person:eric garner

  • « J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/13/violences-policieres-la-nouvelle-strategie-de-maintien-de-l-ordre-inquiete_5

    L’exécutif nie l’existence même de brutalités policières lors des manifestations des « gilets jaunes » et leur demande désormais d’aller davantage au « contact », au risque de dégrader encore la situation.

    Au moment où Roxane (le prénom a été changé) arme son lanceur de balles de défense (LBD), il est déjà tard en ce énième samedi de manifestation. Cette policière mobilisée depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » n’en est pas à sa première munition de la journée. « J’avais déjà tiré plusieurs fois, des tirs justifiés, sur des personnes en train de commettre des infractions », raconte-t-elle à l’un de ses amis. La suite, elle ne sait pas très bien comment l’expliquer. « J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison. » La cible, touchée sans gravité, prend la fuite. La policière, elle, reste avec ses questions : « Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ça. »

    La scène ne fera pas le tour des réseaux sociaux. Et pour cause, elle n’a pas été filmée, la victime n’a pas été éborgnée, et la fonctionnaire n’a connaissance d’aucune plainte, à ce jour du moins. Mais ce témoignage rapporté au Monde, d’une sincérité brute, jette une lumière crue sur la polémique qui fait rage depuis plusieurs mois sur la gestion par les forces de l’ordre des manifestations des « gilets jaunes » et sa part ombrageuse mais indissociable, les violences policières.

    « Il n’y a aucune présomption d’innocence pour nous »

    La parole des agents est en effet rare, étouffée au milieu d’un débat qui a pris une ampleur nationale. D’un côté, les réseaux sociaux sur lesquels ont été lancées les premières alertes agissent comme une caisse de résonance. Les séquences de policiers en train de molester des manifestants sont diffusées en boucle. Tout y est disséqué, commenté, relayé. « On est jugé et condamné dans la même seconde, il n’y a aucune présomption d’innocence pour nous », regrette un policier.

    De l’autre, le pouvoir nie contre toute évidence l’existence même des violences policières. A plusieurs reprises, le président de la République Emmanuel Macron et son ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, ont appelé à ne pas utiliser ce vocable. Une communication appréciée en interne, surtout par les syndicats, mais qui a aussi pour conséquence de laisser le policier qui a « dérapé » – l’euphémisme officiel – seul face à ses responsabilités.

    Les fonctionnaires mis en cause par des plaintes s’expliquent-ils eux-mêmes leur geste ? Difficile à dire : la plupart d’entre eux n’ont pas encore été entendus par l’Inspection générale de la police nationale, la « police des polices », même pour des dossiers remontant aux premiers actes des « gilets jaunes », en novembre ou en décembre 2018. Sur les 240 enquêtes, une soixantaine ont été clôturées et retournées aux différents parquets (dont une quarantaine sur les 161 ouvertes à Paris). Aucune poursuite n’a encore été engagée.
    Pour leurs collègues, il est impossible de comprendre ces scènes qui font le tour d’Internet sans prendre en compte le contexte, celui d’une ultraviolence à laquelle font face les troupes depuis le début du mouvement des « gilets jaunes ».

    « Chaque tir coûte cher à l’Etat »

    Comme pour ce policier filmé dans un contexte tendu, le 1er-Mai à Paris, en train de gifler un homme qui l’invective, sous la grille d’un magasin. L’un de ses camarades se veut compréhensif : « Ça ne se fait pas, on n’apprend pas ça, ce n’est pas pro, mais franchement, c’est un craquage. C’est l’insulte de trop après vingt-cinq week-ends de manifestations. Je ne l’excuse pas, mais je le comprends. » Ou pour celui immortalisé en train de lancer un pavé dans la foule. « Des pavés, il en a probablement reçu des centaines depuis le début du mouvement, c’est un être humain, pas une machine », justifie un autre policier.

    Certaines séquences laissent tout de même les policiers pantois. Ce sont souvent les mêmes qui reviennent dans la bouche des uns et des autres pour illustrer les cas de dérapages indéfendables. La scène du tabassage de manifestants dans un Burger King à Paris, en décembre 2018, trouve peu de défenseurs. Comme celle du tir de LBD à hauteur de tête en direction d’un manifestant à Bordeaux, en janvier, juste après un lancer répréhensible de grenade de désencerclement dans les airs. Idem pour la jeune fille qui s’est fait fracasser le crâne à Marseille par plusieurs policiers.

