person:jean gabin

  • Goliarda Sapienza : vivre absolument | David Guilbaud
    https://www.revue-ballast.fr/goliarda-sapienza-vivre-absolument

    Des écrits longtemps restés confidentiels de Goliarda Sapienza, également comédienne dans l’Italie des années 1950, nous connaissions surtout L’Art de la joie, un roman traduit en langue française en 2005. Enfin publiés, ses Carnets nous invitent à aller plus loin dans la découverte d’une œuvre toute entière traversée par l’art de dilater le temps « en le vivant le plus intensément possible avant que ne sonne l’heure de la dernière aventure ». Portrait d’une libertaire qui n’entendit pas être maudite. Source : Ballast

  • Vive les ronds-points !
    https://la-bas.org/5404

    Si les « gilets jaunes » étaient un film, lequel serait-il ? Un film révolutionnaire sans doute, mais peut-être aussi un « film de bande » : l’un de ces films où un collectif improvisé va faire quelque chose dont il se croyait incapable, comme The Full Monty, Les Virtuoses, Les Champions ou Le Grand bain. Des films dont la matrice est peut-être La Belle équipe, avec Jean Gabin et Charles Vanel. Sorti en 1936, le film présentait à l’origine une fin jugée « pessimiste » par le producteur. Après avoir recueilli l’avis des premiers spectateurs, le producteur demanda au réalisateur Julien Duvivier de tourner une autre fin, censée être plus heureuse. C’est finalement avec cette deuxième fin que fut exploité le film. Avec les « gilets jaunes, », la fin de l’histoire reste encore à écrire…Continuer la (...)

    #Vidéo #Mordillat_mord #Culture

  • Hommage à Christophe Dettinger
    https://lundi.am/Hommage-a-Christophe-Dettinger

    Si les vidéos montrant, ce samedi à Paris, un « boxeur » affronter à mains nues des gendarmes ont provoqué des réactions outrées, notamment dans la classe politique ou chez les syndicats policiers, certains Gilets Jaunes semblent avoir apprécié le courage de leur camarade (que la police semble avoir identifié comme étant un certain Christophe, ex-champion de France d’anglaise). Un exemple ici, avec cette « lettre de soutien » que nous avons reçu et accepté de publier.

    • On m’a averti de « ne pas soutenir ce Christophe sans savoir qui c’est ». C’est peut être un pédo-nazi, ou pire un macroniste infiltré. La question n’est pas celle de l’homme, ni du boxeur, mais de son geste. Qui nous a redonné courage et qui doit nous inspirer. Ça ne veut pas dire se mettre à la boxe anglaise. Ça veut dire : avancer, ne pas reculer, rester déterminés.

    • https://www.legrandsoir.info/le-boxeur-dettinger.html

      J’écris ce texte à l’instant de l’actualité. C’est l’expression d’un sentiment. S’il comporte des erreurs factuelles, on voudra bien me les signaler.

      Le boxeur Dettinger, c’est le héros populaire par excellence. Il nous ramène aux vieux films avec Jean Gabin ou Serge Reggiani, où le gars est poursuivi par un destin fatal qui le fait toujours retomber dans le ruisseau.

      Personne en France ne plaint Carlos Ghosn, mais tous les petits, les humbles ou les romantiques peuvent se projeter dans Dettinger. Dettinger avec ses difficultés d’élocution, son faible niveau d’instruction mais une conduite jusqu’alors irréprochable. Un père de famille, boxeur au grand cœur, au cœur sensible, sentimental qui manifeste avec fidélité, samedi après samedi, aux côtés de sa compagne.

      Le montant de la cagnotte de Dettinger vient d’être masqué par l’organisateur. Sa progression spectaculaire choque le bourgeois.

      Dettinger aura besoin de cet argent pour son avocat, ses frais de justice, l’amende et parce qu’il va perdre son travail. On peut se douter qu’il écopera de prison ferme et probablement de quelque indignité civique si bien que son emploi d’agent territorial lui sera interdit. Le brave gars vaillant qui s’était hissé à la force de ses poings à une légitimité sociale va redégringoler dans la marginalité de ses origines gitanes.

