person:geneviève sellier

  • Agnès Varda, seule femme cinéaste de la Nouvelle Vague | Geneviève Sellier
    https://www.genre-ecran.net/?agnes-varda-seule-femme-cineaste-de-la-nouvelle

    Agnès Varda ne fait pas partie stricto sensu de cette nouvelle génération de cinéastes qui émergent à la fin des années 50, puisqu’elle fait son premier long-métrage, La Pointe courte, en 1954, alors qu’elle a déjà derrière une expérience de photographe de plateau au TNP. Source : ♀ Le genre & l’écran ♂

  • « Le grand bain » | Geneviève Sellier
    http://www.genre-ecran.net/?Le-grand-bain

    Pourquoi le dernier film de Gilles Lellouche (le même qui a « commis » avec son copain Dujardin Les Infidèles, sommet de machisme assumé) a-t-il fait l’objet d’une critique dithyrambique dans Le Monde (de Jacques Mandelbaum), peu accessible habituellement aux charmes de la comédie à la française ? Source : Le genre et l’écran

  • « Jusqu’à la garde » | Geneviève Sellier
    http://www.genre-ecran.net/?Jusqu-a-la-garde

    Saluons d’abord ce film courageux, efficace et d’une brûlante actualité. Pour traiter de la violence conjugale (c’est-à-dire de la violence de certains hommes contre leur conjointe) qui provoque, rappelons-le, la mort de plus d’une femme tous les trois jours en France sans que les pouvoirs publics s’en émeuvent outre mesure (le discours d’Emmanuel Macron sur le sujet ne s’est assorti d’aucun financement supplémentaire pour cette soi-disant « grande cause nationale »), Xavier Legrand (auteur d’un court métrage multi-récompensé sur un sujet voisin) réalise ce premier long métrage après s’être longuement documenté sur le sujet et avec une distribution impeccable, où les quelques acteurs professionnels (Léa Drucker, Denis Ménochet, Jean-Marie Winling) sont entourés de beaucoup d’inconnu·e·s, ce qui (...)

  • Louis et les robots : De la honte au temps de l’affaire Weinstein | Carbone (je découvre cette belle revue)
    https://carbone.ink/chroniques/louis-ck-et-les-robots

    C’était le roi du stand-up américain. Adulé sur scène par le grand public, il menait en parallèle sur les écrans une carrière d’auteur singulier qui lui valait jusqu’ici la reconnaissance de la critique. Un Woody Allen plus trash, plus violent et plus étrange. En septembre dernier, il présentait son dernier film, I Love you, Daddy, au festival de Toronto. Les premières réactions étaient élogieuses. On attendait le film sur les écrans français. Deux mois plus tard, la sortie est pourtant annulée. Entre-temps, Louis CK a été épinglé, à son tour, par la presse américaine pour son comportement avec les femmes. Dans le sillage de l’affaire Weinstein, l’adulation a désormais cédé la place à la honte. Mais justement : et si la honte était la grande affaire de Louis CK ? 

    Sur le sujet voir aussi l’entretien de Geneviève Sellier dans Hors-Série
    http://www.hors-serie.net/Aux-Ressources/2017-12-09/Cinema-un-homme-est-un-homme--id277

    Je ne verrai jamais I love you daddy, le premier long métrage de Louis CK, l’un des auteurs américains les plus passionnants de l’époque. Les distributeurs ont décidé de ne pas sortir le film après qu’il a reconnu s’être masturbé devant plusieurs femmes non consentantes. Ce n’est pas dans l’air du temps de le dire et mon surmoi féministe me conseille de me taire mais : je n’arrive pas à me réjouir de cette annulation. Non seulement Louis CK n’est pas Harvey Weinstein, mais je pense qu’on a intérêt à voir ses oeuvres, précisément parce qu’il y explore avec lucidité et finesse ses démons, ses névroses, ses failles. Manifester contre la célébration de la personne de Polanski à la Cinémathèque et tenter de faire déprogrammer sa rétrospective n’équivaut pas à demander la censure de ses oeuvres, qui sont de toute façon accessibles. En revanche, la décision de ne pas diffuser un film se rapproche déjà plus d’une (auto)-censure. Et éveille en moi des craintes. Je sais, la critique du politiquement correct et de la bien-pensance est le registre préféré de la droite de Trump. Mais je ne peux pas m’empêcher de frissonner à l’idée d’un cinéma aseptisé labellisé « éthique » où l’on ne trouverait plus que des femmes émancipées et des hommes troquant leurs cigarettes pour des carottes bios.

    Professeure émérite en études cinématographiques à l’Université Bordeaux Montaigne, Geneviève Sellier anime le blog Le Genre et l’Ecran, qui milite pour une « critique féministe des fictions audiovisuelles ». Autrement dit, elle incarne aux yeux des cinéphiles cette « police » féministe du cinéma tant redoutée. C’est donc à elle que j’ai proposé de faire une émission, histoire de faire un sort à mes angoisses de puritanisme. 

    via @laura_raim & @mona cc @lucile

    • Le premier texte sur louis CK est absolument ridicule. 52 minutes de chiale du macho blanc qui nous explique que son idole c’est le mozart du pauvre dominant blanc a la masculinité en périle (avec en plus la comparaison foireuse avec le jazz). Il veut pas avoir honte Olivier, ca le dérange pas que les femmes aient honte des violences sexuelles que les hommes leur inflige mais faut surtout pas questionner l’œuvre d’un homme blanc qui se branle sur ses collègue de travail et que Olivier aime bien.
      #fraternité #domination_masculine #déni #mâle_alphisme #mansplanning

    • C’est pas un macho blanc, @mad_meg, c’est une femme :)

      Je vais regarder l’entretien (je suis abonnée), mais j’avoue que cette présentation me consterne :

      Je ne peux pas m’empêcher de frissonner à l’idée d’un cinéma aseptisé labellisé « éthique » où l’on ne trouverait plus que des femmes émancipées et des hommes troquant leurs cigarettes pour des carottes bios.

