person:gerhard schröder

  • *À travers des salles sans fin

    Wolfgang Streeck
    Behemoth : Une histoire de l’usine et de la construction du monde moderne de Joshua Freeman
    Norton, 448 pages, £ 12.99, mars, ISBN 978 0 393 35662 5
    LRB Vol 41 n°3 - 7 feb 2019

    C’était au début des années 1960, je pense que notre classe d’un gymnase d’une petite ville a fait un voyage dans le sud-ouest de l’Allemagne, accompagnée de plusieurs enseignants. Nous avons visité Heidelberg et Schwetzingen et des endroits similaires sans vraiment les voir ; Les garçons de 17 ans ont d’autres préoccupations. Mais nous sommes aussi allés à Rüsselsheim, près de Francfort, pour visiter l’usine de voitures Opel. Je n’avais jamais imaginé qu’un tel lieu puisse exister : le bruit assourdissant, la saleté, la chaleur et au milieu de tout cela, des personnes effectuant stoïquement de petites opérations prédéfinies sur les voitures en construction qui étaient lentement mais sans relâche passer devant leurs postes de travail. Le point culminant de la visite a été la fonderie du sous-sol - qui, comme je l’apprends maintenant du livre merveilleux de Joshua Freeman, était l’endroit habituel pour les fonderies dans les usines automobiles de cette époque. Ici, là où la chaleur semblait insupportable et qu’il n’y avait presque pas de lumière, des hommes à moitié nus transportaient le métal en fusion, chauffé au rouge, du four aux postes de coulée, dans de petits seaux remplis à la limite du poids. Formé aux classiques plutôt qu’au monde réel, j’ai eu le sentiment d’entrer dans l’atelier d’Héphaïstos. Avec le recul, je pense que c’est ce jour-là que j’ai décidé d’étudier la sociologie, ce qui, à mon avis, pouvait alors aider d’autres personnes à améliorer la vie de ceux qui étaient esclaves dans les sous-sols des usines du monde entier.

    Plus tard, quand j’étais jeune spécialiste en sciences sociales, l’industrie automobile est restée une obsession. Dans la mesure du possible, j’ai inclus la construction automobile dans mes travaux empiriques, et j’ai pris le soin de visiter les usines pour me rappeler comment elles étaient et reconstituer mon stock d’images imaginaires de ce que j’essayais, souvent en vain, de convaincre mes collègues. Cathédrales gothiques du 20ème siècle. C’était incroyable à quel point ils changeaient et à quelle vitesse. À chaque visite, il y avait moins de bruit, de saleté et de poussière ; beaucoup meilleur air ; pas de soudure à la main ou en hauteur ; ateliers de peinture automatique hermétiquement fermés ; soulever des objets lourds par des machines et plus tard par des robots. Et au stade de l’assemblage final, c’étaient maintenant les travailleurs qui étaient assis sur des plates-formes mobiles qui les transportaient avec les portes ou les sièges ou tout ce qui leur convenait. Ma dernière visite à l’usine Volkswagen de Wolfsburg, il y a plus de trente ans, s’est terminée comme à l’accoutumée lors du montage final, où les seuls sons entendus étaient de la musique douce et le premier tir des moteurs à la fin de la ligne lorsque les nouvelles voitures ont été chassés. Les ouvriers étaient principalement des femmes, vêtues de jeans et de t-shirts. Avec un grand sourire et le chauvinisme masculin qui fait peut-être toujours partie de la culture de la construction automobile, mon guide, issu du comité d’entreprise tout puissant, a déclaré que je regardais le « marché du mariage de Wolfsburg » : « Les gars passent ici quand ils ont une pause pour voir ce qui est proposé. habillé en jeans et t-shirts. Avec un grand sourire et le chauvinisme masculin qui fait peut-être toujours partie de la culture de la construction automobile, mon guide, issu du comité d’entreprise tout puissant, a déclaré que je regardais le « marché du mariage de Wolfsburg » : « Les gars passent ici quand ils ont une pause pour voir ce qui est proposé. habillé en jeans et t-shirts. Avec un grand sourire et le chauvinisme masculin qui fait peut-être toujours partie de la culture de la construction automobile, mon guide, issu du comité d’entreprise tout puissant, a déclaré que je regardais le « marché du mariage de Wolfsburg » : « Les gars passent ici quand ils ont une pause pour voir ce qui est proposé.

    Nombre des changements résultent des progrès technologiques, ainsi que des contraintes du marché du travail - en particulier de la nécessité de féminiser la main-d’œuvre. Mais la politique et les relations industrielles comptaient au moins autant. Dans les années 1970, après la vague de grèves de 1968 et 1969, les gouvernements, les directions et les syndicats des pays manufacturiers européens ont commencé à prendre au sérieux les demandes d’humanisation du travail industriel. En Allemagne, sous la direction de Brandt et Schmidt, une campagne nationale de recherche et développement, dirigée par un département spécial du ministère de la Recherche et de la Technologie, a largement financé des projets universitaires et industriels dans les domaines de l’ingénierie, du management et de la sociologie industrielle. L’objectif était de mettre fin au taylorisme et certains travailleurs et leurs représentants ont acquis le droit, et pas seulement d’être informés et consultés,

    Freeman, dont l’histoire est centrée sur le Royaume-Uni, les États-Unis, l’URSS et la Chine, contourne en grande partie le continent européen, ce qui est regrettable étant donné le succès durable de la fabrication dans des pays comme l’Allemagne et la Suède. Il est certain que la participation des travailleurs et l’antitorayisme avaient leurs inconvénients, de même que la cogestion des travailleurs. En Suède, les réformes ont abouti à des méthodes de production d’avant-garde chez Volvo et Saab, qui étaient non seulement chères, mais étaient également détestées par les travailleurs qu’elles étaient supposées bénéficier : un "travail de groupe" sur des "îlots de production", par exemple, où des voitures étaient placées. quasiment de rien par une équipe et les travailleurs ont été encouragés à signer le produit fini. Saabs et Volvos ont été pendant un temps les voitures préférées des intellectuels européens, car on les croyait fabriquées

    En Allemagne, dans l’intervalle, la coopération entre la direction et le comité d’entreprise chez Volkswagen s’est peu à peu transformée en collusion et en cooptation. Les scandales comprenaient des paiements de plusieurs millions d’euros au président du comité d’entreprise et à sa petite amie, autorisés par le directeur du personnel de l’entreprise, Peter Hartz. (En 2002, alors qu’il était chez VW, le chancelier Gerhard Schröder a nommé Hartz au poste de président d’une commission sur le marché du travail, ce qui a finalement débouché sur les réformes « Hartz-IV », qui ont réduit les prestations pour les chômeurs de longue durée.) Cela importait plus à la presse qu’au magasin et, quels que soient les programmes élaborés par la direction, les syndicats et les comités d’entreprise, les travailleurs appréciaient au moins leurs nouvelles conditions de travail.

    Le livre de Freeman raconte une histoire longue et élaborée qui commence en Angleterre à la fin du 18e siècle, puis aux États-Unis - du textile à l’acier, en passant par l’automobile - puis à la victoire mondiale du taylorisme et du fordisme dans la première moitié du 20e siècle . Cette victoire s’étendit à l’Union soviétique sous Staline et atteignit son apogée dans la production de masse de la Seconde Guerre mondiale. La guerre froide s’ensuit, puis la montée de la Chine et sa propre version du capitalisme. Tout au long de son récit, Freeman exprime une profonde ambivalence vis-à-vis de l’industrialisation moderne : d’une part, expulsion de la terre, prolétarisation, exploitation, répression et discipline cruelle ; d’autre part, émancipation par rapport aux modes de vie traditionnels, nouvelles solidarités, syndicats capables de lutter pour des salaires plus élevés et de meilleures conditions,

    Freeman ne prête pas attention à l’organisation interne des usines, mais également à leurs relations avec la société et à leurs effets. Le fait que les usines nécessitent des schémas d’établissement particuliers - nouvelles villes ou grands logements d’entreprise - ne figure pas toujours en bonne place dans les comptes de l’industrialisation. La planification de l’arrivée soudaine d’un grand nombre de personnes dans un espace auparavant peu peuplé était attrayante pour les urbanistes, avec leurs visions d’une nouvelle société et d’un nouvel ouvrier industriel ayant besoin de divertissement, d’éducation et de culture : un contraste frappant avec la vie dans les villages où la première génération de travailleurs industriels ont été recrutés. Les architectes ont souvent conçu de nouveaux bâtiments d’usines, non seulement pour répondre à des besoins utilitaires, mais également pour faire des déclarations esthétiques sur la valeur de ce qu’ils produisaient. Architecture d’usine,

    Le récit de Freeman sur « la construction du monde moderne » nous ouvre les yeux sur le degré de fertilisation croisée internationale, en particulier dans les années 1930 et 1940, lorsque la fabrication à grande échelle commençait à prendre toute son ampleur. Henry Ford était une icône mondiale qui comptait Hitler parmi ses admirateurs. Dès son arrivée au pouvoir, Hitler s’était efforcé, mais en vain, de faire abandonner aux constructeurs automobiles allemands leurs méthodes de production à petite échelle au profit de la production en série d’une voiture simple "pour le peuple" - une Volkswagen.L’exemple de Ford a inspiré Hitler à installer une usine automobile sur son modèle dans un endroit qui sera appelé plus tard Wolfsburg (il existait déjà deux usines beaucoup plus petites de Ford et de General Motors en Allemagne, à Cologne et à Rüsselsheim), qui auraient été importées de Dearborn, Michigan. En 1938, Hitler décerna à Ford la plus haute décoration du régime nazi réservée aux étrangers, la grande croix de l’ordre allemand de l’aigle.

    Un autre trait inhabituel de l’histoire de Freeman est l’espace qu’il consacre à la représentation artistique de l’usine, à commencer par le futurisme. La photographie et la cinématographie, les toutes dernières branches de la production artistique, reproductibles en tant que produits de masse, ont été particulièrement importantes. Photographes et cinéastes ont bien documenté la corvée de la production en série et la misère de l’exploitation, mais ils étaient également fascinés par la promesse de progrès que représentent les nouvelles voitures sortant du tapis roulant, les turbines et les moteurs d’avions polis, design avant-gardiste, comme le siège social Johnson Wax de Frank Lloyd Wright à Racine, Wisconsin.

    Une question récurrente dans la longue histoire de Freeman est de savoir si la souffrance des travailleurs au cours des premières années d’industrialisation était vraiment nécessaire. Ce débat commence par la discussion d’Adam Smith sur la division du travail, l’augmentation de la productivité et la négation de l’humanité qu’elle entraîne - de sorte que ses avantages sont annulés à un moment donné par les dommages causés aux capacités mentales humaines et à l’estime de soi. Les capitalistes ont insisté sur le fait que le gaspillage de quelques générations dans l’enfer des usines de Manchester était un sacrifice nécessaire pour assurer un meilleur avenir à tous. Mais où finit le sacrifice si l’impératif du capitalisme est l’accumulation infinie de capital ? Ce n’était pas vraiment un problème sous le socialisme : Staline et Trotsky considéraient tous les deux que l’utilisation de la force brute était indispensable à une version socialiste de l’accumulation primitive. une confiance sans faille dans le taylorisme et une discipline de type militaire pour faire avancer la création d’une classe ouvrière socialiste. L’avènement du communisme, disait-on dans le récit, signifierait la libération de la société du travail par le biais d’une combinaison de capital socialisé et de pouvoir soviétique. Les sociaux-démocrates européens, pour leur part, ont opté pour la libérationen ne de travail : ils se sont installés, en d’ autres termes, pour moins de contrôle de gestion, les possibilités pour les travailleurs à élargir leurs rôles, des chaînes plus courtes de commandement, et pour tirer profit de l’ augmentation de la productivité pour ralentir le rythme de travail.

