person:jean oury

  • Travail et utopie - La Fonderie / le Théâtre du Radeau
    http://lafonderie.fr/la-fonderie/Ouvertures/article/travails-et-utopies

    Coucou @jef_klak, on va se voir bientôt à Le Mans (comme dit le nouveau maire) :)

    À partir du livre de Anne Flottes, Travail et Utopie et du séminaire de Jean Oury, La décision (1985-1986), nous tenterons de mettre en discussion ces différentes strates et ces « faisceaux de décisions » avec des salarié.e.s de collectifs de travail qui ont inventé et développé des savoir-faire décisionnels horizontaux.
    En présence de représentants de la menuiserie Ambiance bois, des restaurants lyonnais Le court-circuit et Le Bieristan, de la revue Jef Klak... ainsi que de Sophie Legrain, éditrice aux Editions d’une, et Olivier Apprill, psychanalyste, nous appuyant sur l’analyse sociologique du « travail vivant » de Thomas Coutrot, économiste, auteur de Libérer le travail.

    http://url.12224.fr.snd48.ch/visu-BDA0B66E-BFAA-4B2F-8C40-3C3DF22A11AC-1053353571-1443822-1411

  • Pour l’accueil de la folie, avec Jean Oury | Documentaires | Mediapart, avec un #paywall qui suppose de disposer d’un code d’accès, empruntable.
    https://www.mediapart.fr/studio/documentaires/culture-idees/pour-l-accueil-de-la-folie-avec-jean-oury

    "Le paradoxe c’est d’organiser, on peut dire pour l’éternel, quelque chose qui peut disparaître d’une seconde à l’autre, ça c’est Kierkegaard, le précaire. Et le précaire c’est la base de ce qu’on pourrait appeler l’organisationnel. Si dans une communauté, un hôpital, il n’y a pas de précaire, eh bien c’est un camp, ça peut arriver très vite. " (Jean Oury)

    Celui qui s’entretient avec Martine Deyres est un vieux monsieur. Il a créé, il y a 60 ans, la #clinique_de_La_Borde, lieu majeur de la psychiatrie du XXe siècle, là où Gilles Deleuze et Félix Guattari ou encore l’écrivaine Marie Depussé ont aussi travaillé. Aujourd’hui, elle compte 107 lits d’hospitalisation. Dans Le sous-bois des insensés, Jean Oury parle de l’accueil des psychotiques et des structures aliénantes, autant pour les patients que pour les #soignants. Décapant, à l’heure où les professionnels de la psychiatrie se mobilisent pour préserver une certaine qualité du soin.

    Le sous-bois des insensés a été tourné peu avant la mort de Jean Oury, décédé en mai 2014 à l’âge de 90 ans. Dans cet entretien d’une heure et demie (que nous vous proposons en partenariat avec le site de VOD Tënk), le psychiatre laisse courir sa pensée. Sautant de récits en métaphores, de colères en impertinences, il déroule librement ce qu’à ces yeux doit être un établissement dédié aux psychotiques : un endroit où se déploie une « polyphonie de #soins », où l’on « travaille l’ambiance » et où « l’important n’est pas ce qu’on dit, mais la manière dont on le dit ». Sans ce souci du lien entre les personnes, l’établissement « a très vite fait de devenir un camp », prévient Jean Oury. Un documentaire proposé en écho au débat que nous avons organisé récemment sur la crise que traversent actuellement les hôpitaux psychiatriques.

    #psychiatrie #fonction_d'accueil #psychothérapie_institutionnelle #Jean_Oury #vidéo

  • Encore un tué par la police.

    Une video tournée cet après-midi à #Montargis est apparue sur les réseaux sociaux. Pas de détail sur le contexte pour l’instant.

    dit "AlertesInfos sur leur blue bird.

    On voit une dizaine de policiers qui, après avoir essayé d’interpeller, sans succès...

    tirent une vingtaine de fois contre une tentative de fuite alors qu’aucun keuf n’était menacé... L’#impunité_policière, eux, ils n’en doutent pas. La vidéo montre une séance collective de ball-trap au sol sur la caisse à une distance de quelques mètres...
    https://twitter.com/AlertesInfos/status/899022772487303174

    puis, parait ensuite :

    L’homme armé d’un couteau et menaçant a été abattu à Chalette-sur-Loing près de #Montargis. Il aurait blessé des policiers. (BFMTV)

    C p’têtre un terroriste, un voyou, force doit rester à la loi !, se disent-ils. Désarmer ? Viser les pneus ? Noway #éxécutionextrajudiciaire

    #tué_par_la_police #police #justice

  • À propos de la « théorie du déficit » inventée pour légitimer, depuis une économie libidinale parfaitement intégrée à l’#économie restreinte (vs l’"économie générale " de Bataille, discutable par ailleurs) la prostitution, cf
    http://seenthis.net/messages/398660
    on doit bien constater que la notion de #déficit sert à imposer une loi (par ex. les politiques d’austérité) et une normativité sociale sur fond de #vie_amputée et à maintenir comme telle. Force du #raisonnement_comptable, reprise d’une théorisation du #manque comme étant au fondement de l’ordre symbolique, ..., il y aurait aurait sans doute à creuser par là.

