person:jean-patrick gille

  • Un an après, la galère des anciens députés Caroline Fontaine - 3 aout 2018 - maris patch
    https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Un-an-apres-la-galere-des-anciens-deputes-1567013

    Seuls 25 % des élus de l’Assemblée nationale ont survécu au raz-de-marée En marche !. Parmi les battus, une grande majorité de socialistes. Leur difficulté à retrouver un emploi signe la fin de « l’ancien monde ».

    C’est le premier signe d’un changement d’importance : ils ne décrochent plus leur téléphone aux premières sonneries. D’ailleurs, ils ne le décrochent plus du tout. Et ils ne rappellent pas. Difficile pour eux, qui ont tant aimé prendre la lumière, d’annoncer qu’ils ne s’en sortent pas. Les élections législatives de 2017 ont laissé 434 sortants sur le carreau, dont environ deux tiers sont PS ou écologistes. Un an après, leur reconstruction personnelle et professionnelle est, pour beaucoup, loin d’être achevée. Digérer l’humiliation de la défaite – certains n’ont pas passé le premier tour – a pris du temps. « Pendant les cinq ans de mon mandat, je me suis investi à 110 %, confie Philippe Baumel, ancien élu socialiste de Saône-et-Loire. Mon échec m’a semblé profondément ingrat. J’ai vécu pendant six mois une forme de tétanisation. J’ai eu beaucoup de mal à tourner la page. »

    Six mois, c’est le temps qu’il a fallu à Véronique Massonneau, ex-députée écolo de la Vienne, pour ne serait-ce que sortir de chez elle : « J’avais du mal à supporter la compassion des gens. » Idem pour Catherine Lemorton, ancienne présidente PS de la commission des Affaires sociales, qui avait vendu sa pharmacie pour se consacrer à son travail d’élue. « Après le choc », elle a flirté avec les abîmes : « J’ai flanché. Ne plus me sentir utile a été très violent pour moi. » « On a eu peur qu’elle se suicide », glisse une de ses anciennes camarades. « La politique est une drogue dure », s’excuse Alexis Bachelay, ex-député socialiste des Hauts-de-Seine et porte-parole de Benoît Hamon pendant la campagne de la primaire. Tous sont habités par un profond sentiment d’injustice : s’ils n’ont pas été réélus, ce n’est pas leur faute, non, mais celle de François Hollande et de son gouvernement. « J’avais un seul défaut circonstanciel, celui d’être socialiste », dit Catherine Lemorton. Un an après, les plaies ne sont pas encore toutes cicatrisées.


    Notre enquête révèle leur difficulté à trouver un emploi malgré leur réseau et leur expérience
    Un sevrage violent, voilà donc le premier enseignement de notre enquête. Pour tous, même pour les 225 qui ont fait valoir leurs droits à la retraite. « J’avais le sentiment de n’avoir pas démérité », confie Dominique Raimbourg, ancien patron socialiste de la commission des Lois à l’Assemblée. Mais eux, au moins, savent qu’à leur manière, ils ont eu « de la chance », selon les mots de Patricia Adam, son homologue PS à la Défense : « Je suis un privilégié dans le sens où je suis vieux ! » s’amuse Raimbourg. Leur téléphone sonne beaucoup moins, mais, grâce à leur pension, ils ont pu rester actifs – en s’impliquant dans des associations, des think tanks ou des fondations – sans crainte du lendemain. « Ça aide », confirme Jean-Christophe Cambadélis, ancien patron du PS et ex-député de Paris. Pour les autres, pour ceux qui, comme le dit Véronique Massonneau, ont eu « la mauvaise idée de n’avoir “que” 59 ans », notre enquête révèle leur difficulté à trouver un emploi malgré leur réseau et leur expérience. Une première.

