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  • Anas, le héros masqué du journalisme africain
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/04/19/anas-le-heros-masque-du-journalisme-africain_5452593_4500055.html

    Sa popularité dépasse le Ghana, pourtant personne ne connaît le visage du journaliste Anas Aremeyaw Anas. Cet anonymat lui permet de protéger sa vie et d’enquêter en caméra cachée sur les affaires de corruption.

    Le chauffeur connaît manifestement le chemin. Sur les avenues fluides, les immeubles de bureaux défilent, comme les enfants des rues qui, aux carrefours, mendient une pièce ou un morceau de pain. Accra, capitale du Ghana, fait sa pause dominicale. Même le marché central, le plus grand d’Afrique de l’Ouest, qui perturbe le centre-ville les jours de semaine, en provoquant des embouteillages monstres, est presque calme avec ses femmes en tenue de fête négociant le kilo de légumes.
    La ville retient son souffle, chargée des derniers échos des cantiques évangéliques, véritable tempo du dimanche matin. Sur les murs, quelques graffs accrochent le regard au passage, comme ce visage en noir et blanc, masqué par un drôle de rideau de perle.
    On le retrouve, en faisant route vers l’aéroport, sur une immense fresque signée Nicholas Tettey Wayo, un des street-artistes les plus en vogue du pays, accompagnée de cette devise en gros caractères : « Anas te surveille. Agis bien. »

    Un superhéros

    Anas ? C’est Anas Aremeyaw Anas, une vedette sans visage, mais à double face. Côté pile, c’est le journaliste le plus connu du continent africain ; côté face, un véritable James Bond, qui met sa vie en jeu pour tourner les images de ses documentaires chocs : des films pour la BBC, CNN ou la chaîne qatarie Al-Jazira.
    Peu connu en France, il apparaît comme un superhéros en Afrique et dans le monde anglo-saxon. Un journaliste espion, bardé d’une cinquantaine de prix, qui travaille caméra cachée sous la chemise, déguisé pour infiltrer les milieux les plus opaques.

    Son dernier reportage, Number 12, est sorti mi-2018. Il raconte la face obscure du football africain, où « le 12e joueur, c’est la corruption ». Le documentaire, fruit de deux ans d’enquête, dénonce cette gangrène.
    Trois jours après sa diffusion par la BBC, le 9 juin 2018, lors d’une séance publique dans la ville d’Accra, le patron ghanéen de ce sport hyperpopulaire a été forcé de démissionner. Puis, pendant plusieurs semaines, toute la planète du ballon rond africain a vécu à l’heure des évictions prononcées par la Fédération internationale (FIFA). Jusqu’à celle d’un arbitre kényan pourtant prêt à officier durant la Coupe du monde en Russie, à l’été 2018. Anas et son équipe ont piégé 97 des 100 leaders du championnat ghanéen ou des grands championnats du continent, leur proposant de l’argent pour influer sur la sélection d’arbitres ou pour truquer des matchs.

    L’anonymat, une assurance-vie

    Aucun milieu ne fait peur à Anas Aremeyaw Anas. En 2015, il a fait tomber sept des douze juges des plus hautes juridictions de son pays. Au total, une trentaine de magistrats et 170 huissiers de justice s’étaient laissés acheter par des journalistes infiltrés, acceptant des liasses de billets en échange d’une décision de justice, comme l’a montré Ghana in the Eyes of God (« le Ghana vu par Dieu »).
    Ce film a été construit à partir de 500 heures de tournage ; il a été vu par 6 500 personnes en quatre projections seulement, au Centre international de conférences d’Accra. Car dans ce petit Etat anglophone d’Afrique de l’Ouest, entre Burkina Faso et Côte d’Ivoire, les sorties des enquêtes du journaliste sont de véritables événements nationaux, aussi courus que le concert d’une rock star.

    « Si je décide d’arrêter, quelqu’un d’autre peut devenir le nouvel Anas. » Anas

    Anas Aremeyaw Anas est une célébrité sans visage car l’anonymat est son assurance-vie. Si de très rares personnes ont déjà vu ses traits, la plupart ne connaissent de lui que le rideau de perles qui tombe de son bob noir, assorti, dans une coquetterie inattendue, à la couleur de sa tunique. Il a choisi de longue date ce masque « produit de l’artisanat local », d’abord parce qu’il « est représentatif du continent africain », mais aussi parce que d’autres que lui peuvent le porter facilement.
    « Si je décide d’arrêter, quelqu’un d’autre peut devenir le nouvel Anas », répète-t-il volontiers. Aujourd’hui, ils sont parfois trois à l’arborer en même temps dans les grands rendez-vous internationaux où Anas est invité. Si, officiellement, il s’agit de tromper ceux qui voudraient l’agresser ou le tuer, c’est aussi par souci de mise en scène. Anas est conscient de la force symbolique du personnage qu’il s’est créé et en joue désormais, écrivant chaque jour un chapitre supplémentaire de cette histoire.

    Pour nous recevoir, le rendez-vous a été donné sans adresse. A l’heure dite, ce 17 février, le pick-up annoncé s’est arrêté devant un hôtel international d’Accra. Prénoms échangés en guise de code et le voilà reparti, stoppant une demi-heure plus tard devant un immeuble à l’air inhabité, dans une banlieue sans charme. Entre une épicerie fermée et une de ces mini-pharmacies où, hormis la gamme d’antipaludéens, les étagères font plus de place aux sodas qu’aux médicaments, un responsable de la sécurité entrebâille un portillon et joue les guides vers le troisième étage, où attend une clé, sésame pour accéder au toit-terrasse, puis à un studio aveugle, camouflé derrière de lourds volets de bois. L’air de la pièce poussiéreuse est encore irrespirable quand le garde du corps y installe trois chaises. Sorti de nulle part, Anas se glisse en silence sur l’une d’elles.

    « Dénoncer, faire honte, emprisonner »

    Après des salutations rapides, ses premiers mots sont pour demander la climatisation. On imagine la chaleur sous son bob enfoncé, derrière ses perles dont le jaune doré répond à sa tunique aux plis parfaits, sur laquelle il porte un petit gilet écossais où le jaune se marie à l’ocre roux. L’homme est théâtral sur sa chaise. Une voix douce très assurée qui s’emballe de temps à autre quand on pointe des contradictions. Des mains qui parlent seules, gesticulant sans cesse. On les fixe d’instinct, gêné face à cet interlocuteur sans visage. Ces mains aux longs doigts fins, graciles, ne trahissent rien de son âge, une quarantaine d’années.

    Anas n’a jamais cessé d’infiltrer des milieux fermés « au nom de l’intérêt général et des droits de l’homme ».

    Né dans le nord du pays, élevé par un père militaire et une mère infirmière, Anas a grandi dans une caserne d’Accra, ville où il étudie le droit à l’université et le journalisme au Ghana Institute of Journalism. Lors de son stage de fin de cursus au tabloïd Crusading Guide, il passe son temps avec les petits vendeurs de rue, ceux qui alpaguent les automobilistes pour quelques cacahuètes ou une bouteille d’eau, et prouve, images à l’appui, que les policiers prélèvent leur obole pour fermer les yeux sur ce commerce illicite.
    Depuis cette première, en 1998, Anas n’a jamais cessé d’infiltrer des milieux fermés « au nom de l’intérêt général et des droits de l’homme », explique celui qui change d’apparence et de personnage pour prélever les preuves de ce qu’il dénonce.

    Pour lutter contre la prostitution enfantine, il devient concierge et homme de ménage dans une maison close en 2007 ; pour démanteler un réseau de proxénètes chinois, il joue les garçons d’étage dans un hôtel chic. Pour raconter le scandale des hôpitaux psychiatriques, il se fait interner, en 2009, sous le nom de Musa Akolgo, une caméra cachée dans sa chemise, essayant de conserver toute sa lucidité en dépit des drogues avalées. En Tanzanie, il dénonce les assassinats d’albinos, dont on broie les os pour en faire des potions, et livre les criminels aux policiers.

    Si Anas Aremeyaw Anas est le cerveau de ces enquêtes, il ne travaille plus seul. Il est le patron emblématique d’une équipe de journalistes d’investigation qui dénoncent la corruption et défendent les droits de l’homme au Ghana et ailleurs sur le continent. Il est copropriétaire du journal de ses débuts, devenu le New Crusading Guide, et a ouvert son agence vidéo. A l’écrit comme à l’écran, sa méthode tient dans le triptyque : Naming, Shaming, Jailing (« dénoncer, faire honte, emprisonner »).

    « Nous voyons cet esprit dans des journalistes courageux comme Anas Aremeyaw Anas, qui risque sa vie pour la vérité. » Barack Obama, lors d’un voyage au Ghana

    Parce qu’il n’hésite pas à s’attaquer aux puissants, Anas est devenu celui qui protège le peuple contre des pouvoirs corrompus. Une sorte de Robin des bois moderne, qui dit choisir ses enquêtes « en fonction de l’intérêt général », ce qui explique son immense popularité.
    Au Ghana, se présenter comme journaliste, c’est immédiatement s’entendre répondre « comme Anas ! », que ce soit dans les taxis ou à la réception de l’Hôtel Golden Tulip, où Linda, la vingtaine, étudiante en tourisme, a cette réaction spontanée, avant d’expliquer avoir vu « le film sur le football et celui sur les juges ».