      Macron, c’est l’esprit d’Adolf Thiers réactualisé à l’époque. De nos jours on ne fusille plus, mais on peut flinguer des vies. Tous les gueux qui ont eu l’outrecuidance de s’élever contre la guerre éclair du réformateur Macron garderont les séquelles de cet épisode historique. Beaucoup sont marqués dans leur chair par des tirs militaires. Presque tous ont inhalé des gaz lacrymogènes. Nombreux sont ceux qui furent « parqués », nassés, retenus, entre des murs de policiers. Beaucoup sont passés par le poste de police lors de rafles arbitraires. Désormais, on va même faire diligence pour apposer aux participants une marque au fer rouge, un fichage informatisé qui les suivra jusqu’au tombeau sur leur CURICULUM VITAE et provoquera une discrimination à l’embauche pour de nombreux emplois.

      On peut espérer que Dettinger ne tombera pas dans l’oubli et qu’à sa libération il recevra le soutien populaire et pourra réintégrer une vie décente. (N’en déplaise à ce beauf de Yves Calvi !)

      Assimbonanga

  • Six Saucisses m’étaient contées
    http://www.radiopanik.org/emissions/mercredi-/six-saucisses-m-etaient-contees

    Au programme ce mercredi !

    Six Saucisses m’étaient contées - Des #Musiques, des #Histoires, des histoires, des musiques… Et même pas de saucisses !

    Les musiques de l’émission :

    Musique : Arthur Russell - Love is overtaking me

    Jean Gabin - Avec ma p’tite gueule

    FM Belfast - Underwear

    Devo – Planet Earth

    Die Antwoord - Ugly Boy

    Lucio Battisti - Dieci Ragazze

    #Jeune_Public #Jeune_Public,Histoires,Musiques
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/mercredi-/six-saucisses-m-etaient-contees_05735__1.mp3

  • Néo-routiers, villages parfaits, provinces instagrammées : bienvenue dans l’Hyper France | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/166064/hyperfrance-hipster-madeinfrance

    Au XXIe siècle, bien malin qui peut faire la différence entre la France de Jean Gabin et celle des hipsters, une attraction du parc Astérix et un bistrot branché. Cette tendance est contemporaine du courant postmoderne. Selon ses théoriciens, la postmodernité correspond à la période qui s’ouvre avec la prolifération des images et des informations véhiculées par les mass médias. Ce mouvement culturel a comme caractéristique de mêler étroitement culture et commerce. Selon le spécialiste de la postmodernité Perry Anderson, celle-ci renvoie à « la transformation simultanée de chaque objet matériel et de chaque service immatériel à la fois en signe manipulable et en marchandise » (Les origines de la postmodernité, Ed. Les Prairies ordinaires).

    #marchandisation #spectacle (société du) #tourisme (en voie de storyfication)

  • Salade au lard ardennaise
    http://www.cuisine-libre.fr/salade-au-lard-ardennaise

    La salade au lard ardennaise est un plat complet, à base de pomme de terre, lard et salade, consommé dans les Ardennes. Cuire les pommes de terre. Dans une cocotte en fonte, faire revenir le lard gras. Retirer les crétons [*] quand il sont bien dorés, sans jeter la graisse. Faire revenir dans cette graisse les morceaux de lard maigre. Les retirer une fois qu’ils sont dorés. Déglacer au vinaigre. Ajouter lard gras, lard maigre et les pommes de terre, mélanger le tout. Ajouter la salade. Remuer le…

    #Patate #Salades #lard #Ardennes

    • https://www.youtube.com/watch?v=T6kQeyW5wEc


      Juliette tout est bon dans le cochon

      Tout est bon dans l´cochon
      Du groin jusqu´au jambon
      C´est bon.
      La rate et les rognons
      La queue en tire-bouchon
      C´est bon.

