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  • Une histoire intéressante, quoique pas complètement élucidée...

    Il semblerait qu’une conférence sur le Théâtre, la 5ème Baku International Theatre Conference, qui se déroule à Bakou, en Azerbaijan, avait invité Israël. Par conséquent, le 7 octobre dernier, le professeur algérien spécialiste du théâtre post-traumatique en Algérie, Tilani Ahcene, avait prévenu qu’il annulait sa participation à la conférence.

    Une semaine plus tard, les organisateurs de la conférence viennent d’annoncer à Mr. Ahcene qu’Israël ne participera pas. Est-ce qu’ils ont retiré leur invitation ? Y a-t-il eu des pressions diplomatiques ? Est-ce qu’Israël n’avait pas répondu à l’invitation ? Ce n’est pas clair.

    Mais grâce à cela, Tilani Ahcene a annoncé qu’il participerait donc bien à la conférence...

    Israel withdraws from Azerbaijan conference after Algeria writer threatens to boycott
    MEMO, le 16 octobre 2018
    https://www.middleeastmonitor.com/20181016-israel-withdraws-from-azerbaijan-conference-after-algeri

    Les échanges facebook de Mr. Ahcene :
    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=2140205976229551&set=a.1637731229810364&type=3

    #Palestine #Algérie #Azerbaijan #BDS #Boycott_culturel #Théâtre

  • De Charybde en Scylla : Pierre Haski remplace Bernard Guetta pour enfumage quotidien renforcé sur France Inter * Maxime VIVAS - 21 Aout 2018 - LGS
    https://www.legrandsoir.info/pierre-haski-remplace-bernard-guetta-pour-enfumage-quotidien-renforce-

    Pierre Haski va intégrer le « 7/9 » de France Inter. « Tous les jours c’est à lui que reviendra désormais la mission d’analyser la marche du monde et de nous faire comprendre que nous en sommes les gardiens, ce que Bernard Guetta nous a inlassablement transmis », a déclaré Laurence Bloch, directrice de France Inter.

    Qui est Pierre Haski ?
    Spécialiste des articles obsessionnels contre la Chine (où il a été correspondant de presse), il est un des fondateurs du site Rue89 après avoir été directeur-adjoint de la rédaction de Libération où il couvrit obstinément quelques fake news, comme nous allons le voir. Il est aussi le président de la fausse ONG pro-US : Reporters sans frontières. 
Pour « analyser la marche du Monde » , on ne pouvait trouver esprit plus moral et impartial dans le vivier des médias.

    Qu’est-ce que #Rue89.
    C’est un site d’information fondé le 6 mai 2007 par des anciens de Libération, dont Pierre Haski. En 2009, Rue 89 a perçu une aide de 249 000 euros du gouvernement. Les sommes reçues par la suite ne sont pas connues de nous à ce jour. Le 31 décembre 2011, Rue89 a été vendu pour 7,5 millions d’euros au #Nouvel-Observateur ( #xavier_niel, #matthieu_pigasse), avec promesse que les fondateurs resteraient aux manettes (et Pierre Haski président).

    Un exploit de Pierre Haski à #libération.
    Le 9 janvier 2006, le journaliste Jean-Hébert Armengaud publie dans Libération, sous le titre : 
- « Le credo antisémite de Hugo Chavez » un article où il affirme qu’Hugo Chavez a évoqué la minorité qui a tué le Christ pour s’emparer des richesses du monde.

    Chacun comprend que le journaliste de Libération met en avant le stéréotype qui supporte l’antisémitisme en France. Parler de minorité qui tua le Christ et possède les richesses mondiales renvoie malheureusement une partie de nos concitoyens à la communauté juive et c’est une croyance qu’#armengaud va réactiver. Insidieusement. Dangereusement.

    Le journalisme de #divination.
    L’information donnée par Libération de Pierre Haski est parfaitement exacte à ceci près que :
    – Le seul « credo » de Chavez est catholique (on sait qu’il était croyant et pratiquant).
- Chavez a parlé des minorités 
- Il n’a pas dénoncé une minorité juive (il ne prononce pas ce mot, Armengaud a des dons divinatoires).

    Il a dit : _ « Le monde dispose d’assez de richesse pour tous, donc, mais dans les faits des minorités, les descendants de ceux qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux qui jetèrent Bolivar hors d’ici et le crucifièrent aussi à leur manière à Santa Marta en Colombie » (= les impérialistes, romains, espagnols N. de MV). Il ajoute alors : « Une minorité s’est appropriée les richesses du monde [...] » mais nullement, comme le dit Armengaud : « la minorité qui a tué le Christ pour s’emparer des richesses du monde ». _ Voir aussi Acrimed https://www.acrimed.org/-2005-Chavez-antisemite- .

    C’est beaucoup d’erreurs de détail pour enrober une troncature perverse.

    Ceux qui ont écouté Chavez leur parler ont bien compris ce qu’il disait (d’autant plus qu’ils avaient sa phrase en entier, avec en plus ce qui précédait et ce qui suivait).

    Armengaud va pousser l’impudence jusqu’à proposer à ses lecteurs de vérifier ses sources via un lien du site du gouvernement bolivarien. Il sait bien que peu le feront, que le site est en espagnol et qu’il faudra y lire 15 pages sur 26 pour y découvrir quoi ? Qu’Armengaud a menti.

    Depuis Caracas, un journaliste français découvre la supercherie. 
Un journaliste français, Romain Migus, ami et collaborateur du GS est en poste à Caracas (Voir sa série d’articles sur le Venezuela, actuellement en ligne). https://www.legrandsoir.info/penurie-organisee-de-medicaments-chroniques-d-en-bas-no-6.html
Quelques semaines plus tôt, le 9 novembre 2005, Romain Migus a lu une déclaration de David Bachenheimer, secrétaire général de la communauté juive, qui déclarait à l’un des principaux quotidiens d’opposition de Caracas, El Nacional, qu’il n’y pas d’antisémitisme au Venezuela.
Romain Migus s’étonne donc que Chavez ait pu faire brusquement preuve d’antisémitisme. Il vérifie, il lit le vrai discours, il ameute la blogosphère.

    Que fait, alors le coupable pris la main dans le sac ? 
Il persiste. Que fait Pierre Haski, alors directeur-adjoint de la rédaction de Libération ? Il soutient son journaliste manipulateur. Il se plaint que « Les accusations les plus violentes pleuvent depuis que Libération s’est fait l’écho, le 9 janvier, d’une déclaration du président vénézuélien Hugo Chavez, datant du 24 décembre, interprétée dans nos colonnes comme un dérapage antisémite... ». 
Admirez les astuces puisqu’en vérité Libération ne s’est pas fait l’écho d’une déclaration, mais il l’a traficotée et son titre ne parlait pas de dérapage (d’un accident) mais il fabriquait un credo. C’est très différent.

    La polémique se poursuivant, Pierre Haski clôt le débat ainsi :
 « Aurions-nous inventé des mots que Chavez n’aurait pas prononcés ? Il suffit de se référer au texte du discours en espagnol pour constater que pas un mot n’a été mis dans sa bouche qu’il n’aurait pas prononcé, en particulier la référence aux « descendants de ceux qui ont crucifié le Christ ». »
    Bolivar ? A nouveau disparu. Vous prouvez à Haski qu’ils ont tronqué, il récidive et il vous répond qu’ils n’ont rien ajouté !

    Les faux rouges-bruns, ou le journalisme d’imputation.
    Le 30 mai 2012, Rue89 de Pierre Haski désigne comme « brun » René Balme, le maire PG de Grigny dans le Rhône. Brun ? Cf. les Chemises brunes des SA qui s’illustrèrent dans la « Nuit de cristal », pogrom et point culminant de la vague antisémite en Allemagne. Les « bruns » sont des nazis. Au passage (et hors-sujet), l’auteur de l’article écrit : « … comment s’étonner de ce que René Balme ait invité, à la dernière édition du salon du livre alternatif qu’il a organisé dans sa commune, un des animateurs du site rouge-brun LeGrandSoir.info, Maxime Vivas ? ». Mon nom ouvre sur le lien d’un site lyonnais, Rebellyion qui s’oppose à ma venue dans ce salon : « Halte au confusionnisme politique !
A Lyon, à Grigny ou ailleurs : les fachos hors de nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ! ».

    Le mépris du métier de journaliste et le mensonge récompensés.
    Jean-Hebert Armengaud est aujourd’hui rédacteur en Chef de #Courrier_International et Pierre Haski nous est imposé tous les matins sur une radio publique.

