person:erik brynjolfsson

  • The Washington Post’s ‘three Pinocchios’ for AOC shows how incoherent mainstream ‘fact-checking’ really is – Alternet.org
    https://www.alternet.org/2019/02/the-washington-posts-three-pinocchios-for-aoc-shows-how-incoherent-mainstr

    But there’s something more complex happening here too, that’s probably best understood in terms of press scholar Daniel Hallin’s three-sphere model of how the media functions, from his 1986 book The Uncensored War. At the center is the sphere of consensus, mom-and-apple-pie country. Surrounding that, like a donut, is the sphere of legitimate debate, where journalists’ attention is usually focused, where there are two sides to every story and a need for objectivity and balance to be maintained.

    Beyond that, though, is the sphere of deviance, the outer darkness in which dwell “political actors and views which journalists and the political mainstream of society reject as unworthy of being heard.” The shoddy fact-checking directed at Ocasio-Cortez reflects a boundary-policing instinct, and an outdated one, considering that the entire political landscape has been irrevocably changed.

    To understand how shoddy it is — and the unspoken agenda involved — we need to take a closer look at the totality of what went down. Kessler was quoting from a snippet of AOC’s response to a question by Ta-Nehisi Coates in an MLK Day interview. The context is important, because context is everything in political discourse: What’s radical in one context is mom-and-apple-pie material in another.

    King, paradoxically, is both. The question asked and the answer given were both in King’s spirit — but not the mom-and-apple-pie version of him the media (and much of America) loves to celebrate. It more reflected the actual, radical Martin Luther King Jr., who spoke out against the “the giant triplets of racism, extreme materialism, and militarism,” and said, “True compassion is more than flinging a coin to a beggar. It comes to see that an edifice which produces beggars needs restructuring.”

    So, read in context, everything AOC said was true, even if we accept Kessler’s factual counterclaims! The entire fact-checking ritual was a charade. As I suggested earlier, it was really a boundary-policing episode, meant to keep her “radical” ideas outside the sphere of legitimate debate by portraying her as untrustworthy. Further, it was meant to deter others from similar infractions while trying to break through the barriers excluding them from legitimacy. (See AOC’s related Twitter thread on “gravitas” here.)

    But the problem is that Kessler’s implied boundaries are not worth policing, or even recognizing. The whole system is in crisis, and the mainstream media’s assessment of what is deviant, what reflects normative consensus and what represents legitimate debate bears little or no relationship to reality. Take two other examples AOC has been associated with — raising top marginal tax rates to 70 percent and a Green New Deal. The first idea drew immediate majority support — 59 percent in a poll for the Hill, including 56 percent of rural voters and 45 percent of Republicans—and scorn from the 1 percent at Davos.

    Dell Technologies CEO Michael Dell laughed at the idea (video here), and said he thought it would be bad for economic growth. “Name a country where that’s worked,” he responded. “Ever.” Sitting there with him was MIT economist Erik Brynjolfsson, who supplied the example: the United States, throughout most of its post-World War II expansion. It was a rare, Marshall McLuhan-in-“Annie Hall” moment. Usually, when the super-rich or their sycophants spout off like that, truth does not intrude. Certainly not from the fact-checking media.

    But the media’s failure is even more striking when it comes to climate change and the Green New Deal. It’s still a rarity for the media to treat climate science as firmly within the sphere of consensus, where all reputable researchers say it belongs.

    #Fact_checking #Médias

  • Aux Etats-Unis aussi, la question de la justice fiscale revient en force - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/300119/aux-etats-unis-aussi-la-question-de-la-justice-fiscale-revient-en-force

    #WEF

    Jusqu’à ce que le directeur du département de recherche sur l’économie numérique au #MIT, Erik Brynjolfsson, vienne jouer le gâcheur d’ambiance : les années 1960 et 1970, époque où la #fiscalité pouvait atteindre jusqu’à 90 %, furent les meilleures décennies économiques pour les États-Unis, a-t-il rappelé.

    « Qui peut penser qu’une telle proposition est sensée ? Seulement les ignorants comme… Peter #Diamond, prix #Nobel d’économie et considéré comme un expert de renommée mondiale des finances publiques. […] Et c’est une politique qui n’a jamais été mise en œuvre, à l’exception… des États-Unis, pendant 35 ans après la Deuxième Guerre – comprenant la période économique la plus prospère de notre histoire », ironise également Paul #Krugman, prix Nobel d’économie, dans un éditorial du New York Times.