      Désormais je veux chanter l´cochon
      Le pâté, l´saucisson
      Répétons sur cet air polisson :
      « Qui c´est qu´est bon ? C´est l´cochon, c´est bon ! »

      Je pourrais dire bien des choses
      Sur son talent
      Il a la couleur des roses
      Sans leurs piquants.
      Et puis quand on a terminé
      Les bons morceaux
      Reste de quoi faire des souliers
      Et des pinceaux !

      (Et çà c´est beau !)

      Tout est bon dans l´cochon
      Du groin jusqu´au jambon
      C´est bon, c´est bon, c´est bon !
      La rate et les rognons
      La queue en tire-bouchon
      C´est bon, c´est bon, c´est bon !

      Désormais je veux chanter l´cochon, (lalala !)
      Le pâté, l´saucisson
      Répétons sur cet air polisson
      Qui c´est qu´est bon ? C´est l´cochon, c´est bon !
      C´est bon !
      C´est bon !
      C´est bon, c´est bon, c´est bon !
      C´est bon !

      En ces temps de régime allégé
      La résistance
      Passe par le gobage effréné
      D´rillettes du Mans.

      C´est une drogue une friandise
      A un tel point
      Qu´on en planque dans les valises
      Comme Jean Gabin
      (Cà, c´est pas bien, il faut pas l´faire)

      Tout est bon dans l´cochon
      Du groin jusqu´au jambon
      C´est bon !
      La rate et les rognons
      La queue en tire-bouchon
      C´est bon, c´est bon, c´est bon !

      Désormais je veux chanter l´cochon
      Le pâté, l´saucisson
      Répétons sur cet air polisson
      Qui c´est qu´est bon ? C´est l´cochon, c´est bon !
      C´est bon !
      C´est bon !
      C´est bon !

      It is good !

      Couplet philosophique :
      Euh, rassurez-vous, philosophique de base, hein !

      Le cochon est tellement sage
      Qu´en son honneur
      Je vous délivre un message
      Qui vient du coeu-eur
      Battons-nous pour les droits d´l´homme
      Avec raison
      Puisqu´on dit souvent qu´les hommes
      Sont des cochons !
      (Eh ah non hey hey !)

      Tout est bon dans l´cochon
      Du groin jusqu´au jambon
      C´est bon !
      La rate et les rognons
      La queue en tire-bouchon
      C´est bon !

      Désormais je veux chanter l´cochon
      Le pâté, l´saucisson
      Répétons sur cet air polisson :
      (C´est bon, c´est bon, c´est bon, c´est bon !)

      Houla mon p´tit gars, j´vais t´dire :
      Tu sais c´qui est bon ? C´est l´cochon !
      C´est bon !

      #du_lard&des_patates

  • Quand le cafard fait son cinéma : la mise en scène du cafard colonial dans les films français des années 1930

    Le #cinéma_colonial des années 1930 présente de nombreuses scènes de cafard. Selon qu’il s’agit d’un personnage féminin, incarné par exemple par les chanteuses réalistes, ou masculin, incarné par Jean Gabin, ce sentiment nostalgique s’accompagne d’#émotions différentes : #tristesse dans le premier cas, #colère dans le second. La #musique du film est un support important à la mise en scène du cafard : à l’instar d’autres objets pronostalgiques, elle permet au spectateur de partager les souvenirs du personnage et son expérience émotionnelle, si ce n’est la catharsis sur laquelle celle-ci débouche. La figuration du cafard s’effectue sur un registre esthétique qui l’institue en spectacle. Sans que les scènes de cafard ne constituent vraiment des critiques de la #colonisation, elles montrent les difficultés de sa mise en pratique et paradoxalement confortent le spectateur dans son plaisir exotique. Ces scènes, en établissant le cafard comme une émotion légitime, ont probablement participé à sa diffusion parmi les colons, et peut-être détourné certains spectateurs de « l’aventure coloniale », que ce cinéma ne présentait pas sous le meilleur jour.

    http://journals.openedition.org/cdg/700
    #cafard #cafard_colonial #cinéma #colonisation #colonialisme #exotisme

  • Alors voilà cher @arno, un de mes films fétiches à moi (en réponse à ce signalement https://seenthis.net/messages/603391 ), c’est La Grande Illusion de Jean Renoir, que j’ai du voir une douzaine de fois aussi, mais une seule fois au cinéma, à la faveur d’un ciné-club dans mon cinéma de quartier. Et alors je te prie de croire que de voir les fantômes de Jean Gabin, Pierre Fresnay et Erik Von Stroheim sur grand écran, c’était autre chose que sur un petit écran à la maison.

