person:dora maar

  • Marie-Joseph Bertini, Femmes : le pouvoir impossible
    https://journals.openedition.org/questionsdecommunication/1441

    Dans les tableaux occidentaux, les femmes, lorsqu’elles sont représentées, n’apparaissent presque jamais au centre de la composition, mais sur les côtés. Cette remarque préliminaire pose d’emblée le constat d’un invariant culturel qui mérite d’être interrogé : car, de fait, les femmes restent aujourd’hui encore« au coin de l’espace public » (p. 129). Et ce n’est pas le discours des médias qui leur donnera davantage de place dans la société : ceux-ci maintiennent les femmes en marge du pouvoir. C’est le postulat de départ de Marie-Joseph Bertini, philosophe et docteur en sciences de l’information et de la communication, qui se propose d’étudier les modes de qualification des femmes dans les discours médiatiques. Le constat est édifiant : les femmes représentent seulement 18 % des personnes citées dans les médias ; le plus souvent, leur métier n’est pas précisé. Et lorsqu’on y parle de leur action (politique, syndicale, militante au sens large), elles sont insidieusement mais systématiquement discréditées par le recours à cinq figures auxquelles le discours médiatique les ramène volontiers : la muse, la madone, la mère, l’égérie, et surtout la pasionaria. C’est à partir de ces cinq figures que Marie-Joseph Bertini développe sa thèse : les médias décrivent moins le monde qu’ils nous le prescrivent, et leur fonction est de maintenir un ordre symbolique, qui assigne chacun à sa place immémoriale, et qui maintient la femme dans sa position de dominé.
    Le propos est ouvertement féministe. Il est aussi solidement argumenté, par des analyses des discours du Monde, de Libération, du Nouvel Observateur et de L’Express sur des femmes « à responsabilités », de 1995 à 2002. Marie-Joseph Bertini constate que le champ lexical qualifiant l’activité des hommes est très riche, alors que celui consacré aux femmes est indigent, au point que l’auteure parle d’un véritable apartheid linguistique pour désigner ce qu’elle considère comme une stratégie discursive délibérée (mais sans agent défini),qui minore et circonscrit l’activité des femmes avec quelques formules rituelles. Elle relève ainsi dans la presse les appellations de « madone des sections socialistes » (pour Martine Aubry), « madone anti-pacs » (pour Christine Boutin), voire« pasionaria de la filature » (pour Norma Rae) ou « pasionaria de l’archivage électronique » (pour Françoise Banat-Berger, archiviste en chef du ministère de la Justice, ainsi désignée dans les colonnes du Monde en 2001). Elle ne manque pas de souligner la dimension à la fois normative et ironique, donc réductrice, de ce vocabulaire, « l’ironie étant l’arme suprême utilisée pour contenir les femmes dans la prison du mot d’esprit » (p. 46). Ces figures, celle de la pasionaria surtout, fonctionnent comme une « technologie du pouvoir » (selon la terminologie de Michel Foucault), c’est-à-dire comme « un outil de contrôle et de coercition de l’action des femmes » (p.50).Les normes sociales et culturelles qu’elles reflètent sont d’ailleurs intériorisées par les femmes elles-mêmes : femmes journalistes qui récupèrent la rhétorique de leurs confrères mâles, femmes politiques qui s’excusent, à l’instar de Marilyse Lebranchu prenant la fonction de garde des sceaux, de se sentir « un peu petite[s] » pour ce titre…

    3L’examen historique, sémiotique, symbolique des cinq « figures-sanctions » que sont la muse, la madone, la mère, l’égérie et la pasionaria organise tout l’ouvrage. Celles-ci donnent lieu à des observations lexicales particulièrement pertinentes. Ainsi la figure de la pasionaria (dont l’historique est tracé avec précision) connote-t- elle toujours l’excès, la démesure un peu ridicule, l’activisme, la dévotion exclusive à une cause unique ; elle a « pour effet principal de rabattre l’action polymorphe des femmes sur une trame d’une extrême pauvreté, qui travaille à rendre cette action subalterne et vaine » (p. 58). Elle désigne aussi l’arrivée des femmes aux affaires publiques comme une intrusion, et moque le ridicule d’une femme passionnée qui croit à ce qu’elle dit – ce qui, dans le monde politique, est péché de naïveté.