    Trois scènes de violence parmi des dizaines d’autres qui, mises bout à bout, poussent à s’interroger sur l’existence d’un système facilitant ce type de débordements. Pour certains observateurs, le problème n’est d’ailleurs pas celui de la faillite individuelle mais de la faiblesse des structures et de la hiérarchie. « Il y a un gros problème avec l’entraînement, notamment au LBD, car chaque tir coûte cher à l’Etat, juge Laurent-Franck Liénard, avocat spécialisé dans la défense des policiers et des gendarmes. On a aussi mis des effectifs de BAC en première ligne, alors qu’ils n’ont pas le cadre rigide des troupes de maintien de l’ordre. Vu le déficit de formation et d’encadrement, ils s’en sont plutôt bien sortis. »

    « Pas un blanc-seing »

    La nouvelle doctrine mise en place par Christophe Castaner après le saccage des Champs-Elysées, le 16 mars, qui se traduit par une volonté d’aller davantage au contact, va-t-elle conduire à une dégradation de la situation ? Les nombreux journalistes du Monde présents au défilé du 1er-Mai à Paris ont tous constaté des conditions de manifestation très tendues, au milieu des gaz lacrymogènes. Plusieurs ont été touchés par divers projectiles des forces de l’ordre et l’un d’entre eux a été braqué au visage par un LBD à moins d’un mètre. Les policiers, eux, apprécient la plus grande autonomie laissée à la hiérarchie présente sur le terrain. « Ça marche très bien, ça nous donne plus de mobilité, d’initiative, de rapidité. Ça n’est pas pour autant un blanc-seing : si vous merdez, vous assumez ! », explique un gradé.
    Après le 1er-Mai, les forces de l’ordre considéraient d’ailleurs avoir réussi leur opération, notamment en dispersant les black blocs, quand bien même plusieurs cas de violences policières ont été documentés. « C’est une guerre de l’image », explique un fonctionnaire, qui regrette que les scènes de violence à l’endroit des policiers et des gendarmes ne connaissent pas le même écho.

    Si les policiers ont bien conscience d’être désormais au centre de toutes les attentions, ils sont nombreux à regretter la politisation de la question du maintien de l’ordre, qui est avant tout, pour eux, un sujet technique, qui ne doit pas varier au gré des polémiques. « Il y a un discours qui tente de faire entendre que tout usage de la force est forcément une violence, donc illégitime, abonde l’avocat Laurent-Franck Liénard. C’est très dangereux. La réalité, c’est que, confrontés à une violence délirante, les forces de l’ordre ont été très réticentes à user de la force, elles ont été très majoritairement exemplaires, souvent en retrait par rapport à ce qu’elles auraient pu faire, voire dû faire. »

    La scène des trois gendarmes, pistolet au poing face à une voiture à Nantes, samedi 11 mai, est loin d’être une exception. D’après l’avocat, depuis novembre, au moins une dizaine de policiers et gendarmes ont pris son attache après avoir dégainé leur arme au cours d’une manifestation. Ils souhaitaient tous savoir s’ils avaient le droit de tirer.

    • Le Monde continue à asséner, ni vu ni connu, l’idée que la violence vient des gilets jaunes, ce qui est factuellement faux.
      Sur un autre papier du même torche-cul, alors qu’il y un titre qui fait semblant d’interroger l’impunité policière, on retrouve toujours les mêmes éléments de langage qui reviennent à « excuser » les « débordements » policiers en créant une fausse symétrie avec les violences des manifestants.

    • La suite, elle ne sait pas très bien comment l’expliquer. « J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison. » La cible, touchée sans gravité, prend la fuite. La policière, elle, reste avec ses questions : « Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ça. »

      Depuis le début je me demande ce qui peut bien passer dans la tête d’un ou d’une fonctionnaire de police pour tirer sur une personne dans la foule, je viens enfin d’avoir la réponse à cette question, elle est effrayante : rien, un courant d’air.

    • Vraiment très élégante, cette figure de style (double opposition « prend la fuite / reste avec ses questions » et la cible-objet / la policière-personne) :

      La cible, touchée sans gravité, prend la fuite. La policière, elle, reste avec ses questions

      Je sais pas vous, mais c’est très émouvant, cette souffrance, cette douleur, que ressent la policière (alors que « la cible », elle, se contente de prendre la fuite comme si de rien n’était). La policière, quasiment « victime » de sa « propre violence ».