    • Le politique par Jean Oury [15-10-2004], Le droit à la connerie
      https://deterritorium.wordpress.com/2011/09/12/le-politique-par-jean-oury-2004

      Alors, on en arrive là à une autre articulation que je voulais proposer. L’articulation entre l’aliénation sociale et l’aliénation transcendantale. Pour reprendre une stéréotypie d’il y a quelques temps, de l’année dernière ou il y a deux ou trois ans, une stéréotypie que j’avais piochée chez Niels Egebak, un universitaire de Aarus, au Danemark. Il m’avait envoyé un texte magnifique, d’une érudition extraordinaire, sur la notion de #travail chez Marx, en remettant en question toutes les âneries de beaucoup de marxologues. Pas tous, mais des gens qui ont compris de travers. Il reprenait tout. Il reprenait aussi bien les Manuscrits de 1844 que les Manuscrits de 1842, et puis les Grundrisse. Et alors, en prenant un modèle épistémico…ce que vous voulez, de Georges Bataille, la distinction entre « #économie_générale » et « économie restreinte ». Pour résumer, on peut dire : l’#économie_restreinte, c’est l’économie telle qu’elle est décrite par Marx dans ce qui allait devenir « Le Capital », c’est-à-dire la production capitaliste, le processus productif, c’est-à-dire l’incarnation d’une force de travail qui produit, qui transforme un objet en marchandise, avec toute la thématique du fétichisme. Et après, de la consommation qui doit être prise absolument dans le processus de production. Parce qu’on voit la déviation quand on met d’un côté la consommation et puis la production. Mais c’est dans le même truc. Dans la consommation, il faut reprendre ce qui influe dialectiquement sur la force de travail, sur les valeurs d’échange, en mettant peut-être en sourdine la valeur d’usage. Tosquelles insiste beaucoup là-dessus. Et ça, ça s’appelle « l’économie restreinte », c’est-à-dire l’économie de la plus-value, du profit, du mesurable, avec toutes les équations, avec l’économie mondialiste au fond, avec une complexité plus grande maintenant, avec toutes les histoires de modernisation. Mais n’empêche que ça restait ça : nous sommes tous traités comme des produits. Un enfant est un produit. On peut dire : « Combien tu as de produits chez toi ? » pour dire « Combien d’enfants ? » « J’ai cinq produits ! » On peut changer de mots, comme ça gêne. Vous savez les nouvelles réglementations. Les formateurs d’instituteurs à l’Éducation Nationale qui est toujours à la pointe de la connerie ! Les formateurs disent : « Il ne faut plus employer le mot « élève », il faut employer le mot « apprenant ». D’ailleurs, il y a une Circulaire de l’Éducation Nationale qui recommandait dans les textes officiels aux professeurs de gym dans les lycées : « Vous devriez utiliser davantage le circonstanciel rebondissant », et ça veut dire « jouer au ballon ! » C’est digne de Klemperer.

      #dépense #Jean_Oury

    • Une digression dont j’espère qu’elle ne passe pas pour une correction :) @fil tu emploies parfois #santé_mentale, je sais pas si il serait préférable de dire #souffrance_psychique ou encore autrement mais « santé mentale » est une notion problématique, comme bien des syntagmes actuels. J’ai pas le livre (préfacé par #Jean_Oury) sous la main, mais voilà un bout de la 4e de couv. de _La santé mentale, Vers un bonheur sous #contrôle_ , de Mathieu Bellahsen
      http://www.lafabrique.fr/catalogue.php?idArt=860

      ...la notion de santé mentale est devenue un opérateur essentiel, car, selon un rapport officiel, « la mauvaise santé mentale coûte à l’Union européenne de 3 à 4 % du produit intérieur brut, à la suite d’une perte de productivité ». La pression de l’industrie pharmaceutique, le rôle dominant des neurosciences dans la recherche, la dévalorisation systématique de la psychanalyse, toute cette dérive fait de « la santé mentale pour tous » une nouvelle #norme, un outil dans la #gestion #néolibérale des populations. Le « complet bien-être », le bonheur sous contrôle, telles sont les visées que sous-tend le terme faussement rassurant de santé mentale.

      Ou, dans une note de lecture
      http://lectures.revues.org/15258

      De ses origines progressistes d’après-guerre jusqu’à nos jours, l’auteur nous montre combien l’acception originelle du concept de santé mentale s’est considérablement #renversée avec le temps.

      ou bien là (sur Jean Oury et avec des interv. de Oury) à propos de « peste managériale » etc.
      http://seenthis.net/messages/343841

      Pour en revenir chouïa aux enfants détenus, la « psychothérapie institutionnelle » a parmi ses fondements la critique de l’#enfermement, la prise en compte du caractère pathogène de nombre d’institutions.

    • Merci, ça mérite vraiment d’être précisé, et la note de lecture que tu cites est très claire et pertinente.

      De mon côté j’utilise ce tag en général pour pointer les conséquences psychiques de violences structurelles. Le mot composé me permet de classer ces articles avec tous ceux qui traitent de (mauvaise) santé. Je n’en ai pas de meilleur — la suggestion de se baser sur la souffrance me semble plus que problématique.

