature et la politique. Ce sont eux qui ont fait découvrir aux lecteurs arabes les écrivains de la gauche française et qui ont abordé la cause palestinienne dans un langage marxiste qui contrastait nettement avec le langage usé et stéréotypé des marxistes arabes orthodoxes qui ne se sont jamais remis de leur adhésion servile au soutien soviétique du plan de partition des Nations Unies pour la Palestine de 1947.(...)

    #Ghassan_Kanafani

  • L’accord saoudo-égyptien sur les îles de la mer Rouge profite à Israël
    par Jonathan Cook | 24 juin 2017 – Al-Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://chroniquepalestine.com/accord-saoudo-egyptien-mer-rouge-profite-israel

    Jonathan Cook – Tel Aviv pourrait utiliser le capital diplomatique que lui a valu sa validation de l’accord Tiran et Sanafir pour obtenir du soutien sur la question palestinienne.

    Deux petites îles inhabitées, Tiran et Sanafir, gardent l’entrée du golfe d’Aqaba, entre l’Égypte et l’Arabie Saoudite. C’est la seule porte d’entrée d’Israël à son port d’Eilat, au sud, et à ses routes commerciales vitales avec l’Asie du Sud-Est.

    Il y a exactement 50 ans, les restrictions égyptiennes sur les transports israéliens dans le détroit de Tiran ont contribué au déclenchement de la guerre israélo-arabe de 1967.

    Malgré une sérieuse opposition, le parlement égyptien a approuvé ce mois-ci le transfert des deux îles de la mer Rouge à l’Arabie Saoudite. En retour, Riyad doit fournir des milliards de dollars de prêts et d’investissements pour soutenir l’économie chancelante de l’Égypte.

    Mais tandis que le transfert provoquait de grosses manifestations en Égypte, les opposants arguant que cela revenait à « vendre » le territoire souverain d’Égypte, Israël donnait discrètement sa bénédiction à l’accord.

    Cela a surpris certains observateurs, d’autant plus que le mouvement des navires vers Eilat repose sur un traité de paix signé entre Israël et l’Égypte en 1979. En effet, Riyadh va maintenant devenir responsable du respect des clauses du traité relatives aux transports israéliens dans le détroit.

    Riyadh, contrairement à l’Égypte, n’a jamais signé d’accord de paix avec Israël et il n’a pas de relations diplomatiques avec ce pays, du moins pas ouvertement. Les deux sont traditionnellement considérés comme des ennemis régionaux.

    #Tiran_Sanafir

  • Qui a tué le pêcheur de Gaza Mouhammad al-Hissi ? | Chronique de Palestine
    7 mai 2017 – Al-Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://chroniquepalestine.com/qui-a-tue-pecheur-de-gaza-mouhammad-al-hissi

    Mersiha Gadzo – Les pêcheurs de Gaza bravent les balles et le danger dans une zone de pêche de plus en plus décimée par Israël.

    Ville de Gaza – En 2016, la marine israélienne a tiré 126 fois sur des pêcheurs palestiniens de Gaza et sur leurs bateaux.

    Dans la soirée venteuse du 4 janvier, Mouhammad al-Hissi, un pêcheur de 33 ans a eu le pressentiment qu’il ne rentrerait pas chez lui, cette nuit-là, après la pêche.

    « J’ai peur. Si vous voyez mes feux s’éteindre, venez vite à mon secours. Ne m’oubliez pas. »

    Ce furent les dernières paroles que Mouhammad a adressées aux autres pêcheurs, au moment de prendre la mer, à la nuit tombante, a déclaré son cousin Nihad al-Hissi à Al Jazeera, depuis le port de la ville de Gaza.

    https://seenthis.net/messages/557654
    #Gaza

  • Basel al-Araj : « Il ne faut jamais capituler face à l’Occupation »
    par Budour Youssef Hassan | 14 mars 2017 – The Electronic Intifada – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://chroniquepalestine.com/basil-al-araj-ne-jamais-capituler-face-occupation

    Il y aura divers récits de ce qui s’est passé dans la région de Ramallah le 6 mars 2017, lorsque Bassel al-Araj a été tué dans un raid militaire israélien.

    Combien de temps a duré la confrontation entre Basel et les soldats israéliens ? Est-ce que la vidéo publiée par Israël prétendant rendre compte de l’incident est authentique ? Basel a-t-il réussi à blesser un des soldats ?

    Nous ne le saurons peut-être jamais. Mais une chose est sûre, c’est que Basel ne s’est jamais rendu.

    « La plus grande insulte qu’on peut faire à un martyr serait de dire qu’il était obéissant, soumis à son assassin et poli avec lui », a déclaré Basel.

    Basel était tout sauf docile.

    La résistance était son choix. Il n’a pas été conduit dans cette voie par la dépression, la peur du lendemain ou le manque de débouchés, mais plutôt par un engagement inébranlable à la lutte palestinienne pour une libération totale et inconditionnelle.

    Les images diffusées sur les médias sociaux palestiniens après l’assassinat de Basel sont très symboliques. On y voit des taches de sang, les chaussures bleues de marque de Basel, son kuffiyeh, un fusil et une pile de livres.

    Parmi les livres de Basel, il y en avait un sur l’idéologie du marxiste italien Antonio Gramsci. Ça lui correspondait tout à fait : Basel incarnait l’intellectuel de base que Gramsci a décrit.