    4Ces figures sont enrichies par le recours à l’Histoire, mais aussi à l’art et à la mythologie. On croise ainsi des figures réexpliquées avec hardiesse, pertinence et énergie : Germaine de Staël, Antigone, Dora Maar – bien connue comme la « Muse » de Picasso, mais ignorée en tant que photographe audacieuse et novatrice –, Dolores Ibarruri – révolutionnaire espagnole à l’origine de la « pasionaria » –, Catherine Millet, les femmes tondues de la Libération… Toutes ces figures sont rapprochées en un même constat :« Rattachées à l’espace public par la médiation des hommes, les femmes y introduisent […] une dimension personnelle et privée qui en est l’exact opposé » (p. 114). De là le danger : les femmes qui s’introduisent dans la sphère publique la menacent, rompent son unité fondamentale (qui est masculine) car elles y introduisent la passion :« Moins actives que réactives, elles ignorent les grands principes et le pur combat d’idées qui les dépasse » (p. 115). C’est du moins, selon Marie-Joseph Bertini, le discours éternel des sociétés, relayé par les médias, et toujours lisible dans les qualifications actuelles des femmes de pouvoir.

    5Cette violence lexicale, même voilée, reproduit dans les démocraties occidentales les violences physiques faites aux femmes dans d’autres pays. Et l’on ne peut que songer aux récents commentaires d’un Premier Ministre déclarant, à propos d’une rivale politique : « Ségolène Royal perd ses nerfs »… L’ouvrage abonde en citations de ce type, toujours intelligemment commentées. Même si, par endroits, la structure de l’ouvrage se délite, l’auteure passant d’un sujet à l’autre, les développements sont captivants, et amènent le lecteur à aborder des sujets connus avec un œil neuf. Ainsi en est-il lorsque Marie-Joseph Bertini remarque que l’injonction publicitaire qui est faite aux femmes de surexposer leur corps ne fait qu’entretenir leur exclusion du corps politique, au même titre que le voile des musulmanes… Tout aussi stimulantes sont les pages sur le sport, révélateur des normes qui structurent les rapports entre les sexes, et surtout sur le foot, culte qui fédère la nation tout en se passant des femmes, démontrant au passage leur « inessentialité ». Les pages consacrées à « l’histoire » des femmes, et à la croyance encore actuelle en leur démesure constitutive, ainsi que celle consacrées à « l’Histoire », qui est toujours celle des vainqueurs, donc des hommes, sont tout aussi intéressantes, surtout lorsque l’auteure analyse le concept de régence comme une modélisation du pouvoir féminin fondé sur l’intrigue, la délégation du pouvoir et l’association avec un homme. Modèle qui survit, dans le discours de la presse, jusqu’à Edith Cresson ou Monique Vuillat (secrétaire générale du SNES) dans les pages du Monde.

    6Certains développements peuvent sembler excessifs ou contestables, comme la négation, certes argumentée, de la réalité des différences sexuelles entre l’homme et la femme. Celle-ci ne serait, selon l’auteure et selon Margaret Mead (L’Un et l’Autre Sexe, Paris, Gallimard, 1966), sur laquelle elle s’appuie, qu’une « construction sociale et culturelle – produit des normes et des valeurs dominantes, et des représentations auxquelles elles donnent lieu –, et non [un] donné naturel à partir duquel s’imposerait l’idée de cette différence » (p. 93). Certains excès sont également dommageables, non dans les thèses avancées, mais dans leur systématisation, lorsque aucune place n’est faite à l’évolution des mentalités masculines, aux relations affectives ni à la réalité du respect entre les sexes. Ainsi paraît-il abusif de voir dans le Sénat « un dispositif masculin visant à l’élimination des femmes » (p. 136), car même s’il est vrai que cette institution a refusé quatre fois le droit de vote des femmes, cette mise à l’écart n’est pas son but exclusif.

