person:haddock

  • Robotic dildo barred from top tech showcase, prompting sexism claims
    https://www.theguardian.com/technology/2019/jan/08/ces-dildo-gender-sex-toy-ose-personal-massager

    CES organizers withdrew an award for the Osé personal massager despite spotlight on male-focused sex tech The developers of a female-focused sex toy are alleging gender bias at the International Consumer Electronics Show after organizers revoked an innovation award honoring the company and prohibited it from showcasing its product. Lora Haddock, founder and CEO of Lora DiCarlo, said her team had been overjoyed when the company’s Osé personal massager was selected as the CES 2019 Innovation (...)

    #sextoy #discrimination

    https://i.guim.co.uk/img/media/505ba844e794b9033b8e36e7bde822523960bd65/0_0_1363_818/master/1363.jpg

  • Tintin : vive la révolution ! La #BD en pdf - 19h17.info
    http://www.19h17.info/2018/12/24/tintin-vive-la-revolution-la-bd-en-pdf

    On vous l’avait promis, le voici. Le #détournement révolutionnaire de Tintin !

    Dans cet ouvrage culte, Tintin n’est pas un journaflic, mais un jeune #ouvrier anglais, qui pour s’être rebellé un peu trop, se retrouve à perdre ses droits au #chômage. Lui et son oncle Haddock, ouvrier lui aussi, trouvent du boulot dans le bâtiment, à construire des maisons qu’ils ne pourront jamais se payer. Mais, un jour, un ouvrier, Joe, meurt sur le chantier. La responsabilité de la boite est claire. Aussi clair que le fait que les patrons n’en ont rien à foutre, tandis que les dirigeants syndicaux sont bien mous… Ce n’est pas le cas de Tintin et ses camarades, qui partent en #grève_sauvage ! C’est le début d’un immense mouvement…

    Vive la #révolution, en anglais Breaking free, est une œuvre d’agitation révolutionnaire, publiée pour la première fois en 1988. Elle aborde tant la question de l’exploitation que le racisme, le sexisme, l’embourgeoisement des quartiers ouvriers… et le tout avec une rage de vaincre qui fait plaisir à lire ! A l’heure des Gilets Jaunes, diffuser massivement ce petit cocktail d’essence et de bulles nous parait une bonne manière de mélanger l’utile à l’agréable.

    Vous pouvez télécharger la BD en suivant le ci dessous. N’hésitez pas à l’imprimer en brochure pour la diffusion. Nous ferons de même. On vous indiquera ci-dessous les lieux ou la brochure sera disponible en papier. Ah, un dernier mot tout de même. C’est un scan, de bonne qualité, mais un scan tout de même. Si, un jour, lisant ces lignes, des personnes possédant le fichier originel en français veulent bien nous l’envoyer… Ce serait super. D’ici là, bonne lecture, camarades !
    http://www.19h17.info/wp-content/uploads/2018/12/Tin-Tin_Vive-la-REVOLUTION1.pdf

  • Sommeil en pointillé
    Troublé, agité
    Tout ce cirque n’est pas neutre

    Je partage une collocation
    À New York dans la famille de Nicolas
    Je me fais pardonner en préparant un tiramisu

    Je surprends un intrus
    Qui joue du violoncelle
    Un enfant roux que je ne reconnais pas

    A la piscine, celle de Thelma
    Je nage vers le sexe d’A.
    Mais nous sommes interrompus

    Petit-déjeuner plantureux
    Avec Adrien, Bertrand et Zoé
    On prend des forces

    Vincent l’ingénieur du son
    Prend les commandes
    Soudain nos voix projetées

    On répète les parties dialoguées
    Dans une petite loge
    Zoé en assistante parfaite

    Les calages très erratiques de la vidéo
    Adrien et moi ne déraillons pas
    Mais nous sommes tendus par tant d’erreurs

    Dernier filage catastrophique
    Suivi d’une réunion à même notre table
    On recale tout, Bertrand prend les manettes

    On reprend le début
    On a besoin de le refaire
    Six fois pour que cela soit bon

    On reprend la fin
    On a besoin de la refaire
    Six fois pour que cela soit presque bon

