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  • L’ambassade d’Israël à Washington raille le président iranien sur Twitter | Moyen-Orient
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    Publié le 25 septembre 2013

    « C’est un véritable défi diplomatique pour Israël », souligne le professeur Uzi Rabi, spécialiste de l’Iran à l’Université de Tel-Aviv.

    « La dernière fois que Nétanyahou était à l’ONU, il était beaucoup plus facile d’argumenter contre l’Iran. Je ne suis pas sûr que pousser de grands cris est le meilleur moyen à employer cette fois-ci », ajoute cet universitaire.

    L’an dernier, Benyamin Nétanyahou s’était livré à un coup médiatique en brandissant pendant son discours devant l’assemblée générale un graphique sur lequel il avait tracé une ligne rouge que l’Iran ne devait pas franchir dans son programme nucléaire.

    « Rohani star de l’ONU »

    Selon le quotidien Yédiot Aharonot, le premier ministre va tenter de « minimiser les différences entre Rohani et Ahmadinejad en soulignant que le président actuel aspire aux mêmes objectifs : détruire Israël et attaquer l’ensemble du monde occidental ».

    Pour Emily Landau, de l’Institut d’études pour la sécurité nationale de l’Université de Tel-Aviv, l’amertume des responsables israéliens constitue une réaction « naturelle » à l’annonce d’une réunion jeudi à New York sur le nucléaire iranien en présence notamment des chefs de la diplomatie américain et iranien.

    « Nétanyahou ne sera pas présent dans la salle des négociations, c’est pourquoi il essaye de rappeler les réalités aux États-Unis, à savoir qu’il n’y a aucune preuve d’un changement » de la politique nucléaire de l’Iran, ajoute cette chercheuse.

    Israël redoute que de telles rencontres portent atteinte à ses efforts pour faire pression sur l’Iran, selon Raz Zimmt, un chercheur du Centre d’études iraniennes de l’Université de Tel-Aviv.

    « Le gouvernement israélien et le premier ministre auront du mal à convaincre la communauté internationale de traiter l’Iran comme elle le faisait auparavant », prévoit-il.

    « En Occident, on considère Rohani de façon totalement différente d’Ahmadinejad. Les Occidentaux ont raison, mais Rohani n’a présenté aucune proposition concrète sur le nucléaire », poursuit Raz Zimmt.

    « Rohani est devenu la star de l’ONU », constate Uzi Rabi.

    Selon ces chercheurs, les États-Unis pourraient avoir besoin d’un régime iranien plus coopératif pour des raisons qui ne sont pas toutes liées au programme nucléaire de ce pays.

    « Une percée diplomatique avec l’Iran pourrait permettre de mettre un terme au désordre qui règne au Moyen-Orient », souligne Uzi Rabi, en ajoutant que l’Iran « profite de la saga syrienne ».

    Mais Emily Landau relativise l’importance de l’écart entre les positions des États-Unis et des Européens d’un côté, et d’Israël de l’autre.

    « Il y a bien sûr des différences entre les positions américaine et israélienne. Mais il ne faut pas l’exagérer en en faisant une dispute », poursuit-elle.

    La raison de la main tendue de l’Iran est « claire, il s’agit d’une réponse aux sanctions occidentales) », ajoute la chercheuse.