    Sans surprise, le conflit entre le travail et le capital - ou la direction - sur l’organisation et la discipline des usines est un thème prédominant dans le récit de Freeman. Une attention particulière est accordée à la lutte pour la division du produit résultant de la productivité supérieure résultant de la coopération dans la production à grande échelle. Le travail en usine est un travail d’équipe : il est impossible de concevoir une formule simple pour diviser ses avantages, ouvrant ainsi la porte à la négociation entre des parties ayant des intérêts divergents. Ici, un paramètre crucial est le pouvoir relatif, tel qu’il est influencé par et affecté par les institutions nationales et locales chargées des relations professionnelles. Le pouvoir façonne fondamentalement l’organisation de la production. Par exemple, Freeman raconte qu’aux États-Unis après la guerre, les usines géantes ont commencé à se démoder et ont été remplacées par des sites de production beaucoup plus petits et très dispersés géographiquement. Les nouvelles technologies de transport et de coordination ont contribué à rendre cela possible, de même que la désintégration verticale et la livraison des pièces juste à temps. Selon Freeman, toutefois, la force motrice était la réaction de la direction face au pouvoir que les travailleurs organisés avaient été autorisés à exploiter dans le cadre du New Deal, le plus efficacement possible dans les grandes usines. Pour éviter des concessions coûteuses à leur main-d’œuvre nouvellement habilitée, les entreprises se sont réinstallées dans de nouvelles installations, là où il n’y avait pas de tradition de syndicalisation. Dans ce cas, la « gestion des ressources humaines » pourrait être en mesure d’examiner cent mille demandes d’emploi pour sélectionner 1 500 personnes. Elles pourraient ainsi s’assurer que les travailleurs qu’ils ont embauchés sont antisyndicaux,

    De son côté, Freeman note que l’abandon des grandes usines n’était pas universel. Cela n’a pas été le cas dans les pays et les entreprises dotés d’une démocratie industrielle efficace, où les représentants des travailleurs avaient le droit de veto sur la délocalisation des emplois, garantissant en retour la paix industrielle. Un exemple parfait est, encore une fois, l’usine principale de Volkswagen à Wolfsburg, où l’effectif déjà important de 44 000 personnes en 2007 est passé à 62 000 personnes dix ans plus tard (un peu moins que ce que prétend Freeman). Cela a été possible principalement parce que le syndicat a pu obtenir des garanties d’investissement et de maintien de l’emploi dans l’usine, en échange de ses services dans la gestion du mécontentement des travailleurs. Un autre facteur est que l’état de la Basse-Saxe, où se trouve Wolfsburg, est un actionnaire privilégié de Volkswagen et suffisamment puissant pour que des emplois y soient conservés.

    Bien sûr, il n’ya pas que la direction qui trouve effrayantes usines énormes ; les travailleurs peuvent aussi, surtout s’ils n’ont pas voix au chapitre. À la fin des années 1970, j’ai emmené un responsable syndical britannique visiter l’usine de Wolfsburg. Habitué aux petites usines Leyland britanniques de l’époque, condamnées, dispersées géographiquement et jamais vraiment intégrées, qui étaient ravagées par les conflits industriels et dépendaient de subventions publiques, le fonctionnaire devint de plus en plus déprimé alors que nous traversions les halls de fabrique apparemment sans fin commencé à se plaindre de l’inhumanité de serrer autant de travailleurs dans un même espace. Sa frustration a augmenté seulement après qu’il ait demandé combien de fois, en moyenne, l’usine atteignait ses objectifs de production : ses homologues allemands n’ont pas compris la question car ils ne pouvaient pas concevoir que les objectifs de production ne soient pas atteints. Le soir, autour d’une bière, il trouva un soulagement en violant leCommandement de Fawlty Towers et mention de la guerre ("À l’époque, ces hommes ne se comportaient pas") : en tant que membre d’une petite unité spéciale de marines, il avait atterri à Flensburg pour aider à arrêter Großadmiral Dönitz, un acte d’héroïsme pour lequel, À sa grande surprise, nous avons exprimé notre profonde gratitude.

    Le dernier chapitre de Freeman porte sur les « usines géantes » de l’Asie, en particulier les usines Foxconn appartenant à des Taiwanais et situées en Chine continentale. Ici aussi, les problèmes de taille sont minimisés - par le biais de la répression. En tant qu’historien, Freeman situe les relations de travail actuelles de la Chine dans le contexte de son histoire récente, en particulier la révolution culturelle, lorsque la direction était subordonnée à la volonté des masses et que la discipline d’usine était remplacée par une ardeur révolutionnaire. Il ne reste que peu de cela aujourd’hui, à moins que le régime sévère du secteur privé en forte croissance du secteur manufacturier chinois ne soit en partie compris comme une suite dialectique des catastrophes économiques et politiques des années 1960 et 1970.

    En Europe en particulier , il semble y avoir une connexion encore plus sinistre entre la politique de libération sinon de puis entravail et le nouveau « mode de production asiatique ». En tant que consommateurs satisfaits des jouets électroniques, des chaussures de course colorées et des t-shirts bon marché qui nous parviennent grâce à l’industrialisme asiatique moderne, nous avons tendance à oublier la manière dont ils sont fabriqués en Chine, au Vietnam, à Taiwan, en Indonésie, au Cambodge et au Myanmar - en usines non possédées mais utilisées par des entreprises comme Apple, Disney, Adidas et Walmart. Le Manchester infernal des débuts de l’industrialisation existe toujours, mais à la périphérie mondiale, trop loin pour les voyages scolaires. Après avoir externalisé en Asie la misère des longues heures de travail et des bas salaires, nous pouvons, en tant que consommateurs, récolter leurs bénéfices sans en supporter les coûts en tant que producteurs (en négligeant pour le moment ceux qui, dans une version ironique de la libération du travail, ont perdu leur emploi du fait ce processus).

    Une grande partie de ce que Freeman a à dire à propos de l’Asie est peut-être familière grâce aux reportages dans les médias, mais rassemblés dans un seul endroit, les informations sont vraiment bouleversantes. Une usine employant 350 000 personnes produisant des iPhones et rien d’autre ; permis de séjour pour les travailleurs migrants conçus pour les empêcher de s’organiser ; les dortoirs des travailleurs à la discipline quasi militaire quasi stricte. Ici, pas de villes du futur : seulement des barbelés, des gardes de sécurité en uniforme et des caméras de surveillance. Et les suicides : en 2010, 14 jeunes travailleurs ont été tués du toit d’une usine de Foxconn produisant des iPhones et des iPads. Freeman rapporte que Apple a réprimandé poliment Foxconn, et que Foxconn a réagi en prenant des mesures préventives pour éviter à son client le plus embarrassé,

    Pourquoi ces usines asiatiques sont-elles si grandes ? Les grandes usines impliquent que les patrons fassent de nombreux efforts pour contrôler leurs travailleurs. Selon Freeman, il ne s’agit pas d’économies d’échelle : les processus de production impliqués ne sont pas assez complexes pour cela. Plus vraisemblablement, ils répondent aux demandes de clients tels que Nike et Hewlett-Packard, pour lesquels la « flexibilité » est primordiale. Lorsque Apple a mis à disposition son iPhone 6 tant attendu disponible, il devait pouvoir vendre 13 millions d’unités au cours des trois premiers jours du téléphone sur le marché. Puisque la fraîcheur, selon Tim Cook, PDG d’Apple, est la propriété la plus importante d’un gadget moderne, il doit être possible d’apporter des modifications au design jusqu’à quelques semaines avant sa mise en vente. Ce type de production « juste à temps » nécessite d’énormes usines avec une énorme main-d’œuvre stockée, pour ainsi dire, dans des dortoirs appartenant à la société à proximité, prêt à être appelé à tout moment et à travailler 12 heures ou plus pendant plusieurs semaines d’affilée. Nulle part le sale secret de notre mode de vie prospère - la façon dont nous sommes épargnés de produire ce que nous avons été amenés à croire que nous avons besoin à des prix abordables - mis à nu plus clairement qu’ici.

    Ce n’est pas que Freeman laisse ses lecteurs sans espoir. Les salaires ont récemment augmenté en Asie, mais le taux de rotation du personnel reste extrêmement élevé, ce qui indique un degré d’insatisfaction des travailleurs qui pourrait devenir trop coûteux pour être maintenu par les employeurs. Le nombre et la taille des grèves dans les usines chinoises semblent considérables, ce qui dément l’idée du travailleur chinois soumis. Même la vie dans une usine Foxconn semble avoir eu certains des « effets civilisateurs » sur ses travailleurs qui, selon Freeman, ont toujours été associés à l’usine. En s’éloignant du village et en gagnant leur propre argent, même dans le pire des cas, les fils et les filles de paysans échappent à ce que Marx et Engels ont appelé « l’idiotie de la vie rurale ». La modernisation, malgré ses multiples mécontentements, pourrait-elle se propager de l’usine à la société chinoise,

    Freeman ne spécule pas sur ce qui pourrait suivre dans la longue histoire du travail organisé et de la production. Les « usines sataniques » de Foxconn créées à la demande, entre autres, de la plus grande entreprise capitaliste de tous les temps, constitueront une partie importante du tableau. Cependant, un type d’usine ou de quasi-usine tout à fait nouveau où le gros du capital productif n’est pas centralisé et où la discipline de l’usine est remplacée par la discipline du marché est tout aussi important. Dans le monde de la nouvelle entreprise de plate-forme - Uber, TaskRabbit, Deliveroo, ce genre de chose - ce n’est pas le capital capitaliste qui possède les moyens de production, mais l’ouvrier qualifié, une fois qu’ils ont remboursé le prêt qu’ils ont pris pour acheter leur équipement. La production est locale, proche du client, voire personnalisée. Il n’y a plus d’agglomération, pas de production, ou des travailleurs et de leurs espaces de vie. Seule la gestion est centralisée au niveau mondial. Mais, à l’instar des projets utopiques des années 1970 qui visaient à restaurer la dignité du travailleur d’usine, la direction émet désormais des conseils et non des commandes : cela aide les travailleurs à faire leur travail et sert les travailleurs au lieu de les pousser. Les travailleurs, à leur tour, travaillent quand ils veulent, et l ’« aliénation » de leur travail de leur vie, si caractéristique de l’usine de l’ère industrielle, est pour toujours une chose du passé.

    Ou alors c’est fait pour apparaître. En fait, la séparation taylorienne de la planification et de l’exécution n’est nulle part plus rigide que dans les nouvelles sociétés de plate-forme, où les outils de planification sont détenus exclusivement et incontestablement par la direction, souvent intégrée dans une société distincte. L’exécution, quant à elle, est laissée aux sous-traitants, qui sont contrôlés non seulement par des incitations matérielles, mais aussi par les dernières technologies comportementales, telles qu’incarnées par des algorithmes exclusifs stockés dans les derniers équipements, également propriétaires et télécommandés. des espaces dans la sphère de la production. Dans des cas extrêmes, la vie peut être transformée en travail sans que les travailleurs eux-mêmes en prennent conscience : les « utilisateurs » de Facebook, par exemple, produisent par inadvertance la ressource la plus importante de la plate-forme,

    Les catégories analytiques traditionnelles telles que le travail salarié ou le marché du travail atteignent ici les limites de leur utilité. Dans la gigantesque usine de services décentralisée, vous ne signez plus de contrat de travail mais bénéficiez d’une occasion de travailler en réseau social. Ce travail peut inclure ce que nous produisons pour Apple, Google, Facebook, Tinder, etc. Nous pensons que nous les « utilisons » alors qu’en réalité, nous sommes utilisés. Existe-t-il un rôle dans ce monde pour le droit du travail, pour la protection sociale, pour la protestation collective - en d’autres termes, pour la politique ? Pouvons-nous espérer le retour d’artisans indépendants, prêts à s’organiser en guildes modernes et en syndicats ressuscités, ou du système de gangs des quais ou de l’industrie aéronautique, tel qu’il existait encore il ya un demi-siècle en Grande-Bretagne et, dans une moindre mesure, les États Unis ? Ou le droit civil pourrait-il remplacer le droit du travail dans la réglementation des nouvelles usines ? Si nos sociétés considèrent toujours que leur tâche est de civiliser le monde de la production organisée, elles feraient mieux de continuer.

  • Ministres sortants, leur vie loin des ors de la République ! – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/21/ministres-sortants-leur-vie-loin-des-ors-de-la-republique

    Ministres sortants, leur vie loin des ors de la République !
    septembre 21, 2018 par salim sellami, publié dans uncategorized
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     Photo : S. Sellami.                                                                  

    Dans ces mêmes colonnes, El Yazid Dib, abordant ce sujet, écrivait bien à propos : « Que de noms et de noms sont partis dans la masse sans pouvoir se détacher d’une ivresse de pouvoir, sans pouvoir oser se mêler à la foule » ! 
    Après de longues années à occuper des postes ministériels, certains membres du gouvernement, qui compteront parmi les sortants, auront du mal à s’accoutumer à leur nouvelle vie. Plus de voiture de fonction, encore moins de chauffeur ou gardes du corps, leur quotidien va redevenir « normal » ! 

