person:isabelle saint-saëns

  • VIH, sexparties et pupilles dilatées : pour le communisme, éhontément https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/100317/vih-sexparties-et-pupilles-dilatees-pour-le-communisme-ehontement

    Interview de Tadzio Müller par Carl Melchers, publiée le 5 janvier 2017 sur Jungle World sous le titre Die Linke muss geil sein http://jungle-world.com/artikel/2017/01/55499.html

    Tadzio Müller, responsable de la justice climatique et de l’énergie à la Fondation Rosa Luxembourg à Berlin, est impliqué de longue date dans le mouvement pour la justice climatique.

    Traduit de l’anglais par Isabelle Saint-Saëns (@isskein).

    Tadzio Müller : En devenant cadre politique à plein temps, j’ai totalement marginalisé une part très importante de moi-même, je l’ai reniée. J’étais persuadé que c’était la seule façon de fonctionner pour un activiste, au point de ne pas tenir compte de moi-même – ou du moins de certains aspects de moi-même – ce qui a généré d’absurdes pathologies. J’ai complètement séparé de mon activité politique mon côté cuir-queer-sexuel-lubrique, et je me suis senti complètement marginalisé dans une gauche radicale pour laquelle, sans trop d’exagération, les corps n’existent tout simplement pas.

    Pouvez-vous en dire plus ?

    Dans la gauche allemande nous avons tendance à nous méfier du corps, vu la façon dont les Nazis l’ont sollicité et mobilisé. À gauche, nombreux sont ceux dont le schéma conceptuel est influencé, consciemment ou inconsciemment, par l’École de Francfort. Ils en viennent à penser que l’émancipation doit venir de la tête, de la rationalité. Il en résulte que le champ politique des corps et des affects – sur lequel il y a une sorte de tabou dans la gauche allemande, qui le considère souvent comme un frein à l’émancipation – est abandonné à « l’autre bord ».

    Mais une part importante de la gauche allemande n’est-elle pas justement obnubilée par les émotions, les identités et la création des « espaces safe » ?

    Il est vrai que certains débats dans les universités sur les « espaces safe » et les terminologies politiquement acceptables ont pu involontairement créer des incompréhensions, voire provoquer des sentiments d’exclusion, au point de sembler parfois prêter le flanc à des accusations de sectarisme. La gauche ne devrait pas faire peur. La gauche doit être cool ! Nos pratiques politiques doivent absolument accorder une place beaucoup plus centrale à la question des corps et des affects. Si je me bats contre le changement climatique ce n’est pas seulement parce que c’est pour moi la plus importante question de justice à laquelle nous ayons jamais été confrontés ; c’est aussi parce que je veux contribuer à élaborer une façon de faire de la politique où quand on se bat pour une cause juste on se marre et c’est sexy. Bien sûr il faut continuer à ancrer notre pensée politique dans la raison, le débat sur le changement climatique se fonde nécessairement sur l’affirmation de vérités factuelles, de manière on ne peut plus classique.

    Qu’entendez-vous par « #affects » ?

    Il y a un excès de rationalisme dans la gauche allemande. L’idée de honte est, pour moi, centrale dans ce débat – comme l’a bien montré Didier Eribon dans Retour à Reims. La honte est un de ces mots dont la gauche allemande ne sait pas vraiment quoi faire.

    Quel rôle la #honte joue-t-elle dans votre vie ?

    Un rôle important, malheureusement, car il y a toujours quelque chose dont j’ai honte. J’ai honte d’avoir baisé avec des mecs en cachette de ma copine pendant sept ans et demi. J’ai honte d’avoir parfois des marques dans le dos, après un week-end où je me suis fait fouetter ; et ces jours-là, j’évite de faire du sport. Ou j’ai honte de m’écrouler pendant une réunion le lundi parce que j’ai passé tout le week-end à gober sans dormir. Et, il n’y a pas si longtemps, j’avais honte d’être séropositif. Quand je mesure à quel point la honte structure mes actes… et quelle incroyable sensation provoque l’énergie libérée, quand on arrive enfin à s’en débarrasser…

    #militer #émotions #rationalité #politique

  • Ma journée avec Trump

    Tout d’abord merci @philippe_de_jonckheere pour ton message prévenant et oui, je sais que je vais vite me lasser. Ça va donc durer un peu et on va très vite arrêter de signaler le cortège d’obscénités politiques de Trump, on a aussi des projets intéressants à mener et à finaliser pendant la journée hein ? :) Et en plus il faudrait aussi rapporter les obscénités politiques d’autres grands personnages comme Theresa May, François Fillon ou Manuel Valls, Vladimir Poutine ou encore les néofascistes hollandais ou hongrois, ou les populistes polonais, etc...

    Ça fait du boulot tout ça, on signalera ce qu’on peut sous le tag #régression

    Mais aussi, je suis un peu emmerdé à propos du ban anti-réfugiés et anti-musulman de Trump. Il est parfaitement opportun et pertinent de se révolter et de dénoncer cette hérésie politique (je dois avouer que j’ai pêché par optimisme, je n’ai pas cru une seconde que ce gros crétin abyssal allait mettre en œuvre son programme, je vois maintenant qu’il fait pire), mais ce qui me trouble, c’est que pratiquement personne ne met en parallèle la décision décision Trump (scandaleuse bien sur) et les diverses directives européennes dont celle fameuse de 2001 qui empêche les réfugiés de monter à bord des avions pour 400 euros pour aller déposer une demande d’asile n’importe où en Europe, les forçant à dépenser de 2000 à 10 000 euros pour faire un voyage qui a été mortel pour quelques dizaine de milliers d’entre eux.

