person:hervé maurey

  • Le discret voyage de six parlementaires français au Yémen - Le Point
    http://www.lepoint.fr/politique/le-discret-voyage-de-six-parlementaires-francais-au-yemen-30-05-2018-2222748

    Au palais du Luxembourg, il avait été demandé à la direction des relations internationales de garder le secret, et de ne surtout rien publier sur le site du Sénat concernant le déplacement au Yémen de cinq membres de la haute assemblée, accompagnés d’un député. Ce minuscule pays, le plus pauvre des pays du golfe Persique, est en proie depuis 2014 à une guerre civile qui a déjà fait plus de 10 000 morts, dont de nombreux civils. À l’agenda du Sénat comme à celui de l’Assemblée ne figurait qu’un « déplacement en Arabie saoudite ». De la même façon, sur le compte Twitter de l’ambassade de France à Riyad, un message relativement elliptique mentionnait simplement « la visite d’une délégation parlementaire française de six députés menée par Mme Nathalie Goulet ».

    C’est un post sur le compte Facebook du sénateur Hervé Maurey daté du 28 mai qui, le premier, fait mention de cette escapade diplomatico-humanitaire à laquelle participaient également Michel Amiel (président du groupe France Yémen au Sénat, LREM), Fabien Gouttefarde (président du groupe d’amitié France-Yémen à l’Assemblée, LREM), André Reichardt, sénateur LR du Bas-Rhin, et Xavier Iacovelli, sénateur PS des Hauts-de-Seine. « Durant vingt-quatre heures, mes collègues et moi sommes allés au Yémen avec l’ambassadeur de France actuellement réfugié à Riyad. Aucune délégation de parlementaires ne s’était rendue dans ce pays depuis qu’il est en guerre. (…) Nous avons pu visiter un hôpital qui accueille des blessés amputés par des mines antipersonnel, des camps de réfugiés, mais aussi rencontrer des enfants enrôlés dans des milices houthis, les autorités locales et militaires. Quelques heures d’émotions et d’enseignements sous haute protection », écrit l’élu centriste de l’Eure.

    Les parlementaires français répondaient à l’invitation de la coalition d’une dizaine de pays arabes dirigée par l’Arabie saoudite, coalition qui a organisé et financé leur voyage. Cette force régionale, qui intervient au Yémen depuis 2015, combat sur place les Houthis soutenus par l’Iran. « Nous sommes, certes, passés par le territoire saoudien, mais uniquement pour prendre un avion militaire de la coalition et nous rendre à Marib, ville du centre du Yémen, qui était l’objectif du voyage. Nous n’avons pas eu de rendez-vous avec les autorités saoudiennes », assure la sénatrice centriste Nathalie Goulet, à l’origine du déplacement. Une version contredite par le compte Twitter de l’ambassade de France à Riyad, annonçant que « la délégation aura de nombreuses réunions pendant sa présence dans le royaume ».

    « Jouer sur deux tableaux »

    Président du groupe d’amitié France-Yémen à l’assemblée, le député LREM Fabien Gouttefarde ne voit pas matière à polémique : « Nous avons eu l’opportunité de voir une partie de la réalité de ce conflit, invités et accompagnés par la coalition. Je ne pensais pas avoir cette possibilité avant de nombreuses années, tant la situation sur le terrain est tendue. » Et d’évoquer un tir de roquette sur une zone résidentielle de Marib quelques jours avant leur passage.

    Quid du message envoyé à l’Iran, soutien des houthis, ces rebelles chiites que veut écraser la coalition ? « Je pense que l’on peut, comme le fait d’ailleurs l’Élysée, jouer sur les deux tableaux en parallèle. D’un côté, être favorables à l’accord sur le nucléaire avec l’Iran ; de l’autre, trouver un moyen pour que le conflit yéménite baisse d’intensité. » L’élu, également membre du groupe d’étude Action humanitaire, entend d’ailleurs attirer l’attention sur le fait que, dans la région visitée, l’action humanitaire passe essentiellement par des relais saoudiens, sans possibilité pour l’ONU ou les ONG françaises d’intervenir. « Nous ne sommes pas là pour faire la publicité ou être les idiots utiles de l’Arabie saoudite. »
    « Je ne suis pas allée serrer la main de Bachar el-Assad »

    Plus virulente, Nathalie Goulet s’agace : « Je ne suis pas allée serrer la main de Bachar el-Assad, ni en Crimée ni dans le Donbass (deux régions que se disputent la Russie et l’Ukraine, NDLR). Tout s’est organisé en accord avec le Quai d’Orsay pour préparer la grande conférence humanitaire sur le Yémen voulue par le président Macron. » Et par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, omet-elle de préciser.