    Tout serait pour le mieux dans le domaine de l’information honnête sous l’œil vigilant du #DECODEX du Monde, si l’éditorialiste choisi par France Inter ne s’asseyait pas obstinément sur la plupart des devoirs imposé aux journalistes par la Charte du journaliste, dite Charte de Munich (1971).

    Attendons-nous à souffrir le matin ou à renoncer à écouter France Inter.
    Remplacer Bernard Guetta par Pierre Haski à l’analyse de la marche du monde, c’est tomber de Charybde en Scylla.

    C’est le #naufrage plus que jamais assuré d’une information matinale neutre, impartiale, non militante, qui s’en tienne aux faits, c’est-à-dire respectueuse des auditeurs qui épousent des opinions différentes et ne paient pas leur redevance pour qu’en soient promues certaines et fustigées d’autres.
    #Maxime_VIVAS
    (Pour une partie, ces lignes sont extraites d’une conférence que j’ai donnée en novembre 2012 à La Baume-lès-Aix (13) sur les médias alternatifs (Les médias électroniques ne sont pas, de facto, des médias plus honnêtes, plus libres, plus informatifs que les autres.) https://www.legrandsoir.info/rue89-article-11-lgs-et-les-autres-conference-sur-les-medias-alternati

    #france_inter #pierre_haski #bernard_guetta #enfumage #médias #cléricature_médiatique #hégémonie_idéologique #mensonges, #abus #servilité #caste_politique #médiacrates #oligarchie

  • Le directeur d’Handicap International à Gaza « impressionné par la faculté des Gazaouis à regarder l’avenir »
    6 juillet 2018
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_le-directeur-d-handicap-international-a-gaza-impressionne-par-la-faculte

    (...) Vous avez une vision globale entre la bande de Gaza et la Cisjordanie. Quelle est la situation à Gaza, vous en revenez il y a quelques jours ?

    « Oui, j’y étais en effet la semaine passée, j’y passe régulièrement, ça fait partie du boulot que j’ai en Palestine. Disons que la situation à Gaza, même avant que ces manifestations se produisent — ces manifestations qui ont commencé le 30 mars et qui d’ailleurs ne sont pas terminées — est une situation difficile évidemment. On parle d’une petite bande de territoire dans lequel vit deux millions de personnes, qui ne peuvent ni entrer ni sortir, à de rares exceptions près, une situation économique dégradée, à peine quelques heures d’électricité par jour, pas d’eau potable et des services qui, d’une manière générale, sont quand même très limités par ces conditions. Donc ça, c’est la situation à Gaza depuis des années ».
    (...)
    Vous voyez un bout du tunnel à la situation sur place ou vous êtes assez pessimiste ?

    "Difficile de donner un avis parce que c’est une situation vraiment très difficile à prévoir. Ce que j’observe, c’est que d’un côté il y a quand même beaucoup de désespoir chez les Gazaouis — c’est d’ailleurs ce qui a mené à ces manifestations — et d’un autre côté, quand je vois mes staffs, les partenaires ou la société civile… c’est une société civile vibrante et active, il y a des activités, il y a des organisations culturelles et artistiques, et finalement beaucoup de Gazaouis vivent aussi d’espoir, littéralement. Le mot « résilience » est un mot galvaudé, mais là je dois dire que dans le cas des Gazaouis, on ne peut être qu’impressionnés par la faculté qu’ils ont de regarder l’avenir et d’y croire".

    • La Revue de Presse
      https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-01-04-2018
      Pour rappel, #Olivier_Berruyer a porté plainte contre le #décodex du journal Le_Monde .

      ENVIRONNEMENT
      Rechauffement : L’étude qui jette un froid
      "En vertu de l’Accord de Paris, les Etats ont pris des engagements nationaux sur leurs trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Ce sont les fameux NDCs (Nationally Determined Contributions). On les sait trop faibles pour contenir le réchauffement sous les 2° C. Pour tenir cet objectif, les émissions mondiales devraient avoir déjà été ramenées à cette date entre 31 et 44 Gt éq. CO2 (contre environ 50 Gt en 2015). Or selon l’ « Emissions gap report » publié par le Pnue (l’agence des Nations unies pour l’environnement), les émissions mondiales, compte tenu des NDCs, sont estimées entre 49,5 et 56,2 Gt éq. CO2. L’importance des marges d’incertitude provient notamment du fait que les engagements pris par les Etats sont multiformes : les uns sont conditionnels, les autres proposent des fourchettes hautes et basses, d’autres encore expriment des objectifs d’émissions non en valeur absolue mais en proportion de l’évolution de leur PIB…"
      Source : Alternatives Economiques

      Agriculture : la séquestration de #carbone en question
      Annoncée en 2015 par le ministre français de l’agriculture, M. Le Foll, lancée officiellement lors de la #COP22 de Marrakech, l’initiative « 4 pour 1.000 » vise à augmenter la teneur en carbone dans les sols agricoles de 0,4% par an. L’objectif est triple. En absorbant les rejets anthropiques de gaz à effet de serre ce serait un moyen de lutter contre le réchauffement, d’assurer la sécurité alimentaire mondiale (meilleurs rendements grâce à des sols plus fertiles) et d’adapter l’agriculture mondiale aux changements climatiques. L’agriculture mondiale, actuellement émettrice de ~25% des GES anthropiques, pourrait en devenir un puits très efficace, tout en nourrissant le monde. Mais, l’idée ne fait pas l’unanimité de la communauté scientifique. Une étude publiée en février dans Nature Climate Change par des chercheurs du Centre commun de recherche (CRC) de la Commission européenne révèle qu’une fois atteint la saturation en carbone, cette mesure pourrait être contreproductive à cause d’émission de protoxyde d’azote (N2O), puissant gaz à effet de serre.
      Source : Journal de l’environnement

      « L’agriculture ne doit pas être un bouc émissaire »
      Les médias ont relayé l’information selon laquelle les pratiques agricoles seraient responsables des disparitions d’oiseaux. A. Carré, ingénieur agronome, estime que ce parti pris usurpe les valeurs de la science et désinforme l’opinion. Même si, l’agriculture a sa part de responsabilités, occulter le reste empêchera de résoudre le problème du déclin de certaines populations de volatiles. Deux études (Stoc (suivi temporel des #oiseaux communs) et la Zone atelier "Plaine & val de Sèvre", montre que la diversité et la biomasse des espèces d’oiseaux "spécialistes des milieux agricoles" diminue. Or, la population des "oiseaux des villes" diminue elle aussi, sans qu’il puisse être incriminé l’agriculture. Les causes sont potentiellement nombreuses. Le réchauffement climatique, la prédation d’autres oiseaux (la population de certains rapaces, échassiers, corvidés augmente), la compétition pour la nourriture et les abris avec les "oiseaux généralistes", qui voient eux leur population augmenter, la prédation des chats, l’urbanisation et l’artificialisation des terres, la pollution des voitures et des industries, les maladies (grippe aviaire), ..., ne doivent pas être écartées.
      Source : Terre-Net

      Brésil : le secteur de la #viande face aux scandales #sanitaires
      "Secoué par une nouvelle enquête (opération "Trapaça" ("triche")) ciblant des laboratoires accusés de masquer des salmonelles dans les produits du géant agroalimentaire #BRF (premier exportateur mondial de volailles), le #Brésil tente de redorer le blason de sa filière #viande, un an après le scandale des viandes avariées. L’opération "Trapaça" arrive d’autant plus mal qu’elle s’ajoute aux craintes des éleveurs français et européens au sujet de l’accord de libre-échange en cours de négociation entre l’ #UE et le #Mercosur ( #Brésil, #Argentine, #Paraguay, #Uruguay ), qui faciliterait l’exportation de viande sud-américaine vers l’ #Europe ."
      Source : Plein Champ

      FRANCE
      SNCF : quand le rapport #Spinetta contredit la #propagande mensongère du gouvernement
      "Attention : le rapport Spinetta est terriblement #néolibéral et favorable à la mise en concurrence générale (....). Mais ce qui est intéressant, c’est qu’il contient AUSSI des constats qui contredisent les mensonges gouvernementaux actuels." "Le gouvernement a réussi un double tour de force. D’abord, nous convaincre que la situation de la SNCF est catastrophique, alors que ce n’est pas le cas. Ensuite, nous expliquer que tout est de la faute des #cheminots, quand les problèmes viennent surtout du « tout #TGV »."
      Source : DEBOUT ! BLOG JEAN GADREY

      SNCF et services publics de réseau (4) : les arguments contre la « #dérégulation »
      "Les idées libérales du précédent billet s’opposent à d’autres thèses qui défendent les services publics de réseau sous l’angle de l’intérêt général. Mais cela doit être précisé, car on peut toujours soupçonner certains de se cacher derrière l’ #intérêt_général pour défendre des intérêts corporatistes. C’est ce que les libéraux reprochent aux #syndicats, en oubliant qu’on peut avoir des soupçons bien plus justifiés à l’égard de ceux qui défendent la mise en concurrence au nom de l’intérêt général des consommateurs, alors que l’objectif est le profit des capitaux privés..." [Les 3 premiers articles figurent dans la revue du 11 mars.]
      Source : DEBOUT !