    Les directives européenne sont pires que le décret de trump et de très loin, d’une part parce qu’elle sont très durables dans le temps et d’autre part parce qu’elles ont provoqué une véritable boucherie pour laquelle l’Europe, avec une lâcheté invraisemblable, ne reconnaît aucune responsabilité.

    Ce serait donc super, quand on se scandalise des décisions de Trump, de se rappeler qu’il faut aussi se scandaliser de la politique migratoire européenne en général et de la directive archi-mortelle de 2001 en particulier. Cela dit, voici la pêche du jour :

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    1. Le clarinetiste Kinan Azmeh syrien qui vit à New York depuis 16 ne pourra peut-être pas rentrer chez lui. Il est en tournée avec le violonceliste Yo Yo Ma au Moyen orient.

    Donald Trumps innreiseforbud skapte kaos på amerikanske flyplasser - NRK Urix - Utenriksnyheter og -dokumentarer
    https://www.nrk.no/urix/donald-trumps-innreiseforbud-skapte-kaos-pa-amerikanske-flyplasser-1.13348094
    https://gfx.nrk.no/8OYqFnqP_wfy8BHoSaZINQTxASiVPJgyhfVjvDtOnAKg

    I tillegg er situasjonen usikker for mange USA-bosatte utlendinger. Den syriskfødte klarinettisten Kinan Azmeh har bodd i USA de siste 16 årene og er på konsertturné i Midtøsten, hvor han blant annet skal spille sammen med den kjente cellisten Yo-Yo Ma. Nå aner han ikke om han kan komme tilbake.

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    2. Des airs de guerre

    Week one of the Trump administration : A government of war and social reaction - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/pers-j28.html

    Week one of the Trump administration: A government of war and social reaction
    28 January 2017

    It is one week since the inauguration of Donald Trump as president of the United States, and the actions and orders of the new government make clear what the working class can expect from the next four years.

    At the center of Trump’s “America First” agenda is a massive escalation of military violence. At a swearing-in ceremony at the Pentagon Friday for the new secretary of defense, retired general James Mattis, Trump signed an executive order to begin a major “rebuilding” of the military. The order directs Mattis to prepare a policy to upgrade the US nuclear arsenal and prepare for conflict with “near-peer competitors,” a term that traditionally refers to China and Russia.

    Trump orders military to prepare for world war - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/pent-j28.html

    Trump orders military to prepare for world war
    By Tom Eley
    28 January 2017

    During a visit to the Pentagon on Friday, President Donald Trump issued an executive action calling for stepped up violence in Syria and a vast expansion of the US military, including its nuclear arsenal, to prepare for war with “near-peer competitors”—a reference to nuclear-armed China and Russia—and “regional challengers,” such as Iran.

    “I’m signing an executive action to begin a great rebuilding of the armed services of the United States,” Trump said during the signing of the document, entitled “Rebuilding the US Armed Forces.”

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    3. Ouvertement anti-européen ? il se prépare à « nous » mener la vie dure.

    Trump uses press conference with UK Prime Minister May to restate anti-EU agenda - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/conf-j28.html

    Trump uses press conference with UK Prime Minister May to restate anti-EU agenda
    By Robert Stevens and Chris Marsden
    28 January 2017

    UK Prime Minister Theresa May suffered a public humiliation at the hands of US President Donald Trump during their joint press conference Friday.

    May arrived in the US Thursday with her government trumpeting the fact that hers was the first visit of any foreign leader to the White House since Trump’s inauguration.

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    4. Mettre à genoux le Mexique

    Trump repeats ultimatums to Mexico after call with Peña Nieto - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/mexi-j28.html

    Trump repeats ultimatums to Mexico after call with Peña Nieto
    By Eric London
    28 January 2017

    The governments of Mexico and the US announced that presidents Enrique Peña Nieto and Donald Trump spoke for an hour on the telephone yesterday, the day after the Mexican president cancelled a state visit to Washington scheduled for January 31.

    Though Trump said the discussion was “very, very friendly” and an official statement from the Mexican government called the conversation “constructive and productive,” initial reports of the call indicate that Trump did not move an inch on his plan to build a wall and force Mexico to pay for it.

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    5. Une politique extérieure aanti-multilatérale

    Après le retrait américain du TPP, l’Asie dans les bras de la Chine ? - Asialyst

    https://asialyst.com/fr/2017/01/24/apres-retrait-trump-tpp-asie-dans-bras-chine

    Promesse tenue. Le nouveau président américain Donald Trump a signé hier lundi 23 janvier un décret retirant officiellement les États-Unis du Partenariat Transpacifique (TPP), laissant un « vide » politique et économique en Asie. La Chine va-t-elle le combler ? Est-ce vraiment une aubaine pour Pékin ? Le TPP est-il déjà mort et enterré ?

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    6. Trump va continuer de chatouiller la chine là où elle est le plus sensible : sur Taïwan et sur la Mer de Chine méridionale

    Taïwan : la peur d’un raidissement de la Chine - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2017/01/23/taiwan-peur-raidissement-chine

    L’avènement de Donald Trump à la Maison-Blanche ouvre à Taïwan une période d’incertitude à l’aube de l’année du coq. Alors que le gouvernement de Tsai Ing-wen semble miser sur un resserrement des relations avec la nouvelle administration républicaine, l’opinion publique taïwanaise a peur des représailles économiques de la Chine.