    « J’ai réalisé qu’on paraissait obsolète », s’attriste Véronique Massonneau
    « Autrefois, les députés avaient des carrières longues, explique Emile Blessig, président du Groupe des anciens députés. S’ils perdaient leur siège, ils gardaient leur mairie, leur conseil général… » Désormais, l’interdiction du cumul des mandats les prive de cette possibilité de rebond. Autre changement, l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron a signé la fin de l’alternance, ce balancier qui garantissait un retour dans l’hémicycle : après la droite, la gauche et ainsi de suite. Résultat, beaucoup se sont retrouvés sans rien. « Je ne suis plus une personne publique, je n’ai plus à m’exprimer », coupe Sandrine Mazetier, ancienne vice-présidente socialiste de l’Assemblée nationale. « Je n’ai rien à vous dire. Je suis redevenu un citoyen ordinaire », prétend Kader Arif, autrefois plus bavard dans sa vie d’élu de Haute-Garonne ou de ministre délégué de François Hollande. « Certains ont pris de tels coups sur la gueule qu’ils ne veulent plus entendre parler de rien », décode Catherine Coutelle, présidente de l’Association des anciennes députées. Et ce d’autant moins que la poignée d’anciens députés qui ont raconté leurs difficultés ont récolté sur les réseaux sociaux une volée d’insultes, sur le thème : « Mais pour qui se prend ce privilégié ? » Alors ils préfèrent se taire.
     « Avant, une entreprise pensait qu’un politique pouvait lui apporter des marchés, analyse Jean-Christophe Cambadélis. Aujourd’hui, elle se dit qu’il va lui valoir des emmerdes »

    « La vague a touché beaucoup de monde, rappelle Véronique Massonneau. Il y a d’anciens ministres, des vice-présidents de l’Assemblée nationale sans emploi. Et comme on cherche tous dans les mêmes domaines – porte-parole de fondation, dans les relations institutionnelles –, les places sont rares. » Alors même que leur image s’est dégradée : « Avant, une entreprise pensait qu’un politique pouvait lui apporter des marchés, analyse Jean-Christophe Cambadélis. Aujourd’hui, elle se dit qu’il va lui valoir des emmerdes ! » Catherine Coutelle opine : « Elles n’ont pas envie de s’encombrer avec des gens battus et dévalués dans l’opinion. » De surcroît s’ils viennent du PS. Alexis Bachelay raconte : « J’ai passé quelques entretiens. Mon étiquette politique est complètement démonétisée. Dans l’ancien monde, on était recruté parce que, cinq ans plus tard, on allait être à nouveau au pouvoir. Là, on est tricard. » Tricard et ringardisé par les jeunes loups macronistes. « J’ai réalisé qu’on paraissait obsolète », s’attriste Véronique Massonneau. Un « retour au réel » d’autant plus dur que certains « ont pris de mauvaises habitudes, admet Jean-Christophe Cambadélis. Ils ne veulent pas perdre leur position sociale. Ils cherchent donc des emplois plus élevés dans la hiérarchie que ceux qu’on leur propose. » Leurs difficultés n’avaient pas été anticipées. Rien n’a été prévu par l’Assemblée. Ici, aucun accompagnement pour les aider dans leur reconversion.

    En juillet 2017, 97 ex-députés touchaient l’allocation de retour à l’emploi
    Même pour les fonctionnaires – un quart des sortants –, le retour au bureau s’est révélé compliqué. « Vous n’êtes pas toujours le bienvenu, rappelle Catherine Coutelle. Une directrice de recherche a été déclassée de trois échelons. Une autre mise au placard… » Alexis Bachelay a travaillé onze ans dans la fonction publique territoriale : « Ils me reprenaient à leurs conditions. Ce n’étaient pas les miennes. » Au terme de six mois de congé parental à 370 euros par mois, il s’est mis en disponibilité – sans droits au chômage – pour créer, comme tant d’autres, sa société de conseil. « Ce n’est pas très original, mais, quand vous avez été parlementaire, vous n’avez pas 50 000 possibilités de reconversion ! »

    En juillet 2017, 97 ex-députés touchaient l’allocation de retour à l’emploi (contre 44 après les législatives de 2012). Un an après, ils sont encore 70 à la percevoir. Et certains, comme Alexis Bachelay ou Véronique Massonneau, qui a obtenu de son précédent employeur une rupture conventionnelle, n’y ont pas droit. En 2007, Guillaume Bachelay, ancienne figure montante du PS, député battu en 2017, publiait un livre au titre toujours d’actualité : « Désert d’avenir ? Le Parti socialiste, 1983-2007 ». Sollicité pour cette enquête, il n’a jamais donné suite à nos appels. Tout comme d’anciens ténors du PS – Christophe Borgel, François Lamy, Pascal Cherki… Signe que la nouvelle vie de ces ex-piliers de la Rue de Solferino doit être encore en construction. Un an après la défaite.

    #députés #députées #PS #politicards #chômage #chômeurses #chômeurs #précarité #assurance-chômage #crise #pauvreté #politique #exclusion , retour de bâton , subir les lois qu’ils/elles ont voté #tricard #ringard #réel #solferino #assistanat #galère

    • C’est poignant, tant de misère humaine ...