      GÉOPOLITIQUE
      Dmitri PESKOV : "Les Européens ne sont plus des partenaires fiables"
      "Dmitri Sergueïevitch Peskov est l’un des plus proches collaborateurs de Vladimir Poutine. Il travaille à ses côtés depuis l’accession de celui-ci au pouvoir, en 2000. Aujourd’hui secrétaire de presse ‒ porte-parole ‒ du Kremlin, il a accepté, au lendemain de la réélection du président russe, de recevoir Le Courrier de Russie pour faire un point sur la situation politique internationale."
      Source : LE COURRIER DE RUSSIE

      L’argent fuit l’Arabie saoudite à toute vitesse
      "Un torrent d’argent a fui l’ #Arabie_Saoudite à cause des difficultés rencontrées par son économie. Il s’agit là d’une mauvaise nouvelle pour un pays qui essaie désespérément de se défaire de sa dépendance vis-à-vis du secteur de l’énergie et de refaçonner son économie en prévision d’un monde #post-pétrolier. De nouvelles recherches montrent que le royaume a vu sortir des dizaines de milliards de dollars de capitaux chaque année entre 2012 et l’année dernière. L’année qui suit sera du même acabit, indique le rapport rédigé par l’Institut de la finance internationale (IIF), un think tank basé à Washington."
      Source : MIDDLE EAST EYE

      INEGALITES
      Une réforme pour mieux combattre les #chômeurs
      "D’ici la fin du premier trimestre 2019, trois fois plus de personnes seront chargées de chasser les #fraudeurs, on multipliera par deux les peines encourues en cas de recherche insuffisante d’emploi... les sanctions pleuvent contre les plus #faibles ."
      Source : LIBERATION

      Au cœur des #intouchables d’État
      "Journaliste à L’Obs, Vincent Jauvert a passé les deux dernières années à percer les arcanes de l’élite administrative française, qu’il révèle dans son livre Les Intouchables d’État. En terrasse du café Le Nemours, la buvette du Conseil d’État, l’enquêteur raconte au Lanceur les secrets de ces intouchables de la haute fonction publique."
      Source : LE LANCEUR

      MARCHÉS FINANCIERS
      Quand la #finance fait du #social
      "Pierre Bitoun et Lou Hubert, tous deux sociologues, livrent ici une présentation critique d’une nouvelle offensive de la finance en direction du “social”. Ils décortiquent et critiquent les “Social impact bond”, des titres de dette (obligations) censés financer les politiques sociales et dont le rendement dépend de l’efficacité de celles-ci. Il est important de les comprendre et de les dénoncer pour ce qu’ils sont : des titres financiers faussement sociaux qui dévoilent la volonté de la finance de remplacer l’ #État ."
      Source : LE COMPTOIR

      MATIÈRES PREMIÈRES
      Gaz paccio
      "Dans notre Grand jeu énergético-eurasien, les mauvaises nouvelles affluent pour l’empire...A l’ouest, nous étions restés sur l’inénarrable psychodrame de Salisbury, dont l’un des buts avait vraisemblablement à voir avec l’or bleu :Mais il s’agit peut-être et surtout de gaz. Alors que #Gazprom vient de battre dix jours de suite son record d’exportation quotidienne vers l’Europe, l’affaire tombe à point nommé afin de barrer la route au #Nord_Stream II. Est-ce bien un hasard si mère Theresa de Londres a, immédiatement et pour le plus grand bonheur de Washington DC, embrayé sur le "danger du gaz russe" (lol) et la "nécessité de trouver des sources d’approvisionnement alternatives" ?"
      Source : CHRONIQUES DU GRAND JEU

      RÉFLEXION
      La puissance de l’ombre
      "On savait, depuis les attentats de janvier 2015, la France rongée par un mal souterrain. Les théories du #complot, ces « ferments de haine et de désintégration de notre société », commencent à « miner notre jeunesse », disait-on alors (1). Un second ingrédient est venu s’ajouter à la menace : les #fake_news, ces « fausses informations » principalement diffusées sur Internet qui saperaient notre démocratie et nécessiteraient une mobilisation générale."
      Source : Le Monde Diplomatique

      Ken Loach : “Oui, il y a une réelle #résistance à ce qui se passe, même si les #médias n’en parlent pas”
      "Pas facile d’obtenir un moment pour poser une ou deux questions à #Ken_Loach qui est venu à Fribourg pour le Festival International de films de Fribourg en mars 2018. Du haut de ses 50 ans de carrière, le réalisateur britannique n’a rien perdu de sa vivacité. Pourtant, c’est la personne la plus aimable qui soit. Thierry Jobin, le directeur du Festival International de Films de Fribourg, lui avait donné carte blanche cette année pour proposer cinq films, choisis par Loach pour leur simplicité et leur universalité, tels “Le voleur de bicyclettes” de Vittorio de Sica ou “La bataille d’Algérie”."
      Source : INVESTIG’ACTION

      VUES D’AILLEURS
      15 ans après, les anciens de la #guerre en #Irak encore meurtris
      "Justin Carlisle était au milieu du convoi quand la bombe a explosé, le 2 avril 2006. Quinze ans après, il lutte encore contre le stress #post-traumatique, comme des millions d’autres anciens combattants de la guerre en Irak."
      Source : Sciences et Avenir

  • La jeunesse palestinienne ne s’avoue pas vaincue
    Akram Belkaïd & Olivier Pironet (@opironet), Le Monde Diplo, février 2018
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/BELKAID/58401

    La décision de M. Donald Trump de reconnaître Jérusalem en tant que capitale d’Israël, le 6 décembre dernier, a aggravé l’échec du « processus de paix » et provoqué d’importantes manifestations en Cisjordanie et à Gaza. Une contestation durement réprimée par Israël, qui multiplie les incursions militaires et les arrestations. Les jeunes Palestiniens, y compris des mineurs, sont les premiers visés. Nombre d’entre eux rompent avec les formes de militantisme de leurs aînés.

    Les drapeaux palestiniens claquent au vent sur l’allée principale de l’université de Birzeit, à la périphérie de Ramallah, ville où siège l’Autorité palestinienne. Non loin de la stèle qui honore les vingt-huit étudiants « martyrs » de l’établissement, tous tués par l’armée israélienne, un cortège se met en place. Un membre du service d’ordre va d’un carré à l’autre. Cagoulé sous son casque d’assaut et vêtu d’une tenue de camouflage avec grenades et ceinture d’explosif, il donne le tempo à de jeunes femmes et de jeunes hommes en treillis olive, le visage masqué par un keffieh. Tous scandent des slogans à la gloire de la résistance armée. Ils brandissent des bannières aux couleurs du Fatah rendant hommage au défunt président Yasser Arafat (1929-2004), et des banderoles saluant la mémoire de Cheikh Ahmed Yassine (1937-2004), le fondateur du Mouvement de la résistance islamique (Hamas). Les organisateurs de cette parade appartiennent au mouvement de la jeunesse du Fatah (Chabiba), le parti du président Mahmoud Abbas. Ils ont tenu à ce que le rassemblement célèbre les deux grandes factions politiques palestiniennes, qui peinent à mettre en œuvre leur accord de « réconciliation ». Signé en octobre 2017, celui-ci est censé tourner la page de plus de dix années de rivalité et d’affrontements fratricides.

    À l’écart, des étudiants en sociologie observent la scène d’un air sévère. « Ça n’est que du folklore, lâche Rami T. (1), 20 ans. Voilà ce que le Fatah et l’Autorité palestinienne proposent à la jeunesse : des gesticulations symboliques. C’est tout sauf de l’action politique sérieuse. Le régime n’entend pas impulser une mobilisation collective qui puisse réellement porter ses fruits. Il craint qu’une politisation des jeunes ne mène d’abord à une révolte contre lui. » Alors que 70 % de la population a moins de 30 ans, la politisation de la jeunesse constitue un sujet très délicat pour des dirigeants palestiniens à la légitimité de plus en plus contestée. Avant les accords d’Oslo, en 1993, et la création de l’Autorité, c’est le Haut-Conseil pour la jeunesse et les sports, une instance rattachée à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui assurait la formation idéologique, notamment à travers l’organisation de camps de vacances et de volontariat. En 1993, un ministère de la jeunesse et des sports a vu le jour pour « donner aux jeunes le pouvoir d’agir sur le plan économique, social et politique ». Au fil du temps, les actions d’encadrement ont été abandonnées, et le ministère a été suspendu en 2013, le Haut-Conseil ayant repris du service sous l’égide de M. Abbas.