    Si pour certains ministres, cette nouvelle vie est difficile à appréhender du fait des regards de la société, des amis et de la famille, pour d’autres par contre, la réintégration dans la « vie civile » se fera sans heurts. 

    Mais avant d’aborder cela, arrêtons-nous, un instant, sur la question du jour : quelle est la durée de vie d’un ministre en politique ? 

    Il faut dire que la fonction est éphémère et beaucoup de ministres l’ont appris à leurs dépens. En moyenne, ils restent en poste deux où trois. Aujourd’hui avec les multiples remaniements gouvernementaux, les erreurs de casting, les révocations pour fautes graves et les démissions pour cause de maladie (très rares certes), la durée en poste d’un membre du gouvernement est limitée ; pour autant, certains ont réussi à rester en place plus de 10 ans (Boubekeur Benbouzid, par exemple). 

    Et l’autre question qui vient à l’esprit, est la suivante : y a-t-il une vie loin des ors de la République ? 

    Des cabinets, aux postes de ministres, des personnalités politiques ont réussi parfois à mettre leur expérience et leurs réseaux à contribution des partenaires privés ou publics désireux de développer un projet. 

    L’exemple d’Hubert Védrine, l’ancien ministre des affaires étrangères français est à ce titre, élogieux ; il a décidé de quitter la politique en 2007, après l’échec aux présidentielles de Lionel Jospin. Il a rejoint le secteur privé où il a créé, avec succès, une société de « conseil en géopolitique et en stratégie internationale ». 

    Tout comme lui, l’algérien Lakhdar Brahimi s’est inscrit dans la même trajectoire. Ancien ministre des affaires étrangères, Secrétaire Général Adjoint de la Ligue Arabe et de l’ONU, il a été aussi « envoyé spécial » en charge de nombreux dossiers, ce qui ne l’a pas empêché par la suite, de trouver les ressources nécessaires pour enseigner à « science-po Paris ». 

    Son exemple reste tout de même exceptionnel, car pour beaucoup d’anciens ministres, passer d’un rythme de travail épuisant à une vie normale est en soi, une épreuve dans les jours qui suivent la passation des pouvoirs. Le retour au quotidien peut-être très difficile pour certains d’entre eux, voire pire, car la mention « ancien ministre » sur leur C.V se révèle être un handicap, plutôt qu’un atout. 

    Beaucoup de ministres, à coup sûr, vont rejoindre la cohorte des anciens ministres installés à l’étranger. A croire les statistiques, sur 700 anciens ministres ou députés, 500 pour le moins ont fait le choix volontaire d’aller vivre à l’étranger, en Europe ou dans les pays arabes. 

    Et cela pose à l’évidence un sérieux problème : comment peut-on par exemple, reconduire ou nommer un ministre dont le projet, une fois évincé du gouvernement, est d’aller s’établir à l’étranger ? 

    Peut-il vraiment se consacrer à développer un pays dans lequel ni lui encore moins ses enfants ne voudront y vivre ? 

    Ceci étant dit, nos responsables, une fois de l’autre côté de la Méditerranée, s’arrangent pour se faire recruter comme consultants, et cadres d’entreprises « performants » pour ce qui concerne les anciens de la Banque d’Algérie, PDG et autres cadres de Sonatrach. 

    Mais on les retrouve aussi dans des métiers plus surprenants comme le commerce, l’hôtellerie, la restauration et même la boucherie « hallal » ! 

    Au pays, il faut le dire aussi, d’anciens ministres moins chanceux, une fois débarqués du gouvernement, restent confinés chez eux, à broyer du noir, au moment même ou leurs collègues, plus introduits, sont revenus à la politique, par la députation ! En 2007 par exemple, 17 ex-ministres ont été élus à l’APN ; d’autres, plus chanceux, ont bénéficié de « parachutes dorés » : Djamel Ould Abbès, Said Berkat, Nouara Djaaffar, Hachemi Djiar entre autres et aussi Boubekeur Benbouzid, celui-là même qui a occupé le poste de ministre de l’éducation nationale pendant plus de 15 ans, avec le résultat que l’on sait ! Ils ont été désignés dans le tiers présidentiel, au Sénat. 

    Dure la vie d’un ministre ? Peut-être pas, mais la chute n’est pas sans conséquence sur leur personne, voire leur propre entourage. Un ex-ministre, Kamel Bouchama en l’occurrence, racontait ainsi son éviction : « tu fais du bon travail, lui avait dit le président Chadli, mais je dois confier ton portefeuille à quelqu’un d’autre ; sois patient, tu auras de nouvelles responsabilités dans quelques temps ». Les mois passèrent et l’ex-ministre à eu tout le temps de mesurer le vide qui l’entourait et aussi de compter les journées, non sans entrainer femme et enfants, selon ses dires, dans une « ambiance neurasthénique » ; il a beaucoup fumé et souffert aussi de migraines et de lumbago. Son téléphone est resté muet, plus de 10 ans, jusqu’au jour où il a été nommé ambassadeur en Syrie. 

    De cette expérience traumatisante, il a tiré un livre qu’il a intitulé, à juste titre, « Mémoires d’un rescapé » ; « je l’ai écrit pour raconter l’affliction et les souffrances de tous les cadres de mon pays : dès qu’ils ne sont plus dans les bonnes grâces des décideurs, ils sont jetés, sans remord ni considération ! », a-t-il tenu à le souligner. 

    Est-il si dur de quitter le pouvoir ? Comment passe-t-on, du jour au lendemain, du statut de ministre à celui de citoyen lambda ? Après la disgrâce, la révocation ne peut-elle être que brutale ou, au contraire, le départ est plutôt synonyme de délivrance pour le ministre limogé ? 

    Toutes les réponses à ces questions sont également à rechercher dans l’expérience éprouvante de Halim Benattalah, ancien secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger. Il n’a pas eu droit à une audience, encore moins à une explication de son éviction du gouvernement. Il raconte que c’est Ahmed Ouyahia, le premier ministre d’alors qui lui a annoncé, sèchement et brièvement la sentence : « le président a décidé de ne pas vous reconduire dans vos fonctions ! ». J’ai reçu la nouvelle avec un pincement au cœur a confié Benattalah ; ce n’est jamais agréable de se faire congédier. Tout s’arrête subitement ! Il faut tout de suite préparer un projet de vie et surtout, ne pas se laisser aspirer par la vacuité qui s’installe après la fin de fonctions. 

    Quitter le pouvoir, les privilèges, c’est un déchirement pour tous ceux qui ont eu à l’exercer. Certains sont anéantis, car la perte du statut de ministre est vécue comme une honte et une déchéance. Ceux qui s’accrochent aux privilèges dépriment, divorcent même, quand ils ne perdent pas leurs enfants. Ceux qui surmontent leur peine, deviennent invivables pour leur entourage. Comme s’ils étaient amputés d’une partie d’eux-mêmes ! Ceux-là n’aspirent qu’à revenir à tout prix, caressant l’espoir d’être rappelés de nouveau ; ils se résigneront très vite, contrairement aux revanchards qui rejoindront l’opposition au prix de renoncements inimaginables ! 

    Pendant ce temps-là, l’anglais Tony Blair est devenu conseiller d’une Banque Internationale, l’allemand Gerhard Schröder est rentré comme consultant dans une grande firme internationale et le français Dominique de Villepin a ouvert un cabinet d’avocat ! Tout comme les ministres Jack Lang ou Luc Ferry qui ont repris leur chaire de professeur à l’université ! 

    Ce qui a inspiré l’ancien ministre de la formation et de l’enseignement professionnel El Hadi Khaldi et bien avant lui Ahmed Djebbar, l’ancien ministre du président Mohamed Boudiaf, qui sont restés au pays, aux côtés de leurs étudiants qu’ils ont rejoints dès leur sortie du gouvernement ! 

    Tout ceci pour dire que les anciens ministres ne quittent pas forcément le pays après leur départ du gouvernement et qu’en conséquence nul n’a le droit de leur jeter l’opprobre au motif fallacieux que « tous sont pourris ! ». 

    D’autres anciens responsables, se sont faits remarqués par exemple, par leur talent d’écrivain : 

    – Kamel Bouchama, justement, ancien ministre de la jeunesse et des sports et aussi ambassadeur, auteur à succès d’une quinzaine de livres 

    – Karim Younes, ancien ministre, ex-président de l’APN qui vient de publier un 3ème livre intitulé « La chute de Grenade ou la nouvelle géographie du monde ». 

    – Abdelkader Khelil, ancien délégué au développement économique et à l’aménagement territorial, écrivain lui aussi et auteur d’analyses politiques et économiques, aussi nombreuses que pertinentes 

    – Zinedine Sekfali ancien ministre du tourisme, analyste et essayiste à succès. 

    – Abdellatif Benachenhou ancien ministre des finances qui n’a de cesse de débattre, généreusement, de toutes les questions économiques et financières de l’heure. 

    – Nour Eddine Boukrouh, qu’on ne présente plus ! Ancien ministre, personnalité politique attachante, polémiste redoutable ; libre penseur, il se veut au dessus de la mêlée et ne se consacre qu’aux débats d’idées. Il a inventé le mot « ghachi », qui depuis a fait l’objet de nombreux mémoires de fin d’études. 

    Et enfin, l’ancien ministre Cherif Rahmani qui se manifeste régulièrement, à longueur de colonnes, par des contributions remarquées et remarquables dans son domaine de compétence, l’environnement. 

    A l’heure justement où l’on évoque un changement de gouvernement, certains ministres en perdent le sommeil. D’autres, convaincus qu’ils ne feront pas partie du prochain staff ministériel, ont commencé, déjà, à préparer leurs cartons. Ils auront à abandonner, en un éclair, les dossiers en cours, la voiture avec chauffeur, la villa au club des pins et, surtout, passer de la lumière à l’ombre et des honneurs au téléphone qui ne sonne plus ! 

    La rançon des vaincus en quelque sorte ! 
    par Chérif Ali.                                                                  http://www.lequotidien-oran.com/?news=5266499

  • Workers of Germany, Unite: The New Siren Call of the Far Right - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/02/05/world/europe/afd-unions-social-democrats.html?mabReward=ART_TS7&recid=10QNLdudNovobmvNWE

    BOTTROP, Germany — Guido Reil is a coal miner, like his father and grandfather before him. He joined a trade union at 18 and the center-left Social Democratic Party at 20. Fast-talking and loud, he has been an elected union representative for over a decade.

    But two years ago, after the arrival of hundreds of thousands of refugees in Germany, Mr. Reil switched to the far-right Alternative for Germany party, or AfD. Competing in state legislative elections last May, the party won 20 percent of the vote in his home district with his name on its list — and the Social Democrats slipped 16 percentage points from a previous election.

    “Those are my former comrades,” Mr. Reil said, chuckling. “They came with me.”

    How is a far-right party drawing voters from labor, a traditional bastion of the left? The question is not academic, but goes directly to the heart of the emerging threat the AfD presents to Germany’s political establishment, including Chancellor Angela Merkel.

    The AfD shocked Germany in the fall when it became the first far-right party to enter Parliament since World War II. But that breakthrough not only shattered a significant postwar taboo. It has also enormously complicated the task of forming a new governing coalition, leaving Germany and all of Europe in months of limbo.

    Ms. Merkel and her conservative alliance are negotiating a coalition deal with their former governing partners, the left-leaning Social Democrats. If they do, the AfD will be Germany’s primary opposition party, leaving a wide opening for it to pick up even more traditionally left-leaning voters who fear the Social Democrats have been co-opted.
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    Many fear that the AfD, as the leading voice of the opposition, would have a perfect perch to turn the protest vote it received in national elections in September — it finished third with 13 percent of the vote — into a loyal and sustained following.

    “If we go back into government, the AfD will overtake us,” predicted Hilde Mattheis, a Social Democratic lawmaker from Baden-Wurttemberg, where that has already happened.
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    Mr. Reil driving by the Prosper-Haniel mine in Bottrop. He has worked in six mines, five of which have closed. Credit Gordon Welters for The New York Times

    The 92 AfD lawmakers, who have been busy moving into their new parliamentary offices in central Berlin, have not been shy about using the spotlight.