    #jesuisanas

    La population connaît d’autant mieux Anas qu’il offre des projections gratuites en plein air de tous ses documentaires, estimant que « les gens doivent savoir », que « les informations doivent circuler en Afrique » pour faire naître une société civile plus exigeante et afin que la presse passe enfin du rôle de faire-valoir à celui de quatrième pouvoir. Anas a aussi choisi ce mode de diffusion en parallèle à la BBC, CNN ou Al-Jazira pour protéger les télévisions de son pays qui pourraient être poursuivies si elles diffusaient ses documentaires.
    Le journaliste estime sa popularité « symptomatique d’une société où les gens sont désenchantés ». « Tout à coup, quelqu’un leur redonne espoir en poussant la démocratie plus loin, réveillant leurs aspirations. C’est un phénomène naturel, qui est la conséquence de notre travail – si vous faisiez la même chose, vous seriez aussi populaire », minimise celui qui reste modeste en dépit des fresques sur les murs, des tee-shirts à son effigie, de sa présence dans le dessin animé Tales of Nazir (« les contes de Nazir »), un symbole de la production ghanéenne dont les saisons successives sont diffusées depuis 2014.

    Cette popularité dépasse même largement les frontières nationales, comme le prouvent ses invitations multiples dans les grands festivals, mais aussi ses 276 000 abonnés sur Facebook et ses 212 000 followers sur Twitter, où le mouvement #jesuisanas se répand.
    En plus des trois conférences TED qu’il a faites (à visage caché, bien sûr), Anas s’est vu consacrer un film de 78 minutes, Chameleon (« caméléon »), réalisé par le Québécois Ryan Mullins, et a été cité dans le grand discours de Barack Obama au Ghana, en 2009. Le président américain avait alors rappelé qu’une « presse indépendante » est l’une des choses qui « donne vie à la démocratie » et ajouté : « Nous voyons cet esprit dans des journalistes courageux comme Anas Aremeyaw Anas, qui risque sa vie pour la vérité. »

    Campagne de dénigrement

    Malgré cette célébrité sans frontière, le journaliste est aussi une cible. Un de ses plus proches collaborateurs, Ahmed Hussein-Suale, qui avait travaillé avec lui sur le football et sur les juges, a été abattu le 16 janvier aux abords de son domicile d’Accra par deux hommes à moto. Depuis cet assassinat, Anas a dispersé son équipe et chacun travaille dans son coin.
    Deux jours avant la sortie du film Number 12, Anas a été publiquement accusé de ne pas payer ses impôts par un député du parti au pouvoir, Kennedy Agyapong. L’élu estimait qu’il faisait du mal au peuple ghanéen, ce à quoi Anas a répondu : « Fake news », ajoutant, serein : « Plus vous vous attaquez aux gros poissons, plus vous êtes attaqué. » C’est le même homme politique qui avait appelé à la télévision à « frapper » Ahmed Hussein-Suale, diffusant sa photo (alors que lui aussi jouait l’anonymat) et proposant de « payer » pour corriger cet enquêteur dont il dénonçait les méthodes.

    Cet assassinat a créé l’émoi dans le pays et au-delà. « Lorsque des dirigeants politiques qualifient les journalistes de “diaboliques” ou de “dangereux”, ils incitent à l’hostilité à leur égard et dénigrent leur travail aux yeux du public. De telles déclarations ont un impact direct sur la sécurité des journalistes et créent un environnement de travail dangereux pour eux », a déclaré David Kaye, le rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté d’opinion et d’expression.
    « On travaille depuis vingt ans et personne n’avait encore été tué jusque-là, parce que personne n’avait été “outé”, observe simplement aujourd’hui Anas. Si le visage d’Ahmed Hussein-Suale n’avait pas été montré, il ne serait peut-être pas mort. Il y a les gens qui parlent et ceux qui agissent et tuent. Mais quand vous êtes à cette position, vous créez une opportunité en montrant cette photo. »

    « Etre infiltré permet d’apporter des preuves tangibles, que les puissants ne peuvent pas contester devant les tribunaux. Mon objectif est l’efficacité. » Anas

    Interrogé sur ce sujet le 15 février, pour l’émission « Internationales » de TV5Monde, le chef de l’Etat, Nana Akufo-Addo, qui avait officiellement dénoncé le crime sur Twitter, avouait en marge de l’entretien qu’il aimerait « connaître les raisons de cet assassinat », laissant entendre que la victime n’était peut-être pas tout à fait irréprochable. La rumeur court en effet qu’Ahmed Hussein-Suale aurait lui-même touché de l’argent – rumeur que l’entourage d’Anas balaie d’un revers de main, expliquant que la campagne de dénigrement fait partie de la riposte de ceux qui protègent leurs intérêts en refusant de voir le pays changer.

    « A la limite de l’éthique »

    L’ONU comme le Comité pour la protection des journalistes ont demandé qu’une enquête soit sérieusement menée sur cette mort. Le député a reconnu, le 16 mars, dans la presse ghanéenne, avoir été mandaté par le parti au pouvoir pour mener une croisade anti-Anas et jeudi 11 avril, un suspect a été arrêté.
    Reste que la méthode d’Anas interroge et interrogeait bien avant le meurtre d’Ahmed Hussein-Suale. Un journaliste peut-il verser de l’argent pour piéger son interlocuteur ? Peut-il travailler sans révéler son identité professionnelle ? « Mon journalisme est adapté à la société dans laquelle je vis, explique l’intéressé. Au Ghana, et plus largement en Afrique, on ne peut pas se contenter de raconter une histoire pour faire bouger les choses. Etre infiltré permet d’apporter des preuves tangibles, que les puissants ne peuvent pas contester devant les tribunaux. Mon objectif est l’efficacité », poursuit celui qui collabore avec la police. Dépasse-t-il les limites de la déontologie journalistique ? « Je vends bon nombre de sujets à Al-Jazira, CNN et surtout à la BBC. Or, les standards de la BBC sont les meilleurs au monde », rétorque-t-il.

    Pour avoir passé un an auprès de lui et l’avoir vu fonctionner, Ryan Mullins, le réalisateur de Chameleon, journaliste lui-même, reconnaissait, dans un entretien au site Voir, à la sortie du film, en 2015, que les méthodes d’Anas sont « à la limite de l’éthique pour un journaliste occidental » mais qu’elles « sont issues du contexte de travail ghanéen, où les institutions et le système juridique fonctionnent souvent au ralenti et sont aussi très corrompus ».
    Plus important, il ajoute croire que « les motivations d’Anas sont sincères ». « Il veut vraiment que la justice dans son pays soit meilleure et plus développée. Après plus d’une dizaine de séjours en compagnie d’Anas et de son équipe, j’ai pu constater son intégrité. Il a une véritable foi en sa mission », conclut le réalisateur.

    Entreprise privée d’investigation

    Une intégrité qui n’empêche pas le sens des affaires, même si cela contribue à brouiller encore un peu son image… En effet, le savoir-faire développé par les enquêteurs qui entourent Anas Aremeyaw Anas, à mi-chemin entre le journalisme d’infiltration à la Günter Wallraff, le travail de détective et celui d’espion, a fait affluer les commandes. Et le journaliste a monté une entreprise privée d’investigation, Tiger Eye, qui se consacre aussi à des enquêtes ne relevant pas du journalisme. Interpol, la troisième société minière au monde (AngloGold Ashanti), l’une des plus grosses entreprises britanniques de sécurité (Securicor) sont ses clients, au même titre que le gouvernement ghanéen.
    L’entreprise propose tout type d’enquête, de la filature à l’infiltration, la surveillance fine, l’analyse de données. Pour cela, Tiger Eye met à disposition « des agents de haut niveau » qui peuvent avoir été « formés par les services de renseignement israéliens, maîtrisent les sciences de la sécurité et de la surveillance », rappelle le site commercial, qui propose des tarifs variant entre 300 et 500 dollars (jusqu’à 450 euros) la journée – le revenu national moyen au Ghana est d’à peine 2 000 euros annuels.
    Là encore, la pratique pose des questions déontologiques et fait surgir le risque de conflits d’intérêts, qu’Anas met de côté, pragmatique. « La BBC fonctionne avec de l’argent public ! Ici, ce n’est pas possible. Je suis réaliste. Je collabore avec de nombreuses institutions et je le mentionne dans les enquêtes. Et la postérité ne nous pardonnerait pas si nous décidions de simplement se croiser les bras et de laisser place à la criminalité », ajoute celui qui rêve que le journalisme réveille la société africaine.

    « D’autres très bons journalistes d’investigation font leur métier au Ghana et dans la région avec une tout autre approche. » Will Fitzgibbon, ICIJ
    « Nous avons reçu une aide pour reproduire ce nouveau type de journalisme à travers le continent africain. Nous travaillons actuellement sur un projet baptisé “Investigations nigérianes”, qui suscite beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme chez les journalistes nigérians. Je suis censé aller au Malawi, en Tanzanie, en Afrique du Sud pour bâtir une nouvelle génération d’“Anas”, capables de repousser les limites de notre démocratie. On n’est plus dans l’histoire d’un individu mais dans un mouvement », insiste-t-il.

    Optimiste

    Un mouvement qui n’est pas le seul sur le continent. Will Fitzgibbon, du Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), qui reste réservé sur les méthodes d’Anas Aremeyaw Anas, rappelle que « d’autres très bons journalistes d’investigation font leur métier au Ghana et dans la région avec une tout autre approche ». M. Fitzgibbon a notamment travaillé avec la Cellule Norbert Zongo (du nom d’un reporter burkinabé assassiné en 1998) pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo) sur les « West AfricaLeaks », qui ont permis de dénoncer quelques scandales financiers.

    Anas ne prétend d’ailleurs pas que sa démarche est la seule valable et se veut plutôt optimiste : « Je vois la société ghanéenne bouger, avancer. Une société civile est en train de naître dans ce pays et le journalisme d’investigation y est pour quelque chose, observe-t-il. Le monde a toujours été en lutte, nous ne sommes pas arrivés ici sans nous battre. Nos ancêtres, que ce soit en Amérique ou ailleurs, ont lutté pour que nous arrivions où nous en sommes aujourd’hui. Dans dix ans, la société sera plus ouverte, il y aura beaucoup moins de corruption. On ne volera plus impunément. Des gens ne demanderont plus qu’on frappe des journalistes parce qu’ils ont de l’argent. On aura davantage conscience que l’argent n’achète pas tout. »
    En attendant, le Ghana occupait, en 2018, la 78e place sur les 180 pays qu’observe l’association de lutte contre la corruption Transparency International. Et l’Afrique est le continent le plus mal classé.