      C’est triste ce manque d’imagination, non ? Autant dire « je ne peux pas imaginer d’autre univers que celui de mon aliénation ». Ça me rappelle les gens qui te disent que si on ne peut plus faire des blagues racistes/sexistes, on ne pourra plus rire de rien... (Et je ne comprends pas ce que cette histoire de cigarettes et de carottes bio vient faire là)

    • Ah bon Guillaume Orignac est une femme ? Si c’est le cas je corrige c’est une machotte et pas un macho. D’ailleur je sais pas pourquoi je l’ai appelé olivier ! Je parlais du texte sur carbone, pas de ASI.

      Pour l’histoire de la carotte bio c’est du troll multi niveaux :
      d’abord c’est sans aucun rapport avec le sujet,
      ensuite ca se moque du care (anti-tabac = santé = truc chiant de bonnes femmes ou de maman qui t’impose une cagoule qui gratte)
      ensuite ca se moque de l’alimentation végétarienne (le cri de la carotte + virilo-carnisme + anti-bio)
      ensuite il y a un sous entendu sur la fellation et la dévirilisation, avec la forme de la carotte, car tu as des femmes émancipée qui vont avec des hommes pompeurs de carottes bio. Et là du coup tu as une petite touche d’homophobie comme une cerise sur cette pièce monté au parfum crotte.
      –—

      Pour l’entretiens l’accroche est pourris je suis d’accord, mais ASI ca a toujours été plutot sexiste et anti-féministe comme émission. La conférence sur la nouvelle vague de Sellier est super et à mon avis c’est ce qu’elle raconte dans ASI.

      Sinon par rapport à Louis CK, ce qui est fabuleux c’est de voir qu’un homme blanc des classes moyennes au XXI peut encor jouer sur le registre de la virilité blanche menacée et se servir des agressions sexuelles qu’il commet comme élément de reconnaissance et de valorisation sociale.

    • (@rastapopoulos, je te conseille aussi celui avec Dupuis-Déri, j’imagine qu’il te plaira. En plus c’est un chouette gars dans la vraie vie et c’est notamment pour ça que je voulais partager.
      J’ai eu l’info du libre-accès par hasard en tombant sur un tweet de Mathilde Larrère. https://twitter.com/LarrereMathilde/status/949603794794504193 L’info n’est même pas sur le site officiel de HS ou ses canaux de diffusion, je crois.) (edit : ah si, pas sur twitter mais sur leur page facebook, et c’est donc bien jusqu’à « dimanche minuit ».)

  • Violences infligées aux femmes : « Nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie »
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2017/12/02/violences-infligees-aux-femmes-nous-exhortons-le-gouvernement-a-revo

    Tribune. Un collectif de 100 personnalités demande au président d’augmenter le budget alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes.

    #Féminisme

    • Tribune. Samedi 25 novembre, Emmanuel Macron l’a juré, les femmes seront bien la grande cause nationale de son quinquennat. Il a également annoncé son plan d’action pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Un discours qui se voulait symboliquement fort et promeut plusieurs mesures nouvelles, telles dix unités de psycho-traumatologie dans les centres hospitaliers ou l’augmentation des délais de prescription pour les mineurs, et reprend également des mesures existantes, comme la formation des professionnels (inscrite dans la loi depuis 2014), l’interrogation des pratiques des professionnels de santé (protocole du 5 novembre 2014) ou l’arrêt des bus de nuit à la demande (juillet 2015). Sauf que ces mesures ne sont accompagnées d’aucun financement supplémentaire.

      Le budget du secrétariat d’Etat sera « sanctuarisé à son plus haut niveau », 30 millions d’euros. En 2017, il était de 29,81 millions d’euros. Les féministes mesurent l’effort sans précédent… Les crédits interministériels dédiés à l’égalité femmes-hommes passent de 400 millions à 420 millions d’euros. Bonne nouvelle ! Mais là encore, il y a un loup : seuls 15 % de ces crédits sont consacrés à la lutte contre les

      violences. Ajoutons que les 20 millions supplémentaires reprennent des actions qui sont déjà effectuées, qui seront désormais labellisées « égalité ».