    Parmi les obstacles les plus importants, soulignent certains #économistes, il y a le fait que l’augmentation du taux marginal d’imposition permet moins qu’auparavant de lutter contre les inégalités, compte tenu de l’évolution des grandes fortunes : celles-ci étant essentiellement concentrées dans des actifs financiers ou des structures d’entreprise qui leur permettent de bénéficier d’une fiscalité allégée.

    http://www.ericzwick.com/capitalists/capitalists.pdf

    Reprendre les formules du passé, comme augmenter la fiscalité et élargir les dispositifs de sécurité sociale, ne suffira pas, préviennent-ils. La redistribution permet certes de corriger les inégalités, mais il faut trouver un moyen de les prévenir, insiste Stephen Vogel, politologue, dans une tribune du New York Times.
    L’économiste turc Dani #Rodrik, professeur à Harvard, partage l’analyse. À ses yeux, il est plus que temps pour la gauche de se réapproprier son propre cadre de pensée, si elle veut arrêter de se faire imposer celui du néolibéralisme.

  • Economie du #futur : êtes-vous techno-optimiste ou techno-sceptique ?
    http://www.internetactu.net/2016/06/23/economie-du-futur-etes-vous-techno-optimiste-ou-techno-sceptique

    “Qu’est-ce qui a le plus changé le cours de l’histoire ?” interroge Andrew McAfee (@amcafee) sur la scène de #usi. La religion ? Les guerres ? Les épidémies ? Les sciences ? L’art ?… Difficile de le savoir si on n’interroge pas les données, estime le cofondateur de l’initiative du MIT sur l’économie numérique, l’auteur, avec Erik Brynjolfsson, du Deuxième…

    #économie #imaginaire #transitions

  • Davos voit dans l’instabilité la nouvelle norme mondiale | EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/sections/innovation-entreprises/davos-voit-dans-linstabilite-la-nouvelle-norme-mondiale-321308

    La révolution numérique s’accompagne pourtant elle aussi de nouveaux défis, et même les techno-optimistes en sont conscients. Les professeurs Erik Brynjolfsson et Andrew McAffee avertissent ainsi que la #numérisation pourrait mener à « une plus grande #concentration des #richesses et du #pouvoir », et donc à une économie encore plus instable.

    À long terme, il faudra s’habituer à une « incertitude et une volatilité à la fois dans l’économie et dans la politique, et cela ne changera pas », confirme Jim Moffat, directeur général de Deloitte. « Les organisations commencent à s’adapter. »

    Les dirigeants politiques, hommes d’affaires et autres personnalités interrogés par EurActiv lors du Forum de Davos peignent tous le même tableau : le monde ne peut plus être divisé entre les optimistes et les pessimistes. La « nouvelle norme » de l’instabilité pourrait apporter un avenir radieux à certaines, mais elle laissera également plus de citoyens sur le carreau.

    #inégalités

  • Robotisation générale

    http://www.lemonde.fr/robotique/article/2016/01/03/robotisation-generale_4841007_4620106.html

    Dans la série de science-fiction suédoise «  Real Humans  : 100 % humain  », en 2012, des robots humanoïdes dopés à l’intelligence artificielle, les hubots, effectuent tous les travaux pénibles et routiniers et exercent de nombreux métiers dans les services  : magasinier, aide-soignant, domestique, chauffeur, coursier, partenaire sexuel… La plupart des humains se sont défaussés sans regret de ces emplois. Seule une minorité s’oppose aux hubots, des employés mis au chômage qui ont décidé de les détruire comme faisaient les ouvriers luddistes du début du XIXe siècle, canuts lyonnais ou tisserands anglais, avec les métiers à tisser. Car le robot est toujours un voleur de travail.

    Nous aurions tort de croire qu’aujour­d’hui, nous sommes très éloignés de ce scénario de science-fiction. Des études convergentes montrent que de nombreux emplois réservés aux hubots dans la série sont déjà robotisés. Nous ne le percevons pas clairement du fait que ces robots ne sont pas humanoïdes. Mais ils sont omniprésents. Le «  hubot  » ouvrier est une machine-outil équipée de plusieurs bras et de puces de radiodétection qui lui permettent de choisir ses outils. Le hubot coursier est un drone de basse altitude  : chez Amazon, on en teste pour la livraison rapide, jusqu’ici assurée par des hommes. Le hubot aide-soignant s’appelle Tug  : c’est une table roulante équipée d’un œil électronique qui rappelle le personnage R2-D2 de La Guerre des étoiles. Présent dans 140 hôpitaux américains, Tug délivre à la demande des médicaments, de l’eau fraîche et des repas.