    Pour Youssef M., 22 ans, lui aussi étudiant en sociologie, « l’Autorité palestinienne veut éloigner les jeunes d’un militantisme authentique, présent sur le terrain, et les empêcher d’élaborer de nouvelles manières d’agir sur le plan politique. Or, depuis le début des années 2000 et l’échec du processus d’Oslo, la jeunesse est en manque de repères. Nous sommes en colère. Il n’y a eu aucun gain politique pour notre peuple. La division entre le Fatah et le Hamas nous indigne. L’occupation [israélienne] est une réalité permanente. Nous en vivons la violence au quotidien. Notre situation sociale et économique demeure précaire. Toutes les conditions sont réunies pour que naisse une mobilisation à grande échelle ».

    Quand l’Autorité veut museler la contestation

    Les jeunes sont « les premières victimes de la lutte contre l’occupation en termes de morts, de blessés, d’arrestations et de détentions », montre une récente étude (2), et, sur les 95 Palestiniens tués par l’armée israélienne ou les colons en 2017, une cinquantaine avaient moins de 25 ans (3). Mais ils sont aussi touchés de plein fouet par les difficultés que connaît l’économie, avec un taux de chômage estimé à 27 % (18 % en Cisjordanie, 42 % à Gaza), soit l’un des « plus élevés du monde », « d’une ampleur rarement atteinte (…) depuis la Grande Dépression », selon les Nations unies (4). Environ un tiers des 15-29 ans sont sans emploi en Cisjordanie (56 % à Gaza), et cette proportion augmente à près de la moitié pour les femmes, qui constituent la majorité des jeunes diplômés. À l’échelle nationale, seuls 40 % des jeunes Palestiniens sont intégrés au marché du travail. Si le taux de scolarisation universitaire est l’un des plus importants du monde arabe (44 % selon l’Unesco), les étudiants n’ont que très peu de débouchés professionnels une fois leur diplôme en poche. Un très grand nombre d’entre eux doivent se tourner vers le marché informel, où ils perçoivent bien souvent une rémunération inférieure au salaire minimum établi par l’Autorité palestinienne (2,40 dollars l’heure, soit 2 euros) et ne disposent d’aucune couverture sociale.

    Houda A., 20 ans, étudie le journalisme à l’université de Bethléem, un écrin de verdure perché sur les hauteurs d’une ville encombrée où affluent les cars de touristes venant d’Israël pour une brève visite de l’église de la Nativité. Cet établissement catholique accueille 3 500 étudiants, dont trois quarts sont de confession musulmane et environ 80 % de sexe féminin. Originaire de Jérusalem-Est, où les établissements supérieurs palestiniens sont interdits par Israël, Houda met trois heures chaque jour pour effectuer le trajet aller-retour entre l’université et la Ville sainte, pourtant distante de six kilomètres, en raison des barrages israéliens. Elle décrit une situation qui ne cesse de se détériorer : « L’occupation pèse sur nos vies d’étudiants. C’est elle qui dicte nos choix, comme celui de l’université où nous souhaitons étudier. Si on habite Jérusalem, on y réfléchira à deux fois avant de s’inscrire à Birzeit ou à Naplouse, ne serait-ce qu’en raison des restrictions à la liberté de mouvement imposées par Israël (5). Mais l’université demeure un cocon qui ne nous forme pas sur le plan politique pour faire face à cette situation. Pour nos aînés, y entrer signifiait choisir un parti et s’engager dans le militantisme. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. » De nombreux étudiants et enseignants rencontrés déplorent que ni le Fatah ni le Hamas n’aient un projet politique susceptible de mobiliser la jeunesse et de favoriser l’émergence d’élites capables de prendre le relais à la tête d’un mouvement national essoufflé.

    Ce reproche, nous l’entendrons à plusieurs reprises. À l’université de Bethléem, par exemple, où assister à une matinée d’activités libres permet de prendre la mesure de l’ambiguïté de la situation. D’un côté, dans une cour ombragée, près de deux cents étudiants joviaux et bruyants participent à un jeu de questions-réponses scandées au son de chansons occidentales ou de pop libanaise. De l’autre, dans un amphithéâtre clairsemé à l’ambiance studieuse, une trentaine de personnes suivent un débat à propos de la loi controversée sur la criminalité électronique, adoptée par l’Autorité palestinienne en juin 2017. Destiné officiellement à réglementer l’usage d’Internet et des réseaux sociaux, ce texte permet d’emprisonner tout citoyen dont les écrits portent atteinte « à l’intégrité de l’État, à l’ordre public ainsi qu’à la sécurité intérieure ou extérieure du pays », ou menacent « l’unité nationale et la paix sociale » (6). Jugée contraire aux droits fondamentaux par une large partie de la société civile, cette loi vise à faire taire et à punir les journalistes contempteurs du régime, les opposants, mais aussi les militants et les jeunes, très actifs sur les réseaux sociaux, où les critiques contre le pouvoir pleuvent. En témoigne l’interpellation par les services de sécurité palestiniens, en septembre dernier, de M. Issa Amro, responsable de La Jeunesse contre les colonies, un mouvement établi à Hébron (Al-Khalil), qui avait dénoncé sur Facebook l’arrestation d’un journaliste ayant appelé à la démission de M. Abbas. M. Amro avait déjà été arrêté par l’armée israélienne en février 2016, après avoir organisé une manifestation pacifique contre la colonisation (7).

    Nabd, mouvement contre l’occupation et la colonisation

    Yassir D., 23 ans, inscrit en cursus de journalisme, est l’un des initiateurs de ce débat. Il ne s’étonne ni du manque d’intérêt des étudiants pour un sujet qui les concerne pourtant au premier chef ni de l’absence de mobilisation populaire contre ce texte. « Nos parents sont incités par le gouvernement à s’endetter pour consommer (8) et hésitent de ce fait à contester l’ordre établi. Quant aux jeunes, leurs conditions de vie sont telles qu’ils veulent aussi s’amuser.. Alors, on leur offre l’illusion qu’ils peuvent le faire comme n’importe où ailleurs. Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas de conscience politique ; c’est juste qu’ils ne se reconnaissent dans aucune des forces existantes. » Selon une étude de référence, 73 % des Palestiniens de 15 à 29 ans affirment n’être affiliés à aucun parti et expriment une grande méfiance à l’égard des institutions (9).

    Manal J., 22 ans, étudiante en sciences de la communication, a suivi tout le débat. Elle applaudit l’écrivain et chroniqueur Hamdi Faraj quand il dénonce une « loi liberticide visant à réduire au silence les voix dissidentes » et ne cache pas son agacement lorsqu’un avocat proche du pouvoir affirme que « la situation difficile [des Palestiniens] exige de la retenue et un sens des responsabilités, une liberté totale d’expression n’étant ni possible ni souhaitable ». Se sent-elle prête pour autant à s’engager sur le plan politique ? Elle livre une réponse gênée : « Je suis décidée à le faire, mais ce n’est pas simple. Il y a une règle que tous les jeunes connaissent : faire de la politique, c’est, tôt ou tard, aller en prison, qu’elle soit israélienne ou palestinienne. Pour une femme, cela peut avoir des effets dramatiques. Au-delà des conséquences physiques et morales de l’incarcération, on risque de ne jamais pouvoir trouver de mari, car notre société reste très conservatrice, et toutes sortes de rumeurs peuvent nuire à la réputation d’une femme qui a fait de la prison. » Toutes ces femmes arrêtées ne bénéficient pas de la même attention médiatique internationale qu’Ahed Tamimi, 16 ans, emprisonnée en décembre dernier pour avoir bousculé deux soldats israéliens. Depuis 1967, près de 800 000 Palestiniens des territoires occupés ont été incarcérés par les Israéliens, soit deux hommes adultes sur cinq — souvent sous le régime de la détention administrative, sans inculpation ni procès. Sur ce total, on compte quinze mille femmes.

