person:jeanne

  • “Ne l’écrivez pas, mais nous on le fera” : quand les agents immobiliers cautionnent les critères racistes
    https://www.franceinter.fr/societe/ne-l-ecrivez-pas-mais-nous-on-le-fera-quand-les-agents-immobiliers-cauti

    Même test avec une agence francilienne Guy Hoquet. La personne au bout du fil rassure le propriétaire fictif : “Ne vous inquiétez pas, ça reste entre nous, mais on a beaucoup de locataires comme ça. Vous nous le dites oralement, ça suffira. Si on l’écrit ce sera de la discrimination, on sera en faute et vous aussi”. Et de poursuivre : “Donc on se le dit, vous me dites ‘Je ne veux pas que soit un nom maghrébin, d’Afrique du Sud ou du Nord. On fera en sorte de sélectionner les dossiers mais vous ne faites pas d’écrit”.

    #logement #racisme

  • Jean-Pierre Marielle a crevé l’écran
    https://la-bas.org/5536

    Et vous quelle est la chose, la seule chose qui vous donne envie de ne pas mourir ? Jean-Pierre Marielle donne la réponse dans cette scène sublime avec Jeanne Goupil. De quoi soulever le couvercle du cercueil et faire braire les nouveaux puritains. La vie en somme.Continuer la lecture…

    #Vidéo #Culture #Mémoire #Société #France

  • #Sexisme dans la musique : plus de 1 000 femmes disent stop - Le monde bouge - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/monde/sexisme-dans-la-musique-pres-de-700-femmes-disent-stop,n6210958.php

    Alors que “Télérama” publie cette semaine une enquête sur le sexisme dans l’industrie musicale, plus de 1 200 professionnelles du secteur signent un manifeste, le F.E.M.M (pour “Femmes Engagées des Métiers de la Musique”) qui appelle au changement des mentalités et des pratiques. Du jamais vu. Parmi les signataires : Jeanne Added, Clara Luciani, le duo Brigitte, Fishbach, La Grande Sophie, Camélia Jordana, la DJ Chloé, Chris(tine and the Queens), Zazie, Barbara Carlotti, Miss Kittin, Claire Diterzi, Pomme, Jeanne Cherhal, Elodie Frégé, Sandra Nkaké…

    #viol #harcèlement_sexuel

  • Propos sur le non-discours du 15 avril 2019 attribué au président de la République | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/paul-cassia/blog/180419/propos-sur-le-non-discours-du-15-avril-2019-attribue-au-president-de

    Ce non-discours soulève beaucoup plus de questions qu’il n’apporte de réponses aux attentes d’une partie des français. Il fait songer à l’intervention du regretté Raymond Devos sur le plateau de l’émission télévisée Apostrophes en 1985, qui reprenait un passage de l’un de ses spectacles humoristiques : « je vais parler pour ne rien dire. Non mais écoutez, je sais, vous vous dites s’il n’a rien à dire il ferait mieux de se taire. Mais c’est trop facile ! C’est trop facile ! Moi quand je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache ! Je veux en faire profiter les autres ! ». Parler ou écrire pour ne rien dire, telle est la marque de fabrique des « rienologues »

    Pour le remplacement de l’ENA par l’ISF voir aussi : https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/04/ena-isf-innommable.html

    Verbatim du discours sur lundi.am : https://lundi.am/Exclusif-le-discours-qu-Emmanuel-Macron-n-a-pas-prononce-le-15-avril

    Faute de temps, nous n’avons pas été en mesure de vérifier qu’il s’agisse ici d’un document parfaitement authentique, bien que confirmé par deux sources. Cependant à la lecture, le style pompeux et ennuyeux ainsi que le contenu creux nous semblent attester qu’il s’agisse bien de la plume du président.

    #non-discours #non-annonce #grand_debat #enfumage

    • J’ai entendu des voix…
      … que notre république n’entendait plus.

      Outre le côté Jeanne d’Arc évident, on retrouve, brillamment résumée en une courte phrase, la thématique du #je_nous du discours du 10 décembre.
      https://seenthis.net/messages/742902#message743533

      je veux, je décide, je fais
      /
      nous avons fait des erreurs

      je me souviens [du grand débat et je pleure…]
      (avec #anaphore !)
      /
      nous avons un devoir

      j’ai entendu / que nous perdions

      j’ai entendu la peur
      /
      parfois on se résigne [mais pas moi !]… la résignation c’est pire encore !

      j’y ai ma part à prendre …
      /
      chacun d’entre nous à sa part à y prendre
      (union nationale !!!, faut qu’on l’aide c’t’homme là_

      [je craque, je saute quelques pages en notant (fin de p. 5 et p. 6) une courte variante sur le thème je/vous]

      nous avons besoin de bons salaires…
      /
      c’est pourquoi J’ai pris des mesures importantes

      (une prime sans aucune charge -> mon programme, c’est toujours d’exploser le système de sécurité sociale…)

      Ah, sur la fin, les problématiques enchainées deviennent intéressantes :
      • travail
      • retraite
      • la famille d’abord
      • la santé [surtout !] et la solidarité
      • le pays productif et écologique

      et donc,
      nous poursuivrons les réformes commencées

      et c’est MAINTENANT

      #just_do_it #yes_we_can

  • Notre-Dame : déferlement de cléricalisme | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/michel-pinault/blog/160419/notre-dame-deferlement-de-clericalisme

    Le dramatique incendie de Notre-Dame à peine maîtrisé, nous assistons à un déferlement -prévisible - de cléricalisme. Les journalistes médiatiques, le plus souvent sans faire preuve d’une once de culture historique, et les éditorialistes commentateurs triés sur le volet, du Figaro à Challenge, rivalisent : l’occasion est trop belle !

    Derrière eux, les Arnaud et les Pinault annoncent des « dons » prodigieux - on peut parier qu’Auteuil-Neuilly-Passy vont se mobiliser - pour contribuer à la « grande souscription nationale » aussitôt annoncée par Jupiter soudain converti en Saint-Louis, bâtisseur de cathédrales.

    Le journal Le Monde va jusqu’à écrire : « La cathédrale a résisté aux nazis, elle ne va pas nous lâcher maintenant » ! Drôle de façon de réécrire l’histoire.

    Comme on le sait, Notre-Dame n’a pas résisté aux nazis et l’Église catholique a été depuis le début et jusqu’à la dernière heure, pétainiste à fond.
    Le cardinal Suhard, archévêque de Paris, anti-communiste et anti-gaulliste, était résolument du côté du régime de Vichy, il était opposé à toute forme de résistance contre l’occupant. Le 26 août 1944, il lui a été interdit d’accueillir le général de Gaulle à Notre-Dame, lors de la messe de Te Deum. Il a été consigné dans ses appartements. C’est tout dire !

    Ce cardinal-archevêque avait accueilli la tournée triomphale de Pétain en avril 1944, et avait également présidé aux obsèques nationales du collaborateur en chef, Philippe Henriot, antisémite notoire, fondateur de la Légion et dirigeant de la Milice, exécuté en juin 1944 par la Résistance.
    Il avait négocié avec l’amiral Darlan, le ministre de l’Éducation nationale, Jérôme Carcopino1 et le ministre de l’Intérieur, Pierre Pucheu, un système de financement de l’école privée catholique, par des subventions de l’État (juillet 1941). Ces subventions étaient réparties par les préfets, dans chaque département. Un horaire commode d’enseignement religieux facultatif fut aussi instauré dans l’enseignement public.

    Le cardinal Baudrillard voyait dans "la noble entreprise" menée par l’Allemagne nazie une "nouvelle croisade". Comme l’archevêque de Paris, il a condamné « les appels à la violence et les actes de terrorisme, qui déchirent aujourd’hui le pays, provoquent l’assassinat des personnes et le pillage des demeures » (appel des évêques de février 1944).

    Aucun prélat n’a rallié Londres pendant la guerre. Si certains d’entre eux ont couvert des actes de Résistance ou même appuyé la Résistance, si bien sûr des catholiques ont été des résistants (Témoignage chrétien a été créé dans la Résistance), l’Église dans son ensemble est restée fidèle à Pétain jusqu’au bout.
    Inutile d’évoquer, en plus, le rôle bien connu du Pape Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale....

    Laisser entendre que Notre-Dame ait résisté aux nazis, laisse rêveur…

    Tout le siècle précédant ces épisodes avait été marqué par les luttes entre l’Église et la République. Monarchiste tant que cela a été possible, hostile à la démocratie, l’Église a dénoncé et combattu l’esprit et le projet de la Révolution française.
    Elle a tout fait pour préserver son emprise sur les jeunes esprits, obtenant des régimes conservateurs successifs (Restauration, Second Empire) le rétablissement et la préservation de ses privilèges en matière d’enseignement, elle a combattu de toutes ses forces l’enseignement laïc, public et obligatoire ; elle s’est opposée à l’éducation des filles. Elle s’est constamment opposée à toutes les formes d’émancipation, suffrage universel, luttes des prolétaires contre le patronat « de droit divin », droits des femmes, divorce, contraception, interruption de grossesse. J’en passe.

    Quand on dit « l’Église », il faut préciser le clergé, depuis la tête – le Pape – jusqu’à chaque curé de chaque paroisse, en passant par les ecclésiastiques (évêques, archevêques, cardinaux), les ordres et les congrégations, le catéchisme, l’immense presse confessionnelle, le culte des saints (Sainte-Vierge, Jeanne d’Arc, Bernadette Soubirous, Thérèse de Lisieux), les processions publiques, les cérémonies officielles. D’où le nécessaire anticléricalisme républicain, d’où le combat jamais achevé pour la laïcité et pour la séparation de l’Église et de l’État, comme condition de la libération de la population vis à vis de la tutelle religieuse.

    La réaction reste, en France, alignée sur ce que l’Église a de plus conservateur. Celle-ci reste, pour les élites privilégiées, l’ultime garant de l’ordre moral et social - comme l’armée et, de nos jours, les médias dominants qui se moquent comme d’une guigne que la majorité des Français sont sans affiliation religieuse. Pour ces raisons, pour les progressistes, plus que jamais, « l’anticléricalisme, c’est l’asepsie », comme on disait, dans les milieux républicains qui n’étaient pas encore majoritaires et se mobilisaient dos au mur, dans les années 1900.

    Notre-Dame, cette enclume plantée au cœur de l’île de la Cité, a longtemps symbolisé le pouvoir ecclésiastique aussi bien que le pouvoir royal. Quoi qu’il en soit de sa beauté architecturale portant l’empreinte du génie de ses constructeurs et du travail des milliers d’ouvriers qui l’ont édifiée, quoi qu’il en soit de l’œuvre de Victor Hugo qui a voulu magnifier sa dimension populaire, son caractère symbolique écrasant - qu’on a si bien su imiter et renouveler en édifiant le Sacré-Cœur - ne se laisse pas ignorer. Elle reste un lieu dont les puissants qui viennent s’y faire consacrer - souvenons-nous de la messe pour Mitterrand - usent et abusent pour signifier qu’ils restent les maîtres.

    • « Tout va au grand corps qui est là et qui brûle sous nos yeux. »

      https://www.youtube.com/watch?v=hg1QscTzwLo

      Athées ou croyants, Notre-Dame est notre cathédrale commune. Le vaisseau, la nef qui nous porte tous sur le flot du temps. Et je crois que nous l’aimons de la même façon. Il y a ceux pour qui la main de Dieu est à l’œuvre dans l’édification de ce bâtiment. Mais ils savent que si elle y parait si puissante, c’est sans doute parce que les êtres humains se sont surpassés en mettant au monde Notre-Dame. Et d’autres, ceux qui connaissent le vide de l’Univers privé de sens et l’absurde de la condition humaine, y voient par-dessus tout cette apothéose de l’esprit et du travail de milliers de femmes et d’hommes durant deux siècles et depuis plus de huit cent ans. Ils ressentent ce que la cathédrale a signifié depuis sa première heure, quand elle n’était encore qu’un plan, et à l’instant où fut planté le clou d’or d’où seront tirées toutes les lignes et commencés tous les calculs.

      Bien sûr, Notre-Dame accueille tout le monde, et la foi catholique l’anime. Mais elle n’appartient à personne ou bien seulement à tout le monde, comme les pyramides du plateau de Gizeh. Tout le monde, c’est-à-dire la cohue sans fin des générations qui se sont mise les unes sur les épaules des autres jusqu’au sommet des tours, des flèches, et ne se sont jamais arrêtés en chemin vers le ciel, l’espace, la lune, les planètes, les étoiles ! Du premier calcul pour faire tenir debout une voute de 33 mètres de hauteur à celui qui a permis à la sonde Rosetta et son émissaire Philae de parvenir jusqu’à l’astroïde Tchouri, la patate glacée dans l’espace, c’est tout un. Et avant la cathédrale, je dirai que le temple d’Apollon qui se trouvait là visait de même. Que le bâtiment soit un édifice religieux n’empêchera jamais qu’il soit l’incarnation de la victoire de nos anciens contre l’obscurantisme.

      Des croisades, on ramena les sciences mathématiques, physiques et chimiques que l’Orient avait conservées. Elles germèrent dans les esprits. Elles y mirent un terrible dilemme. Il n’a jamais quitté notre civilisation. Il a pris successivement mille visages. Il hante encore l’esprit de chacun tout entier dès qu’il pense. Le voici : il y a la vérité révélée, celle qui vient de l’extérieur, qui est affirmée par la coutume ou la religion et qui s’impose avec le visage rassurant de l’évidence. Et il y a celle que l’on trouve avec son propre cerveau, d’après sa propre enquête, ses propres calculs, celle que la science approche chaque jour d’un peu plus près. Toute la dignité de l’être humain est dans cette tension qui le pousse à décider par raison davantage que par instinct, par réflexion indéterminée plutôt que par le comportement programmé de son espèce.

      Notre-Dame est le signal d’un temps nouveau qui commençait. Il symbolise la douleur du savoir qui doute de lui-même pour avancer, l’inébranlable confiance dans l’esprit et dans sa victoire possible contre l’ombre qui masque, la mort qui soustrait et l’ignorance qui trompe. Notre-Dame est un message universel. Le peuple de France ne s’y est pas trompé. Tous ses grandes heures y ont transité. Des premiers États Généraux à la victoire sur les nazis, la nef a accueilli toutes nos clameurs libératrices. Je me dis qu’elle ne brûlera jamais tout à fait. Il en restera toujours un morceau qu’un être humain voudra continuer vers le ciel.

  • Lycée Saint-Cyr, un an après : « Finalement, rien de rien n’a changé » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/03/27/lycee-saint-cyr-un-an-apres-finalement-rien-de-rien-n-a-change_1717821

    Mardi 29 janvier 2019, 22 heures environ. Un étudiant de première année de la prépa scientifique du lycée militaire de Saint-Cyr écrit devant le bâtiment 40 de l’établissement les lettres « SLG » sur la neige qui est tombée sur les Yvelines ce jour-là. « SLG », c’est l’acronyme de « sopo les grosses », expression issue de ce jargon particulier à l’école et qui signifie « les filles sont chiantes ». Autour du « G » - lettre qui désigne les filles « juste bonnes à être engrossées » - quatre flèches sont tournées vers l’intérieur : le symbole ultime de dénigrement selon les codes saint-cyriens (si les flèches partent vers l’extérieur, c’est un signe de glorification). Le « SLG » de ce jour-là est la partie émergée d’un iceberg : depuis quelques semaines, l’étudiant et ses amis s’échangent des photos de ces mêmes trois lettres, inscrites dans un jardin ou à la montagne. Graver le slogan misogyne est devenu leur défi entre potes, leur signe de ralliement. Contre leurs camarades féminines, une fois de plus.

    Le 23 mars 2018, Libération révélait le système de harcèlement moral orchestré en toute impunité par une poignée d’étudiants ultraconservateurs pour gâcher la vie des autres, principalement les filles, au sein des classes préparatoires du lycée militaire de Saint-Cyr (245 élèves, dont 58 filles). Plus d’une quinzaine de témoins avaient raconté le calvaire imposé par cette minorité puissante de garçons appelés « tradis » pour détruire psychologiquement les jeunes femmes et les voir ainsi abandonner le concours d’entrée à l’Ecole spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr Coëtquidan. Notre enquête avait conduit la ministre des Armées, Florence Parly, à ordonner la sanction de vingt élèves (sept jeunes hommes avaient été exclus définitivement de l’établissement, treize autres de manière temporaire) et le départ de la direction de l’établissement (le colonel Assonion a été remplacé par le colonel Eon Duval). Un plan « d’excellence comportementale » dans les lycées de la défense avait également vu le jour.

