person:jess franco

  • Tiens, je retrouve un vieux mail que j’avais envoyé à Lazuly et Lefayot, le 24 février 2002. À l’époque, occupé au développement de SPIP, j’avais commencé à bidouiller un outil pour – j’imaginais – ne pas rester dans les structures de base de données de SPIP. Ça s’appelait « SADE » (Système Automatisé de Développement et d’Édition), apparemment il y avait un vague bout de code sur Rezo. Si je me souviens bien, il s’agissait tout de même de livrer une structure « à la SPIP » dans un système qui permettrait de faire n’importe quoi. Oh. Évidemment c’était prétentieux et imbitable, et c’est mort né.

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    Salut Yann et Jean-Charles,

    Quelques infos sur SADE (Système Automatisé de Développement et d’Édition)... Comme j’ai réussi à endormir JC en lui présentant le système, je vous envois cette première explication.

    La version en développement est visible à l’adresse : http://rezo.net/~arno/sade

    c’est évidemment très loin d’être complet, ni fonctionnel... Ni même optimisé, ça te pond de la requête mySQL par packs de douze.

    L’idée générale :
    – d’un côté, essayer de conserver, pour le rédacteur et les responsables (l’équivalent des admins de SPIP), la facilité d’utilisation de SPIP. Une fois le truc installé, on doit obtenir l’évidence et la cohérence de l’interface SPIP ;
    – de l’autre, avoir une souplesse la plus grande possible pour la structure du site. C’est-à-dire que celui qui installe et gère le site devrait pouvoir réaliser quasiment n’importe quel type de site de contenu. C’est la différence fondamentale avec SPIP.

    Principe des objets et des éléments
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    Lorsqu’on définit son site, on n’a pas une structure imposée (comme SPIP et autres nukeries), il faut dire ce qu’il y aura dans son site. La base de ce système est celui d’objets constitués d’éléments. Dans l’interface actuelle, c’est dans "Structure et droits". (À terme, je prévois une interface d’upload de structures "toutes faites".)

    Il faut créer un objet. Un "objet" est une notion éditoriale, et non technique. Par exemple, l’objet "Rubriques", "Articles" (façon SPIP), ou bien "Film", "Personne"...

    Une fois un objet créé, il faut définir de quoi il se compose, c’est-à-dire donner les éléments constitutifs. Par exemple, pour l’objet "Articles", les éléments :
    – surtitre
    – titre
    – soustitre
    – date
    – chapeau
    – logo
    – texte
    – ps
    – grand_logo

    Chaque élément est d’un type particulier, ce qui permettra de fabriquer l’interface graphique pour les gérer. "Une ligne" pour un texte d’une ligne (surtitre, titre...), "un paragraphe" (pour le chapeau), "texte long" (pour le texte), "logo" pour un logo (c’est-à-dire avec gestion du survol), "url", "email", etc.

    Avec la liste des éléments, on trouve :
    – une flèche verte, qui permet de modifier l’ordre des éléments (le surtitre doit être avant le titre, donc si on l’a créé après, on peut le faire remonter dans l’ordre) ;
    – une petite étoile jaune, qui permet de définir quel est l’élément principal de l’objet. Généralement, on l’attribue au "Titre" de l’objet. Unique utilité : dans la navigation de l’interface privée, c’est cet élément principal qui sera utilisé pour la navigation ("lire l’article ’Mon premier article’")

    Le second truc très important des objets, ce sont les liens de dépendance. C’est plutôt logique : une rubrique dépend d’une autre rubrique, un article dépend d’une rubrique, etc. Avec l’option qu’un lien peut être obligatoire, et/ou unique (par exemple, façon SPIP, une rubrique dépend d’une unique rubrique, mais ce lien n’est pas obligatoire, car certaines rubriques peuvent être des "entrées" dans le site ; en revanche, un article dépent obligatoirement d’une unique rubrique...). La particularité, c’est qu’il s’agit d’un lien de dépendance, et non d’un lien direct dans les deux sens : c’est bien un article qui dépend d’une rubrique, et non le contraire ; c’est ce qui permettra, dans l’espace privé, de faire une interface logique (on pourra créer un article depuis une rubrique, mais non l’inverse ; l’inverse, ce sera qu’on peut sélectionner une rubrique depuis un article).