    (...)

    Un rapport d’octobre 2014 du cabinet d’études Roland Berger montre, quant à lui, que les gains de productivité liés à l’automatisation du secteur industriel ont représenté 64 % des réductions d’emploi en France entre 1980 et 2012 : soit 1,37 million, un chiffre très au-dessus des pertes dues aux délocalisations (279 000 emplois). Il annonce 42 % des métiers automatisés d’ici à 2030.

    Aux Etats-Unis, mêmes coupes claires. En septembre 2013, deux chercheurs d’Oxford, Carl B. Frey et Michael A. Osborne, publient une étude qui dérange : « L’avenir de l’emploi : à quel point les métiers sont-ils susceptibles d’être numérisés ? ». Ils listent 702 emplois menacés à court terme. Dans les usines en priorité, mais aussi dans les services. Téléconseillers remplacés par des boîtes vocales, secrétariats détrônés par la télétransmission, spécialistes des formalités aujourd’hui informatisées, graphistes sans formation Web, développeurs photo, gardes et surveillants... A moyen terme, transporteurs et coursiers sont, eux aussi, menacés.
    Avec l’arrivée de la Google Car (autorisée à rouler sur des routes californiennes), les grandes marques automobiles (Ford, Tesla ou General Motors) s’intéressent à la voiture sans chauffeur. Des cabinets d’analyse annoncent que 9 % des voitures seront autonomes en 2035 – peut-être 80 % en 2050. Adieu les taxis ?

    En septembre 2012, une enquête Sofres de la Commission européenne montrait que 73 % des Français se méfient des robots parce qu’ils craignent qu’ils détruisent leurs emplois. Ils n’ont donc pas tort. Car la robolution détruit non seulement les emplois ouvriers et ceux des services, mais aussi de nombreux travaux qualifiés, experts. Des emplois dits « cognitifs ». Beaucoup vont disparaître du fait de la sophistication des nouveaux robots équipés d’algorithmes.
    Des exemples ? A la société hongkongaise Deep Knowledge Ventures, spécialisée dans le capital- risque pour les secteurs de santé, l’algorithme d’analyse stratégique Vital siège au conseil d’administration. Il compulse et synthétise les données utiles : brevets disponibles, tests de médicaments, levées de fonds précédentes. Son avis importe à la direction. En Europe, le logiciel Quill (« plume ») remplace déjà les journalistes et les agents chargés de rédiger des brèves, des comptes rendus, des bilans financiers – au Monde, nous l’utilisons pendant les soirées électorales. Quill trie d’énormes quantités d’informations économiques, politiques, sportives, il les compare et donne les résultats au kilomètre, écrits en textes courts, clairs, sans fautes d’orthographe. De quoi justifier l’interrogation du magazine américain Business Week, en avril 2010 : « Les commentateurs sportifs sont-ils vraiment nécessaires ? »

    Autre performance : le logiciel Watson d’IBM parcourt 200 millions de pages en trois secondes, et répond aux questions en langue naturelle. En février 2011, aux Etats-Unis, Watson a gagné en direct au jeu télévisé « Jeopardy ! » face à des joueurs chevronnés. IBM, inventeur du supercalculateur Deep Blue (vainqueur face au champion du monde d’échecs russe Garry Kasparov en 1997), entend le rentabiliser dans le diagnostic médical : il cherchera la mutation génétique d’un patient dans les gigabases de données génomiques.

    Toutes ces machines intelligentes, à court et moyen terme, vont remplacer des employés ou des cadres spécialisés. C’est la « substitution logicielle », comme l’appelle avec tact le fondateur de Microsoft, Bill Gates. Nombre de comptables, de banquiers qui accordent des crédits, de pourvoyeurs de contrats d’assurance, de fonctionnaires chargés de codifier les documents juridiques, de généalogistes, de mathématiciens faisant du calcul économique, de traders, vont être remplacés par des robots, préviennent deux chercheurs du Center for Digital Business du Massachusetts Institute of Technology (MIT), Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee. Dans une étude d’octobre 2013, deux économistes de l’université de Chicago, Loukas Karabarbounis et Brent Neiman, montrent qu’entre 2000 et 2012 le taux de chômage de la main-d’œuvre qualifiée a doublé aux Etats-Unis.