    Où en est-on un an après ? L’épisode « SLG » de janvier est considéré en interne comme le symbole d’une continuité inacceptable avec les années passées. Selon nos informations, l’auteur des faits a été puni le 8 février de sept jours d’exclusion avec sursis, après la découverte du sigle par des étudiantes et le rapport qui s’en est suivi auprès de l’autorité militaire. « Après les révélations de l’an dernier, notre ministre avait exigé que les officiers soient intraitables sur les affaires de misogynie. Foutaises, ils n’ont même pas fait rater un jour de cours à l’élève puni… » se désole un témoin auprès deLibération. La légèreté de la sanction passe d’autant plus mal que le jeune homme aurait avoué faire partie du clan des tradis. « C’est une blague ! » commente Bastien Lachaud, député (LFI) de Seine-Saint-Denis, membre de la commission de la défense et coauteur du rapport parlementaire présenté mercredi sur la discrimination dans les armées. « On ne peut pas affirmer la tolérance zéro et sanctionner comme ça un tel acte. C’est honteux, l’élève aurait dû être viré », poursuit-il. Du côté du ministère, on rétorque que « le sursis a été assorti car il s’agissait d’un élève qui n’avait pas été sanctionné et dont le comportement à l’égard de ses camarades féminines était jusque-là exemplaire. Sept jours d’exclusion, c’est une sanction lourde. Notre rôle est aussi d’éduquer les jeunes confiés à notre responsabilité ».

    Urine

    Les personnes rencontrées par Libération sont amères. Elles racontent qu’à rebours des annonces, l’ambiance au sein du lycée n’a pas évolué. Bien sûr, certains étudiants passent entre les gouttes et vivent une année de prépa normale - en tout cas sans heurts. Mais pour les élèves prises pour cible, le travail de sape psychologique et autres humiliations perdurent. Jusqu’à briser, dans certains cas, la volonté d’intégrer l’armée de terre. Selon plusieurs témoins, « l’indifférence courtoise » qui consiste à ne jamais adresser la parole aux filles est toujours pratiquée par certains élèves tradis. Dans les couloirs de l’établissement, les étudiantes sont toujours interpellées par des interjections argotiques type « cuissssss » - dès qu’une fille est en couple et donc soupçonnée d’avoir des relations - ou « bzittttt » pour signifier qu’elles ne sont que des moins que rien. Début 2019, les cuvettes de toilettes et les poubelles des sanitaires des filles ont été souillées d’urine. L’affaire n’a pas eu de suite. « Malheureusement, et malgré les efforts de l’encadrement, il n’est pas possible d’en identifier les auteurs, d’autant que garçons et filles partagent le même internat », justifie le ministère auprès de Libération. Au sein du lycée, on doute de la persévérance du corps militaire pour trouver les responsables : « Les filles attendaient une sanction exemplaire, il n’y a rien eu de tout ça. »

    Marque visible de l’emprise toxique de quelques-uns sur l’ensemble des élèves : les inscriptions « TRADI » fleurissent dans les classes, gravées en capitales sur les tables de cette école deux fois centenaire. En toute impunité. En interne, on observe, fataliste : « Tout est décomplexé : la misogynie et, de manière plus générale, l’intolérance à tout ce qui n’est pas dans le milieu tradi. »

    Ce clan de jeunes hommes continue donc à imposer sa vision du monde en général et de l’armée en particulier. Nostalgiques de la France des colonies, ils adorent Jeanne d’Arc et les maréchaux de Napoléon, s’affichent proches du mouvement catholique lefebvriste, manifestent ouvertement leur position contre l’avortement. D’année en année, sur les photos qu’ils aiment à partager entre eux sur les réseaux sociaux, ils arborent parfois des bretelles aux couleurs du drapeau confédéré - symbole mondial du suprémacisme blanc - ou le drapeau des Croisades en arrière-plan. Lors du « bal des cadets » organisé le 23 mars dernier, ils se sont présentés « youlés » comme jamais : la coiffure de la « youle », qui consiste à ne garder qu’une longue mèche sur le haut du crâne, est arborée uniquement par le clan des tradis. « Tout le monde l’a vécu comme une provocation ultime mais la direction n’a pas dit un mot sur cet épisode, raconte un témoin. Le règlement intérieur n’autorise que les coiffures équilibrées et sans fantaisies. Ne pas interdire la youle alors qu’elle est l’emblème des tradis, c’est de la pure hypocrisie. »
    Mainmise

    S’il est très difficile de recueillir des témoignages d’élèves ciblées, une autre source résume : « Finalement, rien de rien n’a changé. » A une nouveauté près : la chape de plomb posée par les autorités du lycée pour « que rien ne sorte », selon les mots d’un haut gradé. La menace est claire. Si quelqu’un parle « à l’extérieur », explique l’une de nos sources, si un nouvel article de ces « gauchistes de Libé » venait à paraître, la conséquence serait « la fermeture » du lycée. « On pourrait presque parler d’un lavage de cerveaux, déplore une ancienne élève. Les jeunes filles sont un peu tétanisées. Je dirais même que certaines ont fait le choix de la loyauté envers les autorités car elles ont intériorisé leurs discours alarmistes. »

    Illustration parfaite de cette ère post-crise : l’accueil fait aux deux députés de la mission d’information parlementaire. A Saint-Cyr-l’Ecole, ils n’ont pu rencontrer que les professeurs de sciences et non ceux de lettres et d’économie, comme ils l’avaient pourtant demandé. Bastien Lachaud : « On nous a dit qu’ils étaient indisponibles. » Ce qui est faux : les professeurs des autres sections n’ont même pas été prévenus de la visite des élus. La mainmise s’est poursuivie jusqu’aux tables rondes, où le commandement a décidé de rester au moment des discussions avec les élèves. Contrairement aux autres établissements visités.
    Guillaume Lecaplain , Anaïs Moran dessins Sandrine Martin

    #sexisme #misogynie #discrimination #fraternité #travail #femmes #domination_masculine #sexisme_d'état #armée #culture_du_viol

    • les cuvettes de toilettes et les poubelles des sanitaires des
      filles ont été souillées d’urine. L’affaire n’a pas eu de suite.
      « Malheureusement, et malgré les efforts de l’encadrement, il n’est pas possible d’en identifier les auteurs

      Les tests ADN sont sans doutes inaccessibles à l’encadrement de l’armée !

  • Right-Wing Donor Adam Milstein Has Spent Millions of Dollars to Stifle the BDS Movement and Attack Critics of Israeli Policy
    Alex Kane, The Intercept, le 25 mars 2019
    https://theintercept.com/2019/03/25/adam-milstein-israel-bds

    From 2004 to 2016 (the last year that records are available online), the Milstein Family Foundation, which Adam and his wife Gila run, gave at least $4.4 million to groups in the United States and Israel that work to solidify the U.S.-Israel alliance and harshly attack critics of Israeli policy, according to an Intercept review of foundation tax records.

    What appeared to be charitable donations, however, turned out to be a vehicle to evade taxes. Milstein was indicted on and ultimately pleaded guilty to two counts of federal tax evasion. He admitted that he gave $53,550 to Spinka affiliates from 2005 to 2007, declared that money as donations on his tax returns, and received 90 percent of it back from the groups. He was sentenced to three months in minimum-security prison, 600 hours of community service, three years of supervised release, and a $30,000 fine, in addition to back taxes owed.

    Milstein has also given to politicians, particularly to hawkish Democrats and Republicans who advocate for Israel in Congress. Since 2011, he has donated $8,700 to Brad Sherman, a California Democrat who earlier this year called on UCLA to bar SJP from hosting its national conference on campus, and since 2015, has given $7,400 to Juan Vargas, another California Democrat who recently said that questioning the U.S.-Israel relationship is “unacceptable.” He has also donated to Sens. Kamala Harris ($500), Kirsten Gillibrand ($1,000), Ted Cruz ($10,800), Chuck Schumer ($2,700), Ron Wyden ($3,000), Jeanne Shaheen ($2,000), Brian Schatz ($1,000) and Robert Menendez ($1,900).

    #Palestine #BDS #USA #corruption

  • Hadopi 9 ans après ... (2)

    Hadopi et les artistes - 2ème partie : Ceux qui sont contre Hadopi - Le terrier de Meghann
    http://le-terrier-de-meghann.over-blog.com/article-hadopi-et-les-artistes-2eme-partie-ceux-qui

    4 octobre 2010
    Hadopi et les artistes - 2ème partie : Ceux qui sont contre Hadopi
    Suite de ma petite enquête sur les stars et Hadopi. Ici, ceux qui se sont prononcés contre la loi, les bons exemples à adopter et quelques idées pour gagner de l’argent. Là encore, une liste non-exhaustive, qui sera enrichie au fur et à mesure des recherches !

     

    Liste anti-hadopi :

     

    « (…) Cinéastes, acteurs, producteurs, nous avions signé il y a quelques jours une tribune dénonçant les dangers de cette loi et appelant à un changement de mentalités. L’Assemblée nationale vient de nous donner la formidable opportunité de le faire. Commençons à réfléchir, dès aujourd’hui, aux nouvelles perspectives que nous offre Internet et aux nouvelles formes de diffusion des oeuvres qui doivent être trouvées.
    La diversité de la création doit dès aujourd’hui revenir au centre de la réflexion sur les enjeux de la révolution numérique, au même titre que la protection des libertés individuelles et des auteurs. Complètement oubliées dans ce projet de loi, elles sont pourtant les poumons de la création.(…) »

     

    Extrait de la lettre des cinéastes contre Hadopi

    CINEMA ET TELE :

     

    – Jean-luc godard :
    Il a soutenu financièrement un “pirate” pour son procès.
    "Je suis contre Hadopi, bien sûr. Il n’y a pas de propriété intellectuelle. Je suis contre l’héritage, par exemple. Que les enfants d’un artiste puissent bénéficier des droits de l’œuvre de leurs parents, pourquoi pas jusqu’à leur majorité... Mais après, je ne trouve pas ça évident que les enfants de Ravel touchent des droits sur le Boléro..." Et d’ajouter : "Le droit d’auteur ? Un auteur n’a que des devoirs."
    http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/article/godard-confirme-son-opposition-a-hadopi-en-aidant-un-pirate

     

    –Yvan Le Bolloc’h :
    Il considère hadopi comme décalé par rapport aux usages de la jeune génération qui est née avec Internet, faisant explicitement référence à ses enfants.
    Il se déclare pour une Licence Globale qui taxerait les FAI.

    Selon lui, la loi est "has been"

    http://www.dailymotion.com/video/x9800t_yvan-le-bolloc-h-la-loi-hadopi-est_news

     

    – Victoria Abril
    – Chantal Akerman (réalisatrice)
    – Catherine Deneuve
    – Louis Garrel
    – Clotilde Hesme

    – Christophe Honoré (réalisateur)
    – Chiara Mastroianni

    – Gael Morel (réalisateur)
    – Eva Truffaut (artiste cinéaste, ayant-droit de François Truffaut) 
    – Jeanne Balibar

     

    – Les Monty Python :

    Les Monty Python avaient fait un choix pour le moins cavalier en ces périodes où filtrage et traque au piratage l’emportent : en adoptant une démarche pédagogique, tournée sous fond de dérision, ils ont décidé d’ouvrir une chaîne spéciale sur Youtube pour y diffuser gratuitement plusieurs de leurs (fameux) sketchs.[...] Résultats des courses ? Les ventes des DVD des Monty Python ont explosé sur le site d’e-commerce, caracolant à la deuxième place de la section coffret de Films et téléfilms, avec une hausse des ventes de 23 000%,

    – Mathieu Kassovitz :
    Le réalisateur de "La Haine" a déclaré :
    « je n’ai jamais rien dit sur le sujet, mais pour moi c’est une connerie. L’industrie s’est baisée depuis qu’elle est passée au numérique. (…) [Elle] ne s’est pas projetée dans dix ans avec un internet dix fois plus rapides, des ordinateurs cent fois plus puissants et des DVD copiables en quelques minutes. J’en ai parlé avec Steven Spielberg et d’autres grands réalisateurs américains. Ils dépensent des centaines de millions de dollars afin de trouver une parade contre des petits mecs de quatorze ans qui démonteront leur DRM en quelques minutes ! En plus, Hadopi ne peut fonctionner, car le vrai piratage consiste à se refiler des disques durs remplis de vidéos ripées »
    « dans le débat sur Hadopi, à travers le Sénat et l’Assemblée nationale, l’industrie a voulu faire passer le message : « si vous aimez les artistes, ne piratez pas ». Mais ce ne sont pas les artistes qui en prennent plein la gueule. Ils perdent un peu, mais ils restent très bien payés. L’Hadopi ne protège que l’industrie. »
    « Je pirate aussi, mais cela me sert à me faire une idée sur un film. S’il me plaît, je l’achète en Blu-ray pour me faire une vraie séance de cinéma à la maison »
    « l’industrie s’est baisée elle-même, alors ça ne sert à rien de taper sur des mômes de quinze ans. Et puis, à 10 euros la place de ciné, à 30 euros le Bluray et 20 € le DVD, faut pas s’étonner des conséquences. C’est dégueulasse de leur mettre cela à portée de main et de leur dire que c’est interdit. Le gamin qui est à 70 bornes d’une salle ou qui n’a pas d’argent, on lui dit « si tu télécharges District 9, tu vas aller en prison ». C’est juste dégueulasse. Je ne peux cautionner cela. »

    AUTRES :

     

    – Fañch Ar Ruz :
    "J’ai fait le choix du partage et de la liberté Dessinateur / illustrateur "A une époque où le pouvoir criminalise la grande majorité des citoyen-nes considéré-es comme des « pirates », je refuse d’insulter, à ses côtés, les lecteurs et les lectrices qui utilisent mes dessins pour alimenter leurs blogues, leurs exposés, leurs sites, leurs dossiers, leurs tracts et leurs banderoles !"

     

    – Paulo Coelho :
    « Les gens disent chez les éditeurs, que le piratage c’est bon. Moi dans mon cas, j’ai mis tous mes livres en piratage sur mon site. Et qu’est ce que ça a donné ? Ça a donné que les ventes ont monté. »

     

    MUSIQUE :

     

    – Daniel Guichard :
    Questionné sur la loi Hadopi, le chanteur a exprimé son scepticisme sur l’efficacité de cette mesure, tout en constatant que "piquer des chansons" n’était pas un phénomène nouveau : "Déjà dans les années 70, on enregistrait tous les disques sur cassette !"
    http://www.lepost.fr/article/2010/10/04/2249377_hadopi-arretons-les-conneries-avant-c-etait-pareil-on-piquait-la-musi

     

    – Michael Goldman (fils de J.J Goldman) :
    « Je n’ai jamais été favorable à la loi Hadopi, mais on ne s’était pas encore exprimé sur le sujet. S’il y a un problème, c’est moins le téléchargement illégal que le streaming. Lutter contre le téléchargement illégal est inutile et dépassé. Cela ne fera pas vendre davantage de musique et n’apportera rien au soutien à la création. »
    « Le succès d’un site comme Deezer montre ce que veut le consommateur : trouver la musique sur un site, toute la musique disponible. Mais le problème est que les maisons de disques signent avec Deezer, qui ne rémunère presque pas les artistes. C’est de l’hypocrisie, et c’est dangereux, car elles légalisent un système qui dévalue la musique. Elles acceptent une forme de licence globale "gratuite", après avoire refusé une licence globale payante. Il faut chercher des solutions techniques et économiques dans le sens d’une licence globale plutôt que dans la répression du téléchargement. »

     

    – Olivia Ruiz :
    "Cette loi est incohérente, estime l’interprète de La femme chocolat. Elle a été mal pensée car sanctionner oui, mais certainement pas le petit gars qui télécharge parce qu’il n’a pas les moyens. A mon sens, il est plus important de sanctionner les opérateurs qui, sur leur site, téléchargent gratuitement de la musique avec beaucoup de publicité, pour s’en mettre plein les poches. Sur cette question là, je donne mon point de vue quand on me le demande, mais je n’irai pas manifester non plus".
    http://www.laprovence.com/actu/olivia-ruiz-la-loi-hadopi-a-ete-mal-pensee

     

    – Francis Lalanne :
    Estimant que c’est l’Hadopi "le vrai pirate", il décrit la haute autorité prévue par le projet de loi comme une "administration qui va venir chez les gens, fonctionner comme une administration judiciaire, et policière". "Et ça ce n’est plus la République", assène Francis Lalanne, qui y voit le symbole d’une "dictature civile".
    "Je ne suis pas d’accord en tant que citoyen pour que les élus de la République nomment des gens qui ne sont pas élus, qui ne sont pas élus pour constituer une sorte d’administration comme ça, des gens qui s’arrogent le pouvoir judiciaire, le pouvoir policier, et qui vont pouvoir débouler chez les gens, pour couper ton électricité, couper ton internet...".
    "Moi je suis pour le libre accès à la connaissance et à la culture et moi je vis de ma musique, et s’il fallait que j’en vive un peu moins bien mais que cela favorise l’accès plus large à l’information et à la connaissance de ce que je produits j’en serai heureux parce qu’on ne va pas commencer à mettre des barrières entre les gens et l’art au motif que l’on voudrait refaire sa piscine", a indiqué Francis Lalanne.
    "Il faut qu’on arrête de confondre dans ce pays la garantie des droits et la répression (...) je ne dis pas que l’oeuvre intellectuelle n’a pas de valeur, mais elle n’a pas forcémment la valeur que la société de consommation décide qu’elle a. Moi je suis désolé mais mon oeuvre intellectuelle me permets de vivre même si je ne vends pas de disques demain"
    "Moi-même je suis producteur indépendant et j’ai appris à adapter mes coûts de production aux fluctuations du marché et effectivement, et quand le marché est moins florissant je fais un petit peu attention, je dépense moins mais ça ne veut pas dire que ce que je crée est moins bien".
    "Imputer la crise du marché du disque à ce qu’on appelle le piratage c’est une imposture. S’il y a eu une crise et il y en a une, ça n’est pas à cause des gens qui téléchargent de la musique comme il est faux de dire que les gens qui téléchargent n’achètent pas de disques. Maintenant il y a une telle offre qu’il est sûr qu’on ne pourra pas tout acheter".
    "Je préfère que quelqu’un ’vole’ ma musique plutôt qu’il ne l’écoute pas".
    Il donne, finalement, le mot de la fin : "la peur du gendarme n’est pas le commencement de la sagesse, mais le commencement de la violence".
    http://www.numerama.com/magazine/12844-francis-lalanne-distribue-les-coups-contre-l-hadopi.html

     

    – Seal :
    Interrogé sur Europe1, il s’est clairement exprimé contre la coupure de l’abonnement internet.

