person:karl liebknecht

  • “L’Amérique a vaincu Hitler, mais, par elle, l’hitlérisme a vaincu”, par Bruno Adrie – In cauda venenum
    https://brunoadrie.wordpress.com/2018/01/24/lamerique-a-vaincu-hitler-mais-par-elle-lhitlerisme-a-vaincu-p

    Le totalitarisme d’aujourd’hui s’est déboutonné, son pouvoir s’est fait soft. Et ce n’est pas ça qui le définit. Ce qui le définit, ce n’est ni l’apparence donnée à sa violence, ni la façon dont il l’applique à la société, mais contre qui, précisément, il la dirige. Et il la dirige toujours contre les mêmes ennemis, contre les salaires et contre la pensée, contre les salaires qui raccourcissent les profits et contre la pensée qui démonte les échafaudages de mensonges inventés pour supporter les vices du système d’accumulation capitaliste.

    Interview D’Alain Deneault, autour de son dernier ouvrage Le Totalitarisme Pervers, Rue de l’Échiquier, 2017.
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=26&v=KKY8XWLfqLw

    • Alain Deneault nous invite à penser les #multinationales non pas comme des entreprises mais comme une nouvelle forme de souveraineté, une forme totale, engagée dans toutes les sphères de l’activité humaine. Les puissances d’argent, qui, autrefois, utilisaient l’État comme un instrument pour satisfaire leurs ambitions, ont compris qu’elles devaient s’en débarrasser le plus possible et n’en maintenir que la portion congrue, qu’une partie visible et apparemment agissante aux yeux du commun, en détournant, en délocalisant, en décentrant et en recentrant les prises de décisions. L’#État ne doit plus être qu’un décor, une scène destinée à attirer les regards pour mieux hébéter l’intelligence et faire ignorer le grand changement qui se joue dans le secret des alcôves patronales. Pas étonnant que la #démocratie recule et se trouve peu à peu vidée de substance devant la privatisation du fait politique. Pas étonnant que notre démocratie se soit trouvée réduite, lors des dernières présidentielles, à choisir entre le commis satisfait des puissants et la fake Walkyrie de Montretout dont les médias ont fait la promotion pour mieux la désigner comme bête à abattre au deuxième acte de cette comédie en deux actes…

      Ceux qui ne voient dans le #totalitarisme qu’un État policier et répressif en sont restés aux photographies en noir et blanc des années 20 et 30. Ils ne voient dans le totalitarisme que défilés de bottes, forêts de bras levés – il est vrai qu’il y en a encore chez notre allié ukrainien – ou étendards géants déroulés, surplombant des dictateurs crispés et grimaçants dans des uniformes au boutonnage parfait. Mais le totalitarisme, ce n’est pas cela. Ces images ne présentent qu’une version du totalitarisme, qu’un allèle du totalitarisme adapté au milieu d’autrefois. Le totalitarisme d’aujourd’hui est joyeux et coloré et la violence qu’il exerce est aussi joyeuse et colorée – même si la répression n’est jamais loin. Le totalitarisme d’aujourd’hui s’est déboutonné, son pouvoir s’est fait soft. Et ce n’est pas ça qui le définit. Ce qui le définit, ce n’est ni l’apparence donnée à sa violence, ni la façon dont il l’applique à la société, mais contre qui, précisément, il la dirige. Et il la dirige toujours contre les mêmes ennemis, contre les salaires et contre la pensée, contre les salaires qui raccourcissent les profits et contre la pensée qui démonte les échafaudages de mensonges inventés pour supporter les vices du système d’accumulation capitaliste.

      Et pour ce faire, pour mener à bien son offensive, le totalitarisme n’a plus besoin de massacrer des #syndicalistes – il le fait encore, mais aux périphéries -, car il suffit de les acheter ou de les neutraliser sous un infatigable déversement de propagandes qui les présentent comme les preneurs d’otages et comme des conservateurs agrippés à leurs privilèges dans un monde qui bouge, qui change et auquel ils refusent de s’adapter. Il n’a pas non plus besoin de fusiller des révolutionnaires puisque les Karl Liebknecht et les Rosa Luxemburg d’antan ont laissé place à des #radicaux assagis, à des petits-bourgeois indignés, à des #insoumis mais pas trop, volontairement enfilés dans la camisole des élections à bulletins préimprimés, dans la camisole de la palabre interrompue par les empoisonneurs de radio et de télévision, dans la camisole d’une Assemblée qui n’est plus qu’une grande cellule capitonnée dans laquelle des paraphréniques en costards jouent aux élus et font semblant de se chamailler.