    • You’re welcome . Content que ce post soit pas pris comme une « leçon » ( médoukicausécomençuilà ?). Cela fait plusieurs fois que je voulais dire un mot sur cette notion de santé mentale. La dimension normative y prend le pas sur la notion de #soin, la technocratie néolibérale parle cette langue et occulte ce qui est fondamentalement en question. C’est là où il y a peu de soin (voire une #maltraitance aux formes très variables, jusqu’à l’insoutenable), y compris la où un care abstrait sert d’alibi à la société de concurrence (cf. Martine Aubry), que le terme vaut sans avoir à décrire et à prendre en compte le problème de base que l’on peut nommer souffrance psychique. Celle-ci ne disparaîtra pas, c’est l’une des raisons de la défense de la psychiatrie comme #pratique de soin et pas de normalisation, et, chez les tenants de la psychothérapie institutionnelle, de la valorisation d’une aptitude au soin généralisée, par de-là les professions et la hiérarchie. Il est en revanche nécessaire de chercher à détruire et/ou modifier les structures sociales, institutionnelles, culturelles #pathogènes. Si on prend l’exemple de la morbidité des chômeurs (dont le suicide), on est conduit à mettre en cause à la fois le dénuement matériel, la coupure d’avec l’activité sociale dont le travail est supposée être le parangon, donc l’idéologie du travail et du plein emploi et d’autres dimensions encore.

      Cela m’a attristé de voir que l’article Oury que j’ai publié ici il a peu semblait avoir intéressé peu de monde. C’était un grand bonhomme, un penseur érudit, un praticien subtil. Il participait d’un courant qui a su, à sa façon, prendre au sérieux la barbarie de nos sociétés et la combattre obstinément au quotidien durant des décennies (on mesure le degré de civilisation d’une société au sort qu’elle réserve à ses fous disait Foucault, que J.O n’aimait guère). De telles figures sont rares, et paraissent vouées à l’être toujours plus. Alors une question se pose, qui n’est pas individuelle, qui peut trouver des applications dans des champs divers : ce serait quoi hériter de ça ?

  • Avec Jean Oury. Vivre avec la folie / #Revue_Chimères n°84 - Le silence qui parle
    http://lesilencequiparle.unblog.fr/2015/02/19/vivre-avec-la-folie-olivier-apprill-edito-de-la-revue-chime

    « Refaire le #club_thérapeutique, tout le temps. » Cette petite phrase de #Jean_Oury, extraite d’un dialogue avec Danielle Sivadon en 2004 (1), aurait pu être prononcée au printemps dernier comme il y a cinquante ans. Elle exprime une constance mais aussi une exigence : donner du #pouvoir aux malades, créer de la responsabilité, du #mouvement, du #possible. C’est à ces tâches essentielles que le fondateur de la #clinique psychiatrique de La Borde se consacrait encore quelques jours avant sa mort, le 15 mai dernier, à l’âge de 90 ans.

    Rendre hommage à celui que ses pairs considèrent comme l’un des meilleurs connaisseurs de la #psychose, c’est d’abord prendre la mesure de cette passion médicale (2) qui voit en chaque individu, plus ou moins fou, un sujet à part entière. C’est surtout honorer un engagement au jour le jour, une disponibilité, une présence confondue avec l’accueil permanent de l’autre.

    Jean Oury n’a jamais cessé de l’affirmer : dans l’abord de la #folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire peuvent avoir une valeur inestimable. Ce souci de l’#ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque constituent l’arrière-fond sensible dont ce numéro de Chimères se veut l’écho, nourri d’expériences, de témoignages et de récits souvent placés sous le signe d’une « vraie rencontre ». Une sorte de #constellation affective où les voix de plusieurs générations de patients, de « psychistes », d’artistes, d’amis proches ou de compagnons de route se mêlent pour composer un portrait multiple, polyphonique, de l’homme qui a tracé « son chemin en marchant » et su s’adresser, avec une qualité de parole incomparable, à ce qu’il y a de plus #singulier en chacun.

    En soutenant l’hypothèse que l’hôpital peut devenir un instrument thérapeutique et que la folie est aussi #création, Jean Oury abroge toutes les formes de ségrégation et tout réductionnisme de la maladie mentale. Autant de révolutions partagées au long de son parcours commun avec son ami #Félix_Guattari : la machine bicéphale Oury-Félix occupe une place privilégiée dans ce numéro de Chimères. Un agencement foisonnant, tour à tour créateur et conflictuel, qui constitue le caractère le plus visible de cette amitié – terme sans doute à entendre ici dans le sens d’une « condition pour l’exercice de la pensée » (3). Pensée en extension chez l’un, locale et intensive chez l’autre, dont la complémentarité aura permis d’instituer un milieu et un lieu « qui n’en a jamais fini de se construire » (4).

    Ce #lieu de #soin, bien réel et pourtant toujours à venir, Jean Oury en a lui-même élaboré la formule logique, la topique, dans son concept princeps de « collectif ». Réussir à déchiffrer ce qui se passe dans la vie quotidienne, sur le terrain, au travail, entre les gens, afin qu’une organisation d’ensemble puisse tenir compte du #désir_inconscient, est au principe même d’une « #psychiatrie_concrète » (autre nom de la #psychothérapie_institutionnelle) pour laquelle le médecin directeur de #La_Borde a oeuvré sans relâche.

