person:dominique reynié

  • Attentats de Téhéran : « Ce n’est pas la population en tant que telle qui était visée »
    http://www.20minutes.fr/monde/2082595-20170608-attentats-teheran-population-tant-telle-visee

    Il faut savoir que l’Iran est une exception de Daesh : en Europe, ce sont les lieux de vie, les terrasses et les salles de concert qui sont visés et en Irak, ce sont les marchés et les cérémonies religieuses qui sont frappés par les attentats. Or, à Téhéran ce mercredi, ce sont deux lieux très peu fréquentés par les Iraniens qui ont été touchés. Le premier, le Parlement, symbolise l’appareil étatique et le second, le mausolée de l’ayatollah Khomeyni, incarne l’appareil idéologique de la République islamique d’Iran. Ce n’est pas la population en tant que telle qui était visée.

    Je cherche et je ne comprends pas ce qu’il faut en conclure.

    Note que tout de même, on dit les choses clairement... même si on ne parle ensuite que de Daech, et qu’on continue de faire comme s’il n’y avait que le Qatar qui soutient Daech.

    Le prince saoudien Mohamed Ben Salman, ministre de la Défense de son pays, a déclaré que l’Arabie saoudite allait faire en sorte d’importer cette guerre à l’intérieur des frontières iraniennes.

    • Pour Amélie Chelly, chercheuse associée au Centre d’analyse et d’intervention sociologique (Cadis, EHESS-CNRS), spécialiste de l’Iran et auteure de Iran, autopsie du chiisme politique (éd. du Cerf),…

      En tous cas, elle a un joli carnet d’adresses :

      IRAN : LE CHOIX DEMOCRATIQUE !
      http://mondeiranien.blogspot.com/2009/06/iran-le-choix-democratique.html

      IRAN : LE CHOIX DEMOCRATIQUE !
      juin 26, 2009
      […]
      Setâre Enayatzadeh, universitaire
      Prince Reza Pahlavi,

      Mohsen Sazegara, fondateur des Gardiens de la Révolution, puis animateur du mouvement réformateur jusqu’en 2003.

      Une soirée organisée par la revue Le Meilleur des mondes et la Confédération étudiante.
      Introduction :
      Richard Descoings, directeur de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris

      Animation :
      Julie Coudry
      Michel Taubmann

      Avec le soutien et/ou la participation de :
      Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Ville
      Martine Benayoun, vice-pdte de la LICRA
      Laurent Bérail, conseil économique et social, syndicaliste
      Pascal Bruckner, philosophe
      Jean-Louis Bianco, député PS, pdt de la mission parlementaire sur l’Iran
      Bernard Debré, député UMP
      Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean Jaurès
      Romain Goupil, cinéaste
      Sihem Habchi, pdte de Ni Putes Ni Soumises
      André Glucksmann, philosophe
      Raphaël Haddad, pdt UEJF
      Jack Lang, député PS
      Bernard-Henri Lévy, philosophe
      Corinne Lepage, députée européen, Modem
      Jacky Mamou, ancien pdt de Médecins du Monde
      Richard Prasquier, pdt du CRIF
      Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’Innovation politique
      L’ESG, Ecole supérieure de Gestion
      Mohamed Sifaoui, journaliste
      Dominique Sopo, pdt de SOS-Racisme
      Manuel Valls, député PS
      Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme,
      Baki Youssoufou, pdt de la Confédération étudiante
      François Zimeray, ambassadeur des Droits de l’Homme

  • Le petit politologue à sa maman n’a pas trompé le Conseil d’Etat #LR
    https://gauchedecombat.net/2016/05/27/le-petit-politologue-a-sa-maman-na-pas-trompe-le-conseil-detat-lr

    je suis hilare. L’illustre politologue Dominique Reynié, professeur de sciences politiques à Sciences Po, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), et accessoirement squatteur de plateaux de télé pour prêcher la bonne parole libérale et jouer les pseudo-experts de tout et de n’importe quoi, vient de voir annulée son élection au Conseil régional […]

    http://0.gravatar.com/avatar/9faa4d044bbecc32a5bef02aba121599?s=96&d=&r=G

  • Il faut parler d’antisémitisme avec rigueur
    Le Monde.fr | 05.12.2014 à 15h40 | Par Nonna Mayer (Politiste et sociologue, Centre d’études européennes - Sciences Po - Centre national de la recherche scientifique)
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/12/05/il-faut-parler-d-antisemitisme-avec-rigueur_4535515_3232.html#XTOsIZQxy4AHEA
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2014/12/05/il-faut-parler-d-antisemitisme-avec-rigueur_4535515_3232.html?xtmc=i