  • La guerre nucléaire qui vient | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2019/02/26/guerre-nucleaire-vient

    par Jean-Pierre Dupuy

    Chacun des deux partenaires accuse l’autre d’être de mauvaise foi et d’avoir violé le traité INF depuis longtemps. L’un et l’autre ont de bonnes raisons pour le faire. Ensemble, ils se comportent comme des garçons de onze ans se querellant dans une cour de récréation et répondant au maître : « M’sieu, c’est pas moi qui ai commencé ». À ceci près que l’enjeu n’est pas moins que la paix du monde. L’opinion internationale – « le maître » – craint une nouvelle course aux armements. Si ce n’était qu’une question de moyens ! La fin, c’est les centaines de millions de morts que j’annonçais en commençant.

    On a accusé Donald Trump de n’avoir en tout domaine d’autre politique que celle qui consiste à détricoter tout ce que son prédécesseur Barack Obama a fait, mais sur ce point il est son digne successeur. C’est dès 2014 que l’administration américaine s’est inquiétée du déploiement par les Russes d’un missile de croisière conforme en tous points aux systèmes bannis par le traité INF. Les Russes ont mis ce missile à l’essai dès 2008, sans s’en cacher puisque Poutine se plaignait en 2013 que la Russie, contrainte par le traité, se trouvait entourée en Asie par des pays, la Chine en premier lieu, qui eux étaient libres de se doter d’armes nucléaires de moyenne portée. Après pas mal d’hésitations sur la riposte adéquate, l’Amérique a tranché : le traité est mort.

    De son côté, la Russie accuse l’Amérique de tricher, par exemple en se croyant libre d’installer en Europe de l’Est des systèmes de défense faits de missiles antimissiles. Outre qu’ils violent le traité dit ABM (Anti Ballistic Missile) par lequel les présidents Nixon et Brejnev se sont engagés en 1972 à limiter drastiquement le recours aux technologies de défense contre des attaques nucléaires portées par des missiles balistiques intercontinentaux, ils peuvent se transformer aisément en armes offensives. De plus, il n’y avait pas en 1987 de drones armés, et ceux-ci peuvent avoir le même office que des missiles.

    D’abord, on ne peut pas gagner une guerre nucléaire. La question de la parité des forces en présence est donc non pertinente. La France de Mitterrand aurait dû le savoir, puisque sa doctrine s’appelait « dissuasion du faible au fort ». L’instinct de Jimmy Carter aurait dû l’emporter sur la panique de l’Europe. L’Amérique elle-même n’avait cependant pas à donner de leçon : en 1961, les dirigeants américains s’affolaient d’avoir moins de missiles nucléaires stratégiques que les Soviétiques alors qu’ils en avaient dix fois plus [1]. Avec des armes conventionnelles, c’est la force relative des armements en présence qui dissuade. Rien de tel avec l’arme nucléaire.

    Ensuite, les armes à portée intermédiaire aux côtés de celles à courte portée étaient envisagées pendant la crise comme des armes d’emploi sur le « théâtre » européen plutôt que comme des armes dissuadant l’ennemi de frapper en premier. Cela présupposait que l’on puisse envisager une guerre nucléaire limitée avec un gagnant et un perdant, où la dissuasion faisait partie de la bataille elle-même (point précédent). Or dans le domaine nucléaire, on ne dissuade pas une attaque limitée en rendant hautement crédible une menace de riposte limitée. On la dissuade en maintenant à un niveau modique la probabilité de l’anéantissement mutuel.

    Il faut noter aussi que la défense contre une attaque nucléaire surprise est impossible. Le bouclier antimissile rêvé par Reagan ne pourrait être efficace que s’il l’était à 100%. Le premier missile qui passerait au travers serait le missile de trop. Aucune technique connue à ce jour n’est à la hauteur de cette exigence de perfection absolue.

    La dissuasion nucléaire prend acte de cette impuissance de la défense. Elle la remplace par la menace de représailles « incommensurables » si l’ennemi attaque vos « intérêts vitaux ». Il est essentiel de comprendre que la défense est non seulement mise hors circuit mais qu’elle est interdite. C’est le sens du traité ABM : on ne se défend pas. C’est en effet la meilleure garantie que l’on donne à l’ennemi qu’on ne l’attaquera pas en premier. Si on le faisait, sous l’hypothèse qu’il conserve une capacité de seconde frappe, on se suiciderait. Inversement, si l’on installe des systèmes de défense par missiles antimissiles, comme les États-Unis l’ont fait autour de la Russie en violant le traité ABM, on envoie à l’ennemi le signal qu’on est prêt à l’attaquer. Celui-ci peut alors décider qu’il lui faut prendre l’autre de vitesse et l’attaquer en premier. C’est ce qu’on appelle la préemption.

    Enfin, en langage militaire américain, le petit nom de la préemption, expression d’un paradoxe révélateur, est « striking second first », qu’on peut traduire par : être le premier à frapper en second, riposter avant l’attaque, exercer des représailles avant même que l’ennemi lance ses missiles, punir le criminel en l’éliminant avant qu’il commette son crime, c’est par le second que le premier est premier, etc. Dans son dernier livre déjà cité, The Doomsday Machine (la machine du jugement dernier) Daniel Ellsberg défend la thèse que les États-Unis n’ont jamais pris la dissuasion au sérieux et qu’ils se sont toujours préparés à frapper en premier.

    L’Amérique d’abord, bientôt suivie par la Russie, a trouvé une solution à ce problème sous le nom de « launch on warning » (« lancement déclenché par une alerte »). Si un système défensif détecte le lancement de missiles nucléaires ennemis, il déclenche immédiatement ses propres missiles sans attendre que les premiers atteignent leurs cibles. On s’assure ainsi contre le risque de se retrouver sans force défensive une fois celle-ci détruite par les missiles ennemis. Le problème est que les systèmes d’alerte sont connus pour fonctionner de manière très approximative. On ne compte plus les erreurs d’interprétation, les mauvais calculs, les fausses alertes.

    Ce qui risque de déclencher la guerre nucléaire à venir, ce ne sont donc pas les mauvaises intentions des acteurs. L’incrédulité générale par rapport à cette éventualité vient de la question que l’on pose immédiatement et par laquelle nous avons commencé : qui pourrait bien vouloir une telle abomination ? Ni Kim ni Trump ne veulent la guerre vers laquelle peut-être ils entraînent le monde tels des somnambules, pas plus que ne la voulaient Kennedy et Khrouchtchev pendant la crise des missiles de Cuba. Le tragique, c’est que cela n’a aucune importance. Comme dans les mythes les plus antiques, la tragédie s’accomplira par le truchement d’un accident, la nécessité par celui d’une contingence.

    #Guerre #Nucléaire

  • L’axe évangélique – Le grand continent
    https://legrandcontinent.eu/2019/01/17/laxe-evangelique
    https://i1.wp.com/legrandcontinent.eu/wp-content/uploads/2019/01/Capture-d’écran-2019-01-17-à-15.32.38.png?fit=1200%2C750&ssl=1

    Fin novembre, Eduardo Bolsonaro, le fils du futur président brésilien Jair Bolsonaro, était en visite à la Maison Blanche, pour une rencontre avec Jared Kushner, le gendre et conseiller du président Donald Trump. Les discussions, qui ont porté sur le déplacement de l’ambassade du Brésil à Jérusalem, ont illustré la convergence diplomatique en voie de renforcement entre ces deux grandes puissances continentales. Cette nouvelle entente entre les chefs d’État des deux pays n’est pas seulement le fait d’une coïncidence électorale. Elle est le produit d’une dynamique politico-religieuse continentale qui a conduit à l’émergence d’un axe évangélique, soit une convergence religieuse et idéologique caractérisée par son polycentrisme. Autrement dit, l’axe est l’émanation d’une même force diffusée à partir de centres géographiques distincts, il se caractérise par l’émergence d’un évangélisme politique à l’échelle continentale.

    Les États-Unis sont le foyer historique de cet axe : au cours des dernières décennies du vingtième siècle, l’évangélisme s’y est fortement intégré au tissu politique. À ce titre, l’élection présidentielle de 1960 constitue une étape charnière dans l’émergence du discours religieux employé à des fins politiques. Lors de la campagne, le candidat républicain Richard Nixon n’a pas hésité à invoquer les valeurs traditionnelles chrétiennes pour mobiliser catholiques et évangéliques contre John Fitzgerald Kennedy. Mais c’est surtout depuis les années 2000 que l’influence évangélique est devenue particulièrement visible au sein de la droite américaine. Le président G. W. Bush n’a jamais caché sa conversion au « Born again Christianism », un courant clef de l’évangélisme états-unien qui se caractérise par la redécouverte du Christ à l’âge adulte. Ce puissant sentiment religieux s’est largement répercuté dans la communication présidentielle et l’évangélisme est devenu un instrument de gouvernement comme un autre. Après les attentats du 11 septembre 2001, le « pape des évangéliques », Billy Graham1, participe à l’apaisement national : il anime une messe de trois jours depuis la cathédrale nationale de Washington.

