person:jean lecanuet

  • Mars 2017 en perspective
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/03/A/57302 #st

    Celui qui fut le rapporteur de la commission Attali en 2008 n’hésite pas à se présenter comme un homme neuf. Ce tour de passe-passe ne date pas d’hier : bien avant Emmanuel Macron, il y eut Jean Lecanuet, dont la campagne présidentielle, en 1965, inaugura le marketing politique — avec pour slogan « Un homme neuf, une France en marche »… Autre scrutin : en Allemagne, où la question migratoire est omniprésente, avec des répercussions aux frontières de l’Union européenne, notamment en Turquie, qui joue le rôle de tampon depuis un quart de siècle. La méfiance envers la démocratie représentative occidentale est partagée par nombre d’intellectuels chinois. Une sélection d’archives en rapport avec le numéro du mois.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/52798 via Le Monde diplomatique

  • La fausse spontanéité des meetings de Macron dévoilée par une vidéo RTS - Marc Renfer - 14 Février 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/reperages-web/8387956-la-fausse-spontaneite-des-meetings-de-macron-devoilee-par-une-video.html

    Angles minutieusement choisis lors de la diffusion, militants téléguidés en direct via un service de messagerie : une vidéo publiée sur internet décortique l’envers du décor des meetings du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron.

    https://www.youtube.com/watch?v=E9t08A3TylA


    « Lâchez des ’bravos’, des ’il a raison’, du spontané ! » "Je veux du ’Macron Président !’ et du ’On va gagner !’" Ces injonctions ont été reçues via la messagerie Telegram par les membres de la « Team ambiance » du mouvement politique d’Emmanuel Macron, et ce en plein meeting du candidat à la présidentielle française à Lyon le 4 février dernier.

    Les mots d’ordre reçus et repris par la « Team Ambiance » durant le discours d’Emmanuel Macron. [DR] 

    Cette « Team ambiance » - équipe constituée de militants dédiés à assurer un climat d’enthousiasme lors des rassemblements politiques - a été infiltrée par Christophe Geoffroy. https://twitter.com/Topper_Fr Ce Français de 38 ans a expliqué à la RTS avoir été « étonné par l’ambiance terriblement artificielle » qui se dégageait des meetings d’Emmanuel Macron, en particulier celui tenu à Lille à la mi-janvier.
    Après une rapide inscription sur la plateforme du mouvement « Les jeunes avec Macron », le « simple développeur informatique » comme il se définit lui-même, dit avoir été intégré à un groupe de discussion dédié au meeting de Lyon d’Emmanuel Macron.
    De son expérience en immersion, il a produit une vidéo publiée sur YouTube lundi, qui dévoile la façon dont les mots d’ordre reçus sur les smartphones sont repris religieusement par les militants au moment opportun.
    Les captures d’écran de la totalité des échanges ont été mises en ligne https://drive.google.com/drive/folders/0B-SDFn0qJMZsM0l6T2lyYVN1LWs par Christophe Geoffroy, où l’on découvre que les organisateurs, très satisfaits de la performance, annoncent que la « Team ambiance » est invitée à une soirée en boîte de nuit.
    S’il affiche son soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon sur les réseaux sociaux, il assure avoir produit ce document pour dénoncer « des pratiques fortement discutables », et pas directement pour favoriser le candidat de la France insoumise.
    Contacté par e-mail, le mouvement En Marche ! n’a pas encore donné suite aux questions de la RTS au sujet de la vidéo et de ces pratiques.

    BONUS
    https://www.youtube.com/watch?v=jlGbjnctazQ

    #macron #emmanuel_macron #en_vedette #loi_macron #trucage #propagande #France #PS #Banquiers # truqueur (comme les autres)

  • Top 10 des déclarations sur l’IVG au moment de la loi Veil (il y a quarante ans seulement) | Topito
    http://www.topito.com/top-declarations-facho-ivg-40-ans-simone-veil

    C’était il y a seulement quarante ans.

    1 « En morale, l’avortement demeure une oeuvre de mort. » (Jean Lecanuet)
    Jean Lecanuet qui, au passage, a activement défendu la peine de mort qui elle, il est vrai, n’est absolument pas une oeuvre de mort c’est bien connu.