    One, Jürgen Pohl, recently addressed Parliament and criticized the labor market changes that former Chancellor Gerhard Schröder of the Social Democratic Party passed from 2003 to 2005, saying they created a host of poorly regulated, precarious jobs.

    The AfD, Mr. Pohl said, “is a new people’s party that cares about the little people.”

    When some center-left lawmakers guffawed, Mr. Pohl pointed at the television cameras. “Go ahead and laugh,” he said, “your voters are watching.”

    Indeed, they are. The AfD has already overtaken the Social Democrats as the second-biggest party in state elections across much of what was formerly East Germany. In Bavaria, it is not far behind.

    But Mr. Reil believes his party has the greatest potential in places like Bottrop, in the Ruhr area, once the industrial heartland of West Germany and long a bastion of Social Democratic and union power.

    The Ruhr has produced coal since the 16th century, and it shaped modern Germany in the process. It powered the Industrial Revolution, two world wars, the postwar economic miracle and even European integration: The coal and steel community was the seedling of the European Union.

    But today, Bottrop and surrounding cities are in decline.

    Mr. Reil has worked in six mines, five of which have closed. Along with some 2,500 others, he will take early retirement, at 48, after the last mine ceases production in December.

    With the mines, most bars have closed, too, as has a whole social and cultural scene that once kept the area alive.
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    Mr. Reil won 20 percent of votes in a district where the AfD had never fielded a candidate before. Credit Gordon Welters for The New York Times

    The AfD’s “pro-worker” platform (“pro-coal, pro-diesel and anti-immigration,” as Mr. Reil puts it) resonates in Bottrop as well as on the factory floors of Germany’s iconic carmakers in the former east and the wealthy south of the country.

    As elections loom nationwide for worker representatives who bargain with management on behalf of their fellow employees, lists of candidates close to the AfD are circulating at several flagship companies, including Daimler and BMW. There are plans to create a new national workers’ movement, Mr. Reil said. The working name is the Alternative Union of Germany.

    “The revolution,” he predicted, “will be in the car industry.”

    Trade union leaders, currently on strike for higher pay and a 28-hour workweek for those wanting to care for children or elderly relatives, publicly dismiss such talk as “marginal.” But privately, some worry.

    One of Mr. Reil’s allies, Oliver Hilburger, a mechanic at a Daimler plant near Stuttgart, founded an alternative union called Zentrum Automobil in 2009, four years before the AfD even existed.

    Mr. Hilburger, who has been at the company for 28 years, is not a member of the AfD but he votes for it. He thinks the party and his union are a natural fit.
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    When it emerged that he had once played for a band associated with neo-Nazis, the news media reported the fact widely. But that did not stop his colleagues from giving his union 10 percent of their votes and electing him as one of their representatives.

    This spring, Mr. Hilburger, who calls his musical past “a sin of youth,” is fielding more than 250 candidates in at least four factories. Several of them, he said, are immigrants who have lived in Germany for years and support the AfD.

    “There is a feeling among workers that the old unions collude with the bosses and the government,” Mr. Hilburger said.
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    Mr. Reil with AfD supporters during an informal meeting at a bar in Essen. Credit Gordon Welters for The New York Times

    “The bosses and the media talk about skills shortages and how we need even more immigration,” he said. “We want to talk about a shortage of decent jobs for those who are already in the country. The AfD has understood that.”

    The AfD is ideologically divided, with many senior members staunchly capitalist and suspicious of labor unions.

    The strategic focus on the working class speaks to the challenge of turning protest voters into a loyal base, said Oskar Niedermayer, a professor of political science at the Free University in Berlin.

    “Breaking into the union milieu is key to that strategy,” Mr. Niedermayer said.

    He warned that the reflex to ostracize the AfD could backfire. Some unions are advising members to shun anyone in the AfD. Some soccer clubs are planning to outright bar them. And as Mr. Niedermayer pointed out, lawmakers from other parties have systematically blocked every AfD candidate for senior parliamentary posts.

    “It confirms them in their role as victims of the elites,” he said. “Workers who see themselves as victims of the elites will only identify with them more.”

    As the AfD appeals to Germany’s left-behinds, it is also trying to tie them to other parts of the party’s agenda, like its hard line on immigration.

    For instance, the battle cry of Frank-Christian Hansel, an AfD member of Berlin’s state Parliament, is to save the German welfare state — but for Germans.

    “If you want social justice, you need to manage who is coming into your country,” Mr. Hansel said. “Open borders and welfare state don’t go together.”
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    An advertising board near the Prosper-Haniel mine. Mr. Reil said the AfD was “pro-coal, pro-diesel and anti-immigration.” Credit Gordon Welters for The New York Times

    It is the kind of rhetoric that sets the AfD apart from the traditional left, even as it goes fishing for voters in Social Democratic waters.

    For the AfD, it is not just those at the bottom against those at the top, Mr. Niedermayer said. It is insiders against outsiders. Social justice, yes, but only for Germans.

    In Bottrop, this message plays well.

    Residents complain about some refugees being prescribed “therapeutic horseback-riding” and courses in flirtation, courtesy of taxpayers, while public schools are in decline.

    “They get the renovated social housing, while Germans wait for years,” said Linda Emde, the manager of one of the few remaining bars. “But when you speak up against migration, they call you a racist.”

    Ms. Emde had voted for the Social Democrats all her life. But in September, she and her husband switched to the AfD.

    Mr. Reil, who never managed to rise through the Social Democrats’ local party hierarchy, is now a member of the AfD’s national leadership team. At the monthly meetings, he sits at the same table as the aristocrat Beatrix von Storch and Alice Weidel, a professor.

    The two female lawmakers are perhaps best known for a recent social media rant about “barbaric, Muslim, rapist hordes of men.” But for Mr. Reil, the point of his comment was that he had risen socially.

    “What do a miner, a princess and a professor have in common?” he jokes. “They are all in the AfD.”

    Follow Katrin Bennhold on Twitter: @kbennhold.

    Christopher Schuetze contributed reporting from Berlin.

    #Allemagne #extrême_droite #syndicalisme

  • En #Allemagne, le contrôle syndical a résisté à l’Agenda 2010
    https://www.mediapart.fr/journal/international/120917/en-allemagne-le-controle-syndical-resiste-lagenda-2010

    Si les ordonnances du gouvernement Macron ne peuvent se comparer aux réformes de Gerhard Schröder, l’esprit général de la réforme française s’inspire du modèle allemand : décentralisation partielle de la négociation collective et flexibilisation du code du travail, le tout pour favoriser l’embauche. Mais le « Betriebsrat », le « conseil d’entreprise » version outre-Rhin, n’a pas entravé le pouvoir des #syndicats.

    #International #démocratie_d'entreprise #patronat

  • France : La loi de la jungle au travail * Le Courrier - Laura Drompt - 1 er Septembre 2017
    https://www.lecourrier.ch/152205/la_loi_de_la_jungle_au_travail

    Le gouvernement français a choisi son camp. Le but de sa nouvelle réforme de la loi Travail est annoncé : « résoudre les problèmes qui se posent aux entreprises ». Pour « résoudre les problèmes qu’affrontent les plus précaires », on repassera.

    Les populations les plus fragiles semblent n’avoir aucun intérêt pour Emmanuel Macron, sauf pour ratiboiser leurs maigres soutiens, comme on l’a vu dans la réduction de l’aide personnalisée au logement (APL). Dans la même veine, celui qui affirme vouloir réduire les inégalités ne s’est pas privé de diminuer l’impôt sur les sociétés de 11 milliards d’euros d’ici à 2022. Son premier ministre Edouard Philippe a annoncé une diminution de la taxe d’habitation (3 milliards d’euros), et le remplacement du fameux ISF (impôt de solidarité sur la fortune) en un impôt sur la fortune immobilière (4 milliards d’euros).

    Mais diminuer les taxes pour les plus riches et les aides pour les plus pauvres ne suffisait pas. Encore fallait-il mettre sa patte dans le démantèlement du droit du travail – œuvre bien avancée par les gouvernements précédents et à laquelle Emmanuel Macron a déjà activement pris part sous François Hollande – et poursuivre la fameuse « flexibilisation du marché ». Licencier plus facilement, plafonner les indemnités aux Prud’hommes, ne plus prendre en compte la santé d’une multinationale dans son ensemble mais seulement sa partie française lors de plans sociaux... Cette nouvelle mouture comporte des régressions que rien ne suffira à pallier.

    Hier soir, après que ces mesures ont enfin été dévoilées, l’appel à la mobilisation le 12 septembre a résonné. Attac France dénonçait la « généralisation des salarié-e-s jetables ». « Grand recul social » pour le Parti communiste, « agression caractérisée sortie de la cuisse de Jupiter » côté France insoumise...

    A droite, on jubile. Le patron du Medef Pierre Gattaz a même prié le président de « ne rien lâcher ». Tout ce petit monde rêve d’une patrie à l’allemande, où la dérégulation du marché du travail tourne à plein régime depuis des années. Un article du Monde Diplomatique nous rappelle toutefois ces jours qu’entre 2003 et 2005, la coalition Parti social-démocrate (SPD) - Verts de Gerhard Schröder a « transformé le filet de sécurité des acquis sociaux en un tremplin vers la responsabilité individuelle ». Avec pour résultat l’explosion du nombre de précaires.

    #emmanuel_macron #françois_hollande #medef #pierre_gattaz #France #emploi #chômage #capitalisme #loi_travail #inégalités #précaires #régressions #allemagne #union_européenne

  • Le mythe du succès des réformes sociales en #Allemagne
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040817/le-mythe-du-succes-des-reformes-sociales-en-allemagne

    Une des justifications principales des « #réformes_structurelles » est leur succès dans l’Allemagne du début des années 2000. Or bon nombre d’études confirment désormais que ces réformes portées par Gerhard Schröder ne sont pas à l’origine du « miracle économique allemand », déconstruisant un des mythes favoris des dirigeants français et européens.

    #France #Economie #economie #Emmanuel_Macron #marché_de_l'emploi #réforme_du_droit_du_travail #réformes_Hartz #Réformes_Schröder

  • 27 février 1933 : le Reichstag brûle ! L’acte individuel de Marinus Van der Lubbe
    https://rebellyon.info/27-fevrier-1933-le-Reichstag-brule-L-acte-15451

    La nuit du 27 février 1933, l’incendie volontaire de la salle des séances du Reichstag réduisait en cendres le siège berlinois du Parlement allemand, dont sa célèbre coupole de verre et d’acier. Le 19 avril 1999, le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder inaugurait avec faste la rénovation d’un Reichstag redevenu siège du gouvernement et des députés. La coupole est bien sûr entièrement reconstruite –en prenant soin de modifier sa forme initiale en tronche de casque à pointe qui avait éclaté sous la chaleur de 1933–, afin que sa transparence soit le symbole de « l’ouverture de la démocratie allemande » post-réunification. Tout en menant sa première offensive militaire directe à l’étranger depuis 1945 (au Kosovo), l’Etat investissait là deux milliards de francs dans un bâtiment à son image, tentant du (...)