     

    – Christophe Willem :
    Il se déclare contre la coupure de l’accès Internet voulue par le projet de loi, qu’il juge disproportionnée. Il pointe également le problème de la "double peine" qui obligerait à continuer à payer son abonnement durant la coupure. Il explique par ailleurs que le téléchargement étant rentré dans les mœurs, notamment chez les plus jeunes, il est illusoire de chercher à lutter contre. En parallèle, il est favorable au développement d’éditions "de luxe" des disques, destinées aux fans.

    Il a expliqué à Ozap que la rupture de son contrat avec la société de production Nineteen l’empêche actuellement d’être présent sur le plateau de Nouvelle Star sur M6 :
    « Avant l’émission, tu signes tous les contrats et tu te retrouves avec un manager. Tu n’as pas le choix. Au moment du second album, j’ai voulu changer les choses. Ils me prenaient 50 % de mes droits à l’image. Je voulais donc renégocier, mais ils n’ont pas voulu. (...) Mon problème, c’est qu’avec M6, Fremantle et Sony, on est otage de ça. Nineteen s’oppose au fait que je vienne dans l’émission parce que c’est leur programme (...) Paradoxalement, Nineteen m’empêche d’aller dans l’émission pour faire la promotion de mon album, mais continue de toucher des royalties sur tous mes disques, même si je ne suis plus en contrat avec eux. »

     

    – Indochine (Nicola Sirkis) :
    « Contrairement à ce qui a été annoncé sur certains sites (j’aimelesartistes) soutenant la loi Hadopi, Nicola Sirkis et Indochine ne soutiennent en rien cette loi et n’ont signé aucune pétition la défendant. La position du groupe et de Nicola a toujours été très claire à ce sujet. »

     

    – Jim Kerr (Simple Minds) :
    http://fr.readwriteweb.com/2009/04/03/entrevues/jim-kerr-des-simple-minds-donne-son-avis-sur-hadopi

     

    – Manu Chao :
    A propos de l’HADOPI "Moi ça me fait plaisir d’offrir mon disque, et y’a personne, aucune loi qui va me l’empêcher."

    http://culturebox.france3.fr/all/15103/manu-chao-parle-de-baionarenad_hadopi-et-de-calais#/all/15103/manu-chao-parle-de-baionarenad_hadopi-et-de-calais

     

    – Brian Message (co-manager de Radiohead) :
    "Nous pensons que l’échange de fichiers via le P2P doit être légalisé..... Le partage de musique, lorsqu’il ne se fait pas dans un but lucratif, est quelque chose de formidable pour la culture et pour la musique....."
    « [...]la musique diffusée ou téléchargée gratuitement en ligne a une vraie valeur économique, [...] il serait absolument faux de dire que sa valeur est égale à zéro  ! À partir de cette gratuité, il devient possible de fidéliser le public, de vendre des places de concerts, des collectors, etc. Les maisons de disques qui restent focalisées sur la seule activité de vente de musique enregistrée risquent de compromettre la carrière de leurs artistes. C’est peut-être paradoxal, mais la gratuité fait désormais partie du business de la musique. »

    – Gilbert Montagné :
    « Au sujet de la crise d’Internet, c’est l’industrie musicale qui a été aveugle car ils n’y ont pas cru au départ. On ne peut pas se plaindre d’un incendie quand on a donné des allumettes à l’incendiaire. S’ils avaient pris les précautions à prendre, ça ne serait pas arrivé. [...] quand on a la possibilité de télécharger des titres gratuitement, comment voulez-vous qu’on ne le fasse pas ? C’est évident.[...]
    Les majors n’existeront plus dans quelque temps et il faut savoir se recycler. Ce n’est pas affolant, ça ne me fait pas peur du tout. »

    – Marc Cerrone :
    « La musique est condamnée à être gratuite et il faut trouver des solutions pour créer des revenus autrement[...]Je n’ai jamais autant gagné ma vie qu’aujourd’hui grâce aux droits dérivés alors que mes musiques sont pillées par les DJ pour des samples et que mes albums sont piratables »

    – Cali :
    Alors que Cali semblait suivre le mouvement en soutenant le gouvernement jusqu’alors, il a fait volte-face le 28 mars 2009 dans l’émission F-OG de Franz-Olivier Giesbert :
    « il faut quand même faire le ménage chez nous, [...] on ne peut pas traiter de voleur un jeune qui télécharge alors que c’est nous les voleurs [...] les producteurs de disque se font des marges énormes, et ce que nous [les artistes] récoltons est tout de même très minime »

    – Marcel et son orchestre :
    « je trouve qu’avec cette loi, on ne se pose pas la bonne question : celle du statut de l’artiste »

    – Ministère des Affaires populaires :
    « Je préfère qu’on télécharge mon album plutôt qu’on ne l’écoute pas du tout. Je pense que les maisons de disques ont beaucoup apporté mais elles ont aussi participé à la marchandisation de la musique. Si leur industrie s’effondre, pour moi, ce n’est pas grave. C’est peut-être facile à dire parce qu’on vit surtout des concerts mais aujourd’hui, on a trop tendance à faire des disques cinq étoiles. On veut nous faire croire que les artistes sont menacés mais pour moi la musique, c’est de l’artisanat. On est en train de vivre une révolution économique et culturelle. Je suis content d’être témoin de ça. À nous de trouver d’autres moyens de financement. »

     - Daniel Vangarde :
    Auteur–compositeur, éditeur et producteur de chansons, père du "Daft Punk" Thomas Bangalter et auteur du tube « D.I.S.C.O. » d’Ottawan
    « La création d’une “Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres » sur internet, qui se substituerait à l’autorité de l’auteur, serait la négation même du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle. La légitimité de l’H.A.D.O.P.I. reposerait sur la désintégration du droit d’auteur. Une véritable bombe atomique culturelle... Le comble, c’est que cette “Haute Autorité“ censée assurer la “Protection des droits sur Internet“ serait créée dans le cadre du principe de la “riposte graduée“, qui, en langage militaire, vise à éviter l’usage prématuré de la bombe atomique. »

    – Gari Greu (Membre du groupe marseillais Massilia Sound System) :
    « Le téléchargement nous profite, ça nous amène beaucoup plus de monde aux concerts. Quand j’étais jeune, je possédais 15 vinyles en tout, si j’avais pu télécharger je ne me serais pas gêné ! Ma culture musicale aurait été bien plus grande ! »

    "C’est rétrograde comme méthode. En plus, ça ne va pas pouvoir fonctionner, c’est inapplicable pour plein de raisons ; ne serait-ce que parce qu’internet est plein de malins qui utilisent la connexion internet du voisin. Non, ce n’est pas une solution…(...)
    Mais le tout répressif me gave, c’est un peu la solution proposée à tous les problèmes en ce moment. S’il y avait vraiment un truc à faire, ça aurait été d’aller voir les fournisseurs d’accès, c’est eux les gros gagnants.(...)
    Je me sens pas très concerné par cette histoire de "manque à gagner." Moi, en tant que chanteur et musicien, qu’on me télécharge je m’en moque ! Au contraire, ça veut dire qu’on m’écoute, que je touche les gens. Et je le comprends très bien : les jeunes d’aujourd’hui, ça fait 15 ans qu’ils téléchargent de la musique. Acheter un CD pour eux c’est un peu comme aller à la messe. Evidemment, le facteur économique m’intéresse moins qu’il n’intéresse les grosses maisons de disque.(...)
    le téléchargement légal ça doit représenter que 5% du téléchargement global. C’est plutôt sur l’avenir du disque qu’il faut s’interroger. En France, il y a un album téléchargé légalement pour dix vendus physiquement, aux Etats-Unis c’est le contraire. Moi je télécharge tout mais j’ai l’achat militant, j’achète ceux qui véhiculent des idées."

    http://www.laprovence.com/article/region/massilia-sound-system-en-guerre-contre-la-loi-hadopi

    – Mademoiselle K :
    Mademoiselle K dément avoir signé la pétition pro-HADOPI sur son blog

     

    – Gonzales

     

    – David Ghetta

     

    – Morrissey :

    Le musicien anglais Morrissey, ex-chanteur des Smiths, appelle ses fans à boycotter le prochain double coffret musical dont il fait l’objet, car sa maison de disque, EMI, ne l’a pas consulté, et de plus ne lui paye aucune royaltie depuis 1992.

     

    – Mos Def :

    Mos Def a choisi de vendre son prochain album The Ecstatic, en le proposant via un T-shirt. Le tshirt possède un code permettant de télécharger ses chansons. 

     

    – Metric :

    N’ayant plus de maison de disques pour le distribuer -hormis chez eux et au Mexique-, le quatrième album de Metric ne pourra être acheté que depuis leur site officiel.(...) En effet, Metric fait partie de ces groupes qui sont partisans du téléchargement “intelligent” et savent très bien qu’aujourd’hui les amateurs de musique n’achètent pas un album sans avoir eu l’occasion de l’écouter avant.

     

    – No Doubt :

    « Pour justifier la lutte contre le piratage, les maisons de disques répètent à qui veut l’entendre que les artistes gagnent moins d’argent par les concerts que par la vente de disques. Mais certains artistes semblent ne avoir lu le post-it. Le groupe No Doubt, qui prépare sa tournée aux Etats-Unis, propose ainsi aux fans de télécharger toute leur discographie lorsqu’ils réservent une place de concert après avoir adhéré au "No Doubt Tour Club", une sorte de fan-club spécialement créé pour la tournée. »

     

    – Nine Inch Nails :

    « Le groupe de rock Nine Inch Nails continue sa marche loin des chemins balisés des maisons de disque. [...]Trent Reznor, leader de Nine Inch Nails avait produit et mis en ligne presque gratuitement le nouvel album du poète et slammeur Saul Williams.
    Sur le site, n’importe quel internaute peut, une fois inscrit gratuitement, télécharger les versions brutes des morceaux de Nine Inch Nails et de certains titres de Saul Williams »
    « Le géant de la vente en ligne Amazon a sorti la liste de ses meilleures ventes en ligne d’albums en format mp3. En tête de ce classement, on trouve Ghosts I-IV de Nine Inch Nails, un album de trente-six morceaux instrumentaux sorti sous licence Creative Commons BY-NC-SA.[...]
    Les fans de NIN auraient pu aller sur n’importe-quel réseau de partage de fichiers et télécharger l’ensemble de l’album légalement. Beaucoup l’ont fait, des milliers vont continuer à le faire. Alors, pourquoi les fans se donneraient la peine d’acheter des fichiers identiques à ceux disponible sur les réseaux de partage ? », s’interroge ainsi Fred Benenson. Selon lui, une explication possible est « la commodité et la facilité » d’achat proposées par NIN et Amazon. Et une autre « que les fans ont compris qu’en achetant les mp3 ils soutenaient directement la musique et la carrière d’un artiste qu’ils aiment. »

     

    – Moby :

    "La musique est libre tant qu’elle est utilisée dans une vidéo non-commerciale ou dans un film à but non lucratif. Si vous voulez l’utiliser dans un film commercial alors vous pouvez demander une licence (...)"

     

    – Michel Sardou :

    "Je suis un dévoreur de films sur iTunes, le cinéma américain, les DVD, et je vois tout" explique Michel Sardou.

    "Je l’ai déjà (Iron Man 2) ! Je l’ai piraté ! Bon je reconnais, Mesdames et Messieurs, je suis honnête, que je suis un pirate"

    http://www.i-actu.com/michel-sardou-premiere-victime-dhadopi

     

    – Florent Pagny :

    Le chanteur souligne qu’envoyer des lettres recommandées à des millions de gens qui téléchargent illégalement, c’est impossible. Au lieu de pénaliser le pirate, dit-il, il faut mieux gérer internet.
    "D’autant qu’iTunes et les autres plateformes légales sont difficiles d’accès : il faut payer et l’on ne trouve pas tout".
    http://www.leblogtvnews.com/article-31950711.html

     

    – Gilberto Gil (musicien (guitare), chanteur et compositeur brésilien ; Il fut ministre de la Culture du gouvernement Lula da Silva du 2 janvier 2003 au 30 juillet 2008)

    – Great Lake Swimmers :
    Great Lake Swimmers est un groupe folk canadien, dans l’article publié par pcinpact.com il reconnait que le P2P a aidé leur promotion.
    "Great Lake Swimmers estime bien plutôt que le P2P est un bouche à oreille mondial"

    – Shakira :
    La chanteuse colombienne a déclaré à la chaîne de télévision Sky News qu’elle soutenait le peer-to-peer qui la "rapprocherait" de ses fans.

     

    – Carla Bruni :

    « avoir grand plaisir à être téléportée (…) grand plaisir à être piratée, car au fond, quand on est piraté c’est qu’on intéresse les gens ».
    http://bluetouff.com/2009/04/27/hadopi-le-figaro-carla-bruni-censure-debile

    BONUS :

     

    – Nicolas Dupont Aignan :

    « Je serais ravi un jour d’être poursuivi par Hadopi pour téléchargement, je le revendique ! Je mets au défi le président de la République et tous ces chanteurs fanés autour, de venir envoyer à des millions de Français des mails de relance et d’amende trois mois avant l’élection présidentielle. On va rigoler ! »

    http://www.pcinpact.com/actu/news/59811-hadopi-beurfm-licence-globale-nda.htm

    #France #droit_d_auteur #hadopi

  • Hadopi 9 ans après ... (1)

    Hadopi et les artistes - 1ère partie : Ceux qui sont pour Hadopi - Le terrier de Meghann
    http://le-terrier-de-meghann.over-blog.com/article-hadopi-et-les-artistes-1ere-partie-ceux-qui
    C’est une vielle histoire maintenant. Il serait intéressant de comparer les positions actuelles des artistes avec celle qu’ils ont défendu à l’époque.

    4 octobre 2010
    Hadopi et les artistes - 1ère partie : Ceux qui sont pour Hadopi
    Ils veulent lister les internautes ? ALors listons les artistes !

     

    Je me suis amusée à rechercher les célébrités qui se sont prononcés pour ou contre Hadopi. Ici, la liste des partisans de la loi.

     

    Cette liste est non exhaustive, et peut être sujette à caution (la pétition qui prétendait avoir recueilli 10 000 signatures d’artistes a été jugée controversée et n’est plus disponible sur le web aujourd’hui)

     

    Si vous en voyez d’autres, pro ou anti, n’hésitez pas à le faire savoir !

     

    Liste pro-hadopi :

     

    “(…)Certains veulent faire croire que cette loi serait "liberticide". C’est scandaleusement faux. Pourquoi ne le considèrent-ils pas lorsqu’un FAI coupe l’accès à internet de celui qui n’a pas payé son abonnement ? Les valeurs du commerce sont-elles supérieures à celles de la création ? La suppression du permis de conduire de celui qui a commis trop d’infractions est-elle "liberticide" ?
    Rappelons à ce propos que la loi n’envisage qu’une suspension, brève, de la possibilité de télécharger, sans toucher aux autres offres liées.
    Rappelons aussi que celui dont la suspension provisoire est effective – parce qu’il a récidivé malgré les démarches et les avertissements – a toujours la possibilité de consulter ses mails ou de naviguer sur Internet chez quelqu’un d’autre ou dans les lieux d’accès collectifs.
    Rappelons enfin que, contrairement à la situation actuelle, les ayants droits lésés ne connaitront jamais l’identité de l’internaute concerné.(…) »

     
    Extrait de la lettre des cinéastes pro-hadopi

     

    Les artistes ne s’adressent pas à leur public, mais politisent le débat... Ils font du chantage au parti de gauche (Parti Socialiste) et cela démontre où se situent leurs intérêts...

     

    CINEMA ET TELE :

     

    – Michel ANDRIEU

     

    – Thierry Lhermitte :

    Il y a quelques temps, l’acteur a investi 50 000 euros dans l’entreprise TMG, qui vient d’être choisie par quatre organisations (l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle, la Sacem, la SCPP et la SPPF) pour faire la chasse aux internautes qui téléchargent illégalement.

    « Quand un producteur nous apporte un film à protéger, nous en relevons l’empreinte numérique, et nous allons ensuite en rendre le téléchargement illégal cauchemardesque. Exemple ? Nous allons inonder les sites illégaux de fichiers leurres : vous croyez télécharger Micmacs à tire-larigot, et, en fait, le fichier contiendra autre chose. »

    http://o-pied-humide.over-blog.com/article-thierry-lhermitte-investit-dans-l-hadopi-43807357.h

    http://www.pcinpact.com/actu/news/54335-thierry-lhermitte-tmc-trident-guard.htm?ca=&vc=1&p=7&#c2848229

     

    Et pourtant : http://www.numerama.com/magazine/17107-hadopi-actionnaire-de-tmg-thierry-lhermitte-telecharge-sur-megauploa

    Thierry Lhermitte reconnaît avoir téléchargé un film récemment.

