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  • Analyse de Mariane sur le quasi-départ de Charlotte Girard de #LFI.

    France insoumise : ce qui se cache derrière la prise de large de Charlotte Girard

    Par Hadrien Mathoux
    Publié le 30/04/2019 à 18:30

    Longtemps proche de Jean-Luc Mélenchon, la juriste Charlotte Girard a de longue date décidé de prendre du recul au sein du mouvement de la France insoumise. Ses critiques sur l’organisation interne rejoignent celles des nombreux membres ayant quitté LFI ces derniers mois.

    Le départ de Thomas Guénolé avait été tintamarresque, le retrait de Charlotte Girard est feutré et discret. Le 18 avril, le politologue annonçait par un communiqué fracassant qu’il quittait la France insoumise, dénonçant une « dictature » gouvernée par un Jean-Luc Mélenchon devenu « autocrate » ; ce 29 avril, c’est un article du Point qui nous a appris que Charlotte Girard se retirait « de la coresponsabilité de l’Avenir en commun », le programme de LFI. Une annonce aussitôt suivie d’un communiqué publié par l’intéressée sur sa page Facebook : protestant contre une publication n’ayant selon elle « qu’un but : nuire à la France insoumise et en particulier à Jean-Luc Mélenchon », la professeure de droit précise que la réorganisation interne du secteur du programme, et donc sa prise de distance, avait été annoncée dès la convention du mouvement à Bordeaux en décembre. Elle affirme avoir fait le « choix » d’être « moins visible dans les médias » et présente l’abandon de sa « fonction d’animation du travail programmatique » comme une conséquence de cette décision qui supposerait « une exposition médiatique ». Auprès de l’AFP, Charlotte Girard ajoute ne « pas avoir le temps de (s)’investir comme l’exigerait la fonction ».

    On n’a donc pas affaire ici à un claquement de porte spectaculaire, comme cela a été si souvent le cas ces derniers mois parmi les cadres de la France insoumise quand François Cocq, Djordje Kuzmanovic, Corinne Morel Darleux ou encore Liem Hoang Ngoc ont mis les voiles en critiquant sévèrement le mouvement. L’épisode Charlotte Girard est cependant loin d’être anodin. D’une part, la quadragénaire fait partie des très proches de Jean-Luc Mélenchon ; de surcroît, son éloignement progressif est loin de se résumer à des questions de vie privée mais fait écho aux difficultés soulevées par les autres exilés de LFI.

    Charlotte Girard, historique de LFI

    Cette spécialiste de droit public, très appréciée par les militants, est une historique au sein de LFI : entrée au Parti socialiste en 2002, elle y rencontre Jean-Luc Mélenchon par l’intermédiaire de François Delapierre. Ce dernier, décédé en 2015, est à la fois devenu le compagnon de Charlotte Girard et le « fils spirituel » de Mélenchon, qui le regardait comme son successeur. Après avoir participé à la fondation du Parti de gauche en 2008, cette juriste passionnée par la Révolution française devient la co-rédactrice du programme de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle 2017, intitulé L’Avenir en commun. Très présente pendant la campagne, elle était pressentie pour être la tête de liste de LFI aux élections européennes. Jusqu’à son recul progressif.

    L’effacement se produit en plusieurs étapes. A l’origine, Charlotte Girard s’inquiète de plus en plus des dérives d’organisation au sein de LFI. Censé se structurer après l’élection présidentielle, le mouvement reste « gazeux », selon la définition donnée par Jean-Luc Mélenchon… et trop opaque aux yeux de nombreux cadres. La veuve de François Delapierre désapprouve également l’importance croissante de Sophia Chikirou dans le dispositif, et le fait savoir en interne. Très proche de Mélenchon, la communicante a en effet quitté la tête du Média au début de l’été 2018 pour s’investir dans la campagne des européennes de LFI, au grand déplaisir de Charlotte Girard. En août dernier, fait rarissime, cette dernière exprime ses griefs dans la presse, auprès du Monde, en critiquant le retour de Sophia Chikirou : « J’ai une crainte de parasitage de la campagne, c’est vrai. Son arrivée n’a jamais été discutée, son poste n’est pas encore fixé », explique-t-elle.

