person:eric verdeil

  • Jacques Lévy : « L’abandon des territoires périurbains est une légende »

    https://www.lagazettedescommunes.com/603895/jacques-levy-labandon-des-territoires-periurbains-est-une-lege

    Le texte de Levi n’est rien d’autre que ce qu’il dit déjà depuis plusieurs années, mais je trouve beaucoup plus itéressante la réaction de l’ami Eric Verdeil

    Pour le géographe Jacques Lévy, les contribuables des grandes villes paient pour les autres. Principaux bénéficiaires du système : les territoires périurbains. Une analyse en forme de réquisitoire contre « l’entre-soi » de la France des Gilets jaunes.

    Réaction postées sur FB

    Simo Shmaa :

    c’est le porte-parole de Macron ? Tout ce qui est dit est dit avec le mépris absolu du bourgeois citadin profession intellectuelle supérieure sur tout le reste, à commencer par son concurrent, le petit bourgeois péri-urbain qui surnage sur l’océan de misère de la classe ouvrière blanche paupérisée

    Eric VErdeil en réponse à Hnry Laurens qui trouvait l’anayse "excllente" :

    Je trouve que Jacques Lévy se caricature lui-même en assimilant gilets jaunes et périurbains, en faisant comme si les périurbains étaient uniquement ceux des Yvelines et de la vallée de Chevreuse et en ignorant les petits moyens des villes secondaires en crise ; il leur attribue une liberté de choix qui néglige les déterminations lourdes de la fabrication des territoires depuis 50 ans : politiques favorisant l’automobile (et le diesel, cette filière d’excellence à la française, largement subventionnée - jusqu’au jour où on la laisse tomber en rade : quid de tout ceux qui sont coincés avec ce « choix » fortement encouragé) ; la décentralisation depuis les années 1980 où les élus agricoles ruraux ont assuré leur retraite et la richesse de leurs enfants en organisant la spéculation périurbaine pavillonnaire ; l’urbanisme commercial qui a fabriqué « la France moche » au nom de la croissance du pouvoir d’achat... et des dividendes de Carrefour, Auchan, Casino et autres - au détriment des commerces des centres des petites villes ; la restructuration du paysage de l’emploi et son glissement vers des zones périurbaines qui rendent la voiture nécessaire et qui rendent quasi-impossible la coincidence résidence/emploi ; bref, toute une série de déterminations lourdes, fruit de politiques macro-économiques et de choix politiques et sociaux largement assumés par les élites dirigeantes. Cela a fabriqué un territoire doté d’une matérialité qu’on ne peut défaire du jour au lendemain. Réduire tout cela au choix égoïste de petites couches moyennes est une simplification aveugle, tout aussi critique que la simplification de la France périphérique dont elle n’est que l’envers, non moins idéologique.

    #périurbain #territoire #france #gj

  • Taste of Cement - film 2017

    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=259577.html

    Chaudement recommandé par Eric Verdeil alias @rumor

    Chaque jour, des ouvriers syriens construisent un gratte-ciel dans le ciel de Beyrouth. Chaque nuit, un couvre-feu leur impose de s’enfoncer dans leurs entrailles de ciment. Au même moment, la guerre détruit leurs maisons, en Syrie. Peu à peu, les sons et les images de destruction et de reconstruction se mélangent dans une cacophonie onirique : un essai éblouissant sur le sens d’une vie en exil.

  • Paris et ses « no go zones » du début du siècle : l carte des apaches parisiens !

    Le 30 septembre 1907, le quotidien « Le Matin » informait ses lecteurs de la présence de bandes d’Apaches dans plusieurs quartiers parisiens. Et déconseillait formellement de se rendre sur les fortif’

    Signalé par Enlarge your Paris sur FB et relayé par Eric Verdeil (entr autre)

    #paris #apaches #cartographie #cartoexperiment #visualisation #insécurité

  • The Reconstruction Between Urban Planning Policies and Cultures: Beirut-Based Reflections

    https://www.academia.edu/12188723/The_Reconstruction_Between_Urban_Planning_Policies_and_Cultures_Beirut-Bas

    This text is a translation of : Verdeil, Eric. 2012. « La reconstruction entre politiques et cultures urbanistiques. Réflexions à partir de l’exemple de Beyrouth ». Majalat al-mi‘mar al ‘arabi (Journal of Arab Architecture), # 4-5: 175-89. It was first presented during the conference Waad: The uniqueness of experience. Workshop on the reconstruction of the Southern suburb of Beirut after the Israeli aggression in 2006, 12-13 June 2012. Since this translated version has not been revised by the author, might be sometimes unclear. Please refer to the French version as the reference version.