    #Mémoire #Guerres_-_Armements

    • @rebellyon cracher sur le parti communiste allemand qui fut interdit à la suite de l’incendie, voilà un exercice peu commun alors qu’il y a bien d’autres points de vue, Goebbels, Hitler et les barons de l’industrie ont tiré profit de cet incendie, et d’autre part Marinus Van Der Lubbe n’aurait pas pu "seul" le préparer sans l’aide des nazis ou de nervis : http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.gavroche.info%2Findex.php%2Farticles-en-ligne la manipulation d’un homme malade ou blessé ne date pas d’aujourd’hui mais Marinus fut sans doute un des premiers "patsy" de l’Histoire moderne..On aurait instrumentalisé ces forces (se battre contre la dictature qui arrive) et ces faiblesses (son état physique et mental quelque peu malmené) a un moment critique de l’Histoire : " Quoiqu’il en soit l’objectif est atteint : lors des élections législatives du 5 mars, les nazis obtiennent 44 % des voix et 288 sièges, soit la majorité absolue face aux 212 sièges du SPD et du Zentrum (3), les 81 députés communistes étant hors-la-loi. Dès le 23 mars, avec l’appui du Zentrum, Hitler obtient les pleins pouvoirs et début juillet, la léthargie des sociaux-démocrates aidant, l’Allemagne est sous la botte d’un régime de parti unique.""
      L’oeuvre d’un seul homme mais avec derrière le "théatre des ombres" les futurs bourreaux de l’Allemagne...A suivre..Toutefois, vous signez un fait important : " Le 19 avril 1999, le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder inaugurait avec faste la rénovation d’un Reichstag redevenu siège du gouvernement et des députés. La coupole est bien sûr entièrement reconstruite –en prenant soin de modifier sa forme initiale en tronche de casque à pointe qui avait éclaté sous la chaleur de 1933–, afin que sa transparence soit le symbole de « l’ouverture de la démocratie allemande » post-réunification. Tout en menant sa première offensive militaire directe à l’étranger depuis 1945 (au Kosovo)" Si vous voulez dire que l’Allemagne préparait l’agression contre la Yougoslavie, en effet dès 1989 l’Otan et le BDN (services secrets allemand) se préparait avec les Usa, France, Uk, et les exilés albanais, croates, bosniaques, a faire main basse sur ce pays afin de le balkaniser. On a vu donc la guerre à l’intérieur de l’Union Européenne, après les hypocrites "plus jamais ça" que les états nous sortent chaque années au moment des commémorations des deux guerres mondiales. L’Ukraine en est la suite logique, inutile d’accuser la Russie l’Otan est bien derrière l’élargissement de l’UE vers les frontières russes.
      François Delpla explique : http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.delpla.org%2Farticle.php3%3Fid_article%3D62

    • En suivant cette logique, sauver le PS se serait donc l’ancrer dans la « culture de gouvernement » qui lui permettrait de s’occuper de la « réalité ». Mais cette logique se fracasse sur une autre réalité que « les réalistes » oublient : les expériences gouvernementales des Sociaux-démocrates ont conduit à des échecs cuisants un peu partout dans le monde occidental. Podemos, Jeremy Corbyn, le Sinn Féin irlandais, le PTB belge, Die Linke en Allemagne empêchent sans doute certes désormais les Sociaux-démocrates d’arriver au pouvoir, mais ils ne sont que les conséquences de la réaction des électeurs de gauche aux politiques menées par le PSOE espagnol, le Labour de Tony Blair ou la SPD de Gerhard Schröder. Autrement dit, c’est bien la politique menée par la « gauche de gouvernement » qui a conduit à la rupture de l’électorat de gauche et à sa division. Poursuivre la politique qui a conduit à cette division ne permettra pas de recréer l’unité et jeter des anathèmes sur des positions qui, jadis, étaient utilisées par les Sociaux-démocrates pour l’emporter dans les urnes ne contribuera qu’à renforcer encore le caractère irréconciliable de cette division.

      Échec de la gauche de gouvernement

      Le PS français est en phase terminale non pas parce qu’il va choisir Benoît Hamon. Il l’était précédemment et le renoncement du président sortant, une première depuis 1958, en est la preuve absolue. Du reste, Manuel Valls peut prétendre ce qu’il veut, il n’a objectivement pas davantage de chance que Benoît Hamon de remporter l’élection présidentielle. Le PS de François Mitterrand avait pu rallier des électeurs de la gauche au centre, celui de François Hollande s’est aliéné ceux de la gauche et du centre. Si la faible cohorte de ceux qui restent fidèles au PS cherche son salut sur la gauche, c’est qu’ils prennent acte de l’échec immense que la « gauche de gouvernement » incarnée par le duo Hollande-Valls et qui a conduit le parti de 28,63 % des voix en 2012 à moins de 10 % sans doute en avril... Dès lors, deux choix se présentent à eux : ou poursuivre cette stratégie perdante, ou reconstruire un projet cohérent pour préparer l’avenir.

      Son inutilité

      Force est de constater que c’est bien la « gauche de gouvernement » qui apparaît aujourd’hui comme inutile. Quel est son projet ? Sur le plan économique, il se limite à une « gestion au mieux », autrement à l’application progressive et adoucie des « réformes », donc la politique de dévaluation interne. Ce projet est un suicide politique. Non seulement il aliène la partie de l’électorat qui rejette cette application de la politique de l’offre et recherche une alternative, mais il fait également fuir ceux qui croient sincèrement au libéralisme social (c’est-à-dire dans l’apport social du libéralisme) et dans les réformes. Ceux-là, en ce début d’année 2017 en France, tendent à aller voir du côté d’un Emmanuel Macron qui se garde bien, de son côté, de s’affirmer de gauche, préférant se placer dans une position « progressiste » et « réformiste » au-delà des clivages traditionnels. Et pour une raison simple : conseiller de François Hollande et ministre de Manuel Valls, il doit tout faire pour éviter qu’on lui rappelle que, lui aussi, fait partie de cette "gauche de gouvernement". Le ralliement d’une grande partie des cadres PS sera, du reste, un défi, pour l’ancien banquier...

      Le divorce avec les classes populaires

      La « gauche de gouvernement » se dit « réaliste » parce qu’elle accepte une vision dominante de l’économie. Mais en renonçant à tout projet de transformation et même d’évolution sociale, cette gauche abandonne de facto les victimes de ces politiques à qui elle demande en permanence de prendre leur mal en patience et de « souffrir pour leur bien ». Elle se tourne contre ses propres électeurs, par exemple en adoptant les accusations de « privilégiés » contre les salariés en CDI ou les chômeurs, selon les réformes à défendre. Ceci est absolument mortel politiquement, comme l’a montré le cas de la SPD allemande, longtemps présentée par les chroniqueurs français comme l’horizon final du PS français et le nec plus ultra de la social-démocratie, c’est-à-dire du Bien (on se souvient de la requête d’un journaliste à François Hollande début 2014 : « mais pourquoi ne dites-vous pas que vous êtes social-démocrate ? »). Entre 1998 et 2013, la SPD a perdu 9 millions de voix sur 20 millions ! C’est pourtant là une gauche de gouvernement assumée...

      Le destin des Sociaux-démocrates : devenir supplétifs de l’austérité

      Le problème, c’est que, inutiles pour les victimes de la mondialisation, incapables pour les partisans des « réformes », la « gauche de gouvernement » est devenue de plus en plus une coquille vide, réduite en France à tenir un discours sécuritaire qui lui aliène ses derniers défenseurs... Elle n’a alors plus qu’une fonction, celle d’être une force d’appoint aux « réformistes » conservateurs, ce qui achève de la discréditer...

  • La défaite de Renzi, le populiste Le Courrier - Benito Perez - Lundi 05 décembre 2016
    http://www.lecourrier.ch/144828/la_defaite_de_renzi_le_populiste

    Ils incarnaient le centre-gauche européen, prisonnier du consensus pro-austérité, qui a laissé étrangler la Grèce sans mot dire. Tour à tour, ils avaient émulé Gerhard Schröder, obtenant l’assouplissement de la protection légale de leurs travailleurs, démantèlement de vieilles conquêtes syndicales qu’aucun gouvernement de droite n’avait pu réaliser auparavant. Tous deux ont aussi échoué à relancer la croissance par la baisse de la fiscalité des entreprises. Les circonstances ont voulu que Matteo Renzi et François Hollande annoncent leur retrait à quelques jours d’intervalle. Mais le hasard n’est que partiel : les aveux d’échec du premier ministre italien et du président français closent à merveille une année noire pour l’establishment européen.

    A priori, la réforme institutionnelle rejetée dimanche en Italie par 59% des voix pouvait sembler éloignée des enjeux macro-économiques et européens. L’intention était même louable, tant le système bicaméral italien est complexe et onéreux. Et pourtant ! L’attribution d’une majorité automatique au parti arrivé en tête des législatives devait bel et bien assurer une stabilité politique suffisante pour « réformer l’Italie », selon la novlangue néolibérale, reprise en cœur par les médias favorables à la réforme. Une bipolarisation de la vie politique qui avait aussi l’avantage d’affaiblir « les extrêmes », au profit d’une alternance de façade. Dans le projet constitutionnel présenté aux électeurs, la domestication du vote des Italiens était encore renforcée par la centralisation des pouvoirs sur Rome et la politisation du Sénat – dont les membres devaient dès lors être cooptés.

    Mais surtout, le référendum de ce week-end a été transformé par le propre Renzi en plébiscite. Pour le Florentin, un « oui » dans les urnes était synonyme de blanc-seing à sa politique de réduction des dépenses et de libéralisation de l’économie. En mettant en jeu sa fonction, le premier ministre voulait forcer la main des indécis, s’érigeant en seul rempart contre le chaos et le « populisme », alors qu’il jouait justement là avec l’un des pires ressorts de ce populisme qu’il prétendait combattre.

    Cette posture d’homme providentiel, au-dessus des partis, Matteo Renzi l’avait déjà endossée en 2013 et 2014 au moment de poignarder ses collègues du Parti démocrate, Bersani et Letta, avec le soutien de Silvio Berlusconi, pour s’ouvrir les portes du Palais Chigi. Une fois au pouvoir, le pseudo-ennemi du populisme n’avait pas tardé à faire vibrer la fibre antifonctionnaires – « Fini le bon temps pour les tricheurs ! », avait-il éructé, en autorisant le licenciement express d’agents de l’Etat pour abstentionnisme. Et de qualifier la loi libéralisant les congés abusifs de « Jobs Act », ou « loi pour l’emploi ». Le Meilleur des mondes n’est pas loin.

    Après trois ans de prétendues « réformes indispensables », de « modernisation », de « coups de jeune », que reste-t-il de l’ambitieux programme de l’ex-publicitaire ? Une Italie en panne de croissance, des millions d’exclus, des droits sociaux en recul, des services publics en déliquescence. Les données à disposition le montrent d’ailleurs clairement : le gros du « non » à Renzi se récolte chez les jeunes (68% chez les moins de 34 ans), parmi les chômeurs (65,8% en moyenne dans les cent districts ayant le taux de chômage le plus élevé) et dans les régions périphériques (+70% en Sardaigne et en Sicile).

    S’il ne faut pas minimiser la dimension conservatrice de ce « non », voir dans ce vote une « poussée populiste » similaire à celle du Brexit ou du vote pro-Trump serait un non-sens et une grossière erreur. Reste à savoir qui tirera profit de cette salutaire débandade.

    #Italie #union_européenne #Matteo_Renzi #Non

  • Jacques Sapir : « François Fillon prétend parler comme de Gaulle mais il pense comme Jean Monnet »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12714-jacques-sapir-francois-fillon-pretend-parler-comme-de-gaulle-mais-i

    François Fillon ou la fausse surprise. François Fillon est cet ancien bras droit du gaulliste Philippe Séguin qui a porté, cinq années durant, le costume de premier ministre de “Sarko l’Américain”. A son bilan : la forfaiture du traité de Lisbonne, la réintégration de la France dans l’OTAN, la destruction de la Libye, l’explosion de la dette et la forte montée du chômage. Liste bien sûr non exhaustive. Aujourd’hui, il se dit l’héritier de Margaret Thatcher et de Gerhard Schröder et nous propose un programme néo-libéral en tout point conforme aux volontés du club Bilderberg… OD

    L’un des faits marquants de la campagne pour les « primaires » de la Droite et du Centre, dont le premier tour se déroulait le dimanche 20 novembre a été la spectaculaire remontée de François Fillon. Cette remontée s’est soldé par un (...)

  • Engie embarquée dans le très contesté projet de gazoduc Nord Stream 2, entre la #Russie et l’Allemagne
    http://multinationales.org/Engie-embarquee-dans-le-tres-conteste-projet-de-gazoduc-Nord-Stream

    Aux côtés d’autres entreprises européennes comme #Shell et, surtout, de la firme russe #Gazprom, Engie est partie prenante d’un projet de gazoduc géant reliant la Russie à l’Allemagne à travers la Baltique : Nord Stream 2. Celui-ci est extrêmement contesté à la fois pour des raisons environnementales et pour des raisons géopolitiques. Mais les promoteurs de Nord Stream 2 ont su se ménager de puissants alliés, comme l’ex chancelier allemand Gerhard Schröder. Le chantier du projet Nord Stream 2 pourrait (...)