    Avec la robolution du travail, c’est donc la question de la spécificité humaine, de son originalité radicale, qui est posée. Dans quelle tâche, quelle activité, l’homme n’est-il pas « remplaçable », pour reformuler l’interrogation de la philosophe Cynthia Fleury, qui s’inquiète dans son nouvel essai des mille façons dont nos sociétés détruisent, chez l’individu, le sentiment d’« irremplaçable » (Les Irremplaçables, Gallimard) ? Quelle est la « valeur ajoutée » de l’homme, demande le directeur du cabinet de conseil Roland Berger, Charles-Edouard Bouée, coauteur de l’essai Confucius et les automates (Grasset, 2014) ?
    Bruno Bonnell, lui, se fait l’avocat du diable. « Le propre de l’humain est d’être un Homo faber, il a toujours fabriqué des outils et des machines pour alléger et améliorer son travail. Le robot perpétue cette lignée, il libère l’homme des tâches pénibles, il le rend moins esclave. L’homme va enfin pouvoir s’acquitter de tâches dignes de lui. » Le terme « robot », rappelle-t-il, a été utilisé pour la première fois par l’écrivain tchèque Karel Capek (1890-1938) dans sa pièce de science-fiction R.U.R., en 1920. Il vient du tchèque robota, qui signifie « corvée ». Cette idée d’un robot libérant l’homme d’un emploi indigne était partagée par quelques figures du monde ouvrier révolutionnaire
    du XIXe siècle. Ainsi le socialiste libertaire Paul Lafargue (1842-1911) écrivait-il en 1880, dans Le Droit à la paresse : « Les grands philosophes du capitalisme (...) ne comprennent pas encore que la machine est le rédempteur de l’humanité, le dieu qui rachètera l’homme des “sordidae artes” [les arts sordides] et du travail salarié, le dieu qui lui donnera les loisirs et la liberté ».

    Alors, quelle activité en propre restera-t-il aux humains face à des robots habiles, véloces et calculateurs ? Le philosophe Dominique Lestel, dans son ouvrage A quoi sert l’homme ? (Fayard), questionne la fascination mortifère de notre époque pour les machines, le robot et le post-humain : cette passion a fini par nous faire négliger, et même haïr, la nature et le vivant, estime-t-il, mais aussi tout ce qu’il y a de convivial, d’attachement, d’empathique, d’historique, d’artistique dans l’homme – dans ce corps souffrant doué de culture et de sentiments. De son côté, le philosophe américain Peter Asaro, une figure de l’opposition aux « armes létales autonomes » ou robots tueurs, attire l’attention depuis des années sur les questions de morale et de droit – proprement humaines – soulevées par la cohabitation avec des machines autonomes.

    Il se demande qui sera responsable si la Google Car écrase un passant ? Ou encore qui va répondre des crimes d’un robot soldat qui commet un carnage ? Autre exemple : l’arrivée des drones commerciaux exige qu’on régularise l’ouverture de couloirs aériens de transit à haute vitesse, situés entre 6 et 120 mètres. Doit-on les autoriser en ville ? Le grand public aura-t-il le droit de les utiliser ? A qui s’adresser si le colis d’un drone tombe sur une tête ? Ces réflexions nous rappellent que les humains se poseront toujours des questions auxquelles les machines ne pensent pas. C’est bien là une des qualités intrinsèques des hommes : ils rêvent à une vie meilleure, ils se préoccupent de leurs enfants, de leur vie sociale, ils éprouvent de la compassion, ils sont moraux, ils s’interrogent sur l’usage des machines, ils réfléchissent – comme l’écrivain de science-fiction Isaac Asimov – aux « lois de la robotique ».

    D’ores et déjà, nombre de philosophes, de juristes, d’éthiciens, de spécialistes de l’intelligence artificielle réfléchissent au nouveau champ juridique ouvert par l’omniprésence des robots. C’est beaucoup de travail en perspective : un nouveau droit, des déontologies doivent être mis en œuvre. On peut ainsi imaginer que cette spécificité tout humaine et ses exigences vont générer de nouveaux métiers, du fait même de notre nouvelle cohabitation avec des robots.