    Tel est peut-être l’un des legs les plus manifestes de Jean Oury aux pensées qui n’ont pas renoncé à transformer l’état des choses. Un legs clinique, philosophique, politique, poétique, #éthique, dont la « valeur humaine » imprègne toutes les pages qui suivent. Accueillir, soigner, penser, vivre avec la folie : la contingence, une vie…

    Olivier Apprill
    Vivre avec la folie / 2015
    Édito du n°84 de la revue Chimères : Avec Jean Oury

    Numéro dirigé par Olivier Apprill et Jean-Claude Polack

    Télécharger le sommaire : Chimeres 84 sommaire
    http://lesilencequiparle.e.l.f.unblog.fr/files/2015/02/chimeres-84-sommaire.pdf

    • Assemblée nationale, Audition de M. Jean Oury, dir. de la clinique de La Borde (Cour-Cheverny) - Jeudi 31 Janvier 2013
      http://www.dailymotion.com/video/x17i0np_audition-de-m-jean-oury-dir-de-la-clinique-de-la-borde-cour-che

      Alors, la vie quotidienne ? (séminaire de Ste Anne septembre 1986)
      http://www.revue-institutions.com/articles/19/Document5.pdf

      De l’#institution. #Transfert, multiréférentialité et #vie_quotidienne dans l’approche thérapeutique de la psychose (2003)
      http://www.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2003-2-page-155.htm

      La destruction programmée de la psychiatrie (2008)
      http://www.cairn.info/revue-sud-nord-2008-1-page-37.htm

      « La psychiatrie n’est pas une spécialité de la #médecine, ce serait plutôt l’inverse », (une rengaine de J.O).

      Le pré-pathique et le tailleur de pierre
      http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/files/40chi04.pdf

      JE VOUDRAIS ESSAYER DE FAIRE PASSER une dimension de la communication que j’appelle « pré-pathique », importante aussi bien sur le plan psychiatrique (de l’autisme ou de la #schizophrénie) que dans le domaine de la #normopathie (on est tous des normopathes et c’est la chose la plus incurable qui soit). Il ne s’agit donc pas ici d’une « communication » au sens restreint du terme mais de déchiffrer ce qui est en question dans « ce qui se passe ». Cela rejoint ce que j’appelle « les #entours » : terme banal qui me semble plus évocateur et plus poétique que le mot ambiance. On peut être non pas en face mais avec quelqu’un, et alors on essaye de repérer ce qui se passe. « Passage » est un mot privilégié de #Kierkegaard par lequel il traduisait le terme grec de kinésis . Il y a du mouvement ; s’il n’y a pas de mouvement, il ne se passe rien. Mais le mouvement ce n’est pas l’agitation. Ce qui exige une distinctivité : quand on passe d’un point à un autre, si le deuxième point n’est pas différent du premier, autant rester sur place. C’est la #critique que j’adresse à la plupart des #établissements. Ils sont tous pareils : aussi bien le bureau du médecin, que celui du directeur, ou la cuisine, la bibliothèque... C’est la même odeur, la même « olor ».

      #Santé_mentale ? #François_Tosquelles #Jacques_Lacan #DSM #diagnostic #fonction_d'accueil

    • « Séminaire de Sainte-Anne » de Jean Oury (1ère partie)

      http://www.franceculture.fr/player/export-inline?content=4329375

      Le psychiatre Jean Oury, fondateur de la psychothérapie institutionnelle, « plus grand connaisseur vivant de la psychose » (P. Delion), tient depuis 1980 un séminaire à #Sainte-Anne. Nous présenterons l’ethos, la parole, et l’histoire de ce lieu crucial pour l’actualité et l’histoire de la psychiatrie et de la #psychanalyse. Notre approche n’est pas clinique, mais une analyse praxique du discours, où sens, éthique et pertinence sont le nœud épistémologique hors duquel la pensée d’Oury reste impensable. Nous établirons l’objet du discours d’Oury, son régime praxique et sa profonde homologie de #structure et de #logique avec la folie. C’est au tissage de cette pensée et de sa parole que nous serons surtout sensibles : comment Oury propose une #praxis_théorique singulière ? Sur le plan de l’histoire des idées, des liens seront établis en permanence entre la pensée d’Oury et ses compagnons (Tosquelles, Guattari, #Gentis… ), avec les grands corps théoriques et cliniques (et surtout #Freud, Lacan), politiques (#marxisme antistalinien), philosophiques (Kierkegaard, Heidegger, #Maldiney) et artistiques (art brut… ). Le tout nourrit une pensée qui articule singulièrement logique, clinique et #politique. Enfin, nous insisterons sur les liens récents établis entre psychothérapie institutionnelle et logique peircienne. Il en sort un savoir incomparable à toute autre approche de la psychose. Quant à l’archéologie de ce discours, nous établirons l’aire que dessinent trois autres discours : le #séminaire de La Borde (clinique dirigée par Oury), recueil du savoir clinique d’Oury ; les rencontres du #GTPSI (moment important des années 1960, il est à la psychiatrie ce que les avant-gardes sont à l’art contemporain) ; l’œuvre écrite d’Oury, entre prose poétique et méditation philosophique.