    #trump

    • A propos du fait que Trump est horrible mais qu’il ne faut pas qu’il cache les horreurs des autres, c’est pour ça que j’ai bien aimé ce texte :

      Manifestations du 21 janvier : soutien du Réseau syndical international de solidarité et de luttes
      https://seenthis.net/messages/564677

      Toutefois, le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes souhaite souligner que Trump n’est pas seul à représenter tout ceci. Certes, il concentre en lui-même plusieurs archétypes et sa conduite fait que le caractère protectionniste, nationaliste et populiste de ses pensées apparaît au grand jour. Derrière tout président des USA se trouvent toujours les corporations pétrolières, l’industrie de l’armement, chimique, pharmaceutique, financière... ainsi que pour tous les présidents et présidentes de républiques, les dictatures ou monarchies. Ce sont les riches qui ont le pouvoir, qui nomment les généraux et les ministres afin qu’ils et elles gouvernent en leur nom tout en préservant leurs privilèges et propriétés. Les manifestations que le Réseau syndical international de solidarité et de luttes soutient portent sur tout cela.

    • Ah la la la vie est parfois dure. Je n’avais pas réalisé du tout que tout ça arrive automatiquement sur le Zinc du Diplo via 7h36 aussi !! ça leak et ça recopie dans tous les sens vers cette pale copie de Seenthis

      Je ne suis pas tout à fait sur comment se font ces liens automatiques et pourquoi, mais j’ai simplement envie de dire que si je suis sur Seenthis en lecture et en écriture, ce n’est pas pour me retrouver sur Zinc. Je suis moyen content là.

    • J’ai bien conscience que c’est un cas compliqué puisqu’on a tous des miroirs automatiques sur twitter ou facebook ou autre et que même moi quand j’étoile des gens, ils se retrouvent sur twitter sans l’avoir voulu et au fond, il pourraient légitimenent en être offusqué.

      Trouver une solution ad hoc à ce problème n’est simple pour personne et je ne veux pas mettre les géniaux inventeurs et entreteneurs de seenthis dans un embarras inutile, car je comprends que pas mal de contributeurs qui étoilent les posts de seenthis ont un miroir automatique sur Zinc - et pas seulement les comptes bloqués ;) - ce qui rend la chose très très sensible.

      Je ne demande donc rien de spécial, je me contente pour l’instant de suspendre (tristement) mes contributions, le temps de réfléchir un peu à ces modes de transmission et de partage de savoir, de réflexions, de découverte.

      c’est stupide car je me demande bien ce que ce plagiat de seenthis peut bien apporter, au fond si les contributions seenthis les intéressent, ils peuvent bien s’abonner ici plutôt que de canibaliser le projet. Mais bon. Ce qu’y font les autres m’est égal, mais moi, je calcule pas et j’adhère pas.

    • Oui, c’est justement pour cela que j’en parle parce qu’avec cette putain d’automatisation, j’avais oublié. Mais je te promets que je vais arrêter ça tout de suite. C’est à l’occasion de ce bug Zinc que j’ai déconstruit les actions de mon propre compte. Je déconnecte twitter et facebook, et je te présente mes plus plates excuses pour ça (une autre solution est de te lire sans t’étoiler, étoiler c’est un peu dire sa joie de la contribution qu’on lit, mais comme tu sais que tu me mets en joie, c’est bon sans étoile aussi sans doute :) En tout cas, l’occasion d’une profonde réflexion sur ce qu’on veut ou ne veut pas en terme de diffusion.

      On réfléchit aussi beaucoup avec @fil à la manière d’être présent ou visible ou accessible avec visionscarto, comment faire connaître le site, le projet dans son ensemble. Et en fait, rien de ce qui se fait nous va vraiment ! :) On a pas envie de plan com, ni de marketing, ni de bouton donate, ni de kiss kiss bang bang, ni des putasseries conventionnelles que beaucoup s’imposent ; Alors on fait rien, on travaille et on publie, on essaye d’être un peu visible sur certains réseaux comme facebook ou linkedin ou twitter ou pinterest, mais juste en miroir.

      Le problème de facebook, c’est qu’on aimerait bien s’en passer complètement, mais il y a encore des amis, des collègues des connaissances qui y publient des listes de savoir absolument remarquables, mélange de leurs réflexions, de leurs trouvailles, de leurs expériences sur le terrain ou dans leur métier. C’est le cas de Céline Bayou, du traducteur letton-français Nicolas Auzanneau, d’Isabelle Saint-Saëns, ou des réseaux Migreurop, pour n’en citer que quelques uns. Et eux ne sont pas sur seenthis (enfin si @isskein y est mais elle ne poste rien !).

      Cela dit, ça ne nous inquiète pas vraiment, car même si l’utilisation des savoirs qu’on met à disposition sur le site est encore assez modeste, on sait au moins que c’est un public intéressé, qui y trouve son compte et qui revient souvent parce qu’ils nous disent de temps en temps qu’ils aiment beaucoup, ce qui nous fait plaisir. On continue comme ça pour le moment, et on inventera la vie qui va avec au fur et à mesure des idées qui nous passerons par la tête pour diffuser ce qu’on fait (sans être intrusif) auprès de celles et ceux dont on pense que ça pourrait leur plaire. Je sais pas trop quoi dire d’autre.

      Mais à partir de maintenant, je te promets que je n’exposerai plus mes amis à un twitter inutile ! :)

    • @reka De mon point de vue c’est plus une blague qu’autre chose. J’ai beau être assez radicalement contre Facebook et Twitter , je sais malgré tout que cela existe, je ne fais pas comme si. Fut un temps je faisais de l’ironie à propos de celles et ceux qui étaient sur Facebook ou Twitter , en leur disant, notamment, qu’heureusement que d’autres personnes qu’elles et eux produisaient du contenu sur internet si non ils et elles n’auraient plus rien à poster dans leur cimetière des vanités. Je dois vieillir, en plus qu’on me laisse sa place assise dans le métropolitain, j’en ai de moins en moins à foutre de ce que je continue toujours cependant à considérer comme de la confiscation.