    Dix ans après le rapport Rufin sur l’antisémitisme, dans un contexte marqué par la recrudescence des violences et des menaces à l’égard des juifs de France, un double sondage, rendu public le 14 novembre, commandé à l’IFOP par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), entend apporter de « nouveaux éclairages sur l’antisémitisme »(Le Monde du 15 novembre). La première enquête a été administrée en ligne auprès d’un échantillon de 1 005 personnes représentatif des Français âgés de 16 ans et plus ; la seconde, en face-à-face, sur un échantillon de 575 personnes « nées dans une famille de religion musulmane », française ou non, âgées de 16 ans et plus. Pour le directeur général de la Fondapol, Dominique Reynié, les résultats confirment la persistance d’un niveau élevé de préjugés antijuifs chez les électeurs et sympathisants du Front national, battant en brèche l’idée d’une « normalisation du parti », et l’émergence d’un « nouvel antisémitisme » parmi les musulmans vivant en France. L’enquête pose toutefois un certain nombre de problèmes, surtout au niveau du sondage auprès des musulmans.

    Ses effectifs, d’abord, incitent à la prudence. La fiabilité d’un sondage repose sur le nombre de personnes interrogées. Sur un échantillon aléatoire de 4 000, l’intervalle de confiance pour une opinion qui recueillerait 55 % d’approbation est de plus ou moins 1,5 %, il monte à plus ou moins 3,2 % pour un effectif de 1 000, et plus ou moins 4,5 % pour un effectif de 500. Quand une courte majorité des musulmans interrogés (51 %) approuve l’opinion selon laquelle « les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de la politique », la proportion réelle peut varier de 46,5 % à 55,5 %.

    La seconde difficulté tient à la construction d’un échantillon représentatif de la population musulmane. Il existe deux types de techniques : l’échantillonnage aléatoire (tirage au sort de numéros de téléphone, d’adresses, etc.), où toutes les personnes appartenant à la population cible ont les mêmes chances d’être interrogées, ou l’échantillonnage sur quotas. Dans ce dernier cas, il suffit que la structure de l’échantillon (par âge, sexe, profession, catégorie d’agglomération) corresponde à celle de la population cible. Encore faut-il la connaître. Or on ne connaît précisément ni l’effectif ni la structure socio-démographique de la population « musulmane », en raison de l’interdit qui frappe encore la collecte de statistiques dites « ethniques » en France.

    C’est tout sauf clair
    L’IFOP a donc procédé par « quotas indicatifs », en se fondant sur « des statistiques de l’Insee sur l’immigration en France et des données empiriques observées sur la population d’origine musulmane dans ses enquêtes nationales ». C’est tout sauf clair. On voudrait bien connaître ces quotas, et comment on peut extrapoler de la population « immigrée » (définie par l’Insee comme personne née étrangère à l’étranger et résidant en France) à la population « musulmane », notamment ses deuxièmes et troisièmes générations, françaises, car nées en France ?

    Plus préoccupant encore, le fait que le questionnaire ait été administré « dans la rue » contrevient aux règles habituelles de passation d’un sondage. Un entretien exige calme et respect de la confidentialité des propos, surtout sur un sujet aussi sensible. Les personnes qui sont « dans la rue » pendant la journée ont un profil bien particulier – jeunes, retraités, femmes au foyer, inactifs –, non représentatif de celui de la population dans son ensemble. Et s’il s’agit d’interroger des musulmans, comment ces personnes ont-elles été sélectionnées ? Dans certains quartiers ? Sur la base de signes religieux extérieurs (foulard, barbe) ? Au faciès ? Dans tous les cas, cela pose de redoutables problèmes tant méthodologiques qu’éthiques.