    Toujours dans ces liens, il est possible de faire un lien d’un objet à un autre, en fonction d’un troisième objet. Utilisation rare. Par exemple : je fais image movie database : je fais un objet "Films", un objet "Personnes", et un objet "Métiers du cinéma". Je fabrique, dans "Films", le lien suivant : Film dépend de Personnes en fonction de Métiers. Ainsi je peux indiquer dans tel film que "Jess Franco" est "réalisateur" du film, qu’il est "acteur" du même film...

    Gestion des droits
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    De plus, il devrait y avoir une gestion des droits très précise. Dans "Gérer les droits et les statuts", on peut créer :
    – des statuts des participants (admin, responsable, rédacteur...),
    – des statuts des documents (en cours de rédaction, proposé, publié, refusé...). Et à cet endroit, on définit les concordances par défaut de ces deux types de statuts. Par exemple, un "rédacteur" peut créer, modifier ses propres articles, mais pas quand ils sont publiés, etc.

    Ensuite, pour chaque objet précis, on peut modifier et affiner ces droits. Par exemple, les "rédacteurs" ne peuvent pas du tout toucher aux "rubriques".

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    Une fois cette structure définie, on peut passer à "Naviguer et rédiger", qui est l’interface de rédaction similaire à celle de SPIP, mais cette fois-ci identique pour chaque objet, en fonction des éléments configurés précédemment. Pour l’instant, la version actuelle permet de créer des "documents", mais pas de lier.

    –> Par "document", j’entends un nouvel élément sur le modèle d’un objet. Par exemple, un nouvel article du type de l’objet "Articles".

    Gros manque pour l’instant, ça ne gère pas les liens entre les documents…

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    Enfin, pour la partie publique, même système de squelettes, avec boucles et pseudo-tags, comme SPIP. Sans doute un poil plus élaboré...

    Ah oui : je prévois également un générateur automatique de squelettes par défaut, histoire de pouvoir commencer son site sans douleur...

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    Enfin, la plus grosse différence de SADE avec SPIP et autres nukeries, c’est que la base de données n’a pas du tout la même structure que la structure éditoriale. Il n’existe pas une nouvelle table pour chaque objet (pas de "spip_articles" pour gérer les ARTICLES...) ni de nouvelle colonne de table pour chaque élément (pas d’entrée "surtitre" dans un "spip_articles").

    Il y a :

    – sade_objets où l’on stocke "ARTICLES", "RUBRIQUES"..., c’est-à-dire la définition générale des objets ;
    – sade_elements où l’on stocke tous les éléments des objets ; évidemment, chaque "élément" dépend d’un id_objet de sade_objets, pour savoir qu’il s’agit du TITRE lié à ARTICLES, ou du TITRE lié à RUBRIQUES ;
    – sade_liens_objets où l’on stocke les liens de dépendance entre les objets.

    Ces trois tables gèrent donc la structure du site. Quand j’ajoute un objet "FILMS", je ne créé donc pas une nouvelle table "sade_films", je me contente d’ajouter une ligne "FILMS" dans sade_objets, puis de définir ses éléments et ses liens dans les deux autres tables.

    Les tables : sade_statut_doc, sade_statut_redac, sade_lien_statut_defaut, sade_lien_statut_objet... définissent la gestion des droits.

    Le stockage de l’information éditoriale, elle, se fait dans les tables :

    – sade_documents table qui ne contient pas beaucoup d’informations, presque uniquement un id_document associé à un id_objet (j’ai créé un nouveau document associé à l’objet ARTICLES) ;

    – sade_contenus c’est là qu’est réellement stockée l’information éditoriale (dans un champ "long text"). Il y a un id_contenu différent pour chaque élément du document. Donc c’est lié à un id_document et à un id_element (ceci est le contenu du titre du document) ; histoire d’optimiser les requêtes, je stocke l’élément déduit : id_objet.

    – sade_liens c’est l’équivalent du précédent, mais pour la gestion des liens de dépendance. Là, évidemment, je ne stocke plus des id_objet (parent, enfant...) comme dans sade_liens_objets, mais directement des id_document (le document-article tant dépend du document-rubrique tant).

    L’avantage de cette méthode, c’est :

    – que la structure de la base est invariable. On se contente d’ajouter des lignes, et non de créer des tables et des colonnes pour chaque type d’objet ;
    – que certaines opérations seront très simples à implémenter (genre l’indexation du moteur de recherche sera vachement souple et puissance) ;

    – qu’on ne dépend absolument plus des noms de objets et des éléments (si mon "ARTICLES" se transforme en "ITEMS", on s’en fout, on travaille sur les id_objet).

