person:harold

  • Le #Syngof (le 1er syndicat des #gynécologues obstétriciens avec plus de 4000 membres) appelle à la grève de l’#IVG !

    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10215182554337813&set=a.1631126818667&type=3&permPage=1

    Voici le courrier envoyé à leurs membres hier.

    Il s’agit d’un appel au #délit d’entrave à l’IVG et au non respect de la #loi sur l’IVG.

    Il est inadmissible que des gynécologues obstétriciens exercent un #chantage aux droits des #femmes et une menace de plus à l’accès à l’IVG, pour défendre des positions corporatrices.

    Le SYNGOF est habitué aux prises de positions hostiles à l’IVG, comme je le détaillais ici : http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2018/09/13/quand-les-representants-des-gynecologues-sont-hostiles-

    Quand l’Ordre des Médecins et la Ministre de la #Santé agiront pour radier de la profession ces gynécologues manifestement hostiles aux femmes ? Quand virera-t-on les #anti-IVG de la profession de gynécologue obstétricien, notamment en abrogeant la clause de conscience spécifique à l’IVG dont ils abusent ?

    https://twitter.com/Marianntoinette/status/1105563859094511616

    • Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement la menace du Syngof de demander à ses adhérents d’arrêter la pratique des IVG.

      L’Ordre des médecins a été alerté via les réseaux sociaux au sujet d’une newsletter du Syndicat national des Gynécologues et Obstétriciens de France, dans laquelle ce syndicat se dit prêt à « donner l’ordre » à ses adhérents « d’arrêter la pratique de l’IVG » si la ministre des Solidarités et de la Santé refusait de les recevoir.

      Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement, au nom de la déontologie, l’expression d’une telle menace mettant en cause les droits des femmes et portant atteinte à l’indépendance des professionnels, qu’aucun conflit avec les autorités ne saurait justifier.

      Quelle que soit les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès.

      Menaçant de priver des femmes de l’accès à l’IVG, une telle attitude serait en contravention claire avec les obligations déontologiques. Cela serait un acte inexplicable et injustifiable, aux conséquences potentiellement dramatiques.

      https://www.conseil-national.medecin.fr/node/3160

    • Faudrait pensé à radier ces 4000 gyneco misogynes du Syngof
      Aucune femme ne mérite d’étre soigné par des gens qui mettent la vie des femmes en danger pour se garentire du fric en cas d’erreur médicale.

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales. Une quinzaine d’entre eux, condamnés entre 2002 et 2012, sont particulièrement concernés, car le fonds était, à cette époque, plafonné à hauteur de 3 à 6 millions d’euros, pour des condamnations pouvant dépasser 10 à 12 millions d’euros. « On a l’impression que ce fonds est un leurre, car il ne fonctionne pas avec les douze premiers cas », déplore Jean Marty. L’ancien président du Syngof se dit, par ailleurs, « inquiet du bon fonctionnement pour les cas à venir, aucune de la trentaine de demandes déposées depuis 2012 n’ayant été accordées ».

      #feminicie #violence_gynecologique #violence_médicale #misogynie #sexisme

    • Tu sais quoi, ça me fait penser à la drastique interdiction des mutuelles d’entraide pour couvrir les amendes dans les transports (inscrite dans la loi et que tu retrouves dans l’amende qu’on t’a remise, parce qu’aller à un enterrement d’un être cher n’est pas suffisant pour avoir oublié de composter, et si tu es au sol car tu as fait un malaise les voyageurs t’enjambent comme leur a dit de faire le contrôleur, donc on te remet l’amende et c’est bien marqué dessus dans la loi l’entraide coorganisée est interdite si t’avais pas bien compris)

      Mais pour ces pourritures de gynécos du syndicat des misogynes, tout va bien, ils réclament que leurs erreurs médicales soient toujours et encore mieux subventionnées par l’état. Ils sont subventionné·es pour marcher sur la tête ?

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales.

      #erreurs_médicales #corporatisme #pourritures #Syngof

    • On peu s’entraider qu’entre dominants @touti
      Du coup je leur ai envoyé un mail fraternel.
      syngof@syngof.fr

      Messieurs Bernard de ROCHAMBEAU, Jean Marty et Yves VERHAEGHE,
      Je vous félicite pour le respect que vous exprimez vis à vis des femmes qui sont vos patientes. Bravo à vous pour cette mise au point de vos priorités et de celles de vos adhérents. Ceux ci ne manquerons pas de vous remercier pour la seconde Tesla qu’ils vont pouvoir s’offrir contre cette prise d’otage des femmes les plus vulnérables. En effet que vaut une grossesse forcée face à l’urgence de rentabiliser les erreurs médicales afin d’enrichir les plus négligeant d’entre vous ? Heureusement, pour vous, la question ne se pose plus ! Vous faites honneur au serrement que vous avez prêter en voulant prolongé les vacances d’hivers de vos épisiotomistes les plus acharnés. Vos actions d’éclat rejaillissant sur toute votre corporation, j’espère qu’elle sera vous en donner la rétribution qui vous reviens. Vous devriez toutefois vous rebaptiser car vous êtes plutôt une organisation mafieuse de bouchers misogynes et engrosseurs de force, qu’un syndicat de médecins.
      Cordialement,

    • Le syngof à supprimer ses e-mail, les deux messages que je leur ai envoyé me sont revenus.

      Pour mémoire voici les propos tenus par Jean Marty au sujet du « point du mari » une mutilation du sexe des femmes qui vise au confort sexuel des hommes hétéro.

      Pour Jean Marty, président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), le « point du mari », c’est surtout « dans la tête des femmes » que cela se passe. « Vous avez des femmes qui ont été victimes, incontestablement », reconnaît-il. « La chirurgie est du domaine de l’art, on peut penser que certains médecins ont eu l’idée qu’en modifiant un peu leur façon de suturer, ils amélioreraient un peu la sexualité, et ça, ça ne nous choque pas », tente-t-il d’expliquer, soulignant néanmoins le caractère anecdotique, voire fantasmatique de cette pratique.

      « On est dans l’absurde, le fantasme, c’est un sujet qui réveille l’excitation », et dont il ne faudrait pas trop parler – conseil d’accoucheur expérimenté – pour ne pas provoquer un peu plus la somatisation vaginale, ou l’expression physique d’un problème psychique, selon lui très fréquente chez les femmes. « Vous avez aussi des femmes qui sont bien dans la victimologie, qui se retrouvent dans une forme de souffrance parce qu’elles arrivent à susciter l’intérêt », estime-t-il.

      Une théorie qu’il a étayée pendant ses études, en écrivant sa thèse sur la qualité des relations sexuelles après une intervention chirurgicale dans la zone périnéale. Selon ses recherches, le plus souvent, les douleurs ne viennent pas d’un problème anatomique – la flexibilité du vagin s’adapte au fur et à mesure de la reprise des relations sexuelles – mais sont liées à l’acceptation psychologique de sa vie sexuelle. Une sexualité épanouie, ce « n’est pas un cadeau que la nature donne à tout le monde », conclut-il, citant une vieille chanson de Georges Brassens, La Femme s’emmerde en baisant.

      https://www.lemonde.fr/sante/article/2014/04/18/derriere-le-point-du-mari-le-traumatisme-de-l-episiotomie_4403470_1651302.ht

    • Grève des IVG : sanctions réclamées contre les gynécologues
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/greve-des-ivg-sanctions-reclamees-contre-les-gynecologues-20190318

      Une vingtaine de militantes féministes ont envahi aujourd’hui le siège de l’Ordre des médecins pour réclamer des sanctions disciplinaires contre les responsables du syndicat des gynécologues Syngof, qui a brandi la semaine dernière la menace d’une grève des avortements, ont constaté des journalistes de l’AFP.

      Une partie des militantes - et également quelques militants - avaient symboliquement revêtu des blouses blanches, tachées de faux sang, pour dénoncer la « prise en otages » des femmes par le Syngof. « Libérez nos IVG », scandaient les manifestantes, qui portaient des pancartes proclamant « Respecte mes droits, ou gare à toi ! », « Simone n’est plus là mais nous on veille », ou encore « Un conseil, mettez de l’ordre ».

      Le Syngof avait provoqué un tollé mercredi dernier, lorsqu’il avait invité ses 1.600 adhérents à « être prêts à arrêter la pratique des IVG » pour pousser le gouvernement à régler le cas de 15 médecins condamnés à de lourds dommages pour erreur médicale. Le syndicat avait fait machine arrière le lendemain, en affirmant qu’il ne comptait pas « arrêter la pratique » des IVG. Mais son initiative avait suscité de vives réactions, y compris de l’Ordre des médecins qui avait « fermement » condamné une menace « totalement contraire à la déontologie médicale », et pointé les « conséquences potentiellement dramatiques » d’un passage à l’acte. Toutefois, pour les manifestants mobilisés lundi, une telle prise de position ne suffit pas. En plus de condamner, l’ordre des médecins « doit sanctionner les manquements à la déontologie », a dit aux journalistes la militante féministe Anaïs Leleux.

      Selon cette militante, près de 12.000 personnes ont d’ailleurs envoyé un mail à l’Ordre des médecins, via un formulaire en ligne, pour demander « les sanctions qui s’imposent », selon elle, notamment contre le président du Syngof, le Dr Bertrand de Rochambeau, déjà à l’origine d’une vive polémique en septembre lorsqu’il avait assimilé l’IVG à un « homicide ». Après avoir fait irruption de manière un peu mouvementée au siège parisien de l’Ordre des médecins, les manifestants ont eu un temps d’échange dans un couloir avec le secrétaire général de l’Ordre, le Dr Walter Vorhauer. « Vous vous trompez de cible », leur a dit ce responsable. Le communiqué du Syngof « est scandaleux, je ne peux pas vous dire plus ! Vous voulez des sanctions, mais les sanctions, ça ne se décrète pas comme ça », a-t-il ajouté. M. Vorhauer a souligné que le Conseil national de l’Ordre ne pouvait pas « s’auto-saisir », mais qu’il devait respecter les règles en la matière : en l’occurrence, il revient d’abord aux instances départementales de l’Ordre d’examiner d’éventuelles plaintes contre des praticiens.

    • wawawa le beau corporatisme que voila M. Vorhauer
      et donc pour déposer plainte ce sera individuellement et auprès d’une instance départementale pour avoir subi un préjudice personnel de la part d’un praticien nommément accusé et dont il faudra prouver la faute devant l’ordre, qui n’aura aucun mal à débouter les plaignantes dans ce cas là puisque c’est LE syndicat qu’il faudrait pouvoir dissoudre. Le serpent de l’ordre des médecins, vous croyez qu’il a été choisi pour quoi à part se mordre la queue ?

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

    • Droit à l’IVG : Indignons-nous !
      https://egalitaria.fr/2019/03/16/droit-a-livg-indignons-nous

      Puisque des professionnel.lle.s de santé peuvent apparemment exercer leur métier à la carte, et selon leurs desiderata, on attend donc avec impatience la grève des transplantations cardiaques, la grève des prises de sang, la grève des IRM et la grève des consultations de médecins généralistes.

      Mais… OH, attendez ! Ce pourrait-il que le droit des femmes à disposer de leur propre corps soit le cœur même de cette sinistre affaire ? Pourquoi ne pas avoir plutôt réclamé une grève des frottis ou une grève des accouchements ?

      La réponse est simple : parce que l’IVG est encore et toujours le diable des actes médicaux, et qu’il n’est toujours pas considéré comme un droit « comme les autres », un droit « qui va de soi », mais plutôt comme une largesse concédée aux femmes, soumise à conditions et surtout à la bonne volonté de celui ou celle qui le pratique.

      Une ambivalence légitimée par l’existence de la clause de conscience, qui permet aux médecins de refuser de pratiquer une interruption volontaire de grossesse (tout en contribuant à diaboliser cet acte médical pourtant « ordinaire »). N’y a t-il pas là une contradiction dérangeante ? Un droit fondamental peut-il être révoqué par la seule volonté d’un individu ? Par ailleurs, si un.e gynécologue répugne à pratiquer des IVG de par ses « convictions », ne devrait-il/elle pas plutôt se diriger vers l’expertise-comptable ? Il paraît qu’on y fait également de très belles carrières.

      *

      Les mecs – je dis « les mecs » parce qu’il y a apparemment peu de femmes dans votre petit cénacle, ce qui est un peu ironique sachant qu’elles sont les premières concernées… mais vous nous direz quand on sera autorisées à prendre des décisions sur nos propres corps, hein ! –, sachez qu’aucun mot ne pourra jamais exprimer la force et l’intensité de mon mépris. Allez, du balai ! Il est temps que cette médecine de l’ancien monde disparaisse pour laisser enfin place à des professionnel.lle.s de santé dignes et engagé.e.s, qui ont à cœur de soigner et aider les femmes qui en ont besoin, et qui surtout ne voient pas dans leur profession l’opportunité d’occuper une position de pouvoir qui répond à leurs vieux fantasmes merdiques de domination.