    • Après le 1er-Mai, les forces de l’ordre considéraient d’ailleurs avoir réussi leur opération, notamment en dispersant les black blocs, quand bien même plusieurs cas de #violences_policières ont été documentés. « C’est une guerre de l’image », explique un fonctionnaire, qui regrette que les scènes de violence à l’endroit des policiers et des gendarmes ne connaissent pas le même écho.

      Pas le même écho ??? j’ai pas le souvenir qu’un politique se soit penché sur le lit d’hôpital d’un gilet jaune. Quand c’est un poulet, alors là c’est le défilé au chevet du pandore avec caméra et tout le toutim.
      Mort c’est les invalides et médailles à titre posthume. Je te leur en donnerai moi des médailles, à poignées.

      Les fonctionnaires mis en cause par des plaintes s’expliquent-ils eux-mêmes leur geste ? Difficile à dire : la plupart d’entre eux n’ont pas encore été entendus par l’Inspection générale de la police nationale, la « police des polices », même pour des dossiers remontant aux premiers actes des « gilets jaunes », en novembre ou en décembre 2018. Sur les 240 enquêtes, une soixantaine ont été clôturées et retournées aux différents parquets (dont une quarantaine sur les 161 ouvertes à Paris). Aucune poursuite n’a encore été engagée.

      circulez y’a rien à voir !

    • http://lepanierasalade.fr

      Panorama
      Maintien de l’ordre

      « J’avais déjà tiré plusieurs fois, des tirs justifiés, sur des personnes en train de commettre des infractions,raconte une policière, mobilisée lors d’une manifestation. J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison. (...) Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ça. » [Le Monde] « Nous accuser d’agresser volontairement les gilets jaunes, c’est n’importe quoi, témoigne un CRS base à Toulouse (Haute-Garonne). Les CRS n’interviennent que sur ordre de leur hiérarchie, il ne peut y avoir aucune initiative personnelle. On est là pour encadrer les manifestations pas pour agresser les manifestants. » [France 3] En six mois de manifestations, pas un syndicat de police représentatif n’a pris ses distances avec la doctrine de maintien de l’ordre : les LBD sont défendus, les violences policières sont légitimées et toute voix discordante est étouffée. [Mediapart]

       ?Face à la multiplication des vidéos montrant les policiers au travail, certains espèrent une loi obligeant à flouter les visages avant diffusion, ou comptent sur le ministère de l’intérieur pour risposter avec les vidéos qu’il possède. [L’Express]

       ?Des policiers d’une brigade de répression de l’action violente frappent un étudiant dans sa résidence universitaire à la Pitié-Salpétrière à Paris en marge des manifestations du 1er-Mai. L’IGPN a été saisie. [Mediapart] Des gendarmes ont sorti leurs armes à Nantes (Loire-Atlantique) lors des manifestations de samedi. [LCI] Les street-médics se plaignent d’un acharnement policier à Toulouse (Haute-Garonne). [La Dépêche]

      Lacrymos. « Si sur la durée, la différence ne doit pas être énorme entre CM3 et CM6, elle le devient sur l’instant : la concentration en gaz monte d’un seul coup, créant des effets immédiats plus forts que ceux obtenus par le lanceur classique », explique Pierre Bernat, membre de la Ligue des droits de l’homme à Toulouse, ajoutant que les lanceurs, et leur usage, diffèrent entre ces deux types de grenades lacrymogènes. [franceinfo] Analyses. Des « Gilets jaunes » affichent des symptômes persistants après une exposition aux gaz lacrymogènes. Des personnalités scientifiques réclament des recherches sérieuses sur les effets de ceux-ci. [Libération]

      Le sociologue Cédric Moreau de Bellaing revient sur le travail de l’IGPN : « Pour les enquêteurs, la reconstitution de la dynamique de la situation est vraiment centrale. Une même blessure peut être le résultat d’une violence légitime comme illégitime. Pour différencier l’un de l’autre, il faut savoir comment la violence a été exercée, à quel moment, pour quelle raison : c’est donc crucial du point de vue de l’IGPN. » [Le Monde]

      « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même, déclarait le 29 mai 1968 le préfet de police Maurice Grimaud. Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites. » [Le Monde]
      « Gilets jaunes » et justice

      Du collectif « Robes noires et gilets jaunes » animé par les avocats David Libeskind et Philippe de Veulle, classés à droite, à des avocats plutôt ancrés à gauche, la défense juridique des manifestants s’organise. [Le Monde]