      Jusqu’à récemment je pensais que ce n’était pas si grave finalement que les deux mondes en quelque sorte pouvaient exister même sans vraies frontières communes et donc sans régions communes, en revanche une chose que je remarque c’est que sur la forme cela a changé beaucoup de choses, que l’on ne peut presque plus attendre d’un visiteur ou d’une lectrice qu’il ou elle prennent l’ascenseur, les ascenseurs, qu’ils ou elles passent au dessus d’une image en roll over , les images maps qui ont longtemps fait mon délice cela ne fonctionne plus du tout (et pourtant quel plaisir c’était pour moi de les paramétrer et de les imaginer, je pense que je devais toucher au plaisir du fabricant de puzzle tel qu’il est décrit dans la Vie mode d’emploi de Georges Perec), bref la navigation est singulièrement normée alors qu’il reste encore tout à inventer avec elle, seul problème les visiteurs ne savent plus se servir des ascenseurs. Un comble.

      En revanche ce que je ne comprends pas du tout c’est le plaisir que les unes et les autres peuvent trouver à de la bête syndication, quel plaisir y trouver ? celui de compter le nombre de clics à la fin de la journée ? Cela me paraît tellement dérisoire ces histoires statistiques, puisque ce n’est pas le nombre de likes ou de commentaires, ou de que sais-je qui est important, c’est la petite étoile sur seenthis à 8H30 le matin qui signale le passage de l’ami nordique, ou encore la déconstruction clairvoyante de l’amie de Lille (@aude_v, tes remarques à propos du dû masculin sous mon billet à propos de Passengers résonnent assez fort dans ma tête, depuis quelques jours je pense à une idée de roman sur le sujet), la qualité quoi.

      Il n’y a pas si longtemps une de mes filles ironisait en me voyant consulter seenthis , elle descendait dans le garage pour me demander de lui imprimer un truc, elle me dit : « Ah t’es encore sur son réseau social bio ».

    • Quand même il y a quelques faits précis : dans la configuration du compte de chacun, on DOIT choisir la licence de nos contenus.

      Si on a choisi le droit d’auteur par défaut et non pas une licence libre, alors les gens ne sont pas censés avoir le droit, ni à la main, ni en activant des robots, de copier le contenu complet de tes contenus autre part.

      Parfois dans nos seens, il peut n’y avoir que des liens/citations, et dans ce cas, les gens peuvent tout recopier ton seen autre part. Mais ça ne peut se décider que manuellement, puisque par automatisation, il est plus difficile de savoir si dans le seen il y a du contenu propre à toi ET long (car un contenu court même perso à le droit d’être cité en entier autre part).

      Les robots ne devraient pouvoir copier autre part que les contenus qui sont en licence libre, en citant le lien de la source ici. Mais les contenus sans licence libre (ce qui est ton cas @reka), non, seulement à la main en décidant au cas par cas.

    • Il y a ça, et aussi l’autre suggestion de Reka, qui serait si je me souviens bien de ne pas autoriser l’étoilage par les gens qu’on a bloqué.

      Mais dans les deux cas ça pose un autre souci : un but premier sur Seenthis c’est d’éviter les référencement en double. Il y a le système de petites flèches, et la pédagogie permanente des habitués pour éviter les doublons. Ça n’a échappé à personne, la recherche de qualité sur Seenthis se fait énormément par l’organisation des fils de discussion sur ce principe.

      Si on met en place des outils pour bloquer des partages qu’on jugerait indésirables, alors ça veut dire qu’on encourage la duplication des référencement, et au pire la duplication des messages eux-mêmes.

    • Yes. Je sais, je comprends que tout cela n’est pas simple puisqu’à priori, ce qu’on poste ici est public. A priori ce n’est pas un problème si on comprend que ce qu’on dit est pour tout le monde et assumé, nous écrivons et partageons des témoignages, des réactions, des pensées, des doutes, des informations, du savoir, des liens qui nous ont plu ou déplu.

      L’énorme avantage de seenthis est de pouvoir choisir les thèmes et les personnes, et de faire disparaître les thèmes dont on ne veut pas entendre parler, ni des personnes ou institutions dont on ne veut plus entendre parler, et finalement d’avoir un fil vraiment efficace et riche de ce qu’on veut.

      Le problème réel est donc sans doute cette étoile, et la question de la syndication. J’avais cédé à la tentation de la syndication automatique pour des raisons pratiques, pour alléger les actes quotidiens de référencement : de seenthis vers twitter et facebook, mais heureusement le lien facebook a été pété très tôt :) et j’ai donc signalé en miroir quasi uniquement des productions visionscarto pour prévenir celles et ceux qui s’intéressent à nous par contre twitter a bien fonctionné, mais ça signalait — outre les productions et réflexions visionscarto — tout ce que j’étoilais sur seenthis et j’ai beaucoup étoilé. Je comprends maintenant que ce n’est pas du tout la bonne méthode et je vais revenir au manuel.