    On souffle un grand coup
    Rendez-vous dans les loges
    Dans une heure

    Je pars me promener
    Avec Zoé dans les rues voisines
    Une crêpe et un crème

    Dans les loges
    Petites attentions de l’équipe
    Pascal en régisseur très protecteur

    Adrien et moi dans les loges
    On blague pas mal
    Mais on n’en mène pas large

    Pascal vient nous chercher
    On se glisse derrière
    Les rideaux. Un monde fou

    Noir salle
    On se jette dans le vide
    Repères flurorescents, confiance

    Entame vidéo
    Parfaitement calée
    Merci la technique

    J’entame
    Ça va, j’ai la voix libre
    Je ne bafouille pas

    Bertrand nous a fait une armure
    De lumière, deux îlots lumineux
    On est seuls, protégés par l’ombre

    Ca déroule
    Ca roule
    Tout coule

    On fait comme on a dit
    Je ne quitte pas Adrien des yeux
    Je me fis entièrement à ses gestes

    Pas une erreur
    Tout est synchrone
    Des passes aveugles parfaites

    On prend du plaisir
    J’improvise
    Je me sens bien

    Adrien rentre dans le dernier tiers
    Un (beau) cheval qui sent l’écurie
    Du regard je l’encourage, j’halète dans le micro

    Le public est captif
    Pas une toux, pas un bruit
    Des petits sursauts de temps en temps

    J’ai le sentiment
    Isolé par l’éclairage
    De n’être pas moi-même

    Adrien se met dans tous ses états
    C’est dingue ce que cela dégage
    Je l’étreins, comme prévu, quelle décharge !

    Nous sommes très applaudis
    Soulagés
    Et on rigole bien

    Dans la loge Pascal me déséquipe
    De mon micro, le capitaine Haddock
    Se débattant avec un lézard dans le dos

    On reprend un peu nos esprits
    Adrien s’est un peu blessé
    Mais il a un bon sourire

    Dans le hall qui nous attendent
    Des sourires connus
    Et d’autres inconnus, mais sourires

    Je confie Zoé
    À sa marraine
    Week-end à Rennes

    Un monsieur me dit être bouleversé
    Me dit devoir tout repenser
    Me dit n’avoir pas pensé tout cela avant !

    Un autre monsieur
    Veut une dédicace d’Une Fuite en Égypte
    Mes mains tremblent, presque incapable

    On part dîner
    Au TNB
    Autour de nous, des amis

    J’aime le sourire farceur
    Du cuisinier du TNB
    Et son dîner est fort bon

    Je bois du vin
    Encore du vin
    Je ris tout mon saoul

    Dans un café à l’ancienne
    Longues conversations
    Avec Mathieu, Adrien lui, avec Jérôme

    Nous échouons dans une salle du billard
    Première fois que je joue depuis très longtemps
    Surtout première fois que je joue avec des lunettes

    Retour à l’hôtel
    A trois heures
    Epuisé, mais heureux

    #mon_oiseau_bleu

  • Chesterton et la menace féministe en Occident
    http://www.dedefensa.org/article/chesterton-et-la-menace-feministe-en-occident

    Chesterton et la menace féministe en Occident

    On va parler du néo-féminisme et cela va nous fâcher avec les plus naïves de nos lectrices, celles qui vous font la morale et vous accusent d’extrémisme à tout bout de champ avant de bénir les bombardements sur la Syrie ou la Libye – en attendant la Russie…

    Commençons notre sujet par Merkel, la bébête immonde des temps postmodernes dont comme le sparadrap du capitaine Haddock (victime expiatoire de l’infecte Castafiore) on ne peut se débarrasser.

    J’en parlais il y a quelques années sur BVoltaire.fr, journal (j’ai gardé un très bon souvenir de Gabrielle Cluzel qui comme moi – mais après – a officié à famille chrétienne) qui à l’époque avait su attirer rédactrices et collaboratrices dans un monde antisystème à 90% masculin (et pas pour rien ; tout était prédit par (...)