      Parce qu’il y en a assez.

      Assez que les hommes aient la mainmise sur les corps des femmes.

      Assez que le droit à l’IVG soit manipulé comme un vulgaire épouvantail. Un droit (durement) acquis n’a pas à être remis en cause, ni soumis à conditions.

      Assez que des professionnels de santé décident des tâches qu’ils veulent bien accomplir dans le cadre de leur travail, comme si celui-ci était à la carte.

      Assez que les femmes subissent jusque dans leur chair la misogynie crasse et la volonté de domination de certains hommes.

      Assez que les décisions qui concernent le corps des femmes soient majoritairement prises par des hommes (âgés et – souvent – réactionnaires, pour ne rien arranger). Cette ingérence est aussi ridicule qu’insupportable.

      Assez que les lieux où s’exerce le pouvoir et où se prennent les décisions ne laissent entrer que les femmes au compte-goutte, alors que celles-ci représentent 52% de la population mondiale.

      Assez.

      A l’heure où j’écris cet article, l’Ordre des médecins a fermement rappelé à l’ordre le Syngof dans un communiqué dénonçant une « contravention claire aux obligations déontologiques » des gynécologues. « Quelles que soient les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès », précise-t-il.

      La ministre de la santé Agnès Buzyn a quant à elle dénoncé le « caractère inadmissible de ces menaces ».

      Et s’il n’est pas question de jeter le discrédit sur toute une profession, je ne saurais que trop vous encourager à consulter des sages-femmes, qui sont, rappelons-le, aptes à s’occuper du suivi gynécologique des femmes en bonne santé (dépistage, frottis, information sur la contraception, etc).

      → Une militante du Groupe F, Anaïs Leleux, a également conçu un formulaire qui permet d’envoyer un mail automatique enjoignant l’Ordre des médecins à prendre des mesures vis-à-vis des Dr Marty, de Rochambeau et de la Secrétaire générale du syndicat, Elisabeth Paganelli. À vos claviers !

      Egalitaria (Caroline)

    • Deux communiqués suite aux déclarations du président du Syngof | Entre les lignes entre les mots
      https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/03/14/deux-communiques-suite-aux-declarations-du-president-du

      Communiqué de presse des effronté-es / 13 mars 2019

      Le SYNGOF joue avec la santé et les droits des femmes !

      Les effronté-es sont profondément choquées et indignées par l’action du Syngof, 1er syndicat des gynécologues obstétricien-nes qui compte plus de 1 600 membres. Il les a en effet appelé par courrier à la grève de l’IVG pour obtenir un amendement à la loi Santé auprès des parlementaires.

      On ne joue pas avec les destins des femmes !

      Les femmes ont déjà assez de mal à faire appliquer leur droit à l’avortement dans de bonnes conditions, du fait des nombreuses fermetures de centres d’IVG et des délais légaux pour avorter. Il est inadmissible, irresponsable voire dangereux que des gynécologues obstétricien-nes exercent un tel chantage et prennent en otage les femmes désirant mettre fin à une grossesse.

      Pour les effronté-es, il s’agit bien d’une forme de délit d’entrave organisé à l’IVG !

      On ne peut absolument pas arguer qu’il s’agit ici de faire valoir un droit individuel de chaque praticien-ne à sa clause de conscience. Il s’agit en l’occurrence d’organiser de façon concertée une entrave massive à l’IVG dans le but d’établir un rapport de force politique. La clause de conscience relève du droit de certain-es professionnel-les de ne pas accomplir un acte contraire à leurs convictions pour des raisons éthiques. Ce n’est absolument pas le cas ici, puisque ce droit est instrumentalisé pour empêcher de façon massive d’accéder à l’IVG afin de négocier quelque chose qui n’a rien à voir auprès du pouvoir.

      Nous dénonçons plus globalement l’attitude de ce syndicat dont le Président, M. Bertrand de Rochembaud déclarait encore, en septembre 2018 : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies », provoquant un tollé bien mérité.

      Les effronté-es appellent la Ministre de la Santé Agnès Buzyn à condamner sans équivoque l’organisation coupable de telles actions dont les conséquences peuvent être désastreuses pour les femmes concernées. Nous réclamons aussi l’abrogation de la clause de conscience spécifique à l’IVG qui n’a aucun sens ni aucune utilité, puisqu’il existe déjà une clause de conscience générale qui ne stigmatise pas spécifiquement la pratique d’un avortement !

      Contact presse : Fatima Benomar : 06 75 86 61 31

      Le Syngoff multiplie les provocations

      Communiqué de presse du
      Collectif National pour les Droits des Femmes

      Le principal syndicat des gynécologues est contre l’avortement.

      Son président, Bertrand de Rochambeau, l’avait déjà exprimé le 28 septembre dernier en déclarant : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies ». Et il arrête de pratiquer des avortements….

      Mais voilà que ce même syndicat récidive aujourd’hui en menaçant d’appeler ses adhérent.e.s à ne plus pratiquer d’IVG s’il n’est pas reçu par la ministre de la santé sur une revendication concernant une assurance.

      Le Syngoff manie avec brio la provocation. Il sait pertinemment qu’il est possible à un médecin de refuser de pratiquer l’avortement, la clause de conscience spécifique en matière d’avortement l’y autorise (Article L2212-8 du Code de la Santé Publique). Il sait aussi que le délit d’entrave à l’avortement ne s’applique pas puisqu’il concerne l’obstruction de l’accès aux centres pratiquant l’IVG, les pressions exercées sur les femmes voulant avorter, les fausses informations sur l’IVG dispensées par voie électronique.

      Le Syngoff sait très bien qu’il va provoquer un tollé général et c’est ce qu’il recherche. Mais est-il normal qu’en 2019 le principal syndicat des gynécologues en France soit ainsi opposé à l’avortement ? Ne serait-il pas temps que ses adhérent-e-s le désertent afin de marquer leur franche opposition à des positions sentant autant la France rance et la réaction ? Et que la clause de conscience spécifique concernant l’avortement soit enfin abrogée ?

    • Merci @odilon, et pour que cette liste de la honte ne se perde pas, je la recopie ici. Que les gynécologues qui se désolidarisent de ce syndicat misogyne et criminel n’hésitent pas à le signaler ici même, je me ferai un plaisir de retirer leur nom. En attendant que les sœurs évitent de prendre rendez-vous avec les personnes suivantes :

      https://syngof.fr/le-syngof/les-delegues-regionaux

      ♦ AUVERGNE – RHÔNE-ALPES

      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      Clinique de la Châtaigneraie – 63110 BEAUMONT

      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      25 rue Garibaldi – LYON

      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      Polyclinique du Beaujolais – 69400 – ARNAS
      ♦ BOURGOGNE – FRANCHE COMTÉ

      Docteur Philippe MIRONNEAU
      16 cours du Général de Gaulle – 21000 DIJON
      ♦ BRETAGNE

      Docteur Catherine GUERIN
      13 boulevard des Rochers – 35500 VITRÉ

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      Centre Hospitalier de St Malo – 35400 ST MALO

      Docteur Jacques RIVOALLAN
      6 rue Saint Marc – 29000 QUIMPER
      ♦ CENTRE – VAL DE LOIRE

      Docteur Gérard LONLAS
      6 rue du Brésil – 45000 ORLEANS

      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      54 rue Louis Bézard- 37540 SAINT CYR SUR LOIRE
      ♦ CORSE

      Docteur Harold JELEN
      Polyclinique la résidence – 20200 BASTIA
      ♦ GRAND EST

      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      10 rue du Rhône – 68100 MULHOUSE

      Docteur Marc BOHL
      1-3 avenue Carnot – 54130 SAINT MAX
      ♦ HAUTS DE FRANCE

      Docteur François BOYER de LATOUR
      1 boulevard Schweitzer – 02100 SAINT QUENTIN

      Docteur Benoit GARRIOT
      7 rue J J Bernard – 60200 COMPIEGNE
      ♦ ILE-DE-FRANCE

      Docteur Mireille BONNEAU
      2 boulevard du Roy – 93320 LES PAVILLONS SOUS BOIS

      Docteur Jean-Alain CACAULT
      71 boulevard Commandant Charcot – 92200 NEUILLY/SEINE

      Docteur Olivier CAMAGNA
      1 rue Velpeau – 92160 ANTONY

      Docteur Franklin DARMON
      18 rue des Remises – 94100 ST MAUR DES FOSSÉS

      Docteur Pascal de BIEVRE
      Centre Hospitalier – 77100 MEAUX

      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      Hôpital Privé Marne Chantereine – 77177 BROU sur CHANTEREINE

      Docteur Arnaud GRISEY
      21 rue de Moxouris – 78150 LE CHESNAY

      Docteur Nelly HOMASSON
      5 Ter rue de la Bergère – 94550 CHEVILLY-LARUE

      Docteur Joëlle ROBION
      11 Quai Alsace Lorraine – 77000 MELUN
      ♦ NORMANDIE

      Docteur Béatrice GUIGUES
      2 bis av. du Canada – 14000 CAEN
      ♦ NOUVELLE AQUITAINE

      Docteur Marianne COICAUD
      45 bd George V – 33000 BORDEAUX

      Docteur Antoine GRAVIER
      Clinique Saint Germain – 19100 BRIVE

      Professeur Jacques HOROVITZ
      Hôpital Pellegrin – 33076 BORDEAUX

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      Maternité Bordeaux Nord – 33300 BORDEAUX
      ♦ OCCITANIE

      Docteur Regis DENJEAN
      Centre Gynécologie Obstétrique des Tuileries – 34500 BEZIERS

      Docteur Jacques FAIDHERBE
      CHU Arnaud de Villeneuve – 34090 MONTPELLIER

      Docteur Jean MARTY
      Clinique Claude Bernard – 81000 ALBI

      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      Clinique Sarrus Teinturiers – 31000 TOULOUSE
      ♦ OUTRE-MER

      Docteur Bernard SEGUY
      CMCK av. L. Heder – 97387 KOUROU
      ♦ PAYS-DE-LOIRE

      Docteur Olivier TEFFAUD
      Polyclinique de l’Atlantique – 44819 SAINT-HERBLAIN
      ♦ PACA

      Docteur Jean-Marc BASTIAN
      Polyclinique Saint Jean – 06800 CAGNES SUR MER

      Docteur Philippe GERAUDIE
      26 Boulevard Dubouchage – 06000 NICE

      Docteur Alexandre LAZARD
      6 rue Rocca – 13008 MARSEILLE

      Docteur Daniel LEGRAND
      Clinique Santa Maria – 06000 NICE

      https://syngof.fr/le-syngof/les-membres-du-ca

      Docteur Jean Marc BASTIAN
      VENCE
      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      MULHOUSE
      Docteur Marc BOHL
      SAINT MAX
      Docteur Mireille BONNEAU
      LES PAVILLONS SOUS BOIS
      Docteur François-Xavier BOYER de LATOUR
      SAINT QUENTIN
      Docteur Jean-Alain CACAULT
      NEUILLY
      Docteur Olivier CAMAGNA
      ANTONY
      Docteur Franklin DARMON
      SAINT MAUR DES FOSSES
      Docteur Pascal DE BIEVRE
      MEAUX
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      BROU sur CHANTEREINE
      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      CLERMONT-FERRAND
      Docteur Régis DENJEAN
      BEZIERS
      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      LYON
      Docteur Jacques FAIDHERBE
      MONTPELLIER
      Docteur Antoine GRAVIER
      BRIVE
      Docteur Arnaud GRISEY
      PARIS
      Docteur Catherine GUERIN
      VITRÉ
      Docteur Béatrice GUIGUES
      CAEN
      Docteur Nelly HOMASSON
      PARIS
      Docteur Jacques HOROVITZ
      BORDEAUX
      Docteur Harold JELEN
      BASTIA
      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      BORDEAUX
      Docteur Alexandre LAZARD
      MARSEILLE
      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      SAINT MALO
      Docteur Daniel LEGRAND
      NICE
      Docteur Gérard LONLAS
      ORLEANS
      Docteur Jean MARTY
      ALBI
      Docteur Philippe MIRONNEAU
      DIJON
      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      TOURS
      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      ARNAS
      Docteur Jacques RIVOALLAN
      QUIMPER
      Docteur Joëlle ROBION
      MELUN
      Docteur Olivier TEFFAUD
      SAINT HERBLAIN
      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      TOULOUSE

      Membres du Bureau
      https://syngof.fr/le-syngof/administrateurs

      ♦ Président
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      06 48 20 16 77

      ♦ Présidents d’honneur
      Professeur Jean-Robert GIRAUD
      Docteur Guy-Marie COUSIN
      Docteur Marc-Alain ROZAN

      ♦ Vice-Présidents

      Pôle GYN OBS

      Docteur François BOYER DE LATOUR

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE

      Pôle GYN MED

      Docteur Catherine GUERIN

      Docteur Nelly HOMASSON

      Pôle Praticien Hospitalier

      Docteur Jacques FAIDHERBE

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE

      ♦ Secrétaire Générale
      Docteur Elisabeth PAGANELLI

      ♦ Secrétaire Général Adjoint
      Docteur Jacques RIVOALLAN

      ♦ Trésorier
      Docteur Antoine GRAVIER

    • @touti

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

      C’est probablement illégale de publié une telle liste. Ces gynecos-obstericiens sont probablement les plus nuisibles de la corporation. Ca fait des années que les positions de ce syndicat sont les plus réactionnaires et y adhéré en 2019 c’est un choix qui indique qu’on a un interet supérieur pour le fric qu’on peu tiré d’épisiotomies à la chaines et de pratiques médicales dangereuses que pour l’intégrité physique et morale de ses patientes. Plutôt que d’avoir une liste, ou d’attendre que l’Ordre se bouge les prostates, un courrier à des gynecos au hasard (mais surtout les hommes vu que ce syndicat est largement masculinisé), pour leur dire que si ils sont au syngof ils sont complices de chantage, et de racket.