      Si ce n’est pas trop de travail de code, peut-être peut-on envisager que lorsqu’on étoile quelqu’un, ça reste sur seenthis et ça ne part pas en syndication ailleurs (et surtout pas sur zinc) parce que certains ici ont syndiqués leurs compte pour que ça publie aussi automatiquement sur zinc, mais aussi twitter etc... Et ceux qui veulent publier sur zinc absolument n’auront qu’à recopier, après tout on peut pas les empêcher. Je n’ai pas envie d’être plus copain avec Zinc qu’avec Twitter ou Facebook. Seenthis est un système et un projet assez ouvert en lui même et assez universel.

      Il y a une époque où on ne pouvait pas étoiler quand quelqu’un bloquait, puis cette fonction a disparu, mais ce n’est sans doute pas une solution car en effet, ça encourage les duplications. Moi ça m’irait très bien que celles et ceux que je bloque puissent étoiler, mais dans ce cas, ce serait bien d’interdire la syndication automatique de sorte qu’on ne se retrouve pas là où on veut pas.

      Reste l’épineux problème de @7:36 repris par @7:37 et là je sais pas quoi dire d’autre que la ou le responsable de Zinc pourrait puiser dans ses ressources éthiques pour arrêter ce pillage. Je pense que Seenthis est un outil merveilleux, multiparamétrique où tout le monde peut tailler sur mesure une utilisation qui se révèle toujours très riche, c’est une plateforme totalement ouverte y compris aux gentils utilisateurs de Zinc qui peuvent très bien aussi tailler un compte seenthis (à mon avis à leur avantage, mais bon, ils ont l’air d’aimer être entre eux) avec lequel ils peuvent faire disparaître celles et ceux qu’ils ne peuvent pas voir en peinture. Je trouve idiot que beaucoup de trucs pour lesquels on est cité soient dupliqués là bas sans qu’on le sache, sans qu’on soit prévenu ; je trouve cela très contraire aux principes plutôt très flexibles qui font fonctionner seenthis.

      Donc voilà. Pour ma part, je continue de réfléchir à un mode opératoire correct, et pour le moment, j’archive et je référence en local en attendant de trouver une solution un peu nouvelle pour référencer mes trucs ici.

  • Contre la mise en cage du droit de manifester
    | tribune par un collectif chez Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2016/06/27/contre-la-mise-en-cage-du-droit-de-manifester_1462336

    Ce qui s’est passé jeudi 23 juin à Paris, à l’occasion de ce qui aurait dû être une manifestation contre la loi travail, est d’une gravité exceptionnelle. Un quartier entier de Paris a été occupé militairement, avec présence de fourgons et de troupes très en avant du lieu prévu pour la manifestation, pour exercer une pression par leur seule présence et par des contrôles parfois suivis d’interpellations.

    Ensuite, autour de la place Bastille et du bassin de l’Arsenal, avaient été installées des enceintes grillagées hermétiques et pour entrer dans le périmètre, il fallait franchir des check-points et laisser fouiller ses sacs. Des dizaines de personnes ont été interpellées pour la simple possession de lunettes de piscines ou de foulards, certaines ont été coincées trois heures sur un trottoir avant d’être embarqués pour deux nouvelles heures de « vérification d’identité », des professeurs des écoles qui protestaient ont été chargés et tabassés, etc.

    C’est un événement sans précédent en France et, à notre connaissance, dans les démocraties occidentales, que plusieurs dizaines de milliers de personnes aient été ainsi encagées et que leur droit de manifester ait été ridiculisé, réduit à une pantomime par l’obligation de tourner en rond autour d’un bassin dans un périmètre réduit, sans aucun contact avec le reste de la ville.

    L’exemple des lois sécuritaires, celui d’un état d’urgence censé être provisoire mais promis à l’éternité, sont là pour nous rappeler que chaque recul de liberté est ensuite considéré comme un acquis par l’Etat. Si un tel dispositif totalitaire devait être renouvelé, nous entrerions dans une nouvelle phase de l’instauration d’un régime autoritaire dont le caractère démocratique deviendrait franchement évanescent.

    C’est pourquoi nous déclarons que nous continuerons à manifester mais que nous ne mettrons plus jamais les pieds dans de tels périmètres militarisés. Aux prochaines manifestations et en particulier à celle de mardi 28 juin, nous nous tiendrons en dehors, et nous appelons tous les manifestants à faire de même, à rester à la périphérie de la cage qu’on nous destine, à observer ce qui s’y passe, et à exercer quand c’est possible, chacun à sa manière, le libre droit de manifester.

    Signataires :
    Miguel Benasayag, philosophe, psychanalyste ; Gérard Mordillat, cinéaste ; Mateo Depie, architecte ; Frédéric Lordon, économiste ; La Parisienne Libérée, chanteuse ; Pierre Alféri, écrivain ; Serge Quadruppani, écrivain ; Yves Pages, éditeur ; Yannis Youlountas, écrivain, réalisateur ; Arno Bertina, éditeur ; Isabelle Saint-Saens, militante associative ; Noël Godin, entarteur ; Grégoire Chamayou, essayiste ; Thomas Coutrot, économiste, coprésident d’Attac ; Alessandro Di Giuseppe, comédien ; Stathis Kouvélakis, philosophe ; Jean-Pierre Levaray, écrivain ; Serge Pey, poète ; Denis Robert, journaliste ; Nathalie Quintane, écrivain ; Xavier Mathieu, syndicaliste comédien ; Jean-Jacques Redoux, écrivain ; Serge Urgé-Royo, chanteur.

  • La politique européenne de migration touche le fond | L’Humanité

    http://www.humanite.fr/la-politique-europeenne-de-migration-touche-le-fond-571457

    Signalé par Isabelle Saint-Saëns sur FB - Elle ne retrouve pas le bouton Seenthis :) - Mais je la remercie grandement de toutes façons ! L’Huma parle de 400, mais il semble que ce soit en fait plus du double.