    – Jean BECKER

     

    – Michel Blanc :

    "Les pirates pensent voler les riches producteurs ? Ce sont les auteurs qu’ils volent"

    http://www.dailymotion.com/video/x7l7nu_michel-blanc-ce-sont-les-auteurs-qu_creation

    http://www.dailymotion.com/video/xaonxr_michel-blanc-et-hadopi_webcam

    – Jean-Jacques BEINEIX
    – Djamel BENSALAH
    – Michel BOUJENAH
    – Patrick BRAOUDE

    – Lionel Delplanque

    – Gérard Krawczyk
    – Guillaume CANET
    – Christian CARION

     

    – Alain CORNEAU
    "La loi n’est peut-être pas parfaite. Elle est certainement modulable. Mais quand j’entends dire qu’elle est liberticide, cela me rend fou furieux"

     

    – Jean-Loup DABADIE
    – Costa GAVRAS
    – Agnès JAOUI
    – Pierre JOLIVET
    – Cédric KLAPISCH
    – Georges LAUTNER
    – Patrice LECONTE
    – Claude MILLER
    – Jean-Marie POIRE 
    – Bertrand TAVERNIER 
    – Francis VEBER

    – Nadine Trintignant

     

    – Jean-Claude Carrière :
    "C’est une bonne loi, probablement incomplète". Pour certains, "il semblerait que voler une oeuvre de l’esprit ne soit pas un vol !"

     

    – Luc Besson :
    Le producteur-réalisateur Luc Besson avait été parmi les soutiens les plus engagés sur le front de la riposte graduée, en comparant certaines plate-formes à des dealers de drogue. Il avait même regretté la décision du Conseil constitutionnel de confier à un juge le soin de vérifier la fiabilité des preuves du piratage et la proportionnalité des sanctions, en assurant que la solution antérieure était préférable pour les internautes. "Les gens ne se rendent pas compte que ce que propose le Conseil est pire", avait-il réagi. "Là maintenant il y a un juge qui va venir, et qui va mettre des amendes, parce qu’un juge ça coûte de l’argent à l’Etat, et obligatoirement il y aura des amendes et ça va coûter très cher aux internautes. La solution avant était bien meilleure, pour eux". Nous verrons s’il avait raison, et nous sommes prêts à ouvrir les paris.
    http://www.numerama.com/magazine/15825-apres-avoir-soutenu-hadopi-luc-besson-veut-impliquer-les-internautes

     

    – Pierre Arditi :

     « La loi Hadopi n’est pas parfaite, loin s’en faut, mais elle essaie tout bêtement de freiner la destruction de la création cinématographique et musicale, peut-être même littéraire, par les opérateurs de télécoms ».

    – Michel Piccoli
    – Alain BENGUIGUI
    – Bruno PUTZULU
    – Coline SERREAU
    – Danièle DELORME
    – Danièle THOMPSON
    – Edouard MOLINARO
    – Gabriel AGHION
    – Gaspard de CHAVAGNAC
    – Gérard JUGNOT
    – Guy BEDOS
    – Jean ROCHEFORT
    – Jean-Jacques ANNAUD
    – Jean-Paul RAPPENEAU
    – Jean-Paul SALOMÉ
    – Marc THONON
    – Pascal THOMAS
    – Philippe LIORET
    – Sarah BIASINI
    –Véra BELMONT
    – Catherine Benguigui

    – Daniel Herzog (imitateur - doubleur voix des Guignols de l’Info)
    – Marc Toesca (ex-présentateur du Top
    – Michaël Youn (présentateur TV/acteur)
    – Nagui - animateur TV/producteur

     

    – Milos Forman :

    « les pirates se voient comme des Robins des bois modernes, volant aux riches pour donner aux pauvres. En réalité ils volent à des milliers et milliers de gens lambda, souvent pauvres, tout autour du monde »

     

    – Dominique Farrugia :
    "Je suis pour la loi Hadopi pour une seule raison : derrière chaque oeuvre, de n’importe quel artiste, se trouve de l’argent, et l’argent, il faut le trouver, et si on télécharge sur des offres gratuites (pirates), l’artiste et le producteur ne percevront jamais cet argent, donc ils ne pourront faire que des choses de moins en moins bonnes. Un exemple simple - je ne suis pas un spécialiste du disque, mais Arthur H me l’expliquait : l’album le plus cher de Gainsbourg (« L’homme a la tête de chou ») n’a pas du tout marché. Il fallait bien que quelqu’un trouve l’argent pour faire cet album et celui d’après, sinon Gainsbourg n’enregistrait pas. L’industrie du cinéma français est une industrie qui vivote, si demain l’ensemble du cinéma français est téléchargé gratuitement, c’est une industrie qui mourra. Il faut pas croire que dans l’année, il n’y a que les « Ch’tis », y a aussi un film comme « La première étoile », un film difficile à montrer, qui a coûté quand même 3 millions d’euros, et sans l’argent des producteurs, des distributeurs il n’aurait jamais vu le jour. Il a tout de même dépassé le million d’entrée."
    http://www.20minutes.fr/article/322177/vous-interviewez-Vous-avez-interviewe-Dominique-Farrugia.php

     

    MUSIQUE :

     

    – Etienne Perruchon (compositeur de musiques de films - Les Bronzés 3, …)
    – Mathieu Boogaerts

    – Matmatah (groupe de musique)
    – Maurane
    – Michel Delpech
    – Michel Fugain
    – Michel Jonasz
    – Pascal Nègre
    – Passi
    – Paul Personne
    – Superbus
    – Tryo
    – Viktor Lazlo
    – Ycare de la Nouvelle Star 2008
    – Enrico macias

    – Amadou et Mariam

     

    – Bono (U2) :

    "La seule chose qui protège les industries du cinéma et de la télévision du destin qu’ont connu la musique et les journaux est la taille des fichiers" écrit Bono dans sa tribune. Selon lui, le développement des bandes passantes laisse imaginer que dans "à peine quelques années, on pourra télécharger une saison entière de "24 heures chrono" en 24 secondes".
    Pour mettre un terme à "une décennie de partage et de vol de fichiers musicaux", dont les victimes sont "les créateurs, et plus précisément les jeunes compositeurs débutants qui ne peuvent pas vivre des ventes de tickets de concerts et de t-shirts", le chanteur de U2 estime qu’il n’y a pas d’autre moyen que de renforcer le filtrage et la surveillance des réseaux. Évoquant les efforts mis en œuvre aux États-Unis pour lutter contre la pédopornographie comme "les pratiques ignobles de la Chine pour supprimer la dissidence en ligne", Bono en conclut qu’il est tout à fait possible de surveiller les contenus diffusés sur Internet.

    Et le chanteur d’espérer que les magnats du cinéma réussiront "là où ceux de la musique ont échoué", en mobilisant les États-Unis pour secourir "l’économie la plus créative du monde".

    http://www.maxisciences.com/t%E9l%E9chargement-ill%E9gal/le-chanteur-bono-s-039-engage-contre-le-telechargement-illegal_art5176

     

    – Françoise Hardy :
    « Je suis scandalisée et espère ne pas être la seule, non seulement que la loi Hadopi ait été rejetée par l’Assemblée nationale, mais qu’elle l’ait été de cette façon.
    C’est incroyable que les députés, de gauche comme de droite, ne réalisent pas que le piratage Internet est en train de détruire notre profession et toutes les professions qui sont autour, en nuisant davantage encore aux « petits » qu’aux « gros ». Pour le cinéma, c’est la même chose. Quand on pense à ce que coûte un disque, à ce que coûte un film, à tous les gens qui en vivent, c’est vraiment dramatique. Comme le dit Thomas [Dutronc], on peut comprendre que si les gens ont l’opportunité d’avoir une voiture gratuitement, ils s’en foutent de contribuer ainsi à la mort de l’industrie automobile. L’objectif premier de cette loi était de faire prendre conscience de ce genre de chose. Objectif utopique, sans doute.
    Je déplore que des Cabrel, Goldman, Renaud et autres ne soient pas montés au créneau, comme Alain Corneau, par exemple. Je ne sais plus si c’est Corneau ou Jean-Claude Carrière qui, excédés par le qualificatif de « liberticide » à propos de cette loi, a utilisé l’image d’un poulailler libre avec des renards libres : libres de manger toutes les poules qu’ils veulent et quand il n’y a plus de poules, ils meurent eux-mêmes d’inanition"

    "C’est notre gagne-pain que nous défendons", a-t-elle dit, ajoutant que "ce sont les artistes les moins connus qui subissent les conséquences du piratage".
    http://bibliobs.nouvelobs.com/blog/chanson/20090410/11904/loi-hadopi-le-coup-de-gueule-de-francoise-hardy

     

    – Mylène farmer
    http://www.mylene.tv/actualite-mylene-farmer/mylene-soutient-la-loi-hadopi

     

    – Dany

    – Aldebert

    « J’ai soutenu cette loi essentiellement pour le principe. Mon métier et beaucoup d’autres étant en danger, il me paraissait normal de réagir (...) malheureusement, cette loi parait inadaptée et elle n’aura qu’un effet marginal »

     

    – Jenifer
    – Louisy Joseph

     

    – Sanseverino :
    "Il va bien falloir faire des menaces pour que les gens arrêtent de télécharger". Le chanteur s’agace que l’on puisse faire passer les défenseurs de cette loi pour une "bande de gros bourgeois" qui ont peur de se faire voler. 

    – Stanislas

     
    – Alain Chamfort

    Une position cependant pas très claire : "Cette loi n’est pas la solution, c’est une étape. il faut que les gens prennent conscience. Il y a seulement 7 centimes d’euro pour les créateurs (parolier, musicien, chanteur) sur un téléchargement légal d’une chanson vendu 0.99 euros. Les FAI, les fournisseurs d’accès, ils gagnent des fortunes avec tout ce qui transite par leurs tuyaux, un jour c’est à leur porte qu’on ira frapper, il faudra qu’il soient responsabilisés sur ce qui circule dans leurs circuits".

    http://www.lemondedublog.com/2009/03/alain-chamfort-et-la-loi-hadopi.php

    – Gotan Project

    – M Pokora
    – Da Silva

    – Bertrand Burgalat

     

    – Thomas Dutronc :
    "L’Hadopi est très bien, je ne comprends pas le choix de la gauche de boycotter cette loi ! Elle est nécessaire et c’est facile à comprendre : depuis 6 ans le téléchargement à augmenté au détriment de la vente de disques. Si plus personne n’achète de CD, les labels indépendants vont disparaître et il ne restera que les Majors américaines. Je ne défends pas mes propres intérêts mais ceux de la profession en général et surtout ceux des jeunes artistes qui vont avoir de plus en plus de mal à trouver des professionnels pour les entourés, une maison de disque... (...) Il faut que les mentalités changent et que les gens se disent "J’aime, alors j’achète". La survie de la musique est en jeu."

    – Jean-Patrick Capdevielle
    – Eddy Mitchell
    – Philippe Laville

    – Isabelle Boulay
    – Tété
    – Daphné

     

    – Maxime Le Forestier : 
    Alors qu’il était invité de Marc-Olivier Fogiel pour expliquer les raisons qui l’ont poussé à co-signer une lettre remplie de contradictions à Martine Aubry, le chanteur a estimé que laisser faire le piratage était une attitude "pétainiste".
    "Les Allemands sont là on les laisse", a-t-il lancé en risquant un parallèle glissant entre les nazis confortés par le Maréchal Pétain et les internautes confortés par ceux qui, comme les députés socialistes, estiment qu’il n’est plus possible de revenir en arrière pour supprimer le piratage.
    http://www.numerama.com/magazine/12839-maxime-le-forestier-compare-les-internautes-aux-nazis.html

    http://www.lepost.fr/article/2009/05/05/1523262_hadopi-maxime-le-forestier-estime-la-position-du-ps-petainiste.html

    – Yves Simon

    – Martin Solveig

     

    – Zazie :
    Extrait de la lettre ouverte d’un internaute à Zazie : "Mais là où ca ne va plus pour moi, c’est que toi tout comme pas mal de tes copains "enfoirés" tu défends HADOPI...et ce que" j’aime" c’est que les "défendeurs" disent tous quand on les interroge sur HADOPI : "il y a peut être à revoir la loi sur certains points mais c’est une avancée"...
    "Il y a peut etre à revoir la loi sur certains points"...ne trouves tu pas qu’il y a opposition ? Une loi est par essence la plus juste et parfaite, donc pourquoi défends-tu une loi qui faudrait déjà revoir ???..".
    http://www.lepost.fr/article/2009/05/06/1524097_lettre-a-zazie-et-autres-enfoires.html

    – Damien Saez
    – Marc Lavoine

     

    – Bénabar :

    "Je suis libertaire, mais bon, je suis pour un code de la route. Ça fait peut-être père de famille bourgeois de dire ça, mais je pense qu’on ne devrait pas conduire bourré."

    "Hadopi, j’en dis un mot, je passe tout de suite pour l’horrible gros chanteur cupide qui défend ses intérêts et les intérêts des maisons de disques."

    "Pourquoi les sites d’information ne parlent-ils jamais des autres lobbys, comme Google ou les fournisseurs d’accès ?"

    "J’ai conscience qu’il y a des zones d’ombre dans cette loi. Mais il faut bien quelque chose pour réguler Internet. C’est affligeant de passer pour un mec de droite que de dire cela ! Réguler, c’est de gauche !"

    "Moi je n’ai jamais traité personne de voleur ! Je suis bien conscient qu’un père de famille qui galère à cause de la crise, il ne va pas emmerder ses fils parce qu’ils téléchargent."

    "Mais il faut arrêter avec la démagogie ambiante, la loi Hadopi n’était pas liberticide : celui qui télécharge illégalement reçoit d’abord un mail, puis une lettre…"

    "Quand on parle de ces questions sur Internet, on ne parle que des intérêts de Madonna. Mais pendant ce temps, celle qui se fait virer chez Sony, c’est la standardiste. Je ne vois pas pourquoi quelqu’un qui se retrouve au chômage chez Warner ou Sony, c’est moins grave que chez Dunlop ou Michelin !"

    "Certes, qu’il y ait des abus, je suis d’accord. Quand je vois que mon disque est en vente à 18 euros chez Virgin, je pète un plomb. Mes places de concert sont parmi les moins chères (30 euros tarif normal, 25 euros tarif réduit)."

    "Je suis le seul con à parler de cela, je vais encore me faire insulter. Ça ne vous choque pas les insultes anonymes, vous ? Il faut s’attaquer à cette question, l’anonymat, c’est sérieux. Internet est l’endroit où peuvent vivre le plus tranquillement tous les corbeaux du monde. Ce qu’on y voit parfois, c’est honteux. "

    "Si j’évoque Hadopi, on dit “encore ce Bénabar, ce bobo richissime”, alors que tout ce que je défends, c’est juste que “tout travail mérite salaire”. Si les gens pensent qu’ils se font arnaquer, qu’ils regardent leurs factures de téléphone portable !"

    "Mais ce sont ceux qui rapportent, dans les maisons de disques, qui permettent aux autres musiciens de se développer. Si j’ai pu faire mon premier album, c’est parce que la maison de disques [Sony Music, ndlr] avait Britney Spears"
    http://www.wikio.fr/article/114774528

    – DJ Cam
    – Calogero

    http://www.numerama.com/magazine/15388-calogero-soutien-de-la-loi-hadopi-condamne-pour-contrefacon-de-droit

    http://www.lepost.fr/article/2010/12/01/2325243_sarkozy-aime-mes-chansons-et-cela-me-touche-calogero.html ("Il (Sarkozy) connait mes chansons ! Il le dit de temps en temps lors de ses interviews ! (...) Pour moi qui suis un fils d’immigré, vous vous rendez compte de ce que ce serait si j’étais invité à l’Elysée ? Vous croyez que je vais refuser ça ?")