    7Toujours est-il que les réflexions que propose cet ouvrage, nourri des apports de la psychanalyse (Freud), de la sociologie (Habermas), de la philosophie (Hegel), de l’Histoire et de la mythologie, sont vivifiantes. Et permettent de repenser les problématiques les plus actuelles, comme la place du passionnel dans les discours politiques, où, paradoxalement, l’émotion apparaît comme un atout pour les hommes tout en restant interdite aux femmes :« Ne pouvant investir ce champ, que leur agir doit déserter pour être crédible, elles se doivent donc de multiplier l’usage des techniques froides de compétence, d’intelligence et d’organisation » (p. 236). Et n’ont finalement pas réellement d’autre issue que d’être discréditées par deux qualifications contraires, celle de l’hystérique ou celle, inverse, de la « dame de fer ».

    8En conclusion, Marie-Joseph Bertini envisage le devenir des femmes de pouvoir dans la société de demain. Celle-ci, contrairement à une idée répandue par les publicitaires, ne se féminise pas : elle se maternalise, en se recentrant sur les enfants – prescripteurs d’achat essentiels – et en valorisant donc la maternité… ce qui revient toujours à instrumentaliser la femme. L’auteure pose alors une question provocatrice : comment se fait-il, en définitive, qu’il y ait tant de femmes au pouvoir ? Parce qu’elles demeurent des moyens, et non des fins, pour les partis et les hommes politiques. S’il existe des perspectives d’évolution, elles sont faibles, car bridées « par ce rôle moderne [qui] s’exerce d’une manière d’autant plus dangereuse qu’il est quasiment invisible, dissimulé dans la morale médiatique. Banalisé par une tolérance générale et rendu invisible par l’habitude » (p. 243). Heureusement, Femmes, le pouvoir invisible, est là pour nous ouvrir les yeux.

  • Rire de soi a un prix. Voilà pourquoi Hannah Gadsby arrête l’humour
    https://www.nouvelobs.com/rue89/notre-epoque/20180710.OBS9478/rire-de-soi-a-un-prix-voila-pourquoi-hannah-gadsby-arrete-l-humour.html

    Déconstruction critique du stand-up et de l’industrie de l’humour en général, "Nanette" interroge alors le concept même de blague, qui n’aurait besoin que d’une situation initiale et d’une chute – drôle –, au détriment de la "vraie" fin d’une histoire qu’un public ne saurait supporter.

    Elle avait commencé par dire que le garçon de l’arrêt de bus ne l’avait pas tapée parce qu’il ne "tapait pas les femmes". On avait rigolé. A la fin du spectacle, elle revient sur ses propos en expliquant qu’il l’a bel et bien tabassée, qu’elle n’a ni porté plainte ni été à l’hôpital : "J’étais persuadée que c’était tout ce que je méritais."

    Ce témoignage en guise de colonne vertébrale, "Nanette" transcende la fonction cathartique du spectacle : il n’est plus question de ménager le public, de le libérer d’une tension ou d’un stress, mais d’interroger la manière dont il se considère au sein de la société. Spectateurs, êtes-vous des oppresseurs ?

    Alors Hannah Gadsby arrête l’humour, le rire est mort et "Nanette" est le théâtre d’une colère qui s’érige notamment contre la domination de l’homme blanc hétérosexuel, dont elle relève la susceptibilité, non sans ironie, dans l’après #Metoo :
    ""Pour la première fois de l’histoire, vous êtes une sous-catégorie de l’humanité. Vous dites ’Non, on a inventé les catégories, on n’est pas censés jouer, on est neutres’. Plus du tout. Personnellement, j’ai toujours été jugée sur ce que je suis : j’ai toujours été une grosse gouine moche. Je suis morte à l’intérieur, je suis blindée, je peux gérer. Mais vous, les gars, vous êtes fragiles.""
    Avoir peur des hommes

    S’appuyant sur sa formation en histoire de l’art, elle attaque les représentations des femmes, condamnées à être "vierges" ou "putes", ainsi que "l’art majeur" dont les acteurs font bloc autour de Picasso, par exemple, "qui s’est tapé une mineure" en la personne de Marie-Thérèse Walter.

    Elle parle des hommes célèbres dont il faut "protéger la réputation". Les "Donald Trump, Pablo Picasso, Harvey Weinstein, Bill Cosby, Woody Allen, Roman Polanski". ("Ces hommes ne sont pas des exceptions, ils sont la règle.")