    Contacté par LePoint.fr, le ministère des Affaires étrangères n’a pas souhaité faire de commentaire sur ce déplacement qui concerne « des parlementaires », et donc les assemblées.

    #yémen

  • Espace participatif « Quel #aménagement du #territoire pour demain ? ».
    http://senat.limequery.org/index.php/873926/lang-fr

    La commission de l’aménagement du territoire et du développement durable a créé un groupe de travail sur l’aménagement du territoire, co-présidé par M. Hervé Maurey (UDI-UC – Eure), président de la commission, et M. Louis-Jean de Nicolaÿ (Les Républicains – Sarthe).
     
    L’objectif est de réfléchir à la notion d’aménagement du territoire au XXIe siècle, en tenant compte des évolutions démographiques, des conséquences de la mondialisation, de la révolution numérique, et des évolutions de notre organisation territoriale.
     
    Pour alimenter ses réflexions, le groupe de travail souhaite procéder à une #consultation ouverte, permettant à chacun de s’exprimer sur ces sujets.

    • Ma contribution du jour :

      De facto, la politique de métropolisation peut se penser comme une politique de recentralisation multipolaire. La concentration des services publics autour des centres urbains de forte densité de population produit des situations redondantes d’abandon des territoires périphériques et ruraux. Ce déséquilibre se fait par creusement des inégalités entre les urbains surconnectés, surdesservis et le reste de la population qui est repoussée de plus en plus loin des centres de vie et de décision par la force centrifuge des couts immobiliers.

      Toutes les politiques des transports, de la santé, de l’éducation ou même des salaires concentrent les moyens sur une part de plus en plus réduite de la population : les jeunes urbains des catégories supérieures. Les autoroutes, les gares, les aéroports dessinent le schéma d’un pays à deux vitesses : celui des habitants privilégiés des centres urbains qui bénéficient de l’interconnexion des transports, des services publics, des centres de formations et d’éducation, de la concentration des équipes de santé, de la rapidité de mouvement, de la multiplicité des choix ; puis celui des périphéries, des campagnes assujetties aux seuls besoins d’emprise territoriale des métropoles, des transports inexistants, des écoles qui ferment et s’éloignent, de la difficulté permanente de se déplacer, d’accéder à des professionnels de santé, à des emplois de qualité…

      Concrètement, il n’y a plus aucune égalité de traitement et de chances entre les citoyens de ce pays et les ségrégations spatiales se renforcent à un niveau encore inconnu en France.

      Les besoins d’une minorité de la population (pourtant celle qui cumule les meilleurs capitaux financiers, culturels, professionnels, etc.) s’imposent assez brutalement à tout le reste des citoyens. Les zones périphériques des métropoles sont des espaces de stockage d’une main-d’œuvre abondante et subalterne asservie aux besoins des populations du centre pendant que les populations rurales sont des colonisées de l’intérieur, des réservoirs d’espaces de villégiature ou de productions alimentaires à couts contrôlés, totalement inféodés à l’emprise des métropoles régionales. Les moyens de transport performants les traversent, les hachent ou les contournent, les dessertes se font uniquement en fonction du calendrier et des besoins des populations des métropoles. L’éducation et la santé sont à l’avenant.

      Tout se passe comme si les citoyens des zones périphériques étaient des citoyens de seconde zone, avec moins de besoins, de perspectives et d’autonomie.