    Proche de l’extrême gauche, Wissam J., 26 ans, en faculté de sociologie à Birzeit, a connu lui aussi la prison, au même titre que de nombreux étudiants de l’université, considérée comme l’un des creusets du militantisme en Palestine (près d’une soixantaine d’entre eux sont actuellement détenus par Israël, et environ huit cents ont été arrêtés par l’armée depuis une dizaine d’années). Il a été libéré en 2015, après avoir passé trois ans dans les geôles israéliennes — ce qui lui vaut autant de retard dans ses études. Pour quel motif a-t-il été emprisonné ? « J’ai été arrêté et condamné pour “militantisme” », nous répond-il avec un sourire pudique, sans entrer dans les détails. Comme ses camarades de bancs Rami et Youssef, Wissam milite au sein de Nabd (« battement » en arabe), un mouvement de jeunes en lutte contre l’occupation et la colonisation israéliennes, « mais aussi contre l’Autorité, la division politique interpalestinienne et la “normalisation” avec Tel-Aviv promue par certaines ONG [organisations non gouvernementales] et par des pontes du régime », assène Youssef. Né à Ramallah en 2011, dans le sillage du mouvement de contestation populaire lancé par le Collectif du 15 mars pour appeler à l’unité nationale face à Israël, Nabd se veut « indépendant des grands partis », nous explique-t-il, avant d’ajouter : « Mais nous n’agissons pas contre eux, même si nous nous situons en dehors du cadre politique traditionnel, qui a montré ses limites. »

    Marqué « à gauche », comme nous le confie Rami, le mouvement, dont certains membres sont également issus du courant islamiste, a essaimé dans plusieurs villes de Cisjordanie et tente de tisser des liens avec les jeunes de Gaza. Il met aussi l’accent sur l’éducation populaire et œuvre à la « réappropriation de l’identité, de l’histoire et de la mémoire collective palestiniennes, menacées par l’atomisation de la société que favorise la politique néolibérale de l’Autorité, sous l’influence de la Banque mondiale et des Occidentaux ». Les militants de Nabd entendent par ailleurs lutter contre la fragmentation du territoire et éviter que la séparation entre les grandes villes de Cisjordanie — sans oublier l’isolement de Gaza — n’ancre définitivement l’image d’un « archipel de cités autonomes » dans l’imaginaire palestinien. « Nous proposons également des activités culturelles et artistiques. Par exemple, une troupe de théâtre itinérante se produit dans les camps de réfugiés, pour redonner vie à la culture populaire du pays », ajoute Wissam.

    Offrir un horizon collectif à la « génération d’Oslo »

    « Ces militants veulent faire de la politique “autrement”, analyse Sbeih Sbeih, sociologue palestinien et chercheur à l’université Aix-Marseille, qui suit de près l’évolution de ce mouvement. Au discours de nos dirigeants sur le “développement de l’économie”, la “construction étatique” et la “paix”, ils opposent un modèle de résistance — contre Israël, mais aussi sur le plan économique, politique, éducatif et culturel — au nom d’un objectif suprême, la libération de toute la Palestine. C’est la raison pour laquelle ils sont à la fois dans le viseur des autorités israéliennes et dans celui des services de sécurité de l’Autorité, comme tous ceux qui remettent en question l’ordre établi. » Les Israéliens ne s’y sont pas trompés : l’un des fondateurs de Nabd, arrêté l’année dernière, est toujours sous les verrous, avec le statut de « détenu administratif ». Bassel Al-Araj, proche du mouvement, a quant à lui été abattu par l’armée israélienne à Al-Bireh (Ramallah) le 6 mars 2017, au terme d’une longue traque. Ce pharmacien de 33 ans originaire d’Al-Walajah (Bethléem), très présent sur le terrain de la contestation, mais aussi dans les ateliers d’éducation populaire, avait été relâché peu de temps auparavant par les forces de sécurité palestiniennes, qui l’avaient accusé en avril 2016 de « préparation d’une action terroriste », puis incarcéré pendant six mois. Pour beaucoup, sa mort est le fruit de la coordination sécuritaire entre les services de renseignement palestiniens et leurs homologues israéliens, très décriée par la population des territoires (10).

    Nabd est loin d’être la seule organisation de jeunes active en Palestine. Sans compter les affiliations à des associations classiques (sport, culture, solidarité...), près de 40 % des 15-29 ans font partie d’un mouvement semblable, et ces dernières années ont vu apparaître de nombreux collectifs, comités et associations dont le maître-mot est « l’unité du peuple palestinien », comme Gaza Youth Breaks Out (GYBO) ou Jabal Al-Mukabir Local Youth Initiative. Créé en 2010 par des blogueurs gazaouis, le premier dénonce en même temps l’occupation israélienne, la corruption des responsables politiques et l’incurie des principaux partis. Le second, installé à Jérusalem-Est, s’est illustré en organisant, le 16 mars 2014, une chaîne humaine autour des remparts de la Ville sainte pour protester contre la colonisation juive et réaffirmer l’identité palestinienne. « Notre génération veut innover. Elle entend repenser le discours politique traditionnel et cela explique le foisonnement d’initiatives qui mélangent culture, social, engagement politique et arts », analyse Karim Kattan, chercheur et écrivain originaire de Bethléem. Membre du projet El-Atlal (« les ruines »), qui invite de jeunes artistes, chercheurs et écrivains, palestiniens ou étrangers, à travailler en résidence à Jéricho, il est persuadé que le recours à la création « fait partie des nouveaux modes de mobilisation ». Cela permet aussi, selon lui, de repenser les liens de solidarité entre Occidentaux et Palestiniens. « Le temps des ONG qui viennent passer trois mois chez nous et qui repartent avec le sentiment du devoir accompli est révolu. Les étrangers — notamment les Français — ne doivent plus venir “s’occuper” de nous, mais travailler avec nous. Et apprendre de nous comme nous apprenons d’eux.. »

    Mais quel est le rayonnement de ces mouvements, leur poids dans la société ? D’après Abaher El-Sakka, professeur de sociologie à Birzeit, « il ne faut pas surestimer leur influence, relativement limitée étant donné l’espace restreint dans lequel ils peuvent agir, les blocages liés aux structures du pouvoir et, bien sûr, la répression israélienne. Mais des mouvements comme Nabd peuvent créer une dynamique et préparer le terrain, à terme, à d’importants changements sur le plan sociopolitique. Ce qui est sûr, c’est qu’ils offrent une solution en matière d’engagement collectif aux jeunes Palestiniens, en proie au désenchantement devant l’absence de perspectives et l’impossibilité de jouer un rôle décisionnel dans la société.. Beaucoup de ces jeunes, se sentant laissés pour compte, rejettent tous les partis en bloc et se replient sur eux-mêmes, avec le risque que certains se tournent vers l’action violente ». Ce fut le cas, notamment, lors du soulèvement de 2015-2016, qui a vu se multiplier les attaques isolées, souvent avec un simple couteau, contre les soldats israéliens et les colons dans les territoires occupés. Ces attaques ont été essentiellement le fait de jeunes de moins de 25 ans, indépendants des partis et sans revendication (11). Elles ont entraîné une répression féroce, avec 174 Palestiniens tués entre octobre 2015 et février 2016.

    Ces actes désespérés, beaucoup de nos interlocuteurs disent les comprendre et refusent de les condamner. Anissa D., 25 ans, vit dans le camp de réfugiés de Jénine, où 70 % des treize mille habitants sont au chômage. Enfant, elle a connu l’offensive israélienne d’avril 2002 contre le camp, qui fit officiellement cinquante-deux morts parmi les Palestiniens (au moins deux cents selon les habitants). Sans qualification, elle travaille comme femme de ménage dans un complexe hôtelier du nord de la ville dont la clientèle est essentiellement composée de Palestiniens d’Israël. Elle avoue penser souvent à recourir à la violence. « Je me raisonne, parce que je sais que les Israéliens puniront toute ma famille et que chacune de nos révoltes a été payée au prix fort. Mais je ne supporte pas le sort de mon peuple. Je ne peux pas me résigner. J’admire ceux qui ont donné leur vie pour notre cause. » Pour Houda, l’étudiante en journalisme à Bethléem, « les attaques individuelles menées contre les soldats aux barrages sont un moyen comme un autre de résister à l’occupation, d’opposer la force à la violence exercée par Israël ». Youssef, de Birzeit, estime de son côté que « ces actions extrêmes sont le fruit d’une immense frustration face à la perpétuation de la colonisation, aux vexations subies quotidiennement aux postes de contrôle et à un horizon complètement bouché ». Un point de vue qu’exprimera devant nous, de manière plus abrupte, Mohsen B., un commis d’une vingtaine d’années employé dans une épicerie de la vieille ville de Naplouse : « Depuis que je suis né, les Israéliens ne m’ont autorisé qu’une seule fois à me rendre à Jérusalem, et je me sens comme asphyxié ici, enfermé dans mon propre pays. Je n’ai pas d’économies, pas de femme, et je n’ai pas fait d’études supérieures. Je me suis sacrifié pour la patrie en restant ici, mais maintenant je ne souhaite qu’une chose : partir à l’étranger. C’est ça ou me jeter sur un soldat à un barrage... » Comme la majorité de nos interlocuteurs, Mohsen n’éprouve aucune sympathie pour des mouvements armés, tels qu’Al-Qaida ou l’Organisation de l’État islamique (OEI).