      Les 26 députés qui ont voté contre l’état d’urgence

      François Asensi (GDR) Alain Bocquet (GDR) Marie-George Buffet (GDR) Jean-Jacques Candelier (GDR) Patrice Carvalho (GDR) André Chassaigne (GDR)Jacqueline Fraysse (GDR)

      Laurence Abeille (non inscrit) Pouria Amirshahi (non inscrit) Isabelle Attard (non inscrit) Danielle Auroi (non inscrit) Michèle Bonneton (non inscrit) Sergio Coronado (non inscrit) Cécile Duflot (non inscrit) Noël Mamère (non inscrit) Philippe Noguès (non inscrit) Jean-Louis Roumégas (non inscrit)Eva Sas (non inscrit)

      Jean-Frédéric Poisson (LR)

      Fanélie Carrey-Conte (SRC) Linda Gourjade (SRC) Jean-Luc Laurent (SRC) Denys Robiliard (SRC) Barbara Romagnan (SRC) Gérard Sebaoun (SRC)Suzanne Tallard (SRC)
      Les 4 députés qui se sont abstenus

      Jean Lassalle (non inscrit)

      Nicolas Sansu (GDR)Gaby Charroux (GDR)

      Jean-Patrick Gille (SRC)

    • Erratum : la liste ci-dessus est la liste de ceux qui n’ont pas voté pour le reconduction de l’état d’urgence.
      Voici la liste des six qui n’ont pas voté l’état d’urgence :
      L’élu socialiste Pouria Amirshahi avait pour sa part annoncé son intention de voter contre. Deux autres socialistes, Barbara Romagnan et Gérard Sebaoun, l’ont également fait. Ainsi que les écolos Sergio Coronado, Noël Mamère et Isabelle Attard. La députée PS Fanélie Carre-Conte s’est pour sa part abstenue.

      Tout ça pour dire que le déconvenue aurait pu être plus douce en s’affirmant.

      Qu’en sera t-il pour les députés godillots de la tribu des DRH (futurs gestionnaires de camps) de LREM ?

    • Je ne me fous pas spécialement de leur gueule, c’est juste que je sais qu’il est facile de taper sur la gueule d’une partie de la population quand on a l’assurance de ne jamais se retrouver dans sa situation. Donc, le chômage, c’est toujours pour les autres, quand on veut, on peut, utilise ton foutu réseau et tu auras un boulot…
      Là, avec une réseau qui n’a rien à voir avec celui d’un chômeur en fin de droits, ils sont triquards.

      J’aimerais bien que ça les fasse réfléchir à ce qu’ils ont infligé aux autres.
      Cela dit, je me souviens quand on avait les anciens cadres qui arrivaient sur Actu>chômage. En fait de prise de conscience, on avait le droit à « pourquoi moi ? ».
      Désespérant.

    • Mais moi je me marre et sans aucune forme de honte. Ces gens là ils n’ont pas vocation à être député à vie non plus ou alors faut clairement aller en Chine et faire partie des pontes du PC chinois. Et ils viennent pleurer après…
      Ça me rappelle une entrevue entre le maire d’une petite ville de la banlieue de Lille avec des amis qui essayaient de mettre en place une mosquée et à qui le maire mettait des bâtons dans les roues régulièrement. Pendant la conversation le maire ne parlait qu’en terme de possession personnelle des ressources municipales : mon terrain, mes parkings etc Mon ami lui a alors dit « On ne va pas se mentir Monsieur X, on sait tous ici que vous êtes en CDD ». Le maire a rougi et n’a plus rien dit.
      Cerise sur le gâteau du texte : Cambadelis comme porte-parole, franchement ! Le gars il a été condamné plusieurs fois et il incarne la corruption et les magouilles du monde politique à lui tout seul.

  • L’Assemblée nationale vote la prolongation de l’état d’urgence
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/12/14/l-assemblee-nationale-vote-la-prolongation-de-l-etat-d-urgence_5048477_3224.

    Les députés ont adopté – par 288 voix contre 32 et cinq abstentions –, dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 décembre le projet de loi prévoyant de prolonger pour la cinquième fois l’état d’urgence. Le régime d’exception est étendu pour une durée de sept mois, jusqu’au 15 juillet 2017.