    LE CHOIX DE RÉPONSES POSSIBLES DU SONDAGE NE PERMET PAS À LA PERSONNE INTERROGÉE DE NUANCER SON ACCORD
    La manière de formuler les questions est également inhabituelle. Leur indicateur principal d’antisémitisme propose six stéréotypes antisémites pour lesquels la personne interrogée doit juste dire si elle est d’accord ou non (« Les juifs utilisent aujourd’hui dans leur propre intérêt leur statut de victime du génocide nazi pendant la seconde guerre mondiale » ; « Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de l’économie et de la finance » ; « Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine des médias » ; « Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de la politique  » ; « Il existe un complot sioniste à l’échelle mondiale » ; « Les juifs, ces responsables de la crise économique actuelle »), et le degré de préjugé est mesuré par le nombre de réponses positives, de 0 (pas du tout antisémite) à 6 (très antisémite).

    La méthode a le mérite de la simplicité, mais elle a deux défauts. Tous les stéréotypes sont formulés sur le mode négatif. Or on sait depuis l’étude pionnière de Theodor Adorno sur La Personnalité autoritaire (Allia, 2007) qu’il faut présenter en alternance opinions négatives et positives sur la minorité dont on étudie l’image, pour éviter le biais d’acquiescement systématique (« yes saying »). D’autre part, le choix de réponses possibles ne permet pas à la personne interrogée de nuancer son accord. On ne peut donc saisir une dimension essentielle de toute attitude, son intensité, comme le permet la formulation habituelle : « Diriez-vous que vous êtes tout à fait d’accord, plutôt d’accord, plutôt pas d’accord ou pas d’accord du tout avec l’opinion suivante ? »

    Enfin, les données de sondages ne livrent leur sens que dans le croisement systématique des questions entre elles. La méthodologie adoptée interdit d’estimer le niveau d’antisémitisme des musulmans toutes choses égales par ailleurs, par comparaison avec celui des non-musulmans, à sexe, âge, diplôme équivalents. Et la faiblesse des effectifs interdit d’explorer systématiquement la diversité interne de cette population, en fonction de la nationalité, du pays d’origine des parents, de la génération, du milieu social.

    De vieux clichés qui perdurent
    A ces critiques d’ordre méthodologique s’ajoute une interrogation plus générale sur la pertinence du concept de « nouvel antisémitisme ». Central dans la note, il n’est défini que par allusion au rapport Rufin (« Chantier sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, 2004 ») et aux travaux de Pierre-André Taguieff. Si l’on se fie à l’ouvrage de ce dernier sur La Nouvelle Judéophobie (Mille et une nuits, 2002), il y voit un antisémitisme masqué derrière la critique d’Israël et du sionisme, au nom de l’antiracisme et des droits de l’homme, et porté tant par l’islamisme radical que par les idéologies tiers-mondistes d’extrême gauche.

    TOUS LES STÉRÉOTYPES ANTISÉMITES SONT FORMULÉS SUR LE MODE NÉGATIF
    Or l’enquête de la Fondapol montre le contraire. Comme le souligne déjà le sondage annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme sur le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, c’est à l’extrême droite que le niveau d’antisémitisme reste le plus élevé ; chez les sympathisants des Verts qu’il est le plus bas. Quant aux questions sur le sionisme, elles n’évoquent rien pour une part importante des personnes interrogées, si l’on en juge par le niveau particulièrement élevé des « sans-réponse » (de 42 % à 46 %). Ce sont les vieux clichés sur les juifs liés au pouvoir et plus encore à l’argent qui perdurent, tant dans la population musulmane que non musulmane.