    Ce film a par ailleurs deux ramifications personnelles pour moi.

    Quand Jean-christophe Bailly a écrit Le Dépaysement , il y a quelques années, à ma connaissance la seule réponse intelligente aux épouvantables débats sur l’identité nationale organisés par le ministère de l’immigration (vous n’aviez tout de même pas oublié que nous avions récemment eu un ministère de l’immigration), dans son introduction Jean-christophe Bailly écrit à propos d’une époque de sa vie où il vivait à New York, se sentait complètement détaché de la vielle Europe et a fortiori de la France, s’imaginant une manière de citoyen de nulle part et de partout à la fois, et un soir à la télvision, il voit La Règle du jeu de Jean Renoir et cela lui fait un choc : il est français, quoi qu’il dise et quoi qu’il pense.

    Et la manière dont il décrit ce choc a été un choc pour moi parce que j’avais vécu à peu de choses près la même micro aventure, à Chicago et avec La Grande Illusion du même Renoir.

    Et sinon en revenant d’être allé voir la Grande Illusion au ciné-club, j’avais eu cette idée d’un récit que je n’ai finalement jamais écrit.

    Un homme part au cinéma de quartier pour aller voir la Grande Illusion . A mi-parcours il doute d’avoir refermé correctement la porte de chez lui, où sont restés femme et enfants. Mais il est tiraillé entre la paresse de retourner fermer cette porte, la séance qui va débuter incessamment et pour laquelle il a été tenu en retard par un coup de téléphone et le fait aussi qu’il vit dans un quartier calme, d’ailleurs il leur est bien arrivé à sa femme et à lui, par manque de concertation de passer des nuits entières la porte ouverte, c’est-à-dire close mais non fermée à clef. Aussi il finit par ne pas s’arrêter à ce détail et monte au cinéma. Cependant la projection du film est polluée tout au long par les récits macabres qui se superposent aux tentatives d’évasion de la Grande Illusion , récits dans lesquels un tueur maniaque profite de la porte ouverte pour massacrer sa famille dans un déluge de violence sans cesse renouvellée. Mais tout comme il était tiraillé à mi-chemin par cette idée de ne pas rater la séance, il ne veut pas rater non plus la dernière projection sur écran de cinéma de son film fétiche, qu’il voit pour la dixième fois au moins mais pour la première fois au cinéma sur grand écran.

    A la fin de la séance il s’aperçoit qu’il est presque seul dans la salle, qu’il ne connaît personne dans les spectateurs épars de même que la personne qui tient habituellement la caisse est sans doute occupée à rembobiner les bobines du film. Dans la rue personne, une ou deux voitures, mais personne. Il réalise alors qu’il sera tenu responsable de ce massacre en l’absence de témoins, et le fait de pouvoir raconter l’intrigue de la Grande Illusion , ans ses moindres détails, ne devrait pas le dédouaner en lui tenant lieu d’alibi, quand bien même il est effectivement allé voir ce film le soir du massacre. Et de fait l’absence d’effraction, la porte était ouverte, l’incriminera d’autant.