    Actualités

    / #Allemagne, Russie, #Énergie, #Lobbying, Engie (ex GDF Suez), Shell, Gazprom, #influence, #Énergies_fossiles, #énergie, #infrastructures, #union_européenne, #gaz_à_effet_de_serre, EU (...)

    #Engie_ex_GDF_Suez_ #EU_Observer
    « https://euobserver.com/business/133720 »

  • La loi El Khomri en France et le manifeste Schröder-Blair
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/mai2016/scbl-m30.shtml

    Les travailleurs français luttent contre un gouvernement qui se veut de « gauche » et « socialiste. » Ceci n’est ni un accident ni un malentendu. Ces quinze dernières années, ce furent principalement les sociaux-démocrates – avec l’appui des syndicats, des partis communistes et de leurs successeurs comme de nombreux groupes de la pseudo-gauche – qui ont mis en vigueur les réformes structurelles contre les travailleurs.

    Dans ce contexte, il est utile de reconsidérer le manifeste commun publié en 1999 par deux chefs de gouvernement sociaux-démocrates, le premier ministre britannique Tony Blair et le chancelier allemand Gerhard Schröder. Pratiquement toutes les attaques sociales qui ont eu lieu depuis en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Europe méridionale et en Europe de l’Est, en Grèce et actuellement en France y sont définies.

    Le manifeste de Schröder et Blair, intitulé « La voie en avant pour les sociaux-démocrates d’Europe, » appelle à transformer le « filet de sécurité des droits en tremplin vers la responsabilité individuelle. »
    Comme nous l’écrivions à l’époque sur le WSWS, le manifeste était « une liste d’atrocités sociales qui est devenue depuis le répertoire classique de la politique économique, financière et sociale européenne. Les auteurs prennent soin d’en invoquer chaque cliché : réduction des dépenses publiques ; critères d’efficacité, compétitivité et performance dans les services publics ; ajustement du système de sécurité sociale ; promotion des groupes industriels ; réduction des impôts sur les sociétés et les biens ; flexibilité… et encore plus de flexibilité. »

    Le chapitre « Une politique active du marché du travail pour la gauche » exigeait, comme l’avait résumé le WSWS, que « tous les moyens sociaux et politiques soient mis en oeuvre pour encourager la responsabilité individuelle. Le système d’imposition et les versements de prestations sociales doivent être réorganisés afin de ‘veiller à ce qu’ils fonctionnent dans l’intérêt des gens’. L’‘emploi d’insertion’ faiblement rémunéré devrait être subventionné par le gouvernement et tous ceux recevant des prestations sociales doivent être évalués selon leur capacité de subvenir à leurs propres besoins. Bref, le manifeste préconise une pression massive de l’Etat pour faire accepter les emplois à bas salaire qui, à leur tour, serviront à faire baisser les salaires en général. »

  • 27 février 1933 : le Reichstag brûle ! L’acte individuel de Marinus Van der Lubbe

    http://rebellyon.info/27-fevrier-1933-le-Reichstag-brule-L-acte-15451

    On le sait, l’histoire n’est pas un recueil objectif de faits et de personnages, mais est presque toujours écrite dans l’intention délibérée de servir les intérêts du pouvoir. La nuit du 27 février 1933, l’incendie volontaire de la salle des séances du Reichstag réduisait en cendres le siège berlinois du Parlement allemand, dont sa célèbre coupole de verre et d’acier. Le 19 avril 1999, le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder inaugurait avec faste la rénovation d’un Reichstag redevenu siège du gouvernement et des députés. La coupole est bien sûr entièrement reconstruite –en prenant soin de modifier sa forme initiale en tronche de casque à pointe qui avait éclaté sous la chaleur de 1933–, afin que sa transparence soit le symbole de « l’ouverture de la démocratie allemande » post-réunification. Tout en menant sa première offensive militaire directe à l’étranger depuis 1945 (au Kosovo), l’Etat investissait là deux milliards de francs dans un bâtiment à son image, tentant du même coup d’effacer le geste trop lucide accompli 65 ans plus tôt par un jeune révolutionnaire internationaliste.

  • Travail : quelles obligations pour les demandeurs d’emploi ?
    http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/formation/travail-quelles-obligations-pour-les-demandeurs-d-emploi_1224467.html

    Alors qu’il devrait annoncer un plan en faveur de l’#emploi, le gouvernent a évoqué des contreparties qui pourrait être demandées aux #chômeurs. Mais quelles sont-elles aujourd’hui ?
    « En théorie, le chômeur doit faire une recherche d’active d’emploi : envoyer des candidatures, répondre à des offres, etc. Dans la pratique, le #suivi est fait par le conseiller #Pôle_emploi et les #sanctions sont rares : seulement 13 000 par an », note Jean-Paul Chapel.

    Plus de contrôles
    « Désormais une équipe de 200 agents fera 180 000 #contrôles par an », explique le journaliste sur le plateau de France 2. D’ailleurs, quand on contrôle les chômeurs dans les secteurs qui recrutent (hôtellerie, restauration, informatique), on s’aperçoit que 35% d’entre eux ne cherchent pas vraiment un emploi. Il y a une autre contrepartie pour le chômeur, « c’est d’accepter une offre d’emploi raisonnable : dans son métier, dans sa région et dans son salaire antérieur », conclut le journaliste.

    #offre_raisonnable_d'emploi

    Pôle emploi commence à radier pour refus d’Offre Raisonnable d’Emploi
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5670

    Gattaz : lutter contre le chômage comme on lutte contre le terrorisme
    http://www.rtl.fr/actu/politique/pierre-gattaz-est-l-invite-de-rtl-8-decembre-7780777764

    Contre le chômage, on a pas tout essayé martèle Pierre Gattaz au micro de RTL. Le président du Medef analyse le vote massif des jeunes pour le Front national comme le symptôme d’une détresse croissante de la jeunesse face au chômage. « Vous avez avez vu les attentats terroristes : il y a eu un plan d’urgence et prise en compte de la situation. Il faut faire la même chose sur le #chômage de masse, c’est un scandale de masse, c’est le fléau. », assène le patron du Medef.

    Pierre Gattaz prend exemple sur « les #réformes_Hartz » entreprises par le chancelier Gerhard Schröder pour réformer le marché du travail allemand entre 2002 et 2003. « Je préfère quelqu’un qui gagne un peu moins temporairement qu’un chômeur de longue durée qui n’a aucun espoir », rétorque Pierre Gattaz, qui s’oppose aux hausses des salaires défendues par le FN. « Il faut passer d’une culture d’aide, de subvention et d’#assistanat à une culture de talent, de mérite, d’effort, de travail, d’entrepreneuriat », répète le patron des patrons.

    Valls annonce des "mesures pour l’emploi"
    http://www.challenges.fr/france/20151214.CHA2729/valls-un-plan-massif-pour-l-emploi-et-la-formation-des-chomeurs-en-janvie

    Manuel Valls s’est dit mardi 15 décembre « ouvert à toutes les propositions », y compris de l’opposition, pour les mesures pour l’emploi que l’exécutif prépare pour janvier. "(...)
    L’exécutif annoncera en janvier des « mesures nouvelles », dont un plan « massif » sur la #formation des chômeurs et un soutien à l’#apprentissage, a confirmé lundi soir Manuel Valls sur France 2. « Il est évident que nous devons poursuivre, approfondir nos politiques pour lutter contre le chômage, pour soutenir la compétitivité de nos entreprises, pour redonner de l’espoir », a souligné le Premier ministre dans l’hémicycle mardi.

    Ces annonces concerneront également l’apprentissage et les #emplois_de_service, a déclaré le chef du gouvernement, au lendemain d’élections régionales marquées par des scores records du Front national. « Moi je veux faire sortir mon pays de cette accoutumance pour le chômage. Je veux que la #valeur_travail soit partagée par tous », a-t-il affirmé. (...)

    Le « premier sujet » concerne « la formation des chômeurs », a-t-il expliqué, en s’appuyant sur le fait que le chômage en France concerne « d’abord des chômeurs qui ne sont pas qualifiés ». « Donc Myriam El Khomri, la ministre du Travail, est en train de préparer un plan massif de formation pour les chômeurs », a-t-il indiqué. Le Premier ministre a lié ce plan à la renégociation de la convention sur l’#assurance-chômage, sur laquelle patronat et syndicats doivent se mettre d’accord en 2016.

    « Je le dis aux partenaires sociaux qui vont renégocier la convention sur l’assurance chômage, et là il faudra aller vite », selon M. Valls, qui a évoqué des « contreparties » en échange de la formation. Autre domaine évoqué par le Premier ministre, qui s’est refusé à détailler les mesures précisément : l’apprentissage, un domaine qui concerne les nouveaux conseils régionaux élus dimanche. Lors d’une conférence avec les présidents de région que M. Valls a dit vouloir organiser, « j’attends des régions, quelles que soit leur président, de mettre le paquet » pour la jeunesse et pour l’apprentissage. Le Premier ministre a également dit vouloir « encourager » les emplois de service (#aide_à_domicile, #garde_d'enfants, #jardinage...)

    Réunir régulièrement les présidents de région

    Manuel Valls a par ailleurs annoncé lundi sa volonté de réunir « régulièrement » l’ensemble des présidents de région dans le cadre d’une conférence, notamment pour améliorer les politiques en matière d’emploi. « Je veux mettre en place une conférence qui se réunira régulièrement avec tous les présidents de région », a déclaré M. Valls au 20 heures de France 2, au lendemain du second tour des élections régionales marquées par des scores records du Front national, et où la droite l’a emporté dans sept régions et la gauche dans cinq. (#grande_coalition...)

    Sans préciser à quel moment cette conférence pourrait se réunir pour la première fois, le Premier ministre a estimé que pour enrayer la progression du parti de Marine Le Pen, « il faut changer d’abord les comportements ». « Le gouvernement se doit de travailler avec tous les présidents de régions sur l’emploi, la formation, la révolution numérique, l’apprentissage, sans distinction » d’étiquette politique, a-t-il indiqué.

    Sur ces sujets, « nous pouvons faire beaucoup mieux, et aller beaucoup plus vite pour obtenir des résultats », a-t-il ajouté, précisant avoir avoir déjà contacté « tous les présidents, de droite comme de gauche, qui ont été élus dans l’Hexagone ».

    La percée du #FN : « Un vote contre le chômage et non contre les étrangers »
    http://seenthis.net/messages/439294

    #contrôle_des_chômeurs

  • Pourquoi l’Allemagne doit se réformer d’urgence
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/pourquoi-l-allemagne-doit-se-reformer-d-urgence-511936.html

    En France, on présente souvent ce modèle comme un exemple de libéralisme réussi. C’est en réalité une forme contemporaine de mercantilisme qui a été renforcée par les « réformes » de Gerhard Schröder. Ces dernières, par une fiscalité bridant la consommation et un encouragement à la modération salariale et à la précarisation du travail, ont en effet comprimé la demande intérieure pour pouvoir renforcer la compétitivité externe.

    #Allemagne #exportations #lois_Hartz

  • La recette du miracle allemand ? Un marché du travail moins flexible qu’en France... | AlterEco+ Alterecoplus
    http://www.alterecoplus.fr/droit-du-travail/la-recette-du-miracle-allemand-un-marche-du-travail-moins-flexible-quen
    http://www.alterecoplus.fr/sites/default/files/public/styles/for_social_networks/public/field/image/allemagne_industrie_emploi.jpg?itok=-iRqJoTh

    si on en croit l’OCDE, le pourtant très libéral club des pays développés : le marché du travail allemand reste nettement moins flexible que son homologue français. Ce qui explique une part non négligeable des succès germaniques en matière d’emploi.

  • Forget Ukraine. It’s Business As Usual Between Europe and Russia
    http://www.newsweek.com/forget-ukraine-its-business-usual-between-europe-and-russia-369730

    It was just like the old days before the European Union imposed sanctions on Russia in 2014. At the Eastern Economic Forum in Vladivostok Gazprom clinched three major deals with some of Europe’s biggest energy companies.

    One of the most important was the revival of a lucrative asset swap between the Russian energy giant and Wintershall, the energy division of BASF, a German chemical company. BASF had abandoned that swap arrangement in December 2014 because of the geopolitical consequences of Russia’s invasion of eastern Ukraine and its annexation of Crimea.