  • « On reste dans l’ombre, de peur d’être immolée à la place de l’agresseur » - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/cinema/2017/11/17/on-reste-dans-l-ombre-de-peur-d-etre-immolee-a-la-place-de-l-agresse

    Quoi de neuf dans le milieu du cinéma français, un bon mois après l’affaire Weinstein et le mouvement « Balance ton porc » ? Quelles réflexions ? Quelles prises de conscience ? Force est de constater qu’à part Léa Seydoux, peu d’actrices ont dénoncé publiquement le sexisme qui y règne. Est-ce une bonne nouvelle ? Le signe que tout va bien ? Ou que dans un pays où la politique des auteurs demeure - et c’est tant mieux -, l’omerta est plus lourde ici qu’ailleurs, et les révélations plus difficiles à assumer ? Retour avec Isabelle Adjani et Léa Forestier, avocate.
    Peu d’actrices ont témoigné du sexisme dans le milieu du cinéma en France. Pourquoi ?

    Isabelle Adjani : Les abus ne sont pas moins nombreux ici qu’ailleurs, mais à ma connaissance, il n’existe pas de producteur qui dispose d’un pouvoir tentaculaire analogue à celui d’Harvey Weinstein : il détenait toutes les clés du silence. En France, certaines actrices restent dans l’expectative prudente. Elles ne sont pas sûres que leur parole soit sans conséquence sur leur carrière si elles s’approchent d’un peu trop près de la révélation de tout ce que le milieu du cinéma refoule depuis tant d’années : on fait la lumière sur une partie des faits tout en restant dans l’ombre de peur d’être immolée… à la place de l’agresseur…
    Pourquoi ne pas utiliser les tribunaux quand on veut que justice soit faite ?

    Léa Forestier : Aujourd’hui, quand une femme porte plainte pour agression sexuelle, elle a toutes les chances que sa parole soit classée sans suite. C’est la plupart du temps parole contre parole et le doute profite toujours à l’accusé, ce qui est une bonne chose. Mais cela signifie tout de même qu’une fois sur deux, la plainte est vouée à l’échec. Et quand il y a une suite, il y a une marginalisation de fait dans le travail. Je suis en désaccord avec ma consœur Marie Dosé qui prône un exclusif recours à la loi en cas d’agression sexuelle, car à supposer qu’un tel recours aboutisse, quelle est la valeur d’une condamnation si elle ostracise la personne de son milieu professionnel ? J’ai eu une cliente violée par un personnage éminent. J’ai monté le dossier avec elle, mais j’ai dû la prévenir que la vérité médiatique allait être une déferlante qui annihilerait toute vérité judiciaire en lien avec son intimité. Et qu’elle allait se retrouver avec le scotch du capitaine Haddock qui l’empêcherait d’être autre chose que « la violée de mister big ». Elle a décidé de ne pas poursuivre. Les autres femmes violées par cet homme étaient comme elle, sous une forme d’emprise : il y a une relation de confiance, puis un viol…

    Comment démontre-t-on une agression sous emprise ? Léa Seydoux dans le Guardian évoque combien il est compliqué de se défaire de prédateurs sexuels avec lesquels on travaille et qu’on admire par ailleurs…

    Léa Forestier : La prédation sexuelle s’accompagne d’une tentative de convaincre l’autre. Il s’agit rarement d’un homme dans une ruelle obscure qui vous saute dessus en vous disant « je veux te violer et si tu n’es pas d’accord je te viole quand même ». Mais d’une relation où toutes les décisions auront des conséquences sur votre vie immédiate.
    Dans ce cas, comment s’apprécie le consentement ?

    Léa Forestier : Le droit considère qu’un rapport n’est pas consenti s’il n’est pas souhaité au moment de l’acte. Et il n’y a pas de droit de repentir. Or comment analyser le consentement au moment M, si la personne est sous une forme d’emprise ? Le consentement relève du sentiment. Il peut y avoir un jeu de séduction, et un viol à la suite d’un jeu de séduction.

    Isabelle Adjani : Les femmes qui ont dit avoir des relations consenties avec Weinstein sont très courageuses. Je ne supporte pas la moralisation là-dessus. Chacun son mode de survie. Quiconque a eu un rôle dans un film important aux Etats Unis a croisé Weinstein. Je l’ai rencontré en 1989, lors de la campagne pour les oscars de Camille Claudel de Bruno Nuytten, j’étais nominée dans la catégorie « meilleure actrice », mais la distribution américaine était assurée par Sony Classic, pas par Miramax. Weinstein m’avait simplement dit : « Tu n’auras rien car ce n’est pas moi qui ai acheté le film. Si tu m’écoutes dans l’avenir, je t’aurai un oscar. » Son besoin de dominer s’exprimait constamment.
    Est-ce uniquement la crainte d’être blacklisté qui muselle ? Pourriez-vous analyser comment fonctionne cette fameuse zone grise ?