      Une manifestante de Toulouse est poursuivie pour « usage et menace d’une arme », en l’occurrence son fauteuil roulant électrique. [Capital] Six mois après les faits, six « Gilets jaunes » paraissaient devant le tribunal correctionnel pour participation à un attroupement à une sommation à se disperser. La relaxe a été demandée. [La Voix du Nord]
      Interpellation

      Les lycéens interpellés à Mantes-la-Jolie (Yvelines) et agenouillés par les policiers en décembre ont été entendus par l’IGPN. [La Gazette des Yvelines] Arié Alimi, avocat d’une vingtaine de lycéens interpellés réclame la nomination d’un juge d’instruction. [L’Humanité]

      Les mères des jeunes interpellés s’inquiètent des traumatismes causés par ces événements. « C’était un bon vivant, il aimait sortir, aller au cinéma avec ses copains. Maintenant il sort moins, il reste à la maison. Il me dit que comme ça personne ne le gêne, et qu’il ne gêne personne », raconte l’une d’elles. [Les Inrocks]
      Cour criminelle

      L’avocat Hervé Temime se lamente des cours criminelles départementales instaurée par la loi de réforme de la justice : « Je ne vois pas au nom de quoi on constituerait plusieurs catégories de crimes. Pourquoi un viol devrait être jugé par une juridiction composée de professionnels et un meurtre par la “vraie” cour d’assises ? (...) La cour d’assises actuelle, aussi critiquable soit-elle, est sans doute la juridiction où la justice est rendue avec le plus de soin, le plus de solennité et le plus de sérieux. » [Le Point] François Saint-Pierre de son côté n’apprécient pas les cours d’assise où le président seulement, contrairement au jury, a accès au dossier : « Notre système personnalise à outrance le procès sur le président et il faut en sortir. Comment ? Par ce que j’appelle la rationalisation de la procédure accusatoire. En faisant condamner la France devant la Cour européenne des droits de l’homme pour défaut de motivation des verdicts, j’ai contribué à faire évoluer les choses. Mon but est de casser ce système archaïque qui fait un peu bandouiller quelques avocats passéistes. » [Le Point]

      La boîte noire

      Info. Le ministère de la justice a décidé de ne plus diffuser les statistiques mensuelles sur la population écrouée et détenue. Seules des statistiques trimestrielles devraient être publiées ; celles des trois premiers mois de l’année devraient être publiées aujourd’hui. [Le Panier à salade] « Disposer d’une analyse statistique avec un recul de plusieurs mois permettra un meilleur aperçu des tendances de l’évolution de la population carcérale », justifie le cabinet de la ministre de la justice.

      Réaction. Adeline Hazan, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) regrette l’arrêt de ces publications : « Ces données sont extrêmement utiles au CGLPL pour l’exercice de notre mission, notamment pour vérifier les taux d’occupations réels des prisons que nous visitons, les établissements ayant une fâcheuse tendance à considérer que le nombre de places correspond au nombre de lits disponibles. Une publication à un rythme trimestriel risque d’être moins pertinente, alors que le CGLPL recommandait dans un rapport thématique sur la surpopulation carcérale que l’administration pénitentiaire se dote d’outils statistiques plus précis de l’occupation des établissements pénitentiaires. »

      En bref
      Un policier de Rennes (Ille-et-Vilaine) est soupçonné d’avoir détourné des armes saisies

       ?Un policier des stups est soupçonné d’avoir fait localiser le téléphone de sa femme

      Au Brésil, le nombre de suicides dans les rangs de la police est important

      La police nationale lance une nouvelle campagne de recrutement, proposant notamment un casque de réalité virtuelle

      Les juges doivent tenir compte d’une marge d’erreur de 8% de la valeur mesurée par les éthylomètres

      Relancée par la cour d’appel de Paris en 2013, l’enquête sur le scandale de l’IGS est au point mort

      Malgré la mort d’Eric Garner en 2014, les clefs d’étranglements sont toujours utilisées par la police de New York (États-Unis)

      Une ASVP de Nice (Alpes-Maritimes) condamnée pour avoir travaillé en parallèle au service d’une princesse arabe

      Deux policiers municipaux de Marseille (Bouches-du-Rhône) sont mis en examen après avoir tiré lors d’un refus d’obtempérer

      À Paris, des policiers recouvrent la tête d’un mineur avec un sac en tissu lors d’une interpellation ; le parquet a ouvert une enquête

      Un policier a été condamné pour avoir donné des coups de pieds à un manifestant contre les violences policières