      Georges Bernanos avait compris tout cela quand il écrivit en 1947, un an avant sa mort : « L’Amérique a vaincu Hitler, mais, par elle, l’hitlérisme a vaincu » (La France contre les robots, 1947).

      #Bruno_Adrie

      #Alain_Deneault #emmanuel_macron #Karl_Liebknecht #propagande #Rosa_Luxemburg #totalitarisme #hitler #Georges_Bernanos

  • Le Hareng Bismarck, un poisson allemand
    http://www.lesauterhin.eu/le-hareng-bismarck-un-poisson-allemand

    Il n’y a que Döblin pour évoquer ainsi successivement le sens de l’ordre d’un patron de bistrot, différentes préparations de harengs, l’éloquence d’un bègue et l’annuelle procession vers les tombes de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, le jour anniversaire de leur assassinat en janvier 1919. On ne sait si l’ordre maniaque concerne aussi les alignements de harengs, on pourrait presque l’imaginer. Je vais plus spécialement parler du hareng Bismarck mais quelques mots d’abord plus généraux sur les harengs, puis sur le Bismarck (Otto von) avant de voir comment le hareng vint à Bismarck et le Bismarck au hareng. Source : Le (...)

  • [Je commence avec un exemple sur #Twitter mais ça s’applique aussi à #SeenThis et à bien d’autres.]

    Le monde est vaste et peuplé d’étrangers qui poussent l’étrangeté jusqu’à parler d’autres langues. Ainsi, sur Twitter, si on décide de suivre un allemand parce qu’il a envoyé quelques tweets intéressants en anglais, et qu’il se met ensuite à utiliser la langue de Karl Liebknecht, on est bien désarmé (sauf si on parle cette langue). Idem si on suit un japonais, un brésilien, etc.

    http://twitter.com/kenji_rikitake/status/147587075305254912

    Regardez d’ailleurs toute sa « timeline » pour avoir une idée du problème :

    http://twitter.com/kenji_rikitake

    En effet, Twitter ne permet pas d’étiqueter un tweet lorsqu’on est polyglotte. (Cela ne serait d’ailleurs pas forcément très pratique d’avoir à le faire à chaque tweet, avec les risques d’erreurs associés.) Peut-être pourrait-il déterminer automatiquement la langue utilisée (pas facile avec seulement 140 caractères pour décider entre danois et norvégien !) et ensuite fournir un moyen de filtrer (afficher uniquement les tweets en français et en anglais, pour ceux qui parlent ces deux langues).

    Revenons à #SeenThis_TODO. SeenThis détecte automatiquement la langue des liens qu’on enregistre et l’indique, ce qui permet de savoir avant de cliquer si on comprendra quelque chose ou pas. Mais, curieusement, il ne le fait pas pour les seens eux-même. Si un utilisateur écrit en deux langues, et que je n’en comprends qu’une, pas moyen de ne voir de son flux que ceux dans la « bonne » langue.

    #multilinguisme

    • Je suis bien d’accord, j’avais demandé cette feature à Twitter il y a longtemps — mais sans réponse. Détecter une langue n’est souvent pas si dur (OSX le fait nativement), et quand ça l’est c’est rarement grave. C’est aussi d’autant plus facile que l’utilisateur a indiqué quelles langues il parle.

    • Si : je détecte à la fois dans quelle langue est le message, dans quel langue sont les extraits cités, en plus de ce que tu signales (le texte distant des liens). Si tu regardes le code source d’un message, tu verras des attributs « lang » qui se promènent un peu partout.

      En revanche, je n’ai pas mis de filtre pour sélectionner ce qu’on comprends. Au niveau de l’ergonomie, ça n’est pas forcément évident. Par exemple : je dois voir uniquement les messages de Stéphane dans ma propre timeline s’il est dans la bonne langue ; mais si je vais sur sa page à lui, je pense qu’il faut que tout soit affiché, sinon je fais me faire une mauvaise idée. Par ailleurs, il y a plusieurs langues déjà dans un message message : texte et citations. Je fais le tri sur quoi (le texte ou la citation ou les deux) ?

      Et enfin, il me reste toujours la difficulté de mon système de cache : il m’est difficile avec ce système de « croiser » les critères.

      Bref, oui c’est bien une des idées (qui de plus rendrait visible la détection de langue qui est super-kikou), mais je ne trouve pas ça ultra-évident : ergonomique potentiellement bancale, et techniquement risque de perdre l’efficacité de mon système de cache.