  • Plus de 140 artistes (dont une vingtaine de français) de 18 pays, dont des participants à l’Eurovision signent une lettre appelant au boycott de l’Eurovision 2019 si elle a lieu en israel:

    Eurovision, ne blanchissez pas l’occupation militaire et les violations des droits humains par Israël
    The Guardian, le 7 septembre 2018
    https://www.bdsfrance.org/plus-de-140-artistes-signent-une-lettre-appelant-au-boycott-de-leurovisio

    Boycott Eurovision Song Contest hosted by Israel
    The Guardian, le 7 septembre 2018
    https://www.theguardian.com/tv-and-radio/2018/sep/07/boycott-eurovision-song-contest-hosted-by-israel

    L-FRESH The LION, musician, Eurovision 2018 national judge (Australia)
    Helen Razer, broadcaster, writer (Australia)
    Candy Bowers, actor, writer, theatre director (Australia)
    Blak Douglas, artist (Australia)
    Nick Seymour, musician, producer (Australia)
    DAAN, musician, songwriter (Belgium)
    Daan Hugaert, actor (Belgium)
    Alain Platel, choreographer, theatre director (Belgium)
    Marijke Pinoy, actor (Belgium)
    Code Rouge, band (Belgium)
    DJ Murdock, DJ (Belgium)
    Helmut Lotti, singer (Belgium)
    Raymond Van het Groenewoud, musician (Belgium)
    Stef Kamil Carlens, musician, composer (Belgium)
    Charles Ducal, poet, writer (Belgium)
    Fikry El Azzouzi, novelist, playwright (Belgium)
    Erik Vlaminck, novelist, playwright (Belgium)
    Rachida Lamrabet, writer (Belgium)
    Slongs Dievanongs, musician (Belgium)
    Chokri Ben Chikha, actor, theatre director (Belgium)
    Yann Martel, novelist (Canada)
    Karina Willumsen, musician, composer (Denmark)
    Kirsten Thorup, novelist, poet (Denmark)
    Arne Würgler, musician (Denmark)
    Jesper Christensen, actor (Denmark)
    Tove Bornhoeft, actor, theatre director (Denmark)
    Anne Marie Helger, actor (Denmark)
    Tina Enghoff, visual artist (Denmark)
    Nassim Al Dogom, musician (Denmark)
    Patchanka, band (Denmark)
    Raske Penge, songwriter, singer (Denmark)
    Oktoberkoret, choir (Denmark)
    Nils Vest, film director (Denmark)
    Britta Lillesoe, actor (Denmark)
    Kaija Kärkinen, singer, Eurovision 1991 finalist (Finland)
    Kyösti Laihi, musician, Eurovision 1988 finalist (Finland)
    Kimmo Pohjonen, musician (Finland)
    Paleface, musician (Finland)
    Manuela Bosco, actor, novelist, artist (Finland)
    Noora Dadu, actor (Finland)
    Pirjo Honkasalo, film-maker (Finland)
    Ria Kataja, actor (Finland)
    Tommi Korpela, actor (Finland)
    Krista Kosonen, actor (Finland)
    Elsa Saisio, actor (Finland)
    Martti Suosalo, actor, singer (Finland)
    Virpi Suutari, film director (Finland)
    Aki Kaurismäki, film director, screenwriter (Finland)
    Pekka Strang, actor, artistic director (Finland)
    HK, singer (France)
    Dominique Grange, singer (France)
    Imhotep, DJ, producer (France)
    Francesca Solleville, singer (France)
    Elli Medeiros, singer, actor (France)
    Mouss & Hakim, band (France)
    Alain Guiraudie, film director, screenwriter (France)
    Tardi, comics artist (France)
    Gérard Mordillat, novelist, filmmaker (France)
    Eyal Sivan, film-maker (France)
    Rémo Gary, singer (France)
    Dominique Delahaye, novelist, musician (France)
    Philippe Delaigue, author, theatre director (France)
    Michel Kemper, online newspaper editor-in-chief (France)
    Michèle Bernard, singer-songwriter (France)
    Gérard Morel, theatre actor, director, singer (France)
    Daði Freyr, musician, Eurovision 2017 national selection finalist (Iceland)
    Hildur Kristín Stefánsdóttir, musician, Eurovision 2017 national selection finalist (Iceland)
    Mike Murphy, broadcaster, eight-time Eurovision commentator (Ireland)
    Mary Black, singer (Ireland)
    Christy Moore, singer, musician (Ireland)
    Charlie McGettigan, musician, songwriter, Eurovision 1994 winner (Ireland)
    Mary Coughlan, singer (Ireland)
    Luka Bloom, singer (Ireland)
    Robert Ballagh, artist, Riverdance set designer (Ireland)
    Aviad Albert, musician (Israel)
    Michal Sapir, musician, writer (Israel)
    Ohal Grietzer, musician (Israel)
    Yonatan Shapira, musician (Israel)
    Danielle Ravitzki, musician, visual artist (Israel)
    David Opp, artist (Israel)
    Assalti Frontali, band (Italy)
    Radiodervish, band (Italy)
    Moni Ovadia, actor, singer, playwright (Italy)
    Vauro, journalist, cartoonist (Italy)
    Pinko Tomažič Partisan Choir, choir (Italy)
    Jorit, street artist (Italy)
    Marthe Valle, singer (Norway)
    Mari Boine, musician, composer (Norway)
    Aslak Heika Hætta Bjørn, singer (Norway)
    Nils Petter Molvær, musician, composer (Norway)
    Moddi, singer (Norway)
    Jørn Simen Øverli, singer (Norway)
    Nosizwe, musician, actor (Norway)
    Bugge Wesseltoft, musician, composer (Norway)
    Lars Klevstrand, musician, composer, actor (Norway)
    Trond Ingebretsen, musician (Norway)
    José Mário Branco, musician, composer (Portugal)
    Francisco Fanhais, singer (Portugal)
    Tiago Rodrigues, artistic director, Portuguese national theatre (Portugal)
    Patrícia Portela, playwright, author (Portugal)
    Chullage, musician (Portugal)
    António Pedro Vasconcelos, film director (Portugal)
    José Luis Peixoto, novelist (Portugal)
    N’toko, musician (Slovenia)
    ŽPZ Kombinat, choir (Slovenia)
    Lluís Llach, composer, singer-songwriter (Spanish state)
    Marinah, singer (Spanish state)
    Riot Propaganda, band (Spanish state)
    Fermin Muguruza, musician (Spanish state)
    Kase.O, musician (Spanish state)
    Soweto, band (Spanish state)
    Itaca Band, band (Spanish state)
    Tremenda Jauría, band (Spanish state)
    Teresa Aranguren, journalist (Spanish state)
    Julio Perez del Campo, film director (Spanish state)
    Nicky Triphook, singer (Spanish state)
    Pau Alabajos, singer-songwriter (Spanish state)
    Mafalda, band (Spanish state)
    Zoo, band (Spanish state)
    Smoking Souls, band (Spanish state)
    Olof Dreijer, DJ, producer (Sweden)
    Karin Dreijer, singer, producer (Sweden)
    Dror Feiler, musician, composer (Sweden)
    Michel Bühler, singer, playwright, novelist (Switzerland)
    Wolf Alice, band (UK)
    Carmen Callil, publisher, writer (UK)
    Julie Christie, actor (UK)
    Caryl Churchill, playwright (UK)
    Brian Eno, composer, producer (UK)
    AL Kennedy, writer (UK)
    Peter Kosminsky, writer, film director (UK)
    Paul Laverty, scriptwriter (UK)
    Mike Leigh, writer, film and theatre director (UK)
    Ken Loach, film director (UK)
    Alexei Sayle, writer, comedian (UK)
    Roger Waters, musician (UK)
    Penny Woolcock, film-maker, opera director (UK)
    Leon Rosselson, songwriter (UK)
    Sabrina Mahfouz, writer, poet (UK)
    Eve Ensler, playwright (US)
    Alia Shawkat, actor (US)

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel #Eurovision

  • LesInrocks - Aux États-Unis, “l’avortement sera illégal dans vingt États dans un an et demi”
    https://www.lesinrocks.com/2018/06/28/actualite/aux-etats-unis-lavortement-sera-illegal-dans-vingt-etats-dans-un-et-demi

    Les #anti-avortement ont vite fait le calcul : une fois Kennedy parti à la retraite et remplacé par un juge plus conservateur, la victoire sera à portée de main. Durant sa campagne présidentielle, Donald Trump avait explicitement déroulé ce scénario tout en dénonçant les idées d’une Hillary Clinton qui, selon lui, approuvait l’idée “d’extirper le bébé hors de l’utérus de la mère lors du neuvième mois”. A l’annonce de la retraite de Kennedy, le National Right to Life, une des principales organisations dite “pro-life”, a déjà exprimé son espoir de voir Trump “bien” choisir, tandis que Students for Life, un groupe d’étudiants anti-avortement, s’est enthousiasmé dans une vidéo : “S’il y a eu un moment dans l’histoire pour croire que nous abolirons l’avortement de notre vivant, c’est maintenant.”