      Un policier du commissariat de Roubaix (Nord) est condamné pour avoir détourné de l’argent saisi ; sa peine n’est pas inscrite à son casier

      La Cour de cassation rend définitif le non-lieu du gendarme ayant tiré la grenade qui a coûté à la vie à Rémi Fraisse

      Un homme est condamné à perpétuité après avoir percuté un gendarme en Ariège

      La peine de 25 ans de réclusion criminelle de Rédoine Faïd pour le braquage raté lors duquel la policière municipale Aurélie Fouquet était morte est définitive

       ?L’utilisation des caméras-piétons ne permettent pas de lutter contre les contrôles au faciès selon le DGPN ; le rapport mentionne de nombreuses pannes

      La ministre de la santé porte les premiers soins à un CRS affecté à son escorte victime d’un malaise

      La ville de Montréal (Québec, Canada) doit verser 43 000 $ à une manifestante détenue abusivement en 2014

      Une étude scientifique américaine montre le manque d’effet de la prison en matière de prévention de la violence

      Téléphone, drogue, colis : Snapchat, témoin de la vie quotidienne en prison ; le compte « Les Prisons 2 France » diffuse régulièrement des vidéos

      Un homme porte plainte après le suicide de son fils au centre pénitentiaire de Vézin-le-Coquet (Ille-et-Vilaine)

      « C’est répugnant ! » : la sénatrice Esther Benbassa a visité l’établissement pour mineurs de Porcheville (Yvelines)

      Trois ruches ont été installées à la prison de Montmédy (Meuse)

      Le Conseil constitutionnel a censuré l’article de loi utilisé pour pénaliser les surveillants pénitentiaires grévistes

      Aux Pays-Bas, le ministère de la justice a perdu la traces de 700 porteurs de bracelet électronique à cause d’un bug

      La section spécialisée C1 du parquet de Paris va bientôt laisser sa place au parquet national anti-terroriste

      La police municipale de Châteauroux (Indre) sera équipée de LBD à l’automne

      Candidate à la mairie de Paris, Rachida Dati souhaiterait armer la police municipale parisienne et encourager le lien avec la sécurité privée

      La Commission européenne travaille à une résolution pour faciliter l’accès aux preuves numériques

      1073 flash en trois mois en Normandie : les voitures radars privatisées ne flashent guère

      Aux États-Unis, les Tasers ne sont pas aussi fiables que le laisse penser leur constructeur ; parfois, ils aggravent même la situation

       ?Les policiers municipaux d’Honfleur (Calvados) testent les trottinettes électriques

    • (pour faire suite au message de @sombre, @paniersalade est même ici depuis quelques semaines, et la lettre d’info du 14 mai est disponible avec les liens à cette adresse : https://us12.campaign-archive.com/?u=93670423e9243101afcfcae19&id=d0ce6af1de et y’a moyen de s’abonner gratuitement pour la recevoir chaque mardi dans sa boîte mail)

      Le Panier à Salade propose une sélection hebdomadaire de liens de l’actualité police-justice.

      Vous lisez le Panier à salade, votre sélection hebdomadaire de liens sur l’actualité de la police et de la justice. Bonne lecture, et n’hésitez pas à partager le contenu de cette newsletter sur les réseaux sociaux ou à transférer ce message à vos amis.

  • Can the Manufacturer of Tasers Provide the Answer to Police Abuse ? | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/magazine/2018/08/27/can-the-manufacturer-of-tasers-provide-the-answer-to-police-abuse

    Tasers are carried by some six hundred thousand law-enforcement officers around the world—a kind of market saturation that also presents a problem. “One of the challenges with Taser is: where do you go next, what’s Act II?” Smith said. “For us, luckily, Act II is cameras.” He began adding cameras to his company’s weapons in 2006, to defend against allegations of abuse, and in the process inadvertently opened a business line that may soon overshadow the Taser. In recent years, body cameras—the officer’s answer to bystander cell-phone video—have become ubiquitous, and Smith’s company, now worth four billion dollars, is their largest manufacturer, holding contracts with more than half the major police departments in the country.

    The cameras have little intrinsic value, but the information they collect is worth a fortune to whoever can organize and safeguard it. Smith has what he calls an iPod/iTunes opportunity—a chance to pair a hardware business with an endlessly recurring and expanding data-storage subscription plan. In service of an intensifying surveillance state and the objectives of police as they battle the public for control of the story, Smith is building a network of electrical weapons, cameras, drones, and someday, possibly, robots, connected by a software platform called Evidence.com. In the process, he is trying to reposition his company in the public imagination, not as a dubious purveyor of stun guns but as a heroic seeker of truth.