     

    – Jacques Dutronc :
    « Il n’y a aucune raison de ne pas payer des droits. Ou alors qu’on file l’eau gratuite, le téléphone aussi. Je vais chez le boulanger, je prends une baguette et je dis que j’ai faim. La musique appartient à tout le monde mais faut que ce soit quand même protégé. »

     

    – Gérard Darmon
    – Juliette Gréco
    – Alain Bashung
    – Anggun
    – Doc Gyneco
    – Bernard Lavilliers
    – Axel Bauer
    – Rachid Taha
    – Booba
    – Faudel
    – Fonky Family
    – Bob Sinclar
    – Eric Serra
    – Psy4delarime
    – Garou
    – Gilles Servat
    – Abd Al Malik
    – Hélène Segara
    – Hocus Pocus
    – Renan Luce
    – Hubert-Félix Thiéfaine
    – La Grande Sophie
    – Hugues Aufray
    – Etienne Daho
    – Indra
    – Jean-Louis Murat

     

    – Raphaël :

    Pourtant, le groupe Les Fatals Picards l’accuse de plagiat : http://www.ozap.com/actu/fatals-picards-plagiat-raphael-patriote-proces/372618 

     

    – Juliette : 
    http://www.zdnet.fr/actualites/juliette-auteur-interprete-les-gens-qui-telechargent-a-mort-quand-ecoutent-ils

    – Khaled
    – Keren Ann
    – Lara Fabian
    – Laurent Voulzy
    – André Manoukian
    – Lorie
    – Charles Aznavour
    – Marina (chanteuse - Star Academy 6)
    – Alain Souchon
    – Liane Foly
    – Shine
    – Diam’s

     
    – Renaud :

    Début 2005, son engagement dans une campagne contre le téléchargement illégal lui vaut quelques réactions de la part de ses fans. Sa position sera contradictoire sur le sujet. À la fin de l’année, le chanteur revient sur sa décision, s’explique avoir été mal informé sur le peer to peer et « embobiné » par Virgin, et distribue gratuitement sa chanson militante Dans la jungle sur un forum internet d’un site de fans sans la permission de sa maison de disque. Il met d’ailleurs par la suite à disposition des enregistrements rares ou inédits sur ce même site. Cependant, en juin 2008 il s’engage, aux côtés de 51 autres artistes, pour la loi Hadopi réprimant le téléchargement illégal.

     

    – Romane Cerda

     

    – Francis Cabrel :

    La position de Cabrel n’est pas vraiment clair, il ne s’est jamais exprimé clairement pour ou contre Hadopi. Il répond à la question sur le téléchargement illégal dans cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=KnmapCNrzEA&feature=player_embedded

     

    En même temps, il n’a jamais exprimé le désir de voir son nom effacé de la liste des signatures pro-hadopi. A voir donc...

    – Patrick Bruel :

    "Vous rentrez dans une boulangerie, vous passez derrière le comptoir, vous prenez une baguette de pain, vous partez sans payer. Le boulanger vous dit : ’Eh oh, qu’est-ce que vous faîtes ?’ Et vous lui dites ’Oh ça va c’est bon, pour un pain tu vas pas mourir’...", raconte-t-il.
    "Non, je vais pas mourir pour un pain mais pour qu’il y ait ce pain sur cette étagère, il a fallu quelqu’un pour construire cette boulangerie, il a fallu quelqu’un pour récolter le blé..."

    http://www.dailymotion.com/video/x9jy79_bruelhadopi-cest-un-revers-pour-tou_news

     
    – Jean-Jacques Goldman

    – Pascal Obispo

    – Elie Semoun

    http://www.dailymotion.com/video/x8fsc7_elie-semoun-temoigne-sur-le-piratag_music

    http://www.linternaute.com/humour/humoriste/chat/elie-semoun-elie-semoun-a-repondu-a-vos-questions/le-telechargement-la-loi-hadopi-est-utile.shtml

    – Emmanuelle Seigner
    – Ridan
    – Christophe Maé
    – Sinik
    – BB Brunes
    – Johnny Hallyday

    – Kenza Farah
    – K-Maro
    – Jacob Desvarieux (Kassav)

     

    – Matthieu Chedid (M) :

    M n’a jamais voulu donner son avis sur Hadopi, mais des éléments de réponse peuvent se trouver dans cette interview : http://www.lepost.fr/article/2009/08/27/1671721_matthieu-chedid-si-la-musique-est-gratuite-alors-tout-est-gratuit-le-

     

    Notez l’ironie :

    En février 2005, 70 signataires, aux côtés de quelques (trop rares) députés socialistes dont Ségolène Royal et de nombreux artistes (Manu Chao, Matthieu Chedid, Mickey 3D, Jean Louis Aubert, Jeanne Cherhal, Bénabar, Tryo, Dominique A, Yann Tiersen, Art Mengo, Bob Sinclar, Khaled, Debout sur le Zinc, Le peuple de l’Herbe ...) de l’appel "Libérez la musique" lancé par le Nouvel Obs et qui demande l’arrêt des poursuites contre les internautes qui téléchargent illégalement de la musique.

    Y a une paire d’hypocrites dans la liste qui ont depuis retourné leur veste !!

    http://marc.vasseur.over-blog.com/article-31257430.html

    http://www.numerama.com/magazine/16945-maj-novlang-hadopi-le-pirate-est-celui-qui-exploite-la-negligence-ca

    http://www.numerama.com/magazine/1690-le-nouvel-obs-donne-le-coup-d-envoi-d-un-vrai-debat.html

    #France #droit_d_auteur #hadopi

  • [Nantes] Rassemblement contre les expulsions
    https://nantes.indymedia.org/articles/44800

    Le jeudi 7 mars 2019 à 9h au Tribunal d’Instance (19 Quai François Mitterrand) Depuis le 26 octobre 2018, le gymnase du lycée Jeanne Bernard, à Beauséjour, est réquisitionné et occupé pour empêcher que des hommes, des mineurs isolés, des femmes et des enfants dorment à la rue. Les conditions sont très précaires mais permettent un maigre abri.

    #Guerre #Racisme #contrôle #social #/ #prisons #centres #de #rétention #précarité #squat #logement #immigration #sans-papieres #frontieres #exclusion #chômage #Nantes #Guerre,Racisme,contrôle,social,/,prisons,centres,de,rétention,précarité,squat,logement,immigration,sans-papieres,frontieres,exclusion,chômage

  • (10) Pour un 8 mars féministe universaliste ! - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/03/03/pour-un-8-mars-feministe-universaliste_1712751


    J’avoue ne pas très bien comprendre leur concept de l’universalisme, vu qu’il a l’air de se limiter à celles qui sont comme elles, ce qui me semble précisément un peu paradoxal.
    Je suppose que ce sont les mêmes qui défendent le droit d’être « importunées », des trucs dans le genre ?

    Il faudrait un nouveau hachtag, un truc comme #fauxministes

    Comment accepter que le 25 novembre dernier, Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, les organisatrices de la manifestation #NousToutes, imitant le courant racialiste venant des Etats-Unis, nouent des alliances avec des groupes portant le relativisme culturel et le morcellement des droits en fonction de la couleur de la peau ou de la religion ?

    Comment accepter que des rencontres se qualifiant de féministes puissent exclure des femmes en fonction de leur couleur de peau et de leurs origines ?

    Comment accepter que le voilement des fillettes, qui les conditionne à une vision hiérarchisée des sexes, se répande en France et dans le monde ?

    Ces développements sont d’autant plus inquiétants que des médias accordent une place grandissante à ce qu’ils appellent les « nouveaux féminismes ». Qu’ont-ils donc de nouveau ou même de féministe ? En réalité, ils renvoient les femmes à des assignations identitaires, culturelles et religieuses (ainsi en est-il du voile, du burkini…) ; essentialistes et différentialistes, ils compromettent l’émancipation des femmes, renforcent les inégalités entre elles, et retardent l’égalité femmes-hommes.

    Nous, signataires de l’appel « pour un 8 mars féministe universaliste ! »

  • Sexisme, harcèlement et agressions : au restaurant, la révolution #MeToo s’arrête aux portes des cuisines - LCI
    https://www.lci.fr/population/ambiance-sexiste-harcelement-et-agressions-en-cuisines-on-attend-toujours-la-rev

    Plus d’un an après #MeToo, LCI a voulu prendre la température du sexisme dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Résultat : le machisme semble y couler des jours tranquilles et aucune prise de conscience n’a l’air de poindre à l’horizon.

    Surprise, mais pas forcément embarrassée. De passage en contrat estival dans un cossu restaurant du 7e arrondissement de Paris, Zoé, 19 ans, ne s’attendait pas vraiment à recevoir un compliment... sur ses dents. Devant son remerciement naïf, le cuisinier flatteur enchaîne : « J’en ferais bien un collier autour de ma b... » Le contrat d’extra ne fait que commencer, mais le ton est donné pour le reste de l’été. Karine*, elle, est encore plus jeune lorsqu’elle fait ses premiers pas dans le milieu de la restauration. Aujourd’hui âgée de 30 ans, cette cheffe de cuisine en collectivité se souvient amèrement de son stage de troisième au sein d’un restaurant traditionnel. Et garde la vision d’un cuisinier, en salle, qui lui déclare : « Suce ma p... », en soulevant son tablier. « J’avais quinze ans et demi », ajoute-t-elle, dépitée.

    Plus d’un an après #MeToo, LCI a voulu faire un état des lieux du sexisme dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Premier indice qui laisse à penser que le machisme coule dans ce milieu des jours tranquilles : le nombre impressionnant de réponses, reçues par la rédaction, après la publication d’un appel à témoins pour les besoins de notre sujet. Parmi les retours récoltés, il y a d’abord une constante : la prévalence d’une ambiance lourde et empreinte de systématisme derrière les fourneaux. « Les phrases sexistes à connotation sexuelle sont quotidiennes. Dans ce milieu, il faut faire avec », remarque Emeline* dès sa sortie du bac professionnel dans un lycée parisien. « Il n’y a que trois sujets abordés en cuisine : la moto, le foot, le cul. On entend à longueur de journée des choses comme ’Tape dans le fond, je suis pas ta mère’, ‘T’as pas baisé ou quoi pour être de cette humeur ?’ ou encore ‘T’as tes règles, la mayonnaise va pas prendre’ ». Cette année encore, Marion, en reconversion professionnelle pour devenir cuisinière, est surprise de constater, lors de son arrivée en restaurant gastronomique, qu’il s’agit d’un « monde où on entend parler d’épilation du sexe dès huit heures du matin... »

    Coincée dans la chambre froide

    Et des remarques lourdingues au harcèlement sexuel, il n’y a qu’un pas. L’histoire d’Anita* remonte à 2006. Elle a 18 ans à l’époque et fait la plonge dans un restaurant de Dijon pour payer ses études. Elle explique : « Un jour je suis allée ranger je ne sais quoi dans la chambre froide. Le second de cuisine m’a suivie, s’est posté devant la porte et m’a dit : ‘Si tu veux sortir il faut me sucer’. J’ai essayé de garder mon sang froid au maximum, j’ai croisé les bras et j’ai dit que je pouvais bien attendre qu’il s’en aille. La confrontation a duré cinq bonnes minutes avant qu’il n’abandonne. » En septembre 2017, Audrey* a 25 ans. Le harcèlement qu’elle subit se déroule dans un hôtel parisien, où elle est embauchée en tant que réceptionniste. « Avec le chauffeur de l’établissement, c’est devenu lourd au bout de quelques jours », nous raconte-t-elle. La jeune femme se voit appeler « ma chérie » par cet homme marié qui précise « vouloir trouver une femme discrète ». « Un jour, il m’a dit à l’oreille : ‘J’aime les filles grosses comme toi.’ »

    « Une fille des trottoirs »

    Les petits surnoms, Florence* y a eu droit aussi. Alors qu’elle travaille dans un restaurant étoilé de la capitale, un responsable de salle lui donne du « ma puce », du « bébé » et lui dit qu’elle « ressemble à une fille des trottoirs » lorsqu’elle porte trop de maquillage à son goût. « Quand il passait derrière moi, il mettait ses mains sur mes hanches. Je lui ai dit d’arrêter, il m’a répondu : ‘Avec un cul pareil, on a envie d’en profiter.’ » Mais pas la peine de compter sur les collègues pour en discuter. A Florence, on a rétorqué : « Tu n’es pas là pour longtemps, il faut faire avec »...

    Plusieurs jeunes femmes interrogées font état d’attouchements de la part de clients – des mains aux fesses notamment. Mais l’immense majorité d’entre elles, lorsqu’elles ont été agressées, pointent du doigt collègues ou hiérarchie. C’est aussi le cas de Jeanne*, qui a travaillé comme extra dans un petit restaurant de quartier, pendant ses études. « Le patron venait souvent me bloquer derrière le bar pour me montrer son érection à travers le pantalon, me dire ’l’effet’ que je lui faisais. Il s’approchait souvent de moi en me respirant, me touchait dès qu’il pouvait. Je me sentais tellement nulle et faible. J’ai fini par craquer, je suis partie en pleurs en plein service. »

    Intimidations, harcèlement sexiste, agressions. Rien ne ressemble plus à une histoire de violence sexuelle… qu’une autre histoire de violence sexuelle. Ainsi, les faits décrits auprès de LCI par ces employées d’hôtels, de cafés ou de restaurants, en contrat court le temps d’un été aussi bien qu’en CDI, ne sont pas différents des agissements pénalement répréhensibles se produisant dans d’autres secteurs d’activité. Mais dans l’hôtellerie-restauration, une particularité subsiste : le mouvement #Metoo ne semble pas avoir franchi, même à la marge, les portes des établissements. Ceux-ci demeurent une sorte de zone blanche, préservée de toute remise en question sur les violences faites aux femmes. A titre de comparaison, le monde hospitalier, lui aussi touché de plein fouet par la domination masculine, a réalisé une (légère) introspection. En octobre 2017, Martin Hirsch, patron de l’AP-HP, reconnaissait que le harcèlement sexuel était « un problème à l’hôpital » et prônait une procédure de signalement simplifiée. Dans les cuisines et les couloirs des hôtels, en revanche, c’est le no man’s land. « Ce n’est même pas qu’il y a un rejet de #Metoo, c’est qu’on n’en parle pas du tout », nous explique Marion, notre cuisinière en reconversion.

    Alors comment expliquer cette frontière hermétique entre les métiers de bouche et le reste du monde ? Dans le cadre de notre enquête, un inspecteur du travail qui intervient régulièrement dans ce secteur a contacté LCI. Lui aussi fait le constat de cette poche de résistance au sein du secteur : « Les agressions sexuelles et les faits de harcèlement, on ne peut pas dire que ce soit un sujet qui préoccupe aujourd’hui particulièrement les entreprises en hôtellerie restauration », nous explique-t-il. Pour lui, l’obligation de confidentialité des plaintes qui incombe à l’Inspection est une partie du problème. « Pour qu’on puisse enquêter ouvertement, il faut que le salarié nous saisisse par courrier, en mettant son employeur en copie. En dehors de cette procédure, si la victime ne souhaite pas lever la clause de confidentialité – ce qui s’entend – alors on peut écouter et échanger, mais c’est tout. »

    J’ai arrêté d’être féministe en cuisine

    Autre élément de réponse : la prédominance des hommes aux postes de pouvoir. Selon les statistiques de Pôle Emploi, les femmes représentaient en 2017 59% des embauches récentes en aides de cuisine ou apprenties et seulement 17% des chefs cuisiniers. Par ailleurs, en 2014, elles n’étaient que 37% parmi les patrons et cadres d’hôtels, de cafés et de restaurants. Mais pour les femmes qui ont livré leur témoignage, il s’agit d’autre chose. Selon elles, dans un secteur où la hiérarchie et l’autorité sont des éléments incontournables, difficile de faire bouger les lignes. « En cuisine, on suit un peu le modèle militaire, analyse encore Marion. On ne remet pas en cause le système. » Et ce, même quand on est victime de propos déplacés ou de harcèlement. Elle précise : « Je ne dis rien. Il faut choisir ses combats : soit tu te tais, soit tu passes pour une chienne de garde. Moi, j’ai arrêté d’être féministe en cuisine. »

    Une posture inculquée dès les premiers pas dans le métier. Karine se souvient de ses années en classe : « Le problème, nous dit-elle, c’est qu’à l’école il n’y a pas de mise en garde. Au contraire, il y a l’idée qu’on va faire vivre ce qu’on a soi-même vécu. ‘Tu vas en chier parce que j’en ai chié. Et si t’es une fille, alors tu vas morfler deux fois plus.’ » Marion, elle, sort à peine d’un CAP dans un CFA, un centre de formation des apprentis. Elle confirme : « On ne parle pas du tout de ces problématiques aux jeunes. Pire, on prépare les filles à subir cela. On les conditionne à accepter beaucoup de choses. Et cela commence par les profs, qui sont de vieux briscards du métier, qui font des remarques à connotation sexuelle, des commentaires sur le physique, etc. »

    Ces écoles, justement, LCI a tenté de les joindre. Sur la quinzaine de CFA sollicités, un seul nous a répondu. Sophie Zorner est la directrice du CFA Restauration de Nancy. Par téléphone, elle nous confirme qu’aucun dispositif visant à lutter contre les violences sexuelles n’a été mis en place dans son établissement… et qu’aucune instance supérieure ne lui en a donné la consigne : « On n’a rien fait pour ça, non. Mais il faut dire aussi que nous n’avons pas eu de remontées de ce genre de la part des élèves. Si nous avions des remontées, nous serions là pour accompagner, bien sûr », explique-t-elle.

    Une réponse qui n’étonne guère notre inspecteur du travail : « Concernant les écoles, j’ai le sentiment que d’une manière générale les établissements sont plutôt réticents à se pencher sur les situations de travail dangereuses. Il y a bien des initiatives isolées (comme cette brochure très complète éditée par la Direccte des Pays de Loire, ndlr), mais cela s’arrête là », nous explique-t-il.