    à Hébron, murs de béton et portiques de détection

    Pour Majdi A., 28 ans, une figure du camp de réfugiés de Dheisheh, à Bethléem, l’exil n’est pas une option. Ce camp, l’un des plus importants de Cisjordanie, où vivent quinze mille personnes, permet de prendre toute la mesure du désœuvrement de la jeunesse. « Dheisheh est dans le collimateur de l’armée israélienne, qui l’envahit très souvent, comme la plupart des camps de réfugiés, nous explique Majdi. La majorité des personnes arrêtées sont des jeunes, accusés d’appeler à la violence sur Facebook ou de lancer des pierres contre les soldats. Plus d’une centaine ont été blessés dans des heurts au cours des six derniers mois. On compte par ailleurs deux morts de 21 et 18 ans [en 2017], et environ quatre-vingts gamins handicapés, sciemment visés aux jambes. » Lorsque nous l’interrogeons sur les menaces pesant sur les jeunes qui s’opposent à l’occupation ou à la politique de l’Autorité, il nous répond sans détour : « Nous ne pouvons pas protester ni avoir d’activités politiques autres que celles qui sont contrôlées par le pouvoir ; nous subissons des pressions de part et d’autre. La seule solution, c’est de s’engager pacifiquement. Moi, par exemple, j’ai choisi de rester ici, de ne pas partir à l’étranger et d’œuvrer en faveur de la communauté au travers d’actions sociales et culturelles. Je resterai ici pour défendre nos droits, même si je dois y laisser ma vie. »

    Si demeurer en Palestine est un acte de résistance relevant du soumoud (« ténacité » en arabe), y revenir l’est tout autant. C’est l’avis de Maher L., 26 ans, commerçant dans la vieille ville d’Hébron, à quelques encablures du caveau des Patriarches (ou mosquée Ibrahim). La population palestinienne du centre historique a diminué de moitié depuis vingt ans. Les six mille habitants qui restent sont soumis à la pression permanente de huit cents colons particulièrement agressifs et de quelque trois mille soldats. Murs de béton, points de contrôle, tourniquets pour filtrer les passages, caméras de surveillance et portiques de détection de métaux installés par l’armée israélienne, filets grillagés placés par les commerçants pour protéger les rares boutiques encore ouvertes des objets et des immondices lancés des étages par les colons, maisons palestiniennes dégradées par ces derniers : vivre ici est un enfer. Le visage marqué, Maher le reconnaît, mais dit ne plus vouloir quitter son pays après être parti à l’étranger pendant trois ans. « Je me suis exilé en Allemagne, mais l’appel de ma terre natale a été plus fort. Je pourrais repartir. Les colons et les organisations qui les soutiennent nous incitent à le faire ; certains offrent même un pécule. Ce serait une aubaine : mon commerce est moribond, car rares sont les téméraires qui prennent le risque de venir faire leurs courses chez nous. Mais je ne vendrai jamais et je resterai ici, quoi qu’il advienne. J’attends. Le temps n’est pas notre ennemi. »

    Akram Belkaïd & Olivier Pironet

    (1) Tous les noms de nos interlocuteurs ont été modifiés, à l’exception de ceux des deux sociologues et de l’écrivain.

    (2) « Palestinian Youth » (PDF), Palestinian Academic Society for the Study of International Affairs (Passia), Jérusalem, avril 2017.

    (3) Cf. « Deaths in 2017 », Israel-Palestine Timeline.

    (4) « Rapport sur l’assistance de la Cnuced au peuple palestinien. Évolution de l’économie du territoire palestinien occupé » (PDF), Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), Genève, 10 juillet 2017.

    (5) Sur les atteintes à la liberté de mouvement des Palestiniens en Cisjordanie, cf. la carte-affiche insérée dans « Palestine. Un peuple, une colonisation », Manière de voir, n° 157, février-mars 2018 (en kiosques).

    (6) Presidential Decree N° 16 of 2017 Regarding Cybercrime, articles 20 et 51, Ramallah, 24 juin 2017. Le Parlement israélien a de son côté adopté en première lecture, début 2017, une loi permettant d’obliger Facebook à supprimer tout texte incitant à la « violence » ou au « terrorisme ».

    (7) Cf. « Farid Al-Atrash et Issa Amro », La Chronique d’Amnesty, Paris, novembre 2017.

    (8) M. Salam Fayyad, premier ministre de l’Autorité palestinienne de 2007 à 2013, a mis en place en 2008 des mesures facilitant les prêts à la consommation. On estime par exemple que deux tiers des foyers de Ramallah sont endettés. Cf. « Palestinian workers campaign for social justice », Middle East Report, Richmond (Virginie), vol. 46, n° 281, hiver 2016.

    (9) « The status of youth in Palestine 2013 », Sharek Youth Forum, Ramallah, 2013.

    (10) Cf. Shatha Hammad et Zena Tahhan, « “Basil Al-Araj was a beacon for palestinian youth” », Al-Jazira, 7 mars 2017. Sur la coopération sécuritaire israélo-palestinienne, lire « En Cisjordanie, le spectre de l’Intifada », Le Monde diplomatique, octobre 2014.

    (11) Cf. Sylvain Cypel, « Pourquoi l’“Intifada des couteaux” continue », Orient XXI, 24 février 2016.

    #Palestine

  • Chez #Airbus, un parachute doré à 80 millions d’euros
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/191017/chez-airbus-un-parachute-dore-80-millions-deuros

    Jean-Paul Gut, directeur d’EADS International et de la stratégie jusqu’en juin 2007 © dr L’ancien directeur commercial d’EADS #Jean-Paul_Gut, qui a mis en place le système au cœur des enquêtes de #Corruption des justices française et britannique, a touché environ 80 millions d’euros d’indemnités à son départ du groupe #aéronautique en 2007.

    #Economie #Lagardère #Louis_Gallois #Tom_Enders

  • Topographies de la violence de masse

    https://topographies-violence.org

    https://topographies-violence.org/topographies-de-la-violence-de-masse

    Signalé par Elisabeth Vallet sur Facebook

    Prenant comme point de départ deux expositions au Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) du 16 février au 14 mai 2017 – Emanuel Licha : Et maintenant regardez cette machine et Teresa Margolles : Mundos, les activités du projet Topographies de la violence de masse porteront sur les phénomènes de violence de masse, et sur la façon dont ceux-ci sont intrinsèquement liés aux territoires et aux lieux où ils sont perpétrés mais aussi aux dispositifs spatiaux et architecturaux qui les médiatisent. Le programme inclura la 11e édition du Colloque International Max et Iris Stern au MAC, et des activités de rayonnement additionnelles se tiendront en amont et en aval de cet événement, en partenariat avec plusieurs groupes et institutions culturelles et universitaires.

  • Le secteur agroalimentaire, une des priorités sectorielles du Medef en Afrique | Commodafrica
    http://www.commodafrica.com/31-01-2017-le-secteur-agroalimentaire-une-des-priorites-sectorielles-d

    Ça promet !

    Le Comité #Afrique du #Medef International a le vent en poupe. L’Afrique est devenue une priorité pour le patronat français. Si Pierre Gattaz, président du MEDEF, n’a découvert l’Afrique qu’en novembre 2015 en visite au Nigeria, il n’a pas manqué de le qualifier de géant. Ajoutant lors de ses vœux Afrique Medef International le 26 janvier dernier que « C’est le continent de tous les possibles » où les opportunités sont immenses.

    Pour ce faire le Medef compte « mieux faire connaître l’Afrique aux entreprises françaises de façon très pragmatique » souligne Patrice Fonlladosa, président du Comité Afrique du Medef international, et président Afrique-Moyen-Orient de Veolia, qui aux côtés de Philippe Gautier, directeur général du Medef International, ont présenté vendredi dernier à la presse les missions et actions pour l’année 2017.

