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  • Harcèlement sexuel : Condé Nast lâche le photographe Terry Richardson - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/mode/2017/10/24/harcelement-sexuel-conde-nast-lache-le-photographe-terry-richardson_

    Avec cette décision du prestigieux groupe de presse américain, le glas pourrait bien avoir sonné pour la star des shootings de mode, accusé à de multiples reprises de harcèlement sexuel et déjà blacklisté par plusieurs titres.

    La nouvelle est tombée via le Telegraph : le groupe de presse américain Condé Nast International (Vogue, GQ et Glamour) ne travaillera plus avec Terry Richardson. La décision a été signifiée lundi à l’ensemble des collaborateurs par un mail comminatoire et solennel du vice-président James Woolhouse : « Je vous écris à propos d’une affaire importante. Condé Nast ne souhaite plus travailler avec le photographe Terry Richardson. Tous les shootings qui ont été commandés ou tous les shoots réalisés mais pas encore publiés doivent être supprimés et remplacés par du nouveau contenu. Pouvez-vous s’il vous plaît confirmer que cette directive va être appliquée à votre marché immédiatement. » Une opération commando qui était escomptée depuis longtemps.

    On peut se trimballer, notoirement, l’étiquette de « prédateur sexuel », et continuer son chemin (pervers) pépère. C’est la preuve éclatante qu’a apportée pendant une bonne dizaine d’années le photographe américain Terry Richardson aka « le Weinstein de la photo ». De 1990 jusqu’à tout récemment, « Oncle Terry » faisait partie des chouchous des magazines (Rolling Stone, Vice, i-D, Vogue, Vanity Fair…), qui lui commandaient des séries de mode mais aussi des portraits « people », et des marques de luxe (Gucci, Miu Miu, Hugo Boss…) qui lui ont souvent confié de juteuses campagnes publicitaires.

    Eclaireuse

    La bonne étoile de Richardson, héraut du porno chic, de l’image crue dans le fond (pauses provoco-cochonnes) comme la forme (flash), l’a protégé même une fois que des témoignages à charge ont commencé à tomber dans le domaine public. C’était en 2010, avec la mannequin et actrice danoise Rie Rasmussen en éclaireuse, qui accusait : « Il choisit des filles jeunes, les manipule pour qu’elles se déshabillent et prend des photos d’elles dont elles auront honte. Elles ont trop peur de refuser parce que leur agence leur a trouvé ce job et qu’elles sont trop jeunes pour avoir le courage de leurs opinions. » Plus directe, sa consœur Jamie Peck détaillait au site féministe Jezebel : « Je ne suis pas sûre de comment il s’y est pris pour me conduire jusqu’au canapé, mais à un moment il a fortement suggéré que je touche son terrifiant pénis. » Une séance de masturbation s’en serait suivie au terme de laquelle un assistant d’« Oncle Terry » lui aurait tendu une serviette.

    Créatrice de bijoux anglaise, Alice Louise avait lancé dans la foulée sur le site Change.org une pétition intitulée « Grandes marques : arrêtez de solliciter le délinquant sexuel présumé et pornographique Terry Richardson comme photographe. » En avril 2014, après un nouveau pataquès impliquant le mannequin Emma Appleton, le vent a commencé à franchement tourner pour le grand gars à chemise de bûcheron, moustaches, rouflaquettes et grandes lunettes : Vogue Etats-Unis l’a retiré de son carnet de commandes. Mais cette fois, c’est le groupe Condé Nast dans sa totalité qui jette l’éponge. Du lourd. A 52 ans, le tout récent père de jumeaux, voit le vivier de ses clients autrefois ravis de s’encanailler, se réduire à peau de chagrin… en même temps que la nasse se referme sur lui.

    Lui ça fait longtemps qu’il y avait beaucoup, beaucoup de trucs dégueulasses qui tournaient sur ses agissements. Que c’est long mon dieu pour qu’il y ait des réactions, quand il y en a !

    #harcèlement_sexuel #agressions_sexuelles #Richardson #mode #photographie

  • Mode et harcèlement : pourquoi c’est toujours Terry Richardson qui gagne - Slate.fr
    http://www.slate.fr/monde/86247/mode-harcelement-pourquoi-toujours-terry-richardson-gagne

    http://www.slate.fr/sites/default/files/imagecache/blognews-picture/terryrichardson.jpg

    Dimanche soir, la mannequin britannique Emma Appleton postait sur son compte Twitter une copie d’écran de son iPhone affichant un message Facebook –envoyé a priori par Terry Richardson, le photographe de mode tristement célèbre– qui venait à peine de lui arriver.

    On pouvait y lire « Si je peux te baiser, je te mets dans mon shooting du Vogue à New York ». En quelques heures, des porte-parole de Richardson traitaient Appleton de menteuse et la mannequin fermait son compte Twitter afin d’endiguer le déluge de curiosité publique qui commençait à déferler vers elle.

    Pour le photographe le plus malsain du monde de la mode, le cycle est connu. Des mannequins l’accusent publiquement de harcèlement. Richardson accuse les mannequins d’être des menteuses, fait passer ses provocations pour de l’art et s’en prend à la presse qui ferait tout un foin de faux scandales. Ensuite, Richardson recommence à travailler avec des sommités – Lady Gaga, Miley Cyrus ou encore Beyoncé – tandis que les mannequins de moindre envergure l’ayant dénoncé sont obligées de porter, seules, le fardeau du harcèlement sexuel dans la mode.

    « Je ne pensais pas que ça allait prendre une telle ampleur », m’a dit Appleton dimanche soir dans un mail, peu après avoir posté son message. Elle m’a alors expliqué avoir tweeté « parce que c’est complètement déplacé et que les gens pensent quand même que c’est acceptable », et d’avoir rapidement retiré son tweet à cause d’« insultes ». Il y a, par exemple, le créateur Carlton Yaito qui lui a dit (dans un tweet là aussi supprimé depuis) : « Tu es dans ce métier et ce message te surprend ? Tu t’es trompée de métier ma pauvre chérie ».

    #Terry_Richardson

    • Donc, même avec des preuves (parce qu’il est assez con ET sûr de son bon droit pour laisser des preuves), ce sont les femmes qui ont tort.

      Le truc qui me dépasse encore aujourd’hui, c’est le concept de presse féminine . Je lisais Femme actuelle chez ma grand-mère et je trouvais déjà ça assez agressif niveau abêtissement et assujettion des femmes à des rôles, des postures et des physiques bien définis. Mais quand je me suis retrouvée avec Elle chez ma belle-mère, ça m’est tombé des mains : des ados faméliques avec des airs de chiens battus en postures coïtales pour vendre des merdes à 3 SMIC.
      Rien n’est plus antifemme, ne nie plus les femmes en tant qu’êtres humains multiples et entiers que la presse féminine.

      Et je ne peux jamais m’empêcher de penser que son les femmes qui financent elles-mêmes la littérature qui prône en permanence leur infériorité et leur soumission à la culture de la satisfaction supérieure de l’homme.

    • À Agnès

      « [...] les femmes qui financent elles-mêmes la littérature qui prône en permanence leur infériorité et leur soumission à la culture de la satisfaction supérieure de l’homme. »

      Elles ne sont que l’objet (une fois de plus !) final dans l’histoire. Le « financement » est assuré par la pub, seule raison d’exister de beaucoup de « produits » du genre de ces magazines. Le fric tournant d’ailleurs en rond (ou s’échangeant) dans ces histoires.