  • a propos de blocage pour complotisme supposé : https://seenthis.net/messages/655358#message659284 Aux bloqueurs, diffamateurs, diffuseurs de fausses infos, et délateurs a propos d’Annie Lacroix Riz et son engagent pour la paix dans le monde lors d’une réunion Axis For Peace en 2005 : " Surtout qu’ici personne ne sait qui est le soit disant « historien » déconstructeur de Annie-Lacroix Riz VRAIE historienne elle contrairement à l’obscur prof « Tietie006 » ? Ok je vous met son site en ligne car il fréquente des gens comme Bernard Shalscha ami de BHL entr’autres et bien facho sur les bords. http://tietie007.over-blog.com/2017/11/de-l-islamo-gauchisme-en-france-insoumise.html oui depuis il s’est rajouté un 1 et fait dans le 007 le pauvre ancien prof d’histoire de collège : https://www.linkedin.com/in/thierry-giraud-19185144. Excusez moi du peu, mais participer à une réunion pour la paix ne fait pas de vous une méchante et mauvaise historienne là vous colportez (tiens votre pseudo ?) des rumeurs et diffamations. Mme Lacroix Riz a perdu une partie de sa famille pendant la seconde guerre mondiale, elle est « juive » d’origine et l’insulter à ce point est grave.
    Bien à vous

    • Merci @bce_106_6 pour ces infos, hélas très juste sur l’Ukraine actuelle, et de plus d’après un rapport 8 millions d’ukrainiens sont partis à l’étranger après le putsch du Maidan .La guerre en Europe existe bel et bien. Andrei Biletsky le fasciste suprémaciste, adorateur de Hitler a été invité au Parlement européen alors qu’en France on interdit des personnes un comique et un essayiste pour leur idées antisémites alléguées ou leur extrêmisme. On peux ne pas les soutenir sans avoir a les interdire systématiquement. Géométrie variable totale et hypocrisie en prime voilà en plus en France des gens se permettent de juger d’autres personnes et les bloquent pour un « complotisme » supposé, si on sait que c’est le mot crée pour diviser exclure, des gens qui ne pensent pas EXACTEMENT comme eux. Nous nous américanisons car c’est bien la CIA qui a crée ce mot « conspiracy theorist » pour exclure du débat a propos de la mort de Kennedy. Repris après le 11 septembre pour bloquer la parole a ceux qui doutaient de la « responsabilité unique » de Ben Laden dans cette affaire.
      C’est surtout l’israelo-américain Daniel Pipes qui l’a lancé dans les médias. Et voilà en France la 5 ème colonne pro-israelienne de la Fondation Jean Jaurès (Rudy Reichstadt and co) qui l’ont repris a fond pour « disqualifier » le discours dissident sur des faits actuels que se soit Israel et les Palestiniens, les conflits contre les pays arabes, Irak, Lybie Syrie, et en Europe l’Ukraine ou là si on ne suis pas « leur narrative » pro-occidentale on serait donc « pro-russe » ou pro-dictateur.
      D’autre part insulter des gens comme l’historienne Annie Lacroix Riz de la part de ces escrocs de ré-écriture de l’histoire version « oligarchie » suivi d’innombrables partisans « officiels » du NPA ou d’autres partis de gauche, antifas, ou féministes qui ont le même discours que les tenant de la VO version OTAN est incroyable et criminel. Gilbert Achcar en est l’exemple type, il a même rencontré en Suède un des chefs des terroristes Bhuran Ghalioune, connus pour leurs crimes (décapitations, meurtres ethniques, etc) sur la population syrienne. https://www.wsws.org/fr/articles/2013/08/achc-a16.html ces gens là seront j’espère jugés pour crimes contre la paix. Encore un trotskyste qui est passé de l’autre côté.

    • Le WSWS seul parti trotskyste a ne pas s’aligner sur l’OTAN et ces guerres impérialistes « humanitaires » a été censuré par Google et ces avatars : https://www.wsws.org/fr/articles/2018/01/13/jpil-j13.html face a la « gauche collabo » comme dit Annie Lacroix Riz qui elle connait bien le sujet ..Et que je sache si Raphael Meyssan est bien le fils de son père quand bien même celui serait un criminel (il ne l’est pas sauf que ces idées sont classées comme telles) a le droit de vivre et considéré différent si c’est un adulte. Ou est le crime de le suivre ? Les bloqueurs sont des collabos et utilisent la réthorique de l’oligarchie a propos des dissidents avec l’exclusion, l’intolérance, la diffamation, délation incroyable de la part de gens voulant la liberté d’expression. Cela me rappelle Ornella Guyet dans la méthode ...

    • @bce_106_6 quand on voit ce qu’est devenu la gauche on finit par regretter De Gaulle malgré ces défauts, il était contre l’Otan au moins et ne voulait pas s’aligner sur l’atlantisme béat. Au fait j’ai trouvé ceci sur la BD sur la Commune de Paris selon Raphael Meyssan : https://twitter.com/RFIculture/status/934286803036618752 étrange qu’il soit diabolisé par les faux purs de la gauche collabo ou les antifas ...même FR3 salue son oeuvre : https://twitter.com/F3PaysdelaLoire/status/936584629288685570

    • Dans le monde (la feuille du Décodex) , on a aussi :
      – Les révélations sur l’assassinat de Kennedy.
      – Belgique, les tueurs du brabant wallon.
      – Les Russes, avec leur couteau entre les dents. Poutine ce monstre asiatique.
      – Les morts du terrorisme, pas ceux des accidents du travail
      – La précarité insoupçonnée des agents immobiliers.
      – Les métiers qui recrutent à plus de 3 000 euros par mois.
      – Sheila
      – Comment se réveiller déjà coiffée, ou presque ?
      – Comment être crédible quand on devient manager ?
      . . . . . .
      Liste non limitative

    • La découverte d’une cavité dans la pyramide de Khéops fait polémique
      Modifié le 04/11/2017
      https://www.ouest-france.fr/monde/egypte/la-decouverte-d-une-cavite-dans-la-pyramide-de-kheops-fait-polemique-53

      Pleine de cavités, mais pas de chambre secrètes...

      L’archéologue Zahi Hawass a affirmé à l’AFP avoir rencontré il y a deux mois au Caire les responsables du projet qui lui avaient alors fait part de leurs conclusions. « Nous les avions informés qu’il ne s’agissait pas d’une découverte ».

      « La pyramide est pleine de cavités mais cela ne veut pas dire qu’elles abritent des chambres secrètes ou qu’il s’agit d’une nouvelle découverte », assure l’archéologue à la tête du comité scientifique qui supervise le projet ScanPyramids.

      Pour le secrétaire général du comité gouvernemental des antiquités, Moustafa Waziri, « l’équipe scientifique n’aurait pas dû se précipiter […] et utiliser des termes promotionnels comme découverte ou cavité de la taille d’un avion ».

      « Le travail doit se poursuivre selon les étapes de la recherche scientifique et doit être discuté avant toute publication », a-t-il ajouté dans un communiqué vendredi.

  • Assassinat de Kennedy : ce qu’on a appris par les documents déclassifiés
    http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/10/27/assassinat-de-kennedy-ce-qu-on-a-appris-dans-les-documents-declassifies_5207

    La lecture des dizaines de milliers de pages rendues publiques prendra des mois. Mais personne ne s’attend à y découvrir une révélation incroyable à propos du 22 novembre 1963.

    d’autant plus que,

    Conformément à une loi signée en 1992 (en réponse à la sortie du film JFK, d’Oliver Stone), le gouvernement américain s’était engagé à rendre publics 3 100 documents d’ici au 26 octobre. La date fatidique étant arrivée, Washington s’est exécuté, mais en décidant, à la dernière minute, de retenir la publication de plusieurs centaines de documents contenant de l’information « qui reste sensible, en fonction du contexte ». Le président, Donald Trump, s’est résolu à bloquer leur diffusion, sur le conseil de la CIA et du FBI, évoquant le risque de « dégâts potentiellement irréversibles pour la sécurité nationale ». Une nouvelle décision quant à leur publication devra être prise le 26 avril 2018.

  • Every US President Makes Unilateral Nuclear Threats. It’s an American Tradition | Black Agenda Report
    https://www.blackagendareport.com/every-us-president-makes-unilateral-nuclear-threats-its-american-

    In 1946 and 1948 President Harry Truman threatened the Soviets over Iran and Berlin, respectively, and the Chinese in 1950 and 51.

    President Eisenhower also threatened the Chinese over Korea in 1953, and again in 1956 over Quemoy and Matsu. He offered the French nukes to use against the Vietnamese at Dienbienphu in 1954.

    President Kennedy threatened a nuclear strike at the Soviets over Berlin, and sent nuclear armed missiles to Turkey on the Russian border in 1961. Though these were later wisely withdrawn after the nuclear standoff of the Cuban missile crisis, the US has consistently based its nukes on its fleets and bases in the Pacific, in Europe and Asia, and for decades in South Korea.

    Presidents Johnson and Nixon menaced North Korea, Vietnam and the Soviet Union with air and seaborne nukes, and President Gerald Ford ordered nuclear armed bombers from Guam to loiter for an extended time off the coast of North Korea. Jimmy Carter issued the Carter Doctrine, reaffirmed by Ronald Reagan which committed the US to a nuclear response if its vital interests in the Middle East were every threatened. Ronald Reagan terrified the world, though he did briefly consider a lasting arms treaty with the USSR.

    Bush 1, Bush 2 and Bill Clinton all menaced North Korea and Iraq, and Obama declared “all options on the table” against Iran.

    The AFSC list does not include vital US assistance in developing nuclear weapons technology given to apartheid South Africa which later relinquished its nukes, and apartheid Israel, which currently has missiles aimed at every Arab capital within a thousand miles, and at Iran.

    So while Donald Trump’s “fire and destruction” bombast IS criminal and detestable, it’s not new. It’s merely the latest installment in a long running crime wave by the planet’s number one nuclear armed felon, the United States of America.

    #Etats-Unis #traditions

    • L’Ouganda, première terre d’asile africaine

      Face à l’afflux de plus d’un million de personnes chassées par la crise sud-soudanaise, l’ONU mise sur un modèle novateur de prise en charge des réfugiés.


      http://www.lemonde.fr/international/article/2017/12/01/l-ouganda-premiere-terre-d-asile-africaine_5223193_3210.html

      Deux silhouettes se découpent dans le contre-jour, devant les massifs qui barrent la savane. Elles ont franchi le poste-frontière de Nimule, dernier obstacle entre l’Ouganda et le pays qu’elles veulent fuir : le Soudan du Sud, où fait rage, depuis fin 2013, l’une des guerres civiles les plus meurtrières de l’histoire contemporaine. Leurs traits émaciés se dessinent désormais. Ce sont deux adolescents, progressant vers le centre d’accueil des réfugiés, en silence. Comme en apesanteur.