    #démocrature

  • Intermittents : à Avignon, le député Jean-Patrick Gille se met en scène
    http://larotative.info/intermittents-a-avignon-le-depute-1117.html

    Le 19 juillet, le député d’Indre-et-Loire Jean-Patrick Gille accompagnait le premier ministre en visite officielle au festival d’Avignon. L’occasion de se mettre en scène, sans tenir compte des critiques portées par les intermittents du spectacle. - Infos locales / Une, Vie politique locale, (...) — Infos locales, Une, Vie politique locale, Précarité - Chômage

  • CIP-IDF > Lettre au trio sur ces « Tables » qui ne tournent pas rond
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7437

    Le Premier Ministre, le 24 juin dernier [1], lance une « mission de concertation et de propositions pour bâtir un cadre stabilisé et sécurisé pour les intermittents du spectacle ». Nous avons envoyé cette lettre à l’occasion de la plénière du 2 octobre 2014 au trio nommé pour piloter la mission : Hortense Archambault, Jean-Denis Combrexelle et Jean-Patrick Gille. [2]

  • CIP-IDF > Faire-part de la fausse remise en liberté de feu « Jean-Patrick Gille »
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7357

    Je tiens à vous faire part de la perte de la virginité de mon casier judiciaire.
    En effet, après 11 ans de lutte au sein de la Cip-Idf (entre autres), en ce jour du 20.09.2014, ma virginité vient de se faire défoncer par les autorités et ce, sans mon réel consentement.

    #occupation #blocage_économique #répression #contrôle_judiciaire

  • CIP-IDF > Suite à l’#occupation du Lutetia, « Jean-Patrick Gille » renvoyé en #correctionnelle le 31 octobre
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7355

    « Jean-Patrick Gille » a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec multiples obligations et interdictions. Suite à la comparution immédiate au TGI le samedi 20 Septembre 2014, le juge lui a accordé un report d’audience au 31 Octobre.
    Le juge a entendu la question politique de la lutte, cependant le militant a été obligé de renier ce pseudonyme pour éviter la détention carcérale provisoire d’ici au procès.
    Pendant ce temps, son homonyme député d’Indre et Loire n’a pas (à notre connaissance) envoyé de communiqué de soutien pour ce militant politique. Nous craignons qu’il ne planche pas, à cette heure, sur le dossier du #chômage étant donnée l’inconsistance de la mission de concertation à laquelle il participe. En tout cas nous sommes sûrs qu’il n’utilise pas ses indemnités parlementaires pour un week-end de luxe à l’hôtel Lutetia puisqu’il est en travaux.

    Nous dénonçons l’accusation de « violence en réunion » qui pèse sur notre camarade.
    La vrai violence dans cette affaire est l’incarcération de ce militant. Une personne qui avait des papiers a porté plainte, c’est cette parole qui a prévalu sur celle de la personne qui, par choix politique, a décidé de ne pas présenter ses papiers.

    Au delà de ça, un point essentiel est celui de la #criminalisation des #luttes, qu’elles soient syndicales, politiques ou de défense d’une liberté du quotidien. Il s’agit bel et bien de répression contre toute tentative de revendiquer nos droits.

    Cette histoire est encore un exemple qui questionne le fichage, le contrôle, toutes ces atteintes aux libertés qui existent de plus en plus dans notre société et que peu à peu on se met à accepter sans réellement s’en rendre compte. L’interdiction de solidarité que nous avons subi alors que nous voulions simplement accompagner notre camarade injustement placé en garde à vue est officiellement justifié par l’interdiction de rassemblement. Ce n’est certes pas le pire exemple, mais toutes ces lois contraignent notre quotidien et c’est peu à peu sans nous en rendre compte que nous restreignons ce qui devrait être notre liberté.

    Pour conclure, citons notre « Jean-Patrick Gille » qui rappelle qu’il est indispensable que les données brutes de l’Unédic soient fournies afin qu’une réelle expertise soit réalisée. Et il continue à réclamer que 10 chômeurs sur 10 soient indemnisés.

    D’ici au 31 Octobre, il y a la journée de grèves et manifestations du 1er octobre. Et d’ici là la nos actions ne connaîtront pas de pauses. Soyons nombreux.

  • CIP-IDF > Valls nomme un ami des patrons pour plancher sur le régime d’#assurance-chômage des intermittents- La Rotative
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7217

    Le 19 juin au soir, le premier ministre a annoncé qu’une commission composée d’#Hortense_Archambault, #Jean-Denis_Combrexelle et Jean-Patrick_Gille serait chargée de faire des propositions avant la fin de l’année pour remettre à plat le régime des #intermittents. Avec Combrexelle dans l’équipe, les intermittents ont de quoi s’inquiéter.