    Eloignement de Mélenchon

    Signe de la difficulté d’émettre des critiques dans l’appareil de LFI, cette prise de parole médiatique marque l’accélération de la dégradation des rapports entre Jean-Luc Mélenchon et son ancienne protégée. En novembre 2018, Charlotte Girard indique qu’elle renonce à prendre la tête de la liste Insoumise aux européennes. Deux mois plus tard, elle envoie à LFI une lettre interne cosignée par trois camarades pour dénoncer la mise à l’écart brutale de François Cocq, qualifié de « nationaliste identitaire » par Jean-Luc Mélenchon. Cet épisode, d’après le courrier divulgué dans Le Monde, « pose à nouveau la question fondamentale de la structuration du mouvement qui, s’il doit demeurer distinct dans son principe d’un parti politique classique, ne doit pas se retourner contre les perspectives révolutionnaires qu’il s’est lui-même données. » En mars, la décision de Charlotte Girard de se retirer de la coresponsabilité du programme est actée.

    Bien qu’elle continue de rester solidaire de la France insoumise, les griefs exprimés par la juriste rappellent ceux formulés par Thomas Guénolé lors de son départ. Le politologue dénonçait un « fonctionnement autocratique », où les discussions ne seraient qu’"apparence", les prises de décision étant « cadrées et verrouillées » par Jean-Luc Mélenchon et Sophia Chikirou. Cette dernière était accusée de « faire peser sur le mouvement un risque judiciaire extrêmement grave », du fait de « sa proximité avec Jean-Luc Mélenchon » et de son implication dans les « campagnes électorales passées et actuelles de la France insoumise » via sa société Mediascop. Un signe que le manque de démocratie interne et le rôle de Sophia Chikirou sont ressentis comme des problèmes parmi de nombreux cadres du mouvement.

    Pourquoi Charlotte Girard ne quitte-t-elle pas LFI ?

    « Charlotte ne parvient pas à se décider, estime Djordje Kuzmanovic, proche de la veuve de François Delapierre, qui a lui annoncé son départ de LFI en novembre. Elle est déçue et partage mon ras-le-bol concernant les louvoiements programmatiques et l’organisation du mouvement mais a toujours de forts scrupules à exprimer publiquement ses désaccords ». Malgré les dérives, Charlotte Girard reste en effet fidèle à la cause portée par Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis, et s’inquiète des répercussions médiatiques provoquées par ses états d’âme. La dimension affective est également forte, dans un mouvement très soudé, pour une femme qui a longtemps été la compagne du « fils spirituel » du leader du mouvement. Lassée de ne pouvoir peser en interne, également désireuse de consacrer davantage de temps à sa famille, Charlotte Girard a donc décidé de prendre du champ, sans insulter l’avenir.

    https://www.marianne.net/politique/france-insoumise-derriere-distance-charlotte-girard-lfi

  • Contre une sélection brutale et de grande envergure à l’entrée à l’université

    Des sociologues appellent à la mobilisation. Matthieu Hély, professeur de sociologie, président de l’Association des sociologues enseignant.e.s du supérieur et Romain Pudal, sociologue, chargé de recherche au CNRS.