  • LE RAPORT de RAPOPORT qui fait PEUR !
    En introduction de son discours devant les sénateurs, mercredi 30 mars, Jacques Rapoport (PDG de #SNCF_Réseau) a eu cette phrase peu engageante pour celui qui le remplacera à la tête de SNCF Réseau : "Je dois dire à mon successeur qu’il va avoir tout sauf un travail facile." Démissionnaire un an avant la fin de son mandat, il s’est véritablement lâché sur l’état du réseau ferré en France, réseau dont il a eu la responsabilité ces quatre dernières années. "Ce patrimoine national est en danger." Il ne parle pas des lignes à grande vitesse, mais "de la partie la plus circulé de notre réseau, à peu près 20 000 à 25 000 kilomètres sur les 30 000 kilomètres de lignes qui, pendant trente ans, n’ont pas bénéficié des investissements de renouvellement requis." Des voies, a-t-il rappelé, dont l’âge moyen est "le double de ce qui est en Allemagne".
    "Certaines #caténaires ont plus de 80 ans, j’ai vu des photos de traverses complètement pourries. Quand vous avez des portions aussi vétustes, on peut très bien demain avoir un accident comparable à #Brétigny" , a lâché pour sa part Hervé Maurey, président de la commission et sénateur de l’Eure. Pour rappel, l’accident de Brétigny avait tué sept personnes en 2013. La dégradation du réseau est régulièrement pointée par les élus, les associations d’usagers, la cour des comptes, et par la SNCF elle même. Depuis le début des années 80, les capitaux de la société ferroviaire ont été en grande partie aspirés par le plan #TGV au détriment des lignes inter-cités. Depuis quelques années, une réorientation des investissements vers le réseau existant a été opérée (1 500 chantiers sont programmés en 2016). Mais, à écouter Jacques Rapoport, l’effort n’est peut être pas suffisant. Dans les années à venir, les dépenses de SNCF Réseau "vont augmenter et les recettes vont stagner voire baisser" , a-t-il expliqué. Or, selon lui, il est urgent d’accroître "cette trajectoire de renouvellement" ,
    mais "la priorité, c’est la remise à niveau de la partie la plus circulé du réseau".

    Et c’est signé : Ri.P. (si l’humour n’est pas dans le titre de Libé, il est dans la signature !) Libération du 2/3 avril 2016
    http://www.liberation.fr/france/2016/04/01/le-reseau-ferre-francais-un-patrimoine-en-danger-alerte-un-dirigeant-de-l
    75% du réseau ferré français est vétuste. Un peu comme le parc nucléaire tricolore fatigué pour lequel le compte à rebours ne tardera pas à se déclencher. S’il ne l’est pas déjà ! L’invitation à la valse risque de douiller sévère !
    Terminus radieux, tout le monde descend !

  • Pourquoi les communes nouvelles risquent-elles de « tuer » la ruralité ?

    «  Nous devrons faire preuve de beaucoup de courage et de ténacité, car la résistance des élus locaux, que l’on semble pour l’instant tenir pour négligeable, sera vraisemblablement très forte.  »
    "Il s’agissait bien de trouver les moyens d’imposer des fusions à des personnes qui n’en voulaient pas ! "

    "M. Hervé Maurey au Sénat « La commune est l’échelon de la proximité, de la démocratie, du lien social et de la bonne gestion. Contrairement à ce que certains prétendent, le nombre de communes n’est pas une source de dépenses ou de gaspillage. Les petites communes ne gaspillent pas, pour une raison très simple : elles n’ont pas d’argent ! Je crois, bien au contraire, que le bénévolat formidable dont font preuve 500 000 conseillers municipaux est une source d’économie. »

    http://www.laviequercynoise.fr/pourquoi-les-communes-nouvelles-risquent-elles-de-tuer-la-ruralite_

    #commmunes_nouvelles#ruralité#démocratie#élus#services_publics#représentativité#légitimité#réforme territoriale#loi_NOTRe

  • ADSL : France Télécom abandonne son projet pour les zones rurales
    http://www.pcworld.fr/2012/04/03/internet/adsl-zones-blanches-rural/526459

    « Cette annonce est d’autant plus incompréhensible pour les élus et les habitants des déserts numériques que le groupe France Télécom - détenu à plus de 25% par l’État et le Fonds Stratégique d’Investissements- doit verser près de 9 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires pour 2011, et compte en verser près de 8 milliards pour 2012 si j’en crois les annonces faites le 22 février dernier »