    • @mad_meg j’attends de me faire mettre en prison si c’est illégal, je vous préviendrai, pour le moment quand une liste a été publiée elle est légalement recopiable, je n’ai rien inventé et j’en ai assez des maltraitances médicales, c’est à eux d’avoir peur maintenant. [EDIT] Ok avec toi @mad_meg je retire le lien vers la page des témoignages hallucinants de patientes sur une gyneco, ce site est fourni pour éviter les gynécos maltraitants grâce aux témoignages nombreux : https://www.choisirunmedecin.com

      #boycott_des_maltraitances

    • Le 11 septembre dernier le président du Syndicat des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), un certain Bertrand de Rochambeau, s’est permis de qualifier l’avortement d’homicide. Dans cette intervention il résume à lui seul, les pires extrémismes et intégrismes. Il étale sa conception violente, machiste et dominatrice de la santé des femmes.

      Les plus anciennes se souviennent des huées, des insultes et des calomnies dont Madame Simone Veil, qui savait la valeur de la vie, avait fait l’objet au sein de l’hémicycle lors de la présentation de sa loi autorisant l’IVG en France.

      La bataille de l’avortement est loin d’être terminée de par le monde comme en France. En Irlande ça avance, en Espagne ça recule, reste que sur notre planète toutes les 9 minutes, une femme meurt d’un avortement clandestin. Un féminicide ?

      Devant un individu pareil, j’en viendrais presque à regretter le temps où les IVG se pratiquaient clandestinement et en toute sécurité dans une atmosphère d’une grande humanité. Il est grand temps que les femmes reprennent en main la façon dont elles veulent aimer et donner naissance ou non à des enfants. La décision d’avorter doit appartenir à la femme, et aucune d’elle ne doit subir de pressions.

      Dernière minute : le pape François a comparé ce mercredi 10 octobre l’avortement au recours à un « tueur à gages ». Président du Syngof et Pape même combat contre la moitié de la population mondiale…

      https://pratiques.fr/Avortement

  • [Exclusif] Le contrat chinois de 7,2 millions d’euros d’Alexandre Benalla
    Valeurs actuelles | Par Louis de Raguenel | Publié le 20/02/2019
    https://www.valeursactuelles.com/politique/exclusif-le-contrat-chinois-de-72-millions-deuros-dalexandre-benal

    (...) Après les révélations de Mediapart sur les contrats russe et ouzbek décrochés par Alexandre Benalla pour 2,2 millions d’euros, Valeurs actuelles est en mesure de révéler que l’ancien adjoint au chef de cabinet de l’Élysée a signé un contrat de sécurité de deux ans d’un montant de 7,2 millions d’euros avec une société chinoise cotée à la Bourse de Hong Kong. Le groupe chinois - réputé proche de l’appareil d’État - propose des solutions de services de sécurité, de logistique et d’assurance pour des clients en zones frontalières. Il recourait jusque-là principalement à de la main-d’œuvre américaine, française et russe pour assurer la sécurité de ses infrastructures et de ses effectifs en Afrique. Ses dirigeants veulent former leurs propres ressources. Et d’après nos informations, ils se sont tournés vers Alexandre Benalla, qui s’est engagé à réaliser des missions « d’accompagnement, de formation et de sécurisation ».

    Il sera, dans le cadre de ce contrat, en lien avec des anciens de Blackwater, qui fut la plus grande société de sécurité privée au monde en comptant pas moins de 22 000 hommes en 2017, dont les missions ont longtemps consisté à agir pour la CIA, notamment en Afghanistan et en Irak. Plus précisément, le groupe chinois souhaite se doter d’un « important centre » de formation de ses équipes dans la région de Guangzhou, dans le sud de la Chine. Charge donc à Alexandre Benalla de réfléchir à la création du centre, à la préparation d’un module de formation et à la mise en place de process pour être opérationnel dans les prochains mois. L’objectif est ambitieux : le programme doit être dispensé à 10 000 agents de sécurité par an. (...)

    #Chine #blackwater #Benalla

    • L’étrange visite de Benalla au Chinese Business club - Challenges
      (article du 8/10/18)
      https://www.challenges.fr/economie/l-etrange-visite-de-benalla-au-chinese-business-club_618100


      Alexandre Benalla le 8 octobre 2018 au cours d’un déjeuner au Chinese Business Club à Paris.
      photo : PIERRE-HENRI DE MENTHON

      Alexandre Benalla vient de créer son entreprise de "sécurité internationale". A ce titre, il était invité ce lundi par le réseau très select du Chinese Business Club à Paris.

      Les réseaux chinois à Paris vont bien merci. Autour de l’ambassadeur de Chine à Paris et de Zhihong Wei, dirigeant de la carte bancaire Union Pay, le président du Chinese Business Club Harold Parisot recevait à déjeuner à l’Intercontinental à Paris le 8 octobre. Parmi les ex politiques reconvertis : Bernard Cazeneuve, Anne-Marie Idrac, Arnaud Montebourg étaient présents. Mais la vrai vedette, gominée et cravatée de près, était bien sûr Alexandre Benalla. Renseignements pris, l’ex-conseiller de l’Elysée a monté sa société internationale de sécurité et « croule sous les clients ». Licencié par l’Elysée pour avoir violenté un couple lors d’une manifestation organisée à Paris le 1er mai dernier, Alexandre Benalla, né à Evreux (Normandie) envisageait dès la mi-septembre selon des informations rapportées par RTL de s’installer au Maroc, pays d’origine de ses parents, pour créer sa société de sécurité privée. Toujours d’après RTL, l’ancien garde du corps du président Emmanuel Macron le Maroc est un « pays qu’il connait bien, où il a des attaches familiales et des relations ».

  • #Art, #vérité et #politique, par #Harold_Pinter
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2005/12/08/art-verite-et-politique-par-harold-pinter_718764_3382.html

    Discours lu par Harold Pinter à Stockholm, mercredi 7 décembre 2005, au nom du Prix Nobel de #littérature 2005

    L’invasion directe d’un état souverain n’a jamais été, de fait, la méthode privilégiée de l’Amérique. Dans l’ensemble, elle préférait ce qu’elle a qualifié de « conflit de faible intensité ». « Conflit de faible intensité », cela veut dire que des milliers de gens meurent, mais plus lentement que si vous lâchiez une bombe sur eux d’un seul coup. Cela veut dire que vous contaminez le cœur du pays, que vous y implantez une tumeur maligne et que vous observez s’étendre la gangrène. Une fois que le peuple a été soumis - ou battu à mort - ça revient au même - et que vos amis, les militaires et les grandes sociétés commerciales, sont confortablement installés au pouvoir, vous allez devant les caméras et vous déclarez que la #démocratie l’a emporté.

    #Etats-unis

    • Les États-Unis ont soutenu, et dans bien des cas engendré, toutes les #dictatures militaires droitières apparues dans le monde à l’issue de la seconde guerre mondiale. Je veux parler de l’Indonésie, de la Grèce, de l’Uruguay, du Brésil, du Paraguay, d’Haïti, de la Turquie, des Philippines, du Guatemala, du Salvador, et, bien sûr, du Chili. L’#horreur que les États-Unis ont infligée au Chili en 1973 ne pourra jamais être expiée et ne pourra jamais être oubliée.

      Des centaines de milliers de morts ont eu lieu dans tous ces pays. Ont-elles eu lieu ? Et sont-elles dans tous les cas imputables à la politique étrangère des États-Unis ? La réponse est oui, elles ont eu lieu et elles sont imputables à la politique étrangère américaine. Mais vous n’en savez rien.

      Ça ne s’est jamais passé. Rien ne s est jamais passé. Même pendant que cela se passait, ça ne se passait pas. Ça n’avait aucune importance. Ça n’avait aucun intérêt. Les #crimes commis par les États-Unis ont été systématiques, constants, violents, impitoyables, mais très peu de gens en ont réellement parlé.

      Rendons cette justice à l’Amérique : elle s’est livrée, partout dans le monde, à une #manipulation tout à fait clinique du #pouvoir tout en se faisant passer pour une force qui agissait dans l’intérêt du #bien universel. Un cas d’#hypnose génial, pour ne pas dire spirituel, et terriblement efficace.

  • Il y a ciquante ans, en 1968 Peter Brook publie L’Espace vide
    http://www.newspeterbrook.com/books

    I CAN take any empty space and call it a bare stage. A man walks across this empty space whilst someone else is watching him, and this is all that is needed for an act of theatre to be engaged. Yet when we talk about theatre this is not quite what we mean. Red curtains, spotlights, blank verse, laughter, darkness, these are all confusedly superimposed in a messy image covered by one all-purpose word. We talk of the cinema killing the theatre, and in that phrase we refer to the theatre as it was when the cinema was born, a theatre of box office, foyer, tip-up seats, footlights, scene changes, intervals, music, as though the theatre was by very definition these and little more.

    I will try to split the word four ways and distinguish four different meanings—and so will talk about a Deadly Theatre , a Holy Theatre , a Rough Theatre and an Immediate Theatre . Sometimes these four theatres really exist, standing side by side, in the West End of London, or in New York off Times Square. Sometimes they are hundreds of miles apart, the Holy in Warsaw and the Rough in Prague, and sometimes they are metaphoric: two of them mixing together within one evening, within one act. Sometimes within one single moment, the four of them, Holy, Rough, Immediate and Deadly intertwine.

    Peter Brook: ’To give way to despair is the ultimate cop-out’ | Stage | The Guardian
    https://www.theguardian.com/stage/2017/oct/02/peter-brook-tip-of-the-tongue-the-prisoner-battlefield-olivier-gielgud

    Sixty-five years ago, Kenneth Tynan identified the qualities of a young Peter Brook as “repose, curiosity and mental accuracy – plus, of course, the unlearnable lively flair”. Now 92, Brook may walk more slowly than he did but those gifts are still abundantly there. He is as busy as ever, with a new book full of aphoristic wisdom, Tip of the Tongue, and a new stage project, The Prisoner, due to open in Paris next year.

    When we meet in London, he has just caught up with a revival of Stephen Sondheim’s Follies at the National Theatre, which he calls “one of the greatest musicals I’ve ever seen – a perfect combination of palpable emotion and dazzling spectacle”. To those who think of Brook as some kind of theatrical monk, dedicated to empty spaces and a refined austerity, his rapture over Follies may come as a shock. But Brook’s early career embraced everything from Shakespeare and boulevard comedy to opera and musicals. He directed Irma La Douce in the West End and Harold Arlen’s House of Flowers on Broadway.

    While a new generation may be unaware of the diversity of Brook’s career, he has never forgotten his roots. We meet shortly after the death of his old friend, Peter Hall. “One of Peter’s supreme qualities,” he says, “was charm – and it was something I saw in two now forgotten figures of British theatre who shaped my life. One was Sir Barry Jackson, a fine old English gentleman who came from a Midlands dairy-owning business, founded Birmingham Rep and took over the theatre in Stratford, where he asked me to direct Love’s Labour’s Lost when I was only 21. In his way, he was a quiet revolutionary.

    “The other big influence was the West End producer Binkie Beaumont who had that mysterious thing called taste. If Binkie wanted me to change some detail of lighting, costume or design, he would ring up and say, ‘You do see, don’t you?’ in a way you couldn’t argue with. All these figures had a charm that, in the theatre, achieves far more than tantrums or bullying.”

    If it’s a quality Brook recognises, it’s because he clearly possesses it. But his current preoccupation is with the sometimes irreconcilable differences between the French and English languages. Given that he has made Paris his base since 1971, when he founded the International Centre for Theatre Research, it is a subject on which he has necessarily become an expert. Do the differences between the two tongues make the translation of Shakespeare into French virtually impossible?