    The asset swap and other deals signed in Vladivostok show how German as well as Austrian energy companies are loath to quit Russia. They also show how Gazprom wants to tie Europe’s lucrative gas market more closely to Russia. In 2013, Russia supplied the EU’s 28 countries with 30 percent of their gas needs.

    But more importantly, the deals confirm how Russia is determined to end Ukraine’s role as the major transit route for Russian gas to Europe. Half of the Russian gas imported by Europe crosses Ukraine.

    Under the terms of the deal between BASF and Gazprom, BASF’s subsidiary Wintershall will obtain a stake of 25 percent plus one share in the Urengoy natural gas fields in Siberia. Both firms will develop the fields.

    In return, Wintershall will transfer to Gazprom its jointly owned gas storage and trading business in Germany as well as a stake in its business in Austria. Through the asset swap, Gazprom will also receive a 50 percent stake in Wintershall’s exploration and production of oil and gas in the North Sea. These activities amounted to sales of over $13.4 billion in 2014, according to BASF.

    The second deal agreed to in Vladivostok involves Gazprom and a European consortium building a second Nord Stream pipeline under the Baltic Sea. This will enable Russia to send more of its gas directly to Germany, bypassing Ukraine.

    The consortium consists of BASF, German energy company E.ON, French electricity company Engie, Austrian oil and gas firm OMV and Royal Dutch Shell. Gazprom will own a 51 percent share of a new company called New European Pipeline AG, which will develop the project. The other partners will have a 10 percent stake, except for Engie, which will own 9 percent.

    The fact that the global energy majors participate in the project bespeaks its significance for securing reliable gas supply to European consumers,” stated Alexey Miller, chairman of the Gazprom Management Committee.

    Tell that to Poland and the Baltic states—and Ukraine. They had criticized the first Nord Stream pipeline, which was agreed to under the then German chancellor Gerhard Schröder in 2005. At the time, Warsaw argued that the deal increased Europe’s dependence on Russian energy.

    Since then, however, Europe has been diversifying its energy supplies, spurred by the 2009 Ukraine gas crisis, which disrupted supplies to Europe because of a dispute between Russia and Ukraine over energy prices.

    Also, through its Third Energy Package, the European Commission is introducing more competition in the energy sector by breaking the hold any one company can have over the production, distribution and trading of gas. That is one of the main reasons why in December 2014 Russia pulled out of the South Stream project, which was to transport gas across the Black Sea to Southeastern Europe. Under the terms of the commission package, Russia would have had to open up the gas pipeline to competition.

    The third deal reached in Vladivostok involves OMV’s participation in the Urengoy oil and gas fields. When the deal is concluded, OMV will acquire a 24.8 percent stake in the project in exchange for Gazprom obtaining some of the assets of OMV.

    • Sans trop de surprise, le projet de #North_Stream_2 ne plait pas à l’Ukraine…

      Ukraine PM calls second Russia-Germany pipeline ’anti-European’ - Yahoo News
      http://news.yahoo.com/ukraine-pm-calls-second-russia-germany-pipeline-anti-173441635.html

      Ukrainian Prime Minister Arseniy Yatsenyuk on Thursday criticised as “anti-Ukrainian and anti-European” a deal between Russia’s energy giant Gazprom and several Western firms to build a second gas pipeline under the Baltic Sea.

      In June, Gazprom agreed with Anglo-Dutch Shell, Germany’s E.ON and Austria’s OMV to build the new gas pipeline — dubbed Nord Stream-2 — to Germany, bypassing conflict-torn Ukraine and also EU neighbour Poland.

      When the first Nord Stream was built, it brought the European Union no additional energy independence,” Yatsenyuk said after talks with Slovak counterpart Robert Fico in Bratislava.

      The construction of Nord Stream-2 is affecting the security of the continuous gas supply of the EU’s southeastern countries. It is a monopolisation of gas supply routes to the EU,” he told reporters.

      This project is anti-Ukrainian and anti-European.

  • « Le modèle allemand » ne fait plus recette en… Allemagne | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/le-modele-allemand-ne-fait-plus-recette-en-allemagne-572408

    Athènes n’est pas seule face à l’intransigeance de Berlin et de l’Eurogroupe. De nombreux salariés allemands, la confédération syndicale DGB 
et son chef de file, Reiner Hoffmann, dans ces colonnes, contestent de plus en plus vivement les multiples impasses du système ordo-libéral.

    Le bien-fondé du « modèle allemand » d’orthodoxie budgétaire et de « modération » salariale est contesté jusqu’en Allemagne par la Confédération des syndicats (DGB). Interrogé par l’Humanité (page 6), son président, Reiner Hoffmann, s’insurge ouvertement contre l’intransigeance dont continuent à faire preuve Berlin et l’Eurogroupe pour conditionner l’octroi de la dernière tranche de 7,2 milliards d’euros du second plan d’aide à Athènes à la présentation d’une liste de réformes d’inspiration austéritaire.

    L’affaire illustre combien la messe est sans doute loin d’être dite entre Athènes et ses créanciers. En dépit d’un rapport de forces très défavorable au sein de l’Eurogroupe, les nouvelles autorités grecques se révèlent être bien moins isolées qu’il n’y paraît au sein d’une Europe où le potentiel des forces anti-austérité est considérable. Si le besoin d’alternatives s’exprime au cœur du pays, dont l’ordo-libéralisme fut célébré et même intronisé comme le modèle de référence européen, c’est que les salariés allemands ont pu mesurer dans leur chair le vrai caractère de ce «  modèle  ». Aussi empoisonné pour l’Europe et le projet européen qu’il l’est pour… les citoyens allemands.

    Les semelles de plomb de la pauvreté et de la précarité

    Les réformes de structure inscrites par Gerhard Schröder sur son fameux «  agenda 2010  » ont provoqué l’apparition 
d’un très large volant de salariés précarisés. ­
7 millions de personnes dépendent ainsi de minijobs à 400 euros et à couverture sociale au rabais. Selon le rapport de l’organisation sociale Paritätische Gesamtverband (EPG), rendu public fin février, le nombre de pauvres n’a jamais été aussi élevé outre-Rhin. 12,5 millions de personnes sont touchées et les chiffres sont en «  constante hausse depuis 2006  », relève Ulrich Schneider le président d’EPG. La déréglementation sociale, la levée de protections inclues jadis dans les contrats de travail, ont torpillé les acquis hérités du vieux système rhénan. Résultat : l’Allemagne éprouve les plus grandes peines à renouer avec un bon rythme de croissance en dépit d’une situation conjoncturelle favorable (baisses de l’euro et du prix du pétrole).

    Les hausses de salaire obtenues par les syndicats dans la dernière période qui ont stimulé la demande sur le marché intérieur constituent certes aujourd’hui «  le principal moteur de la croissance  ». Mais les réformes Schröder/Merkel n’en continuent pas moins de chausser l’activité de semelles de plomb. Car le nombre d’exemptions au droit social élémentaire a explosé, un salarié allemand sur deux n’étant désormais plus couvert par un vrai accord tarifaire (convention collective). Hormis la solidarité avec la Grèce et la nécessité de changer le cours de la politique européenne, le DGB a ainsi été conduit à mettre en avant parmi ses mots d’ordre, à l’occasion des prochains rassemblements du 1er Mai, ceux de la bataille qu’il a engagée contre la précarité, nous a confié le chef de file du DGB en marge de l’entretien qu’il nous a accordé. «  Une vraie revalorisation, précise-t-il, des droits et des rémunérations des salariés contraints de s’embaucher avec des contrats atypiques (partiels, intérimaires) est indispensable.  »

    Frein à la dette, 
frein à l’emploi 
et à la croissance

    Pierre angulaire du dogme de la rigueur ordo-libérale, le frein à la dette (Schuldenbremse) ou «  règle d’or  », inscrit dans le marbre de la Constitution allemande dès 2009 et transposé dans le traité budgétaire européen ratifié en 2012, produit aujourd’hui de terribles effets collatéraux outre-Rhin sur l’emploi, la croissance et les équilibres territoriaux. Il nourrit en effet un phénomène de recul sensible des investissements publics. Le frein à la dette impose une réduction du déficit public structurel des finances fédérales à moins de 0,35 % du PIB d’ici à 2017 et prévoit une interdiction pure et simple des Länder à souscrire de nouveaux emprunts à partir de 2020.

    Résultat : dans les réseaux de transport (routes, chemins de fer), l’État a investi bien moins que ce qui serait simplement indispensable pour faire face à l’usure des matériels. Des routes se couvrent de nids-de-poule. Des ponts, devenus trop dangereux, ont même dû être fermés.

    Une étude récente de la banque publique KfW (1) évalue à quelque 120 milliards d’euros les retards d’investissements pour les seules municipalités et collectivités locales. Faute d’entretien, il pleut parfois dans certains amphithéâtres d’universités ou dans des classes des écoles publiques. Ce qui accentue les tendances à l’émergence d’une éducation à deux vitesses avec des différences de plus en plus marquées entre des pôles de formation élitistes choyés et un «  tout-venant  » public dégradé.

    Marcel Fratzscher, chef économiste de l’institut de conjoncture de Berlin DIW, souligne dans un récent ouvrage que ce manque d’investissements entraîne «  l’économie allemande dans une impasse  » (1). Les problèmes sont si cuisants que Berlin vient de décider le lancement d’un plan de stimulation de ces investissements qui manquent à l’appel en recourant à une formule de « partenariat public/privé ». « Notoirement insuffisant et non sans menaces d’effets pervers aggravants  », ont réagi les députés de l’opposition (Die Linke et Verts) qui viennent d’examiner le texte au Bundestag.

    Un système malade 
de la financiarisation

    Les réformes de structure impulsées initialement par Gerhard Schröder ont enclenché la mutation du cœur du capitalisme rhénan. Sa caractéristique essentielle était d’être très peu dépendant aux financements boursiers et très soudé par un système qui assurait un lien très fort entre groupes bancaires et industriels. Cette organisation permit longtemps aux entreprises allemandes d’accéder à des crédits à long terme bon marché et contribua donc à la densité industrielle du pays. Cette imbrication banque/industrie était si forte que l’on évoquait souvent la société anonyme Allemagne (Deutschland AG) pour la caractériser. Après l’instauration en 2001 d’un nouveau dispositif fiscal, qualifié de «  big bang  » par la presse, les banques ont pu céder à très bon compte leurs participations au capital des groupes industriels. Pour se ruer sur l’eldorado de la finance mondialisée.

    Touché de plein fouet par le krach de 2007-2008, le système bancaire (privé comme public) ne s’est toujours pas remis de cette course vers le grand large anglo-saxon. La Deutsche Bank, ex-pilier de la Deutschland AG (société anonyme Allemagne) et toujours première institution bancaire du pays, vient ainsi d’être rattrapée par un nouveau scandale produit de ses pratiques spéculatives. La banque a écopé jeudi 23 avril d’une amende de quelque 2,3 milliards d’euros pour avoir manipulé les cours du Libor et de l’Eurolibor, deux taux d’intérêt interbancaires (taux auquel les banques se prêtent de l’argent entre elles pour se refinancer).

    Cet épilogue judiciaire intervient après de nombreux autres épisodes du même type. La Deutsche Bank a été ainsi impliquée en 2012 dans un autre retentissant scandale de manipulation des cours, cette fois sur le marché des titres d’émissions carbone, censé constituer un outil de régulation pour diminuer les rejets de gaz à effet de serre.

    Pendant ce temps-là, le financement de l’économie est devenu toujours davantage tributaire des aléas boursiers. Au total, cette financiarisation a contribué à un recul global de l’investissement (public et privé) qui n’atteint plus que 17 % du PIB en 2014 contre plus de 23 % en l’an 2000 (1). «  Ce qui, relève-t-on au DGB, n’est pas précisément un gage de développement de l’activité et de l’emploi.  »
    (1) Marcel Fratzscher, Die Deutschland Illusion (L’Illusion de l’Allemagne), Éditions Kindl, 16 euros

  • Gerhard Schröder choque l’Allemagne en fêtant son anniversaire avec Vladimir Poutine | Slate.fr
    http://www.slate.fr/monde/86487/schroeder-anniversaire-poutine

    En pleine crise ukrainienne, alors que les relations entre l’Allemagne et la Russie ont rarement été aussi tendues, l’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder (SPD) n’a rien trouvé de mieux que de se rendre à Moscou, lundi 28 avril, pour y fêter son anniversaire en compagnie de son vieil ami Vladimir Poutine.