    L’union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), est bien placée pour nous dire si une action collective est prévue pour lutter, à l’avenir, contre ce phénomène visiblement vivace. Réponse de l’attachée de presse : au sujet du harcèlement sexuel, « notre secteur n’a pas de particularité par rapport aux autres » nous dit-on. « Nous avons l’obligation comme toutes les entreprises de prévenir et réprimer les cas de harcèlement sexuel ou de propos sexistes. Nous communiquons les obligations légales sur le sujet à nos adhérents. » On ajoute, en référence à la loi de septembre 2018 sur l’avenir professionnel : « Nous sommes concernés par la mise en place d’un référent en matière de lutte contre le sexisme dans les entreprises de plus de 250 salariés. » Mais cette mesure, entrée en vigueur en janvier 2019, est encore trop récente pour montrer des résultats.

    Du côté du ministère du Travail, on nous renvoie bien vers des mesures générales liées au harcèlement sexuel au travail, effectivement sanctionné d’une peine de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Néanmoins, aucune donnée n’est disponible spécifiquement sur les métiers de la restauration et de l’hôtellerie. Là encore, le problème semble tout bonnement inexistant. Enfin, contacté dans le cadre de cette enquête, témoignages à l’appui, le cabinet de Marlène Schiappa n’a pas non plus donné suite à nos sollicitations. Une absence de réaction qui laisse une question en suspens : et si, dans le milieu des métiers de bouche, les seules personnes à être au courant du problème étaient... les victimes elles-mêmes ?

    • Entendu ce reportage également @odilon, assez sidérant.
      Et confirmation par un copain qui après avoir obtenu son CAP a finalement renoncé à travailler dans cette branche car dixit : « Les patrons sont trop cons » (brimades et dévalorisation permanentes, communication exclusivement en mode hurlements, etc.)
      Ceci dit sans minorer ce que vivent les femmes dans ce milieu, car c’est sûrement bien pire .

  • ’Combating BDS Act’ passes Senate, 77-23, as Dem presidential hopefuls vote No, and Paul slams ’paranoia’ of ’the lobby’
    US Politics Philip Weiss on February 5, 2019

    https://mondoweiss.net/2019/02/combating-presidential-paranoia

         

    This afternoon the Senate by a vote of 77-23 passed S.1, which contains the Combating BDS Act, encouraging states to pass laws that authorize economic punishments against those who support boycott of Israel. Faiz Shakir, national political director of the ACLU, says:

    The Senate just passed a bill that tramples on the 1st Amendment rights of Americans. The House should refuse to take it up.

    The ACLU led opposition to the bill and is already moving on to the House. It reports:

    Should the House take up similar legislation, we urge members to remove the Combating BDS Act from the package of bills due to the threat it poses to all Americans’ First Amendment right to boycott…

    Senators who voted for the bill: we encourage you to read the Constitution, which protects against the McCarthy-era tactics this bill endorses.

    I am told there is real hope that the Democratic House will reject the measure.

    The 23 Senators who voted against include all likely or announced presidential candidates with the exception of Amy Klobuchar — who reportedly said she opposed the BDS provision but approved other parts of the bill. All the Nays were Democrats except for one Republican, Rand Paul, who warned that the majority is “paranoid” about the Israel lobby. The roll of honor:

    Tammy Baldwin, Cory Booker, Sherrod Brown, Tom Carper, Dick Durbin, Dianne Feinstein, Kirsten Gillibrand, Kamala Harris, Martin Heinrich, Mazie Hirono, Tim Kaine, Patrick Leahy, Ed Markey, Jeff Merkley, Chris Murphy, Rand Paul, Jack Reed, Bernie Sanders, Brian Schatz, Jeanne Shaheen, Tom Udall, Chris Van Hollen, Elizabeth Warren

    The bill is a landmark in anti-Palestinianism. The IMEU relates: “‘It’s disappointing that the Senate has voted to undermine the free speech rights of advocates for Palestinian freedom.’ – Rebecca Vilkomerson, Executive Director of Jewish Voice for Peace.”

    J Herbert Nelson II of the Presbyterian Church’s Israel Palestine Mission Network called the bill “unjust” for limiting what more and more people wish to do for Palestinian rights:

    A growing number of churches and other faith groups, including the Presbyterian Church (USA), have endorsed time-honored tools like boycotts to avoid profiting from Israel’s abuses of Palestinian rights. In passing the CBA, the Senate is condoning attempts by politicians at the state level to suppress our efforts to be true to our faith and avoid being complicit in the suffering of others.

    There was an upside to the vote. “Ugly day for the Senate, but something important happened here: All serious 2020 candidates (Harris, Sanders, Warren, Gillibrand and Booker) bucked AIPAC and voted against this anti-BDS bill,” Ryan Grim tweets. “That tells you a LOT about the politics of Israel in the Democratic Party.”

    The Jewish establishment was all for this bill. AIPAC urged its passage. So did Jewish Federations, the leading Jewish philanthropic organizations:

  • Averse chez l’habitant
    http://labrique.net/index.php/thematiques/droit-a-la-ville/1039-averse-chez-l-habitant

    http://labrique.net/images/numeros/numéro57/Machu_Pichu_dessin_couleur_v2.jpg

    Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2018, une forte averse provoque l’effondrement du plafond et l’inondation de plusieurs logements de la résidence Jeanne Leclerc, rue de Lannoy à Fives. La résidence sociale avait été conçue dans le cadre d’un projet architectural pompeusement intitulé Machu Picchu. Avant que le drame ne survienne, le bailleur et les pouvoirs publics avaient maintes fois été prévenus de l’état des appartements par les habitant.es mais n’ont pas réagi.

    #En_vedette #Droit_à_la_ville

  • MAGIC REALISM : ART IN WEIMAR GERMANY 1919-33
    https://www.tate.org.uk/whats-on/tate-modern/exhibition/magic-realism

    La Tate Modern de Londres propose une belle rétrospective consacrée aux artistes du Réalisme magique sous la République de Weimar. Leurs travaux montrent les traumatismes de la Grande guerre, les reflets de la crise générale de la trop fragile République allemande, les pulsions érotiques ou encore le redoutable humour jaune et noir qui protégeait leurs âmes. L’expression éclatée de leurs fissures intimes bouleverse le visiteur. (Cette époque artistique me passionne.) On peut y admirer des œuvres de Max Beckmann, Otto Dix, Georg Grosz, Conrad Felixmüller, Rudolf Schlichter, Jeanne Mammen, Otto Rudolf Schatz...
    L’exposition a lieu jusqu’au 14 juillet 2019 et l’entrée est libre. Si vous êtes à Londres, vous n’avez donc aucune excuse.

  • #Didier_Porte enfile les gants
    https://la-bas.org/5400

    Pour sa première édition de l’année 2019, la revue de presse sarcastique de Là-bas si j’y suis ne manque pas de révélations saisissantes, ami abonné. Tu vas y découvrir, notamment, que la fille de Jeanne Calment, doyenne de l’humanité malheureusement disparue, fut une virtuose de l’optimisation fiscale ; que la boxe, c’est comme le vélo, ça ne se perd pas, même quand on ne pratique plus ; que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, est une endive ; que le commandant de la police de Toulon se révèle être un humaniste éclairé qui sait parler aux Noirs sans défense, et surtout que toucher des dividendes sans rien foutre, c’est beaucoup plus rentable (et moins fatigant) que travailler. Avec ça, tu es paré pour la nouvelle année !Continuer la (...)

    #Vidéo #Médias #Répression #Economie

  • Ultra-droite. Plongée au cœur de l’extrémisme [Vidéo] - France - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/ultra-droite-nous-sommes-entres-en-periode-revolutionnaire-03-01-2019-1

    À quoi ressemble l’ultra-droite ? Le Télégramme s’est invité à l’un des rares grands rassemblements d’une partie de cette mouvance, le 8 décembre dernier. Il y a beaucoup été question du mouvement des gilets jaunes.

    Il y a le rock against communism (RAC). Et il y a la petite musique des Brigandes. Les deux ont leur public au sein de la mouvance de l’extrême droite radicale. Robe rouge et dorée au-dessus du genou pour les choristes, bandeau noir sur les yeux, elles sont quatre à subjuguer quelque 400 à 500 militants et sympathisants réunis aux « tables rondes » de la mouvance identitaire, à Rungis, au sud de Paris. Sous l’œil vigilant de leur escorte de gros bras, les Soldiers of Odin, une milice suprémaciste blanche anti-migrants fondée en Finlande, les Brigandes célèbrent Jeanne d’Arc, Jean-Marie Le Pen, « la femme blonde celtique, notre modèle », et chantent l’obsession de l’ultra-droite : la menace du « grand remplacement ». Le public, éclectique (du jeune nazillon à la famille bon...

    #paywall

  • Maintien de l’ordre et violences policières : ce que l’histoire nous apprend
    http://theconversation.com/maintien-de-lordre-et-violences-policieres-ce-que-lhistoire-nous-ap

    Les manifestations des gilets jaunes de ces dernières semaines ont soulevé à nouveau la question des violences policières et d’un usage accru de la violence par les forces de l’ordre, une question déjà posée en 2016 à l’occasion du mouvement contre la « loi travail ». On voudrait apporter un éclairage historique sur ce phénomène supposé de « retour » de la violence. Il ne s’agit pas de relativiser les agissements policiers, mais d’inscrire les événements dans l’évolution du maintien de l’ordre en France.
    Calmer le « citoyen momentanément en colère »

    Le maintien de l’ordre repose en France depuis longtemps sur des unités spécialisées : les gendarmes mobiles, apparus en 1921, complétés par les CRS, à partir de 1944, avec le recours à certaines périodes à des unités non permanentes comme les compagnies d’intervention de la Préfecture de Police à Paris dans les années 1950-1960.

    A l’origine de ces forces se trouve la préoccupation de ne plus recourir à l’armée, de ne plus traiter le manifestant comme un « ennemi » mais un « citoyen momentanément en colère ».

    La montée de ces forces est aussi liée au développement de la manifestation canonique dans les formes légitimes d’expression politique depuis la fin du XIXème siècle. Les moyens mortels (armes à feu) sont évacués, remplacés après-guerre par des instruments en principe non létaux dont la matraque est l’emblème, puis les gaz à partir de 1947 et enfin les grenades assourdissantes.
    Les grévistes forcent le barrage de police le 20 mars 1906. Wikimedia
    Un matériel plus sophistiqué

    Depuis Mai 68 (qui avait pris la police au dépourvu), la sophistication du matériel s’est accentuée avec le développement des protections individuelles et des véhicules, le perfectionnement de l’armement. Le maintien de l’ordre s’est aussi technicisé, puisqu’après de longues décennies d’apprentissage « sur le tas » au sein des unités, il fait l’objet d’un enseignement spécifique, comme au centre de Saint-Astier, créé par la gendarmerie au lendemain de Mai 68 puis devenu permanent, où les unités s’entraînent régulièrement dans le décor d’une ville fictive. Les agents s’aguerrissent aux manoeuvres et aussi à la maîtrise de soi nécessaire au métier. Un répertoire s’est alors fixé, fondé sur son caractère défensif, la planification, le contrôle à distance des manifestants, le retardement de l’usage de la force, et le dialogue, voire la cogestion avec les organisateurs des manifestations pour faciliter leur encadrement policier. Depuis quarante ans, les effectifs de ces forces sont restés stables, autour de 30 000 hommes (17 000 gendarmes mobiles, 13 000 CRS). Elles peuvent recevoir le renfort d’autres forces de police, dont le maintien de l’ordre n’est cependant pas le « métier ». Ces interventions ont été à l’origine de violences policières (comme la mort de Malik Oussekine à Paris le 6 décembre 1986).
    CRS et manifestants pendant la lutte contre l’extension du camp militaire, Larzac, France, années 1970. Community of the Ark of Lanza del Vasto/Wikimedia, CC BY-ND
    Quel critère pour définir la violence policière ?

    La question du niveau de violence policière et de son évolution est éminemment complexe. Quel critère retenir en effet ?

    Le seul nombre de morts, souvent retenu, montrerait cependant que le maintien de l’ordre devient plus meurtrier en France à partir de 1879, en particulier pendant la période de l’après-guerre, marquée par la guerre froide et la guerre d’Algérie.

    En témoignent les épisodes sanglants du 17 octobre 1961 et du 8 février 1962, qui ont fait respectivement au moins cent morts et 8 morts à Paris.

    Cette seule courbe contredit l’existence d’un processus séculaire graduel de « réduction de la violence » et de pacification du maintien de l’ordre. En dehors de rares grands événements très meurtriers, il est difficile pour certains spécialistes de juger du niveau de violence policière le critère du nombre de morts dissimule d’autres formes de violence (charges, interpellations et intensité de la répression) et le « niveau de violence » renverrait avant tout aux perceptions de la manifestation.

    Si on s’en tient à ce seul critère mesurable, depuis un siècle, des phases d’apaisement relatif alternent avec des cycles de violence : celui qui oppose les organisations communistes à la police et culmine avec les manifestations contre le général Ridgway en mai 1952, puis la police aux Algériens en 1960-1962. Ces épisodes montrent que la violence policière fait toujours partie du répertoire d’action de l’État et a pu être un recours dans certaines circonstances.
    Contact plus fréquent

    La question du « retour » des violences policières doit être lue à la lumière des transformations du maintien de l’ordre depuis les années 2000. Celui-ci a été modifié par la lutte contre les « violences urbaines », autrement dit les émeutes des quartiers populaires (2005 et 2007). Les unités sont devenues plus mobiles et plus offensives, tant grâce à un armement plus agressif qu’en projetant des forces destinées à interpeller les émeutiers en vue d’une répression judiciaire.

    Il s’ensuit une transformation notable des formes de maintien de l’ordre, où le contact est plus fréquent, avec toutes les occasions de violence que peuvent provoquer de telles situations. Aux dispositifs adoptés lors des manifestations parisiennes des gilets jaunes, on peut appliquer des constats dressés à l’occasion du mouvement contre la loi travail en 2016 .
    Manif du 11 novembre 2018 contre l’invitation de Donald Trump pour les commémorations du 11 novembre 1918 par M. Macron. Jeanne Menjoulet/Flickr, CC BY-SA

    On note ainsi une dimension offensive marquée, avec des tirs de lanceur de balle de défense (LBD) (communément appelé Flashball), le déploiement massif d’unités dédiées à l’interpellation de manifestants par un pouvoir politique désireux d’afficher le soir même « la restauration de l’ordre », en utilisant des agents venus des BAC et de la BRI, et non des professionnels du maintien de l’ordre.

    Tout cela tend à brouiller les frontières entre encadrement des manifestations et police des « violences urbaines ». De telles interventions, perçues comme un usage indiscriminé de la force, ne manquent pas de générer des phénomènes de solidarisation des manifestants et de nouvelles violences.
    Des pratiques françaises pointées du doigt

    A cet égard, les spécialistes pointent des pratiques françaises à rebours des stratégies de « désescalade » menées dans d’autres pays européens, qui passent par le dialogue continu avec les organisateurs et les manifestants : depuis la présence d’officiers de liaison médiateurs, comme les Peace Units aux Pays-Bas, les « officiers de dialogue » en Suède, jusqu’à des panneaux lumineux donnant les instructions de la police à ceux qui défilent.
    Intervention de ‘Peace Units’ néerlandais lors d’une manifestation sportive.

    La sophistication de l’arsenal n’est pas non plus synonyme de pacification : le LBD et les grenades de désencerclement sont des armes susceptibles d’entraîner de graves blessures. Les forces de l’ordre conservent aussi des instruments archaïques, comme les grenades offensives (responsables de la mort de Rémi Fraisse à Sivens en 2014).

    Si l’on peut évoquer un apaisement tendanciel ou relatif de la violence du maintien de l’ordre depuis 1968, la situation reste ouverte : l’usage de la violence dépend in fine du degré de légitimité des protestataires aux yeux de l’autorité politique et des forces de l’ordre.

    #maintien_de_l'ordre

  • Prix Scam Radio 2018 pour Jeanne Debarsy
    http://www.acsr.be/prix-scam-radio-2018-pour-jeanne-debarsy

    14 décembre 2018 — FAMOUS IN BELGIUM Jeanne Debarsy se passionne tout particulièrement pour le média radiophonique car celui-ci lui procure une liberté d’action et d’expression précieuse à ses yeux. Nourrissant une envie grandissante de mettre en ondes ses propres idées, elle réalise son premier documentaire radiophonique Ino Vaovao Mada ? avec l’ACSR où elle[...]