      Avec Olivier Apprill et Pierre Johan Laffite.

      #audio

    • « Cadrer » le dérèglement - La « grille », Félix Guattari, exposé lors du stage de formation de la clinique de La Borde, 29 Janvier 1987.
      http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/files/34chi01.pdf

      En ce qui me concerne, Je me suis totalement investi dans cette expérience à partir de 1955 ; bien que j’ y aie participé de façon assez suivie dès la phase préparatoire de Saumery. Et c’est durant cette période-là que se sont posés les grands problèmes qui devaient marquer l’évolution ultérieure. Assez rapidement, la clinique a augmenté sa capacité ; elle est pas- sée à soixante malades, puis quelques années plus tard à sa capacité actuelle. Corrélativement, le #personnel a augmenté et les anciennes méthodes d’#organisation consensuelle, fusionnelle, ne pouvaient évidemment plus fonctionner de la même façon. Quand je suis arrivé, j’ai commencé à m’occuper des #activités d’animation et des ateliers. J’ai contribué à la mise en place de pas mal des institutions qui devaient se maintenir de façon durable — quoique toujours en évolution. Mais, assez rapidement, j’ai été amené à m’occuper des problèmes de gestion. Durant les années antérieures, s’étaient instituées des différences de #salaires assez marquées, pour des raisons, d’ailleurs, plutôt contingentes, en raison d’arrangements qui se faisaient au fur et à mesure de l’arrivée des nouveaux membres du personnel. Tout ça pour dire qu’il y avait une situation assez floue, assez peu maîtrisée. Une des premières difficultés à laquelle je me suis trouvé confronté a été relative au #budget des ateliers, lorsqu’ils furent instaurés de façon plus systématique, avec la mise en place du Club ; l’administratrice de cette époque refusait systématiquement de les aider financièrement et il a fallu que je me substitue a elle. À côté de cela, Oury se méfiait beaucoup de quelque chose qui existait dans la plupart des établissements publics, à savoir l’existence d’ergothérapeutes ou de sociothérapeutes spécialisés qui fonctionnaient de façon autonome par rapport au reste du personnel et qui devaient d’ailleurs acquérir ulté- rieurement une qualification particulière. Ça ne nous parais- sait pas souhaitable, parce qu’au contraire on voulait à tout prix éviter que les activités ne deviennent stéréotypées, refer- mées sur elles-mêmes. Pour nous, le but n’était pas de parve- nir à stabiliser une activité particulière. Son fonctionnement ne nous intéressait que pour autant qu’il permettait d’enrichir les #rapports_sociaux, de promouvoir un certain type de #responsabilisation, aussi bien chez les #pensionnaires que dans le personnel. Donc, nous n’étions pas trop favorables à l’implantation d’ateliers standardisés (vannerie, poterie, etc.) avec le ronron du responsable qui vient faire son petit boulot à longueur d’année et avec des pensionnaires qui viennent là régulièrement, mais de façon un peu mécanique. Notre objectif de thérapie institutionnelle n’était pas de produire des objets ni même de produire de « la relation » pour elle-même, mais de développer de nouvelles formes de #subjectivité. Alors, à partir de là, toutes sortes de problèmes se posent sous un angle différent : on s’aperçoit que pour faire des #ateliers, pour développer des activités, le plus important n’est pas la qualification du personnel soignant (diplôme d’infirmier, de psychologue, etc.), mais les compétences de gens qui peuvent avoir travaillé dans le domaine agricole ou comme lingère, cuisinier, etc. Or, bien entendu, pour pouvoir suffisamment dégager ces personnes de leur service, de leur fonction et pour pouvoir les affecter au travail des ateliers et des activités rattachées au Club, il est nécessaire d’inventer de nouvelles solutions organisationnelles, parce que sinon ça déséquilibrerait les services. En fait, ça n’allait de soi d’aucun point de vue, ni dans la tête du personnel soignant, ni dans celles des personnes directement concernées. Il a donc fallu instituer un système, qu’on pourrait dire de dérèglement de l’ordre « normal » des choses, le système dit de « #la_grille », qui consiste à confectionner un organigramme évolutif où chacun a sa place en fonction 1) de tâches régulières, 2) de tâches occasionnelles, 3) de « #roulements », c’est-à-dire de de tâches collectives qu’on ne veut pas spécialiser sur une catégorie particulière de personnel (exemple : les roulements de nuit, les roulements qui consistent à venir à 5 h du matin, la vaisselle, etc.). La grille est donc un tableau à double entrée permettant de gérer collectivement les affectations individuelles par rapport aux tâches. C’est une sorte d’instrument de réglage du nécessaire dérèglement institutionnel, afin qu’il soit rendu possible, et, cela étant, pour qu’il soit « cadré ».