    Arrivé anxieux chez lui, il s’aperçoit que la porte est fermée, sa femme l’a sans doute fermée, mais aussi qu’il n’a pas pris la clef de chez lui en partant au cinéma. Sa femme dort pronfondément et il n’a pas vraiment moyen de la réveiller, comme ils se sont disputés avant la séance, il ne voit pas d’un bon oeil que de devoir la réveiller en allant à la cabine téléphonique la plus proche — oui, il n’a pas de portable, il n’en a jamais voulu, il n’en aura jamais — dans le bas du quartier, la perspective de devoir remonter les rues pentues de son quartier le décourageant. Il décide donc de casser un carreau de la cuisine et ne trouvant pas son opinel dans la poche droite de son pantalon, opinel dont il se disait qu’il allait s’en servir en position fermée, il trouve son trousseau de clef dans cette poche droite, trousseau de clefs qu’il range habituellement dans sa poche gauche de pantalon et non dans la droite. Il entre chez lui dans un silence de tombeau. Lui vient en tête cet haïku d’Issa

    Sous la lune du soir
    Ils visitent les tombeaux,
    Goûtant le frais.

  • Les 80 ans du Front Populaire | Les artisans du répertoire
    http://www.radiopfm.com/ecoute-des-emissions/les-artisans-du-repertoire/article/les-80-ans-du-front-populaire

    Pour ne pas éluder cet anniversaire, quelques chansons d’époque qui donnent l’état d’esprit du moment et l’attente des gens. Quelques interprètes et non des moindres à découvrir ou à redécouvrir dans cette émission : Albert Préjean, Lyne Clevers, Montéhus, Marianne Oswald, Gilles et Julien, Fréhel, Damia, Jean Gabin, Marie Dubas, Pills et Tabet, Jean Tranchant, rien que le plus beau linge de la chanson en ce temps-là ! Durée : 45 min. Source : PFM

    http://ns338910.ip-178-33-237.eu/~radiopfm/artisans/034S50FrontPopulaire.mp3

  • Produits laitiers - Food 2.0 LAB
    http://food20.fr/ressources/produits-laitiers

    Produits laitiers, plutôt que #lait, car le lait maternel est un aliment naturel seulement pour les nourrissons, mais l’introduction du lait dans les consommations adultes a été le fait d’éleveurs de gros bétail (de la vache à la chèvre), sans doute, avec la #domestication_animale du néolithique, dans le foyer du Moyen-Orient. Car ni en Chine, ni en Amérique andine, le lait et ses produits dérivés n’ont été utilisés, d’où une forte intolérance des populations.
    D’où la critique du lait comme aliment “universel”, et la montée des mouvements anti-lait depuis que la communication n’est plus contrôlée par les grands groupes industriels (CNIEL en France) mais par les internautes qui ont accès aux publications scientifiques nettement plus critiques sur la consommation de lait après le sevrage maternel. De ce fait, la publicité utilise des codes visuels trompeurs (vaches dans les prés, moines dans des caves, laitière du peintre Vermeer). Cela va parfois jusqu’au retrait des allégations santé par crainte de poursuites judiciaires ou à la confusion (lire l’article sur Heidi et la marque suisse, plus bas). Et le constat que les recommandations sur l’apport de calcium par le lait sont très disparates selon les pays.

    http://i2.wp.com/food20.fr/wp-content/uploads/2015/12/Intol%C3%A9rance_lactose_carte.jpg?w=628
    #intolérance_au_lait #fromage #histoire #cartographie

  • « Nous, Ouvriers »
    Cette fresque historique en 3 volets revient sur les révolutions, les frustrations, les victoires et les échecs qui ont changé radicalement le visage du travailleur français.

    On a peine à l’imaginer. Ils sont pourtant des millions. Un peu plus de sept selon les dernières statistiques. Sept millions de corps qui se plient, de mains qui s’activent, de sueur, de cambouis, de gestes chaque jour mille et mille fois répétés. Les ouvriers représentent encore aujourd’hui un quart de la population active française. La France en bleu de chauffe et chaussures de sécurité travaille toujours. Quand les ouvriers du textile ou de la sidérurgie diminuent, ceux du tri, de l’emballage, de l’expédition ou les conducteurs- livreurs, eux, progressent.
    Ils sont là et pourtant invisibles. Car ces hommes et ces femmes ont disparu de notre champ visuel. Il faut des fermetures d’usines et des vies qui s’écroulent pour que l’on redécouvre, étonnés, leur existence.
    Au sortir de la Seconde guerre mondiale, ces travailleurs étaient pourtant acclamés comme des héros.
    « Gueules noires » et métallos étaient alors les figures incontournables de la reconstruction et les fers de lance des plus grandes avancées sociales.
    Comment une telle mutation a t-elle pu avoir lieu ?

