person:laetitia perrais

  • 130 dossiers chacun, la peine des conseillers d’insertion - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/05/15/130-dossiers-chacun-la-peine-des-conseillers-d-insertion_903271

    130 dossiers chacun, la peine des conseillers d’insertion

    L’affaire Pornic, c’est d’abord un drame sordide. Un soir de janvier 2011, près de Nantes, Laetitia Perrais, 18 ans, était enlevée, tuée et démembrée. Mardi, l’affaire Pornic sera un procès aux assises de Nantes : celui de Tony Meilhon, 31 ans lors des faits, multiréitérant ayant passé la moitié de sa vie en prison, et inscrit dans le fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Mais l’affaire Pornic, c’est aussi l’un des faits divers les plus médiatiques du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Lorsqu’il tue Laetitia Perrais, Tony Meilhon est sous contrôle judiciaire. Son dernier délit – outrage à magistrat – n’est pas des plus graves et le service pénitentiaire d’insertion et de probation de Nantes, débordé, met son dossier en attente, dans une armoire avec 800 autres… A la mort de Laetitia Perrais, Nicolas Sarkozy promet de sanctionner ceux qui ont commis des « fautes » parmi les juges d’application des peines et les conseillers de probation. Un directeur interrégional sera finalement muté. Dans le monde judiciaire, « Pornic » reste un traumatisme, l’un de ces marqueurs qui revient fréquemment dans les discours et les confidences.


    « Désarroi ». Deux ans après la polémique et à la veille du procès de Tony Meilhon, où en sont les travailleurs sociaux chargés de suivre les condamnés, à l’intérieur comme à l’extérieur de la prison – et donc de réduire la récidive ? Rien, ou si peu, n’a changé. Ni à Nantes ni dans les différents services pénitentiaires d’insertion et de probation (Spip) de France. A tel point que, pour la première fois de leur histoire, une vingtaine de directeurs de ces services publient une lettre ouverte à la ministre de la Justice et au Premier ministre, qu’ils ont confiée à Libération. « Nous avons dû déplorer et subir, au cours de ces dernières années, une diversification mal hiérarchisée de nos missions sans orientation de fond claire, écrivent-ils. Nous avons dû composer avec une extrême carence des moyens pour assurer décemment nos missions. Nous avons dû faire face au désarroi de plus en plus important de nos équipes. »

    #prison #CPIP

  • Meurtre de Chambon-sur-Lignon. Claire Sécail : “Les journalistes ont tué le fait divers en inventant le fait de société” (Télérama.fr)
    http://www.telerama.fr/medias/claire-secail-historienne-des-medias-les-journalistes-ont-tue-le-fait-diver

    On est dans un schéma inverse à celui qui s’était mis en place au moment de l’affaire Laetitia Perrais, en Loire-Atlantique. Les politiques s’étaient alors clairement emparés de ce fait divers, faisant le procès des institutions judiciaires, et l’avaient presque imposé aux médias. Là, dans le cas d’Agnès Marin, j’ai l’impression que ce sont les journalistes qui se sont engouffrés dans la brèche. Son corps a été retrouvé au début d’un week-end plutôt pauvre en information, après une longue séquence d’actualité internationale et économique. Et vu que la résonance émotionnelle est forte, on lui a donné une place très importante dans les JT. Et on retrouve les mêmes codes narratifs propres au genre, la même théâtralité dans l’exposition des faits. Et les politiques sont partie prenante de cette lecture. Notamment quand, par exemple, Laurent Wauquiez explique que, compte tenu du microcosme de Chambon-sur-Lignon, de son histoire, de sa tradition, un fait-divers comme celui-là ne pouvait pas avoir lieu ici. (...) Source : Télérama.fr