    • Le tact et la fonction soignante, Entretien avec Jean Oury... ou la question de la complexité...
      https://www.s-passformation.fr/actualites/le-tact-et-la-fonction-soignante-entretien-avec-le-dr-oury-ou-la-que

      L’invisible (Lo Invisible) - Entrevista a Jean Oury - Nicolas Philibert
      https://www.youtube.com/watch?v=BG0yOfIlUc0

      « moi je suis un soignant toi t’est un soigné mais ça veut rien dire, c’est une fonction »

      #fonction_soignante #tact #vie_quotidienne #le_singulier #transfert #transfert_dissocié #potentiel_soignant #aseptie #greffes_d'ouvert #passerelles #isolés #la_moindre_des_choses #l'avec

  • Le droit de l’enfant d’être « con »
    http://jprosen.blog.lemonde.fr/2015/02/04/le-droit-de-lenfant-detre-con-1

    Quand comprendra-t-on que l’enfant a le droit de provoquer, d’être « con », de se mesurer avec les adultes, pour mieux se construire, pour mieux s’identifier au monde dans lequel il va bientôt entrer ? Ce n’est pas en le punissant de la sorte et en l’humiliant qu’on le fera grandir, mais en répondant à sa provocation par le questionnement, la réponse à l’émotion que sa bravade a suscitée. On retrouverait alors le vrai sens de l’éducation.

  • Jean Oury, fou de fous
    http://www.liberation.fr/societe/1998/06/27/jean-oury-74-ans-psychiatre-n-a-jamais-cesse-de-saint-alban-a-la-borde-de

    « C’est quand même la moindre des choses de ne pas embarrasser les autres avec ses propres fantasmes. On ne va pas les emmerder avec nos emmerdements. Dans les familles, c’est effrayant la pathologie que ca développe, de ne pas pouvoir faire ce travail là, d’être toujours encombré. Comme en chirurgie, c’est l’asepsie. »

  • Jean Oury, chef de file de la psychothérapie institutionnelle, est mort

    Le psychiatre et psychanalyste français Jean Oury, internationalement connu pour être le chef de file de la psychothérapie institutionnelle française, est mort le 15 mai au soir, dans sa clinique de La Borde, à Cour-Cheverny (Loir-et-Cher), a annoncé son élève et ami Pierre Delion, professeur de pédopsychiatrie à Lille. Il a succombé à un cancer du pancréas.

    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2014/05/16/jean-oury-chef-de-file-de-la-psychotherapie-institutionnelle-est-mort_441986

  • Jean Oury, fondateur de La Borde et éclaireur de la psychiatrie institutionnelle, est mort hier soir.
    On espère que La Borde continuera sur sa lancée, en esquivant les rafales de normalisations qui la guettent...

    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2014/05/16/jean-oury-chef-de-file-de-la-psychotherapie-institutionnelle-est-mort_441986

    Sur France Culture, un très bon documentaire sur la clinique : http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-%C2%AB-la-borde-une-clinique-psychiatrique-touj
    et puisqu’on y est, deux films documentaires sur La Borde en ligne :
    https://www.youtube.com/watch?v=k83tSwreK8w


    https://www.youtube.com/watch?v=CKJp9JLqTkY

  • Henri Maldiney (1912-2013), philosophe de l’art, de la parole et du trouble mental

    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2013/12/31/henri-maldiney-1912-2013-philosophe-de-l-art-de-la-parole-et-du-trouble-ment

    Contrairement à la thèse souvent avancée selon laquelle une œuvre d’art ne saurait être comprise qu’en fonction de son contexte social et culturel, l’approche de Maldiney est résolument anti-historique : il considère que chaque œuvre est à elle-même son origine et s’attache à approfondir la notion de « surgissement ». « L’Art n’a pas d’histoire », allait-il jusqu’à affirmer, provocateur, dans L’Art, l’éclair de l’être (rééd. Cerf, 2012). Ce qu’est l’œuvre, même l’artiste « n’en sait rien avant d’être surpris par elle » assurait-t-il aussi, récusant la notion d’intentionnalité dans un autre ouvrage important sur sa réflexion esthétique : Ouvrir le rien, l’art nu, (Encre marine, 2000).

    Toute l’œuvre d’Henri Maldiney est le fruit de dialogues intenses, notamment avec ses amis proches les peintres Pierre Tal Coat et Jean Bazaine, les poètes Francis Ponge et André du Bouchet, les psychiatres Jean Oury et Jacques Schotte… « Au centre de la pensée de Maldiney, explique Jean-Louis Chrétien, est le sentir ». Non pour opposer le sensible à l’intelligible, mais pour placer au premier plan la notion d’ouverture de l’individu au monde, à travers une « crise » originelle tenant à la fois du saisissement et de l’épreuve.

    #art #philosophie #parole #langage #création #Maldiney

    • il n’est entouré que de Pierres, Jeans, Jacques, Andrés... je remarque la manque de femmes dans son entourage. C’est pas un philosophe du XVII, du coup ca me semble anormal de le voir entouré uniquement d’hommes. L’article en lien finit avec ceci ;

      « Il parlait avec les psychiatres, mais aussi avec les malades et les infirmiers, et développait une vision ouverte sur la personne du malade ». De ces échanges est issu un de ses ouvrages majeurs : Penser l’homme et la folie (Millon, 1993).