    « Un intellectuel, doit s’engager », a déclaré Basel dans l’une des tournées de conférences sur l’histoire qu’il organisait à Jenin, une ville du nord de la Cisjordanie occupée. « Si vous ne voulez pas vous engager – si vous ne voulez pas affronter l’oppression – vous êtes un intellectuel inutile. »(...)

    #Basel_al-Araj

  • Israël : une ligue fasciste incite aux pogroms anti-Palestiniens
    par Jonathan Cook | 4 décembre 2016 – Al-Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://chroniquepalestine.com/israel-ligue-fasciste-incite-pogrom-anti-palestinien

    Le groupe d’extrême droite cultive la haine et incite ses adeptes à la violence contre les Palestiniens, selon les analystes

    En juillet dernier, quatre jeunes en T-shirts noirs, portant un insigne avec une flamme jaune, se sont approchés de « A » qui sortait d’un taxi dans le centre de Jérusalem où il allait voir des amis. Ils lui ont demandé l’heure. Le soupçonnant d’avoir un accent, ils lui ont demandé : « Êtes-vous arabe ? »

    « Quand j’ai dit oui, l’un d’eux m’a frappé à l’œil, les autres ont sauté sur moi et ont commencé à me tabasser. Il y avait beaucoup de monde autour mais personne n’a fait attention à nous, ni ne m’a aidé. »

    « A » a réussi à se libérer et a fui vers un restaurant voisin, où un de ses amis travaille, et s’est caché à l’intérieur. « Si je n’avais pas réussi à m’enfuir, ils m’auraient tué », dit-il.

    La vidéo de son témoignage s’ajoute à toutes celles qui ont déjà été prises récemment de Palestiniens violemment agressés à Jérusalem par des militants juifs d’extrême droite. Craignant les représailles, la plupart des victimes ont demandé à garder l’anonymat.

    Les attaques sont menées par un groupe d’extrême droite appelé Lehava, ou flamme en hébreu, l’acronyme de l’Organisation pour la prévention du métissage en Terre Sainte. Dirigé par un rabbin d’extrême-droite, Ben-Zion Gopstein, Lehava rejette toute interaction entre les Juifs et les Palestiniens.(...)

    traduction de l’article cité : https://seenthis.net/messages/548262

  • La chimère qui sous-tend la « loi sur l’appel à la prière » | Chronique de Palestine
    Jonathan Cook | 28 novembre 2016 Jonathan-Cook.net – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://chroniquepalestine.com/chimere-loi-sur-lappel-a-la-priere

    (...) La « loi sur l’appel à la prière » n’arrive pas dans un contexte politiquement neutre. L’aile extrémiste du mouvement des colons, qui le défend, vandalise et incendie des mosquées en Israël et dans les territoires occupés depuis des années.

    Le nouveau projet de loi suit de près une loi d’expulsion présentée par le gouvernement qui permet aux législateurs juifs d’expulser du Parlement les représentants de la minorité palestinienne qui expriment des opinions controversées.

    Les dirigeants palestiniens en Israël ne sont invités à la télévision que pour se défendre contre des accusations de trahison.

    Et ce mois-ci, une branche d’une importante chaîne de restaurants de la ville de Haïfa, au nord du pays, où vivent de nombreux citoyens palestiniens, a interdit à son personne de parler l’arabe pour que les clients juifs ne puissent pas croire qu’on se moque d’eux.

    De plus en plus, la minorité palestinienne israélienne est exclue de la sphère publique. Le projet de loi « sur l’appel à la prière » est la dernière étape pour qu’on ne les entende et qu’on ne les voit plus du tout.

    Il est à noter que Bâle Ghattas, un législateur palestinien chrétien de Galilée, a aussi dénoncé le projet de loi. Il a promis que les églises de Nazareth, de Jérusalem et de Haïfa, diffuseraient l’appel à la prière si les mosquées étaient muselées.(...)

  • لماذا يعتبر الروس حلب هي “ستالينغراد” سورية؟ وهل المقارنة في محلها؟ وهل خذلت امريكا وحلفاؤها المعارضة السورية المسلحة فعلا؟ وهل هذا الخذلان جزء من التفاهمات السرية الروسية الامريكية؟ | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=492554

    Pas forcément très neuf cet édito d’ABA qui titre sur la comparaison faite par certains Russes entre Alep et Stalingrad, au sens où dans les deux cas l’issue de la bataille a été décisive sur le cours de la guerre. Néanmoins, le sentiment d’un tournant décisif est patent dans tous les commentaires, quels que soient les camps, même les Israéliens le soulignent.

    A priori, et sans rien connaître à la chose militaire je le précise, il semble que le désengagement de la Turquie (négocié avec la Russie ou forcé à la suite de la tentative de coup d’Etat), s’ajoutant à l’affaiblissement des courants les plus bellicistes aux USA et en Arabie saoudite, aillent dans le sens d’une victoire, plus ou moins rapide, du régime syrien et de ses alliés, au moins à Alep. Différents articles disent même qu’on lui donne le mois d’août pour se livrer à cette besogne qui fera encore son lot de victimes innocentes.

    Pour le reste du pays... Ou ce qu’il en restera...

    #syrie

  •  Après être entrée dans Alep avec l’aide de la Russie, l’armée syrienne peut tourner ses regards vers Raqqa
    par Robert Fisk |5 février 2016 - The Independent - |Traduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet
    http://www.info-palestine.net/spip.php?article15887

    La situation a changé du tout au tout, et maintenant ce sont les rebelles qui se retrouvent encerclés, avec des dizaines de milliers de civils dans leur secteur de la ville.

    #Syrie