    A year ago, Smith changed Taser’s name to Axon Enterprise, referring to the conductive fibre of a nerve cell. Taser was founded in Scottsdale, Arizona, where Smith lives; to transform into Axon, he opened an office in Seattle, hiring designers and engineers from Uber, Google, and Apple. When I met him at the Seattle office this spring, he wore a company T-shirt that read “Expect Candor” and a pair of leather sneakers in caution yellow, the same color as Axon’s logo: a delta symbol—for change—which also resembles the lens of a surveillance camera.

    Already, Axon’s servers, at Microsoft, store nearly thirty petabytes of video—a quarter-million DVDs’ worth—and add approximately two petabytes each month. When body-camera footage is released—say, in the case of Stephon Clark, an unarmed black man killed by police in Sacramento, or of the mass shooting in Las Vegas, this past fall—Axon’s logo is often visible in the upper-right corner of the screen. The company’s stock is up a hundred and thirty per cent since January.

    The original Taser was the invention of an aerospace engineer named Jack Cover, inspired by the sci-fi story “Tom Swift and His Electric Rifle,” about a boy inventor whose long gun fires a five-thousand-volt charge. Early experiments were comical: Cover wired the family couch to shock his sister and her boyfriend as they were on the brink of making out. Later, he discovered that he could fell buffalo when he hit them with electrified darts. In 1974, Cover got a patent and began to manufacture an electric gun. That weapon was similar to today’s Taser: a Glock-shaped object that sends out two live wires, loaded with fifty thousand volts of electricity and ending in barbed darts that attach to a target. When the hooks connect, they create a charged circuit, which causes muscles to contract painfully, rendering the subject temporarily incapacitated. More inventor than entrepreneur, Cover designed the Taser to propel its darts with an explosive, leading the Bureau of Alcohol, Tobacco and Firearms to classify it a Title II weapon (a category that also includes sawed-off shotguns), which required an arduous registration process and narrowed its appeal.

    A few years after Tasers went on the market, Rick Smith added a data port to track each trigger pull. The idea, he told me, came from the Baltimore Police Department, which was resisting Tasers out of a concern that officers would abuse people with them. In theory, with a data port, cops would use their Tasers more conscientiously, knowing that each deployment would be recorded and subject to review. But in Baltimore it didn’t work out that way. Recent reports in the Sun revealed that nearly sixty per cent of people Tased by police in Maryland between 2012 and 2014—primarily black and living in low-income neighborhoods—were “non-compliant and non-threatening.”

    Act II begins in the nauseous summer of 2014, when Eric Garner died after being put in a choke hold by police in Staten Island and Michael Brown was shot by Darren Wilson, of the Ferguson Police. After a grand jury decided not to indict Wilson—witness statements differed wildly, and no footage of the shooting came to light—Brown’s family released a statement calling on the public to “join with us in our campaign to ensure that every police officer working the streets in this country wears a body camera.”

    In the fall of 2014, Taser débuted the Officer Safety Plan, which now costs a hundred and nine dollars a month and includes Tasers, cameras, and a sensor that wirelessly activates all the cameras in its range whenever a cop draws his sidearm. This feature is described on the Web site as a prudent hedge in chaotic times: “In today’s online culture where videos go viral in an instant, officers must capture the truth of a critical event. But the intensity of the moment can mean that hitting ‘record’ is an afterthought. Both officers and communities facing confusion and unrest have asked for a solution that turns cameras on reliably, leaving no room for dispute.” According to White’s review of current literature, half of the randomized controlled studies show a substantial or statistically significant reduction in use of force following the introduction of body cameras. The research into citizen complaints is more definitive: cameras clearly reduce the number of complaints from the public.

    The practice of “testi-lying”—officers lying under oath—is made much more difficult by the presence of video.

    Even without flagrant dissimulation, body-camera footage is often highly contentious. Michael White said, “The technology is the easy part. The human use of the technology really is making things very complex.” Policies on how and when cameras should be used, and how and when and by whom footage can be accessed, vary widely from region to region. Jay Stanley, who researches technology for the American Civil Liberties Union, said that the value of a body camera to support democracy depends on those details. “When is it activated? When is it turned off? How vigorously are those rules enforced? What happens to the video footage, how long is it retained, is it released to the public?” he said. “These are the questions that shape the nature of the technology and decide whether it just furthers the police state.”