    Evidemment, sur le fait qu’on peut construire sa propre structure de site, les avantages sont énormes :
    – personne ne demandera à ce qu’on lui ajoute tel "champ" dans les articles et autres,
    – la critique "on ne peut pas ajouter ses propres modules" sera largement invalidée par le fait que la plupart des modules deviennent totalement inutiles (il suffit de faire la structure de site qui va bien) ;
    – absolument tout se développe de manière unique. Il n’y a plus à prévoir des machins exotiques pour les rubriques, d’autres pour les brèves, se demander s’il faut un logo pour les types de mots-clés... c’est le webmestre qui définit sa structure, point.

    Inconvénients :
    – pour l’instant, ça te pond de la requête mySQL au kilomètre ; j’ai déjà beaucoup d’idées pour optimiser à mort, m’enfin rien ne presse ;
    – une fois optimisées, les requêtes vont avoir une tronche terrible ;
    – découlant des deux remarques précédentes : est-ce que ça tiendra lacharge ?
    – comme tous les objets sont gérés de manière identique, il va falloir trouver toutes les méthodes permettant de retrouver une interface graphique claire et évidente comme SPIP ; ça, c’est pas gagné, mais je crois qu’il y a moyen de plutôt bien s’en sortir, même si on n’arrivera jamais à ce niveau d’intégration ;
    – puisque c’est très souple, on va se bouffer des tonnes de sites mal branlés ! C’est l’un des gros avantages de SPIP : comme c’est figé, les sites sont forcément bien structurés, avec une navigation forcément logique. A partir du moment où l’on peut réaliser n’importe quoi, on va avoir des sites totalement imbitables (et comme toujours : c’est la faute au programme :-))

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    Bon, c’est juste un tout début, hein. Faut beaucoup d’imagination pour l’instant :-))

    ARNO*

  • Cinema Bis Belge : General Films
    https://www.nova-cinema.org/prog/2019/171-offscreen-12th-edition/special-screenings/article/cinema-bis-belge-general-films

    Cinema Bis Belge est un mini-module qui exhibe des perles du cinéma belge à petit budget. Cette année, c’est la bruxelloise Général Films, une boite de production et de distribution gérée par les frères Jean et Pierre Quérut qui est mise à l’honneur. Leur maison à la Chaussée de Haecht ne recèle pas seulement un trésor de copies 35mm, ce fut aussi un lieu de tournage pour Jean Rollin ("Les démoniaques") et Jess Franco ("La comtesse noire") entre autres. Nous vous présenterons une copie 35mm de qualité et ses inserts hard, trouvée dans leurs archives, d’un film tourné à Bruxelles en plein âge d’or des blue movie belges : « Les Baiseuses ». •+ Les baiseuses Guy Gibert, 1974, BE-FR, 35mm, vo fr , 85’ À Bruxelles, deux jeunes fugueuses vendent leurs charmes à de vieux (...)

  • La comtesse aux seins nus
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/vampires-suck/article/la-comtesse-aux-seins-nus

    Jess Franco, 1975, BE-FR, HD, VO FR ,96’

    Impensable de passer à côté de Jess Franco dans ce module Vampire déviant. Il y avait même l’embarras du choix, mais cette « Comtesse aux seins nus » semblait finalement évidente. C’est le premier rôle principal de Lina Romey, sa muse, sa femme, qui l’accompagnait lors de sa venue dans les premières années du festival. Le film fait aussi un peu partie du Nova puisqu’une peinture grand format, tiré d’une scène du film, hante notre couloir depuis longtemps. On y retrouve les obsessions (mot qui semble formé pour lui) du cinéaste lubrique ultra-prolifique (un méta Woody Allen sous plusieurs aspects donc...) à la grammaire cinématographique plus fournie que maîtrisée, avec ses prétentions littéraires, son amour des paysages du sud, etc. Les codes (...)