    Aux traditionnelles missions pays, qui se perpétuent et s’amplifient sur le continent, s’ajoutent cette année des missions filières autour de deux thématiques : la ville durable et l’agroalimentaire. Soulignant la discrétion des entreprises agroalimentaires françaises et des coopératives, Patrice Fonlladosa estime qu’elles ont « un vrai savoir-faire exportable » qui peut répondre au besoin de plus en plus exprimé de la part des pays africains de développer leur autonomie alimentaire. Aujourd’hui, la question est surtout présente en Afrique de l’Est affirme le président du Comité Afrique. Seront organisées en 2017, en partenariat avec l’Association nationale des industries agroalimentaires (ANIA) et l’Adepta (Association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires), des missions agroalimentaires composées de grands groupes et PME au Kenya et en Zambie.

    #agroalimentaire #agro-industrie

  • Piratage de Telegram en Iran : qui se cache derrière les hackeurs ? - Libération
    http://www.liberation.fr/futurs/2016/08/03/piratage-de-telegram-en-iran-qui-se-cache-derriere-les-hackeurs_1470054

    D’après les informations de deux chercheurs révélées à l’agence Reuters, un groupe aurait utilisé une faille de la messagerie, pourtant réputée très sécurisée, pour récupérer des millions de numéros de téléphone. Le régime est pointé du doigt.

    Telegram, application de messagerie chiffrée réputée pour son haut niveau de confidentialité, a été piratée en Iran. Les hackeurs auraient réussi à prendre le contrôle d’une douzaine de comptes et à obtenir une liste de 15 millions de numéros de téléphone, rapporte Reuters. Selon une étude du Centre de sondage des étudiants iraniens (Ispa) qui date de décembre 2015, environ 20 millions d’Iraniens disposent d’un compte sur Telegram, soit près d’un quart de la population.

    L’attaque a eu lieu dans l’année, affirment le chercheur indépendant Collin Anderson et le « technologue » d’Amnesty International Claudio Guarnieri, qui étudient les groupes de hackeurs iraniens depuis trois ans. Les deux hommes ont révélé la faille à l’agence de presse Reuters et devraient approfondir leurs explications jeudi lors de la Black Hat 2016, une conférence sur la sécurité de l’information organisée à Las Vegas.

  • Campagne #NewDeal4Europe - Conférence au Parlement européen et site internet
    http://www.uef.fr/campagne-newdeal4europe-conference-au-parlement-europeen-et-site-internet

    Conférence New Deal 4 #Europe au Parlement européen le mardi 15 mars Notre ami Jo Leinen, Parlementaire européen (Allemagne, groupe S&D) et Président du Mouvement Européen International, organise en étroite relation avec le Comité européen ND4E une Conférence au Parlement européen à Bruxelles le MARDI 15 MARS afin de présenter la Pétition ND4E présentée au Parlement européen le 21 octobre dernier et de promouvoir un débat entre les Comités promoteurs de la campagne, nationaux et européens, et les (...)

    Europe

    / NewDeal4Europe

    http://www.uef.fr/IMG/pdf/rnd4e_150316_conference_au_parlement_europeen.pdf?309/809eadfae69436602badee11627ce3e26820d5d9

  • Canut Infos---Canut infos du Vendredi 08 janvier 2016
    http://blogs.radiocanut.org/canutinfos/2016/01/08/canut-infos-du-vendredi-08-janvier-2016

    Local : Grand stade Appel à a grêve de la CGT et FO pour les TCL Anniversaire de « l’incident » à Feyzin en 1966 National News de la ZAD NDDL SNCF et les caméras intelligentes Fiches d’instructions pour les élèves policiers International … Continuer la lecture (...)

  • #Ukraine. L’ouest s’enflamme-t-il à son tour ?

    Le 11 juillet, des membres de #Pravy_Sektor, formation d’#extrême_droite, ont affronté les forces de l’ordre dans l’ouest du pays. Depuis, le parti mobilise ses militants et menace le pouvoir. Un nouveau bras de fer qui déstabilise un peu plus le pays.


    http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/ukraine-louest-senflamme-t-il-son-tour

  • Que sont les IMSI-catchers, ces valises qui espionnent les téléphones portables ?
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/03/31/que-sont-les-imsi-catchers-ces-valises-qui-espionnent-les-telephones-portabl

    Le projet de loi sur le renseignement, présenté le 19 mars en conseil des ministres, prévoit d’autoriser l’utilisation par les services de renseignement de plusieurs techniques aujourd’hui illégales.

    Parmi elles, les « IMSI-catchers » : de fausses antennes qui permettent d’intercepter les conversations téléphoniques (l’IMSI est un numéro identifiant unique contenu dans la carte SIM).

    #Communauté_française_de_renseignement #IMSI_catcher #International_Mobile_Subscriber_Identity #Surveillance_électronique #Téléphonie_mobile

  • « Rythme sans précédent » d’exécutions en Arabie saoudite : 40 depuis début 2015 - AFP/7 sur 7

    « Rythme sans précédent »
    Amnesty International s’est alarmée récemment du « rythme sans précédent » d’exécutions en Arabie saoudite. Le nombre d’exécutions s’est élevé à 40 depuis début 2015, selon un décompte de l’AFP, soit un chiffre trois fois supérieur à celui enregistré pendant la même période de l’année dernière. « Il est impossible » de donner les raisons de l’augmentation des exécutions, qui se poursuivent à un rythme « vraiment sans précédent », a déclaré Sevag Kechichian, chercheur d’Amnesty International.

    Chiffres en forte hausse
    Après 27 exécutions en 2010, le nombre a ensuite bondi à environ 80 annuellement. L’AFP en a recensé 87 en 2014, un chiffre parmi les plus élevés au monde. Ces exécutions se poursuivent en Arabie saoudite malgré les dénonciations répétées des organisations de défense des droits de l’Homme.

    Inquiétude
    En septembre, un expert indépendant travaillant pour l’ONU avait exprimé son inquiétude concernant le déroulement des procédures judiciaires en Arabie saoudite et appelé à un moratoire sur les exécutions dans ce pays. Viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce royaume régi par une version rigoriste de la charia.

  • « Frères d’armes »
    http://survie.org/billets-d-afrique/2014/240-novembre-2014/article/freres-d-armes-4810

    A en croire le dernier livre d’Antoine Glaser, plein d’intox mais aussi d’anecdotes, c’est par ce terme que #Michel_Roussin (ex-gendarme, ex-patron des services de contre-espionnage, ex-ministre de la Coopération sous Chirac, vice-président de MEDEF International et de retour dans le groupe Bolloré...), désigne le Tchadien Idriss Deby, le Congolais Sassou Nguesso… et le Burkinabè Blaise (...)

    #240_-_novembre_2014

    / #Idriss_Déby, #Denis_Sassou_Nguesso, Blaise Compaoré, Michel Roussin, #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs

    #Blaise_Compaoré

  • Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) :
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2338

    Le Dr Eric ADJA, ancien Conseiller Technique à la Présidence de la République du Bénin, et précédemment Directeur Général de l’Observatoire International de Transfert des Fonds des Migrants des Pays les Moins Avancés (OITFM) est appelé à d’autres fonctions. Il assure désormais la Direction de la francophonie numérique. La mission principale de ladite direction consiste à mettre en œuvre la stratégie de la francophonie numérique adoptée au sommet de Kinshasa en 2012. Cette stratégie intitulée : HORIZON 2020 : (...)

    Monde, informations, actualité, international, politique, relations, diplomatie, affaires étrangères,

    / Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, (...)

    #Monde,informations,_actualité,_international,_politique,_relations,_diplomatie,_affaires_étrangères, #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • Buzzfeed : un média comme un autre ?
    http://www.inaglobal.fr/numerique/article/buzzfeed-un-media-comme-un-autre-7946

    Connu pour ses chatons, ses listes et sa culture du LOL,… le site Buzzfeed veut désormais devenir un média comme un autre. Interview de Scott Lamb, vice-président de Buzzfeed International.

    #Audience_(média) #BuzzFeed #Financement_de_la_presse #Journalisme_en_ligne #Média #Publicité #Publireportage

  • #Afghanistan : pas de justice pour les milliers de #civils tués lors d’opérations menées par l’#OTAN et les #États-Unis | Amnesty International
    http://www.amnesty.org/fr/news/afghanistan-no-justice-thousands-civilians-killed-usnato-operations-2014-08

    Les familles de milliers de civils afghans tués par les forces américaines et de l’OTAN en Afghanistan ont été privées de justice, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport publié lundi 11 août. Le rapport Left in the Dark, qui se penche principalement sur les frappes aériennes et les raids nocturnes menés par les forces américaines, y compris les forces des #opérations_spéciales, indique que même certains agissements qui semblent être des #crimes de guerre n’ont fait l’objet d’aucune enquête et restent impunis.