      Je sais que le français invisibilise le féminin, mais cette phrase a aggravé mon impression d’andocentrisme de cette « ouverture ». C’est encore pire avec le petit « h » à homme dans le titre de son bouquin. C’est peut être des erreurs du journaliste mais tout ceci m’a fait pensé que cette philosophie se passe sans la moitié de l’humanité.

    • N’était il entouré que d’hommes comme peut le suggèrer l’article ou n’est ce qu’une simplification (volontaire ou non) du journaliste ? Dans tous les cas, en y réfléchissant, quel qu’aient été ses choix personnels, il n’était pas facile, pour sa génération, de trouver facilement de femmes poètes, femmes psychiatres, ou femmes artistes peintres en abstraction (vous avez des noms ?). Et on peut observer que psychiatre/artiste/malade (quel que soit l’ordre :-)) est aussi bien féminin que masculin...

    • Et on peut observer que psychiatre/artiste/malade (quel que soit l’ordre :-)) est aussi bien féminin que masculin...

      Non en français il n’y a pas de forme neutre au niveau du genre. Tous ces mots sont au masculin pretendu neutre et ils invisibilisent les femmes comme c’est presque toujours le cas en français.
      http://cafaitgenre.org/2013/12/10/feminisation-de-la-langue-quelques-reflexions-theoriques-et-pratiques

      Pour ce qui est des malades en psychiatrie il y a un gros problème de sexisme, comme en témoigne les liens ci dessous :
      http://seenthis.net/messages/143771
      voire aussi le tag #victimologie

      Je ne veux pas attaquer ce philosophe en particulier, son andocentrisme apparent ou réel est banal. Tristement banal. J’essaye de relever cette banalité qui me semble injuste que ce soit en -1256 ou en 2013 ne change rien pour moi.
      Bonne soirée

    • Il ne s’agit pas que « psychiatre »/"artiste"/"malade" soit « neutre », ce que je n’ai pas écrit, mais aussi bien féminin que masculin. Mais peut-être pour être dans l’air du temps faudrait-il plutôt dire bisexuel... ou transgenre... La problématique de ce philosophe est ailleurs.

  • #Entretien avec #Félix_Guattari qui évoque entre autres la tyrannie des thérapies comportementales qui n’ont qu’un seule objectif selon lui, celui de construire des individus qui intègre le « système »

    Partie 1
    http://www.youtube.com/watch?v=jXi8eNHlSM4

    http://1libertaire.free.fr/Guattari16.html

    Né le 30 mars 1930, à Villeneuve-les-Sablons (Oise), Félix Guattari passa son enfance et son adolescence dans une proche banlieue ouvrière de Paris, à La Garenne. Les bouleversements considérables de cette période ont marqué profondément son existence : lui-même faisait très souvent référence à ce qu’il avait baptisé le « complexe de 1936 ». Indirectement touché — vu son jeune âge — par l’éclatement des mouvements de jeunesse et la dispersion des idéaux politiques, en opposition avec son milieu familial relativement aisé, il connut sa première grande rupture émancipatoire avec la rencontre qu’il fit de #Fernand_Oury, artisan passionné du futur mouvement de #Pédagogie_institutionnelle.

    Encouragé par le frère de Fernand, #Jean_Oury, #psychiatre, il s’oriente à partir de 1950 vers la #psychiatrie, alors en pleine effervescence. Par son « don » des rencontres, par sa rapidité d’esprit et son insatiable curiosité, il sut intégrer de façon très ouverte de multiples univers — philosophie, #ethnologie, #linguistique, architecture, etc. — afin de mieux définir l’orientation, la délimitation et l’efficacité de l’acte psychiatrique. Avec Jean Oury, dont il était devenu depuis 1955 le principal collaborateur, il poursuivit cette recherche à la clinique psychiatrique de #La_Borde à Cour-Cheverny. Lieu de stage pour d’innombrables étudiants, philosophes, #psychologues, ethnologues, #travailleurs_sociaux, La Borde resta pour Félix Guattari le principal ancrage.

    Partie 2
    http://www.youtube.com/watch?v=hUj-UmEvITE

    Il participa au mouvement du #G_T_psy, qui regroupa de nombreux psychiatres au début des années soixante et créa la Société de psychothérapie_institutionnelle en novembre 1965. C’est au même moment que Félix Guattari fonda, avec d’autres militants, la F.G.E.R.I. (Fédération des groupes d’études et de recherches institutionnelles) et sa revue Recherches , s’ouvrant sur la philosophie, les mathématiques, la psychanalyse, l’#éducation, l’architecture, l’ethnologie, etc.