  • Venus in Furs
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/164-laissez-bronzer-les-cadavres/autour-des-cadavres/article/venus-in-furs

    Jess Franco, 1969, ES-GB-IT, 35mm, VO ANG ,86’

    Inspiré très très librement du roman de Sacher-Masoch, « Paroximus » ou « Black Angel », selon ses nombreux titres, est l’une des œuvres les plus abouties de Jess Franco. Imprégné de musique, ce conte érotique et ésotérique plonge dans la passion de Franco pour la musique à travers l’histoire d’un musicien de jazz qui découvre le corps d’une jeune fille morte sur la plage où il veut abandonner sa trompette. Le voilà obsédé par cette sublime créature sortie du néant. Jusqu’à ce que surgisse une femme qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Entre souvenirs, hallucinations, quête amoureuse, Franco signe encore une fois un conte où l’amour et la mort vont de pair, aux frontières du rêve et du cauchemar, où la sexualité est destructrice et où (...)

  • Le voyage de Jess Franco (1930-2013) au bout du cinéma sur Culturopoing
    http://www.culturopoing.com/Cinema/Le+voyage+de+Jess+Franco+1930+2013+au+bout+du+cinema-5444

    Ne nous leurrons pas, au fil de ces 200 films, des ratages, il y en a, et beaucoup. Et crier de tous côtés au génie ne rendrait pas service à l’oeuvre de ce farceur de Franco, parfois génial, parfois je-m’en-foutiste. Nous ne nous acharnerons pas à défendre L’abîme des morts-vivants, Terreur Cannibale ou Célestine bonne à tout faire, pour mieux les distinguer des expériences que sont Shining Sex ou ses deux Eugenie. Reconnaître les nanars permet par exemple de mieux démontrer à quel point She Killed in extasy, au-delà du cinéma d’exploitation, provoque une émotion magistrale dans son traitement de la folie et du drame passionnel. De même, il existe plusieurs Franco, celui à qui Orson Welles confiait son équipe entière sur Falstaff ou Don Quichotte et que l’on retrouve en cinéaste extrêmement soigné dans les productions Harry Alan Towers ou certaines productions allemandes , comme en témoigne les superbes réussites esthétiques et classiques que furent Justine ou Les lettres d’une nonne portugaise n’est pas le même que celui dont chaque image n’est rien d’autre qu’un fascinant signe d’identité instantané.

    #cinéma_barré (j’aime particulièrement ce texte sur Franco)

  • Jesus Franco, un Divin Marquis – par Jean-François Rauger
    http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/04/03/jesus-franco-un-divin-marquis_3152935_3246.html

    Seul le fantasme à l’état chimiquement pur importe désormais dans des titres où brillèrent notamment les starlettes Soledad Miranda et surtout Lina Romay (sa compagne, sa muse et son médium à partir du début des années 1970). Rejeté par une partie de ses admirateurs d’origine, le cinéma de Jess Franco, dès lors, intéresse une cinéphilie tout autant tripale que cérébrale qui y découvre une dimension avant-gardiste.

    Son goût pour l’inachèvement comme forme esthétique, pour l’image floue, pour l’enregistrement pur et l’abstraction en même temps, rapproche son oeuvre d’une certaine forme d’art moderne.

    Jess Franco était un homme d’une génération qui s’est amusée à déconstruire le cinéma classique. Il avait choisi sa voie, celle de l’érotomane, mais aussi du musicien de jazz qu’il n’avait jamais cessé d’être et qui répétait, à l’infini, le même standard qu’il désossait jusqu’à en faire disparaître les lignes mélodiques.

    #cinéma_barré

  • Les expériences érotiques de Jess Franco (1930 - 2013) – par Stéphane du Mesnildot
    http://www.chronicart.com/Article/Entree/Categorie/cinema/Id/les_experiences_erotiques_de_jess_franco__1930___2013_-12501.sls

    Ces années furent le règne des vampires, comme la Comtesse noire, tragique succube muette, mais aussi des reines atlantes, des femmes-oiseaux, des libertins sadiens amateurs de chair humaines et des ingénues sombrant dans la folie. Franco, amateur de gothique tropical et d’architecture déroutante situait ses cauchemars dans les immeubles de la grande Motte à Montpellier, dans des palais niçois en stuc ou des villas de Ricardo Bofill. Dans le Sadique de Notre-Dame (où il interprète un fanatique religieux), Franco filme le Paris des seventies assombris et glauque, lors d’une mémorable remontée en plan-séquence de la rue Saint-Denis. Alors que les producteurs lui réclamaient avant tout des scènes érotiques, la contrainte devient pour lui une infinie liberté et la possibilité d’élaborer une écriture inédite, le situant davantage du côté du cinéma expérimental que des artisans du Bis. Comme un jazzman, Franco manie sa caméra en de longues improvisations autour de la jouissance optique. Il braque sa caméra sur un corps féminin (presque toujours celui de Lina Romay) que le zoom ne cesse d’aller chercher pour aussitôt le perdre dans les flous. L’incandescent objet du désir se transforme en flamme ou en matière brumeuse, mais parfois se recompose dans un spasme, et le sexe apparaît avec une netteté stupéfiante. Pourtant, même dans la précision des détails, il demeure inaccessible.