      Jusqu’au dernier moment, ils ont espéré résister au conflit qui ravage le plus jeune Etat de la planète, né en 2011 de la scission du Soudan. Las. « Entre les rumeurs d’attaques de l’armée [loyaliste, Armée populaire de libération du Soudan (APLS)] et le manque de nourriture, nous avons tout abandonné, à notre tour. Dans notre village, il ne reste que quatre familles. Contre une soixantaine auparavant », murmure Denis, 18 ans, hagard après trois jours d’échappée passés à guetter d’éventuelles embuscades dans la brousse. Lui et son frère vont être pris en charge par les autorités ougandaises et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le protocole est rodé : fouille au corps, évaluation médicale, préenregistrement… Dès le lendemain, ils seront transférés vers l’un des vingt et un camps de réfugiés que compte l’Ouganda.

      Face à la plus grave crise de réfugiés en ­Afrique, l’Ouganda figure désormais en première ligne. Il est le pays qui en accueille le plus grand nombre sur le continent. En juillet 2016, Juba, la capitale sud-soudanaise, s’est embrasée : les combats opposent l’armée loyale au président Salva Kiir, principalement constituée de Dinka, aux forces rebelles de Riek Machar, l’ancien vice-président, composées en majorité de Nuer. Les habitants des régions méridionales des Equatorias ont aussitôt été happés dans l’engrenage des violences tribales. Cinq cent mille d’entre eux ont fui en Ouganda. Et l’exode se poursuit. Au total, plus de 1 million de Sud-Soudanais ont déjà trouvé refuge dans ce pays voisin et hospitalier.

      Ni barbelés ni corridors

      A une soixantaine de kilomètres du poste-frontière de Nimule, dans les collines qui verdoient en cette saison des pluies, des cases aux toits de chaume s’éparpillent aussi loin que le regard se porte. Sans ces quelques tentes frappées du logo onusien, on oublierait qu’il s’agit d’un camp de réfugiés, celui de Maaji III, dans le district d’Adjumani : ni barbelés ni corridors, les Sud-Soudanais sont logés au cœur des communautés locales. Les humanitaires préfèrent employer l’appellation « site d’instal­lation », à celui de « camp », trop connoté.

      C’est ici que s’est établi Joseph Lagu, 38 ans, ancien fermier de la région de Yei, dans le sud de son pays. « Des hommes de mon village ont été exécutés lors d’un raid de l’armée [loyaliste], des femmes ont été violées. Les soldats prétendaient que nous soutenions les rebelles. Aujourd’hui, nous sommes en sécurité », dit-il, soulagé. Et de se réjouir : « A notre arrivée, il y a un an, les autorités [ougandaises] nous ont fourni deux lopins de terre : l’un pour construire une case, l’autre – de 2 500 mètres carrés – pour cultiver. »

      Selon une loi ougandaise de 2006, les réfugiés bénéficient, en plus de ces parcelles, de la liberté de travailler et de circuler dans le pays. Ils ont également accès aux services de santé et d’éducation au même titre que les Ougandais. Ce, malgré la faiblesse des ­infrastructures locales. Une stratégie donnant-donnant : cinq ans après leur instal­lation, les réfugiés sont censés être autosuffisants. Ils s’intègrent alors dans le marché du travail, et contribuent à leur tour au ­développement du pays.

      Cette approche inclusive a en partie inspiré le Cadre d’action global pour les réfugiés (CRRF), dirigé par le HCR. Ce nouveau modèle de gestion des crises migratoires à grande échelle est issu de la déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, dont les engagements ont été votés en septembre 2016 par l’ONU. « Sur l’ensemble des crises migratoires internationales, un réfugié conserve ce statut dix-sept ans en moyenne, et aucune perspective de paix ne se profile au Soudan du Sud, observe Isabelle d’Hault, conseillère auprès d’ECHO, l’office d’aide humanitaire de la Commission européenne et l’un des principaux donateurs. Il est donc essentiel d’améliorer la situation des réfugiés et des communautés d’accueil en renforçant leur autosuffisance. »


      En matière de politique migratoire, l’Ouganda est le plus avancé des dix Etats ­pilotes d’Afrique et d’Amérique centrale dans la mise en œuvre du CRRF, lancé en mars 2017. Le projet est scruté. Il a valeur de test pour les Nations unies et les bailleurs de fonds. S’il fonctionne, ce modèle sera répliqué sur des crises à venir pour endiguer les migrations, notamment vers les pays occidentaux. Pour parvenir à cet objectif, la communauté internationale s’engage à partager les responsabilités avec les Etats débordés par des afflux massifs, à travers une aide financière accrue et la relocalisation des réfugiés les plus vulnérables dans des pays tiers.

      Les marchés fourmillent

      Joseph est membre d’un groupe de fermiers sud-soudanais et ougandais dont l’objectif est de renforcer l’autosuffisance des réfugiés. A l’orée du camp, certains défrichent, d’autres débitent des troncs. De nouveaux espaces agricoles émergent. Plus loin s’effectue la récolte de manioc, d’aubergines ou d’oignons. « Depuis l’arrivée des réfugiés, ma production a doublé », s’enthousiasme Robert Obulejo, mains calleuses agrippées à sa fourche. Outils et semences sont fournis par une ONG, le Conseil danois pour les réfugiés (DRC). Les terres sont mises à disposition par les communautés locales.

      En compensation, des ONG bâtissent des infrastructures. Conformément à la loi ougandaise, 30 % de l’aide internationale est dévolue aux Ougandais. Au centre du camp, un marché en béton a remplacé les anciens étals à même le sol ; des écoles et un centre de soins vont être construits, et des tractopelles percent ou entretiennent des kilomètres de piste. Désormais, les acteurs du développement, tels que la Banque mondiale et l’Office d’aide au développement de la Commission européenne interviennent lors des prémices de la crise.

      Cette manne est une aubaine pour ces régions excentrées, parmi les plus pauvres du pays. D’autant qu’elles portent les stigmates de deux décennies de violences. « Des habitants viennent juste de récupérer leurs terres. Ce sont d’anciens déplacés à la suite du conflit opposant l’armée ougandaise à la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur de ­Joseph Kony », détaille John Amabayo, vice-président du district. Tourné vers l’avenir, il se félicite : « Quand les Sud-Soudanais rentreront chez eux, ces infrastructures seront leur legs à notre pays. »


      En attendant, les retombées économiques indirectes des centaines de milliers de dollars investis pour répondre à la crise ont sorti de sa torpeur la bourgade d’Adjumani, chef-lieu du district homonyme. Hôtels et maisons surgissent de terre pour loger les expatriés et les employés des ONG. Plus de deux mille emplois ont été créés : gardes, chauffeurs, etc. Les marchés fourmillent, des restaurants ouvrent et des bus affluent de la capitale.

      Cette embellie a aidé les habitants à accepter la présence des réfugiés, bien qu’ils représentent 58 % de la population du district. La coexistence est encore facilitée par les liens tribaux entre les communautés. Des deux côtés de la frontière tracée par les colons britanniques en 1894, les mêmes ethnies sont ­présentes, principalement les Kakwa. « Nous partageons la même langue, la même histoire. Et nous étions habitués à aller et venir de chaque côté de la frontière pour commercer ou rendre visite à des proches », explique Joseph.

      Modèle d’autonomisation

      Malgré ces atouts, ce modèle d’autonomisation principalement fondé sur l’agriculture montre des limites. Dans le district voisin d’Arua, « rien ne pousse sur cette terre rocailleuse », s’emporte un Sud-Soudanais. Alors des réfugiés se nourrissent des graines qui étaient destinées à la culture. Quant aux parcelles, les autorités réduisent leur taille ou suppriment leurs attributions. Les espaces disponibles se sont raréfiés : en moyenne, ces douze derniers mois, 1 800 exilés arrivent chaque jour. Quant aux groupements agricoles, ils se révèlent inadaptés aux citadins et aux éleveurs, qui manquent d’alternative dans un pays miné par le chômage.

      Ces difficultés sont exacerbées par la nature démographique de l’afflux de réfugiés. Lorsque les combats ont embrasé Yei, pour la énième fois, Janet Sande, 22 ans, s’est enfuie avec son fils de 3 ans. Et sont partis avec eux huit autres enfants : ceux de son frère et d’un voisin. L’attention et les soins que cette ancienne étudiante porte à ses protégés ne lui laissent pas le temps de cultiver la terre. ­Janet a fini par recevoir une aide de l’ONG Care pour construire son abri, mais, s’indigne-t-elle, « personne ne m’aide, pas même mes ­voisins, pour nourrir les petits ».

      Son cas n’est pas isolé. Femmes et enfants représentent 86 % des réfugiés. « Des hommes ont été tués au Soudan du Sud ou continuent de combattre. D’autres refusent d’abandonner leurs champs à la période des moissons », précise Kennedy Sargo, officier de protection du HCR. Sans mari ou sans père, femmes et enfants sont victimes d’exploitations sexuelles. Certains se prostituent en échange de nourriture. Le nombre de vols a augmenté, la délinquance se propage.


      Sous-financement chronique

      Mais le plus grand défi reste le sous-financement chronique de la réponse humanitaire. Pour 2017, le HCR avait lancé un appel de fonds de 673 millions de dollars (568 millions d’euros). Seulement 32 % de cette somme ont été attribués. En juin, un sommet a été organisé à Kampala, la capitale ougandaise, réunissant les bailleurs de fonds. Sur les 2 milliards de dollars demandés pour les années à venir – montant qui ­inclut les 673 millions pour 2017 –, seuls 358 millions, sous forme de promesses de dons, ont été annoncés.