    Increasingly, civil-liberties groups fear that body cameras will do more to amplify police officers’ power than to restrain their behavior. Black Lives Matter activists view body-camera programs with suspicion, arguing that communities of color need better educational and employment opportunities, environmental justice, and adequate housing, rather than souped-up robo-cops. They also argue that video has been ineffectual: many times, the public has watched the police abuse and kill black men without facing conviction. Melina Abdullah, a professor of Pan-African studies at Cal State Los Angeles, who is active in Black Lives Matter, told me, “Video surveillance, including body cameras, are being used to bolster police claims, to hide what police are doing, and engage in what we call the double murder of our people. They kill the body and use the footage to increase accusations around the character of the person they just killed.” In her view, police use video as a weapon: a black man shown in a liquor store in a rough neighborhood becomes a suspect in the public mind. Video generated by civilians, on the other hand, she sees as a potential check on abuses. She stops to record with her cell phone almost every time she witnesses a law-enforcement interaction with a civilian.

    Bringing in talented engineers is crucial to Smith’s vision. The public-safety nervous system that he is building runs on artificial intelligence, software that can process and analyze an ever-expanding trove of video evidence. The L.A.P.D. alone has already made some five million videos, and adds more than eleven thousand every day. At the moment, A.I. is used for redaction, and Axon technicians at a special facility in Scottsdale are using data from police departments to train the software to detect and blur license plates and faces.

    Facial recognition, which techno-pessimists see as the advent of the Orwellian state, is not far behind. Recently, Smith assembled an A.I. Ethics Board, to help steer Axon’s decisions. (His lead A.I. researcher, recruited from Uber, told him that he wouldn’t be able to hire the best engineers without an ethics board.) Smith told me, “I don’t want to wake up like the guy Nobel, who spent his life making things that kill people, and then, at the end of his life, it’s, like, ‘O.K., I have to buy my way out of this.’ ”

    #Taser #Intelligence_artificielle #Caméras #Police #Stockage_données

  • Erica Garner, Activist and Daughter of Eric Garner, Dies at 27 - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/12/30/nyregion/erica-garner-dead.html

    Black Lives Matter vient de perdre une figure de proue. La fille de Eric Garner, assassiné par la police newyorkaise, vient de décéder suite à une crise d’asthme sévère.

    Erica Garner, the daughter of Eric Garner who became an outspoken activist against police brutality after her father’s death at the hands of a New York police officer, died on Saturday, according to her mother. She was 27.

    Ms. Garner became a central figure in the charged conversation about race and the use of force by the police after a New York Police Department officer placed her father into an unauthorized chokehold on Staten Island in 2014 while responding to complaints he was selling untaxed cigarettes.

    As Mr. Garner, who also suffered from asthma, was being choked by the officer, Daniel Pantaleo, he repeated the words “I can’t breathe” 11 times — a phrase that became a rallying cry for the Black Lives Matter movement and other activists.

    “Erica took the truth with her everywhere she went, even if that truth made people uncomfortable,” he said, recalling her willingness to confront President Barack Obama and demand that he take a stand against racially charged policing tactics.

    Civil rights activists and celebrities flooded social media with tributes to Ms. Garner.

    Even as Ms. Garner pressed politicians and law enforcement officials to hold the police accountable for her father’s death, she was emphatic that her personal tragedy was also a public one.

    “Even with my own heartbreak, when I demand justice, it’s never just for Eric Garner,” she wrote in The Washington Post in 2016. “It’s for my daughter; it’s for the next generation of African-Americans.”

    #Racisme #USA #Garner

  • #Erica_Garner, Black Lives Matter activist, dies aged 27 | US news | The Guardian

    https://www.theguardian.com/us-news/2017/dec/30/erica-garner-dies-black-lives-matter-eric-garner-daughter

    The Black Lives Matter activist Erica Garner has died, after a week in hospital following a heart attack. She was 27. Garner was the daughter of Eric Garner, a man who died in a police chokehold in New York in 2014.

    Among tributes, Senator Bernie Sanders said that although Garner “didn’t ask to be an activist, she responded to the personal tragedy of seeing her father die … by becoming a leading proponent for criminal justice reform and for an end to police brutality”.

    #Eric_Garner #I_can_t_breath #meurtre #police #états_unis #impunité

  • NY man who filmed Eric Garner’s death heading to jail - News from Al Jazeera
    http://www.aljazeera.com/indepth/features/2016/10/ny-man-filmed-eric-garner-death-heading-jail-161001074627241.html

    On Monday, Orta will begin a four-year prison sentence, after taking a plea deal in July for a weapons and drug case.