    Une attitude qui scandalise la presse allemande, outrée de voir l’ancien chef d’État s’afficher avec le président russe comme si de rien n’était, en pleine tempête diplomatique entre les deux pays.
    (...)
    A peine avait-il quitté la chancellerie que Poutine lui offrait un poste dirigeant dans le consortium North Stream. Cette filiale de Gazprom gère le gazoduc qui, à travers la mer du Nord, approvisionne l’Allemagne en court-circuitant les Etats baltes et la Pologne, un projet que le chancelier Schröder avait chaleureusement soutenu. »

    Non seulement la présence de Schröder à cette soirée est vertement critiquée par la presse comme par l’opposition, mais également celle d’autres personnalités officielles allemandes, comme le révèle le quotidien Der Tagesspiegel. Le ministre-président SPD du Mercklembourg-Poméranie, Erwin Sellering, le porte-parole de la fraction CDU sur la politique étrangère, Philipp Mißfelder, ainsi que l’ambassadeur d’Allemagne à Saint-Petersbourg ont également pris part aux festivités. Interrogé par le quotidien, le service de presse du gouvernement allemand s’est toutefois défendu d’avoir confié une mission officielle à l’ex-chancelier.

  • La maladie de Blair, ou comment d’anciens chefs de l’Etat font fortune...
    http://www.express.be/joker/fr/platdujour/la-maladie-de-blair-ou-comment-danciens-chefs-de-letat-font-fortune-en-monet

    De plus en plus d’anciens chefs de l’Etat rejoignent l’entourage de super-riches, monnayant à des tarifs élevés leurs compétences, les connaissances et les réseaux qu’ils ont acquis, alors même qu’ils sont encore en charge, observe Simon Kuper dans le Financial Times. Kuper appelle ce phénomène « la maladie de Blair », et il affirme que même si elle peut faire des dégâts, elle se soigne très bien. Ces anciens dirigeants peuvent s’enrichir grâce à cette maladie, mais ils perdent toute crédibilité et ne font que favoriser le populisme.

    Les missions qu’ils se voient proposer peuvent relever du conseil, mais aussi la participation à des conférences et des allocutions « pour les riches » . Kuper cite en particulier 4 politiciens :

    ✔ Blair est entré au service de JPMorgan Chase et des régimes du Qatar et du Kazakhstan. Il a également donné des discours.

    ✔ L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder travaille pour Gaprom. Un an avant son départ de la chancellerie, il avait qualifié Poutine de « démocrate irréprochable ». Le mois dernier, il s’est élevé contre les critiques des médias allemands à propos des Jeux Olympiques de Sotchi, affirmant qu’il avait lui-même constaté qu’il y régnait une « atmosphère merveilleuse » .

    ✔L’ancien président français Nicolas Sarkozy s’est exprimé dans des conférences organisées par des banques. Lors de l’une d’entre elles, organisée par Goldman Sachs en novembre, il a déclaré « Je suis prêt à gérer une entreprise ». Il a notamment aidé le Qatar à obtenir l’organisation de la Coupe du Monde de football. Après la fin de son mandat, le Qatar lui a proposé de gérer un fonds d’investissement, mais il a refusé, parce qu’il ambitionne probablement de se présenter aux élections présidentielles de 2017, spécule Kuper.

    ✔Aux États-Unis, cette tradition existe depuis plus longtemps, mais Bill Clinton lui a fait franchir une nouvelle étape, en se faisant rétribuer pas moins de 89 millions de dollars en dix ans, rien qu’en donnant des discours. « Je n’ai jamais eu d’argent avant de quitter la Maison Blanche. Mais je me suis plutôt bien débrouillé depuis » a-t-il commenté modestement.

    La plupart des politiciens se lient à la ploutocratie alors qu’ils exercent encore des responsabltés politiques. Souvent, ce sont de fins stratèges, qui ont été habitués à penser à leur carrière dès la maternelle. Pour eux, la moindre conversation avec une personne très fortunée s’assimile à un entretien de recrutement implicite. Au fil de ces contacts avec ces super-riches, ils finissent par se considérer comme étant pauvres, un ressenti dont témoignait bien le membre du congrès américain Phil Gingrey, lorsqu’il se lamentait : « Et je suis coincé là, à gagner 172.000 dollars par an ». Ainsi, les dirigeants politiques ambitieux en viennent à se comporter comme d’éventuels employés pour les élites.

    Le rapprochement de ces anciens dirigeants politiques avec les super-riches est du pain béni pour les partis populistes qui peuvent le dénoncer dans leurs diatribes contre la classe politique traditionnelle. Bien que Travailliste, et donc politiquement situé à gauche, Blair est devenu le symbole de l’enrichissement des élites.

    Leurs nouvelles carrières professionnelles peuvent ruiner leur image et leur réputation. « Je pense que Blair est maintenant un homme très triste, riche, mais il a trahi tout ce qui faisait l’essence du parti Travailliste », a jugé l’ex-président de la BBC, Greg Dyke, qui avait été écarté par Blair lui-même.

    Les anciens politiciens pourraient faire le choix de continuer à servir leur pays après la fin de leur mandat. Leur expérience des affaires du pays et la position qu’ils ont tenue au plan international les dote d’une capacité d’analyse inestimable qui pourrait être utile pour la nation. Lorsque John Major, le prédécesseur de Blair, a évoqué son sujet favori au Parlement britannique, l’Irlande du Nord, il a recueilli l’écoute concentrée des députés. En Allemagne, le concept d’Altzkanzler (ex-chancelier) a longtemps été connoté comme une institution morale, dont Schröder ne peut plus se revendiquer.

    Mais on peut facilement guérir de la maladie de Blair, affirme Kuper. Il suffit d’interdire aux anciens chefs de l’Etat de travailler pour des intérêts privés. "Cette mesure gratuite permettrait d’éviter de donner du grain à moudre aux populistes, de continuer à faire bénéficier le gouvernement de l’expérience de ces personnalités et d’attirer une meilleure classe de personnes pour ces emplois », concut-il.

    #Blair
    #Sarkozy
    #Schröder
    #Bill-Clinton
    #discours
    #conseil
    #Qatar
    #Russie
    #dirigeant
    #chef-d'Etat

  • Chômage : ce que conseille Peter Hartz à la France - Challenges
    http://www.challenges.fr/economie/20140128.CHA9725/chomage-ce-que-conseille-peter-hartz-a-la-france.html

    L’instigateur des réformes du marché du travail allemand sous Schröder vient de publier un livre en France dans lequel il donne ses conseils(…).

    Critiquées autant qu’enviées par les partis de gauche en Europe, les #lois_Hartz I à Hartz 4 ont été à l’origine du développement des « mini-jobs » payés 450 euros par mois, du durcissement des conditions d’indemnisation des chômeurs et de la mise en place d’indicateurs de performance pour les organismes de placements.

    #assistance_aux_entreprises #chômage_partiel

    Dette et austérité, le modèle allemand du #plein_emploi_précaire, #Maurizio_Lazzarato
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6023

  • INFO DU JOUR : Hartz conseillera Hollande : travailler plus et gagner moins...diminuer l’indemnité chômage
    http://www.brujitafr.fr/article-info-du-jour-hartz-conseillera-hollande-travailler-plus-et-gagner-

    Ancien membre du directoire du constructeur automobile Volkswagen, il avait été missionné par Gerhard Schröder pour assouplir le marché du travail. Peter Hartz, père des réformes allemandes, en 2007. (DAVID HECKER/DDP/AFP) L’Elysée a démenti mardi 28 janvier des informations de la presse allemande selon lesquelles Peter Hartz, le père des réformes du marché du travail allemand sous le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, était appelé à conseiller le président français François Hollande, tout en confirmant un « entretien informel ». « François Hollande l’a reçu il y a deux mois à sa demande pour un entretien informel d’une heure et pour l’inviter à un colloque », a déclaré à l’AFP le (...)

    #POLITIQUE

  • Schröder : le cri primal de Hollande
    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15591

    « Le #progrès, c’est aussi de faire des réformes courageuses pour préserver l’emploi et anticiper les mutations sociales et culturelles, comme l’a montré Gerhard Schröder (...) Elles ont permis à votre pays d’être aujourd’hui en avance sur d’autres. (...) Ces décisions ne sont pas faciles à prendre, mais rien ne se construit de solide en ignorant le réel. Le #réalisme, ce n’est pas un renoncement à l’idéal. C’est le moyen le plus sûr de l’atteindre ». Saluons au passage la virtuosité de l’orateur, capable le même jour de cette apologie du travailler plus pour gagner moins, et d’un éloge funèbre de ce cossard métèque de #Moustaki. Passons.

    tyrannie de la réalité : http://seenthis.net/messages/141029

    #socialistes #allemagne #idéologie http://seenthis.net/messages/141992
    http://seenthis.net/messages/136198

    Me rappelle le voyage en Inde avec le matin Amartya Sen à Bombay et l’aprem les entrepreneurs à New Delhi (à moins que ça ne soit l’inverse)

    De l’art de brûler à Bombay ce que l’on adore à New Delhi
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/02/16/de-l-art-de-bruler-a-bombay-ce-qu-on-adore-a-delhi_1833817_3216.html

    De ce « grand humaniste » qui a passé sa vie à dénoncer les impasses du libéralisme classique, le président a salué la leçon : l’idée le progrès ne se mesure pas « simplement à travers un agrégat, celui de la croissance » mais d’"indicateurs nouveaux du développement humain, qui prennent en compte le bien-être, la santé et l’éducation, la lutte contre les inégalités". « Vous nous avez appris, en revisitant l’héritage d’Adam Smith, que l’économie ne se réduisait pas à la logique du marché mais qu’elle était une science #morale », a rappelé M. Hollande.

    c’est donc l’inverse [mais une même « morale du progrès » en guise de programme #politique]

  • Tyrannie de la réalité

    A l’anniversaire du SPD, Hollande loue les réformes de Gerhard Schröder - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/2013/05/23/hollande-en-allemagne-pour-l-anniversaire-du-spd_905006

    Hollande a souvent été épinglé ces derniers mois par des responsables allemands libéraux et conservateurs pour les réformes trop timides menées, selon eux, en France durant sa première année de mandat. « Ces décisions ne sont pas faciles à prendre, elles peuvent faire surgir des controverses, mais rien ne se construit, rien de solide ne se bâtit en ignorant le réel », a ajouté François Hollande.

    (...)

    « Le réalisme n’est pas le renoncement à l’idéal, mais l’un des moyens les plus sûrs de l’atteindre. Le réformisme ce n’est pas l’acceptation d’une fatalité mais l’affirmation d’une volonté. Le compromis n’est pas un arrangement mais un dépassement de la réalité », a déclaré François Hollande, dans son discours, qui était suivi notamment par la chancelière allemande Angela Merkel, assise au premier rang de la vaste salle de concert où était célébré l’anniversaire.

    Et dans un tout autre registre, François Ozon l’autre jour :

    Pour François Ozon, « beaucoup de femmes fantasment de se prostituer » - Métro News
    http://www.metronews.fr/culture/cannes-2013-jeune-et-jolie-pour-francois-ozon-beaucoup-de-femmes-fantasment-de-se-prostituer/mmeu!KBl2cQEeEkV6

    La journaliste, qui n’en revient pas, demande ensuite à François Ozon comment il est parvenu à cette conclusion. « C’est la réalité, lâche-t-il. Vous parlez avec plein de femmes, vous parlez avec des psys, tout le monde sait ça. Enfin, peut-être pas les Américains ! »

    Ou encore Nancy Huston et Michel Raymond dans leur tribune du « Monde » :
    Sexes et races, deux réalités
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/05/17/oui-les-races-existent_3296359_3232.html

    De même, affirmer que Homo sapiens, à partir d’une même souche africaine voici soixante-dix mille à cent mille années, a évolué de façon relativement autonome dans différentes parties du globe et s’est peu à peu diversifié en sous-espèces, ou variétés, ou – pardon ! – races différentes, ce n’est pas une opinion, encore moins un décret politique, c’est une simple réalité. Elle n’implique aucun jugement de valeur ; la génétique moderne se contente de décrire.

    La tyrannie de la réalité (2004)
    http://www.peripheries.net/article15.html

    #shameless_autopromo