      AUCUNE AUGMENTATION DU BUDGET DÉDIÉ AUX DROITS DES FEMMES NI AUX VIOLENCES, DES ANNONCES NON FINANCÉES. C’EST CE QUI S’APPELLE UNE OPÉRATION DE COMMUNICATION

      Il s’agit donc bien d’un tour de passe-passe budgétaire. Aucune augmentation du budget dédié aux droits des femmes ni aux violences, des annonces non financées. C’est ce qui s’appelle une opération de communication. Comment peut-on se contenter de si peu face à la réalité des violences infligées aux femmes dans notre pays ? 93 000 femmes adultes victimes chaque année de viol et de tentative de viol, 220 000 victimes de violences conjugales ou intrafamiliales, 550 000 victimes d’agressions sexuelles…

      Deuxième angle mort, le travail. 25 % des agressions sexuelles ont lieu au travail, où les rapports de domination se cumulent avec le lien de subordination et le risque de perdre son emploi pour les victimes qui auraient le courage de briser le silence. Les syndicats et les associations proposent des mesures à intégrer dans la loi, pour sanctionner les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations de prévention et pour protéger les femmes victimes de violences. Ajoutons que le gouvernement supprime avec ses ordonnances les seuls outils de prévention au travail, les CHSCT.

      Des annonces très en deçà de l’enjeu

      Au niveau international, nous avons réussi à imposer à l’ordre du jour de l’Organisation internationale du travail, en juin prochain, l’examen d’une norme contre les violences et le harcèlement. Le contenu et la portée de cette norme dépendront de la position des Etats, aussi est-il regrettable qu’Emmanuel Macron n’en ait pas dit un mot samedi. Ce, d’autant que pour l’instant, la position de la France est… étonnante : elle refuse que les violences fondées sur le genre soient identifiées spécifiquement dans cette norme.

      Mais, que l’on se rassure, il y aura une session de rattrapage. Emmanuel Macron l’a dit, il s’agit de premières annonces. Et heureusement, parce qu’aujourd’hui le compte n’y est pas, face à l’ampleur des violences sexistes et sexuelles.

      D’ici là, nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie et à prendre en compte, sans anathème, chantage ou pression sur aucune d’entre nous, les critiques des féministes. Nous demandons une augmentation budgétaire au moins équivalente à ce que l’Espagne a débloquée – à savoir 1 milliard d’euros sur cinq ans – associé à une loi-cadre contre les violences permettant notamment de transposer dans le droit français la Convention d’Istanbul [sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique, ratifiée en 2014].

      Le respect du débat démocratique impose que l’on accepte, surtout sur un sujet si important, que ces annonces soient passées au crible, vérifiées, confrontées à la réalité et dénoncées pour ce qu’elles sont : très en deçà de l’enjeu et de l’urgence.

      Les signataires : Ludmila Acone, historienne ; Ana Azaria, présidente de Femmes Egalité ; Anne Baltazar, syndicaliste ; Christine Bard, historienne ; Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de garde ; Françoise Basch, professeur émérite à l’université Denis-Diderot ; Francine Bavay, présidente de SOS Femmes Alternative, centre Flora-Tristan ; Delphine Beauvois, auteure de littérature de jeunesse ; Maude Beckers, avocate ; Fatima Benomar, coporte-parole des Effronté-e-s ; Savine Bernard, avocate ; Eric Beynel, co porte-parole de Solidaires ; Gérard Biard, président de Zeromacho ; Agnès Bihl, chanteuse ; Sophie Binet, pilote du collectif Femmes mixité de la CGT ; Rita Bonheur, présidente de l’Union des femmes de Martinique ; Catherine Bloch-London, militante féministe ; Emmanuelle Boussard-Verrecchia, avocate ; Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne, chef de service Maternité des Lilas ; Michel Bozon, sociologue ; Geneviève Brisac, écrivaine ; Carole Cano, syndicaliste CFE-CGC ; Pascale Carayon, féministe ; Coline Cardi, sociologue ; Marie -France Casalis, porte-parole du Collectif féministe contre le viol ; Marie Cervetti, militante féministe ; Carole Chotil-Rosa, militante féministe ; Annick Coupé, syndicaliste ; Saïd Darwane, conseiller national UNSA ; Madeline Da Silva, militante féministe et des droits de l’enfant ; Michèle Dayras, présidente de SOS-sexisme ; Laurence De Cock, historienne ; Caroline De Haas, militante féministe ; Christine Delphy, sociologue ; Monique Dental, présidente du réseau féministe Ruptures ; Héloïse Duché, militante féministe ; Sylvia Duverger, blog « Féministes en tous genres » ; Eric Fassin, sociologue ; Christine Fauré, historienne ; Aude Fiévet, association Le monde à travers un regard ; Léa Filoche, militante féministe ; Geneviève Fraisse, philosophe ; Jean Gadrey, économiste ; Nicole Gadrey, sociologue ; Valérie Ganne, journaliste, auteure ; Sigrid Gérardin, secrétaire nationale de la FSU ; Cécile Gondard-Lalanne, coporte-parole de Solidaires ; Clara Gonzales, initiatrice du « 06 anti-relous » ; Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU ; Véronique Haché, directrice Générale d’Autolib’ et de Vélib’ métropole ; Anaïs Haddad, coprésidente des Effronté-e-s ; Clémence Helfter, dirigeante de l’UGICT-CGT en charge de l’égalité F-H ; Alice Heyligers, ancienne militante du MLF ; Helena Hirata, sociologue ; Violaine Husson, responsable des questions de genre à la Cimade ; Clara Jaboulay, présidente de l’Union nationale lycéenne ; Marie-Anne Juricic, sociologue ; Danièle Kergoat, sociologue ; Annie Lahmer, féministe ; Mathilde Larrere, historienne ; Sandra Laugier, philosophe ; Lilâ Le Bas, présidente de l’UNEF ; Elisabeth Leininger, psychopraticienne ; Yannick Le Quentrec, sociologue ; Séverine Lemière, économiste ; Elliot Lepers, chef d’entreprise ; Florence Lhote, présidente de l’Association entraide et mouvement des femmes ; Sylvie Liziard, secrétaire nationale UNSA ; Raphaëlle Manière, délégation droit des femmes du CESE ; Marie-Thérèse Martinelli, Marche mondiale des femmes ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Christiane Marty, Fondation Copernic ; Dominique Meda, sociologue ; Mar Merita Blat, militante féministe ; Florence Montreynaud, Encore féministes ! ; Tania Mouraud, artiste plasticienne ; Solmaz Ozdemir, SKB France ; Birthe Pedersen, présidente d’ActionAid France-peuples solidaires ; Sophie Pochic, sociologue ; Claire Poursin, co-présidente des effronté-e-s ; Soudeh Rad, militante féministe ; Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d’Osez le féminisme ! ; Sabine Reynosa, collectif Femmes mixité CGT ; Florence Rochefort, historienne ; Marie-Sabine Roger, auteure ; Suzy Rojtman, porte-parole du Comité national pour les droits des femmes ; Roselyne Rollier, présidente de la Maison des femmes Thérèse-Clerc ; Laure Salmona, cofondatrice du collectif Féministes contre le cyberharcèlement et co-initiatrice de #SoyezauRDV ; Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie ; Zeynep Saygi, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie ; Sibylle Schweier, sociologue ; Geneviève Sellier, professeure émérite à l’université Bordeaux Montaigne ; Réjane Sénac, politiste ; Rachel Silvera, économiste ; Charlotte Soulary, cofondatrice de Chair collaboratrice ; Isabelle Thieuleux, Cndf ; Loïc Trabut, chercheur à l’INED ; Françoise Traverso, présidente de l’Association internationale des droits de l’homme ; Elodie Tuaillon-Hibon, avocate ; Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT ; Françoise Vouillot, psychologue.