    La disparition ce week-end de 400 migrants au large de la Méditerranée met l’Europe devant ses responsabilités. La politique migratoire sécuritaire mise en place à Bruxelles, couplée à un manque de moyens criants, devient criminelle.

    La disparition de 400 personnes ce dimanche, au large de la Sicile, va-t-elle enfin réveiller l’Union européenne (UE) et ses États membres quant à l’inanité de leur politique de migration ? Le bilan est en effet terrible depuis que la mission européenne « Triton », conduite par l’agence Frontex, s’est substituée à l’opération « Mare Nostrum », mise en place par l’Italie en octobre 2013 suite au drame de Lampedusa : 900 hommes, femmes et enfants ont trouvé la mort au large de la Méditerranée depuis le début de l’année 2015, contre 47 pour la même période en 2014, quand la seule Italie gérait le problème. Une différence qui montre par la preuve l’esprit défectueux de « Triton », définie comme une mission sécuritaire de surveillance des frontières maritimes, alors que l’objectif de « Mare Nostrum » était basé sur le sauvetage.

  • A visualization of 200 years of immigration to the US - Vox

    http://www.vox.com/2015/3/19/8219765/immigration-chart-history

    signalé par Isabelle Saint-Saëns

    It’s easy now to assume that Mexico has always been among the main sources of immigration to America. But as this wonderful chart by Natalia Bronshtein shows, that’s not even close to true.

    200 years immigration

    Natalia Bronshtein

    Bronshtein pulled 200 years of government data to put together the visualization. There’s an interactive version on her website: you can hover over any color, at any point, and see the exact number of immigrants who became residents from that country in that decade.

    But taken as a whole, the chart tells a very clear story: there are two laws that totally transformed immigration to the United States.

    #états-unis #migrations #visualisation

    • Voilà la source interactive
      http://insightfulinteraction.com/immigration200years.html
      On voit très bien comment l’immigration allemande suit le développement du pays d’origine :

      1839-49 - Avant la révolution ratée de 1948 l’immigration allemande constitue une quantité négligeable. Pendant et tout de suite après les événements la persécution réactionnaire pousse d’abord les révoltés hors du pays , ils sont suivis par un nombre croissant de gens fuyant la pauvreté et l’absence de perspectives sous Frédéric-Guillaume IV .

      1849-69 la plus grande vague d’allemands arrive d’un pays marqué par les débuts du capitalisme industriel et la déstruction des structures sociales à la campage, par les guerres et par le pouvoir absurde d’une cinquantaine de petits potentats incapables de moderniser l’économie et refusant des droits fondamentaux à leurs sujets. La libération des serfs en 1850 leur permet de chercher un meilleur avenir ailleurs.

      1869-89 Le mouvement se poursuit avec force même au dela de la fondation du Reich par Bismarck.

      1889-1909 Après le Krach de 1988 le développement économique allemand se stabilise, les lois contre le mouvement ouvrier social-démocrate sont abrogées et l’industrie allemande en pleine croissance aspire la totalité de la main d’oeuvre. L’émigration vers les USA n’est alors plus qu’une solution parmi plusieurs pour la population. C’est l’Autriche avec ses provinces de l’Est qui prend le relais jusqu’à la fin des années vingt.

      1929-49 L’immigration aux USA cesse entièrement à cause de la guerre.

      1949-69 Plusieurs copines de ma mère partent avec leurs amants GIs aus USA, ca se voit tout de suite dans les statistiques. A la fin des années 60 l’émigration allemande vers les USA disparaît prèsque entièrement, ce n’est plus une question importante si on vit en Allemagne ou aux USA. Les enfants des familles aisées prennent l’habitude de passer une année avant la bac dans une highschool américaine mais il reviennent au pays. Désormais on vit mieux chez nous.

      Le résultat :
      https://de.wikipedia.org/wiki/USA

      Während der letzten Volkszählung gaben über 50 Millionen Personen eine deutsche Herkunft an. Damit sind die Deutschamerikaner die größte Bevölkerungsgruppe der Vereinigten Staaten.

      https://de.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Wilhelm_IV.

      https://de.wikipedia.org/wiki/Bauernbefreiung#Preu.C3.9Fen

      #Allemagne #émigration #histoire

  • Syriza gagne du temps et de l’espace (Tribune.... - Isabelle Saint-Saens
    https://www.facebook.com/isabelle.saintsaens/posts/10205694472026085

    Une tribune dans Libération, relayée ici sans #paywall...

    Dans un article extraordinaire que vient de publier le Guardian de Londres, le ministre Varoufakis montre qu’il en est lui-même parfaitement conscient. (2) Fondamentalement, nous dit-il, ce qu’un gouvernement peut faire aujourd’hui, c’est de chercher à « sauver le capitalisme européen de sa tendance à l’autodestruction », qui menace les peuples et ouvre la porte au fascisme. C’est de faire reculer la violence de l’austérité et de la crise, pour ouvrir des espaces de conservation et de coopération, où la vie des travailleurs soit un peu moins « solitaire, misérable, violente, et brève », pour le dire dans les vieux mots de Hobbes. Pas plus, mais pas moins.