    “Not impossible but certainly very difficult. Take a famous phrase from Macbeth, ‘Light thickens.’ You can turn that into French, as Ariane Mnouchkine did, as, ‘La lumière s’epaissit.’ But the well-trained Cartesian French mind is unable to cope with the illogicality of the thought. A British actor will savour every syllable of a Shakespearean line while a French actor will drive to the end of a sentence or a speech with a propulsive rhythm: the thing you never say to a French actor is, ‘Take your time.’ The one translator I’ve worked with who overcomes these obstacles is Jean-Claude Carrière. He has the ability to render the underlying idea rather than the precise words and whose language has the clarity of a freshwater spring.”

    Brook understands what divides cultures. As he says in his book, “if in English we speak words, the French speak thoughts”. Yet he also sees common factors, especially in the universal search in actors for ever greater self-disclosure. “If we were transported back to the Elizabethan theatre,” he says, “I think we’d be shocked by the crudity and coarseness of what we saw. Over the centuries, there has been a quest for finer acting but, when I started out, the theatre was still a place of artifice. It was the age of grand design by people like Oliver Messel and Cecil Beaton, of big wigs and heavy makeup. What we see now, partly because of the influence of the camera and smaller stages, is a stripping away of the layers of pretence until the personality of the actor becomes visible.”

    That may be true but isn’t something being lost – above all, the delight in impersonation? “You obviously have to reconcile inner depth with outer skill but I think back to some of the actors I have worked with. With Olivier, there was nothing he couldn’t do as an actor except to reach the deepest sources of humanity itself. Gielgud, in contrast, had little of Olivier’s gift of impersonation but the fine, pure, sensitive heart of the man himself was always there. Scofield, too, had that same gift for revealing his inward self.”

    I find myself questioning Brook’s argument. I can think of one particular Olivier performance where, confronted by the extremes of human suffering, he seemed to dive into his very soul to call up cries of monumental despair. The production was Titus Andronicus at Stratford in 1955. The director? None other than Brook himself.

    Given Brook’s belief in acting as a form of self-revelation, I’m intrigued to know how he feels about gender-fluid casting. “I’d answer that,” says Brook, “by pointing out how I worked consistently from 1971 to break down all the racial stereotypes in casting not by declarations of intent but by everyday practice. I think the same applies to issues of gender. You can change things not by preaching but by doing – or, as they used to say to me when I worked in Germany, ‘Just get on your horse.’

    “I’d only add that since men have exploited and abused women for centuries, we should applaud any movement that attempts to rectify the injustices of history. Did you see Glenda Jackson as King Lear? I’ve only seen a few moments of it on screen, but what struck me was that Glenda made no attempt to impersonate masculinity but simply brought her own unique qualities to the role in a way that transcended gender.”

    Possibly the most resonant statement in Brook’s new book concerns the impact of live performance. “Every form of theatre,” he writes, “has something in common with a visit to the doctor. On the way out, one should always feel better than on the way in.” But “better” how? Physically, spiritually, morally? “I think this derives from the artist’s sense of responsibility to the audience,” he says. “People have entrusted themselves to you for two hours or more and you have to give them a respect that derives from confidence in what you are doing. At the end of an evening, you may have encouraged what is crude, violent or destructive in them. Or you can help them. By that I mean that an audience can be touched, entranced or – best of all – moved to a silence that vibrates round the theatre.

    “You can, of course, encourage an audience to participate through joy, as happened in Follies. But I was struck by how when we toured Battlefield” – drawn from The Mahabharata and dealing with the apocalyptic impact of a great war – “around the world, on good nights there was that moment of tingling silence that suggested we had reached out to the audience.”

    But theatre does not exist in a vacuum. Brook has lived through more international crises than most of us. Has he ever been tempted to throw up his hands in horror at a world filled with nuclear threats, environmental disasters and political malfunction from Trump to Brexit? He answers by talking at length about the Hindu philosophy of Yugas in which world history goes through cycles from a golden age to one of darkness in which everything is chaos and turmoil. The point is that the wheel eventually turns and humanity renews itself.

    All very well in the long term but, in the meantime, how do we survive? “We swim against the tide,” says Brook, “and achieve whatever we can in our chosen field. Fate dictated that mine was that of theatre and, within that, I have a responsibility to be as positive and creative as I can. To give way to despair is the ultimate cop-out.” That seems the distilled philosophy of a director who miraculously still retains the curiosity that Tynan singled out a lifetime ago.

    #théâtre #théorie

  • Ca y est, j’ai résumé tout ça dans ma chronique hebdomadaire :

    ELO#336 - Queen of Soul Forever
    Dror, Entre Les Oreilles, le 22 août 2018
    http://entrelesoreilles.blogspot.com/2018/08/elo336-queen-of-soul-forever.html

    Par rapport à tout ce que j’ai déjà raconté ici, pas grand chose de neuf si ce n’est une meilleure mise en page, quelques mp3 et quelques liens en plus...

    #Aretha_Franklin #Musique #Soul #mort_en_2018

  • Union et divisions européennes
    http://www.laviedesidees.fr/Union-et-divisions-europeennes.html

    La divergence réelle entre économies européennes se double d’une opposition idéologique, chacune incarnée par la France et l’Allemagne. Selon Markus Brunnermeier, Harold James et Jean-Pierre Landau, l’union économique ne pourra progresser à nouveau qu’en réconciliant ces idées.

    #Recensions

    / #crise, #euro

  • Cela arrive de plus en plus souvent et cela ne semble pas trouver de solutions. C’est un petit pro-blème, fort personnel en plus, mais je me demande s’il n’est pas la représentation de quelque pro-blématique plus vaste. De temps en temps, un peu plus souvent depuis la sortie d’Une fuite en Égypte, lorsque je participe à toutes sortes de manifestations, on me demande une biographie, ce qui semble aller de soi, ce qui ne devrait étonner personne et ce que je continue de ne pas comprendre. Et j’imagine que je ne peux pas le comprendre parce que je ne lis jamais de biographies. Je crois que la seule biographie, stricto sensu, que je n’ai jamais lue est celle de Marcel Proust par Harold Pinter et je l’ai lue juste après ma première lecture d’À la Recherche du temps perdu et je vois bien comment je tentais, par tous les moyens, de prolonger le plaisir de la lecture de La Recherche, avant d’affronter une autre lecture dont je pressentais qu’elle aurait du mal à faire le poids, d’autant que j’étais fort tenté de reprendre la lecture de La Recherche depuis le début, et finalement c’est la biographie de Proust qui a pu faire un trait d’union entre La Recherche et je ne sais plus quel livre - possiblement le Proust de Beckett, mais je n’en suis pas sûr, je ne me souviens plus. La biographie de Proust par Harold Pinter est plutôt un très bon livre qui, de fait, s’immisce dans les plis restés ouverts de la biographie fictive du Narrateur, ça peut fonctionner comme produit de substitution pour décrocher de la drogue pure de La Recherche. Un autre exemple qui lui montre que la biographie cela ne fonctionne pas pour moi, c’est celui de Beckett de Deidre Beir qui m’a instantanément laissé sur le côté, aucun intérêt. En fait dans le cas de Proust, il me semble que tout est dans le livre non ? Et dans Beckett, tout est dans les livres non ? Et le reste ne nous regarde pas, si ?

    Au siècle dernier, quand j’ai commencé à caresser l’idée de construire un site internet, dont l’idée de départ serait qu’il soit une sorte de portfolio de mon travail de photographe, je regardais ce que les collègues photographes avaient produit dans le genre et je dois dire que j’étais passablement déçu d’y trouver surreprésentée la forme dite de navigation par onglets - qui, dans son principe, continue d’être majoritaire - à savoir un onglet pour les travaux récents, un onglet pour les travaux les plus anciens, un onglet pour les expositions, un onglet pour la biographie, un onglet pour la bibliographie et un autre encore pour les coupures de presse. Et les quelques onglets de biographies que je consultais me donnaient une impression opaque d’ennui, peut-on vraiment s’intéresser à la liste des expositions de son prochain depuis qu’il ou elle est toute petite ? Et est-ce que cela ne relève pas plutôt du Curriculum Vitae ? Et qui peut trouver son content dans la lecture d’un C.V. ? En soi on ne sera pas surpris d’apprendre que la forme du site Désordre est une manière de réaction épidermique, un peu outrée, c’est vrai, au principe même de la biographie.

    À vrai dire ce que je devrais me contenter de répondre quand on me demande une biographie, c’est de répondre non, et plus poliment, que je n’en ai pas. Je pourrais même mentir et exagérer un peu, répondre à la personne qui me la demande que j’ai mené une existence à la fois ennuyeuse et vide et qu’il est impossible de lui donner le moindre relief rétrospectif, expliquer que, par ailleurs, je passe le plus clair de mon temps dans un open space ou dans les salles d’attente des différents intervenants thérapeutiques de mes enfants, ce ne serait pas mentir ni exagérer tant que cela. Et même quand je tente ce genre de réponses, vous seriez étonnés et étonnées de l’incompréhension de la personne demanderesse et de son incapacité à se contenter d’une telle réponse.

    Alors que me reste-t-il à faire ? Ce que je fais un peu tout le temps. Écrire ce qui me passe par la tête sur le sujet demandé. Je vous montre ce que cela donne :

    Philippe De Jonckheere (1964 - 2064)

    1944 Mon père voit passer un V1 dans le ciel à Lille
    1951 Robert Frank prend une fillette en photo à Paris. Ce sera ma mère
    Né le 1964ème anniversaire du massacre des innocents
    1986-91 Arts Déco et études à Chicago
    1990 Assistant de Robert Heineken, des miracles tous les jours
    1991 Retour, ça va mal
    1993 Mort de mon frère A.
    1991 Mai de la Photo à Reims, seule exposition d’envergure, censurée. Ça foire, toujours 1995-98 Exil à Portsmouth
    1999 Naissance de Madeleine
    2000 Désordre.net. Ça foire, m’entête
    2004 Naissance d’Adèle, Nathan diagnostiqué autiste et Papa opéré du cœur, le même jour
    2009 Manière de Voir : Internet, révolution culturelle
    2012 Robert Frank, dans les lignes de sa main
    2013 Rien
    2014 Rien
    2015 Frôle la catastrophe le 13 novembre. Apnées (PDJ, D. Pifarély, M. Rabbia)
    2016 Pas grand-chose
    2017 Une Fuite en Égypte
    2018 Raffut
    2019 Le Rapport sexuel existe
    2020 Élever des chèvres en open space
    2021 Frôlé par un V1
    2022 Les Anguilles les mains mouillées
    2024 Sur les genoux de Céline
    2025 - 2064 : étudie la contrebasse et rejoins la ZAD de la Cèze
    2064 Suicide.

    Vous aurez compris que c’est une version courte parce que naturellement mon premier jet était infiniment plus long et on m’a tout de suite fait comprendre que cela dépassait généralement les limites du genre. Ce que je n’ai pas toujours bien compris surtout quand la finalité c’était internet, médium pour lequel je ne comprends pas bien la notion de limite d’espace. En revanche pour ce qui est d’un imprimé, je peux comprendre qu’effectivement mon premier jet, un peu au-delà de 3000 signes, est excessif, je veux bien en rabattre un peu et d’ailleurs je trouve un certain plaisir dans cet exercice de sculpture textuelle presque, à savoir retirer des pans entiers de son existence, tel projet d’envergure mais dont je ne suis plus si fier, telle manifestation dont je pense que nous devions être dix ou vingt dans la salle pour le vernissage, et puis ensuite raboter et poncer les phrases une à une, tenter de gagner quelques misérables signes par ci par là - c’est d’ailleurs en travaillant à ce ponçage que je m’aperçois que Sur Les Genoux de Céline est, en fait, un bien meilleur titre que La Petite Fille qui sautait sur les genoux de Céline. Comme quoi, je suis nettement plus arrangeant qu’on ne croit et je ne néglige aucune piste.

    Des fois, quand on me demande de raccourcir, j’ai tellement le sentiment qu’on me demande de maigrir en somme, que je ne garde que ce qu’il y a de plus léger, c’est-à-dire la partie pour ainsi dire fictionnelle de ma biographie, dans laquelle tout est vrai, même les bouts qui sont inventés.

    Philippe De Jonckheere (1964 - 2064)

    1944 Mon père voit passer un V1 dans le ciel à Lille
    1951 Robert Frank prend une fillette en photo à Paris. Ce sera ma mère
    Né le 1964ème anniversaire du massacre des innocents
    1964 - 2012 pas grand-chose
    2013 Rien
    2014 Rien
    2015 Frôle la catastrophe le 13 novembre. Apnées (PDJ, D. Pifarély, M. Rabbia)
    2016 Pas grand-chose
    2017 Une Fuite en Égypte
    2018 Raffut
    2019 Le Rapport sexuel existe
    2020 Élever des chèvres en open space
    2021 Frôlé par un V1
    2022 Les Anguilles les mains mouillées
    2024 Sur Les Genoux de Céline
    2025 - 2064 : étudie la contrebasse et rejoins la ZAD de la Cèze
    2064 Suicide.