    C’est aussi ce que pronostique une analyse publiée en août 2013, dans le New York Times, par les économistes David H. Autor et David Dorn : bien des métiers résisteront à la robotisation en mettant en avant leurs qualités humaines. Car les hommes ne supporteront pas de communiquer seulement avec des machines – voyez l’inhumanité des répondeurs automatiques et des bornes d’information. Face aux robots, avancent les deux économistes, les personnes combinant une qualification technique et des comportements relevant du savoir-faire « relationnel », de l’« esprit pédagogique », de la « capacité d’abstraction », de la « conception », de l’« adaptabilité psychologique », du sens de la « résolution des problèmes » – tout ce qui relève du « non-routinier » et de la « flexibilité », c’est-à- dire de l’« uniquement humain » –, maintiendront leur travail.

    Dans les services, ce sera le cas pour les infirmières praticiennes, les techniciens des métiers médicaux, les représentants auprès de la clientèle, mais aussi les plombiers, les électriciens, les chauffagistes, les charpentiers, les créateurs d’applications, les réparateurs de robots et de machines – tous ceux qui offrent un travail personnalisé et créatif, au-delà de leur seul emploi. Lawrence Katz, un économiste du travail à Harvard, parle d’un prochain envol des « nouveaux artisans », capables de créations originales, proprement humaines, tout en utilisant l’ingéniosité des machines. Dans les métiers cognitifs, tous les emplois relevant de l’enseignement, de l’éducatif, du coaching, de l’esprit de synthèse, mais aussi des métiers créatifs – concepteurs de cuisines, de design, en architecture, en ergonomie... – résisteront, proposant des services inédits.

    Ces économistes défendent les douleurs inévitables de la « destruction créatrice » apportée par l’innovation technologique, une des lois d’airain du capitalisme, d’après l’économiste autrichien Joseph Schumpeter (1883-1950) : des machines nouvelles mettent les hommes au chômage puis des cycles de création d’emplois suivent. Aux Etats-Unis, le président du think tank Information Technology & Innovation Foundation, Rob Atkinson, avançait en septembre 2013, dans la Technology Review du MIT, que les pertes de travail dues à la robolution permettent aux entrepreneurs de réinvestir : « Quand une machine remplace un travailleur, un effet de second ordre se produit : l’entreprise qui l’utilise économise de l’argent, qui est réinjecté dans notre économie. »

    Créateur d’une entreprise de robotique, Bruno Bonnell tient un raisonnement proche : « Nous avons perdu des milliers d’emplois dans le transport à cheval avec l’arrivée de la voiture. Mais l’industrie automobile en a créé par la suite des dizaines de milliers. Aujourd’hui, les entreprises qui font des gains de productivité avec les robots vont réinvestir dans des start-up innovantes, la création de logiciels, d’applications, les solutions écologiques, tous les métiers où l’invention humaine est indispensable. » Dans un monde de robots, l’« uniquement humain » reste irremplaçable.

  • Lettre ouverte à l’économie numérique - Technology Review
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/120763521391

    Un groupe d’économistes et de spécialistes des technologies (dont Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee, les auteurs de Race Against the Machine, Tim O’Reilly, ou l’investisseur Vinod Khosla,…) viennent de publier une lettre ouverte manifeste sur l’économie numérique dans la Technology Review. Face à la révolution numérique à venir et à la nouvelle prospérité qu’annoncent les technologies, ses acteurs doivent demeurer attentifs au fait que celle-ci ne soit pas également partagée, comme l’illustre les nombreuses inquiétudes autour d’un avenir où les machines dévorent les emplois. Pour eux, cette inquiétude suppose que nous soyons impuissants à modifier ou façonner les effets des changements technologiques sur le travail. Pour répondre à ce défit, ils en appellent à un sursaut éducatif, mais aussi politique pour (...)