    Interprétons à notre tour le discours de Varoufakis. Le dépassement du capitalisme est par définition hors de portée de tout gouvernement, que ce soit en Grèce ou ailleurs. Par-delà le sauvetage en urgence du capitalisme européen de sa catastrophe qui serait aussi la nôtre, une telle perspective se situe à l’horizon de luttes sociales et politiques prolongées qui ne sauraient s’enfermer dans un périmètre institutionnel. Mais il se trouve que c’est aussi sur cet autre « continent » que doit se construire matériellement dès aujourd’hui la force collective dont dépendent les avancées des prochains mois ou des prochaines années. Et le terrain que doit investir une telle force ne peut être que l’Europe elle-même, en vue d’une rupture constituante avec le cours actuel de son histoire. D’où l’importance de mobilisations comme celle que le mouvement Blockupy convoque pour l’inauguration du nouveau siège de la BCE, le 18 mars à Francfort. C’est une occasion de faire entendre la voix du peuple européen en soutenant l’action du gouvernement grec. Par-delà l’indispensable dénonciation du capital financier et du régime postdémocratique (Habermas), c’est aussi l’occasion d’éprouver l’avancement des forces alternatives, à défaut desquelles l’action même des gouvernements et partis qui se battent contre l’austérité sera condamnée à l’impuissance.

    #Grèce #Francfort #18_mars #dette #austérité

  • Charles Heller raconte l’histoire révoltante de ces migrants abandonnées à la mort dans un canot pneumatique au large de la Libye.

    via @cdb_77 sans qui je n’aurai pas su l’existence de cette émission qui relate le très utile et remarquable travail de Charles Heller.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/6424585-vacarme-du-16-01-2015.html

    ❝Jamais on n’avait vu ça dans le canal de Sicile. Durant l’année 2014, plus de 200’000 migrants ont tenté la traversée entre l’Afrique et l’Europe sur des bateaux clandestins. Près de 3’500 sont morts en route. Ce qui en fait l’itinéraire maritime le plus meurtrier au monde. Au moment où l’opération italienne de sauvetage Mare Nostrum est remplacée par l’opération européenne de surveillance Triton, que risqueront ceux qui tenteront, demain, ce voyage périlleux ?

    Reportages à Pozzallo, ville balnéaire de Sicile, qualifiée par son maire de « nouvelle Lampedusa ».

    Le bateau abandonné à la mort

    En mars 2011, à bord d’un zodiac, 72 migrants quittent la Libye en guerre à destination de l’Italie. A court de carburant, ils lancent des appels de détresse. Les garde-côtes italiens sont avertis, l’OTAN et les militaires présents en Méditerranée aussi. Personne ne viendra les secourir. 63 personnes, dont 20 femmes et 3 enfants mourront.

    Ce drame fait aujourd’hui l’objet de plusieurs plaintes pour non-assistance à personne en danger. Charles Heller, chercheur suisse de l’université de Londres, a documenté ce naufrage dans son film « Traces liquides ». Un naufrage durant lequel une seule personne entendait les appels des migrants : le Père Mussie Zerai. Un prêtre érythréen vivant à Rome et en charge de la communauté catholique érythréenne et éthiopienne de Suisse.

    Reportage de Véronique Marti.
    Réalisation : Rodolphe Bauchau.
    Production : Marc Giouse.
    [Réduire -]
    Sur le même sujet

    #migrations #asile #mourir_en_mer #charles_heller

  • Nigeria Is Ebola-Free : Here’s What They Did Right | TIME

    http://time.com/3522984/ebola-nigeria-who

    de l’intérêt de l’ouverture des frontières (article signalé haut la main mais sans la main - au sens propre du terme) par Isabelle Saint-Saëns.

    It’s been 42 days since the last new case

    The World Health Organization declared Nigeria free of Ebola on Monday, a containment victory in an outbreak that has stymied other countries’ response efforts.

    http://timedotcom.files.wordpress.com/2014/10/rtr479ez.jpg?w=1100

    “Keeping borders open. Nigeria has not closed its borders to travelers from Guinea, Sierra Leone and Liberia, saying the move

    counterproductive. “Closing borders tends to reinforce panic and the notion of helplessness,” Shuaib said. “When you close the legal points of entry, then you potentially drive people to use illegal passages, thus compounding the problem.” Shuaib said that if public health strategies are implemented, outbreaks can be controlled, and that closing borders would only stifle commercial activities in the countries whose economies are already struggling due to Ebola.”

    #ebola

  • Sectarian Strategies, National Settings and the War Economy in Syria and Iraq : Noria Research

    http://www.noria-research.com/2014/07/16/sectarian-strategies-national-settings-and-the-war-economy-in-syria-

    signalé par Isabelle Saint-Saëns juste à l’instant par emal.

    These maps were designed by Xavier Houdoy for Noria, with the support of the European Research Council-funded program WAFAW. They were based on data gathered by Adam Baczko, Robin Beaumont, Felix Legrand and Arthur Quesnay in Syria and Iraq during field trips of various length spanning from Summer 2013 to June 2014.

    The meaning of the various dynamics at work in today’s Iraq and Syria lies in their interactions. This poses a twofold challenge to the cartographers: on the one hand, to represent complex processes; on the other hand, to consider the perceptions and interpretations of the readers during the conceptualisation stage. Thus, not only for the sake of clarity, but also as a matter of cautiousness regarding the use that could be made of this work, we have chosen to use a triptych, with one title and one general legend for our three maps, which we consider impossible to apprehend separately.
    While maps are the most adequate tool for the representation of various situations and dynamics, such as strategies for the acquisition of territorial control, their limits also appear quite easily. How can we capture the very pragmatic and punctual nature of certain alliances that imply fluctuating intensity and scope in terms of time and space? How should we differentiate between their symbolic and political importance and their territorial weight? Is it even conceivable to show a “Shia axis” when, despite its undeniable relevance in some areas, it remains a cumbersome cliché, which largely denies fundamental nuances? Last but not least, how best to show the weakening of a State other than in terms of territorial losses?
    As already pointed out by Bénédicte Tratnjek regarding an older piece on Syria, working on ongoing conflicts, where the situation evolves on a daily basis, means working without anything like perfectly consistent and comprehensive data, even though those were collected and cross-checked, as is the case here, by researchers on the field. In that sense, these maps aim at allowing local, national, and regional dynamics to appear without exaggerating the differences between the various groups, neither to homogenize them.