    Un sujet aussi sensible exigeait la plus grande rigueur. Loin d’éclairer les transformations de l’antisémitisme en France, ce sondage les obscurcit. C’est d’autant plus dommage que d’autres méthodes existent dont il aurait pu s’inspirer. Pourquoi ne pas avoir répliqué plutôt avec l’enquête pionnière de Sylvain Brouard et Vincent Tiberj, Français comme les autres ? (Presses de Sciences Po, 2005) ? A partir d’un tirage aléatoire de 28 000 numéros de téléphone, elle sélectionne un échantillon représentatif de trois générations de Français issus de l’immigration maghrébine, africaine et turque, soit 1 003 personnes dont 60 % se définissent comme musulmanes, et un échantillon miroir représentatif de la population française. La comparaison des réponses, notamment sur l’image d’Israël et des juifs, l’antisémitisme, est passionnante et la méthodologie autrement plus robuste !

    Nonna Mayer (Politiste et sociologue, Centre d’études européennes - Sciences Po - Centre national de la recherche scientifique)

  • La république des #lobbies - Regards.fr
    http://www.regards.fr/politique/la-republique-des-lobbies

    Quoi qu’il en soit, les think tanks se sont désormais imposés dans le débat en France et relaient les intérêts de leurs financeurs. L’institut Montaigne, présidé par Claude Bébéar, président d’honneur d’AXA, est financé par 80 grandes entreprises, dont les groupes Bolloré, Bouygues et Dassault ! Terra Nova, présidé par Olivier Ferrand, ancien responsable du PS, est financé par 17 grandes entreprises, notamment Areva, Publicis, Euro RSCG, Microsoft… La Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), initialement financée par l’UMP, vit désormais à près de 80 % grâce aux subventions du programme action n° 129 du budget des services du Premier ministre ! Fondapol est dirigée par… le « politologue » Dominique Reynié, et son conseil de surveillance est présidé par le très sarkozyste Nicolas Bazire.

    Ces think tanks profitent également de la demande des médias en « experts » et autres « spécialistes » : tribunes dans les journaux, interventions lors de débats télévisés…

    Aujourd’hui, à l’échelle de l’Europe, pas un gouvernement, pas une majorité, de droite ou de gauche, ne fait autre chose que cette politique que nous appelons ici la rigueur, pas un pays où l’exercice de l’État ne consiste pas à démonter l’État-providence, à réduire les dépenses publiques, à reprendre à ce qui avait été donné dans les décennies précédentes. Pas une exception. C’est un cycle nouveau. Le mot “rigueur” est mal choisi. Le mot qu’il faudrait utiliser, c’est le mot “révolution”, car c’est une révolution qui commence. Gauche ou droite au pouvoir, nous allons passer les années qui viennent à démonter pièce par pièce ce qui avait été monté depuis la Libération. Ça, c’est fini. Un autre cycle s’ouvre et ça sera très différent.

    À commencer par l’#Assemblée_nationale. En septembre, Le Nouvel Observateur rapportait ainsi une étrange passe d’armes entre deux députés lors de l’examen du projet de loi de finance rectificative : « La parole est à M. Jean-Michel Fourgous », annonce alors le président de l’hémicycle. L’élu UMP n’a pas le temps de parler, il est tout de suite interrompu par son collègue communiste Jean-Pierre Brard : « Avec Fourgous, je flaire le piège du Medef ! » Brard n’était pas loin de la vérité. Les deux amendements déposés par Fourgous ont été entièrement rédigés par… deux cadres de la Fédération française des sociétés d’assurances ! « On a souvent besoin d’avoir une aide sur les sujets techniques, justifie le collaborateur de Fourgous au Nouvel Observateur. Tous les lobbies s’entourent de juristes qui savent parfaitement rédiger des amendements. Après, les députés les déposent ou non, en conscience. » À l’Assemblée, l’industrie du tabac s’appuie sur le Club des parlementaires amateurs de havane, créé en 1991 et présidé par le député-maire UDF d’Issy-les-Moulineaux André Santini, qui compte environ 42 parlementaires. Le lobby viticole s’appuie sur l’Association nationale des élus de la vigne et du vin (ANEV), créée en 1999, et qui rassemble environ 115 parlementaires issus de départements et régions viticoles. Bien sûr, les députés et sénateurs amateurs de chasse ont également leur association.

    #politique