    Elle insiste aussi sur les dommages générés par ces réflexes patriarcaux, notamment dans le cadre de l’affaire Monica Lewinsky :
    ""Si les humoristes avaient fait leur travail correctement et s’étaient moqués de l’homme qui avait abusé de son pouvoir, peut-être que l’on aurait une femme expérimentée à la Maison-Blanche, au lieu d’un homme qui reconnaît ouvertement avoir agressé sexuellement des jeunes femmes simplement parce qu’il le pouvait.”"

    #grand_homme #humour #féminisme

    • Citation de Picasso présente dans son spectacle et dont je n’arrive pas à trouvé d’autre source :

      Dès que je quitte une femme, je devais la bruler. En détruisant la femme, on détruit le passé qu’elle représente.

      Mais quel enflure ! En cherchant des citations misogynes de picasso google m’a proposé aussi la mysogynie de Bazelitz, Kundera

      Sur la misogynie de picasso :
      http://homocoques.fr/2-articles/596-en-etudiant-picasso-j-ai-decouvert-le-monstre

      Et je m’en sens mal car Picasso fut sans conteste un génie. Je crois qu’il a basculé en psychopathe autour de Guernica et de la guerre. La gloire et l’argent alors assurés, il a vécu avec le sentiment d’une impunité totale. Au début des années 1950, par exemple, il confisque leur passeport à deux petites Américaines venues le voir. Il leur prodigue « des gâteries » - quel euphémisme sordide - pendant deux jours avant de leur rendre leurs papiers.

      ...

      Otto Van Rees, un de ses voisins à l’époque du Bateau-Lavoir, a dit de lui : « C’est un horrible Espagnol, un cinglé. Il est peut-être un artiste merveilleusement doué mais il n’a strictement que ses intérêts en vue. Nous étions tous aussi pauvres que des rats et nous nous aidions mutuellement. Picasso ne rendait jamais rien. » Françoise Gilot qui fut une de ses compagnes et lui a donné deux enfants hors mariage a eu aussi ces mots : « Picasso peint avec le sang des autres. » Cela le résume bien. Sa jouissance est prioritaire sur tout, et faire jouir l’autre n’est absolument pas son souci. Je ne pense même pas qu’il ait su que les femmes puissent éprouver du plaisir.

      ...

      L’image de Picasso est celle de la liberté absolue. Or c’était aussi un censeur. Il a fait interdire les mémoires de Fernande et a voulu récidiver quand Françoise a publié son témoignage. Il a également fait interdire de toutes les bonnes galeries parisiennes l’artiste Luc Simon qui lui succédait dans les bras de Françoise.

      ...

      Il aura haï les femmes qu’il a eues au point de les battre et de les enfermer. Marie-Thérèse a employé le mot viol. Françoise a eu une joue percée par une gauloise allumée et ne parlons pas de la tragédie sadomaso avec Dora Maar. Marie-Thérèse et Jacqueline se sont suicidées. Maya, une de ses filles, et Marina, une de ses petites-filles, ont dit des choses sur leur gêne éprouvée gamines… Tous, en particulier ses amantes, n’auront été que des esclaves à son service, n’ayant droit ni au désir ni aux sentiments. Loin de lui, elles peuvent mourir, elles le devraient même. Les seules femmes ayant tenu tête auront été son première mécène Gertrude Stein et Françoise Gilot pour laquelle j’éprouve un immense respect.

      #viol #sadisme #violences_sexuelle #violences_masculine

  • Sisyphe - Clara Malraux, la muse mal aimée
    http://sisyphe.org/spip.php?article984

    Ils sont pourtant nombreux à avoir été séduits par des femmes qui avaient l’ambition de créer. Mais très vite on s’aperçoit que, comme leurs prédécesseurs, ils n’ont pas tardé à tenter de détourner leurs compagnes de leur plans personnels pour les mettre à leur service exclusif. Picasso fut l’un des plus machos, semble-t-il. Dora Maar et Françoise Gilot, deux peintres qui ont partagé sa vie un temps, ont complètement été écrasées par lui (1). Il lui fallait à ses côtés une femme plus effacée, comme Jacqueline. André Billy raconte que Marie Laurencin fuit Apollinaire « quand elle en eut assez de faire la soupe, car le mal aimé fut souvent un peu trop conjugal » (2) !