    Et parfois, même après de tels efforts, louables, de prendre moins de place, on trouve encore à redire, alors là, autant vous le dire tout de suite, je fais ma mauvaise tête et j’envoie la biographie définitive suivante :

    Philippe De Jonckheere (1964 - 2064)

    Et pour tout vous dire, c’est arrivé une fois, qu’on me cherche vraiment, à force d’insistance, j’ai fini par envoyer n’importe quoi, mon CV d’informaticien. Tête de la personne qui avait trop insisté (et qui ignorait, par ailleurs, que j’étais informaticien).

    Je n’ai aucune raison de me fâcher avec la dernière personne qui me demande ma biographie et qui est un peu embêtée avec mon premier, puis mon deuxième, envois, j’aime beaucoup cette personne et je lui dois beaucoup. De plus cette biographie doit rejoindre celle d’autres auteurs et auteures auxquelles a été demandée une participation textuelle à un très remarquable catalogue d’œuvres, contemporaines pour la plupart, la commande était passionnante, très libre, les conditions de rémunération à la fois généreuses et expéditives, je pense que c’est la première fois et sans doute la dernière que je sois payé AVANT le Bon-À-Tirer, autant vous dire mon embarras avec cette question de la biographie. D’autant que j’aimerais tellement contenter cette amie.

    Je tente de faire valoir que de reprendre une telle biographie ce serait comme de tenter de re-vivre une autre vie, que les items présents dans cette biographie appartiennent à un passé qui ne peut plus être altéré et croyez bien que pour certaines choses j’aimerais pouvoir changer le cours de certaines périodes de mon existence (et que me soit, par exemple, épargné les grandes douleurs de l’année 1993, si c’était si facile, aussi facile que la suppression d’une ligne dans une biographie), mais je vois bien que cet argument porte peu, on me soupçonne, peut-être pas à tort, d’avoir donné, par endroits, dans la fiction. Touché !

    Inventer du tout au tout - Il y a peu, dans un autre texte, Frôlé par un V1, dans lequel, pour les besoins de la narration, j’avais besoin de me composer une fausse biographie, j’avais écrit ceci :

    Philippe De Jonckheere, né en 1965 à Paris, de parents enseignants et syndica-listes, une enfance heureuse à Loos dans le Nord, puis une adolescence tumultueuse et accidentée à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), marquée par la toxicomanie. Après plusieurs cures de désintoxication, il reprend des études notamment au Lycée Autogéré de Paris et entre in extremis aux Arts Déco de Strasbourg en 1987 - bon dernier de sa promotion -, études qu’il abandonne vite, en 1988, pour partir en Allemagne fédérale, à Berlin, en grande partie pour fuir le service militaire et tenter de profiter des derniers soubresauts de l’école berlinoise de peinture, qu’en bon petit punk de banlieue il ido-lâtre. Il rencontre brièvement Nina Hagen qui l’encourage à rendre encore plus mau-vaise sa bad painting, qui ne s’encombrait déjà pas beaucoup d’élégance. La chute du mur de Berlin en 1989 le chasse, plus exactement l’ambiance de la ville devenue délétère, notamment ses loyers de plus en plus occidentaux, et il suit sa petite amie d’alors, une Allemande, Bettina, qui part chercher à Amsterdam une vie dans les marges, comparable à celle qui était la leur à Berlin. À Amsterdam, il s’intéresse de nouveau à la peinture, mais d’un point de vue historique, notamment, à la peinture flamande, mais surtout à Rembrandt (1606 - 1669) sur les autoportraits duquel il travaille, produisant notamment une très longue vidéo dans laquelle s’enchainent, en fondus très lents, les autoportraits de Rembrandt, donnant à voir, avec lenteur donc, le vieillissement du peintre. Avec l’arrivée du numérique dès le début des années nonante il propose une version programmatique de ce vieillissement, l’œuvre étant désormais ralentie à la vitesse réelle du vieillissement, le passage d’une image à l’autre, d’un autoportrait à l’autre, se faisant en autant de temps qu’il faut pour passer d’une date d’un autoportrait à l’autre. L’œuvre connait un retentissement singulier parce qu’elle est achetée par un collectionneur de renom à Los Angeles. Là où une voie toute tracée de plasticien s’ouvrait à lui, il décide de tourner le dos à cette célébrité qu’il juge à la fois frelatée et stérile - quel caractère ! - et de se consacrer désormais à des formes narratives dont la génération est partiellement conduite par des effets de programmation, reposant beaucoup sur le hasard - il prédéfinit des récits types et les organise en arborescences complexes au carrefour desquelles le hasard intervient de façon invisible. C’est une œuvre mal comprise, adulée par quelques fanatiques, notamment pour les traces qu’il existe de cette œuvre sur son site internet, Désordre, et qui lui valent, malgré tout - notamment le mauvais caractère -, de temps en temps de participer à des colloques à propos des nouvelles formes d’écriture, situation qu’il vit d’autant plus en imposture qu’il a désormais choisi de figer certains de ces récits numériquement générés et de les faire publier - chez Inculte -, citons Une fuite en Égypte, dont il reste des traces de code - les fameux points-virgules - et Raffut, qui est au contraire un récit dont la trame est avérée mais dont l’écriture a été confiée à un programme d’intelligence artificielle à partir de la déclaration de police qui figure en toutes lettres dans le texte. On perd sa trace en 2025, date à laquelle il semble rejoindre la résistance zadiste de la vallée de la Cèze dans les Cévennes. Sa date de décès est inconnue.

    Mais, en fait, qu’est-ce qui peut bien m’empêcher de composer une vraie biographie - Ne se-rait-ce que pour contenter cette amie que je suis peut-être en train de tourmenter inutilement, pensée qui m’est intolérable. Je pourrais indiquer que je suis né en 1964, que j’ai étudié aux Arts Déco puis à l’École de l’Art Institute de Chicago, que j’ai été l’assistant de Robert Heinecken et l’élève de Barbara Crane et qu’à partir de là tout a capoté et que je me suis retrouvé assis sur un siège à cinq roulettes dans un open space, que j’ai tenté de m’en sortir en construisant un œuvre sur Internet qui porte le nom de Désordre, qu’en dépit d’espoirs fous et d’un travail acharné, cela ne m’a pas libéré du siège à cinq roulettes, que j’ai écrit deux romans dont le dernier vient de sortir et on s’en tient à cela. En somme c’est un ratage - primo-romancier à 52 ans -, et je me demande si un peu d’orgueil n’est pas précisément ce qui me retient d’envoyer une véritable biographie, dans un fichier texte correctement calibré, à mon amie.

    Mais en fait non, ce n’est pas cela, c’est le caractère insignifiant d’une telle existence qui me retient, et finalement pas seulement de la mienne, de toutes nos existences, toutes insignifiantes, alors que je suis au contraire admiratif de nos réalisations qui elles ne sont pas insignifiantes, tant s’en faut. Et qu’il me semble justement qu’il y a là un enjeu d’émancipation. Il y a encore une dizaine d’années et un peu au-delà, j’étais, de temps en temps, invité à participer à des conférences à propos d’Internet, je disqualifiais souvent la chose en parlant de tables-rondes-derrière-une-table-rectangulaire, débats dans lesquels je tenais souvent le mauvais rôle, celui de l’envahisseur, du méchant internet qui allait faire mettre la clef sous la porte à toutes les maisons d’édition du royaume, et invariablement la question qu’on me posait systématiquement c’était de savoir quel était mon modèle économique ? Mon esprit d’escalier m’a souvent empêché de trouver la bonne réponse à cette question cocasse, à l’exception d’une fois où j’ai répondu, tandis que je partageais l’estrade avec deux éditeurs, que je répondrais à cette question, si et seulement si, les éditeurs répondaient à la question de savoir quel était leur modèle politique ? Tête des éditeurs.

    Avec l’âge, réalisant le caractère à la fois futile et passager d’une existence, la mienne, et celles de celles et ceux qui m’entourent d’une façon ou l’autre, je trouve de plus en plus dérisoire la question de la biographie, pour ne pas dire obscène et adverse, quand, au contraire, je trouve une beauté sans bords à nos inventions, nos œuvres et nos tentatives de modes de vie. Acculé, je me défends avec mes armes : la fiction.

    Inventons nos biographies à l’image de nos œuvres et de nos vies.

    #pendant_qu’il_est_trop_tard

  • #Angela_Davis interviewée, sur TSF Jazz en 2013 (30 minutes) :
    https://www.youtube.com/watch?v=7Ht-SQ3e4IQ

    Dans son interview, elle parle de #Nina_Simone et aussi de ces deux morceaux :

    Harold Land - Ode To Angela (1971, avec Bobby Hutcherson)
    https://www.youtube.com/watch?v=mAWBFLygHTk

    Terri Lyne Carrington - Echo (2011, avec Angela Davis et Dianne Reeves)
    https://www.youtube.com/watch?v=ORHVbhctm-I

    #Musique #Musique_et_politique #jazz

  • Jack, Amy Butler, Nicholas King, Madeline, Phil Collins (quelle déplaisante fin de carrière quand on y pense, de batteur de Genesis à démarcheur par internet, à moins que ce ne soit un homonyme), Jonathan, Aaron Perez, Harold Jones, Jay Tedder, Lula Weber, Janice Evans, Emily Rivas et Desiree Durbin m’ont écrit ces deux dernières nuits pour me dire que je pouvais perdre plusieurs tailles de vêtements avant l’été (nous sommes le 30 mai), que les hommes et les femmes perdaient la raison pour cette innovation chaude du Réservoir des requins, que depuis le premier avril elle avait perdu 20 livres et continuait de perdre du poids, que toute ma graisse pouvait être perdue avant le jour de commémoration des morts au combat, c’est-à-dire dans un an maintenant, puisque nous sommes le lendemain de ce jour apparemment phrare aux Etats-Unis d’Amérique, que ce mois-ci il avait perdu 30 livres et qu’il continuait de perdre du poids, que je pouvais avoir une érection en moins de dix secondes (ça me paraît très rapide, et pas forcément très utile, mais passons, je ne suis pas contraint d’acheter tous les produits que l’on me propose), que cette boisson était LA solution pour être maigre cet été (je ne me souviens pas avoir jamais été maigre et nous sommes le 30 mai, à trois semaines de l’été donc) et que telle est l’histoire du succès du Réservoir de requins.

    #les_poètes_du_spam

  • Identity
    https://plato.stanford.edu/entries/identity

    [Revised entry by Harold Noonan and Ben Curtis on May 25, 2018. Changes to: Main text, Bibliography] Much of the debate about identity in recent decades has been about personal identity, and specifically about personal identity over time, but identity generally, and the identity of things of other kinds, have also attracted attention. Various interrelated problems have been at the centre of discussion, but it is fair to say that recent work has focussed particularly on the following areas: the notion of a criterion of identity; the correct analysis of identity over time,...

    via http://02mydafsoup-01.soup.io/post/655289388/Identity

    #identité #philosophie

  • Donald Trump a lui-même dicté la lettre sur son « excellente santé », affirme son ancien médecin
    https://www.crashdebug.fr/international/14841-donald-trump-a-lui-meme-dicte-la-lettre-sur-son-excellente-sante-af

    Quand on vous dit que les gouvernements, sont les plus gros pourvoyeurs de Fake news...

    Donald T.

    L’ex-médecin personnel de Donald Trump affirme que, lorsque celui-ci était candidat à la présidence, il lui avait « dicté » une lettre le présentant comme étant en parfaite santé. Il explique aussi qu’après qu’il a révélé que le président des États-Unis prenait des médicaments pour la repousse des cheveux, trois proches du milliardaire avaient débarqué dans son cabinet et s’étaient emparés de tous les dossiers concernant Donald Trump.

    Donald Trump « a entièrement dicté cette lettre. Je n’ai pas écrit cette lettre », a assuré dans des déclarations faites mardi à la chaîne de télévision CNN le Dr Harold Bornstein, ancien médecin personnel de Donald Trump. Les responsables de la campagne électorale de Donald Trump avaient (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • L’absurde lettre du médecin de Trump attestant de son « extraordinaire santé » a été écrite... par Trump

    https://www.huffingtonpost.fr/2018/05/02/labsurde-lettre-du-medecin-de-trump-attestant-de-son-extraordinaire-sante-a-ete-ecrite-par-trump_a_23425153/?ncid=tweetlnkfrhpmg00000001

    La lettre était signée Dr Bornstein, mais le vocabulaire et le style employés avaient immédiatement fait penser à Donald Trump. À juste titre, semble-t-il.

    Celui qui a été le médecin du milliardaire new-yorkais entre 1980 et sa victoire à la présidentielle le 8 novembre 2016 a déclaré sur CNN ce mercredi 2 mai qu’il n’avait pas écrit lui-même le premier certificat de bonne santé de Trump pendant la campagne électorale

    Le document assurait que « les résultats d’examen ne montrent que des résultats positifs », que les analyses faites en laboratoires « sont incroyablement excellentes », que la force et endurance de Trump « sont extraordinaires » et concluait que « s’il est élu, Mr. Trump sera l’individu en meilleur santé à jamais devenir président ».