    Isabelle Adjani : Cela suscite effectivement beaucoup d’ambivalence quand, par exemple, on explique à une jeune actrice que le cinéaste a absolument besoin d’être amoureux d’elle, voire de coucher avec elle, pour savoir la filmer comme jamais. Et que d’ailleurs, pour favoriser le rapprochement, on s’empresse de lui donner une chambre d’hôtel adjacente à la sienne, quand le tournage est loin de tout. On retrouve cette injonction à entretenir la séduction dans les biographies d’actrices qu’on aime le plus au monde, de Marlene Dietrich à Isabella Rossellini, en passant par Louise Brooks. Ça fait partie de la mythologie du cinéma, à laquelle je suis évidemment très sensible. Mais sur ce fond-là, on va persuader la comédienne, pleine de gratitude, de ne pas dissiper l’ambiguïté. Parce que son refus pourrait stériliser le regard du metteur en scène ou l’intérêt du producteur. Avoir besoin de rêver sur cet obscur objet du désir qu’est l’actrice, ça voudrait dire « transgression open-bar » ? Comme tout le monde, il m’est arrivé de me retrouver dans des tournages où une violence sourde se manifestait, et il s’agissait de la contourner sans mot dire.
    En quoi est-ce problématique ?

    Isabelle Adjani : J’ai commencé très jeune à mal supporter cette injonction à séduire qui me plaçait en porte-à-faux et je me souviens de l’empressement d’un cinéaste, que par ailleurs j’admirais. Ce qui m’a aidée à ne pas succomber au charme de cet homme, qui incarnait tout de même ma fascination pour le cinéma, fut de savoir que d’autres comédiennes avaient fait une dépression après avoir été congédiées à la fin du tournage. En somme, elles n’avaient pas anticipé qu’elles ne seraient son fantasme que le temps d’un film, utile pour le grand œuvre, sans existence au-delà. Certes, il n’y a pas de harcèlement apparent, juste la manipulation classique d’un pur séducteur. Et pourtant, dans pareille situation, où une jeune actrice n’est pas libre d’opposer un refus frontal, le malaise existe car elle ne peut plus être elle-même. Une actrice au travail est à psyché ouverte, elle a besoin d’être préservée contre tous les petits crimes dont on dit que « ce n’est pas un crime ». Evidemment, il n’y a pas de crime quand un comédien met sa langue dans votre bouche lors d’une prise, lorsque vous lui avez explicitement demandé de ne pas le faire. Et pourtant. Combien de fois les actrices qui ont été catégoriques sont estampillées difficiles, voire ingérables ? Toutes les comédiennes le savent. Donc elles essaient d’échapper subtilement au danger si elles en ressentent un. C’est un conditionnement.
    Quelles sont les conséquences d’une résistance ?

    Isabelle Adjani : On se fait insulter devant l’équipe, malmener, ce qu’on propose est dénigré. On vous demande des choses qui vous mettent en danger. En France, on a tendance à célébrer ceux qui ne savent pas diriger sans humilier. Ça remonte à loin. Sans le sadisme de Clouzot, aurait-on reconnu à Bardot un talent d’actrice ? Diriger une actrice ne devrait pas signifier la dominer. Vive les actrices qui réalisent des films, qui écrivent, qui coproduisent. Et qui contribuent à rendre les rapports dans le cinéma moins archaïques.
    Qu’est-ce qui fait qu’un acte est traumatisant ou qu’il glisse sans atteindre ?