    « Il faut en finir avec le mythe de l’université pour tous », tels sont les mots du président de la République et le véritable sens politique de la loi d’orientation des lycéens – dit aussi « plan étudiant » – que le gouvernement tente de faire adopter à marche forcée, comme toutes ses réformes entérinant des régressions sociales sans précédent. Présenté parfois comme un remède au système APB ou, pire, au tirage au sort dont les injustices sont criantes, ce plan étudiant n’est pas fait pour assurer un suivi personnalisé des lycéens ou les aider à mieux s’y repérer dans leurs études ; ces mensonges répétés ad nauseam sont à mille lieues de ce qui risque de s’imposer dès cette année : une sélection brutale et de grande envergure. Aucun moyen n’a été donné aux universités pour traiter les demandes qui leur seront adressées, aucune feuille de route précise pour mener à bien cette réforme majeure de l’accès à l’université.

    Si jusqu’ici le bac, premier diplôme du supérieur, rappelons-le, donnait le droit de faire des études supérieures, dorénavant des « attendus » et autres « prérequis » pourront être exigés. Qu’est-ce à dire exactement ? Le guide national reste d’un flou artistique rarement atteint sur un sujet aussi grave : « ouverture sur le monde », « intérêt pour les questions de société », « maîtrise d’une langue étrangère », voilà quelques-uns des items avancés. On voit mal comment en juger d’après un dossier scolaire qui ne sera même pas examiné, faute de temps et de personnes pour le faire. Mais dans les universités appelées à décliner et préciser ces attendus, des idées émergent : ne pas accueillir ceux qui ont eu des « problèmes de discipline », décourager les bacheliers issus de filières non générales, exiger un Bafa, un engagement dans un service civique ou comme pompier volontaire pour certaines filières, tandis que d’autres verraient bien leurs étudiant-e-s de première année être bilingues en anglais ou maîtriser les statistiques ! En un mot, s’ils pouvaient avoir fini leurs études avant de les avoir commencées… Cette inflation autour des « attendus », cet irréalisme (on parle tout de même de jeunes de 17 ans !) sont encouragés par le plan étudiant, synonyme pour beaucoup de solution miracle face à la dégradation sans fin de l’université publique. Celle-ci est incontestable, qu’il s’agisse des capacités d’accueil, des infrastructures, des faillites à répétition, de la précarisation inouïe des personnels enseignant-e-s ou administratifs : il n’y a plus beaucoup de fonctionnaires titulaires dans les universités, il faut le savoir, et vouloir y travailler, c’est s’exposer à des années de galère. Dans un tel contexte dégradé, les titulaires font alors figure de « privilégiés », alors même qu’ils croulent sous les tâches de toute nature et font tourner le système à bout de souffle. Le plan étudiant apparaît alors comme la bouée de sauvetage : puisque nous coulons, pourquoi ne pas jeter par-dessus bord une partie des passagers ? ! On peut comprendre le sauve-qui-peut mais on ne peut l’accepter. Celles et ceux qui pâtiront de cette politique, ce sont les jeunes issus des milieux les moins favorisés, car la sélection scolaire qui se met en place sera avant tout une sélection sociale : venir des « bons » bahuts, des « bonnes » filières, bref des « bonnes » familles et des « bons » quartiers, telle sera la logique qui s’imposera et que certains assument, parlant sans vergogne de « filières poubelles pour le tout-venant », et assurer des formations de qualité à ceux qui pourront payer : soit leurs familles paieront, soit ils emprunteront. Pourtant l’argent ne manque pas : 5,5 milliards pour le crédit d’impôt recherche, véritable niche fiscale, 60 millions pour Polytechnique l’an dernier, alors même que ses résultats sont médiocres même face à des universités sous-dotées ! À quand donc un plan de financement majeur de l’université publique ?

    Face à une logique politique qui conduit à fermer la porte des universités publiques, l’Association des sociologues enseignant-e-s du supérieur a décidé de s’opposer fermement et elle appelle le plus grand nombre à se mobiliser dans cette lutte en signant la pétition La sélection n’est pas la solution .

    https://www.humanite.fr/contre-une-selection-brutale-et-de-grande-envergure-lentree-luniversite-647

    • Université : de la pénurie à la sélection

      30 ans après le projet de loi Devaquet, à l’époque battu par la mobilisation étudiante, la sélection à l’université revient en France, à travers la Loi Vidal votée à l’Assemblée nationale juste avant Noël.