  • « Le viol » | Geneviève Sellier
    http://www.genre-ecran.net/?Le-viol

    Le 21 août 1974, dans les calanques de Marseille, deux jeunes touristes belges venues passer quelques jours de vacances en France sont agressées et violées par trois hommes. Pendant quatre années, alors que leur entourage leur suggère d’oublier cet incident, ces deux jeunes femmes et leurs avocates vont se battre pour amener leurs agresseurs devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence… Source : Le genre et l’écran

    • A cause de l’espèce de #paywall de Libération :

      Stop au cyberharcèlement islamophobe contre l’association Lallab
      Libération, le 23 août 2017

      Nous, féministes, militant·e·s, chercheur·se·s, journalistes, artistes, citoyen·n·es, universitaires et entrepreneur·se·s, apportons notre soutien à Lallab. Le succès de cette jeune association féministe et antiraciste lui vaut de devoir répondre à nouveau à une campagne de désinformation, et à ses militantes de subir un épuisant cyberharcèlement nourri d’islamophobie et de sexisme. Cet acharnement doit cesser.

      Lallab entend lutter contre les préjugés sur les femmes musulmanes. Sa mission est claire : produire un environnement, des ressources et des outils favorisant la liberté, pour que chaque femme musulmane puisse définir son identité et son parcours de vie. Lallab est une association areligieuse, aconfessionnelle et apartisane dont le rêve est qu’aucune femme ne soit plus jugée, discriminée ou violentée en raison de son genre, de son physique, de son orientation sexuelle, de ses origines ou encore de ses convictions religieuses.

      Ces objectifs sont affirmés dans les statuts de l’association déposés en préfecture, sur son site internet et dans tous ses outils de communication. On peut par exemple lire ceci sur cette page de leur site : « Les femmes musulmanes sont réduites à un silence paradoxal. On ne cesse de parler d’elles mais sans jamais leur donner la parole. […] Les musulmanes sont représentées comme un bloc homogène avec une histoire unique. Ecrire soi-même son histoire est un moyen de se la réapproprier et de déconstruire les mythes qui y sont attachés. […] Notre combat va au-delà des droits des femmes musulmanes ! Nous souhaitons que chaque personne puisse être non pas ce que l’on souhaite qu’elle soit, mais bien ce qu’elle veut être. »

      Afin de concrétiser cet objectif, Lallab a développé des outils militants : réalisation d’une série documentaire « Women Sense Tour in Muslim Countries », organisation de projections débats, édition d’un magazine en ligne, réalisation de portraits mettant en valeur la diversité des vies et des parcours de femmes musulmanes, animation d’un réseau de bénévoles, d’ateliers de sensibilisation et de rencontres culturelles, notamment un festival féministe qui a réuni plus de 500 personnes à la Bellevilloise en mai 2017.

      En un peu plus d’un an, le travail de Lallab a été salué par de nombreuses instances. La Fondation de France a récompensé sa cofondatrice, Sarah Zouak, dans le cadre de son prix « Déclic Jeune » pour sa série documentaire. Cette dernière a aussi reçu le premier prix de Coexister « Femme française émergente 2016 » ou le premier prix « militante associative » du Gala de la femme africaine. L’énergie de l’association lui a valu de nombreux reportages et articles dans la presse : le Monde, Télérama, TV5 Monde, Cheek, ELLE, Grazia… Un tel bilan devrait apporter au moins du respect pour le travail effectué et les objectifs visés. Mais l’accomplissement de Lallab vient de lui valoir une nouvelle campagne de désinformation et de cyberharcèlement misogyne et islamophobe, la troisième en huit mois.