    #is #syrie #irak #cartographie #visualisation

  • 17 octobre 1961 : archéologie d’un silence - par Isabelle Saint-Saëns - Vacarme
    http://www.vacarme.org/article44.html

    Le 17 octobre 61, la Fédération de France du FLN appelle les Algériens de la région parisienne à manifester pacifiquement contre le couvre-feu instauré le 5 octobre par le préfet de police, Maurice Papon. 30.000 manifestants face à 7000 policiers, 12.000 arrestations, 3 morts selon le bilan officiel, plus de 300 selon le FLN. Plusieurs dizaines selon les rapports demandés par le gouvernement à la fin des années 90 : les missions Mandelkern (98) et Géronimi (99), ayant eu accès aux documents officiels, n’ont pu que constater qu’un nombre très important en avait disparu.

    Le gouvernement gaulliste mène une stratégie d’étouffement. C’est par le silence que Papon répond aux questions de Claude Bourdet à la séance du Conseil de Paris du 27 octobre 61. Roger Frey, ministre de l’intérieur et futur président du Conseil Constitutionnel, rejette une demande de commission d’enquête parlementaire, au motif que des informations judiciaires (toutes clôturées par des ordonnances de non-lieu) sont en cours. Les témoignages rassemblés par les éditions Maspero sont saisis chez le brocheur, avant le dépôt légal : ces livres n’existent tout simplement pas. Vérité-Liberté, Les Temps Modernes et Partisans sont saisis. Les projections d’Octobre à Paris de Jacques Panijel sont interdites ; un film réalisé par la Radio-Télévision Belge est déprogrammé, les pellicules disparaissent. La presse communiste (Libération et L’Humanité) fait état des violences policières, mais renonce à publier in extenso des témoignages, pour éviter la saisie. Le Monde et Le Figaro s’indignent des « violences à froid sur les manifestants arrêtés », mais « comprennent les brutalités policières à chaud ».

    #censure #racisme #17_Octobre_1961 #répression #crime_d'état #FLN #Isabelle_Saint-Saëns

  • Khiasma → La fin des cartes

    http://www.khiasma.net/rdv/la-fin-des-cartes

    Voilà un truc, signalé par Isabelle Saint-Saëns qui s’annonce plutôt bien mais auquel je serai pas hélas

    Premier volet du programme « La Fin des cartes ?« , cette soirée de projection sera l’occasion de présenter des œuvres qui nourriront les échanges des deux tables rondes du 24 mai.

    Prenant appui sur une sélection d’œuvres empruntées à plusieurs artistes, à l’institution Les Turbulences – FRAC Centre ainsi qu’à la Collection départementale d’art contemporain de la Seine-Saint-Denis, cette soirée de projections propose d’interroger les limites de la représentation du territoire, notamment cartographique.
    Deux vidéos, La Riappropriazione della città d’Ugo La Pietra (1977) et Cerimonia de Superstudio (1973), serviront d’introduction. Chacune à sa manière met en évidence un point limite de la représentation cartographique à travers une réflexion sur l’acte d’habiter et les modalités d’appropriation du territoire, loin de tous tracés ou parcours préétablis. Dans leur mise en cause de l’architecture et de la ville normatives, ces deux films ouvrent sur la possibilité d’une expérience du territoire, toujours contingente, imprévisible, parfois rudimentaire mais jamais dénuée de poésie.

    #cartographie #narration #cartographie_narrative

  • Multitudes Web - 06. Des camps en Europe aux camps de l’Europe
    http://multitudes.samizdat.net/Des-camps-en-Europe-aux-camps-de-l

    Voilà ce qu’écrivait ISS il y a 6 ans ...

    Des camps en Europe aux camps de l’Europe
    Mise en ligne le samedi 10 septembre 2005

    par Isabelle Saint-Saëns

    Les camps d’étrangers existent depuis longtemps en Europe. Si, des zones d’attente françaises aux camps des îles grecques, le régime en vigueur, la durée moyenne de maintien, le statut des étrangers qui y sont placés (dont le seul délit est d’avoir enfreint ou tenté d’enfreindre les règles que fixent les États pour le franchissement de leurs frontières) varient, partout on y retrouve violation des droits fondamentaux et violences physiques et morales. Mais un camp, c’est aussi un processus (de contrôle, de filtrage) :plus uniquement lieu d’enfermement et d’immobilisation, mais aussi tentative, inscrite dans l’espace, de canaliser et gérer les déplacements, et rendre la mobilité productive. Ce dont ne rend pas compte le terme rabâché de Forteresse Europe, véhiculant des schémas victimaires et paternalistes niant les migrants comme sujets. Les récents projets européens d’externalisation des camps pour demandeurs d’asile hors d’Europe (Libye, Maroc, Ukraine) représentent un tournant décisif : abandon par les pays de l’UE des responsabilités qui leur incombent au titre des de leurs engagements internationaux (Convention de Genève, ...), et inscription dans la doxa européenne, en lieu et place de politiques d’asile et d’immigration, d’une gestion policière et utilitariste dont les camps sont un élément essentiel.