    « Il m’a dicté toute la lettre. Je ne l’ai pas écrite », assure aujourd’hui Harold Bornstein, qui a laissé son ancien patient entre les mains du médecin de la Maison Blanche lors de sa prise de fonction.

    « C’est de l’humour noir cette lettre. Comme le film ’Fargo’, elle prend la vérité et la déplace dans différentes directions », raconte le généraliste qui détaille que Trump lui a dit ce qu’il voulait voir apparaître dans le courrier alors qu’il se promenait dans Central Park. « Il m’a dicté la lettre et je lui ai dit ce qu’il ne pouvait pas y mettre. Ils sont ensuite venus la chercher vers 16h00 ».

    • Doctor: Trump dictated letter that proclaimed he’d be ‘healthiest’ president
      https://nypost.com/2018/05/01/doctor-trump-dictated-letter-that-proclaimed-hed-be-healthiest-president

      President Trump’s personal doctor admitted on Tuesday that he did not write the hyperbolic 2015 letter that proclaimed Trump would be the “healthiest individual ever elected to the presidency.

      He dictated that whole letter. I didn’t write that letter,” Dr. Harold Bornstein told CNN on Tuesday. “_I just made it up as I went along.”

      Bornstein recently revealed that three men, including President Trump’s former bodyguard, showed up at his office last year and confiscated the president’s medical records.

    • Et l’article évoqué ci-dessus, en fait de la veille (1/05/18), sur la confiscation du dossier médical.

      Doctor : Trump associates raided my office after Propecia reveal
      https://nypost.com/2018/05/01/trump-doc-says-presidents-men-raided-his-office-after-he-revealed-use-of-hai

      Three men, including President Trump’s former bodyguard and one of his company’s lawyers, showed up at his Manhattan doctor’s office last year and confiscated the president’s medical records, a new report said Tuesday.

      Dr. Harold Bornstein said the “raid” happened two days after he told a reporter that he had prescribed a hair loss drug for the intricately coiffed commander-in-chief, NBC News reported.

      Bornstein told the network that he felt “raped, frightened and sad” when Keith Schiller, Trump’s longtime former bodyguard, Trump Organization lawyer Alan Garten and another unidentified “large man” came to his Park Avenue office to collect the president’s records on Feb. 3, 2017.

      At the time, Schiller was the director of Oval Office operations at the White House.

      They must have been here for 25 or 30 minutes. It created a lot of chaos,” Bornstein said.

      Bornstein — who before the election famously claimed that Trump would be the healthiest president in US history — also said the trio ordered him to take down a framed 8-by-10 photo of himself and Trump that had been hanging on the wall in the waiting room.

      Bornstein told NBC the men did not give him a form authorizing the release of the records and signed by the president — known as a HIPAA release — a violation of federal patient privacy law.

      A source said they had a letter to Bornstein from then-White House doctor Ronny Jackson.

      Bornstein said the men grabbed the only copies of the president’s medical records he had, including lab reports in his name as well as others under the pseudonyms that Bornstein’s office used for the president.

      Bornstein said the president fired him after he told the New York Times that Trump took Propecia, a drug prescribed to stimulate hair growth in balding men.

      The doctor also told the Times that he prescribed Trump drugs for rosacea, a skin condition common in light-skinned people of Northern European descent, and cholesterol.

  • « L’homme qui parle tout seul » par Roland Dubillard | l’Atelier de création radiophonique
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/lhomme-qui-parle-tout-seul-de-et-par-roland-dubillard

    Dans l’Atelier de Création Radiophonique du 25 avril 1971, produit par Colette Garrigues, Robert Valette, René Farabet et Harold Portnoy, Roland Dubillard interprétait un texte dont il était l’auteur L’homme qui parle tout seul. Durée : 25 min. Source : France Culture

    http://rf.proxycast.org/1415647483316412416/13915-25.03.2018-ITEMA_21601414-8.mp3

  • Covoiturage étrange
    Paris - les Cévennes
    Via Montréal

    Ni Zoé ni moi
    Ne sommes très
    En forme ce matin

    Voyage morne
    Tellement inhabituel
    Pour déposer Zoé

    Pour une fois que l’on ne tresse pas
    Des lauriers au gamin-président sur les ondes
    Circulation fluide qui ne permet pas d’en profiter

    Dans les mails de la veille
    Tentatives d’intimidation
    Et fourberies en tous genres

    Piqué au vif, je réponds, et, ce faisant
    Résouds en une heure ce qui m’embête
    Depuis trois semaines !

    Je me permets le luxe de l’ironie
    Ce matin j’ai mangé du lion
    Et sucé un clown

    Dégagé des pattes arrière
    Les idées claires
    Je regrette de ne pas être dans le garage !

    Au BDP
    Je relis la fin de Frôlé par un V1
    C’est nettement mieux

    Agréable consolation
    Je m’attendais à un peu
    De compagnie au BDP, mais non

    Retour
    À la mornitude des choses
    Siège à cinq roulettes

    Je parviens
    À retrouver les éléments du rêve
    De cette nuit à partir d’un seul mot : Québec !

    Je rentre de bonne heure
    Mais pas de bonne humeur
    Rien qu’une heure de guitare ne saurait réparer

    Zoé rentre du collège
    A sa tête dans l’embrasure de ma porte
    Je vois qu’elle n’approuve pas mes recherches

    C’est jeudi
    C’est le dal
    D’Adèle pour son Dad

    On fonce à la Scène Watteau
    Trahison de Harold Pinter
    Mise en scène de Nicolas Liautard

    La Scène Watteau métamorphosée
    Resserrée à l’extrême, les comédiens
    Contre le mur immense du lointain

    Le public est installé au-delà même de la face
    A cour et jardin tous les éléments du décor
    Qui vont servir pendant la pièce, le vin notamment

    Quand le public entre, les acteurs sont déjà en scène
    Ils vont, ils viennent, ils échangent
    Ils nous regardent, Zoé vibre. Fort

    La pièce est un enchâssement
    Prodigieux
    De flashbacks

    Un vaudeville entendu ?
    C’est ce que vous pourriez croire
    Au contraire, on remonte jusqu’à la laideur ultime

    C’est très bien joué
    Juste un poil de distanciation
    Un zest de fausseté, du théâtre, du très bon

    Le public nogentais
    Ne sait pas toujours se tenir
    Et repart après la pièce comme après la messe

    Dans le foyer
    Quatre amis perdus
    Félicitent les acteurs épuisés. Déçus

    Dans la voiture
    Je sens bien que ma petite Zoé
    Vibre. D’une force !

    #mon_oiseau_bleu

  • This is an extract from Mark Curtis’ superb book Unpeople: Britain’s Secret Human Rights Abuses. It tells the story of Britain’s secret war in Yemen in the 1960s to restore the monarchy and Saudi control, and to protect its interests, and military base, in the region. Some 200,000 people were killed in the war. Curtis’study provides essential background to today’s conflict in Yemen. It was, Harold Macmillan observed at the time, ‘repugnant to political equity and prudence alike that we should so often appear to be supporting out-of-date and despotic regimes and to be opposing the growth of modern and more democratic forms of government’. It still is.

    This extract was first published on Mark Curtis’ blog.
    https://kenanmalik.wordpress.com/2018/01/11/britain-and-the-covert-war-in-yemen-1962-70

  • How to Use Blinkist Properly - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/how-to-use-blinkist-properly

    There’s a right way and a wrong way to use Blinkist. You’ll still want to do some reading, for one thing.Photograph by Jonathan Grado / FlickrThe summer reading for my senior-year A.P. psych class was Malcolm Gladwell’s Blink, the bestseller all about the “power of thinking without thinking”—both its triumphs (fine “snap” judgments) and its troubles (crude stereotypes). I blazed through it. Regrettably, the same could not be said of my required fiction reading in A.P. English. For these, CliffsNotes was the answer. (No, I didn’t get an A.)But I did in psych. Blink stoked my interest in the subject, and prompted me to find other non-fiction books that could make me go, “That’s interesting!” Those moments of immersion—an escape from what the late sociologist Harold Garfinkel called the “routinized (...)

  • La triste histoire de Topsy, une éléphante exécutée pour meurtre par électrocution en 1903

    Topsy a été amenée aux États-Unis vers 1875 par le Cirque Forepaugh qui la donna en représentation dans tout le pays. En 1903 elle était âgée de 36 ans (28 selon d’autres sources mais improbale puisque que dans ce cas elle serait née en 1875...), pesait 6 tonnes, mesurait 3 mètres de hauteur et 6 mètres de longueur1. En 1900 elle tue deux hommes au Texas et elle passe ses dernières années au Luna Park de Coney Island. Seul son dernier gardien Frédéric Ault était capable de la gérer ; mais le 6 décembre 1902, ivre, il parcourt la ville sur le dos de l’éléphant2.

    En 1903, elle tue l’un de ses dresseurs qui aurait tenté de lui faire manger une cigarette allumée, signant ainsi sa condamnation a mort.

    À la suite de l’incident, les propriétaires du parc — Frederick Thompson et Elmer Dundy — décident d’exécuter l’animal en raison du passé violent de Topsy et du manque de fiabilité de son dresseur.

    Ils avaient d’abord l’intention de la tuer par pendaison mais la Société américaine pour la prévention de la cruauté envers les animaux protesta contre cette idée.

    Pour rendre l’exécution plus efficace, on fit manger à Topsy des carottes mélangées à 460 grains de cyanure de potassium avant que la tension de 6 600 V ne soit envoyé à travers son corps. Topsy mourut en quelques secondes.

    En 1999 la mort de Topsy est commémorée lors du Défilé des sirènes de Coney Island par l’artiste Gavin Heck.

    Le 20 juillet 2003, un bâtiment a été construit en mémoire de Topsy dans le musée de Coney Island.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Topsy
    Sur la page wikipédia il y a la video de cette execution filmé par Edison.

  • Enquête sur le mystérieux crash d’un DC-6 suédois

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/12/21/le-mystere-du-dc-6-suedois_5232751_3212.html

    En 1961, le secrétaire général de l’ONU, le Suédois Dag Hammarskjöld, meurt dans un crash aérien en Zambie. Accident ou attentat ? Cinquante-six ans plus tard, Stockholm veut relancer l’enquête.

    C’est une affaire d’un autre temps, une énigme de plus de cinquante ans : qu’est-il arrivé au DC-6 ­Albertina de la compagnie suédoise Transair, le 18 septembre 1961, en Zambie ? L’appareil, transportant seize passagers, aurait dû atterrir un peu après minuit à Ndola, une petite ville du nord du pays, mais il n’est jamais parvenu à destination. A 3 heures du matin, le ­directeur de l’aéroport a fini par éteindre les lumières de la piste d’atterrissage puis il est parti se coucher. Etrangement, il a fallu attendre 7 heures pour que les recherches soient lancées. Les secours ne sont arrivés sur les lieux du crash, à 18 km de là, qu’un peu après 15 heures. A côté de la carcasse de l’avion ­gisait le corps d’une personnalité majeure de la diplomatie mondiale : Dag Hammarskjöld, secrétaire général des Nations unies depuis 1953.

    De fait, l’hypothèse d’un attentat contre Dag Hammarskjöld a été évoquée dès l’automne 1961. « Il était sur le point d’accomplir quelque chose quand ils l’ont tué », lâchel’ex-président des Etats-Unis, Harry Truman, à des journalistes, le lendemain du drame.

    Des charbonniers zambiens, qui furent les premiers à donner l’alerte le 18 au matin, ainsi que Mama Chibesa Kankasa, figure de la lutte pour l’indépendance en Zambie, assurent avoir aperçu plusieurs avions dans le ciel cette nuit-là : l’Albertina, mais aussi un ou deux appareils plus petits. Ils se souviennent également d’un éclair frappant le DC-6 peu avant qu’il ne s’écrase. Ces descriptions concordent avec le récit du seul survivant : le sergent Harold Julien, un Américain, chef de la sécurité de l’ONU. Avant de mourir à l’hôpital six jours plus tard, il aurait évoqué, selon son infirmière, une « explosion » à bord.

  • Harold Bernat : « Le “macronisme” est une stratégie de consolidation du pouvoir par le vide »
    https://comptoir.org/2017/12/13/harold-bernat-le-macronisme-est-une-strategie-de-consolidation-du-pouvoir-

    Le Comptoir : Question d’ouverture, et déjà centrale : comment construire une critique du macronisme qui ne soit pas aspirée et régurgitée par l’objet visé ?
    Harold Bernat : Question centrale qui nous oblige d’emblée à savoir ce que recouvre ce mot “macronisme”. Attacher un “isme” à un patronyme ne suffit pas à faire une cohérence idéologique. On ne prête pas assez attention à de telles constructions sémantiques improbables – du libéralisme au macronisme, du communisme au mélenchonisme, etc. Alors qu’on ne connaissait toujours pas le contenu du programme politique d’Emmanuel Macron, le mot “macronisme” faisait déjà les gros titres. Autrement dit, le “macronisme” (si l’on tient à ce terme, que je n’utilise pas) est une forme qui cherche à se faire passer pour un fond, un signe qui nous dispense de chercher derrière lui une réalité, tout en laissant supposer qu’elle existe. La seule façon de ne pas être aspiré par le vide est de trouver des points réels d’ancrage à partir desquels nous pourrons froidement mesurer l’irréalisme ambiant et ses stratégies de simulation.