      Le déclencheur a été, cette fois-ci, l’annonce que l’association se dotait à la rentrée d’une équipe de deux salariées et de trois volontaires du service civique. L’agence d’Etat concernée a été noyée sur les réseaux sociaux de messages occultant la réalité du travail de Lallab, véhiculant approximations, procès d’intention et mensonges à son sujet. Cette campagne virulente n’a pas uniquement visé l’association. Ses militantes ont été personnellement victimes d’un attirail de cyberviolences : surveillance sur les réseaux sociaux, recherche et diffusion en ligne d’informations privées, menaces de viol, de meurtre, insultes, raids de cyberharceleur·se·s. Ces méthodes, nourries par le sentiment d’impunité de ceux qui s’y adonnent, résultent en une culpabilisation des victimes, une silenciation des concerné·e·s, et, plus préoccupant encore, entraînent une banalisation d’attitudes et de propos islamophobes.

      La cyberviolence a porté en partie ses fruits. Sans en discuter d’abord avec l’association, l’Agence du service civique a annoncé le retrait des annonces pour les trois candidatures, avant de rétropédaler, face à une réaction massive de soutien à Lallab sur les réseaux sociaux. Selon l’agence, ce retrait n’ait été motivé que par des problèmes techniques. Cela doit cesser. En plus de menacer la structure de l’association et ses activités militantes, ces violences ont un impact physique et psychique massif sur les bénévoles. Nous ne pouvons rester silencieux·ses face à un tel acharnement. Se taire serait se rendre complices. C’est la raison pour laquelle, après avoir manifesté individuellement notre soutien à Lallab, nous nous rassemblons pour cosigner cette tribune et montrer notre détermination à défendre l’association, ses membres et ses valeurs, contre les responsables des raids virtuels dirigés contre elles.

      A l’origine des trois campagnes dirigées contre Lallab, on trouve des membres de l’extrême droite et de groupes identitaires, mais aussi des personnes prétendant défendre une vision « intransigeante » de la laïcité et de l’universalisme républicain. En plus de reposer sur une compréhension erronée de la loi de 1905, cette supposée intransigeance est en réalité une intolérance, voire une paranoïa, qui s’exerce à l’égard d’une seule religion : l’islam. Cette vision les rend complices de l’extrême droite, les amène à hurler avec elle, et à défendre une vision raciste et sexiste de la société. À cet égard, nous dénonçons la responsabilité particulière du Printemps républicain, ou encore du site Ikhwan Info. Supposément de gauche, féministe, universaliste et laïque, ce mouvement s’en prend ici à une association qui rassemble des femmes directement concernées par la misogynie et le racisme, et qui s’auto-organisent pour lutter contre. Ces structures passent par l’approximation et la manipulation pour défendre un universalisme abstrait et une République qui dissimule mal ses inégalités.

      Lallab s’inscrit dans une démarche bienveillante et inclusive. Nous refusons que ses militantes et tant d’autres avec elles, soient constamment scrutées, agressées, acculées et menacées. Nous exigeons que les responsables de ces campagnes rendent des comptes sur les mensonges et les agressions dont ils et elles sont directement ou indirectement responsables. Et, par-dessus tout, nous nous inquiétons de la façon dont les institutions étatiques s’engouffrent systématiquement dans les brèches ouvertes par ces campagnes calomnieuses, compromettant le travail essentiel mené par Lallab contre l’islamophobie qui s’exerce, en France, avec une virulence préoccupante, contre les femmes musulmanes.

