person:emmanuel ethis

  • Bernard Mezzadri, c’est lui qui l’a dit

    Par Sylvain Mouillard

    http://www.liberation.fr/france/2016/01/25/bernard-mezzadri-c-est-lui-qui-l-a-dit_1428851

    L’homme, maître de conférence depuis vingt-cinq ans, compte sur son « indignation » pour lui « faciliter la parole » face au juge. Car il y a un autre Bernard Mezzadri : le militant politique, au sens large du terme. Accusé très sérieusement d’avoir « provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard […] d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance […] à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée », il risque jusqu’à 1 500 euros d’amende, mais aucune peine de prison, les propos incriminés ayant été tenus dans un cadre non-public.

    L’affaire remonte au 27 mai 2015. Sur une liste de discussion interne réservée au personnel de l’université, un message de la direction annonce qu’une délégation de l’établissement rencontrera prochainement Manuel Valls à Marseille. Devant son clavier, Mezzadri fignole cette réponse : « J’espère qu’en cette grande occasion la délégation de l’UAPV (Université d’Avignon et des pays de Vaucluse) comptera suffisamment de "blancos" (et pas trop de basanés), afin de ne pas donner une trop mauvaise image de notre établissement. » Un peu plus loin, il en remet une couche, qualifiant Valls de « chasseur de Roms », et recommandant une dose d’« anti-émétiques » (contre les vomissements) pour passer l’épreuve. Selon Mezzadri, sa sortie sur les « blancos » constitue une référence « explicite » et « caustique » aux propos du Premier ministre tenus sur un marché d’Evry en 2009. Filmé dans le cadre d’un reportage télé, Valls avait laissé échapper cette phrase en découvrant une foule trop bigarrée à son goût : « Tu me mets quelques Blancs, quelques white, quelques blancos. » Des propos qu’il avait assumés au nom de la lutte contre la ghettoïsation, et qui ne lui ont pas valu de poursuites.

    Bernard Mezzadri, lui, a fait l’objet d’un « signalement » - il dit « dénonciation » - du président de son université, Emmanuel Ethis (promu recteur depuis).

    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/040116/petition-de-soutien-luniversitaire-bernard-mezzadri

  • “La meilleure méthode pédagogique est la gentillesse et la patience”, (Emmanuel Ethis, Télérama.fr)
    http://www.telerama.fr/idees/la-meilleure-methode-pedagogique-est-la-gentillesse-et-la-patience-emmanuel

    Pour moi, la meilleure méthode pédagogique est la gentillesse et la patience. Ce ne sont pas des valeurs qu’on porte de manière forte ces temps-ci, et je le regrette. Pourtant, c’est la clé de tout... Je crois aussi au rôle des parents. Je suis issu d’un milieu modeste, mais où l’on m’a toujours encouragé dans mes études. […] Ça peut paraître banal, cette confiance, mais ça ne l’est jamais. Quand j’étais à l’école primaire, il y avait une petite fille qui était toujours première de la classe. Et puis, une année, après les vacances d’été, vers 15 ans, nous ne l’avons plus vue. Quand j’ai compris que ses parents n’avaient pas su croire en elle, malgré son talent, ça m’a bouleversé. Voilà un milieu social où l’on peut vous envoyer au travail ou dans une formation professionnelle accélérée comme ça, dès vos 15 ans, sans prendre le temps de réfléchir. Parce qu’on se dit que l’école n’apportera rien de mieux...

    #éducation #bienveillance #orientation