    Pour ne pas consolider ce que nous critiquons, vous appelez à être « témoins de ce qui se manifeste ». Comment, dès lors, s’opposer sans consolider ?
    La consolidation par une soi-disant “critique” est un phénomène récent et dévastateur. Si vous vous demandez “quelle est la philosophie de Macron ?” vous prenez aussitôt au sérieux son rapport à la philosophie en laissant croire qu’il y a une philosophie politique à l’œuvre chez Emmanuel Macron. Au lieu d’aller chercher dans des textes de Paul Ricœur plutôt que dans ceux de Rousseau ou d’Aristote ce qui “éclaire le macronisme” (une formule des plus ténébreuses), il est plus lucide de se demander à quoi sert la référence à la philosophie aujourd’hui. Que devient ladite philosophie quand celle-ci n’est plus qu’une stratégie de détournement de la critique politique, une diversion ? Être témoin, au sens qu’Henri Lefebvre donnait à ce mot, c’est rendre raison de ce qui nous arrive. Que signifie être “anti-macroniste” si on est incapable de comprendre finement que le “macronisme” est une stratégie de consolidation du pouvoir par le vide ?

    « Emmanuel Macron est le président d’un engluement spirituel très inquiétant, une sorte de résignation collective à l’effort qu’exige la pensée. »

    Au fond, vous ne critiquez pas tant Emmanuel Macron que l’idéologie sur laquelle il surfe et prospère – ou du moins, une “idéologie” comme il l’entend, c’est-à-dire une sorte de logiciel de compréhension du monde, qui laisse de côté les oppositions véritables. L’individu Macron est-il si innocent que cela ?
    À propos de l’idéologie, lisons deux déclarations d’Emmanuel Macron. En juillet 2015, au journal Le 1, Emmanuel Macron affirme : « Je crois à l’idéologie politique, c’est une construction intellectuelle qui éclaire le réel. » Par contre, quand il s’agit de s’adresser à un très large public, il n’hésite pas à critiquer la notion de « prisme idéologique » (TF1, 27 avril, 2017). Le discours tenu à une élite intellectuelle est aux antipodes de celui qui s’adresse à la masse des électeurs. Emmanuel Macron fait partie d’une génération qui croit en avoir fini avec les idéologies. C’est ce qu’on peut appeler la pensée des états de fait. Lorsqu’il affirme que le « prisme idéologique » ne marche plus, il sous-entend que l’idéologie est un moyen disponible parmi d’autres pour arriver à certaines fins. La dimension critique du concept forgé par Karl Marx disparaît totalement. Une idéologie est avant tout un système de représentations qui travestit la réalité afin d’imposer un ordre de valeur indiscutable. Cette opération de travestissement peut-être révélée par un effort critique. La stratégie des nouvelles formes de pouvoir consiste à désarmer cet effort en en faisant une dépendance des anciennes idéologies.


    Autrement dit, dans un renversement orwellien, la critique, c’est l’idéologie. Par contre, utiliser le mot “idéologie” à tort et à travers pour en faire le reliquat du vieux monde, c’est être « un philosophe en politique » (Le 1). De ce point de vue, Emmanuel Macron sait très bien ce qu’il fait.

    Vous écrivez que “l’idéologie” défendue par Macron ne porte aucune idée, ce qui fait qu’elle ne génère aucune contradiction. La solution n’est-elle pas de répéter que l’absence d’idée est une idée en soi, et très forte – à l’image de ce que peut être la prétendue “fin de l’Histoire” ?
    Bien sûr. La prétendue fin des idéologies est encore une idéologie, peut-être la plus pernicieuse qui soit. Lorsque je dis que Macron fait le vide, il ne faut pas oublier que ce “faire” suppose un interventionnisme très autoritaire. On ne fait pas le vide sans dégager ce qui fait obstacle à son extension, les poids morts de la société, les inerties, les pesanteurs, les résistances. La sémantique est évidente : ce qui résiste doit être éliminé. Vaincre une résistance (quelle que soit cette résistance) devient une victoire pour les nouveaux ventriloques de la marche en avant. Ce n’est pas parce que vous n’avancez pas d’idées que vous ne participez pas à un actif travail de sape idéologique.
    « À quoi sert la référence à la philosophie aujourd’hui ? Que devient ladite philosophie quand celle-ci n’est plus qu’une stratégie de détournement de la critique politique, une diversion ? »

    Emmanuel Macron est-il autre chose que l’enfant des Lumières, de Hegel et du scientisme dans la mesure où pour lui, tout est Raison, statistiques, efficacité ? Plus largement, n’est-il pas logique qu’à force de rationalisation, d’abandon de toute spiritualité – pas forcément religieuse –, notre société porte à sa tête une telle figure ?
    Entre les Lumières, Hegel et le scientisme, il y a tout un monde. Emmanuel Macron est surtout l’enfant de son temps, un temps dans lequel l’esprit est trop souvent une dépendance de la matérialité ou de la déraison, un temps dans lequel la pensée critique s’efface au profit d’un mélange non contradictoire d’économie et d’ésotérisme. Emmanuel Macron a pu dire que « la politique, c’est mystique ». Une phrase fort peu rationnelle, vous en conviendrez sûrement. Nous alternons entre le grand délire et l’hyper pragmatisme, entre des discours dont l’irrationalisme confondrait de honte un honnête homme du XVIIIe siècle et des discours sortis tout droit de logiciels informatiques. Cette phrase obscurantiste d’Emmanuel Macron doit être rapprochée de cette autre du nouveau “chef” du parti présidentiel, Christophe Castaner : « J’ai le logiciel Macron avec l’application Philippe. » Ce qui est attaqué reste le discernement intellectuel tout autant que la capacité de l’esprit à se déprendre du monde. Emmanuel Macron est le président d’un engluement spirituel très inquiétant, une sorte de résignation collective à l’effort qu’exige la pensée.

    Pensée qui, lorsqu’elle s’éloigne du cadre libéral, est généralement réprimée et rapprochée des totalitarismes du XXe siècle. Comment, dès lors, redonner sa noblesse à « la mésentente » comme l’entendait Rancière ? On voit que même à gauche – ou surtout à gauche –, la tentation du saint-simonisme n’est jamais loin.
    La brutalité de la réponse est à la hauteur de la faiblesse intellectuelle à laquelle se heurtent ceux qui n’ont pas renoncé à lutter contre les innombrables aliénations produites par notre mode de développement économique. Ce que l’on constate, c’est l’incapacité croissante de ladite “gauche” à faire droit à une critique qui ne soit pas simplement économique. L’idée d’une crise anthropologique, par exemple, ne fait pas sens pour elle. La mésentente dont vous parlez ne peut pas simplement porter sur la concentration du capital ou la domination du CAC 40. Il est particulièrement frappant de constater qu’un intellectuel critique de premier plan comme Jean Baudrillard a quasiment disparu des références de la gauche dite “critique”. On ne peut parler de dissensus sans parler de conflits de valeurs, de hiérarchie des valeurs, de fondement des valeurs – autant de questions essentielles devenues quasiment taboues à gauche. L’anthropologie critique des valeurs de la modernité, qu’interrogeaient il y a peu et dans des styles très différents Castoriadis, Clouscard, Debord ou Baudrillard, ne fait plus partie de ses interrogations.

    « Dans un renversement orwellien, la critique, c’est l’idéologie. »

    D’une certaine manière, les idéologies politiques s’éloignant du cadre libéral n’ont-elles pas toujours été désignées comme “extrêmes” ?
    Cette tendance ne fera que s’accentuer dans un renversement terminologique sidérant. Est extrême ce qui, dans son mouvement propre, tend toujours à se dépasser. Dans les sports extrêmes, il s’agit toujours de “dépasser ses propres limites” (pour reprendre le slogan des équipementiers sportifs). Cet extrémisme-là, celui du refus de la finitude (croissance illimitée, etc.), Emmanuel Macron le formule dans un slogan frime, forcément en anglais : « Sky is the limit » (Le 1, 13 septembre 2016).

    Incapable de faire droit à une critique interne à son ordre, le principe de libéralité suffisante “extrémise” les contradictions qu’on peut lui adresser afin de mieux les disqualifier. Là encore, il est nécessaire, texte à l’appui, de démonter patiemment ces grossiers mécanismes d’exclusion. Après la critique, c’est l’idéologie, la finitude, c’est l’extrémisme…

    Vous écrivez que l’explication a remplacé la confrontation : n’est-ce pas en partie lié à l’évolution du rôle des médias, qui revendiquent le décryptage plutôt que la subjectivité ?
    Disons plutôt que la confrontation est toujours scénarisée. Médiatiquement, vous devez être situé, repérable. Il s’agit d’ailleurs moins d’un problème de média que de marché. Votre nom doit devenir une marque. Qui se soucie réellement de ce qu’écrivent les “intellectuels médiatiques”, qui commentent sérieusement leurs textes ? Soit vous êtes pour, soit vous êtes contre. La logique binaire est de mise. L’audimat n’a que faire des jugements fins, illisibles pour la grossièreté des poseurs d’étiquettes. Quant au soi-disant décryptage, c’est une farce destinée à faire croire au consommateur qu’il n’a pas les moyens de juger ce qu’il a sous les yeux. Un électricien venu poser un câble chez moi, voyant le livre de Macron Révolution sur mon bureau, s’est exclamé : « Ne lisez pas ça, Macron c’est complètement creux ! » À quoi sert pour lui un « décryptage de la philosophie politique d’Emmanuel Macron » si ce n’est à le faire douter de la qualité immédiate de son jugement. Pour autant, son constat ne suffit pas. C’est ici que commence un travail plus ingrat, non pas de décryptage mais d’analyse critique.

    Justement, dans votre analyse critique, vous utilisez régulièrement le terme d’« infra-politique » pour décrire notre temps – terme qui renvoie à la liberté de chacun de ”“trouver sa voie”, érigée comme principe ultime. Cette infra-politique n’est-elle pas simplement la sœur d’une société “à l’américaine”, dans laquelle des communautés cohabitent et vivent selon leurs propres désirs, sans que personne n’intervienne afin de ne pas brusquer les sensibilités ? Plus largement, l’infra-politique ne se nourrit-elle pas de la peur de contraindre ?
    Derrière la peur de la contrainte, nous retrouvons la question fondamentale de l’antagonisme des valeurs. C’est le sens de la référence que je fais à Max Weber dans le texte. Peut-on en encore parler d’activité politique sans envisager une hiérarchie des normes et des valeurs, sans juger de ce qui est médiocre, bas, stérile, imbécile, sot, sans tirer de ce jugement des décisions politiques ?

    « Nous devons accepter de renoncer au confort des rhétoriques de la liberté pour investir l’inconfort des jugements de valeurs et des conflits spirituels et politiques qu’ils suscitent. »

    Platon juge les sophistes non pas simplement parce qu’ils ont un pouvoir dans la cité mais parce qu’ils éduquent mal les hommes pour lui. Cette question de l’éducation est essentielle. Il n’est d’ailleurs pas inutile de constater à quel point la critique dite “de gauche”, sous couvert de progressisme, l’a délaissée. Il faut prendre conscience de la contradiction fondamentale qui existe entre la logique libérale et le problème des valeurs. Un libraire qui a une politique éditoriale en refusant de vendre n’importe quoi pose le problème de la qualité, de la valeur, et en paie le prix du point de vue de la logique libérale quantitative.

    La force du macronisme n’est-elle pas simplement de jouer ad nauseam sur le mythe d’une prétendue synonymie entre émancipation et liberté ?
    Nous sommes libres pour rien, voilà l’enjeu. Nous rejouons des luttes d’émancipation sous la forme de simulacres au nom des luttes passées, qui étaient bien réelles celles-ci. Nous devons accepter de renoncer au confort des rhétoriques de la liberté pour investir l’inconfort des jugements de valeurs et des conflits spirituels et politiques qu’ils suscitent. Cela suppose de renoncer aux bénéfices de conformité des discours de la liberté. Là encore, le modèle grec peut nous servir. Être probes, véraces et sublimes sont des exigences au moins aussi nobles que les produits du marché de la liberté.