      Signataires : Leïla Alaouf, auteure, militante féministe et antiraciste ; Zahra Ali, sociologue à la Rutgers University ; Rebecca Amsellem, cofondatrice des Glorieuses ; Pouria Amirshahi, ancien député, co-fondateur du Mouvement commun ; Christian Andreo, directeur général adjoint de Aides ; Armelle Andro, enseignante à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne ; Judith Aquien, cofondatrice de Thot ; L’association Act Up Paris ; L’association A nous la nuit ! ; L’association En avant toute(s) ; L’association KÂLΠ; L’association FéminiCités ; L’association Les Dégommeuses ; L’association Identité plurielle ; L’association Stop harcèlement de rue ; Pénélope Bagieu, auteure ; Radia Bakkouch, présidente de Coexister ; François.e Blanchon dit.e Fraka ; Alice Barbe, entrepreneuse sociale, directrice Singa France ; Lauren Bastide, journaliste et productrice de podcasts ; Elsa Bastien, journaliste ; Julien Bayou, porte-parole de EE-LV ; Assia Benziane, adjointe au maire de Fontenay-sous-Bois ; Nargesse Bibimoune, auteure, militante antiraciste et féministe ; Fred Bladou, activiste sida ; Sirma Bilge, professeure au département de sociologie de l’université de Montréal ; Laurent Bonnefoy, chercheur au CNRS ; Lucas Bolivard, président de Génération progressiste ; Pascal Boniface, universitaire ; Guillaume Bonnet, fondateur de l’Accélérateur de la mobilisation citoyenne ; Joséphine Bouchez, cofondatrice de Ticket for Change ; Mathilde Boudon-Lamraoui, militante associative ; Anaïs Bourdet, graphiste et créatrice de Paye ta shnek ; Laura Carpentier-Goffre, doctorante au Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences-Po ; Silvia Casalino, ingénieure et militante lesbienne ; Rébecca Chaillon, metteuse en scène, performeuse et artiste associée au Centre dramatique national de Normandie-Rouen ; Ismahane Chouder, co-présidente du Collectif des féministes pour l’égalité ; Aya Cissoko, auteure et ancienne athlète de haut niveau ; Clumsy, militante antiraciste ; Le collectif Asiatopie ; sensibilisation au racisme anti-asiatique ; Le collectif Des Raciné·e·s ; Le collectif Féministes contre le cyberharcèlement ; Le collectif Féministes par inadvertance ; Le collectif Ferguson in Paris ; Le collectif Garçes ; Le collectif Globule Noir, groupe de soignant·e·s luttant contre les discriminations au sein des institutions hospitalières ; Les collectifs Paye ton bahut, Paye ta blouse, Paye ton couple, Paye ta famille, Paye ton gynéco, Paye ton IVG, Paye ton jeu, Paye ton journal, Paye ton psy, Paye ta race, Paye ta soirée, Paye ta truelle, Paye ta police ; Le collectif de la Pride de Nuit ; Le collectif ROSA ; Le collectif du magazine féministe Simonae.fr ; Le collectif Team Bagarre ; Le Comité de luttes et d’actions queer (CLAQ) ; Alice Coffin, militante féministe et lesbienne ; Virginie Combe, militante pour l’égalité des droits ; Le Couvent de Paname : les sœurs de la perpétuelle indulgence ; Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, Professeure émérite à l’université Paris VII Diderot ; Laurence De Cock, historienne ; Karima Delli, députée européenne EE-LV ; Christine Delphy, sociologue et auteure chez Les Mots sont importants (LMSI) ; Magali Deval, militant·e écologiste et LGBT ; Rokhaya Diallo, écrivaine et journaliste ; Tara Dickman, entrepreneure sociale, formatrice de formateurs sur la laïcité pour les agents du service public ; Lucia Direnberger, militante féministe et sociologue ; Angeline Dorzil, diplômée en Genre, changement social et politiques ; Eva Doumbia, metteure en scène ; Emma, blogueuse féministe ; Eric Fassin, sociologue à l’université Paris VIII ; Gwen Fauchois, lesbienne, blogueuse et activiste ; Amandine Gay, réalisatrice ; Camille Gelpi, journaliste ; Clara Gonzales, activiste féministe ; Nacira Guénif, sociologue à l’université Paris VIII ; Alain Gresh, journaliste ; Samuel Grzybowski, fondateur du mouvement Coexister ; Leïla H., militante féministe et créatrice de Check tes privilèges ; Malika Hamidi, sociologue et auteure de Un féminisme musulman et pourquoi pas ? ; Benoît Hamon, fondateur du Mouvement du 1er Juillet ; Samia Hathroubi, enseignante et militante associative ; Antoine Henry, militant de la lutte contre le sida ; Alix Heuer, militante féministe, cofondatrice de W(e) Talk et des Glorieuses ; Anne-Charlotte Husson, blogueuse et chercheuse sur le genre ; Siham Jibril, entrepreneure, fondatrice de Génération XX ; Hanane Karimi, sociologue et féministe antiraciste ; Rachel Khan, auteure et comédienne ; Azadeh Kian, professeure de sociologie, directrice du Centre d’enseignement, de documentation et de recherches pour les études féministes (Cedref) de l’université Paris-VII Diderot ; Léopold Lambert, rédacteur en chef de The Funambulist ; Stéphanie Lamy, cofondatrice du collectif Abandon de famille - Tolérance zero ; Mathilde Larrère, historienne ; Jehan Lazrak-Toub, cofondatrice de W(e) Talk ; Elisabeth Lebovici, critique d’art et auteure ; Anaïs Lecoq, journaliste ; Cécile Lhuillier, activiste LGBTI+ et féministe ; Johanna Luyssen, journaliste et cheffe du service web à Libération ; Grâce Ly, auteure, productrice ; Maeril, illustratrice et directrice artistique ; Myriam Marzouki, metteure en scène ; Philippe Marlière, politiste ; Jérôme Martin, activiste LGBTQI, professeur, ex-Act Up Paris ; Elsa Miské, co-fondatrice de Slice Up ; Morgane Merteuil, militante féministe ; Madjid Messaoudene, élu de Saint-Denis en charge de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité femmes-hommes ; Khadija Moussou, journaliste à Elle.fr ; Céline Mouzon, journaliste à Alternatives économiques ; Mrs Roots, auteure et blogueuse militante afroféministe ; Musulmans inclusifs de France ; Nadia et Nora, fondatrices du magazine Dialna.fr ; Diariata N’Diaye, créatrice de l’application App-Elles ; Hawa Ndongo, étudiante ; Océanerosemarie, auteure, comédienne, réalisatrice ; Les Ourses à plumes, webzine féministe intersectionnel ; Ovidie, réalisatrice documentariste ; Julie Owono, avocate et directrice exécutive d’Internet sans frontières ; Julie Pascoët, activiste, chargée de plaidoyer à l’European Network Against Racism ; Ndella Paye, militante afroféministe et antiraciste ; Lorraine Poncet, chargée d’étude à l’université Paris-I Panthéo-Sorbonne ; Dorothée Prud’homme, chercheure associée au Centre Emile Durkheim, Sciences-Po Bordeaux ; Sandra Regol, porte parole EE-LV ; Valérie Rey, dite « Crêpe Georgette », militante féministe ; Meriem Rodary, anthropologue et féministe antiraciste ; Emilia Roig, directrice du Intersectional Center for Justice ; Diane Saint-Réquier, militante féministe ; Julien Salingue, docteur en sciences politiques ; Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie ; Geneviève Sellier, universitaire ; Rachid Sguini, illustrateur, auteur du blog Les Gribouillages de Rakidd ; Patrick Simon, démographe ; Laura Slimani, conseillère municipale de Rouen, ancienne présidente des Jeunes socialistes ; Charlotte Soulary, militante féministe ; Pierre Tévanian, professeur de philosophie, auteur chez LMSI ; Elise Thiébaut, auteure ; Sylvie Tissot, sociologue, auteure chez LMSI ; Emilie Tôn, journaliste ; Françoise Vergès, docteure en sciences politiques, titulaire de la chaire « Global South(s) » à la Maison des sciences de l’homme, présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, auteure ; Nils Wilcke, journaliste à Alternatives Economiques ; Women’s March Barcelona ; Women’s March Geneva ; Women’s March Global ; Women’s March London ; Women’s March Netherlands ; Women’s March Paris.