    Isabelle Adjani : La relation qu’on a à l’abus est étroitement liée à notre éducation, au droit qu’on nous donne ou pas, enfant, d’exister. Des tas de moments de gênes et d’intrusion se sont accumulés, qui ont fait écho aux interdits de se défendre pour une fille, selon les préceptes de mon père. Il m’est arrivé de refuser des projets qui m’intéressaient à cause de gestes qui m’ont pétrifiée, alors qu’ils peuvent être bénins pour d’autres. J’ai encore en mémoire un déjeuner où un metteur en scène russe a attrapé ma main en la serrant si fort que je ne pouvais plus la retirer. Il a mis mon index dans sa bouche, en se mettant à le sucer, longuement. Je lui ai écrit un mot longtemps après : « Andreï, je voulais vous dire que si je n’ai pas fait la Mouette avec vous, c’était à cause de ce déjeuner et parce que vous avez mis mon doigt dans votre bouche. » Lui écrire noir sur blanc était nécessaire pour me faire justice. Oui, j’ai pu refuser de tourner avec des cinéastes hors pair parce que j’avais peur d’eux. Un producteur, qui à l’époque rayonnait, se comportait avec moi en dominateur machiste sur un film qu’il produisait. Il fallait fuir ses avances. Je lui ai refusé l’entrée d’une fête que j’organisais. Il m’a dit : « Ma petite, tu le payeras. » Et effectivement… Hervé Guibert avait écrit un scénario autour de cette histoire. Autre exemple : un cinéaste claquait des poppers sous mon nez après avoir dit moteur. Je ne pouvais pas ne pas respirer. C’était de l’ingestion de drogue contre mon gré, je sentais mon rythme cardiaque s’accélérer.
    Dans toute autre profession, il est possible de porter plainte contre quelqu’un qui vous drogue. Que s’est-il passé ?

    Isabelle Adjani : J’étais prise dans le tournage, je n’avais pas mon mot à dire. Il n’y a pas de recours dans des situations pareilles. Au théâtre, j’étais jeune, je me suis retrouvée face à un grand comédien devenu plus qu’harcelant pour tenir son rôle d’homme désiré et dont les agissements ont fini par me rendre malade pour de bon. Les représentations ont dû être arrêtées et je n’ai pas pu raconter pourquoi. J’ai laissé les rumeurs faire leurs basses besognes. Une actrice qui renonce et s’écroule, il n’y a rien de pire pour sa vie professionnelle.
    Que pensez-vous de ces contrats de non-harcèlement que des studios hollywoodiens font signer avant les tournages ?

    Léa Forestier : On voit que ça marche ! Cyniquement, les producteurs s’assurent ainsi que la responsabilité ne leur retombe pas dessus en cas de problème. Ça n’empêche pas le délit, mais ça évite les poursuites. Et c’est particulièrement hypocrite, car ce sont les mêmes gens qui font signer les contrats et qui sont susceptibles d’agressions sexuelles. Weinstein en a lui aussi très probablement fait signer. Les hommes de pouvoir aiment le pouvoir, aiment la transgression et plus encore l’impunité dans la transgression. De façon générale, les codes de conduite au travail posent un cadre, mais ne règlent rien. #BalanceTonPorc nous force à nous questionner sur la culture du machisme qui innerve encore le monde du travail. Si les femmes en sont majoritairement les victimes, force est de reconnaître qu’elles en sont aussi partiellement les gardiennes. La domination est moins une affaire de genre que d’idéalisation du pouvoir.
    Que vous inspirent les manifestations contre la rétrospective de Polanski à la Cinémathèque ?

    Léa Forestier : C’est confondre l’œuvre et la personne, et dénier aussi bien à l’accusé qu’à sa victime le droit à l’oubli pour une affaire qui date de quarante ans. J’adore l’œuvre de Céline mais l’homme me donne la nausée.

    Isabelle Adjani : Je rejoins la démarche collective féministe, qui attend une reconnaissance du préjudice. Mais ces violences subies peuvent amener les victimes à être différentes dans leur façon de vivre « avec ». Depuis des dizaines d’années, Samantha Geimer a expressément exigé l’arrêt des procédures aux Etats-Unis et répété que l’obsession d’un juge corrompu et la médiatisation du procès ont détruit sa vie. Cela a-t-il un sens de manifester contre cette rétrospective si ça ne procure aucune réparation, y compris symbolique, à la victime ? Cela ressemble à une double peine… Le droit à l’oubli doit exister pour l’accusé s’il a reconnu son délit et purgé sa peine (on oublie systématiquement de dire que Roman Polanski a fait de la prison aux Etats-Unis et en Suisse), parce que la victime, elle, même si elle pardonne, n’oublie pas.