    Pour finir, vous écrivez que la génération Macron, pour grimper les échelons, fait avant tout preuve de conformisme. Mais n’est-ce pas une attitude propre aux élites en général ?
    Il faut revoir ce terme. Les aristoï sont les meilleurs en Grèce antique. En quoi Christophe Castaner et ses logiciels de pacotille est-il un aristoï ? De quelle élite parle-t-on ? Lui ou un autre, le problème est le même. Le marché est incapable de produire une quelconque élite. Les plus grandes œuvres de l’esprit ont toujours été marginales, inattendues, non soumises à la pression du marché. Quelle élite voulez-vous créer lorsque l’adaptation au marché, c’est-à-dire aussi la soumission aux manies du temps, est supposée désigner les “meilleurs”. Encore un peu d’Orwell pour finir : les plus conformes seront les plus géniaux. À ce titre, Emmanuel Macron est le plus grand génie de notre temps.

    Romain Gonzalez

    Par Le Comptoir le 13 décembre 2017
    Harold Bernat s’était déjà fait remarquer en 2006 pour sa critique radicale de la “révolution libertaire” défendue par Michel Onfray et, plus largement, par la culture petite-bourgeoise triomphante – dans « Des-montages : Le poujadisme hédoniste de Michel Onfray » – puis en 2012 par sa condamnation de la flexibilité et de l’adaptabilité à tout-va dans « Vieux réac ! Faut-il s’adapter à tout ? » Nous avons choisi de l’interroger sur son dernier essai, « Le néant et la politique : Critique de l’avènement Macron », dans lequel il s’applique à déconstruire le mythe du “président-philosophe” tout en insistant sur la nécessité d’exercer notre esprit critique sur ce qui est là sous nos yeux, entre mille autres choses.

  • Audio-pouvoir
    http://www.laviedesidees.fr/Controle-sonore-CR.html

    Naturellement porteuse d’émotions, la #musique est également devenue au cours du XXe siècle un instrument de #manipulation, voire une arme de contrôle : c’est ce processus que décrit Juliette Volcler dans l’ouvrage qu’elle consacre à la trajectoire et aux recherches de l’ingénieur sonore méconnu Harold Burris-Meyer.

    Livres & études

    / manipulation, #acoustique, musique

    #Livres_&_études

  • « Le Néant et le politique » Critique de l’avènement Macron
    Un essai d’Harold Bernat
    https://www.lechappee.org/le-neant-et-le-politique

    On ne compte déjà plus les révélations sur les coulisses de l’avènement d’Emmanuel Macron. Certains voient dans son élection une preuve de la toute-puissance des médias, d’autres, un putsch démocratique orchestré par le monde de la finance. Dans tous les cas, il faudrait s’enquérir de ce que l’on nous cache. Notre réflexion est aux antipodes de la démarche de ces enquêteurs du spectacle.
    En effet, une des raisons pour lesquelles nous peinons à exercer notre esprit critique, aujourd’hui plus qu’hier, tient à ce que nous refusons de voir ce qui est sous nos yeux. Dans un univers de simulation, les simulacres se précèdent eux-mêmes. Ils ne représentent plus rien, mais font force de loi. Notre attention se perd dans un labyrinthe de signes. Ce qu’ils montrent est à ce point irréel que nous cherchons en vain derrière eux une réalité plus consistante.
    Mais derrière, il n’y a rien. Tout est là, étalé au grand jour. Cette transparence rend les nouvelles stratégies de pouvoir d’autant plus inquiétantes. Macron se fond dans le discours qui s’adresse à lui, prend la forme du réceptacle. Il n’est pas brillant, il est plastique. Il apprend de ses erreurs, se corrige, affine en « se confrontant au réel ». Comme un logiciel, il intègre, classe et change de niveau. À côté des anciennes formes symboliques de représentation politique, cette stratégie du vide nous fait entrer dans un univers de simulation binaire, algorithmique, dont Emmanuel Macron est, en France, le premier 0. C’est à ce titre, et à ce titre seulement, qu’il mérite d’être pensé.

    • PRESSE

      " De discours officiels en commentaires médiatiques, on célèbre l’évanouissement de la politique. Sans qu’on entende beaucoup de refus critiques de cette éviction. Sans que les philosophes se bousculent pour en dénoncer les dangers et en démonter les subterfuges. C’est pourquoi il est intéressant de lire l’essai, atypique et corrosif, d’Harold Bernat. Cet agrégé de philosophie n’aime pas du tout les artifices innombrables qui s’efforcent de nous faire croire que le monde est définitivement lisse, l’histoire désormais uniforme, la pensée aussi apaisée que la société, à jamais stabilisée. Au contraire, il est convaincu que tenter de réduire ainsi à néant tout ce qui est négatif revient à tuer à la fois l’histoire, l’humain et la politique. Car cette dernière consiste en affrontements permanents sur le sens – celui de la vie collective, de l’histoire commune et de l’avenir à construire. Alors le philosophe proteste, pourfend, démonte. Sa cible affichée : Emmanuel Macron, considéré comme symptôme ultime de la néantisation des conflits. [...] Ce livre caustique irritera sans doute. Mais pas nécessairement pour les motifs les plus essentiels. Car son objet principal n’est ni la personne du président, ni les mesure qu’il propose, ni même le mouvement qu’il a fondé. C’est avant tout la défense et illustration de la nécessité vitale d’une pensée critique ."

      Roger-Pol Droit - Le Monde des Livres

      " Dans l’avalanche de bouquins consacrés à Macron, le livre d’Harold Bernat va faire tache. Le titre déjà décoiffe : Le Néant et le politique, critique de l’avènement Macron, aux éditions L’Echappée. Il ne s’agit pas de ressasser les mêmes éternelles anecdotes qui ont fait vendre et continuent de le faire la presse people et les magazines, mais de construire une critique philosophique de ce moment de l’histoire de nos sociétés dites démocratiques qui a vu accéder Macron à la Présidence de la République ."

      Patrick Rodel - Mediapart
      https://blogs.mediapart.fr/les-economistes-atterres/blog/011017/macronisme-l-uberisation-de-la-protection-sociale-et-l-etat-platefor

      " Si par hasard, vous considérez le macronisme comme une épidémie brutale qui a contaminé le pays à une vitesse supersonique, alors lisez ce livre, c’est l’antidote le plus puissant que j’ai trouvé. Harold Bernat, agrégé de philosophie, qui a déjà épinglé le monde moderne (et même Michel Onfray), démonte le système Macron, avec des outils de précision, des exemples et la parole d’autres penseurs avant lui (Baudrillard, Bourdieu, Clouscard, Castoriadis, Michea…). Ce livre de dé-construction d’un système, explique toute la méthode Macron : parfaite, illusoire, mimétique, spectaculaire…et vide !"

      Jean Rouzaud - Nova
      http://www.nova.fr/demacronisation-la-politique-mirage
      " Agrégé de philosophie, Harold Bernat livre une charge féroce et méthodique contre « le scénario Ricœur » ayant permis de construire l’image d’un présidentiable hors du commun disciple d’un grand philosophe. Parfois savant, s’appuyant notamment sur les travaux de Jean Baudrillard, Max Weber, Cornelius Castoriadis, il assume aussi sans détours ses accents pamphlétaires. Pour notre plus grande jubilation !"

      Michel Gairaud - Le Ravi

  • Report of the Mississippi Valley Committee of the Public Works Administration; Submitted October 1, 1934 to Harold L. Ickes, administrator; Federal Emergency Administration of Public Works - Kentucky Digital Library

    http://kdl.kyvl.org/catalog/xt7kpr7msd10_68/viewer

    https://dl.dropbox.com/s/7944ma22g1y9jaf/46063_a.jpg?dl=0

    Report of the Mississippi Valley Committee of the Public Works Administration; Submitted October 1, 1934 to Harold L. Ickes, administrator; Federal Emergency Administration of Public Works

    #new_deal #neurath #isotype #archives

  • L’État du monde et son expression artistique

    On poursuit l’itinéraire culturelo-artistique montréalais avec cette exposition incertaine (ou improbable si vous préférez) qui propose comme contexte de présentations d’œuvres d’art moderne et de photographie... L’ouvrage publié annuellement par les éditions La Découverte : L’état du monde ou l’EDM pour les intimes, pour lequel visionscarto fait une (très) modeste contribution.

    Quelques unes de ces œuvres valent le détour. Voilà comment le Musée d’art contemporain (MAC) présente l’initiative :

    Tous les ans, depuis 1981, paraît un annuaire économique et géopolitique mondial intitulé L’état du monde. Cette année [il s’agissait en fait - sans doute - de l’édition 2016-2017 et non pas celui sur les alternatives paru en septembre et qui couvre 2017-2018, les sujets d’actualité abordés en profondeur sont notamment liés à la fin du communisme, à la mondialisation et à la révolution numérique. Dans un paysage international en mutation, incessamment modelé par des rapports de forces économiques et des problématiques géopolitiques imposant de nouveaux défis, la question du pouvoir paraît plus opaque que jamais. Qui gouverne désormais ?

    Il s’agit d’une question complexe abordée en 2017 dans l’ouvrage référencé et régulièrement traitée par les artistes qui produisent des œuvres perméables au monde dans lequel ils évoluent [...] L’intérêt des artistes à produire des images reflétant l’état du monde est récurrent dans l’histoire de l’art. De pertinentes propositions d’artistes privilégiant cette approche ont été acquises dans la collection du Musée d’art contemporain. En première partie d’exposition, les œuvres de Lynne Cohen, Jean Arp, Robert Longo et Claude-Philippe Benoit proposent, chacune à sa manière, une réflexion sur l’état du monde, les institutions, l’économie et la citoyenneté.

    J’ai parcouru cette courte expo en appréciant grandement les œuvres suivantes :

    « Usine, 1994. » Lynne Cohen (1944-2014) qui explique dans Faux indices (MACM, 2014) : Je ne photographie jamais des personnes réelles, elles sont absentes de mes œuvres ; seules peuvent y être observées des traces que ces personnes ont laissé dans des endroits qu’elles occupaient ou aurait ou occuper - à moins qu’elles n’y figurent sous forme de substituts : leurres, mannequins ou autres silhouettes. Je m’intéesse à l’aspect des lieux où les gens passent leur temps et ce qu’ils en font, aussi bien à la manière dont ces lieux agissent en retour sur ceux qui les fréquentent. »

    « Tableau noir, 1997-2002. » Lynne Cohen (1944-2014) again dans_Faux indices_ (MACM, 2014) : C’est une photographie prise dans une salle de cours d’université et fait partie du livre Occupied territory. Ces flèches convergentes et divergentes me font l’effet d’un diagramme servant à illustrer une philosophie de la vie. Le sérieux absolu de cette itération absurde, exprimée sur un ton très docte, me semble inimitable. »

    « Conférence au sommet, 1958. » Jean Arp (1887-1966) : l’œuvre a priori appartient au registre de l’abstraction, de simple tâches sombres posées sur un fond jaune. Mais elle renvoie en fait à un événement précis. En juillet 1958, sur la page titre du journal Le Monde diplomatique [c’est assez ancien, je peux citer...] on pouvait lire une question posée par Nikita Krouchtchev dans une lettre au président américain, Dwight Eisenhower, à Charles de Gaulle et au premier ministre britannique Harold Mac Millan :

    "la conférence au sommet aura-t-elle lieu ?"

    La conférence aura lieu deux ans plus tard avec au programme des débats : l’Allemagne, les relations Est-Ouest et les essais nucléaires.

    Jean Arp envisage ici les relations internationales comme une abstraction dont l’exercice du pouvoir sculpte la carte du monde. »

    #art #art_contemporain #photographie #état_du_monde #edm #relations_internationales #géopolitique #histoire

  • #Doreen_Massey

    Doreen Massey (1944 – 2016) est une géographe britannique qui participa aux transformations que connut la discipline au tournant des XXe et XXIe siècles. Marquée par un rapport très tôt critique à l’institution universitaire (Freytag et Hoyler 1999), #Massey connaît la carrière d’une intellectuelle engagée, jouant sur les tableaux idéologique et académique. Elle s’éloigne ainsi, pour des raisons biographiques liées à sa trajectoire sociale ascendante, d’un modèle de la recherche en sciences sociales tendu vers l’impératif de neutralité axiologique (Freytag et Hoyler 1999).
    Munie d’un Bachelor de géographie économique de l’université d’Oxford, puis d’un un master en Regional Sciences de l’Université de Pennsylvanie en 1972, elle rejoint en 1968 le Centre of Environmental Studies, une institution fondée par le gouvernement travailliste d’Harold Wilson avec pour mission de traiter des enjeux sociaux de l’aménagement urbain. Suite à la fermeture du CES par le gouvernement de Margaret Thatcher en 1979, Massey occupa des emplois temporaires à la London School of Economics, puis à l’université de Berkeley, avant d’être embauchée au statut de Professeure de Géographie par l’Open University en 1982, jusqu’à sa retraite en 2009 et, suite à l’obtention du statut de Professeure Emerite de Géographie en cette même année, jusqu’à son décès. Entre autres reconnaissances, elle se voit attribuer le prix Vautrin Lud en 1998.

    http://www.hypergeo.eu/spip.php?article702