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00957018/document

    #Reconstruction #Beirut #Beyrouth #Liban #Lebanon #Géographie_des_Conflits #Géographie #Guerre #Eric_Verdeil #Urbanisme #Guerre_du_Liban

    • franchement préférable de citer le texte d’origine en français. J’ai mis la version anglaise, qui n’est pas ma traduction mais celle des organisateurs, pas très fluide, pour que les anglos puissent me lire si l’envie et la curiosité les titillent (ce qui n’est généralement pas le cas).
      Sans être extraordinaire, mon texte français est nettement plus clair à mon avis. Mais cela reste une version de colloque, sans évaluation par les pairs, ce qui serait surement nécessaire pour affiner le propos.
      La reconstruction entre politiques et cultures urbanistiques. Réflexions à partir de l’exemple de Beyrouth
      https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00957018

      Les reconstructions urbaines sont des moments où les rapports de force politiques sont très visibles. Mais ces projets comportent également une très forte dimension technique. L’objectif de cet article est d’articuler ces deux dimensions de ces opérations d’urbanisme, en construisant une grille de lecture basée sur deux axes eux-mêmes décomposés en une série de critères : le premier axe renvoie aux politiques de reconstruction, et le second aux cultures de l’urbanisme. Cette grille est ensuite appliquée à l’urbanisme libanais. Sont ainsi analysés quatre épisodes de reconstruction à Beyrouth : les projets de 1977 et 1982-83 et l’opération Solidere (démarrée en 1991) puis, plus en détail, l’opération Waad dans la banlieue sud de Beyrouth à la suite de la guerre de 2006. La mise en série de ces opérations permet de dégager les caractéristiques de chaque projet/opération et d’identifier, in fine, les caractères originaux de la reconstruction de la banlieue sud, notamment les choix spatiaux (reconstruction à l’identique), la temporalité très rapide des opérations, le financement endogène du projet (sans recours au marché) et la culture urbanistique à la fois locale et partisane, de type municipale, développée par le Hezbollah.

    • merci ! il faudrait que j’en fasse qqchose de plus développé. C’est un vieux projet : les reconstructions de Beyrouth... peut être pour essayer de réfléchir de manière comparative aux chausses trappes qui guettent les autres villes de la région : Alep, Homs, Gaza, les villes irakiennes, bientôt Aden... tout cela n’est pas fait pour nous donner le moral

    • ah mais tant pis pour le moral. Cela me fait penser que j’ai travaillé avec un architecte libanais (Joseph) sur une expérimentation cartographique sur « les vrais lieux du pouvoir à Beyrouth ». C’était à Berlin à la HKW lors d’un atelier de cartographie radicale et expérimental. J’ai laissé en plan ce projet, lui travaille à Beyrouth et à Berlin et était vraiment disposé à terminer cette carte. C’était il y a deux ans, j’ai un peu laissé tomber parce que trop occupé, mais j’archive. Je mets ton projet et le mien sur la liste, il y a des liens, et on essaye :) dans les mois qui viennent. l’espoir fait vivre...

  • Entretien avec Eric Verdeil – Les problématiques énergétiques de la Jordanie - Les clés du Moyen-Orient
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Eric-Verdeil-Les.html

    Quelles sont les ressources énergétiques de la Jordanie aujourd’hui ?

    La Jordanie est énergiquement dépendante à 97% de l’extérieur. Face aux difficultés d’importation, le pays cherche aujourd’hui à diversifier ses sources d’approvisionnement, mais aussi à repenser la consommation énergétique nationale.