    2 « L’avortement ferait chaque année deux fois plus de victimes que la bombe d’Hiroshima. » (René Feït)
    Le même mec qui avait diffusé un enregistrement des battements de cœur d’un fœtus dans l’Assemblée nationale. La lourdeur.
    3 « La femme s’épanouit en donnant la vie. » (Louis Donnadieu)
    Bah oui, c’est vrai tiens ! Pourquoi on se fait chier à vouloir notre indépendance et l’égalité des sexes quand on peut se faire engrosser et élever dix-huit chiards dans un pavillon de banlieue en attendant que notre tendre époux rentre de sa dure journée de labeur ?
    4 « On est allé jusqu’à déclarer tout bonnement qu’un embryon humain était un agresseur. Eh bien ! ces agresseurs, vous accepterez, madame, de les voir, comme cela se passe ailleurs, jetés au four crématoire ou remplir des poubelles. » (Jean-Marie Daillet)
    Petite référence fine et délicate à la Shoah n°1.
    5 « Il nous est demandé de participer à une sorte de Saint-Barthélemy où des enfants en puissance de naître seraient quotidiennement sacrifiés. » (Hector Rolland)
    Pour info Hector était un copain de Christine Boutin (avec laquelle il a essayé de créer un « groupe d’étude parlementaire pour favoriser l’accueil à la vie »), ça donne une petite idée du personnage et de son immense ouverture d’esprit.
    6 « Vous faites le choix d’un génocide » (Hector Rolland)
    Décidément, on l’aime bien cet Hector Rolland.
    7 « Le temps n’est pas loin en France où nous connaîtrons ces ‘avortoirs’ – ces abattoirs – où s’entassent des cadavres de petits d’hommes. » (Jean Foyer)
    Mais oui bien sûr ! Et puis on se nourrira de fœtus morts parce que quand même ce serait dommage de gâcher.
    8 « Cela ne s’appelle plus du désordre, madame la ministre. Cela ne s’appelle même plus de l’injustice. C’est de la barbarie, organisée et couverte par la loi, comme elle le fut, hélas ! il y a trente ans, par le nazisme en Allemagne. » (Jacques Médecin)
    Petite référence fine et délicate à la Shoah n°2.
    9 « Vous instaurez un nouveau droit, un droit à l’euthanasie légale. » (Alexandre Bolo)
    Ah non pas du tout. Mais en revanche ce serait pas mal d’en parler un peu de l’euthanasie.
    10 « Cette nouvelle religion qui est née et dont le dieu s’appelle le sexe. » (Albert Liogier)
    Ce monsieur considère donc que si nous réclamons le droit à l’avortement c’est parce qu’on a tellement chaud au cul que l’on ne peut même pas se retenir de tomber enceinte. Il y a des pichenettes qui se perdent.

    #ivg #histoire #masculinsme #machisme

    • Ils ont tellement bien essaimer leurs sales paroles que l’avortement en france aujourd’hui est toujours un parcours culpabilisant pour les femmes dont on ne simplifie pas l’accès.

      Le pire étant le nombre des lieux de prise en charge en réduction. #planning_familial

      Dernièrement on entend aussi les femmes raconter la maltraitance morale qu’elles subissent lorsqu’elles souhaitent avorter, leurs sont toujours imposées des échographies par voie vaginale, ou la visualisation du foetus sur un moniteur ou des avortements en salle d’accouchement, histoire de bien les torturer et qu’elles ne parlent pas de « ça ».

    • J’ai bénéficié un IVG vers 2006 à peu près et la gyneco et les infirmières ont été abominables (c’était à la clinique Jeanne d’arc dans le 13° parisien). La gyneco m’a fait le coup de l’échographie et m’a engueulé lorsque j’ai fait un commentaire là dessus. C’était claire qu’elle faisait tout son possible pour me culpabilisé et me faire payer une faute. Elle ne m’a donné aucune information sur l’intervention et m’a dit de venir après la prise d’un médicamentent. Le médicament servait à déclenché des contraction, je suis arrivé en sang, j’ai demandé honteusement un truc pour imbiber le sang je me suis fait pourri par l’infirmière parce que j’aurais du prévoir les effets d’un médicaments dont on ne m’a rien dit. Le pompom a été lors du RDV post IVG avec la gynéco. Elle commence à m’imposer la pilule, je lui explique que je prenait déjà la pilule lorsque je suis tombé enceinte, et que je fumait deux paquets par jour et n’ai aucun horaire régulier qui me permette de prendre sa pilule millidosé dont je ne veux pas. Elle m’a dit, vous allez arrêter de fumer et changer de mode de vie... Je demande un DIU, elle me fait le coup de la nullipare et des risques supposé d’infection gyneco qui rendent stérile. Je lui dit que je veut être stérilisé, ce que j’ai réussie à faire depuis. Elle m’a gueulé dessus comme un putois que j’était une idiote inconséquente, je suis parti en claquant la porte sans aucune contraception, j’ai traversé la manif des anti-ivg qui campent chaque semaine devant la clinique en toute tranquillité et j’ai pas revu de gynéco ni médecin pendant des années avant de trouvé la maternité des Lilas dans laquelle j’ai pue enfin accéder à une #contraception qui me convienne, la #contraception_définitive et reprendre (très légèrement) confiance dans le corps médical.