  • Jeanne Moreau, star de la Nouvelle vague | Geneviève Sellier
    http://www.genre-ecran.net/?Jeanne-Moreau-star-de-la-Nouvelle-vague

    Jeanne Moreau est la seule actrice qui devient une star, au sens économique et médiatique du terme, grâce à la Nouvelle vague, et dont le nom sera exclusivement associée désormais à celle-ci, malgré une carrière antérieure assez longue dans le cinéma grand public (vingt films). Son image change de nature en changeant de cinéma. Ginette Vincendeau analyse Jeanne Moreau comme l’incarnation de la femme moderne, mélange de sensualité et d’intelligence, symbole de libération intellectuelle et sexuelle [1]. À ce titre, elle correspond bien à ce cinéma qui aspire à devenir un bon objet pour l’élite cultivée et moderniste, mais aussi à une nouvelle authenticité grâce à des méthodes de tournage plus libres et une technicité plus légère. Par son physique « non-photogénique » selon les critères du cinéma traditionnel, (...)

  • Dix pour cent / série 2 | Geneviève Sellier
    http://www.genre-ecran.net/?Dix-pour-cent-serie-2

    La première saison de la série de France 2 Dix pour cent a été la bonne surprise de 2016, plébiscitée par le public et par la critique. Elle raconte le quotidien d’une agence de stars, où de « vraies stars » font semblant de jouer leur propre rôle, et se succèdent comme « guest stars » de chaque épisode. Source : Le genre et l’écran

  • En hommage à Michèle Morgan | Geneviève Sellier
    http://www.genre-ecran.net/?En-hommage-a-Michele-Morgan

    Parmi les films que tourne Michèle Morgan dans l’immédiat après-guerre, les deux qu’elle tourne avec Jean Marais prennent pour thème central les insuffisances masculines du point de vue des relations amoureuses et affectives : Aux yeux du souvenir (Jean Delannoy, 1948, 4,5 millions d’entrées), Le Château de verre (René Clément, 1950, 1,7 millions d’entrées). Source : Le genre et l’écran

  • « Un homme et une femme » | Geneviève Sellier
    http://www.genre-ecran.net/?Un-homme-et-une-femme

    La restauration pour son cinquantenaire du plus populaire des films de Lelouch, Un homme et une femme, nous donne l’occasion de revenir sur les représentations gen-rées que propose ce film dont le caractère consensuel à l’époque n’est plus à dé-montrer : il obtint « Le Grand Prix du 20e anniversaire du Festival International du Film » (Cannes 1966), le « Grand Prix de l’Office Catholique International du Cinéma » et le « Grand Prix de la Commission Supérieure technique du Cinéma pour la Photographie », et fut un triomphe public (plus de 4 millions d’entrées). Son titre lui-même est tout un programme ! Mais de quel programme s’agit-il ? Source : Le genre et (...)

  • Fiction télé française : faut pas rêver, les pauvres ça fait pas rêver ! - Télévision - Télérama.fr
    http://television.telerama.fr/television/fiction-tele-francaise-faut-pas-rever-les-pauvres-ca-fait-pas-re

    Les historiens du cinéma Noël Burch et Geneviève Sellier l’ont baptisée la Télénie, un « pays heureux », qu’ils ont visité au fil d’une étude au long cours . « En Télénie, la pauvreté a pratiquement disparu : ce pays est peuplé d’une vaste couche moyenne, des logements décents y sont à la portée de tous, les "problèmes d’argent" au quotidien sont rarissimes et s’il y a quelques chômeurs, ceux-ci sont si qualifiés qu’ils ne tardent pas à retrouver un emploi. Nous n’avons vu qu’un ou deux SDF ou autres signes publics de la misère si courants chez nous.