    La situation a beaucoup évolué. Jusqu’en 2003, la Jordanie bénéficiait d’importations d’hydrocarbures à prix réduit de la part de l’Irak. Le pétrole irakien passait par la Jordanie et en contrepartie, l’Irak accordait au pays des prix très faibles. Cet accord a pris fin avec l’invasion américaine en Irak.

    La politique énergétique jordanienne a dû alors évoluer. Les importations de pétrole se sont diversifiées : en plus de l’Irak, elles viennent d’Arabie saoudite et d’autres fournisseurs. De plus, elles sont désormais payées à un prix beaucoup plus élevé. Les Jordaniens se sont mis à importer du gaz naturel d’Egypte afin d’assurer leur production d’électricité, via un gazoduc à travers le désert du Sinaï pour alimenter la Jordanie en gaz naturel. Cette nouvelle source d’énergie va cependant se révéler insuffisante. En effet, à partir de 2007, les Egyptiens réduisent leurs exportations de gaz. Depuis 2011, le tube a subi de multiples attaques dans le désert du Sinaï, car il alimente aussi l’Etat d’Israël.

    Depuis, la Jordanie doit trouver de nouvelles sources d’alimentation en énergie. De nouveaux oléoducs sont en discussion, en provenance d’Irak notamment. Un terminal de liquéfaction de gaz est actuellement en construction à Aqaba, afin d’accueillir du gaz qatarie. Parallèlement, les découvertes de gaz se sont multipliées en Méditerranée. Israël cherche donc de nouveaux clients en vue de futures exportations, et se tourne donc naturellement vers son voisin jordanien. La compagnie des phosphates jordanienne et le gouvernement jordanien sont donc en train de conclure des accords énergétiques avec Israël. L’émotion est forte en Jordanie, mais la mobilisation limitée. Le gouvernement justifie son rapprochement avec Israël en insistant sur la diminution des coûts de l’énergie qui pourrait résulter de l’opération.

    #Jordanie #énergie

  • Lebanon’s gas monopoly | Al Akhbar English
    http://english.al-akhbar.com/content/lebanon%E2%80%99s-gas-monopoly

    Security concerns now largely determine the behavior of Lebanese citizens and the authorities. However, thanks to the latter’s sectarian and factional composition perhaps, Lebanon has a corrupt economy with monopolies in many sectors, weakening the immunity of institutions to risk, be it economic or security in nature.

    Article très instructif de Mouhammad Wehbe, une fois encore, sur un service évidemment indispensable, dont le fonctionnement moins chaotique que celui de l’électricité ou de l’eau masque des jeux d’intérêt non moins emblématiques du « capitalisme » à la libanaise, affairisme, copinage, etc.
    La fermeture de ces dépôts va se traduire par des inégalités territoriales d’accès à l’énergie à travers une hausse des couts et, sans doute, par des pénuries locales liées à la désorganisation des filières.
    Voir ce que cela donne, dans un contexte différent, en Egypte :
    Le développement du réseau de gaz naturel au Caire : une réforme qui pénalise les quartiers informels
    par Jimmy Markoum et Eric Verdeil (01/07/2013)

    Le développement en cours d’un réseau de gaz naturel au Caire vise à faire réaliser à l’Etat des économies budgétaires substantielles tout en améliorant, en théorie, l’accès à ce service des ménages les plus pauvres et son coût. Toutefois, dans la pratique, le coût élevé du raccordement et les contraintes techniques relatives à la largeur des rues et à la sécurité des édifices, excluent de facto une grande partie des quartiers populaires du Caire. Le modèle économique choisi a très mal évalué la capacité à payer des ménages, alors que dans une première période, les quartiers centraux souvent plus aisés ont bénéficié d’un raccordement très subventionné. Dans le même temps, la distribution du gaz en bouteille est sujette à de régulières crises de pénurie, notamment dans les quartiers populaires, en raison d’une très mauvaise gestion publique de ce commerce, largement laissé au secteur informel. La réforme de la distribution du gaz implique également une révision de la tarification conjuguant efficacité financière et justice sociale en ciblant mieux ses bénéficiaires, mais ses modalités sont complexes à mettre en œuvre. L’article plaide, dans le contexte de la révolution, pour une réforme ne se limitant pas aux enjeux économiques et financiers mais impliquant une transformation profonde de l’action publique.