    La #F_G_E_R_I. représentait l’aboutissement des multiples #engagements #politiques et culturels de Félix Guattari : le Groupe jeunes hispano, les Amitiés franco-chinoises (à l’époque des communes populaires), l’opposition active à la #guerre d’#Algérie, à la guerre du #Vietnam, la participation à la M.N.E.F., à l’U.N.E.F., la politique des bureaux d’aide psychologique universitaire (B.A.P.U.), l’organisation des groupes de travail universitaire (G.T.U.), mais également les réorganisations des stages des centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (C.E.M.E.A.) pour infirmiers psychiatriques, ainsi que la formation d’Amicales d’infirmiers (en 1958), les études sur l’architecture et les projets de construction d’un hôpital de jour pour « étudiants et jeunes travailleurs ». Très influencé par le travail de #Lacan — dont il fut l’analysant jusqu’en 1960 —, il prit cependant quelques distances vis-à-vis de l’élaboration théorique de celui-ci. Il fut l’un des acteurs des événements de mai #1968, à partir du Mouvement du 22 mars. Engagé #existentiellement et #éthiquement dans cette remise en question des valeurs fondamentales, c’est alors qu’il rencontra #Gilles_Deleuze à l’#université_de_#Vincennes — deuxième grande rencontre.

    Partie 3
    http://www.youtube.com/watch?v=Fk_OrkMG5YI

    Dans son dernier livre, #Chaosmose (1992), dont le thème est déjà partiellement développé dans Qu’est-ce que la philosophie ? (1991, avec G. Deleuze), Félix Guattari reprend son thème essentiel : la question de la subjectivité. « Comment la produire, la capter, l’enrichir, la réinventer en permanence de façon à la rendre compatible avec des Univers de valeur mutants ? Comment travailler à sa libération, c’est-à-dire à sa re-singularisation ? [...] Toutes les disciplines auront à conjoindre leur créativité pour conjurer les épreuves de #barbarie. » Cette idée revient comme un leitmotiv, depuis Psychanalyse et #transversalité (regroupement d’articles de 1957 à 1972) jusqu’aux Années d’hiver — 1980-1986 (1985) et aux Cartographies #schizo-analytiques (1989). Il insiste sur la fonction de récit #« a-signifiant », lequel joue le rôle de support d’une subjectivité en acte, à partir de quatre paramètres : « Les flux sensibles et signalétiques, les #Philum de propositions #machiniques, les #Territoires #existentiels et les Univers de référence incorporels. » Ce travail d’#écriture est en prise avec ses engagements #sociopolitiques et culturels, comme en témoignent les Neuf Thèses de l’opposition de #gauche . Il est l’un des principaux organisateurs de l’opération « Un milliard pour le Viet-Nam ». En 1967, il figure parmi les fondateurs de l’#Osarla (Organisation de solidarité et d’aide à la révolution latino-américaine).

    Partie 4
    http://www.youtube.com/watch?v=aleBHgDS-Qg

    C’est au siège de la F.G.E.R.I. que se rencontrent, en 1968, Daniel Cohn-Bendit, Jean-Jacques Lebel, Julian Beck... En 1970, il crée le C.E.R.F.I. (Centre d’études et de recherches et de formation institutionnelle) qum reprend la direction de la revue Recherches . Celle-ci publiera des ouvrages relevant de domaines variés, avec la participation de #Gilles_Deleuze, Theodor Zeldin, #Michel_Foucault... Plus tard, soutenant les radios libres, il fonde #Radio Tomate en 1980. Il est attiré par l’expérience #gauchiste autonome italienne. Dans la lignée de #Basaglia, puis de #Rotelli, il participe aux élaborations de l’expérience psychiatrique de #Trieste. Son voyage à Athènes puis à l’île de Léros le met directement en contact avec la révoltante misère psychiatrique concentrationnaire. Ses engagements et son travail philosophique lui ayant valu une renommée internationale, il est reçu dans les universités du Japon, du Brésil, des États-Unis, du Canada, etc. C’est alors qu’il s’engage dans les mouvements #écologiques, essayant de trouver une voie autre que celle de la droite ou de la #« vieille gauche ». Dans #Les_Trois_Écologies (1989), il soutient que l’#« écologie_environnementale » devrait être pensée d’un seul tenant avec l’#écologie_sociale et l’#écologie_mentale, à travers une « écosophie » de caractère #éthico-politique. Au printemps de 1987, il fait paraître, avec Deleuze, le premier numéro de la revue #Chimères. Ses multiples engagements, ponctués par un séminaire se tenant chez lui à Paris, ne l’empêchaient pas de poursuivre avec Gilles Deleuze un travail philosophique scandé par la parution d’ouvrages fondamentaux, tels que #Mille_Plateaux (1980), #Rhizome (1976), #Kafka, pour une littérature mineure (1975). Leur premier livre en commun, L’Anti-Œdipe (1972), avait fait scandale. Ils soutenaient que le délire est « l’investissement inconscient d’un champ social historique ». Critiquant l’élaboration théorique de la psychanalyse, ils proposaient la notion de #« machines_désirantes » ainsi qu’une pratique originale : la #« schizoanalyse ». C’est dans cette perspective que Félix Guattari écrivit #la_Révolution_moléculaire (1977) et #L_Inconscient_machinique (1979).

    Partie 5
    http://www.youtube.com/watch?v=CV_w--wir50

    #Psychanalyse #Philosophie #Anti_oedipe #Individuation #Domination #Anti-psychiatrie #Subjectivité #Perception #Transmission #Structuralisme #Scientisme #Ethique #Ecosophie #Sciences_sociales #Psychologie #Singularité #Esthétique #Technoscience #Mass_média #Livres #Vidéo