    #cinema #culture_du_viol #exception_française

  • https://www.remue.net/spip.php?article8634

    J – 84 : Une amie, proche, J. dans mes récits la concernant, écrit des livres auxquels je ne comprends pas tout, tel traité de psychanalyse à propos du deuil, tel autre à propos de la pudeur, mais je lui fais confiance, à la fois parce que c’est mon amie, à la fois parce j’ai déjà eu l’occasion de constater sa clairvoyance psychanalytique. Et d’ailleurs sur le chemin de l’écriture elle a écrit également Psy d’banlieue que j’ai dévoré passionnément, récit autofictif dans ce que l’autofiction a de noble et justement de respectueux envers les tiers qui n’ont peut-être pas tous demandé à débouler pareillement, tels des quilles dans un jeu de chiens, dans une œuvre de fiction, tout étant parfaitement voilé pour que seuls les intéressés, s’ils passaient pas là, puissent se reconnaître, et reconnaître à quel point ils ont été importants. Et dans les contributions de J. au site remue.net, souvent de belles interventions.

    Il y a quelques temps, J. se fait vandaliser son adresse de mail par je ne sais quel ostrogoth nigérian et qui du coup écrit à tous les contacts de J. un courrier assez alarmant nous demandant de lui venir en aide. Et jusqu’à recevoir ce mail qui n’était pas, pas vraiment, de J. je croyais qu’il fallait, vraiment, être couillon ou alors avoir le cœur sur la main jusqu’à en perdre le jugement pour tomber dans de telles chausse trappes si mal maquillées. J’ai déjà raconté cette histoire. Bref il s’en faut de peu que je ne sois délesté d’un petit millier d’euros au profit d’une personne se faisant passer pour J. et ce n’est qu’à l’extrême moment critique de cette arnaque que j’ai fini par renifler qu’il y a baleine sous gravier. Et j’en rirai beaucoup avec J. à mes dépens. Tout est bien qui finit bien, comme dit ce grand couillon de capitaine Haddock à la fin du Trésor de Rackham-le-Rouge .

    Ces derniers temps, avec J. on a mis au point un protocole pour se voir plus souvent, un petit restaurant chinois à mi-chemin entre chez J. et mon open space, on s’invite à tour de rôle, on parle essentiellement de nos lectures ou encore de nos émotions en sortant du noir ou d’expositions dernièrement visitées, on parle aussi d’autisme, J. étant une alliée de très longue date dans mon combat contre celui de mon grand Nathan, en fait elle a même été la première des alliés, et ils sont quelques-uns tout de même. J. m’a peu parlé de son engagement dans la réserve sanitaire suite aux attentats terroristes du 13 novembre 2015, je sais juste qu’elle et moi nous nous sommes croisés sans le savoir, elle souterrainement dans le métropolitain et moi en surface, presque présent sur les lieux mais sans m’en rendre compte, mais elle ne m’a beaucoup parlé de son travail à Nice, envoyé là-bas justement par la réserve saintaire.

    Et puis je découvre la Poussette Potemkine , dernier récit de José. Et quel ! Oui, J., c’est José.

    La Poussette Potemkine est un de ces puissants récits psychanalytiques tels qu’ils existent en tout premier dans l’Introduction à la psychanalyse de Sigmund Freud, puis dans ses autres livres — j’ai une petite préférence pour la découverte de l’auto-aveuglement à la gare de Vienne —, mais aussi dans de grandes œuvres littéraires, je pense par exemple au Lieu d’une ruse de Georges Perec qui est sans doute l’un de ses meilleurs textes (dans Penser classer ). Plus récemment j’ai reçu un tel récit dans le film La Liberté de Guillaume Massart, pas encore sorti, et de tels récits provoquent à la fois ma fascination et mon vertige, me renvoyant chaque fois à mon propre récit psychanalytique, à cette clairière, c’est comme cela que j’ai fini par la nommer moi-même à propos de cet endroit que j’ai découvert par deux reprises, le même endroit, mais les deux fois éclairés différemment. Imaginez le pouvoir de tels récits. Imaginez le pouvoir de la psychanalyse qui les rend possibles, qui les éclaire.