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    Clara Malraux, dans sa jeunesse

    Dans ses Mémoires (3), Clara Malraux (1897-1982) a longuement raconté ce que furent ses rapports avec son mari, André. Son témoignage est émouvant. Cette femme sensible et chaleureuse, en qui ses parents avaient mis de grands espoirs, s’est vue, en quelques années de vie commune avec ce personnage énigmatique, ambitieux et supérieurement intelligent, carrément dépossédée d’elle-même. Il lui fallut, pour se reconquérir, comme elle l’écrit, passer par un divorce et se retrouver seule.

    #historicisation #femmes #hétérosexualité #domination_masculine #invisibilité_des_femmes #muse #amour

  • Bertolucci Wasn’t the First Man to Abuse a Woman and Call It Art and He Won’t Be the Last
    http://www.elle.com/culture/career-politics/a41293/bertolucci-abuse-art

    Women," Pablo Picasso once proclaimed, “are machines for suffering.” Throughout his lifetime, he did his best to prove that true. Compulsively unfaithful, Picasso collected models, slept with them, and brutalized them, alternating icy control — he demanded submissiveness in all things, and warned one woman, Francoise Gilot, that as far as he was concerned, women were “either goddesses or doormats” — with horrific physical violence. Picasso pinned Gilot to a bridge railing and threatened to throw her into the river for seeming “ungrateful;” when she tried to leave, he held a lit cigarette to her cheek to brand her. He forced Dora Maar to physically fight Marie-Therese Walter, the mother of his child, for his affections — he stayed in the room throughout the brawl, painting — and beat Maar into unconsciousness himself on at least one occasion.

    Yet, even though we know all this about Picasso, his violence is often downplayed or indirectly excused. On MoMA’s Dora Maar page, she is labeled “Picasso’s muse and lover” and “the subject for many of his paintings,” not his victim.

    #grands_hommes via @mona

    • In the case of Tippi Hedren, Hitchcock had already sexually assaulted her off set. Replacing the safe prop birds with panicked, clawing live ones was a punishment for Hedren’s refusal to sleep with him, not a cinematic masterstroke aimed at helping Hedren to convey the complex and subtle emotion that is “ouch, a bird.”

    • #groumpf un autre :(

      Chilean director Alejandro #Jodorowsky, for example, has been teasing the idea of an unsimulated rape scene in his cult classic film El Topo for decades. ("I really raped [the actress]. And she screamed," he said in 1974, though he’s elsewhere described the unsimulated sex in that scene as consensual.) This has not endangered his status as an avant-garde icon.

      nightmarealleys.blogspot.com/2009_06_01_archive.html

      extrait du livre de jodorowski sur El topo :

      “When I wanted to do the rape scene, I explained to [Mara Lorenzio] that I was going to hit her and rape her. There was no emotional relationship between us, because I had put a clause in all the women’s contracts stating that they would not make love with the director. We had never talked to each other. I knew nothing about her. We went to the desert with two other people: the photographer and a technician. No one else. I said, ’I’m not going to rehearse. There will be only one take because it will be impossible to repeat. Roll the cameras only when I signal you to.’ Then I told her, ’Pain does not hurt. Hit me.’ And she hit me. I said, ’Harder.’ And she started to hit me very hard, hard enough to break a rib...I ached for a week. After she had hit me long enough and hard enough to tire her, I said, ’Now it’s my turn. Roll the cameras.’ And I really...I really...I really raped her. And she screamed.”

    • J’en suis a me demander si ce qui distingue un artiste genial d’un artiste qui ne l’est pas c’est cette utilisation de la violence contre les femmes et les domine.e.s. L’art qui fait rêver les dominants c’est l’expression de ce droit à dominer et la magnification de ce droit en action.
      Le sublime c’est cette dose de sévices reeles mie en oeuvre dans l’œuvre pour satisfaire les dominants dans leur exercise de la domination.

      Comme dit Jodo, « coucher avec les actrices, c’est mieux pour l’art » et Picassso ou Hamilton dirons « coucher avec le model, c’est mieux pour l’art ». En fait ils ont raison, l’Art c’est mieux si il y a une femme ou une fille vraiment humilié, baisée, brutalisée, dominée... Dedans. Ca staisfait spirituellement les dominants, et en remerciement ces Genis reconnus bénéficient d’un permis de dominer sans limite.