  • A l’occasion de la découverte du film Camp de Thiaroye, je découvre le site de presque 1000 films rares disponibles en ligne :
    https://rarefilmm.com

    J’en sélectionne quelques uns rapidement :

    Films français :

    Le Camion, de Marguerite Duras
    http://rarefilmm.com/2018/12/le-camion-1977

    I comme Icare, avec Yves Montand
    http://rarefilmm.com/2018/07/i-comme-icare-1979

    Je Hais les Acteurs, avec Jean Poiret, Michel Blanc, Bernard Blier
    http://rarefilmm.com/2017/12/je-hais-les-acteurs-1986

    La Maman et la Putain, avec Jean-Pierre Léaud
    http://rarefilmm.com/2018/06/la-maman-et-la-putain-1973

    Moderato Cantabile, avec Jeanne Moreau, Jean-Paul Belmondo
    http://rarefilmm.com/2018/11/moderato-cantabile-1960

    Panique, avec Viviane Romance, Michel Simon
    http://rarefilmm.com/2018/08/panique-1946

    Tenue de Soirée, avec Gérard Depardieu, Michel Blanc, Miou-Miou
    http://rarefilmm.com/2018/10/tenue-de-soiree-1986

    La Vieille Dame Indigne, avec Sylvie, Victor Lanoux
    http://rarefilmm.com/2018/10/la-vieille-dame-indigne-1965

    Films anglais et américains :

    Attica, de Marvin Chomsky
    http://rarefilmm.com/2017/12/attica-1980

    La Commune, de Peter Watkins
    http://rarefilmm.com/2018/07/la-commune-paris-1871-2000

    Film africains :

    Camp de Thiaroye, de Ousmane Sembene
    https://seenthis.net/messages/748600
    http://rarefilmm.com/2018/05/camp-de-thiaroye-1988

    Sankofa, de Haile Gerima
    http://rarefilmm.com/2018/10/sankofa-1993

    Film italien :

    Nous Nous Sommes Tant Aimé, avec Nino Manfredi, Vittorio Gassman, Stefania Sandrelli
    http://rarefilmm.com/2018/09/ceravamo-tanto-amati-1974

    #Cinéma #Films

  • Les ténors du barreau.
    J’avais pas percuté jusqu’à hier au sujet de cette expression toujours très en vogue. Il me semble n’avoir jamais entendu cette expression pour désigné une femme.
    Pourtant les femmes plaident en France depuis Maître Jeanne Chauvin en 1901
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Chauvin
    Deja dire maître pour une avocate ca fait bizzare mais « ténore » !
    Ici un article de causette sur les discriminations faites aux avocates
    https://www.causette.fr/le-mag/lire-article/article-2029/les-avocates-balancenta.html

    Chez les avocats, on commence souvent par être collaborateur. Un statut particulier, qui n’est pas protégé par le Code du travail, et donne tout pouvoir aux associés : « C’est très précaire, signale Arnaud. Les collaboratrices sont à la merci des patrons. On peut les remercier facilement, sans besoin de justification. » De quoi « exacerber les risques de harcèlement », juge-t-il. Sachant que 60 % des femmes avocates sont collaboratrices, elles sont plus vulnérables, plus en proie au harcèlement. « On est totalement exposées, déplore Lucie. Ce statut nous emprisonne. On se tait, si on veut manger. »
    La sociologue Isabel Boni-Le Goff, spécialiste des questions de genre en milieu professionnel à l’Université de Lausanne (Suisse), a participé à une étude européenne sur le métier d’avocat entre 2015 et 2017. À cette occasion, elle a collecté « de nombreux témoignages de diverses formes de harcèlements moral et sexuel ». Le plus fréquent : les « sanctions, reproches et mises à l’écart » à l’occasion de la grossesse. Elle a également relevé « des pratiques tout aussi violentes de brimades, humiliations, sanctions financières ». Sa conclusion : « On est dans un système de harcèlement très généralisé et sexualisé. » Difficile de le chiffrer précisément. « Les avocates victimes de harcèlement minimisent ou nient ces expériences, analyse la sociologue. C’est l’effet miroir : une professionnelle qui défend les victimes aura du mal à s’identifier comme telle. Beaucoup viennent de milieux bourgeois et tiennent un discours conservateur sur la condition féminine. Elles n’osent pas insulter l’institution.

     »

    Le harcèlement peut aussi être utilisé comme une arme professionnelle pour déstabiliser l’adversaire. Juste avant de plaider dans une affaire de viol, la pénaliste Isabelle a vu l’avocat de la partie adverse lui lancer : « Avant de plaider, j’ai besoin de me vider les couilles. Accompagne-moi aux chiottes. » Des paroles qui pétrifient. « La plaidoirie, c’est un moment stressant, on est fragile », complète-t-elle. Elle y voit « un mode de gestion ». « C’est récurrent : l’adversaire va tenter de t’humilier. Devant ton client, il dit : “Elle est conne, elle ne comprend rien au dossier…” » Blonde aux yeux bleus, elle a aussi entendu qu’elle était recrutée « pour attirer les clients. Une jolie collaboratrice sert de vitrine ». Arnaud, associé de son cabinet d’affaires, ne nie pas : « Le plus choquant, c’est sans doute la discrimination des moches ! Une femme brillante, mais pas assez belle aura du mal à trouver un poste. » Lui-même reconnaît sélectionner ses collaboratrices au physique. « Déceler l’intelligence, c’est un pari. En choisissant un physique, on est sûr de soi. On est dans un métier de représentation. Une fille belle, élégante, svelte, c’est plus avenant. »
    Humiliant ? Rabaissant ? Sans aucun doute, mais « pas le droit de craquer, tonne Lucie. Sinon, c’est la mise à mort. Dès que tu es en état de faiblesse, que tu as des galères économiques, les hommes te proposent de coucher. Si tu refuses, ils t’accablent, ils t’invitent à quitter le métier. »

    La conclusion est ultra déprimante ;

    « Ensemble, on est plus fortes face à ce milieu machiste. Les femmes représentent les deux tiers des nouveaux avocats. Le chiffre joue pour nous. À force, nous prendrons notre place. »

    Car c’est pas le nombre de femmes qui fait qu’on les prend pas pour des paillassons, quel est le pourcentage de femmes dans l’éducation nationale ?

    on compte 82% de femmes chez les professeurs des écoles. Mais elles ne sont plus que 64% chez les certifiés. A partir des agrégés on atteint la parité (52%). Au dessus les hommes dominent : on ne compte que 35% de femmes chez les professeurs de chaire supérieure.

    Le même principe s’applique aux personnels de direction et d’inspection. Si 56% des principaux adjoints sont des femmes, ce n’est plus vrai que pour 46% des principaux et 31% des proviseurs. Chez les inspecteurs il y a 47% de femmes chez les IEN, 43% chez les IPR et seulement 32% chez les inspecteurs généraux.

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/03/08032018Article636560903281097607.aspx

    –------

    Pour la voix de ténor des femmes j’ai trouvé l’expression « tenoriste » pour une voix de femme ici
    https://fr.audiofanzine.com/techniques-de-chant/forums/t.360429,femme-tenor-complexe.html
    Dans les classification des voix, le ténor est dans les voix masculines
    http://scenari.crdp-limousin.fr/opera/01_lucia_di_lammermor_mobile/co/4__La_voix.html


    Sur QG je trouve une liste des 30 avocats les plus puissants en fait il n’y en a que 17 sur le site et c’est couilleland comme on pourrait s’y attendre
    https://www.gqmagazine.fr/pop-culture/gq-enquete/articles/qui-sont-les-30-avocats-les-plus-puissants-de-france-/50546
    la première femme est en fait un couple, donc pas vraiment une femme et elle passe en second.
    – 6 LES INSÉPARABLES, PIERRE HAÏK ET JACQUELINE LAFFONT

    Ce couple de pénalistes, formé il y a trente-trois ans entre un juif pied-noir aux penchants anarchistes et une catholique fille d’un officier de marine gaulliste, a gravi toutes les marches, des comparutions immédiates aux chefs d’État : ils conseillent aujourd’hui Nicolas Sarkozy dans l’affaire de corruption présumée de magistrat dite « Bismuth » ainsi que des présidents africains (Gabon, Tchad). Ils défendent avec la même technique les molosses des gangs de banlieue et le magnat de l’armement Serge Dassault.

    13 L’INDIGNÉE, FRANÇOISE COTTA
    Trente-six années de barreau et Me Cotta est toujours indignée. Au palais où elle combat le « droit d’exception antiterroriste » appliqué aux suspects du djihad. À la frontière italienne, où elle prend fait et cause pour les migrants qu’on refoule. En leur nom, elle a attaqué les autorités pour « délaissement d’enfants ».

    Et c’est tout, pas d’autres femmes et est-ce qu’on dit que Françoise Cotta est une ténor du barreau ?
    Par exemple dans causette elle est une « figure du barreau »
    https://www.causette.fr/le-mag/lire-article/article-1661/frana-oise-cotta-la-vie-clandestine-da-une-avocate.html
    –—
    ici un article qui souleve le problème

    Les TénorEs du Barreau

    « Les ténors du barreau tiennent tellement le devant de la scène qu’on pourrait penser que les femmes n’existent pas dans cette profession. Pourtant elles sont bel et bien présentes au pénal. En voici neuf d’entre elles, réunies pour la première fois. »

    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/4/15/20/82/2538_001.pdf
    –—
    une émission radio « les soprano du barreau » pas encore écouté
    https://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks-14-15/territoires-interdits-14-sopranos-du-barreau

    Maître Pierre Blazy , avocat au Barreau de Bordeaux, élu « macho » de l’année 2013 parLes Chiennes de garde , a affirmé que les femmes n’avaient pas les « épaules » pour plaider au pénal.

    Le pénal, du brutal, du lourd : des trafics de drogue, des assassins, des petits et grands truands et des violeurs aussi. Autant de situations devant lesquelles une femme n’aurait pas l’étoffe ou la crédibilité nécessaire pour se démarquer : bien trop émotive, comment demeurer objective en toutes circonstances ?

    Un plafond de verre et de préjugés que certaines avocates n’osent pas franchir, craignant que leur voix peinent à percer parmi les ténors du barreau…

    Marie-Alix, Myriam, Agnès et les autres ne sont pas de celles-ci. Attachées à comprendre l’humain derrière le crime, sensibles et solides, elles plaident dans la cage aux lions et se soucient peu des rugissements.

    Après la voix de ténor, il faut donc les épaules de déménageurs. Pas fous les hommes, le pénale ils se le gardent pour se garantir une fraternelle impunité pour les viols (90 à 98% d’impunité, bravo messieurs) et féminicides (qui sont 1/3 des homicides). C’était en 2013, en 2019 c’est pire car la profession est dévalorisée, maltraité par les juges et les lois liberticides et ceci expose encore plus les femmes. A part ca Pierre Blazy plaide toujours et George Tron va très bien.

    –---

    • J’écoute l’emission de france culture, il y a aussi les enfants, car pour la médiatisation il faut du temps et le temps les femmes n’en ont pas. L’avocate qui témoigne dit que tout arrive en même temps (carrière à lancé et enfants elle veut dire). Elle raconte qu’elle n’avais pas le temps de voire ses enfants qui semblent lui en vouloir pour ca. Peut etre qu’elle était mère célibataire mais ne le dit pas, je pense qu’elle l’aurais mentionné si c’étais le cas.
      Récit aussi du mépris des clients, le milieu et le crime etait une spécificité masculine et un haut lieu de démonstrations de virilité elle raconte devoir bossé 4 fois plus que les hommes pour qu’on la prenne au sérieux.

      l’avocate qui parle de l’empathie, nécessaire selon elle pour défendre des prévenus raconte que pour défendre les victimes c’est plus difficile car les victimes souffrent et ca fait trop de pression sur l’avocate... on est pas sorti des ronces...

    • pas de souci @gonzo mon message est long et plein de liens.

      @vazi Diva du prétoire ca doit pas etre un compliment ! J’avais jamais entendu, mais ca me semble à l’opposé du ténor.
      gogole me donne une seule occurence :

      Dans les couloirs du tribunal on le surnomme « la diva du prétoire ». Il assène ses coups sans relâche. Ses preuves s’empilent sur des plateaux roulants, enfermées dans de gros classeurs noirs. Quand il s’irrite de l’apparente incompréhension des juges, on le voit rajuster sa cravate, dont on devine, sous la robe noire, le style bonbon anglais. Ou bien il regarde avec suffisance le bout de ses ongles, invite sur un ton acerbe les magistrats à mieux « conduire la barque, mener le navire ». Soupçonnant l’accusé de ne pas prendre ses médicaments, il lui suggère, un brin hautain, un sevrage tabagique « pour la bonne marche du procès ». Les faiblesses de Slobodan Milosevic, qui a 64 ans et souffre d’hypertension, « sont dues à la lourdeur du procès », expliquent Steven Kay et Gillian Higgins.

      https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2006/02/11/la-machine-milosevic-devant-ses-juges_740347_3208.html
      assène, irrite, bonbon anglais, ton acerbe, regarde avec suffisance, un brin hautain...

  • http://www.desordre.net/bloc/vie/reprise/2018/201812.htm

    Un extrait de Ja de Thomas Bernhard, un extrait de Barbe bleue de Georges Mélies, Shoot de Chris Burden, le Rosebud d’Orson Welles, les grands boulevards à Paris filmés depuis un bus en 1913, L’Etreinte d’Adrien Genoudet, Hard Eight de Paul Thomas Anderson, Le Temps des arbres de François-Xavier Drouet, Perdre le Nord avec Hamsih Fulton, un piano qui prend cher, L’Insoutenable Effervescence du fantôme de JLG, Premières Solitudes de Claire Simon, les vingt ans de l’Atelier du Tampon, le fameux mouvement de zoom dans l’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville tel qu’il est décrit et décortiqué par Grégoire Bouillier dans Le Dossier M., L’Esprit de la ruche de Victor Erice, Les Chatouilles d’Andréa Bescond et Éric Métayer, Théo Girard et Les Pensées rotatives, Nina dans le Désordre, Eve Risser et Naïny Diabeté, Orsay contre le PUC, Sarah Murcia joue My Favorite Things, la visite des expositions d’Egon Schiele, Jean-Michel Basquiat et Tomas Saraceno, de la musique, Leto de Kirill Serebrennikov, dont je ne pense pas grand-chose, Shimmer Lake d’Oren Uziel dont je pense le plus grand bien, Une Affaire de famille de Hirokazu Kore-eda qui m’a fait pleurer de bonheur, une collaboration avec B., céramiste, Pupille de Jeanne Herry dont je pense le plus grand mal et un banquet végétarien, préparé par Zoé et moi, avant qu’il ne soit dévoré par personnes qui mangent de la viande.

    Un mois de décembre 2018, bien rempli. La Vie, quoi.

  • Soit le film plébiscité par excellence, Pupille de Jeanne Herry, et comment ne pas aimer un tel film dans lequel un nouveau-né sous X finit par trouver une très jolie maman célibataire après avoir connu les trois premiers mois de sa vie dans les bras robustes et aimants d’un parent d’accueil au physique de troisième ligne de rugby, mais avec un cœur qui bat fort ? Oui, vraiment, et j’imagine qu’il faudrait être vraiment de très mauvais esprit, et ne pas avoir de cœur, pour trouver à redire dans ce concert de louanges, cet hymne à la vie, ce mélo calibré dans lequel il y a, pour toutes et tous, un personnage dans les habits duquel on peut se couler facilement.

    Une certaine détestation, par dessus tout, du comédien Gilles Lelouch m’a sans doute sauvé de cette inévitable identification et, du coup, zut ! encore raté, mon sens critique n’était pas en panne pendant la projection de ce film. Et du coup ben oui, je retrouve à redire. De toute façon je n’ai pas de cœur.

    Je trouve que c’est quand même drôlement pratique cette misère sociale qui est pourtant la graine du récit et qui, obéissante, reste aux frontières du film. La jeune mère étudiante qui n’a pas de place dans sa vie pour cet enfant qu’elle met au monde sans péridurale (parce qu’elle arrive trop tard aux urgences, ça aussi bien pratique de pouvoir lui infliger les douleurs de l’enfantement) et qui disparaît vite fait mal fait à la septième minute du film, et, pareillement, les jeunes gens qui foutent le Bronx dans leur famille d’accueil pour bien montrer que notre troisième ligne à sa barbe de trois jours au cœur gros comme ça il s’en envoie quand même pas mal, tout ce désordre social qui est raccompagné à la porte de film à peine commencé, c’est drôlement pratique (la disparition de TOUS les enfants à problème dans cette famille d’accueil d’un coup d’un seul est une énigme scénaristique opaque). Et, donc, désormais, les cas sociaux raccompagnés à la porte, laissez-nous, personnes bien élevées, jolies femmes et hommes bien de leur personnes, changer le destin de ce bébé et la face du monde à notre manière de personnes bien élevées et responsables.

    Et tout baigne merveilleusement, des services sociaux remplis à craquer d’un personnel à la fois compétent et dévoué, une assistante sociale efficace (Clotilde Mollet réalise un numéro d’actrice formidable, l’assistante sociale est d’une justesse remarquable, presque trop parfaite, même Sandrine Kimberlain et Elodie Bouchez qui sont des comédiennes de haut vol ne tiennent pas la route face au personnage de l’assistance sociale) et admirablement compréhensive de la décision de la jeune mère de faire naître son enfant sous X, un assistant maternel qui vit dans la maison dont tout le monde rêve, vieille maison de pierres battue par les embruns au bord de falaises du Finistère et, à la fin, c’est la jolie femme brune séduisante qui remporte le pompon, si j’ose dire, c’est à elle que l’on confie l’enfant à la fois blanc et en bonne santé, l’adoption c’est merveilleux et tous les personnages du film sablent le champagne et c’est merveilleux. There is not a dry eye in the movie house comme dit je ne sais plus quel personnage de The Player de Robert Altman

    Alors je dois être vraiment un très mauvais coucheur, en plus de ne pas avoir de cœur, mais je n’ose imaginer dans quel monde idéal la réalisatrice de cette affaire a vécu de sa naissance à la réalisation de ce film ou quelles puissantes œillères elle a eu le loisir de porter pour réaliser ce film transpirant de bons sentiments qui ne dépassent jamais, dans leur coloriage, les traits et les pointillés impartis, à propos d’un tel sujet, l’accouchement sous X ?