    • @mad_meg, woo, tout mon soutien.

      J’ai interrompu volontairement une grossesse également et je confirme pour mes expériences que la maltraitance semble être de mise avec les femmes souhaitent avorter.
      J’ai préféré le RU, et moralement c’est déjà pesant parce que ça dure plusieurs jours, ensuite il fallait attendre dans un salle ou il y avait plusieurs autres femmes, parfois accompagnées, qui attendaient d’expulser, cool, en famille quoi. Mais on ne m’avait pas expliqué qu’il y a possiblement deux expulsions : le foetus puis le placenta. Franchement pas cool quand tu te retrouves seule chez toi avec un steack dans la culotte et que tu ne sais pas ce que c’est. Du coup, je téléphone et la réponse a été « Ah ben oui, ça arrive ». Ben oui, ça aurait été bien de me prévenir aussi.

      #france_sclérosée #avortement #femmes

    • Merci pour ton soutiens @touti
      Pour les RU j’ai lu des témoignages complétement révoltants de femmes pas du tout informé par les gyneco. Il y a aussi des hôpitaux et cliniques dans lequel on pratique 90% d’IVG par RU et c’est le signe assuré que les médecins y sont maltraitants car imposer cette méthode de manière systématique et en particulier en fin de période légale d’IVG c’est une maltraitance. Il y a du boulot.
      je pense que j’ai du lire cela ici
      http://martinwinckler.com/spip.php?article933

    • Le début de l’article est un bel exemple de clarification quant à la non récupération de propos par l’extrême droite. PMO et consort pourrait en prendre de la graine (si seulement illes sont bien d’accord avec le fait de ne pas aider l’extrême droite…).

      Sinon pour l’IVG, même constat par ici. Vu comment ça se passe, je me dis qu’à part si la femme a très confiance en elle-même et a de la réparti, ça pourrait être bien de toujours y aller avec une deuxième personne (son copain ou toute autre ami⋅e femme ou homme, mais qui a la même opinion qu’elle sur l’IVG), histoire d’aider à rembarrer fermement les imbéciles qui essayent de dissuader ou culpabiliser.

  • Entretien avec Rached Ghannouchi - Institut Jean Lecanuet - France Forum
    http://www.institutjeanlecanuet.org/blog

    Jeudi 28 août 2014

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    ENTRETIEN AVEC RACHED GHANNOUCHI

    Terre de naissance des révolutions arabes, la Tunisie vit, depuis trois ans, un chapitre capital de sa jeune histoire. C’est évidemment l’opinion de Rached Ghannouchi, président du parti Ennahda. Pour lui, l’ensemble de l’islam est concerné par l’expérience démocratique tunisienne. « Ce qui est en train de se passer en Tunisie libère l’image de l’islam de celle du terrorisme et lui associe celle de la démocratie : une démocratie musulmane, assise sur une souveraineté populaire. » La religion garde un rôle important tempère Rached Ghannouchi, mais un rôle différent : « Diffuser des valeurs de paix et de tolérance, d’équité et de justice. » Est-ce bien l’avis de tous les Tunisiens ? « Islamistes et laïques modérés peuvent vivre ensemble. Le problème vient des extrémistes des deux camps », répond le président d’Ennahda.

    Guillaume Klossa, président du think tank EuropaNova se demande néanmoins si, derrière le mot démocratie, chacun met bien la même chose. Le responsable politique tunisien est on ne peut plus clair dans sa réponse : « J’ai 72 ans et, dans ma vie, je n’ai voté qu’une fois, mais je sais ce que veut dire pour moi la démocratie : des élections libres et multipartistes, la liberté de la presse, l’égalité des sexes, la justice, l’alternance au pouvoir. » Et puis, fait-il remarquer : « Nous ne sortons pas d’une période avec un gouvernement “fort” comme ont dit certains politiques en France après la chute de Ben Ali, mais d’une dictature véritable. » Ce sera la seule petite mise au point du déjeuner car « les Tunisiens veulent aller de l’avant. Le reste, c’est de l’histoire ancienne », n’a cessé de répéter Rached Ghannouchi.

