#Tiac Retour sur la catastrophe sanitaire de l’été 2011 qui a tuée 49 personnes en Allemagne et en France. Après la mise en cause désordonnée de toutes sortes de légumes, c’est finalement des lots de graines germées qui ont été accusés, sans aller plus au fond des choses :
L’enquête a été difficile et on n’a pas réussi à déterminer précisément par quel biais cette bactérie s’est retrouvée sur les graines. « On peut imaginer qu’elles ont été arrosées avec de l’eau non potable – ce qui ne serait guère étonnant dans un pays où une partie de la population n’y a pas accès – ou que de l’engrais organique a été épandu dessus sans que les méthodes qui permettent d’en maîtriser la salubrité aient été mises en place », suppose Gilles Salvat, microbiologiste, directeur de la santé animale à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire). Mais alors, personne ne contrôle que les producteurs maîtrisent correctement le risque sanitaire ? « Le problème, c’est qu’il y a une ambiguïté sur la destination de ce type de produit. Les graines destinées à la germination ne rentrent pas dans la catégorie “denrée alimentaire” et peuvent également être utilisées pour les cultures fourragères, par exemple. Le producteur égyptien n’était pas identifié comme exportant des produits alimentaires vers l’Europe. » Il n’avait donc pas reçu l’agrément délivré par Bruxelles, nécessaire pour de telles exportations. De fait, les graines qui ont rendu malades les victimes françaises étaient passées par Thomson et Morgan, une jardinerie britannique avant d’atterrir chez Jardiland. Pas vraiment des spécialistes de la sécurité alimentaire !
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