    De la même manière que Maurice Blanchot parlait à propos des livres de Samuel Beckett — je crois dans Le Livre à venir , mais je ne suis plus très sûr — comme provenant de l’endroit même d’où procédait le mouvement de tous les livres, j’ai le sentiment que ce récit de José a été admirablement fabriqué dans le pays même de la psychanalyse. Une sorte de noyau de fusion dur.

    Et c’est donc l’auteure d’un tel récit que j’ai confondu avec un ostrogoth nigérian, écorchant et maltraitant pareillement la langue, et aux motivations tellement rampantes. Fallait-il que je sois aveuglé par un très puissant écran. Faut-il que je dispose d’une personnalité aussi peu fine que celle du capitaine Haddock, oui, je serais ce bon gros à grande gueule, pas bien malin, mais avec un cœur gros comme ça.

    Ou, tout simplement, désireux de venir en aide à celle qui m’est venue en aide la première, avec Nathan. Cela, oui, pouvait m’aveugler. Ce qui aurait pu avoir une répercussion heureuse au Nigéria où l’on fabrique, malgré tout, en usine, des récits d’entre-aide. Et c’est là que la poussette Potemkine a fini sa course folle.

    #qui_ca

  • Razer Turret : le syndrome du clavier-souris sur le canapé
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/peripheriques/31359-razer-turret-le-syndrome-du-clavier-souris-sur-le-canape.ht

    Si comme le célèbre Capitaine Haddock vous n’avez pas la place pour un boit-sans-soif de bureau dans la satanée cabine de votre cercopithèque de rafiot, vous aurez opté pour une configuration de salon. Jouer depuis ce tchouk-tchouk-nougat de canapé sur le téléviseur est confortable, sauf du côté de ces vauriens de #Périphériques invertébrés qui n’ont rien de facile à utiliser... [Tout lire]

  • On avait bien ri avec http://seenthis.net/messages/321851
    Malheureusement, :
    Pas touche à #Tintin, même pour une parodie
    https://www.rtbf.be/info/insolites/detail_pas-touche-a-tintin-meme-pour-une-parodie?id=9208265

    Moulinsart SA, qui représente les droits d’Hergé, a demandé à « Un Faux graphiste » de stopper ses détournements de Tintin. Cet étudiant en lettres et langues de la région Bruxelloise, Gil de son vrai nom, s’amusait à parodier les planches du célèbre reporter. Le capitaine Haddock était devenu un hipster barbu et Tintin, un journaliste obsédé par ses followers et son compte Instagram, courant après un sujet digne du Pulitzer.

    Cela n’a pas fait rire #Moulinsart


    Pas touche à Tintin, même pour une parodie - © Capture d’écran / Un Faux Graphiste
    via @Calimaq

  • #Tintin et la #mer : représenter l’#espace_maritime dans la bande dessinée

    Les hors-séries concernant l’œuvre majeure d’Hergé, les aventures de Tintin, sont très nombreux : parmi les derniers en date, “Tintin et la mer” (Historia et Ouest F rance, HS n°1, septembre 2014, 130 p.*) explore les mers et océans, un espace très prégnant dans l’univers de Tintin et du capitaine Haddock. En 2007, un coffret de DVD était déjà consacré à l’espace maritime comme espace-scène majeur dans la série des Tintin (Tintin et la mer, 3 DVD + 1 Livret collector de 60 p. + 1 DVD Bonus, Thalassa spécial, 2007). Plusieurs expositions autour de ce même thème ont déjà eu lieu, (comme par exemple en 2004 à Greenwich). Enfin, une collection de mini-formats comprenant des extraits de certains albums dans les années 1980 met en avant le fort lien de Tintin et de la mer par des titres comme Tintin en Méditerranée ou Tintin en Mer Rouge).


    http://labojrsd.hypotheses.org/2588
    #représentation #bande-dessinée #BD

    • Il y en a qui trouveront cette histoire moins drôle.