    Dans les fictions hexagonales, le « pauvre » n’est pas mieux accepté que le « non-Blanc » (terme pudiquement utilisé par les sociologues) ou le handicapé. Les statistiques publiées chaque année par le CSA dans le « Baromètre de la diversité » le confirment. En 2013, sur l’ensemble des personnages indexés (en une semaine « témoin »), 55 % appartiennent à la catégorie CSP+, alors qu’ils représentent seulement 21 % de la popu­lation française. Parmi eux, les cadres (et professions intellectuelles supérieures) se sont étrangement démultipliés (40 % des personnages contre 7 % des Français). En revanche, seulement 1 % des personnages sont des ouvriers, contre 9 % dans la « vraie vie ». »

    #Fiction #Pauvreté

  • Donc le nouveau film de François Ozon s’appelle "Jeune et jolie". Je me trompe, ou ça aurait aussi pu être le titre de 3/4 des films d’auteur français depuis 50 ans ?

    Quand on n’a plus mis les pieds dans un cinéma depuis mille ans comme moi, Cannes apparaît tout à coup comme une fenêtre sur un univers exotique où, depuis des décennies, des réalisateurs mâles à la prétention artistique inversement proportionnelle à leur maturité affective (restée grosso modo celle d’un ado de 17 ans) mettent éternellement en scène les mêmes fantasmes à deux balles, en renouvelant en même temps le stock de chair fraîche qui alimente le milieu, genre Ozon hier matin sur France Inter :

    – Alors c’est une jeune fille qui découvre sa sexualité, qui ressent le besoin de faire des expériences et qui décide de se prostituer...
    – Et elle est interprétée par une jeune actrice qui est mannequin, et qui est très belle, mais pas seulement...
    – Oui, elle n’est pas seulement très belle, elle a aussi une intériorité (sic)...

    (De mémoire.)

    Non, mais sérieusement...

    Evidemment la jeune fille en question est aussi "égérie", et le storytelling "des haillons à la gloire grâce à mon joli minois" est particulièrement réussi :

    Marine Vacth, égérie jolie et sombre
    http://www.lexpress.fr/styles/vip/marine-vacth-egerie-jolie-et-sombre_1249062.html

    Et pendant ce temps une série américaine grand public comme "Game of Thrones" est capable de vous balancer une flopée de personnages féminins plus vrais, costauds et intéressants les uns que les autres, exemple :

    There are No True Knights : Brienne of Tarth - Feminist Fiction
    http://feministfiction.com/2012/06/28/there-are-no-true-knights-brienne-of-tarth

    La meilleure preuve que cette série a réussi quelque chose, c’est que quand on voit certaines actrices sur le tapis rouge, donc homologuées, sapées et maquillées, on les reconnaît à peine :

    Mais comment j’ai pu me laisser refiler cette came du "cinéma d’auteur" pendant si longtemps ?

    Possible que ce soit Geneviève Sellier qui m’ait déniaisée en m’encourageant à oser critiquer ce qu’on me vendait comme de l’Art, du Mythe intouchable et indiscutable :

    « Le cinéma d’auteur est un mythe et un fantasme réactionnaires »
    http://sabrinabouarour.blog.lemonde.fr/2013/03/26/le-cinema-dauteur-est-un-mythe-et-un-fantasme-reactionn

    #femmes #cinéma #sexisme

  • Gender Studies et études filmiques - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Gender-Studies-et-etudes-filmiques,463

    Geneviève Sellier s’attache à montrer, dans cet article, le lien entre la cinéphilie - invention française - et une vision masculine de la création, prônant une esthétique formaliste et un panthéon de “ grands auteurs ” masculins. Elle oppose à cette cinéphilie l’approche développée au sein des gender studies, présente dans les pays anglophones, mettent en avant la dimension sexuée des productions filmiques et le rapport de domination qui s’y construit.

  • Gender Studies et études filmiques | Geneviève Sellier (Les mots sont importants)
    http://lmsi.net/Gender-Studies-et-etudes-filmiques,463

    Geneviève Sellier s’attache à montrer, dans cet article, le lien entre la cinéphilie - invention française - et une vision masculine de la création, prônant une esthétique formaliste et un panthéon de “ grands auteurs ” masculins. Elle oppose à cette cinéphilie l’approche développée au sein des gender studies, présente dans les pays anglophones, mettent en avant la dimension sexuée des productions filmiques et le rapport de domination qui s’y construit. Source : Les mots sont importants

  • L’Exercice (masculin) de l’Etat | Geneviève Sellier (Les blogs du Diplo)
    http://blog.mondediplo.net/2011-10-28-L-Exercice-masculin-de-l-Etat

    Ces trois films, chacun à leur manière, montrent la politique comme un jeu entre hommes (blancs), qui est sans autre objet qu’un affrontement de personnalités appartenant au même monde et partageant les mêmes codes. Les convictions, quand il y en a, sont tout à fait secondaires par rapport à la jouissance de cette « homosocialité » masculine que ni les femmes, ni les ex-colonisés ne viennent troubler. Cette fameuse mixité qui ferait le charme de la sociabilité à la française s’arrête visiblement à l’entrée des palais gouvernementaux, sans que nos cinéastes semblent s’en offusquer. (...) Source : Les blogs du Diplo