    #gaz_naturel
    #Liban
    #Egypte
    #énergie

  • Le développement du réseau de gaz naturel au Caire : une réforme qui pénalise les quartiers informels
    http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00857531
    par Jimmy Markoum et Eric Verdeil

    Le développement en cours d’un réseau de gaz naturel au Caire vise à faire réaliser à l’Etat des économies budgétaires substantielles tout en améliorant, en théorie, l’accès à ce service des ménages les plus pauvres et son coût. Toutefois, dans la pratique, le coût élevé du raccordement et les contraintes techniques relatives à la largeur des rues et à la sécurité des édifices, excluent de facto une grande partie des quartiers populaires du Caire. Le modèle économique choisi a très mal évalué la capacité à payer des ménages, alors que dans une première période, les quartiers centraux souvent plus aisés ont bénéficié d’un raccordement très subventionné. Dans le même temps, la distribution du gaz en bouteille est sujette à de régulières crises de pénurie, notamment dans les quartiers populaires, en raison d’une très mauvaise gestion publique de ce commerce, largement laissé au secteur informel. La réforme de la distribution du gaz implique également une révision de la tarification conjuguant efficacité financière et justice sociale en ciblant mieux ses bénéficiaires, mais ses modalités sont complexes à mettre en œuvre. L’article plaide, dans le contexte de la révolution, pour une réforme ne se limitant pas aux enjeux économiques et financiers mais impliquant une transformation profonde de l’action publique.

    #Egypte
    #gaz_naturel
    #inégalités_socio_spatiales
    #pénuries

  • The Contested Energy Future of Amman, Jordan : Between Promises of Alternative Energies and a Nuclear Venture, par Eric Verdeil
    http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00857506
    Version post-print d’un article publié par la revue Urban Studies

    Metropolitan authorities and local business elites are often seen as major players in the energy transition in the city. Such energy transitions are mostly conceived of as low carbon technologies, which permit the retrofitting of urban infrastructure and the rebundling of metabolic circuits. This article contests these views by highlighting the major role of non-urban energy sector institutions and actors. By examining the connections between technology, space and energy politics , and by using a relational understanding of the urban, this article explores the case of Amman’s energy transition. The growth of consumption coupled with new energy practices face a problematic supply because shifts in regional geopolitics prompted energy transition policies, among which are included a green growth program and the building of a nuclear power plant at the edge of the city. The article analyses the socio-political assemblages that shape those policies and unravel the competing interests at stake. It demonstrates the political and highly unruly nature of energy transitions.

  • Retour sur l’atelier de travail sur la reconstruction de la banlieue sud de Beyrouth : une expérience unique | Eric Verdeil
    http://ifpo.hypotheses.org/4110

    Au total, cet atelier a été un événement très intéressant mais un peu frustrant. Le projet Waad est une opération fascinante et très originale. Ses résultats sont remarquables par l’ambition ouvertement non capitaliste et la recherche de la stabilité du peuplement qui ont prévalu. Ceci n’a pu se faire que grâce à la mobilisation d’un financement étatique et non étatique important et la mise en place d’un acteur au statut original, non étatique, bénéficiant de la confiance des habitants et plus largement, des concours techniques d’acteurs professionnels extérieurs au Hezbollah et à la société chiite, au nom de la Résistance à l’agression israélienne. Pour autant, de la part du Hezbollah, cet investissement exceptionnel répondait à une finalité politique objective trop négligée dans ces journées de discussion, la nécessité de recouvrir la confiance de ses électeurs-partisans. L’intervention elle-même, intéressante sur le plan social, restitue un tissu urbain de qualité médiocre malgré l’amélioration de l’habitat. Mais le plus intéressant à mon sens est la banalisation en cours, promesse d’une évolution qui échappera en large partie aux décisions du parti.

    #Waad
    #Beyrouth
    #Haret_Hreik
    #Dahiyeh
    #urbanisme
    #reconstruction
    #Hezbollah