      L’incroyable erreur d’Aviva qui met en péril l’argent des assurés
      http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20150224.CHA3348/l-incroyable-boulette-d-aviva-qui-met-en-peril-l-argent-des-assures.html

      C’est un petit peu comme une patate chaude. Ou le sparadrap du capitaine Haddock. Sauf que c’est une affaire qui n’a rien de drôle car elle risque de coûter plusieurs milliards d’euros au sixième assureur mondial, le britannique Aviva, gestionnaire des actifs de la plus importante association d’épargnants en France, l’Afer. Elle pose même, de l’aveu d’un membre de l’autorité de contrôle des assurances « un problème inquiétant pour toute la place financière ».

    • Ah oui, lu ici
      http://www.slate.fr/story/98511/lincroyable-erreur-multimillionnaires

      « Les achats et les ventes de l’épargnant étaient en effet comptabilisés au "dernier cours connu" : autrement dit, lorsque la bourse avait monté, l’épargnant pouvait acheter une Sicav au cours d’AVANT la hausse. Il empochait ainsi automatiquement la hausse. Idem lorsque la bourse baissait. Il pouvait vendre au cours précédant la chute du marché. C’est en quelque sorte l’assurance absolue de gagner à tous les coups… pour le souscripteur. Mais pour la compagnie d’assurance, c’est une catastrophe, car elle doit financer la différence. Ou plutôt ce sont les autres assurés qui doivent en supporter les conséquences, puisque ces pertes doivent, à un moment ou à un autre, être imputées sur l’actif général de la compagnie… »

  • Loch Long Royal Naval Torpedo Range


    (photo venant de http://www.28dayslater.co.uk/forums/military-sites/62725-royal-naval-torpedo-range-arrochar-july-11-a.html )

    Entrainé par le sujet des stations de test de torpilles découvertes dans un seen d’hier (cf. http://seenthis.net/messages/171695 et les commentaires), je creuse un peu et m’arrête sur une première. Après Kaspisk et Gdynia, voici donc Loch Long (à 15 km du Loch Lomond, cher au cœur du Capitaine Haddock).

    https://maps.google.com/maps?q=56.067149,-4.87278&num=1&t=h&z=13

    Secret Scotland - Loch Long Torpedo Range
    http://www.secretscotland.org.uk/index.php/Secrets/LochLongTorpedoRange
    en 2006

    après l’incendie de 2007

    The Loch Long Torpedo Range operated on the loch from 1912 to 1986. The abandoned Admiralty buildings, pier, and slipway remained on the west shore of the loch, opposite the village of Arrochar, until 2007, when demolition of the site began, and it was also subject to destruction by fire.
    Originally an Admiralty facility, the range became the Royal Naval Torpedo Testing Station and Range, later referred to as both the Loch Long Torpedo Range, and the Arrochar Torpedo Range.
    Activity at the range reached a peak during World War II, with more than 12,000 torpedoes being fired down the loch in 1944.

    Quelques visites photographiques au hasard des images de gg

    • avril 2008 http://www.28dayslater.co.uk/forums/military-sites/32464-torpedo-testing-station-loch-long-april-2008-a.html

    • octobre 2010 https://lifeattheendoftheroad.wordpress.com/2010/10/03

    • mars 2012 http://www.derelictplaces.co.uk/main/showthread.php?t=23649

    Un projet immobilier, annoncé en mars 2012, le Ben Arthur Resort

    Argyll News : Direct hit : former torpedo range at Arrochar to become Ben Arthur Resort | For Argyll
    http://forargyll.com/2012/03/direct-hit-former-torpedo-range-at-arrochar-to-become-ben-arthur-resort

    In what looks like an first class and inspirational initiative, the former Ministry of Defence torpedo range on Loch Long is planned to be translated into the Ben Arthur Resort – taking its name from the exotic and magnificent mountain peak behind it, known familiarly as ‘The Cobbler’.

    L’annonce, le 17/07/13, sur le blog du projet de l’autorisation de construire. Les travaux commenceront à l’automne 2013


    http://benarthurresort.com/2013/07/17/planning-permission-recieved

    La luxueuse brochure présentant le projet accessible ici http://benarthurresort.com/brochure avec un lien à cliquer vers un document de 78 pages accessible via issuu http://issuu.com/archial/docs/ben_arthur

    Dont voici les pages 18 et 19