    • Découvrir ces aspects d’une personne qu’on admire c’est là que ca deviens compliqué et désagréable. En général chez moi ca fini par un dégoût complet du personnage et de son œuvre car je suis assez binaire. Pour Jodo et les autres artistes mentionné dans ces échanges j’avoue que j’en ai jamais apprécié aucun alors j’ai pas ce problème ici.
      Et j’avoue que pour Picasso, je le vomis depuis toute gosse, il m’a toujours fait pensé à un anthropophage avec un pinceau.

  • Saint-Denis : les tableaux numériques ne cachent pas la précarité - Paris-luttes.info
    http://paris-luttes.info/saint-denis-des-moyens-pour-l

    Au passage, quand même, une critique des tableaux numériques... mais pas de revendication à ce sujet. Les revendre ? En faire des tables de ping pong ?
    #informatisation

    Des tableaux numériques et de la peinture fraîche ? Pourtant l’école continue de s’effondrer dans le 93 !

    Jeudi 18 septembre à 17h, le Conseil Général et la Direction Académique inaugurent l’une des nouvelles « vitrines » du département, le collège intercommunal Saint-Denis - Saint-Ouen, Dora Maar [1] . Tout le gratin sera là : Troussel, le président du conseil général de Seine-Saint-Denis, Gille, la rectrice, Hanotin, le vice-président du conseil général chargé de l’éducation et de la jeunesse, Brison, le directeur académique des services départementaux de l’éducation nationale, et cetera, et cetera...

    C’est l’occasion de montrer à tout ce beau monde que non, la rentrée ne se passe pas bien, pas plus à Dora Maar que dans tous les collèges du département.
    Les effets d’annonce et les collèges Potemkine n’y changent rien : les services d’utilité publique manquent toujours autant de moyens en Seine-Saint-Denis. [2]
    Les collèges en travaux ouvrent dans des conditions désastreuses. [3]
    Les seuils sont dépassés dans de nombreux établissements.
    Une majorité des enseignant-e-s a fait sa rentrée devant des classes de plus de 25 élèves.
    La précarité des personnels est toujours très importante, en particulier les personnels techniques et contractuels. [4]
    Après de nombreuses années de luttes, les AVS (encadrant les enfants en situation de handicap) ont enfin obtenu une possibilité de CDI mais au prix d’une rémunération en-dessous du seuil de pauvreté.
    De manière générale, la pénurie de remplaçant-e-s organisée sous Sarkozy n’a pas connu de changement depuis 2012 et cette année encore, on peut évaluer que plus de 100 000 journées de classes ne seront pas assurées.
    Il y a un manque global de personnels, en particulier médicaux et sociaux, alors que des postes d’agents sont supprimés...
    Poudre aux yeux, pixels et peinture fraîche ne cachent pas le manque de moyens pour l’éducation.

    Les décideurs politiques préfèrent mettre des tableaux numériques plutôt que recruter des personnels.
    Au-delà du juteux marché de rééquipement (en partenariat public-privé) et de la fascination pour le progrès technique, ces dispositifs pourraient marquer un retour en arrière pédagogique : dans la mise en pratique concrète, ils limitent l’interactivité, et menacent la liberté pédagogique des enseignant-e-s. [5]
    Ces choix budgétaires se font sous la pression de puissants lobbies économiques (éditeurs de manuels numériques, de logiciels pédagogiques, fabricants de tablettes...) au gré des modes publicitaires ou technologiques .
    Tout se passe comme si l’Education Nationale voulait aujourd’hui qu’un cours ressemble à un Powerpoint présentant les résultats financiers d’une entreprise à des actionnaires.
    Ainsi, les décideurs politiques jouent à nouveau la carte du contrôle social et de l’écran impersonnel, contre les besoins humains réels et l’échange pédagogique.

    Syndicats [6] et militant-e-s de l’éducation appellent à un rassemblement jeudi 18 septembre à 17h pendant l’inauguration du collège Dora Maar.

    Rendez-vous au 41 rue ampère à Saint-Denis (métro 13, carrefour pleyel), jeudi 18 dès 17h !

    Et donc, la note 5 :

    [5] Version soft power, il est facile de trouver des supports de cours pré-mâchés, version contrôle, les tableaux numériques pourraient être utilisés par la hiérarchie pour avoir une trace de ce qui se passe dans la classe.