    « Des milliers d’Afghans ont été tués ou blessés par les forces américaines depuis l’invasion, mais les victimes et leurs familles ont peu de chances d’obtenir réparation. Le système de #justice #militaire des États-Unis n’oblige presque jamais les soldats responsables d’#homicides illégaux et d’autres violations à répondre de leurs actes », a déclaré Richard Bennett, directeur du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.

    (...)

    Deux des études de cas, impliquant un raid des forces spéciales sur une maison dans la province de Paktia en 2010 et des disparitions forcées, des actes de torture et des exécutions dans les districts de Nerkh et Maidan Shahr (province de Wardak), de novembre 2012 à février 2013, rassemblent de nombreux éléments irréfutables indiquant que des crimes de guerre ont été commis. Personne n’a été poursuivi pénalement pour ces faits.

    Qandi Agha, détenu par les forces spéciales américaines en Nerkh à la fin de 2012, a parlé des séances de torture quotidiennes qu’il a subies. « Quatre personnes m’ont battu avec des câbles. Ils m’ont attaché les jambes et frappé sur la plante des pieds avec un bâton. Ils m’ont frappé au visage et m’ont donné des coups de pied. Ils m’ont cogné la tête sur le sol. » Cet homme a également déclaré qu’il a été trempé dans un baril d’eau et soumis à des décharges électriques.

    Qandi Agha a déclaré que des soldats américains et afghans ont participé aux séances de torture. Il a également expliqué que quatre des huit prisonniers détenus avec lui ont été tués alors qu’il était détenu par les forces américaines. Il a été témoin de l’homicide d’une de ces personnes, Sayed Mohammed.

    #victimes_civiles

  • Un collectif de robots « bâtisseurs »- MIT Technology Review
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/84598706393

    Décidément, les essaims de robots se multiplient ces derniers temps. Celui-ci, créé par un chercheur de SRI International, Wong-Foi, présente quelques intéressantes caractéristiques. Le collectif peut être important (Wong-Foi a fait la démonstration d’un groupe de 1000 robots travaillant de concert) et ces “fourmis électroniques” peuvent s’associer pour construire des objets. Ces micro-robots ont des structures très simples, et sont propulsés par un champ magnétique. Ils ne peuvent fonctionner que s’ils sont déposés sur une plaque contenant des circuits électroniques spécifiques, permettant de les “piloter” par software. A noter que le logiciel peut également contrôler la plateforme sur laquelle se déplacent les robots. Il est par exemple possible d’élever cette dernière si les robots travaillent à une (...)

    #robotique #vie_artificielle

  • Christian Salmon : « #Politique de la #littérature », conférence à Maison de la Poésie http://cral.ehess.fr/index.php?1602 #storytelling

    Christian Salmon, auteur de Storytelling : la machine à raconter des histoires et à formater les esprits (2007), fondateur du Parlement International des Ecrivains (1993-2005), a dénoncé dans plusieurs ouvrages cette « nouvelle arme de distraction massive » qu’est devenu l’art de raconter des histoires lorsqu’il est investi par les logiques de la communication et du capitalisme triomphant. Face au Storytelling qui prétend « tracer » dans ses récits notre expérience du monde, la littérature s’efforce plus que jamais, selon le vœu de Kafka, de recréer « les conditions d’une parole vraie d’être à être », en esquivant les engrenages du récit, en opposant aux fictions régulatrices du pouvoir la « fonction fabulatrice » des pauvres — les voix de toutes les exclusions, de tous les exodes, sur lesquels s’inventent les « patries imaginaires », ces « Indes de l’esprit » toujours en devenir qu’évoquait Salman Rushdie…

  • L’équipe de « Libération » doit reprendre son journal
    http://www.bastamag.net/L-equipe-de-Liberation-doit

    Libération est en crise. Où va le journal ? Qui pourrait souhaiter investir aujourd’hui les millions nécessaires à l’avenir de Libération ? Ses salariés, estime Jacques Rosselin, fondateur de Courrier International et ancien directeur de la rédaction de La Tribune : « Qui d’autre peut porter le projet d’une refondation politique et éditoriale ? Qui d’autre est capable de revenir aux fondamentaux de ce journal subversif, combatif, participatif et innovant ? » Libération est confronté à une crise grave. (...)

    #Chroniques

    / #Médias_libres

  • Le long manteau de l’Amérique

    Extrait tiré d’un livre admirable de Anatol Lieven, journaliste et historien britannique, co-directeur de la Carnegie Endowment for International Peace à Washington, intitulé « Le nouveau nationalisme américain »

    Pour bien comprendre les tenants et aboutissants du nationalisme américain actuel, qui plonge ses racines dans le passé et dans d’anciens modes de croyance et de comportement, alimentés par la peur et les frustrations.

    Folio documents 30

    Le nouveau nationalisme américain

    "

    (...)Pour ce qui concerne la masse du peuple américain, cet empire (américain), même indirect, demeure un empire qui refuse de se reconnaître comme tel ; en présentant aux électeurs ses projets impériaux, l’administration Bush, après le 11 Septembre, a pris soin de leur donner un habillage différent, et les a justifiés d’une part comme relevant d’une stratégie bienveillante de propagation des valeurs américaines de démocratie et de liberté ; d’autre part, comme essentiels à la défense non pas d’un empire américain, mais de la nation elle-même.

    Car bon nombre d’Américains ne sont pas seulement intensément nationalistes, mais belliqueux lorsqu’il s’agit de répondre à tout ce qu’ils perçoivent comme une attaque ou une offense envers les États-Unis : « Ne me marche pas dessus ! », avertissait le serpent figurant sur le drapeau des insurgés pendant la guerre d’Indépendance. Cette attitude a été parfaitement résumée par John Wayne, icône du nationalisme américain, lorsque, incarnant pour son ultime rôle, dans Le Dernier des géants, un tireur d’élite atteint d’un cancer, il déclare : « On ne me traitera pas injustement, on ne m’insultera pas, personne ne portera la main sur moi. Je ne fais pas ça aux autres, et je leur demande d’en faire autant’. »

    Dans la mesure où ils expriment la fierté, le sens de l’honneur et la capacité d’assumer sa propre défense, ce sont des mots sympathiques, voire admirables. Mais il n’est pas inutile, dans ce contexte, de se rappeler une vieille expression du xviiè siècle, « laisser traîner son manteau », qui signifiait provoquer délibérément une querelle : en laissant traîner son manteau par terre, on pouvait s’attendre à ce que quelqu’un d’autre marchât dessus, et l’on aurait alors une bonne raison de le provoquer en duel. On pourrait dire que les
    impérialistes américains ont une certaine tendance à laisser traîner un peu partout dans le monde le manteau de l’Amérique, sans même que la plupart des Américains s’en aperçoivent, lesquels réagiront, lorsque le manteau sera effectivement piétiné, avec la fureur nationaliste escomptée, dans la grande tradition du « Ne me marche pas dessus ».

    Si l’on ajoute à cela un solipsisme aux dimensions nationales, l’ignorance du monde extérieur qui caractérise le public américain, ainsi que ses préjugés contre l’Islam, on comprend mieux comment la « guerre contre le terrorisme a pu s’étendre, de façon catastrophique, depuis ses cibles originelles - et légitimes - que sont Al-Qaida et le régime des Talibans, jusqu’à l’Irak baasiste, aux groupes anti-israéliens de Palestine et du Liban, et se portera vraisemblablement, dans l’avenir, contre d’autres pays et d’autres forces encore. Et c’est dans cette réserve de nationalisme aigri qu’on a également puisé pour présenter un vaste éventail de négociations ou de conventions internationales, depuis le Tribunal pénal international jusqu’aux restrictions des émissions de gaz à effet de serre comme offensantes ou contrevenant à la souveraineté nationale.(...)

  • Tunisie : la #femme n’est plus l’égale de l’homme - Le Point
    http://www.lepoint.fr/monde/en-tunisie-la-femme-n-est-plus-l-egale-de-l-homme-09-08-2012-1494534_24.php
    Les mots sont toujours aussi importants

    Pour Sondès Garbouj, présidente de l’antenne tunisienne d’Amnesty International, les termes mêmes de l’article posent problème. « On dit complémentaire de l’homme en français ; en arabe, cela se dit annexée à l’homme. La femme n’est donc pas un être qui existe par lui-même, qui est libre de ses choix. Si vous définissez la femme comme annexe, tout est permis. » Une interprétation réfutée par le parti islamiste Ennahda. Mehrzia Nabidi, membre du parti et vice-présidente de l’ANC, précise : « Complémentarité ne veut pas dire inégalité. » "Dans la complémentarité, est-ce qu’il y a une #inégalité d’une part ou d’une autre ? Dans la complémentarité, il y a justement un échange, un partenariat."