    #cinéma_barré

  • Quelques sites consacrés à Jess Franco :

    – In inglish : I’m in a Jess Franco State of Mind (ouh là, y’a des trucs dis donc…)
    http://robertmonell.blogspot.fr

    – En espagnol, l’excellentissime Franconomicon (bon sang, ceux-là aussi ils ont vu de ces trucs…) :
    http://franconomicon.wordpress.com

    – In ze angliche, le groupe Facebook (c’est un truc assez miraculeux, parce que c’est le seul endroit au monde où tu peux te rencarder sur Jess Franco sans jamais tomber sur une actrice dénudée) :
    http://www.facebook.com/groups/324132057665522

    – En français, quelques fiches de films (pas très nombreuses, mais exhaustives) :
    http://jesus-franco.com

    – La biographie sur NanarLand :
    http://www.nanarland.com/acteurs/Main.php?id_acteur=jesusfranco

    #cinéma_barré

  • Dans ce forum, une excellente compilation de fanzines consacrés à Jess Franco.
    http://kult-vhs.forumactif.com/t2046-recherche-revuesfanzinefilm-sur-le-realisateur-jess-franc

    Moi-même personnellement, je conserve dans un petit reliquaire (sur lequel sont ciselés les mots « Pedibus cum jambis ») mes numéros des Ciné Zine Zone et des Monster Bis consacrés au maître. Parce que pour une fois, tu peux être certain que c’est pas sur l’interwebz et IMDB que tu vas trouver le plus d’infos.

    #cinéma_barré

  • Pour s’initier à Jess Franco, on peut se faire la série de #films avec Soledad Miranda. Période très créative, et cinéma ultra-fauché. C’est le moment où Franco bascule définitivement dans le franchement bizarre.

    – 1974, Eugénie
    – 1971, Sie tötete in Ekstase
    – 1971, Vampyros Lesbos
    – 1970, Der Teufel kam aus Akasava

    Je n’ai pas vu Les cauchemars naissent la nuit (1970). Et dans mon souvenir, Nachts, wenn Dracula erwacht (1970) avec Christopher Lee est de facture trop classique pour être vraiment marrant (m’enfin c’est dans le genre de la Hammer si tu as des goûts un peu conservateurs).

    Vampyros Lesbos est internationalement connu à cause de son titre (les gens, tout de même…) et de la bande son psychédélique de la version allemande (il paraît qu’une version plus personnelle circule avec des compositions jazz originales de Jess Franco lui-même). Et parmi les morceaux psychéliques, The Lions and the Cucumber, réutilisé dans Jacky Brown.

    Tu pourras retrouver les bandes sons des films sur la compilation Sexadelic Dance Party (titre trop commercial parce que tu n’arriveras pas à faire danser personne sur ces morceaux). Pour Eugénie, c’est signé Bruno Nicolai.

    J’aurais plutôt tendance à préférer She Killed in Ecstasy, qui a été visiblement tourné en même temps que Vampyros Lesbos avec la meme équipe dans les mêmes décors avec les mêmes acteurs (Jess Franco était connu pour réussir à faire 3 films avec le budget d’un seul). Les deux films ont une image très léchée, des chouettes cadrages typiques de l’époque et une belle lumière.

    Attention à ne pas confondre le Eugenie de 1974 de Jess Franco avec le Eugenie de 1970 de Jess Franco… Celui de 1970 est moins fauché, avec Christopher Lee et d’une facture plus classique (mais déjà bien jeté tout de même). Celui de 1974 est avec Soledad Miranda et beaucoup plus fauché.