    Le sénateur de Paris Yves Pozzo di Borgo évoque les prochaines élections en Tunisie et leurs conséquences possibles sur la cohésion nationale du pays. Rached Ghannouchi, dont le parti est donné favori, se montre rassurant : « Les élections auront lieu à la fin de l’année et, quelle que soit l’issue, un gouvernement de coalition est souhaitable car notre démocratie naissante est encore fragile. Oui, un consensus est nécessaire même si une majorité se dégage. Il nous faut encore au moins cinq ans pour stabiliser notre démocratie. »

    Rachida Dati, ancien ministre de la Justice, député européen et maire du 7e arrondissement de Paris, et Anne-Marie Idrac, ancien secrétaire d’État aux Transports et au Commerce extérieur et ancienne présidente de la SNCF et de la RATP, abordent la situation compliquée des autres pays arabes : Syrie, Irak, Libye, Egypte. Entre contextes sociaux sectaires ou communautaristes, interventions extérieures, aucune solution ne semble émerger. Rached Ghannouchi constate aussi ces crises et les fortes difficultés pour qu’une véritable démocratie s’installe dans ces pays voisins, mais il reste optimiste, notamment pour l’Egypte : « Le monde arabe dans son ensemble est entré dans une nouvelle ère comme l’Europe l’a été à la suite de la Révolution française. La révolution égyptienne réussira aussi sa mue démocratique. Le génie ne retournera pas dans sa lampe ! La Tunisie a mieux réussi que les autres parce que la situation y est moins complexe. Notre société est plus homogène comparée à l’Irak, à la Syrie ou à l’Egypte. Forcément, le prix de la démocratie sera plus lourd dans ces pays. » Yves Pozzo di Borgo évoque les relations politiques des nouveaux partis du monde arabe et interroge sur les relations entre Tunisie, Algérie et Maroc. « Qu’attendez-vous de la France ? » demande Rachida Dati. « Nous attendons que nos amis français et européens nous aident, que les démocraties européennes et toute la communauté internationale fassent leur devoir car il n’y a pas d’autres solutions que la réussite de la démocratie. Chacun y a intérêt. » Il ajoute : « Nous sommes avec tous ceux qui se battent pour la démocratie et contre le terrorisme. Le vrai visage de l’islam, c’est la liberté et la démocratie. Nous devons montrer le bon produit islamique pour faire disparaître le mauvais. » Anne-Marie Idrac ajoute : « Vous devez, de votre côté, nous aider à mieux vous comprendre, c’est bien le but de telles rencontres. »

    Guillaume Klossa s’interroge sur l’état des relations avec la France compte tenu des tensions diplomatiques au moment de la révolution. Rached Ghannouchi le rassure : « Les relations avec la France et aussi avec l’Europe s’améliorent. La Tunisie a maintenant un accord de partenariat privilégié avec l’Europe. Les visites ministérielles de la France sont nombreuses. L’ambassadeur de France en Tunisie a prononcé un discours en arabe. Le nombre d’étudiants tunisiens en France augmente. Les touristes français sont un peu moins nombreux, mais c’est aussi le résultat de la crise économique en France. » « C’est aujourd’hui notre intérêt et celui de l’Europe de vous connaître et de vous accompagner vers la démocratie. J’espère que la nouvelle Commission européenne sera à la hauteur de cet enjeu », ajoute Rachida Dati.

    « L’union du Maghreb reste un objectif, mais la question du Sahara est toujours un point très dur entre l’Algérie et le Maroc », précise le président d’Ennahda.

    Fadila Mehal, conseillère de Paris, voit bien les interrogations qui persistent dans la société française envers les évolutions en cours en Tunisie ou au Maroc et souhaite le faire entendre à Rached Ghannouchi : « La France a deux points de vigilance très forts qui peuvent compliquer nos relations. Je pense à la question du rôle des partis religieux par rapport à nos valeurs de laïcité et aussi à la question des femmes. »

    Rachida Dati partage la remarque de Fadila Mehal, mais elle note néanmoins que « nous sommes exigeants avec les peuples arabes comme en Tunisie alors que nous avons cautionné pendant des années des dictatures ». Et elle déplore que le ressentiment contre l’Islam repose parfois sur des fantasmes ou des comportements très minoritaires : « La loi sur les signes ostentatoires, puis celle sur le port de la burqa n’ont causé aucun problème dans la communauté musulmane et chez ses responsables. »