      « Les pays occidentaux investissent peu dans la réponse à cette crise, bien moins que pour la crise syrienne, analyse le coordinateur d’une ONG qui souhaite garder l’anonymat. Les Sud-Soudanais en Ouganda ne représentent pas une menace migratoire pour l’Europe, ils sont trop pauvres pour tenter d’aller aussi loin. »

      Sans surprise, la relocalisation des réfugiés vulnérables vers les pays tiers reste lettre morte. En 2017, le HCR avait besoin d’en déplacer 16 500. En 2016, onze Sud-Soudanais avaient été transférés. Pourtant, en vertu du principe de partage des responsabilités inscrit dans la convention de Genève de 1951 sur les réfugiés, les Etats ont l’obligation de s’entraider, rappelle Amnesty International, qui met en garde : « Manquer [à cette responsabilité] entraînerait une crise humanitaire bien plus grave que celle à ­laquelle nous assistons. »

      A Bidi Bidi, 288 000 réfugiés

      La magnitude de la crise se dévoile à mesure que la piste gagne Bidi Bidi. Cet ancien village, isolé dans une forêt primaire de la région voisine d’Arua, est devenu en un an l’un des plus grands camps de réfugiés au monde. Près de 288 000 Sud-Soudanais y sont dispersés sur des dizaines de kilomètres. Les besoins élémentaires y sont à peine couverts. « Les rations de 12 kg que nous recevons par mois s’épuisent au bout de deux ­semaines », relate Mawa Yosto, du comité du bien-être des réfugiés. A fortiori parce qu’« une partie est revendue pour acheter des biens de première nécessité comme du savon ». Le ton grave, il enchaîne : « Un adolescent vendait des petits sachets de sel dans la zone A. Plutôt que de rester ici le ventre vide, il s’est résigné à retourner au Soudan du Sud. Il s’est fait tuer. » Des dizaines de familles ­endeuillées vivent le même drame.

      Le Programme alimentaire mondial (PAM), le bras nourricier de l’ONU, a été forcé de diminuer de moitié les rations distribuées, au mois de juin, faute de moyens. Ces coupes concernent l’ensemble des Sud-Soudanais et pas ­seulement les réfugiés installés depuis plus de trois ans, censés sortir progressivement des programmes d’aides. Pour Médecins sans frontières (MSF), « la pénurie ­alimentaire pourrait transformer cette situation en urgence ­médicale ». La malnutrition est désormais une « préoccupation majeure ».

      L’accès à l’eau aussi, alerte l’ONG. Les volumes disponibles atteignent à peine le standard minimal du HCR : 15 litres par personne et par jour en situation d’urgence. « On ne sait jamais si on pourra boire le lendemain », se désole une réfugiée, un jerrican à ses pieds dans la file d’attente d’une fontaine. Pompée dans le Nil Blanc, l’eau traitée est acheminée par un onéreux ballet de camions-citernes qui s’embourbent dans des pistes inondées de pluies. Forages et pipelines pallient progressivement ce système. « A un rythme insuffisant », s’inquiète une responsable. La saison sèche approche.


      Le système éducatif est débordé. « L’école est au fondement de la connaissance. Mais que pouvons-nous transmettre aux élèves ? », interroge, faussement candide, un enseignant de la zone C. Le nombre d’élèves atteint 600 par classe dans son école. Jusqu’à 2 000 dans d’autres. Les enfants accourent pieds nus en classe, « le ventre vide ». Ni pupitre ni matériel pédagogique ne sont disponibles dans cette école partagée par les communautés.

      Les populations locales montrent des signes de colère face aux services éducatifs et de santé jugés défaillants. Barrages routiers, acheminement de l’aide suspendu ou menaces contre des expatriés, des manifestants protestent contre l’augmentation des prix et pour l’amélioration de leurs conditions de vie. L’octroi d’emplois par les ONG à des Ougandais originaires d’autres régions alimente aussi les griefs. En mai, World Vision s’est ainsi fait expulser du district de Moyo par les autorités locales. L’environnement aussi subit une pression insoutenable et les ressources naturelles disparaissent. « Des Ougandais nous molestent quand nous collectons du bois pour la cuisine ou les constructions, s’inquiète Jennifer Dodoraia, 60 ans. Ils nous disent : “Ce pays ne vous appartient pas, rentrez chez vous !”. »

      Ces tensions, les sages tentent de les désamorcer lors de médiations publiques. A l’issue de l’une d’elles, à l’ombre d’un manguier dans le camp de Maaji, Paulino Russo, chef du ­conseil des anciens, invective ses concitoyens : « Soyez patients et souvenez-vous : il y a trente ans, c’est nous qui fuyions la guerre civile et partions chez nos frères soudanais. Demain, nous pourrions être des réfugiés à nouveau. »

  • #Robert_Morrow, un illuminé qui inspire #Donald_Trump
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190716/robert-morrow-un-illumine-qui-inspire-donald-trump

    Sur la table du salon, des jouets : la grenouille verte, une tétine Trump etc. © Mathieu Magnaudeix Robert Morrow est un des conspirationnistes qui inspirent le candidat républicain Donald Trump. Ses spécialités : la vie sexuelle des Clinton et l’assassinat de Kennedy. Rencontre avec une grande gueule d’extrême droite qui incarne jusqu’à l’excès le radicalisme d’une partie de l’Amérique.

    #International #élection_présidentielle_2016 #Etats-Unis #GOP #parti_républicain

  • Dans son livre sur les services secrets britanniques, Richard J. Aldrich décrit la façon dont un rapport du Pentagone a recommandé que des documents relatifs à l’assassinat de Kennedy, tout juste déclassifiés, soient mis sur Internet. L’objectif visé ? « Apaiser le désir incessant du public de connaître des “#secrets” en lui procurant de la matière à diversion. » Et Aldrich ajoute : « Si les journalistes d’investigation et les spécialistes de l’histoire contemporaine consacrent tout leur temps aux questions à la fois inextricables et usées jusqu’à la corde, on les verra moins sur les terrains où ils ne sont pas les bienvenus. » Ne peut-on pas alors imaginer que la Maison Blanche se réjouit des obsessions relatives au « #complot » du 11-Septembre, lesquelles détournent l’#attention des mille et une réelles manigances du système de domination actuel ? Plus fondamentalement, le philosophe Theodor Adorno a estimé, dans Minima Moralia, que « le penchant pour l’occultisme est un symptôme de régression de la conscience ».

    http://www.monde-diplomatique.fr/2006/12/COCKBURN/14270 #conspirationnisme

  • La saison du camping approche ...

    This Million-Dollar Carbon Fiber Trailer Is a Rolling Mansion
    http://www.wired.com/2014/04/gct-cr-1

    http://vimeo.com/88709487

    J’aime le speech du PDG : « President Kennedy said we are not going to the moon because it’s easy. We are going to the moon because it is hard. » Pas mal pour la présentation d’une caravane avec un prix légèrement exagéré.

    Redites-moi des choses tendres
    Votre beau discours
    Mon coeur n’est pas las de l’entendre

  • History through the president’s words - The Washington Post

    http://www.washingtonpost.com/wp-srv/special/politics/2014-state-of-the-union/language-of-sotu

    History through the president’s words

    By Kennedy Elliott, Richard Johnson and Ted Mellnik, Published: Jan. 28, 2014

    Since 1900, there have been 116 State of the Union addresses, given by 20 presidents, with some presidents giving two addresses a year. Studying their choice of words, over time, provides glimpses of change in American politics—“communism” fades, “terrorism” increases—and evidence that some things never change (“America” comes up steadily, of course. As does “I.”). Wayne Fields, a professor of English and American Culture Studies at Washington University in St. Louis, and Mark Liberman, a linguist at the University of Pennsylvania, offered their analysis of the meaning behind the words the presidents used.

    #visualisation #états-unis #cartographie #sémiologie

  • 9 Huge Government Conspiracies That Actually Happened | Pakalert Press
    http://www.pakalertpress.com/2014/01/04/9-huge-government-conspiracies-that-actually-happened

    9 Huge Government Conspiracies That Actually Happened
    truther January 4, 2014 0

    We all know the conspiracy theories — the government’s plan for 911, the second gunman who shot JFK, the progress of the elite from a race of blood-drinking, shape-shifting reptiles.

    But the individuals who spread these concepts usually can’t confirm them.

    9 Huge Government Conspiracies That Actually Happened

    As the years pass, however, secrets surface. Government documents become declassified. We now have evidence of certain elaborate government schemes right here in the U.S. of A.
    Prohibition Research CommitteeAP PhotoThe Prohibition Research Committee, pictured above, traveled the country trying to find one “drunk” reformed by the legislation.
    1. The U.S. Department of the Treasury poisoned alcohol during Prohibition — and people died.

    The 18th Amendment, which took effect in January 1920, banned the manufacture, sale, and transportation of alcohol — but not consumption. Despite the government’s efforts, alcoholism actually skyrocketed during the era.

    To keep up with America’s thirst, bootleggers not only created their own alcohol but also stole industrial versions, rendered undrinkable by the inclusion of certain chemicals (namely methyl alcohol). Liquor syndicates then employed chemists to “re-nature” the alcohol once again, making it safe for consumption, according to Deborah Blum, author of “The Poisoner’s Handbook: Murder and the Birth of Forensic Medicine in Jazz Age New York.”

    By mid-1927, however, the U.S. government added much deadlier chemicals — kerosene, chloroform, and acetone among those most well known — which made alcohol more difficult to render consumable again. Adding 10% more methyl alcohol caused the worst efforts.

    Although New York City’s chief medical examiner, Charles Norris, tried to publicize the dangers, in 1926, poisonous alcohol killed 400 in the city. The next year, 700 died.
    Tuskegee Syphilis Experiment Wikimedia CommonsA doctor administers an injection to one of the Tuskegee patients.
    2. The U.S. Public Health Service lied about treating black men with syphilis for more than 40 years.

    In 1932, the Public Health Service collaborated with the Tuskegee Institute to record the history of syphilis in the black male community, hoping to justify a treatment program.

    Called the Tuskegee Study of Untreated Syphilis in the Negro Male, the study initially included 600 black men — 399 with the disease and 201 without. While the men were told they would receive treatment, however, the researchers never provided adequate treatment for the disease. Even when penicillin became the preferred and available treatment for syphilis, researchers kept their subjects in the dark.