    Jean-Denis Combrexelle est un haut fonctionnaire qui a occupé le poste de directeur général du #travail (DGT) jusqu’au mois de mars 2014. Sur le site du ministère du Travail, on peut lire que « la direction générale du travail prépare, anime et coordonne la politique du travail afin d’améliorer les relations collectives et individuelles et les conditions de travail dans les entreprises ainsi que la qualité et l’effectivité du droit qui les régit ».

    Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas laissé un excellent souvenir aux fonctionnaires placés sous ses ordres. A l’occasion de l’annonce de son départ, le syndicat SUD Travail - Affaires sociales a publié un tract intitulé Jean-Denis Combrexelle « remercié » : enfin une bonne nouvelle !

    #luttes #management

  • Intermittents : Valls nomme un ami des patrons pour plancher sur la remise à plat du statut

    http://larotative.info/intermittents-valls-nomme-un-ami.html

    Le 19 juin au soir, le premier ministre a annoncé qu’une commission composée d’Hortense Archambault, Jean-Denis Combrexelle et Jean-Patrick Gille serait chargée de faire des propositions avant la fin de l’année pour remettre à plat le statut des intermittents. Avec Combrexelle dans l’équipe, les intermittents ont de quoi s’inquiéter.

    Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas laissé un excellent souvenir aux fonctionnaires placés sous ses ordres. A l’occasion de l’annonce de son départ, le syndicat SUD Travail-Affaires sociales a publié un tract intitulé Jean-Denis Combrexelle « remercié » : enfin une bonne nouvelle ! Dans ce texte en forme de bilan, on peut lire :

    « Du fait de sa connivence avec le patronat et de son mépris des agents de l’inspection du travail et des salariés, il a limité les pouvoirs de contrôle des agents [et] instrumentalisé les services. »

    (...)

    Un exemple de la connivence de Combrexelle avec le patronat ? Sur le site Démocratie & Socialisme, animé par Gérard Filoche, membre du bureau national du parti socialiste, on peut lire :

    « Liaisons sociales vient de révéler que Denis Gautier-Sauvagnac (« DGS ») l’homme de la corruption qui trafiquait 600 millions d’euros d’argent sale en liquide, pour le compte du patronat, déjeunait chaque mois avec Jean-Denis Combrexelle. On ne sait pas dans quels restaurants ni qui, de « DGS » ou de « JDC », payait l’addition. »

    #intermittents #grève #travail
    poke @fil @rezo @bastamag @moderne

    • Le gouvernement a rendu publique la lettre de mission de la commission « Archambault, Gille, Combrexelle ». La CGT Spectacle a réagi ici : http://www.fnsac-cgt.com/actulong.php?IDactu=331

      Nous notons que le gouvernement exclut l’option de la création d’une « caisse autonome » pour les intermittents du spectacle, très ancienne revendication du Medef. Nous ne cessons pas pour autant de dénoncer l’injustice de la convention du 14 mai dans son ensemble, qui fait peser des économies considérables sur l’ensemble des demandeurs d’emploi, qu’ils soient travailleurs précaires, intérimaires, cadres ou intermittents du spectacle. Nous emploierons d’ailleurs les moyens adéquats pour obtenir une autre réforme de l’indemnisation chômage, notamment devant les juridictions compétentes.


  • @jp_gille
    Dossier de l’intermittence : un conflit complexe à 3 personnages bipolaires #directAN #intermittents

    Intermittents : le médiateur Jean-Patrick Gille explose sur Twitter
    http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/06/17/intermittents-le-mediateur-jean-patrick-gille-explose-sur-twitter_4439823_32

    Le titre du dessin ? « Dossier de l’intermittence : un dossier complexe à trois personnages bipolaires. » Suivent deux noms, Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication, François Rebsamen, ministre du travail, tandis que le troisième acteur est vraisemblablement la CGT, laquelle se trouve entre deux eaux, à la fois partie prenante de l’Unedic et ennemi déclaré de l’accord du 22 mars, par ailleurs à l’initiative de la journée de mobilisation d’hier.

    Il me semble que l’interprétation du Monde est erronée. Les personnages bipolaires ne sont certainement pas les personnes mentionnées (+ la CGT), mais, amha, les patanoïdes dont la bipolarité est explicitement indiquée :
    • puissance publique : Min. du Travail/Min. de la Culture
    • économie culturelle : employeurs/intermittents
    • Unedic : organisations patronales/syndicats