    #économie

  • Si j’avais un marteau - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2014/01/12/opinion/sunday/friedman-if-i-had-a-hammer.html?partner=rssnyt&emc=rss&_r=1

    Thomas Friedman revient sur le nouveau livre d’Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee : « le deuxième âge de la machine ». Nous voudrions tous nous en prendre à l’automatisation robotique et logicielle, qui après avoir pris la place des emplois des cols bleus, commence à s’en prendre à ceux des cols blancs, explique Friedman. Pour les 2 auteurs, le premier âge de la machine était celui de la machine à vapeur, l’âge où les machines ont remplacé les muscles humains, et où l’homme et la machine pouvaient encore travailler de concert, d’une manière complémentaire. Mais désormais, nous commençons à automatiser les tâches cognitives, à nous reposer sur des machines capables de prendre de meilleures décisions que l’homme. L’homme devient un substitut de la machine. Alors que la machine à vapeur doublait de (...)

    #économie #travail #digiwork

  • Arrêtons de dire que les robots détruisent l’#emploi ! - Technology Review
    http://www.technologyreview.com/view/519016/stop-saying-robots-are-destroying-jobs-they-arent

    Robert D. Atkinson, président de la fondation de l’#innovation américaine, les robots ne détruisent pas l’emploi. Réagissant au livre d’Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee « Race against the machine », il rappelle qu’il n’y a pas de lien logique entre emploi et productivité. Pour lui, la raison du ralentissement de la croissance de l’emploi viendrait de la démographie du fait du départ à la retraite des babyboomers et du pic de l’employabilité féminine. Pour l’OCDE, "les effets générateurs de revenus des (...)

    #économie #robot

  • L’avenir de la prédiction - SSRN
    http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2022293

    Dans cet article de recherche, Lynn Wu et Erik Brynjolfsson montrent comment les données provenant de moteurs de recherches comme #google permettent de façon précise et simple et prédire l’avenir d’activités commerciales. Les chercheurs ont montré que l’activité de recherche de logement depuis Google sur un endroit donné était un meilleur prédicateur de prix que bien d’autres modèles. Et ce modèle pourrait s’appliquer à bien d’autres marchés, comme par exemple, l’électro-ménager... Tags : (...)

    #prediction

  • Comment la technologie détruit la classe moyenne - NYTimes.com
    http://opinionator.blogs.nytimes.com/2013/08/24/how-technology-wrecks-the-middle-class/?smid=tw-share

    Sommes-nous en danger de perdre la « course contre la machine », comme l’affirment Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee dans leur livre ? Les machines intelligentes nous menacent-elles de la misère à long terme, comme le prophétisent les économistes Jeffrey D. Sachs et Laurence J. Kotlikoff ? Avons-nous atteint la fin du travail, comme le déplore Noah Smith dans The Atlantic ? Les économistes ont pourtant toujours rejeté l’hypothèse selon laquelle l’augmentation de la productivité du travail réduit (...)

    #digiwork #travail&tic #prospective

  • Quelles nouvelles orientations technologiques ? - McKinsey & Company
    http://www.mckinsey.com/Insights/High_Tech_Telecoms_Internet/Charting_technologys_new_directions_A_conversation_with_MITs_Erik_Brynjolf

    « Allons-nous être, dans les décennies à venir, confrontés à la question de savoir si nous sommes capables de créer un système économique qui s’adapte et change aussi rapidement que notre système technologique ? » interroge Erik Brynjolfsson.  Tags : internetactu2net fing internetactu

  • L’histoire de l’innovation contemporaine c’est les Big Data | Xavier de la Porte
    http://www.internetactu.net/2011/11/28/lhistoire-de-linnovation-contemporaine-cest-les-big-data

    La lecture de la semaine provient de la vénérable revue The Atlantic et on la doit à Erik Brynjolfsson, économiste à la Sloan School of Management et responsable du groupe Productivité numérique au Centre sur le Business numérique du Massachusetts Institute of Technology et Andrew McAfee auteurs Race Against the Machine (”La course contre les machines où comment la révolution…

  • Demain, les robots pourront devenir avocats

    Difficile d’accuser Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee d’être technophobes. Tous les deux travaillent au MIT, au sein du Center for Digital Business, et pourtant leur dernier livre, intitulé Race against the Machine, fait froid dans le dos. Leur ouvrage explique que, bientôt, chaque emploi pourra être assuré par un robot. Et que ces derniers, de plus en plus qualifiés, deviendront difficiles à gérer. La technologie qui doit nous rendre la vie plus facile pourrait donc la transformer en cauchemar ?

    http://www.lepoint.fr/technologie/demain-les-robots-pourront-devenir-avocats-20-11-2011-1398228_58.php