    Episode 1 : « ... nos mains ont reconstruit la France » 1945-1963 - Durée 52 ‘14’’
    Dans sa première partie, le film décrit les années d’après-guerre. Les ouvriers sortent auréolés de leur engagement massif dans la Résistance, et la fierté d’appartenir à ce monde est grande.
    Dans l’inconscient collectif, l’ouvrier a le visage et la gouaille de Jean Gabin. Le travail en usine ou à la mine reste une réelle épreuve, mais les acquis du Front populaire et les réformes sociales de 1945 laissent espérer aux ouvriers une amélioration de leurs conditions de vie.
    Episode 2 : « ... nos rêves ont façonné la société » 1963 – 1983 -Durée 52’14’’
    Au beau milieu des Trente Glorieuses, la France construit l’Europe en réformant son industrie. Les puits de mines sont progressivement abandonnés. La décentralisation industrielle, lancée dans les années soixante, est une aubaine pour certaines régions de l’Ouest et du Sud de l’hexagone, mais marque le début du déclin des bassins industriels traditionnels.
    Au cœur de la Vème République gaulliste, les ouvriers doivent faire face à une nouvelle révolution industrielle. L’automatisation redessine sa place. Ces années-là parlent de progrès, de confort et de plein emploi. Mais les ouvriers de cette génération s’interrogent : ne sont-ils que des machines à produire ?
    Episode 3 : « ... nos cœurs battent encore 1983 à nos jours - Durée 52’14’’
    Ils y ont crû : un président de gauche devait forcément les protéger. La désillusion est terrible. Dès 1983, la fermeture des Hauts-Fourneaux, les restructurations dans l’automobile, les délocalisations, l’intérim, le chômage, la précarisation de la vie assomment les ouvriers.
    Celui qui a un emploi est un chanceux. Pour le conserver, il faut faire profil bas et endurer un rythme toujours plus soutenu. Les ouvriers qui, un temps, avaient espéré accéder aux classes moyennes, se retrouvent une nouvelle fois relégués en bas de l’échelle. La fierté d’appartenance à une classe laborieuse a disparu avec cet espoir déçu. Désormais, on ne se dit plus « ouvrier ». On préfère le nom d’ « opérateur » ou de « technicien ». Sept millions de travailleurs sont ainsi « ouvriers » sans vraiment le savoir eux-mêmes.

    https://vimeo.com/153907686

  • Goliarda Sapienza
    http://www.radiorageuses.net/spip.php?article580

    Goliarda Sapienza, auteure italienne de la 2nde moitié de XIXè siècle... Beaucoup d’entre nous, gazières, avons été frappé.es par le premier livre qui a été publié : « L’art de la joie ». Derrière ce titre étrange, façon manuel de « développement personnel », la saga d’une aristo à la recherche de liberté dans ses relations, empreinte d’un regard anarcho communiste et antifasciste à l’égard de l’histoire italienne. D’autres bouquins d’elle ont commencé à tourner entre nos mains et la vivacité des discussions qui en sont nées nous amène à vous présenter dans cette émission :

    des lectures de L’Art de la joie, Le fil d’une vie, Moi, Jean Gabin, L’université de Rebibbia,

    des chansons siciliennes populaires en live,

    les témoignages de lecture d’amies, par Maura,

    nos opinions et souvenirs de lecture partagés en (...)

    http://92.243.24.170/lcdc/2014/Goliarda%20Sapienza.mp3

  • Fiscalité des entreprises : tout avoir sans rien payer ? - Changer l’Europe !
    http://leseconomistesatterres.blogs.liberation.fr/europe/2014/03/fiscalit%C3%A9-des-entreprises-tout-avoir-sans-rien-payer-.html

    « Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute » disait Jean Gabin dans Le Pacha. Les entreprises françaises gagneront 30 milliards d’euros, sans contrepartie, au titre du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) et du Pacte de responsabilité. Pierre Gattaz, président du Medef, ayant indiqué que « le terme de cadeaux aux entreprises » lui « hérisse le poil », précisons juste que cette humble offrande représente plus de 40% de la recette de l’impôt sur le revenu des ménages. 30 milliards, c’est un chiffre supérieur au budget de l’enseignement supérieur et de la recherche. C’est près de la moitié des dépenses publiques d’enseignement scolaire. Mais cela ne suffit pas au Medef qui, dans une surenchère perpétuelle, exige de nouvelles largesses, une révision de la réglementation du travail de nuit, une réduction des seuils déclenchant des obligations légales pour les entreprises. Le relevé de conclusion du Pacte de responsabilité, qui ne sera finalement signé que par le Medef, la CFDT et la CFTC, indique que d’autres exonérations de cotisations sociales sont déjà envisagées. En outre, avant même la fin des Assises de la fiscalité des entreprises, le ministre de l’Économie, M. Moscovici, a promis de nouvelles réductions fiscales et de nouveaux allègements de cotisations sociales. Leur montant net pourrait atteindre 5 milliards d’euros supplémentaires d’ici à 2017.

    #france #fiscalité #pacte_de_responsabilité #entreprises

  • Les pannes de courant - Cause toujours !
    http://grosse.fatigue.free.fr/causetoujours/spip.php?article186

    J’écris cela avec exactement 82% de réserve sur la batterie de mon ordinateur portable dont la puissance de calcul aujourd’hui doit être plusieurs milliers de fois plus élevée que celle de tous les ordinateurs du temps où…. Je précise : tous les ordinateurs au monde ! Du temps où le monde était bien plus dangereux que le quartier, que certains quartiers, comme ils disent.

    82%. Je peux continuer et aller à la ligne.

    L’électricité est coupée dans tout le quartier depuis un quart d’heure. Le lave-vaisselle s’est arrêté. Le téléphone aussi. Je n’entends plus la radio parler du pape (On s’en tape du pape, chanson paillarde). Le jardin est immobile. La sirène de la banque d’en face s’est tue. Des gentlemen-cambrioleurs lui ont donné l’assaut du moins je l’espère. Et me revoilà dans mon enfance avec Lino Ventura et Jean Gabin. Rien de rien ne fonctionne. Il ne faudrait pas trop que ça dure parce que le frigo. Le congélateur. Le four. La chaudière. Internet.

    Internet !

    Ceux qui y voient encore un instrument de libération politique m’ont toujours fait rire. Il serait « incontrôlable ». La démocratie totale. Alors qu’il suffit de lui couper les fils comme on castre les taureaux pour en faire de la viande de cheval en Angleterre. Ça n’est pas compliqué.

    D’accord avec @grosse_fatigue : on vit juste dans un monde électrique. Tu coupe l’alim’ et c’est la barbarie en quelques jours.

    • J’aime bien ce souvenir, de quand il y avait des coupures d’électricité fréquentes, et des grèves où ils la coupaient, et plus tard des grèves où il y a avait des jours de mire sur la télé à 2 ou 3 chaînes, et aussi qu’on avait attendu 2 mois pour avoir le téléphone dans notre nouvelle maison de banlieue et que la mise en service coûtait si cher...
      Donc plutôt qu’à la catastrophe qui vient, je pense au contraire spontanément à ces changements, à cet Autre Monde dans lequel on a vécu.
      Peut-être parce que je dois souvent expliquer le Changement à des gamins et donc prendre le contre-pied de leurs représentations déclinistes, c’est une posture pédagogique et ça finit par déteindre.
      Et si un gamin me dit que « mais alors, c’est depuis le nucléaire qu’il n’y a plus de coupures de courant ? », je dis oui mais pas seulement et faut vite que je lui parle de Tchernobyl et de Fukushima ;)