    Although originally planned to last only six months, the experiment continued for 40 years. Finally, in 1972, an Associated Press article prompted public outrage and a subsequent investigation. A government advisory panel deemed the study “ethically irresponsible” and research ended almost immediately.

    As a result, the government settled a class-action lawsuit out of court in 1974 for $10 million and lifetime health benefits for all participants, the last of whom died in 2004.
    Jonas Salk Polio VaccineWikimedia CommonsJonas Salk, who created the inactivated polio vaccine in 1955.
    3. More than 100 million Americans received a polio vaccine contaminated with a potentially cancer-causing virus.

    From 1954 to 1961, simian virus 40 (SV40) somehow showed up in polio vaccines, according to the American Journal of Cancer. Researchers estimate 98 million people in the U.S. and even more worldwide received contaminated inoculations.

    Jonas Salk, known creator of the inactivated polio vaccine, used cells from rhesus monkeys infected with SV40, according to president of the National Vaccine Information Center Barbara Fisher, who testified before the Subcommittee on Human Rights and Wellness in the U.S. House of Representatives on this matter in 2003, after researching the situation for 10 years.

    The federal government changed oral vaccine stipulations in 1961 — which didn’t include Salk’s inactivated polio vaccine — specifically citing SV40. But medical professionals continued to administer tainted vaccines until 1963, according to Michael E. Horwin writing for the Albany Law Journal of Science and Technology in 2003. And even after 1961, the American Journal of Cancer found contaminated oral vaccines.

    Although researchers know SV40 causes cancer in animals, opinions vary on a direct link between the virus and cancer in humans. Independent studies, however, have identified SV40 in brain and lung tumors of children and adults.

    The Centers for Disease Control did post a fact sheet acknowledging the presence of SV40 in polio vaccines but has since removed it, according to Medical Daily.
    photo from Gulf of TonkinWikimedia CommonsA photo of three Vietnamese boats taken from the USS Maddox (on Aug. 2).
    4. Parts of the Gulf of Tonkin Incident, which led to U.S. intervention in Vietnam, never happened.

    After evading a torpedo attack, the USS Maddox reportedly engaged three North Vietnamese boats in the Gulf of Tonkin on both Aug. 2 and 4, 1964, according to the Pentagon Papers. Although without U.S. casualties, the events prompted Congress to pass a resolution allowing President Lyndon John to intervene in the Southeast.

    Talk of Tonkin’s status as a “false flag” for U.S. involvement in the Vietnam War has permeated public discourse almost since the time of the attacks, especially after the government admitted that the second incident may have involved false radar images.

    But after resisting comment for decades, the National Security Agency finally declassified documents in 2005, admitting the incident on Aug. 4 never happened at all.

    Those involved didn’t necessarily intend to cover-up the incident to propagate a war. But the evidence does suggest ”an active effort to make SIGINT fit the claim of what happened during the evening of 4 August in the Gulf of Tonkin,”according to NSA historian Robert J. Hanyok.
    Fidel CastroWikimedia CommonsFidel Castro speaking in Havana in 1978.
    5. Military leaders reportedly planned terrorist attacks in the U.S. to drum up support for a war against Cuba.

    In 1962, the joint chiefs-of-staff approved Operation Northwoods, a covert plan to create support for a war in Cuba that would oust communist leader Fidel Castro.

    Declassified government documents show considerations included: host funerals for “mock-victims,” “start rumors (many),” and “blow up a U.S. ship in Guantanamo Bay and blame Cuba.” They even suggested somehow pinning John Glenn’s potential death, should his rocket explode, on communists in Cuba.

    The advisors presented the plan to President Kennedy’s Secretary of Defense Robert McNamara, according to investigative journalist James Bamford’s book, “Body of Secrets.” We don’t know whether McNamara immediately refused, but a few days later, Kennedy told Army Gen. Lyman L. Lemnitzer, the plan’s poo-bah, that the U.S. would never use overt force to take Cuba.

    A few months later, Lemnitzer lost his position.

    “There really was a worry at the time about the military going off crazy and they did, but they never succeeded, but it wasn’t for lack of trying,” Bamford told ABC News.
    Ken Kesey One Flew Over the Cuckoo’s NestWikimedia CommonsKen Kesey, author of “One Flew Over The Cuckoo’s Nest,” voluntarily participated in Project MKUltra.
    6. The government tested the effects of LSD on unwitting U.S. and Canadian citizens.

    Under the code name “MKUltra,” the U.S. government ran a human-research operation within the CIA’s Scientific Research Division. Researchers tested the effects of hypnosis, sensory deprivation, isolation, torture, and most memorably, LSD, on U.S. and Canadian citizens. Most had no idea.

    To conduct these experiments, the CIA paid prisons, hospitals, and other institutions to keep quiet. The department even enticed heroin addicts to participate by offering them heroin, according to documents from a joint hearing to subcommittees of Congress, where President Kennedy spoke.

    That day, he regaled Congress with “chilling testimony.” Over 30 universities became involved in various studies. Notably, many lacked oversight by medical or scientific professionals. At least one participant, Frank Olsen, died, reportedly from suicide after unknowingly ingesting LSD.

    In January 1973, then CIA Director Richard Helms ordered the destruction of all documents pertaining to MKUltra. When Congress looked into the matter, no one, not even Helms, could “remember” details. Through a Freedom of Information Act (FOIA) request, more documents were located, but the full timeline remains incomplete.

    The events inspired investigative journalist Jon Ronson’s best-selling book, “The Men Who Stare At Goats,” now a movie of the same title starring George Clooney.
    Glomar Explorer Project AzorianWikimedia CommonsThe Hughes Glomar Explorer, the recovery ship designed for Project Azorian.
    7. In 1974, the CIA secretly resurfaced a sunken Soviet submarine with three nuclear-armed ballistic missiles.

    The CIA’s secret “Project Azorian“ aimed to raise a sunken Soviet submarine from the floor of the Pacific Ocean to retrieve three nuclear-armed ballistic missiles, each carrying a one megaton nuclear warhead.

    With President Nixon’s approval, CIA director Richard Helms placed all the plans in a secret file called “Jennifer,” thus keeping the information from everyone but a select number of government officials.

    After a FOIA, the NSA finally published an article from the CIA’s in-house journal, Studies in Intelligence, revealing that the department succeeded in resurfacing portions of the sub, named K-129.

    The CIA redacted text in these documents that prevent determining the operation’s exact level of success, but the crew of the Glomar Explorer, the recovery ship, did haul contents to Hawaii for unloading.
    Reagan Iran Contra Scandal Wikimedia Commons
    8. The U.S. government sold weapons to Iran, violating an embargo, and used the money to support Nicaraguan militants.

    In 1985, senior officials in the Reagan administration facilitated the sale of arms to Iran, then under embargo. The government, with the National Security Council‘s Oliver North acting as a key player, later used the profits to fund the Contras, anti-communist rebels, in Nicaragua.

    The whole situation began with seven American hostages taken by a hostile group in Lebanon with ties to Iran. Through an elaborate exchange involving Israel, the U.S. planned to sell weapons to Iran in exchange for the hostages’ freedom. The situation quickly derailed, although the Lebanese did release all but two hostages.

    After a leak from an Iranian, the situation finally came to light in 1986. After repeatedly denying any involvement, the Reagan administration underwent 41 days of congressional hearings, according to Brown University’s research project on the scandal. They subpoenaed government documents as early as 1981 and forced declassification of others.

    Reagan’s involvement in and even knowledge of the situation remains unclear. The hearings never labeled the sale of weapons to Iran a criminal offense, but some officials faced charges for supporting the Contras. The administration, however, refused to declassify certain documents, forcing Congress to drop them.
    Nayirah C-SPAN YouTube/guyjohn59“Nayirah”
    9. A public relations firm organized congressional testimony that propelled U.S. involvement in the Persian Gulf War.

    In 1990, a 15-year-old Kuwaiti girl identified only as “Nayirah” testified before Congress that she witnessed Iraqi soldiers pulling infants from their incubators at a hospital and tossing them to the ground to die.

    A later investigation revealed that PR giant Hill & Knowlton arranged her testimony for a client, Kuwaiti-sponsored Citizens for a Free Kuwait, and furthermore that Nayirah was the daughter of Kuwait’s Ambassador to the U.S., according to The New York Times.

    Tom Lantos, a representative from California who co-founded the committee that heard Nayirah, coordinated the whole thing. Perhaps not coincidentally, his committee rented space in the PR firm’s headquarters at a reduced rate. Citizens for a Free Kuwait would go on to donate money to foundations with ties to said committee sometime after Iraq’s invasion of Kuwait.

    At first, Amnesty International affirmed the girl’s testimony. But after reinvestigation, the group and other human rights organizations switched positions. They didn’t necessarily question the accuracy, just her withheld bias.

    Nayirah’s testimony helped build support for the Persian Gulf War, though Congress would have likely pursued involvement without her words.
    Now Watch: 10 Surprising Facts That Sound False But Are Actually True

  • Dallas, 22 novembre 1963 : élimination d’un comploteur
    http://www.dedefensa.org/article-dallas_22_novembre_1963_limination_d_un_comploteur_22_11_2013.htm

    • La commémoration de cet anniversaire tragique, le 50ème, ne pouvait mieux se justifier qu’aujourd’hui, dans ces Temps troubles. • Considérée aujourd’hui, la mort de Kennedy ne peut être perçue qu’à l’intérieur des soubresauts du Système. •En d’autres mots, la mort de Kennedy n’est pas le résultat d’un complot, mais c’est la mort d’un homme qui complotait contre le Système... • Quant à l’assassinat lui-même, tirez-en la conclusion que vous voulez, à l’aide du livre JFK et l’indicible, de James W. Douglass, qui nous invite à cette logique renversée du “comploteur assassiné”.