      Avec une contradiction majeure en toile de fond : le besoin d’une élévation générale du niveau de connaissances se heurte à la compression des budgets gouvernementaux, à cause des politiques d’austérité. Au fond, on en revient toujours à la même question déjà posée par François Delapierre dans La bombe de la dette étudiante : qui doit en payer le prix financier et humain ?

      Pour justifier la loi Vidal, le gouvernement incrimine la plate-forme d’affectation dans le supérieur APB. Ce n’est pourtant pas un problème de procédure mais de pénurie d’offre de formation, avec 808 000 candidats inscrits en début de procédure sur APB, pour 654 000 places proposées dans l’ensemble des formations. Faute d’augmenter le budget, le gouvernement prévoit de remplacer le tirage au sort par un véritable tri social. Le cocktail des politiques des ministres Vidal (Enseignement supérieur) et Blanquer (Education) va en effet créer une sélection sociale. La mise en place du contrôle continu notamment va faire exploser la valeur nationale du baccalauréat. Les jeunes seront désormais surtout choisis par les universités selon leurs lycées d’origine. La réduction du nombre de voeux, la possibilité pour les universités d’infliger une année d’étude supplémentaire pour les étudiant•e•s ne remplissant pas les pré-requis, la volonté « d’orienter » les jeunes dès la seconde. Autant de mécanismes qui vont compartimenter les jeunes selon leur origine sociale en pariant sur la démotivation des moins bien lotis. L’étudiant•e en devenir sera ainsi encore moins maître de son avenir qu’avant.

      Le programme de la France Insoumise oppose une autre logique. Pour augmenter le niveau de qualification de tous il propose de doubler le budget de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en 5 ans. En réduisant en parallèle les inégalités sociales, par exemple avec une allocation d’autonomie versée aux étudiant•e•s. Pour les émanciper de leurs conditions économiques et de toutes les assignations à un parcours de vie, qu’elles viennent du gouvernement ou de leur propre famille. Car c’est aussi cela, faire confiance aux jeunes.

      David Guiraud

      http://www.gauchemip.org/spip.php?article30742
      #université #pénurie #sélection

  • Les RSS du Front de Gauche

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  • Salopard | Babordages
    http://babordages.fr/?p=943

    La scène est assez surréaliste. Sur un plateau télé, dans une émission de divertissement, un conseiller régional, quasi-inconnu du grand public, est l’invité politique de la soirée et parle d’un sujet déconnecté de l’actualité : la dette étudiante. Il aura le temps (pas trop quand même, faut pas pousser) de développer quelques idées et de donner des pistes de réflexion, en dehors de l’urgence factice du débat public.

    Cette scène se passe sur le plateau de l’émission On n’est pas couché (ONPC), le 1er juin, et l’invité en question est François Delapierre. L’intéressé lui-même en a été surpris. Mais pourquoi donc avait-il été invité ? Le premier dialogue de l’émission nous donne quelques indices

    #media #sélection #circulation

  • « En France, la pression à la hausse des frais d’inscription est terrible »
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/05/15/en-france-la-pression-a-la-hausse-des-frais-d-inscription-est-terrib
    Un entretien avec François Delapierre

    La loi LRU transforme l’université en un marché où s’affrontent des établissements autonomes, l’autonomie étant le nom politiquement correct de la concurrence. Les étudiants doivent devenir des consommateurs de formation ou plus exactement des capitalistes d’eux-mêmes. A eux de faire les bons investissements qui leur permettront de faire fructifier leur capital humain.

    Au lieu de contracter une dette envers la société qui leur fournirait une éducation gratuite, ils sont poussés à contracter une dette envers leur banquier. Ce basculement culturel décisif est une prise de pouvoir de la finance.

    #LRU
    #Université