    Je te préviens, tous ces films sont beaucoup plus érotiques qu’horrifiques, c’est super-fauché et ultra-contemplatif (d’accord : c’est très très lent), et il faut être capable de supporter physiquement une heure et demi de zoom-avant-zoom-arrière dans tous les plans. Mais si tu arrives à te faire embarquer dans l’ambiance franchement zarbi de Jess Franco, hé bé bienvenue au club.

    http://www.youtube.com/watch?v=MG74VhlmwvU


    http://www.youtube.com/watch?v=0T8mUoJyTxk

    http://www.youtube.com/watch?v=032XmaYcl4s

    http://www.youtube.com/watch?v=DahYwsi2qe0

    #cinéma_barré

  • Jess Franco est mort hier. (Et comme Jean Rollin et Stanley Kubrick sont morts aussi, je ne vois pas qui il reste pour faire des films que j’aurais envie de voir.)
    http://www.fangoria.com/new/rest-in-peace-jesus-jess-franco-1930-2013

    I’m writing this quickly, as I have to get this out now, while the news is still stinging, but Jesús “Jess” Franco died yesterday. To me, Franco was and remains the most important figure in cinema, a fascinating individual who ate, slept and breathed moviemaking, who lived to point his lens at anything that caught his eye, who was too arty for the horror crowd and too macabre and lowbrow for the art crowd. He existed in a world of his own, a class of his own and he is of the handful of true auteur filmmakers in which the key to understanding and embracing his style, aesthetic and sensibility lay in viewing and analyzing his entire body of work.

    #cinéma_barré

  • [Chroniques Rebelles] Les vampires… Un mythe qui a la dent dure

    Si l’on s’interroge sur l’imaginaire du vampire et ce qu’il entraîne immanquablement… On pense transgression, libération sexuelle, parfois même sado masochisme. Pour qui a vu La Comtesse aux seins nus de Jess Franco (1973), célèbre nanar culte, on est en plein dedans.

    http://chroniques-rebelles.info/spip.php?article687
    http://backup.radio-libertaire.org/samedi/Chroniques_rebelles/Chroniques_rebelles.mp3

  • Parmi mes films préférés de Jess Franco (attention : pour le commun des mortels, il est rigoureusement impossible d’avoir un Jess Franco préféré, alors plusieurs...) : Une Vierge chez les morts-vivants, 1973. Un chef d’œuvre d’humour à la con.

    Une magnifique messe en latin de cuisine :
    http://www.dailymotion.com/video/x5dbz4_une-vierge-chez-les-morts-vivants_shortfilms

    « Pedibus cum jambis »...

    Sinon, l’affiche la plus connue n’a vraiment rien à voir avec le film, mais c’est pas grave, elle est magnifique :
    http://intervistamag.com/IMG/arton99.jpg
    #film #messe #cinéma_barré

    Le sais-tu, ami cinéphile : le type avec la clope qui joue de l’orgue, c’est Howard Vernon, acteur étrange avec une filmographie particulièrement improbable (m’enfin juste pas croyable) ; vers la fin, il a joué le Frog Man de Delicatessen. Dans les années 50 et 60, Le silence de la mer de Melville ; Manina fille sans voile avec Bardot ; Le diabolique docteur Mabuse de Fritz Lang, Alphabille de Godard. Et une tripotée de navets érotiques, les Jess Franco parmi les plus fauchés. Vraiment étonnant.

    • Exactement. Je référence d’ailleurs cette vidéo consacrée à Kill Bill plutôt que les deux « Everyting Is a Remix » eux-mêmes, parce que je trouve leur démonstration très légère (notamment : tu prends quelques films emblématiques de la culture mashup, dont Tarantino, pour conclure que « tout est remix »). Alors que le travail sur Kill Bill est nickel et sans « démonstration ».

      Juste le plaisir de cinéphile de trouver les références aux films de genre de Tarantino (c’est important, dans ses films). Comme quand j’ai découvert The Lions and the Cucumber tiré du Vampiros Lesbos de Jess Franco dans la bande son de Jackie Brown. Après, un copain m’a dit qu’il croisait de temps en temps Tarantino à Paris à la séance Bis de la Cinémathèque. J’aime l’idée que le gars est un authentique fan de cinéma de genre européen et asiatique, et un véritable esthète de la série B bien barrée.

      Bon, OK, le Jess Franco (#cinéma_barré), sa bande annonce allemande est en ligne, alors faut pas se priver :
      http://video.google.com/videoplay?docid=5855111408561297475