    It is the result, he and his lawyers argue, of a police campaign to harm his life. After filming Garner’s death, they claim, he was increasingly harassed and targeted by police and was arrested at least eight times in fewer than two years.

    Of several criminal cases against him, only two charges stuck. Two weeks after filming Garner’s death, Orta was arrested on charges of possessing a handgun and was later caught selling heroin to an undercover policeman.

    “[Hours after] Eric died, at 4am in the morning, there was a spotlight shining through my window. I looked out the window and there was a cop [police] car outside,” Orta told Al Jazeera on Friday.

    #copwatch

  • Eric Garner Case Is Settled by New York City for $5.9 Million - The New York Times

    http://www.nytimes.com/2015/07/14/nyregion/eric-garner-case-is-settled-by-new-york-city-for-5-9-million.html?_r=0

    New York City reached a settlement with the family of Eric Garner on Monday, agreeing to pay $5.9 million to resolve a wrongful-death claim over his killing by the police on Staten Island last July, the city comptroller and a lawyer for the family said.

    The agreement, reached a few days before the anniversary of Mr. Garner’s death, headed off one legal battle even as a federal inquiry into the killing and several others at the state and local level remain open and could provide a further accounting of how he died.

    Still, the settlement was a pivotal moment in a case that has engulfed the city since the afternoon of July 17, 2014, when two officers approached Mr. Garner as he stood unarmed on a sidewalk, and accused him of selling untaxed cigarettes. One of the officers used a chokehold — prohibited by the Police Department — to subdue him, and that was cited by the medical examiner as a cause of Mr. Garner’s death.

    #eric_garner #I_cant_breath #police #états_unis #meurtre

  • #DeconstructingFerguson and lessons for black South Africa in black America
    http://africasacountry.com/deconstructingferguson-and-the-lessons-for-black-south-africa-in-bl

    There were more people at Chumley’s sports bar during Saturday’s #Ohio_State University game against archival Michigan than there were days later at the Ohio Union nearby on Thursday night.....

    #AFRICA_IS_A_COUNTRY ##BlackLivesMatter #Eric_Garner #Ferguson #Michael_Brown #NYPD #police_brutality #Staten_Island #Tamir_Rice

  • Des milliers de manifestants à New York après la mort d’un père de famille noir - Yahoo Actualités France
    https://fr.news.yahoo.com/milliers-manifestants-à-new-york-après-mort-dun-192623485.html;_ylt=A

    Aux cris de « pas de justice, pas de paix », des milliers de personnes ont manifesté samedi à Staten Island à New York, pour protester contre la mort d’Eric Garner, un père de famille noir décédé le mois dernier après son interpellation par la police.

    De nombreuses pancartes l’associaient à Michael Brown, un jeune Noir de 18 ans, tué par balles par un policier blanc le 9 août à Ferguson (Missouri).

    Soupçonné de vente illégale de cigarettes, Eric Garner, qui avait tenté de résister, avait été plaqué au sol par plusieurs policiers blancs le 17 juillet à New York. Dans une vidéo amateur, on voit l’un d’eux lui serrer le cou. Obèse et asthmatique, Garner, 43 ans, père de six enfants, se plaint à plusieurs reprises de ne pas pouvoir respirer. Il avait ensuite perdu connaissance et été déclaré mort à l’hôpital.

    « Je ne peux pas respirer », scandaient samedi les manifestants, venus par autobus et ferry à Staten Island, un arrondissement de New York.

    #manifestation #racisme #après_Ferguson #violences_policières

  • 10 Ways Racism Killed Michael Brown and Eric Garner
    The police ended their lives, but white racism actually killed them.
    http://www.alternet.org/civil-liberties/10-ways-racism-killed-michael-brown-and-eric-garner

    Footage emerges showing unresponsive Eric Garner being searched by NYPD
    http://www.modvive.com/2014/07/20/footage-emerges-showing-unresponsive-eric-gardner-searched-nypd

    New video shows police offered no medical help to unresponsive Staten Island dad Eric Garner; cop who used chokehold is stripped of shield, gun
    http://www.nydailynews.com/new-york/nyc-crime/nypd-chokehold-staten-island-man-eric-garner-stripped-shield-gun-articl
    #usa #racisme #michael_brown #violences_policieres #police_violence #eric_garner