    Et je dois dire que trouve admirable cette nouvelle vague de jeunes réalisateurs et réalisatrices françaises dont on devine sans mal donc, les enfances choyées et passées en partie à rêver l’existence des pauvres au point, plus tard, de devenir des réalisateurs et réalisatrices qui se piquent d’être engagées.

    Oui, engagées à droite toute et dans la plus pure tradition de la reconduction d’un modèle social dont on devine bien qu’ils et elles ont toujours été du bon côté du manche. Ce cinéma-là est le lieu de tous les impensés sociaux de droite. Et ils sont puissants.

    • « Et je dois dire que trouve admirable cette nouvelle vague de jeunes réalisateurs et réalisatrices françaises dont on devine sans mal donc, les enfances choyées et passées en partie à rêver l’existence des pauvres au point, plus tard, de devenir des réalisateurs et réalisatrices qui se piquent d’être engagées. »
      # Excellent

  • Arnaud, Jessica, Faustine, et les lecteurs du Monde | Daniel Schneidermann
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/arnaud-jessica-faustine-et-les-lecteurs-du-monde

    Armée de ces édifiantes leçons de vie, Faustine Vincent est allée faire réagir une sociologue et un spécialiste des inégalités. “Ceux qui sont choqués sont issus des classes supérieures [surreprésentées parmi les lecteurs du Monde]. Cela relève d’une haine sociale et d’un mépris de classe” estime Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Quant à Arnaud et Jessica, « ils appartiennent à une catégorie de plus en plus identifiée : les classes moyennes fragiles, explique Jeanne Lazarus. Ils cherchent à s’accrocher au mode de vie de la classe moyenne : être bien habillé, avoir une part de plaisirs, ne pas être uniquement dans la contrainte. » Or, ce que leur renvoient les commentaires, c’est qu’ils ne devraient pas s’autoriser ces “petits plaisirs”. “C’est très violent, socialement. C’est une façon (...)

    • Arnaud, Jessica, Faustine, et les lecteurs du Monde - Par Daniel Schneidermann | Arrêt sur images
      https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/arnaud-jessica-faustine-et-les-lecteurs-du-monde

      C’est l’histoire d’un couple de Gilets jaunes, Arnaud et Jessica, rencontrés par Le Monde à Sens, dans l’Yonne. Il est cariste dans l’aéronautique, elle est mère au foyer, où elle s’occupe de leurs quatre enfants. Ils sont à découvert dès le 15 du mois. A Faustine Vincent, journaliste au Monde, ils ont dévoilé leur budget. Son salaire net, à lui, de 1493 euros. Leurs 914 euros mensuels d’allocations familiales. Et les APL. Et la prestation d’accueil du jeune enfant. Et leurs conclusions : ils n’y arrivent pas. Le reportage est paru le 15 décembre.

      Aussitôt, dans les commentaires du journal, les lecteurs se sont déchainés contre le jeune couple, et accessoirement contre la journaliste qui en a fait une incarnation du mouvement. Dans le viseur des lecteurs du Monde, deux signes extérieurs de richesse : le chien, et les vêtements de marque que les jeunes parents persistent à offrir à leurs enfants ("les enfants sont tellement méchants entre eux s’ils ont des sous-marques" disait Jessica). Aux yeux des lecteurs, Arnaud et Jessica sont de faux pauvres, de mauvais pauvres, qui ne savent pas gérer leur budget. C’est le sens de la grande majorité des 1087 commentaires (à l’heure où j’écris).

      Outre la moisson de souvenirs personnels (c’est fou le nombre de lecteurs et lectrices qui ont porté les anoraks de leur grande soeur, ou les pulls moches tricotés par leur maman) , c’est une profusion de diagnostics psycho-sociologiques -"le problème de cette famille semble effectivement le manque d’intégration sociale, de capital relationnel, de modèle et d’ambition bien plus que le manque d’argent" de conseils de vie -"Si ils le voulaient, ils pourraient revenir a l’ecole en cours du soir et se former, ce qui leur donneraient de meilleures perspectives d’emplois avec de meilleur salaires" "Ce couple exige davantage de la solidarité nationale mais pourrait organiser une garde partagée avec d’autres pour permettre à la mère de travailler à temps partiel" "Quand on n’est pas capable de faire vivre plusieurs enfants, on ne les créent pas." ou de tutos-conso : "Indécent, c’est bien le mot à employer. Des forfaits de téléphone à meilleur prix existent. Les vêtements de marque ? Mais on rêve ! Il existe d’excellents vêtements hors des grandes marques et abordables". 

      Armée de ces édifiantes leçons de vie, Faustine Vincent est allée faire réagir une sociologue et un spécialiste des inégalités. "Ceux qui sont choqués sont issus des classes supérieures [surreprésentées parmi les lecteurs du Monde]. Cela relève d’une haine sociale et d’un mépris de classe" estime Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Quant à Arnaud et Jessica, « ils appartiennent à une catégorie de plus en plus identifiée : les classes moyennes fragiles, explique Jeanne Lazarus. Ils cherchent à s’accrocher au mode de vie de la classe moyenne : être bien habillé, avoir une part de plaisirs, ne pas être uniquement dans la contrainte. » Or, ce que leur renvoient les commentaires, c’est qu’ils ne devraient pas s’autoriser ces "petits plaisirs". " C’est très violent, socialement. C’est une façon de dire qu’ils doivent se satisfaire de leur place ", poursuit la sociologue.

      Ce second article, titré " Pourquoi le quotidien d’un couple de Gilets jaunes dérange les lecteurs du Monde ", a explosé le record des commentaires du premier : 1303 (toujours à l’heure où j’écris). En appel, le commentariat du Monde confirme son verdict contre Arnaud et Jessica. Quant à Faustine Vincent, elle voit sa peine aggravée, sur le mode " est-il logique qu’une journaliste du Monde se permette de donner des leçons à son lectorat qui paye pour son salaire ? " (je n’invente pas, c’est le deuxième commentaire par ordre antechronologique ce matin).

      Il arrive souvent, dans la presse en ligne, que les commentaires soient aussi intéressants que les articles commentés : c’est le cas ici. Ce torrent de réactions illustre parfaitement ce que nous décrivions dans notre deuxième émission sur les Gilets jaunes, avec Emmanuel Todd : le décrochage entre les "petites" classes moyennes, hantées par la chute dans la paupérisation (où elles ne sont pas encore) et ceux qui n’ont pas besoin de regarder les étiquettes de prix au supermarché. Simple décrochage ? Incompréhension, plutôt, hostilité, voire guerre froide. La télé n’a cessé, depuis un mois, de montrer la "violence" des Gilets jaunes. Arnaud et Jessica nous révèlent la violence silencieuse de tous les sans-gilet.

      Accessoirement, si je peux me permettre un mot personnel, cela me confirme dans la conviction qu’il faut savoir déplaire à ses lecteurs. C’est une marque de respect envers eux.

      Pourquoi le quotidien d’un couple de Gilets jaunes dérange les lecteurs du Monde
      https://seenthis.net/messages/745927

    • L’article du Monde sur le sujet :
      Pourquoi le quotidien d’un couple de « gilets jaunes » dérange des lecteurs

      Le portrait, dans « Le Monde », de jeunes parents mobilisés dans le mouvement a suscité un déluge de commentaires désobligeants à leur égard.

      Par Faustine Vincent Publié aujourd’hui à 14h28, mis à jour à 16h07

      Dès la parution de l’article du Monde, ce fut un déferlement. Le portrait d’Arnaud et Jessica, un couple de jeunes parents mobilisés dans le mouvement des « gilets jaunes » et témoignant de leurs fins de mois difficiles, a suscité plus de 1 000 commentaires sur le site du Monde, et des centaines d’autres sur Twitter et Facebook.

      Une écrasante majorité d’entre eux expriment une grande hostilité à l’égard du mode de vie de cette famille, installée dans l’Yonne. Tout leur est reproché : le fait qu’ils aient quatre enfants à 26 ans, qu’ils touchent 914 euros d’allocations familiales, que la mère ne travaille pas – même si c’est pour éviter des frais de garde trop élevés –, le montant de leurs forfaits téléphoniques, le fait qu’ils aillent au McDo, qu’ils achètent des vêtements de marque à leurs enfants, et même qu’ils aient un chien.
      Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Gilets jaunes » : Arnaud et Jessica, la vie à l’euro près

      La virulence des commentaires sur Internet n’est ni une nouveauté ni représentative de l’ensemble de la population. Pour autant, le déluge d’attaques dont le couple fait l’objet interroge. Pourquoi tant d’hostilité ? « Si l’article était paru dans la presse locale, cela n’aurait pas suscité de réaction, car c’est ce que les gens vivent. Il décrit simplement le quotidien d’une famille populaire, observe Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Ceux qui sont choqués sont issus des classes supérieures [surreprésentées parmi les lecteurs du Monde]. Cela relève d’une haine sociale et d’un mépris de classe », estime-t-il. Parmi les commentateurs figurent également des partisans d’Emmanuel Macron. L’un d’eux affirme ainsi que « rien ne démontre que la politique menée par [le président] et son gouvernement leur ait enlevé un centime de pouvoir d’achat ».
      « Ils ne savent pas gérer leur budget »

      Beaucoup ont sorti leur calculatrice pour se pencher sur les comptes du jeune couple, en additionnant le salaire d’Arnaud (1 493 euros) et les aides dont il bénéficie, moins les dépenses figurant dans l’article – lequel ne se voulait pas exhaustif et ne mentionnait donc pas certains frais comme la cantine des enfants, les transports en commun, la mutuelle, la redevance télé, l’abonnement à Internet, etc. Or, une fois le calcul fait, les lecteurs sont formels, « ils ne savent pas gérer leur budget ».

      « Désolé, mais je n’arrive pas à comprendre, écrit l’un d’eux. Revenu total : 2 700 euros. Loyer + électricité : moins de 600 euros. Ça fait donc plus de 2 100 euros pour faire vivre 2 adultes + 4 jeunes enfants. Moi aussi je regarde les prix et il n’est pas compréhensible d’être à découvert dès le 15 du mois. » La question les taraude : que font-ils du reste ?
      Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Les classes sociales n’ont jamais disparu. Avec les “gilets jaunes”, elles redeviennent visibles »

      « Se demander si les pauvres ne font pas n’importe quoi avec leur argent est une question très ancienne », rappelle Jeanne Lazarus, sociologue au CNRS. Elle a émergé au XIXe siècle lors de la révolution industrielle, lorsque les familles d’ouvriers ont quitté les campagnes, où l’argent liquide ne circulait quasiment pas, pour les villes. « Les patrons ont alors réfléchi à la façon de leur donner de l’argent, craignant qu’ils dépensent tout en boisson. » Gérer correctement son budget repose alors sur une logique érigée en modèle : savoir faire des restrictions et planifier le futur. Il s’agit d’être « raisonnable », d’agir « en bon père de famille » – une notion supprimée du droit français en 2014.

      Ces accents paternalistes se retrouvent chez certains lecteurs ayant ausculté les comptes du jeune couple. « Il y a dans ces commentaires un rapport de classe très fort, analyse Mme Lazarus. C’est une façon de dire : “Nous, nous savons bien ce qu’il faut faire avec l’argent, car nous en avons plus, et ne faisons pas n’importe quoi.” »
      « Faux pauvres » ou « mauvais pauvres »

      D’autres vont plus loin en les accusant d’être de « faux pauvres ». Avec ses 2 687 euros de revenus, aides incluses, la famille de Jessica et Arnaud se situe pourtant juste en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 2 770 euros pour ce type de famille, selon l’Insee. « A titre de comparaison, le revenu médian, pour un foyer de deux adultes et quatre jeunes enfants, est de 4 300 euros, rappelle Louis Maurin. On est donc très loin des revenus de ce couple. Mais les gens ne se rendent pas compte des niveaux de vie de la population française. » Et, comme il s’agit d’argent, tout le monde a un avis. « Les gens adorent en parler, surtout de l’argent des autres, car ils peuvent se projeter et ont l’impression de pouvoir classer les gens plus facilement », explique Jeanne Lazarus.
      Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Gilets jaunes » : la révolte des ronds-points

      Avec Jessica et Arnaud, la curiosité se double de la conviction d’avoir un droit de regard sur leurs finances puisqu’une partie importante de leurs revenus vient des allocations, versées grâce aux impôts de la collectivité. Les choix qu’ils font au quotidien irritent d’autant plus que l’argent venant des aides est considéré comme « peu légitime, non mérité, contrairement à celui qui vient du travail », selon la sociologue.

      « Ma compagne et moi payons (avec plaisir) environ 1 200 euros d’impôts par mois… Je ne suis pas sûr d’être content d’apprendre qu’ils servent à ce couple à se payer des forfaits trop chers et des vêtements de marque. Cette révolte [des “gilets jaunes”] est définitivement celle des assistés », écrit ainsi un lecteur. Les classes supérieures bénéficient pourtant, elles aussi, d’aides – tout le monde a notamment droit aux allocations familiales –, mais elles sont moins visibles dans l’immédiat, parce qu’elles passent beaucoup par la défiscalisation.

      Au final, si ces « gilets jaunes » agacent tant une partie des lecteurs, c’est parce qu’ils sont à leurs yeux de « mauvais pauvres » faisant de « mauvais choix ». C’est déjà ce qui était reproché, dans un autre contexte, à une habitante de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), que la reporter du Monde Aline Leclerc avait rencontrée en 2010. Les lecteurs s’étaient plus offusqués de voir qu’elle avait un écran plat chez elle malgré ses petits revenus que de savoir que des trafiquants avaient tiré des coups de feu en bas de son immeuble.

      « C’est très violent, socialement »

      Ce que revendiquent Jessica et Arnaud apparaît ainsi comme illégitime aux yeux des commentateurs. Car, au fond, ce que le couple demande, comme tant d’autres « gilets jaunes », c’est de pouvoir vivre sans se serrer la ceinture en permanence, comme nous l’avons beaucoup entendu autour des ronds-points.

      « Ils appartiennent à une catégorie de plus en plus identifiée : les classes moyennes fragiles, explique Jeanne Lazarus. Ils cherchent à s’accrocher au mode de vie de la classe moyenne : être bien habillé, avoir une part de plaisirs, ne pas être uniquement dans la contrainte. Et quand tout s’effrite, c’est par la consommation qu’on trouve une place dans la société. » Or, ce que leur renvoient les commentaires, c’est qu’ils ne devraient pas s’autoriser ces « petits plaisirs ». « C’est très violent, socialement. C’est une façon de dire qu’ils doivent se satisfaire de leur place », poursuit la sociologue.

      Recontacté après la parution de l’article, Arnaud assure que les commentaires virulents « lui passent complètement au-dessus ». A ceux qui les jugent, il répond simplement ceci : « Si les gens veulent échanger, je prends leur vie sans hésiter. »

      Faustine Vincent
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/20/pourquoi-le-quotidien-d-un-couple-de-gilets-jaunes-derange-une-partie-des-le

  • Aujourd’hui se tient enfin, à Marseille, le conseil municipal qui avait été annulé une première fois, par peur de la populace. C’est le premier Conseil post-effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne.
    Personne parmi les opposants (syndicat (Sud), collectifs de quartiers, collectif de parents d’élèves, etc) n’a pu rentrer dans la salle, la mairie ayant préventivement remplie l’espace.

    Si cela à un quelconque intérêt vous pouvez jeter un œil au débat en cours sur le site de Marsactu :
    https://marsactu.fr/live/suivez-en-direct-le-conseil-municipal-de-lapres-rue-daubagne

    Vous aurez peut-être la chance de tomber sur ce genre de perle :

    En parallèle, Jeanne Marti s’émouvait du sort des arbres de la Plaine. « Vous n’allez quand même pas défendre les Zadistes ? Ces mecs qui sont venus de Notre-Dame des Anges (sic) ! », a pesté le maire.

    #Marseille #Noailles #LaPlaine

    • Jeanne Marti (RN) s’étonne de l’organisation du congrès mondial de la nature dans une ville qui a connu un nombre important des fermetures de plages cette année. « Vous avez tort », pose Jean-Claude Gaudin avant un classique : « Vous êtes jeune. Vous ne saviez peut-être pas qu’auparavant tout était rejeté à Cortiou sans épuration. »

    • Pour plus de précisions sur Cortiou et le système d’assainissement de la ville de Marseille, c’est ici :
      http://www.calanques-parcnational.fr/fr/des-connaissances/un-territoire-fragile-et-menace/pollutions/rejets-des-stations-depuration/cortiou

      A Marseille, tout le monde sait qu’il ne faut pas se baigner après de fortes pluies... En voici, donc, la raison :

      Le réseau d’assainissement du centre de Marseille est dit « unitaire » : eaux de pluie et eaux usées sont acheminées dans les mêmes tuyaux. Cette configuration devient problématique lors des forts épisodes pluvieux puisque l’apport d’un grand volume d’eau menace d’inonder la station d’épuration et entraîne sa fermeture. Le rejet des eaux usées et des eaux de pluie se fait alors directement en mer, à Cortiou et tout au long de la rade de Marseille. Cette situation entraîne la non-conformité des installations d’assainissement de Marseille au regard des exigences nationales et européennes.